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  • Urbanisme à la française : comment la France est devenue moche (extrait)

    PARIS (NOVOpress) – Article de Télérama (une fois n’est pas coutume) de février 2010, posté sur le blogue internationalnews.fr

    Échangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points… Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne. Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Historique illustré de ces métastases périurbaines.

    Un gros bourg et des fermes perdues dans le bocage, des murs de granit, des toits d’ardoise, des tas de foin, des vaches… Et pour rejoindre Brest, à quelques kilomètres au sud, une bonne route départementale goudronnée. C’était ça, Gouesnou, pendant des décennies, un paysage quasi immuable. Jean-Marc voit le jour dans la ferme de ses parents en 1963. Il a 5 ans lorsqu’un gars de Brest, Jean Cam, a l’idée bizarre d’installer en plein champ un drôle de magasin en parpaing et en tôle qu’il appelle Rallye.

    Quatre ans plus tard, les élus créent un peu plus au nord, à Kergaradec, un prototype, une ZAC, « zone d’aménagement concerté » : les hangars y poussent un par un. Un hypermarché Leclerc s’installe au bout de la nouvelle voie express qui se construit par tronçons entre Brest et Rennes. Puis viennent La Hutte, Conforama et les meubles Jean Richou… 300 hectares de terre fertile disparaissent sous le bitume des parkings et des rocades. Quelques maisons se retrouvent enclavées çà et là. La départementale devient une belle quatre-voies sur laquelle filent à vive allure R16, 504 et Ami 8. Un quartier chic voit le jour, toujours en pleine nature, qui porte un nom de rêve : la Vallée verte…

    C’est à ce moment-là que ça s’est compliqué pour les parents de Jean-Marc. Avec l’élargissement de la départementale, ils sont expropriés d’un bon bout de terrain et ne peuvent plus emmener leurs vaches de l’autre côté de la quatre-voies. Ils s’adaptent tant bien que mal, confectionnent des produits laitiers pour le centre Leclerc, avant de se reconvertir : la jolie ferme Quentel est aujourd’hui une des salles de réception les plus courues de Bretagne. Les fermes voisines deviennent gîte rural ou centre équestre.

    La Vallée verte, elle, se retrouve cernée de rangées de pavillons moins chics : « Nous, on a eu de la chance, grâce à la proximité de l’aéroport, les terres tout autour de la ferme sont restées inconstructibles. » Aujourd’hui, quand il quitte son bout de verdure préservé pour aller à Brest, Jean-Marc contourne juste la zone de Kergaradec, tellement il trouve ça moche : « C’est à qui fera le plus grand panneau, rajoutera le plus de fanions. Comme si tout le monde hurlait en même temps ses messages publicitaires. »

    Sourceinternationalnews.fr

    http://fr.novopress.info/

  • Un gouvernement de combat contre nos libertés

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 vérités à propos du remaniement :

    "Au moins est-il clair que François Hollande fait la politique du PS et ne cherche pas à séduire les électeurs qui ne sont pas d’accord avec lui. Peut-être cela pourra-t-il donner des idées à d’éventuels futurs chefs de la droite… Il n’y a guère qu’à droite, en effet, que l’on ait l’idée loufoque de se faire élire sur un programme et d’appeler au gouvernement des adversaires de ce programme pour (ne pas) le mettre en oeuvre !

    S’agissant du gouvernement Valls, à part le fantastique bras d’honneur aux électeurs, je retiens trois importants motifs d’inquiétude. Tout d’abord, l’attelage à Bercy est encore moins cohérent que précédemment (ce qui n’est pas peu dire). Dire, comme on l’a entendu ces derniers jours, que Bercy serait désormais, en quelque sorte, co-dirigé par Michel Sapin, pour la rigueur, et Arnaud Montebourg, pour la croissance, est grotesque. Il faut choisir. Soit on considère que le principal problème de la France est sa crédibilité comme débiteur et l’on commence à rembourser, donc à tailler dans le gras de l’État-providence. Soit on croit possible de relancer la croissance par l’investissement public, et l’on remet à plus tard l’équilibre budgétaire. Mais on ne peut pas tenir les deux discours en même temps.

