Les pistonnés de la République (exemplaire) (25/11/2015)

Quand le piston l’emporte sur le mérite, quand le copinage supplée la compétence, les pratiques courtisanes sont encouragées, la défiance envers les institutions se développe : la République elle-même sape ses fondements.
La République, qui a aboli les privilèges, en a inventé d’autres. Censée défendre l’égalité dans l’accès aux emplois publics, elle a réservé des places de prestige aux amis du pouvoir. En considération de leur mérite ou par piston ?
La loi entraîne parfois des abus qu’elle devrait pourtant exclure. C’est ainsi qu’elle a instauré un « tour extérieur » qui permet au président de la République de nommer, en conseil des ministres, des inspecteurs généraux de l’Éducation nationale dans une proportion d’un poste sur cinq, sans autre condition que d’âge. Voilà la porte ouverte à des nominations de complaisance où le mérite, l’expérience et la compétence cèdent la place à des critères plus subjectifs : recaser des membres de cabinets ministériels, s’assurer la reconnaissance de quelques obligés qui deviendront sans état d’âme les propagandistes zélés de la politique gouvernementale…

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16:17 Écrit par pat | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer |  Facebook | | | | |