Que la France soit chrétienne ne dépend pas de la conduite à géométrie variable de son peuple (28/01/2018)

6a00d83451619c69e201bb09eccc71970d-250wi.jpgDans son dernier livre recensé par Denis Sureau, Patrice de Plunkett écrit :

« Rien ne sert de dire que ''la France est chrétienne'' quand les Français ne le sont pas. »

Faut-il que les Français soient chrétiens pour pouvoir dire que la France est chrétienne ? Et à partir de combien de Français pourrait-on dire que la France est chrétienne ? 50%+1 ? Comme pour le suffrage universel... ? A 100%, sinon elle ne serait pas totalement chrétienne ?

Non, la France est intrinsèquement chrétienne et l'apostasie de la Fille aînée de l'Eglise n'y change rien. Une France qui ne serait pas chrétienne ne serait plus la France. Le pape Pie XII résumait cela ainsi : « Si le Christ ne règne pas par les bienfaits de sa présence, Il règne encore par les méfaits qu’entraîne son absence ! »."

Dans L'Homme Nouveau, l'abbé Bonnet répond une question similaire :

"Peut-on encore dire que la France est la Fille aînée de l’Église ?"

Extrait de la réponse :

"Je comprends d’autant mieux la pertinence de cette question, que je me la suis posée, bien avant de conclure qu’il était capital de remettre à l’honneur cette expression. Mes amis de l’époque la trouvaient tout à fait injustifiée, car la conduite de la Fille en question, c’est le moins que l’on puisse dire, ne semblait pas très catholique ! Et cela se passait avant mai 68 ! Jeune père de famille, méditant sur l’origine de l’expression, je me disais : « Même si ma fille faisait les quatre cents coups, ce serait toujours ma fille ! ». Mais comparaison n’est pas raison, et je sentais bien que ma réflexion était un peu courte ! Ce qui m’a mis sur la voie d’une réponse un peu plus construite, c’est le fait de constater que cette expression, devenue incompréhensible à la majorité de mes compatriotes, quand d’aventure ils l’avaient entendue, continuait à être régulièrement utilisée par les papes successifs. Or, lesdits souverains pontifes savaient très bien que la Fille aînée en question se prostituait, pour reprendre la formule biblique, avec toutes les idéologies les plus irréligieuses, les plus païennes, les plus amorales. Et malgré cela, ils s’obstinaient non seulement à lui garder ce nom prestigieux, mais encore à affirmer que ce rôle de Fille aînée était et resterait toujours le sien. Eh oui, malgré les turpitudes de la Fille en question !

Dès lors, il devenait clair au jeune homme que j’étais à l’époque, que ce titre n’avait pas été attribué à notre Patrie en raison de sa conduite (à géométrie variable !), mais en raison d’une vocation ce qui me semblait assez mystérieux ! [...]"

Michel Janva

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