    Deuxième source d’inquiétude : le maintien en poste de Christiane Taubira. Comme cette femme n’est pas de celles qui s’accrochent à leur maroquin à tout prix, il est clair qu’elle est restée à ses conditions. Ce qui me laisse craindre qu’elle soit fermement décidée à faire voter sa nouvelle loi Taubira, sur la réforme pénale. Ainsi, non seulement nous allons être tondus par l’impôt, mais, en plus, livrés à des délinquants que l’État aura désormais mission de protéger et non plus de neutraliser. On peut certes espérer le contraire, puisque son principal adversaire dans la majorité sur ce sujet est désormais Premier ministre. Mais je ne vois pas comment Christiane Taubira accepterait d’en rabattre sur son programme, qui reste de mettre la justice française au service d’une espèce de conception archaïque de la lutte des classes.

    Enfin, ma dernière inquiétude tient à Manuel Valls lui-même. Je n’oublie pas qu’il fut l’un des rares élus locaux PS à tenir compte de la réalité, à proposer de revenir sur les 35 heures, ou à comprendre le problème de l’insécurité. Mais je n’oublie pas non plus son bilan désastreux comme ministre de l’Intérieur… Et, surtout, je constate que sa seule façon, pour obtenir le soutien de la désormais très courte majorité de socialiste à l’Assemblée, est de donner des gages. Or, les seuls qui soient possibles, sans modifier radicalement son image (entreprise trop lente et trop périlleuse pour qu’il puisse s’y risquer) tiennent auxlimitations des libertés publiques – en particulier sur internet, bête noire des socialistes. Il y a tout lieu de croire que c’est contre les honnêtes gens, et tout spécialement contre nos libertés, que ce « gouvernement de combat » va agir. Nos libertés ont déjà rétréci comme peau de chagrin."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Attentats du 11 septembre : "Architectes et ingénieurs face au Mystère du WTC7"


    "Architectes & Ingénieurs face au Mystère du... par ReOpen911

  • Charlie Hebdo veut rééduquer les villes qui votent mal

    PARIS (Bulletin de réinfo) - « C’est une offre spéciale gueule de bois post‑électorale » ! L’hebdomadaire satirique français de gauche, Charlie Hebdo, a décidé d’offrir des abonnements à prix réduit dans les villes passées à droite et à l’extrême droite suite aux résultats des élections municipales de mars dernier. Valable jusqu’au 8 avril, l’offre sous‑entend vouloir soutenir dans cette terrible épreuve les administrés en leur apportant ce menu lot de consolation. A la une du journal, une caricature, représentant un postier affublé de son fidèle destrier galopant, pour distribuer les journaux de la rédaction avec un message clair : « la résistance s’organise ». Pour les responsables du journal il s’agit d’un véritable « acte militant » mais également d’un « acte pour faire rire, pour détendre l’atmosphère ».

    http://fr.novopress.info/

  • En finir avec l'euro pour sauver l'Europe: quatre journalistes brisent le tabou

    L'euro est cliniquement mort. Pour sauver l'Europe, il faut revenir aux monnaies nationales, réunies au sein d'une monnaie commune. C'est la thèse de Casser l'euro, ouvrage écrit par quatre journalistes.

