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  • La valse des conseils généraux et départementaux

    Yves Daoudal commente la grande annonce de Manuel Valls :

    "Manuel Valls a-t-il annoncé la suppression des conseils départementaux. Avant même qu’ils existent, ce qui est très fort, reconnaissons-le. En effet les conseils généraux ne s’appelleront conseils départementaux qu’à partir de l’année prochaine. C’est ce qu’ont décidé les socialistes quand ils ont… rétabli les conseils généraux dont Sarkozy avait fait voter la suppression.

    Bref, Sarkozy supprime les conseils généraux, on les rétablit avant qu’ils disparaissent, pour pouvoir les supprimer

    On remarquera que les départements et les préfectures demeurent. Autrement dit les départements dépendront du pouvoir central sans aucun contrôle des citoyens. Et les grands défenseurs de la démocratie demeurent muets… De stupéfaction, sans aucun doute…

    Il est vrai que cela se fera en... 2021. Ce qui laisse tout le temps à la « droite » de revenir au pouvoir afin de rétablir les conseils généraux pour pouvoir les supprimer… Etc.

    En attendant, Valls va supprimer la « clause générale de compétence » qui avait été supprimée par Sarkozy et rétablie par Hollande-Ayrault… (Non, je n’invente rien.)

    Et avant cela, Valls va supprimer la moitié des régions. Si elles ne se mettent pas d’accord, ce sera fait d’autorité. En 2017. De façon arbitraire et bureaucratique, comme on avait fabriqué les départements en 1789. Ou sans doute pire. On ne peut pas demander à un socialiste franc-maçon né à l’étranger d’avoir la moindre attention à la configuration humaine, culturelle et historique des provinces de France…"

    Michel Janva

  • Français, continuons : ça va craquer !

    Nos illustres aînés du 6 février 1934 en avaient rêvé, Hollande l’a fait : la gueuse craque de toutes parts.

    Il ne faut pas bouder son plaisir. Voir des gamines des beaux quartiers tenir tête à des hordes de gendarmes mobiles habillés en Robocop est un signe que la peur a changé de camp. Si nos parents étaient effrayés à l’idée même d’être soupçonnés de la moindre illégalité – c’était leur version du sens de l’honneur, fort respectable, bien entendu -, la génération actuelle récolte ses galons en garde à vue rue de l’Évangile. Mais ce faisant, il ne commettent aucun péché, puisque l’illégalité est désormais du côté des forces de l’ordre, forcément du côté du pouvoir, donc – et c’est nouveau en France – entièrement contre le peuple.
    chouans

    La République est une idéologie, ou, si l’on écoute Vincent Peillon, une religion. N’étant pas fondée sur l’ordre naturel – s’y opposant même violemment -, elle s’écroule de n’avoir d’autre pilier qu’elle-même.

    Leur internationalisme – leur haine des Français – les perd peu à peu. Mais ce « peu à peu » s’accélère. Bien loin des faces souriantes qu’ils nous servent, nous avons appris à l’occasion du remaniement ministériel qu’ils sont au bord de la crise de nerfs.

    Le Monde nous révèle que Christiane Taubira – Dieu! que ce prénom est mal porté ! – était une nouvelle fois prête à rejoindre sa Guyane qui lui manque tant. « J’ai envie de rentrer chez moi. Ça suffit. Tout ça me gonfle », a-t-elle même expliqué. Tout ça la gonfle. Nos Veilleurs qui la regardent droit dans l’âme la gonflent. La France qui ne veut pas mourir la gonfle. Les familles qui se défendent la gonflent. Quinze siècles d’histoire la gonflent. Clovis, Saint Louis, Louis XIV et Napoléon la gonflent. Notre manteau de cathédrales et nos cloches qui sonnent l’angélus la gonflent. « Moi, j’ai plus envie de mon Amazonie. » Dans notre grande mansuétude, nous compatissons. Un charter pour Christiane, vite !

    Il fut un temps qui faisait écrire à un visiteur étranger que « la cour de France est si étonnante : on peut rencontrer le roi dans n’importe quel couloir, aux Tuileries. Il n’est jamais gardé. »

    En 2014, on arrête et questionne pendant trois heures des jeunes filles à serre-tête parce qu’elles se tiennent droit debout place Vendôme.

    La république est une idéologie. N’étant pas fondée sur l’ordre naturel, elle s’écroule de n’avoir d’autre pilier qu’elle-même.

