« En aucun cas les décisions que nous prendrions n’auraient vocation à toucher des alliés du régime ou s’attaquer à qui que ce soit mais bien à s’attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime », a-t-il dit lors d’une conférence de presse commune avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohamed Ben Salmane, qui s’est dit pour sa part, prêt à prendre part à la curée. Macron a également précisé hypocritement que La France « ne souhaite aucune escalade ».
« Nous avons obtenu des informations, qui d’ailleurs ont été pour une large partie d’entre elles en source ouverte et donc dont la presse, les organisations non gouvernementales se sont fait l’écho, qui ont montré qu’il y avait bien eu utilisation d’armes chimiques et que de manière évidente l’attribution pouvait en être faite au régime », a-t-il affirmé.
Or les informations en question proviennent des terroristes islamiques que sont les Casques blancs, rejetés des USA comme indésirables en 2016, les terroristes islamiques du Front Al-Nosra rebaptisé Jaïch al-Islam, et l’Observatoire syrien des droits de l’homme, cette officine londonienne qui travaille ouvertement pour les intérêts occidentaux et qui tire ses informations des mêmes Casques blancs et consorts.
Macron englué dans les protestations sociales de tous bords
« Nous allons poursuivre les échanges d’informations techniques et stratégiques avec nos partenaires, en particulier britannique et américain, et dans les prochains jours, nous annoncerons notre décision », la « réponse (sera) forte et commune (avec Trump) au moment où la décision sera prise », a assuré le président français.
Il oublie juste de se soucier du refus du Conseil de Sécurité de l’ONU de leur accorder mandat d’agir dans ce sens. Suite au véto de la Russie contre le projet américain d’enquête sur les prétendues attaques au gaz de Douma en Syrie, Paris et Washington menacent d’attaquer la Syrie et sont en train de disposer leurs batteries d’attaques. Ce projet US était fondamentalement vicié du fait qu’il mettait en préalable à l’enquête, dans le texte-même, la désignation du coupable, par avance et sans discussion, c’est-à-dire, la Syrie. Le projet russe qui ne mettait aucun préalable aux enquêteurs n’a pas pu aboutir non plus, bien qu’il ait été soutenu par la Chine notamment.
Comme pour l’Irak et pour la Libye, les pays occidentaux prouvent qu’ils ne se préoccupent des décisions du Conseil de sécurité de l’ONU que lorsqu’elles les arrangent, ainsi les autorités françaises, américaines et britanniques [nuancées aujourd’hui de la part des Britanniques] , comme leur projet n’a pas abouti, se moquent des décisions du Conseil de Sécurité de l’ONU dans leur soif d’embraser la planète, leurs forces unies sous commandement américain dans l’OTAN. Cela au profit des armes et pour abattre Bachar-el-Assad et s’emparer des ressources syriennes, comme ils le firent en Irak et en Libye. L’Armée française comme les armées américaines et britanniques deviendraient ainsi des armées privées au service d’intérêts privés, mais entretenues par les contribuables de ces pays respectifs.
Cependant M. Macron semble engager un peu rapidement les Britanniques à ses côtés, en effet, selon The Times, aujourd’hui:
«Theresa May a déclaré hier au Président Donald Trump que le Royaume-Uni avait besoin de plus de preuves de l’attaque chimique présumée qui aurait été effectuée par le régime de Bachar el-Assad avant de rejoindre une action militaire contre la Syrie».
Les vélléités trumpo-macronesques ne seraient que la répétition du scenario irakien mais avec la différence notable qu’à l’époque la France avait refusé de faire le jeu des Américains comme elle le pouvait encore, ne s’étant pas encore soumise à l’Alliance atlantique, de laquelle le général de Gaulle l’avait sortie. Une autre différence très notable est l’implication au premier rang de la Russie au Moyen-Orient, dont elle était encore totalement absente au moment de l’agression américano-britannique en Irak en 2003.
Depuis Sarkozy, et plus encore depuis Hollande, l’armée française est devenue, à l’instar de l’armée britannique, le bon petit soldat des USA. Regrettant son conflit manqué, François Hollande a soutenu son successeur: « La seule réaction possible est une frappe, ou des frappes ». Toujours aussi nostalgique des vies qu’il a été forcé d’épargner en 2013, il a rappelé qu’à cette époque, la France était prête à l’attaque, mais qu’il n’avait pas été suivi par Barack Obama et par David Cameron, l’obligeant à renoncer. A noter que depuis Sarkozy, les présidents français sont toujours au premier rang des plus déterminés à faire couler le sang au Moyen-Orient, quittes à favoriser le terrorisme et l’immigration islamique en France.