    Casser l'euro pour sauver l'Europe. C'est le titre - polémique - d'un ouvrage écrit par un collectif de journalistes économiques, à paraître le 2 avril. Pourquoi, alors que la crise de la dette s'est apaisée et que la zone euro retrouve le chemin de la croissance, remettre sur le tapis le scénario d'un éclatement de la monnaie unique ? Et ce à quelques semaines des élections européennes dont les résultats devraient, selon les estimations, accroître le nombre de députés eurosceptiques au sein de l'hémicycle bruxellois...  
    Il ne s'agit en aucun cas d'un "réflexe populiste", se défendent les auteurs, mais le fruit d'un travail journalistique quotidien au contact des acteurs de ce système. C'est le constat, après cinq années d'une crise sans précédent, que l'euro, tel qu'il existe aujourd'hui, est "cliniquement mort". "Plus d'une décennie après le lancement de l'euro, la convergence tant attendue des économies n'a pas eu lieu, les modèles sociaux ont été détricotés et la spéculation s'est déchaînée", écrivent les quatre journalistes.  
    L'euro "cheval de Troie de la rigueur" 
    Et de dénoncer tout à tour un euro "made in Germany" (l'Allemagne a un droit d'accès sans restrictions tarifaires à des marchés voisins et un taux de change compétitif), destructeur de croissance (historique des performances à l'appui), machine à fabriquer de l'hétérogénéité (dopage de la demande intérieure au Sud, choc de compétitivité au Nord), instrument de dumping social (devant l'impossibilité de dévaluer, les seules stratégies sont la baisse de la fiscalité ou la baisse des salaires), ou encore l'euro "cheval de Troie de la rigueur". Les auteurs écornent aussi au passage la Banque centrale européenne (BCE), "dogmatique et déstabilisante".
    Ce diagnostic n'est pas nouveau. D'autres économistes l'ont déjà fait, au premier rang desquels Jacques Sapir, directeur d'études à l'EHESS , et Frédéric Lordon, directeur de recherche au CNRS, tous deux régulièrement cités dans l'ouvrage. Ce qui est plus intéressant, c'est la solution de sortie proposée : l'euro non plus comme monnaie unique mais comme monnaie commune. Les auteurs écartent l'option d'une scission en deux zone avec, au Nord un euro fort, au Sud, un euro faible. Parce que dans cette zone du "Club Med" (Espagne, Italie, Portugal, Grèce et... France), François Hollande hériterait du rôle joué jusqu'à présent par Angela Merkel, celui du "Père la rigueur".
    A la place, ils proposent de revenir aux monnaies nationales reliées entre elles par un système monétaire européen (SME). Mais pas le SME version 1979, tombé quatorze ans plus tard sous le coup d'attaques spéculatives répétées. Mais un SME rénové, qui interdirait les ventes à découvert et obligerait les banques à payer une taxe de sortie de leurs capitaux. Mais pour que tout cela fonctionne, il faut que l'euro subsiste, comme monnaie d'échange internationale face au dollar.
    La vie après l'euro 
    Les monnaies nationales seraient définies par rapport à l'euro, selon un taux de change fixe mais ajustable. La convertibilité interne (entre le franc et le mark) s'effectuerait au seul guichet de la BCE selon un taux fixe. La convertibilité externe (entre l'euro-franc et le dollar) s'effectuerait en deux temps : au guichet de la BCE entre l'euro-franc et l'euro, puis entre l'euro et le dollar sur le marché des devises. Avec ce passage obligé par une conversion "de guichet", il n'y aurait plus de marché des changes intra-européen, ce qui assurerait "une stabilité interne entre devises proche de celle actuellement assurée par la monnaie unique", expliquent les auteurs.
    Le livre évoque aussi "la vie après le monnaie unique". Non, la sortie de l'euro ne va pas provoquer le chaos dans les transactions quotidiennes, grâce à la règle du "un pour un" qui consiste à caler, temporairement, l'unité de chaque devise nationale sur l'euro. Non, la dette ne vas pas exploser, car un Etat peut discrétionnairement modifier le libellé de sa dette sans en affecter la valeur nominale (autrement dit, les 2000 milliards d'euros de dette tricolore vaudront 2000 milliards de francs). Non, les marchés ne vont pas se fermer, et même s'ils refusaient de prêter à la France, l'Etat pourrait toujours mobiliser les quelque 3000 milliards d'euros d'actifs financiers dont disposent les Français. Non, l'inflation ne va pas exploser, et qu'on se le dise, 4% d'inflation annuelle permet d'alléger 35 milliards de dette d'un coup.
    Ces arguments sont séduisants. Nul doute qu'ils offriront du grain à moudre aux opposants à la monnaie unique. Mais ils restent contestables. Et contestés. "Sortir de l'euro peut être tentant", écrit dans une tribune le journaliste desEchos Guillaume de Calignon. Mais "la sortie de l'euro serait un saut dans l'inconnu, une réaction en chaîne d'événements qui risque de tétaniser les agents économiques, ménages comme entreprises. Sans compter les réactions politiques de nos voisins. Sans l'euro, les Français savent ce qu'ils perdront mais n'ont aucune idée de ce qu'ils gagneront. Les problèmes ne seront pas réglés par un retour en arrière." 