    Le roi est mort.

    J’étais l’autre soir dans le salon d’une ville cossue de la banlieue parisienne. L’aînée des quatre enfants de la famille, qui se prépare à être une taupe dans les arcanes du pouvoir (excellente élève, elle sert à ses professeurs la doxa obligatoire tout en essaimant la contre-révolution autour d’elle), m’a résumé du haut de ses seize ans l’état d’esprit de sa génération :

    « Vous l’avez théorisé. Nous le ferons. »

    Ainsi soit-il.

    Robin de la Roche dans Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/francais-continuons-ca-va-craquer_105083.html#more-105083

  • L'idéologie du genre aboutit à la mort du sexe

    Alain de Benoist est interrogé dans Présent à propos de l'idéologie du gender. Extraits :

    "[...] Les catholiques font, en général, une critique morale de la théorie du genre, alors que j’en fais une critique intellectuelle. J’examine la valeur de vérité de cette théorie, je constate qu’elle est nulle et je dis pourquoi. Certains théoriciens ne se cachent certes pas de vouloir « déconstruire » la norme hétérosexuelle. Eric Fassin, par exemple, dit textuellement que l’objet des études de genre est de « penser un monde où l’hétérosexuelle ne serait pas normale ». Mais ce n’est là qu’un aspect très partiel du problème. Ce que la théorie du genre soutient fondamentalement, c’est que la différence des sexes n’est pas une donnée de nature, c’est-à-dire que l’identité sexuelle n’a fondamentalement rien à voir avec le fait d’être né fille ou garçon. Il s’en déduit que le sexe biologique n’a aucune influence sur les comportements, les choix personnels, les jeux que l’on préfère, les métiers vers lesquels on se dirige, etc. L’idée qu’il existe du féminin et du masculin résulterait de l’intériorisation de « stéréotypes », dont on espère venir à bout en prônant systématiquement la « mixité des rôles ». La théorie du genre se dévoile par là pour ce qu’elle est en réalité : une théorie de l’indistinction, de l’indifférenciation qui, loin de favoriser la « liberté sexuelle », aboutit à la mort du sexe.

    Vous stigmatisez deux erreurs fondamentales dans la théorie du genre. Quelles sont-elles ?

    La première est de croire que la sexuation n’est qu’une affaire d’organes génitaux, alors qu’elle intéresse la totalité du corps (le cerveau lui-même est « sexué »), qu’elle façonne aussi les esprits et entraîne, dans tous les domaines de la vie, des comportements différents entre les sexes. La seconde est de s’imaginer que l’« identité de genre » résulte d’une « construction sociale » qui s’effectuerait à partir de rien. Or, s’il est bien évident qu’il y a une part de construction sociale dans toute identité, individuelle ou collective, cette construction sociale s’élabore toujours sur la base d’un déjà-là, en l’occurrence sur la base de la division de l’espèce humaine en deux sexes (car il n’y en a que deux !). A partir de là, la théorie du genre confond systématiquement le sexe, le genre, la préférence ou l’orientation sexuelle, et aussi le « sexe psychologique » (le fait que certains hommes sont plus virils que d’autres, certaines femmes plus féminines que d’autres), jusqu’à s’imaginer qu’il appartient aux pouvoirs publics de donner une traduction institutionnelle à n’importe quel sentiment, fantasme ou désir. [...]"

    Michel Janva

  • INTERMITTENTS VERSUS MEDEF

    « L’intermittence, je la veux solidaire. A une époque, un “chef op” pouvait faire vivre une équipe complète. C’est devenu impossible aujourd’hui, le système donne surtout à ceux qui ont vraiment du travail comme à la télé où l’on voit des abus. Or, ceux qui en ont besoin, ce sont les jeunes qui entrent dans le métier ». Ainsi s’exprime sur un ton désabusé, Philippe, directeur de la photographie.

    Cela fait longtemps que les syndicats et les collectifs dénoncent la dérive des « permittents », ces salariés à plein temps qui travaillent par contrats successifs pour les grandes chaînes commerciales de télévision, y compris les chaînes dites du service public. Eux-mêmes du reste, s’ils profitent du système, n’ont guère le choix, s’ils veulent un salaire à la fin du mois. On s’adapte et on fait le dos rond.

