Immigration : Donald Trump donne une leçon à l’Europe (15/07/2018)

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Les médias ont beaucoup parlé des pressions exercées par Donald Trump pour que les Alliés augmentent leur contribution financière au fonctionnement de l’OTAN. Ils ont moins évoqué sa mise en garde contre l’immigration. Le président des États-Unis a déclaré, dans une conférence de presse : « L’immigration est une chose très importante et je leur ai dit aujourd’hui, l’Union européenne, qu’ils feraient mieux de faire très attention, parce que l’immigration prend le dessus en Europe […] ». Il a rappelé qu’il a, en partie, remporté l’élection sur sa politique migratoire et a expliqué la victoire de la coalition italienne par ses prises de position fermes contre l’immigration. Peut-on lui reprocher d’avoir appelé l’Europe à la raison ?

D’aucuns objecteront que cette mise en garde, dans la bouche de Donald Trump, n’a aucune valeur. Ils ajouteront qu’il est honteux de lier le succès électoral à la peur de l’immigration. C’est le reproche que subit, depuis des lustres, le Front National. Et, aujourd’hui Laurent Wauquiez, qui a repris ce thème pour répondre aux aspirations de son électorat et tenter de rallier ceux qui ont voté pour Marine Le Pen. Au demeurant, une majorité de Français se dit défavorable à l’accueil de migrants et jugent la politique du gouvernement trop laxiste.

Il reste que Donald Trump, même s’il n’est pas dénué d’arrière-pensées, met le doigt là où ça fait mal. Ce n’est pas parce qu’elle est électoralement rentable que la dénonciation de l’immigration débridée n’est pas justifiée. Contrairement à ce que voudrait imposer la bien-pensance, en se parant de bons sentiments qui dissimulent des objectifs moins reluisants, un excès d’immigration nuit, non seulement aux intérêts des pays concernés, mais à leur identité même.

Ils suffit de comparer les arguments des uns et des autres. Les premiers se gargarisent des mots de « solidarité » et de « fraternité », mais se servent cyniquement des migrants pour pallier leur déficit démographique et s’assurer une main-d’œuvre à bas coût. Ou bien, comme les internationalistes d’extrême-gauche, ils voient dans les immigrés une nouvelle classe d’exploités, qui pourrait servir leur rêve, toujours présent, du grand soir. À l’opposé, les seconds dénoncent une immigration sauvage, qui ne permet pas une bonne intégration et peut porter atteinte, par son volume, à l’identité de leur pays.

Les immigrationnistes estiment que l’islam est une religion comme les autres – ce qui leur permet, au passage, de relativiser le christianisme –, reconnaissant, tout au plus, qu’« il y a une lecture radicale, agressive de l’islam, dont les principes n’obéissent pas à des mots d’ordre religieux ». Ce sont les mots d’Emmanuel Macron devant le Congrès. En mettant la religion musulmane sur le même plan que les autres religions, ils font preuve d’un coupable angélisme ou, pire, d’une ignorance des principes fondamentaux de l’islam, concernant aussi bien la supériorité des musulmans sur les mécréants que la condition de la femme.

Quand on considère le mode de vie dans les pays où la charia fait loi, on comprend aisément que de plus en plus de Français ne veuillent pas que se multiplient sur leur sol les revendications communautaires d’une culture qui leur est totalement étrangère. Prétendre le contraire, c’est avoir un esprit munichois et refuser d’affronter la réalité.

Non ! On ne peut reprocher au président des États-Unis d’appeler l’Europe à la raison. La seule chose qu’on puisse regretter, c’est qu’il n’y ait pas un président français pour tenir les mêmes propos !

Philippe Kerlouan

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