Pour la droite patriote, il est grand temps de se poser les bonnes questions ! (30/01/2017)

Depuis dimanche soir, les Français partisans d’une France républicaine, souverainiste et patriote ont toutes les cartes en main.

Depuis dimanche soir, les Français partisans d’une France républicaine, souverainiste et patriote ont toutes les cartes en main. De simples projections, sur la base des sondages actuellement disponibles, permettent de comprendre que notre pays peut facilement, en mai prochain, poursuivre sa catastrophique aventure gauchiste. En effet, la désignation de Benoît Hamon lors de la primaire de la gauche a fait évoluer les scénarios qui prévalaient jusque-là. Ainsi, le PS et ses alliés, qui se trouvaient relégués à la 5e place dans les intentions de vote, font maintenant jeu égal avec Mélenchon, le précédant même de peu dans certains sondages.

L’élimination de Manuel Valls, même si on ne peut que s’en réjouir, mais comme on pouvait le craindre, renforce la position d’Emmanuel Macron qui, peu à peu, est rejoint par de nombreux socialistes. Désormais au coude-à-coude avec Fillon, encore empêtré dans son programme pour le moins austère, et dans l’affaire « Penelope », la possibilité d’un second tour Le Pen – Macron ne cesse de prendre corps.

Si une telle situation est aujourd’hui possible, c’est grâce, d’une part, aux subtiles manœuvres politiciennes de la gauche, aidée en cela par une presse plus que dévouée. Mais aussi à cause d’une droite toujours aussi complexée et incapable de se parler pour trouver les ouvertures nécessaires à l’élaboration d’un programme minimum qui reprendrait ses grands points de convergence.

Quel dommage que cette droite « hors les murs », pourtant bien présente dans notre pays, et prête à se mobiliser pour éviter que la gauche ne poursuive son œuvre destructrice, n’ait pu trouver une voix (et une voie) pour la représenter et la conduire aux élections. Faute de mieux, ses électeurs se disperseront ou s’abstiendront, et ne pourront constituer l’apport indispensable à la victoire de Marine Le Pen.

Car ne nous y trompons pas : face à Fillon ou à Macron, au second tour de la présidentielle, dans le contexte actuel et au vu des expériences passées, la présidente du Front national sera battue. Sans doute pourra-t-elle se consoler avec le gain, aux législatives qui suivront, de quelques circonscriptions. Mais ce maigre succès ne compensera pas la perte d’un pouvoir, pourtant à portée de main. 

En réalité, à ce jour, aucun des candidats en lice pour la prochaine élection présidentielle n’est maître de son avenir. Face à des alliances improbables et parfois antidémocratiques qui ne choquent, soit dit en passant, aucunement les partis du système. À la merci de journalistes plus préoccupés de faire valoir leurs convictions politiques que de diffuser une information objective. Confrontés à leurs propres réticentes idéologiques. Tous les prétendants sont condamnés à subir les œuvres du destin.

Pour la droite patriote, à condition bien entendu qu’au-delà des ego et des manœuvres d’appareils elle soit encore capable, dans le peu de temps qui lui reste, de se remettre en cause et d’enfin tenir compte du message de ses électeurs, il grand temps de se poser les bonnes questions. Ses divisions permettront-elles le retour des thuriféraires de Valls et Hollande ? Ses querelles internes prendront-elles le pas sur le profond désir de ses électeurs d’enfin tourner la page socialiste ? Son incapacité à se rassembler sur les valeurs fondamentales qui font son socle la repoussera-t-elle dans une opposition stérile et inutile pour de nombreuses années ? Là, et seulement là, résident les bonnes interrogations. Alors, à bon entendeur…

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21:15 Écrit par pat | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer |  Facebook | | | | |