Les histrions de la haine (31/10/2016)

Bernard Plouvier

Les hommes et les femmes des media (et les individus de sexe indéterminable), du journaliste qualifié à l’amuseur public, sont devenus presque tous des agents de propagande, passant alternativement de l’état d’enthousiaste partisan à celui de zélote de la vindicte et de la pure haine.

Manifestement, les professionnels (et les amateurs, via le Net) de « l’information » se comportent en fanatiques, épouvantés par l’idée de se situer en état d’équilibre, ce qui revient à exposer honnêtement les points forts autant que les faiblesses de l’adversaire politique ou de la cible désignée par le propriétaire de la chaîne de media où ils officient.

On ne se situe jamais au juste milieu entre la louange hyperbolique et la dénonciation haineuse. On ne procède plus par réflexions, même dubitatives, mais par affirmations péremptoires sur les individus et les programmes (souvent mensongers, on le reconnaît, volontiers).      

On conçoit que, de nos jours, un Européen s’attaque très vigoureusement à l’islam conquérant et terroriste - l’islam djihadiste – et dénonce avec force l’immigration-invasion. Sur ces points, le fanatisme est de règle, car c’est l’avenir du continent et de sa race qui est en jeu. Seuls les sourds et les aveugles volontaires peuvent nier cette réalité… et ce « négationnisme » est fort bien porté, en dépit de son financement extra-européen, qui devrait logiquement faire évoquer l’accusation de haute-trahison.

Mais, dans le débat interne entre Européens, la haine est à l’évidence un ingrédient aussi stupide que dangereux. À la fin des années quarante, alors qu’il se débattait contre la tuberculose qui l’emporterait, ‘’George Orwell’’ (Eric Blair), dans son immortel 1984, limitait à deux minutes l’émission télévisée quotidienne de haine partisane.

Depuis les années 1990 – la fin de ces années Mitterrand dont on nous rebat les oreilles -, les émissions des chansonniers-imitateurs et les actualités télévisées déversent un message de haine de bien plus longue durée et distillé moult fois au cours de la même journée. Le public en redemande, qui peut zapper d’une chaîne débile vers une autre, plus grotesque encore.

Nous en sommes revenus au niveau de violence verbale (et scripturale sur les blogs du Net) de l’Entre-deux-Guerres. Or de la propagande hyper-violente aux combats de rues, il n’y a pas beaucoup de chemin à faire.

Les sauvageons de l’immigration nous le démontrent quotidiennement, qui s’immiscent dans un débat politique où ils ne devraient pas avoir le droit de pénétrer. Les choix de société en Europe ne concernent que les Européens de souche, du moins le devraient-ils.

Autochtones, ceux-là, des dinosaures reproduisent les détestables habitudes que l’on avait cru disparues avec la fin, dans le ridicule et la misère, de l’abjection marxiste. De curieux ministres de l’Intérieur, en principe voués au maintien de l’ordre, financent et protègent des groupuscules trotskistes… et tout le monde se souvient du jeune étudiant trotskiste et bourgeois qui a perdu la vie dans un combat de rues, incompatible avec sa constitution physique. La responsabilité de la grossière provocation, qui a entraîné le malheureux décès, échoit aux politiciens commanditaires.

L’étude de la vie publique des années 1919 à 1990, en Europe, devrait nous servir de leçon : des insultes on passe très vite aux bagarres et aux morts. Or, en ce triste début de l’ère globalo-mondialiste, les Européens ont mieux à faire que de s’entretuer.

Il est plus que temps de débuter une saine réflexion sur les comportements politiques et la façon d’envisager le débat d’idées. Répétons-le : que l’on s’oppose très vigoureusement à l’immigration-invasion et au péril mahométan, c’est une nécessité vitale pour l’avenir du continent. Mais entre Européens de souche, le débat d’idéaux et de projets de société doit rester de haut niveau intellectuel et moral.

Nous avons trop d’ennemis extérieurs, à la fois trop nombreux et trop puissants, pour nous payer le luxe dangereux de nous étriper mutuellement. L’époque des guerres de religion et des guérillas politiques où le sang coule devrait être considérée comme révolue. L’intérêt des générations futures d’Européens commande de ne pas renouveler les guerres fratricides, ni à l’intérieur d’un pays, ni entre États voisins, ces conflits stupides qui furent si nombreux et si meurtriers au siècle dernier.      

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/10/2...

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