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/en-finir-avec-leuro-pour-sauver-leurope.html

     

  • L'arrière-plan philosophique de la démarche du Conseil d'Etat dans l'affaire Vincent Lambert

    De Pierre-Olivier Arduin dans La Nef :

    "[...] Les observations écrites déjà émises par les dix-sept juges sont loin d’être rassurantes. Pour la première fois, les magistrats ont en effet estimé formellement que « l’alimentation et l’hydratation artificielles constituaient bien au sens de la loi Leonetti un traitement qui peut être interrompu en cas d’obstination déraisonnable », ouvrant une première brèche dans le principe du respect de la vie de ces patients. Dans un discours capital prononcé le 20 mars 2004 devant un congrès international sur l’état végétatif, le saint pape Jean-Paul II avait au contraire montré que « l’administration d’eau et de nourriture, même à travers des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de maintien de la vie et non un acte médical » et qu’en conséquence « elle devait être considérée comme ordinaire, proportionnée et moralement obligatoire […] pour le malade dans un état végétatif dans l’attente d’un rétablissement ou de sa fin naturelle ». Dès lors, sa « suspension revêt le sens d’une véritable euthanasie ». Cette analyse a été ensuite confirmée par la Congrégation pour la Doctrine de la foi dans une note extrêmement argumentée sur le statut de l’alimentation artificielle dont Benoît XVI avait approuvé et ordonné la publication le 1er août 2007, pressentant que le sujet allait devenir l’une des portes d’entrée « politique » de la légalisation de l’euthanasie.

    Le second point soulevé par les magistrats est également loin d’être anodin puisque ceux-ci demandent au collège de spécialistes de « se prononcer sur le caractère irréversible des lésions cérébrales dont souffre Vincent Lambert » et « de déterminer s’il est en mesure de communiquer ». On comprend bien l’arrière-fond « philosophique » ici à l’œuvre : exiger un minimum de fonctionnement cérébral pour continuer à attribuer une certaine dignité à un être humain, faute de quoi la vie n’aurait plus aucun sens à être préservée. Cette perspective qui dénie la qualité de personne à celui qui n’aurait plus conscience de soi est développée par de nombreux penseurs à travers le monde dont le philosophe américain Jeff McMahan (qui enseigne à l’Université d’Oxford), lequel soutient que « nous cessons d’exister lorsque notre cerveau perd la capacité d’exercer la conscience » (The Ethics of killing, 2002). Si d’aventure le Conseil d’État devait légitimer l’arrêt de l’alimentation des personnes en état pauci-relationnel, et a fortiori en état végétatif, il introduirait alors, selon l’analyse de Jean-Paul II, un principe juridique «discriminatoire et eugénique » approuvant de manière officielle l’euthanasie utilitariste de ces malades."

    Michel Janva

  • L'Ukraine au bord de la Guerre civile : le Donbass russophone déclare son Indépendance

     Ce qui devait arriver arriva. Depuis le coup d'état ultranationaliste à Kiev, le nouveau pouvoir multiplie les propos russophobes et les menaces contre les russophones – la majorité de la population à l'est du pays. Privés de médias en russe (interdits), submergés par une propagande quotidienne, ils fuient un pays dont la situation économique est de plus en plus désastreuse. Ou se révoltent. Hier, Donetsk et Kharkov ont déclaré leur indépendance. Et souhaité l'entrée des troupes russes pour protéger les populations; les villes de l'est s'embrasent les unes après les autres. L'Ukraine est au bord de la guerre civile.

      Depuis plusieurs semaines, des milliers de personnes se rassemblent quotidiennement sur les places des principales villes de l'est de l'Ukraine – ainsi à Kharkov, Donetsk, Lugansk ou encore Zaporojie. Plusieurs fois, des affrontements ont opposé la foule russophone à l'administration mise en place par le nouveau pouvoir ; cette dernière est pour l'essentiel constituée d'oligarques mafieux, comme Sergueï Taruta à Donetsk, et de leurs obligés.
     
    Par ailleurs les ultra-nationalistes ukrainiens sont la principale force d'un pays en décomposition. Issus de l'ouest du pays – économiquement pauvre et russophobe – ils se lâchent quasi-quotidiennement sur les populations de l'Est (plus riche, industrialisé et majoritairement russophone) où ils sont envoyés pour tenter de « tenir » le pays. Ainsi, à Zaporojie, ils onttabassé des citoyens qui organisaient une manifestation de soutien à la Crimée indépendante. La police et la justice aux ordres de Kiev préfèrent regarder ailleurs. Les russophones sont pour ce nouveau pouvoir des citoyens de seconde zone.
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