    Aujourd’hui, et c’est un comble, la société libérale montre d’un doigt accusateur l’ensemble des intermittents du spectacle à cause des abus dont sont responsables les grands groupes audiovisuels, que par ailleurs elle défend : or ces grands groupes ont l’œil rivé sur l’audimat et se trouvent être les acteurs principaux du système marchand.

    Cependant, la majorité des deux cent mille intermittents ne travaille pas pour la télé. Ils rassemblent une foule de métiers allant du technicien son ou lumière au fabriquant de décor ou de costume, du photographe ou du régisseur à l’artiste, au musicien, au danseur, au comédien, au chanteur ou au saltimbanque : bref, tous ceux qui contribuent à la réussite d’un spectacle vivant ou audiovisuel.

    L’intermittent doit effectuer un minimum de 507 heures pour pouvoir bénéficier d’une indemnité tout le reste de l’année. Or ce nombre d’heures n’intègre que rarement les temps de répétition et de préparation des spectacles, ne prenant en compte que les représentations : une situation précaire que dénonce Samuel Churin, porte parole du CIP (comité des intermittents précaires).

    Celui-ci estime que le modèle actuel du régime des intermittents favorise ceux qui gagnent beaucoup tandis qu’il précarise les plus faibles. Alors que le CIP mène un combat pour sécuriser les emplois fragiles et amender les annexes 8 et 10 qui définissent le statut des salariés du spectacle, le MEDEF, fort habilement il est vrai, a demandé la suppression pure et simple de ce régime spécial, une provocation qui n’a pas été sans soulever une forte mobilisation. Aussi se contentera-t-on du statu quo, ce qui ne fera pas avancer d’un pouce la situation. En fait, le MEDEF, qui a quelques responsabilités dans le déficit de l’UNEDIC, a désigné aux media, donc à la vindicte populaire, les intermittents comme boucs émissaires de la crise économique et sociale que traverse notre pays depuis un trop grand nombre d’années. Il est si facile de dénoncer ces « oisifs » qui n’apportent rien à la société, en utilisant une presse qui se veut d’investigation, pour mettre en évidence certains abus du système... du type « permittents »

    Le déficit abyssal d’un milliard, annoncé par la Cour des comptes, a été ramené par la commission parlementaire présidée par le député PS Patrick Gilles à 320 millions, ce qui n’est pas rien, mais reste loin du chiffre médiatisé qui ne tient pas compte du coût réel des artistes s’ils passaient au régime général. Si l’on y regarde de plus prêt, le déficit de l’UNEDIC a pour origine de nombreuses dérives, son déficit le plus lourd provenant des salariés en CDD — 5,592 milliards d’euros — et des intérimaires — 1,464 milliard d’euros. [1] Les intermittents du spectacle, dont on néglige délibérément l’apport économique à la société, constituent en fait la cible idéale pour engager une politique ultralibérale s’appuyant sur un utilitarisme à court terme, afin de mettre en place une dérégulation sociale qui pourrait se généraliser par la suite, le faible pourcentage d’intermittents par rapport au nombre de travailleurs français rendant cette cible encore plus aisément attaquable. On oublie seulement de préciser que presque tous les spectacles, concerts, festivals et autres prestations artistiques ne pourraient être montés sans les intermittents.

    Imaginons un mode de calcul qui prendrait en compte les cotisations, non pas des seuls intermittents, mais de l’ensemble des professionnels du spectacle. Si on décidait la création d’un régime des professionnels du spectacle en intégrant les cotisations des permanents qui présentent un solde positif parce qu’ils ont du travail toute l’année et cotisent aujourd’hui au régime général, on ne parlerait plus de déficit. Ce distinguo du système de cotisation entre ceux qui peinent à trouver du travail et vivent dans la précarité et ceux qui « cachetonnent » est donc profondément malsain. Il est temps de réorganiser la solidarité des professions du spectacle dans un esprit plus corporatiste.

    Cette société libérale a décidément un compte à régler avec : « l’exception française », quitte à mettre à mal toutes les formes d’expression culturelle qui avaient résisté jusqu’ici au rouleau compresseur d’outre-atlantique.

    Olivier PercevalL’AF 2883

    [1] Chiffres de la Cour des Comptes 26/11/2013

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?INTERMITTENTS-VERSUS-MEDEF

  • Les évêques ont-il peur du réveil des vrais catholiques ?

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    La question peut sembler surprenante. Pourtant, les évêques de France – du moins, la majorité d’entre-eux – ont une tendance manifeste à affectionner ceux qui se disent chrétiens mais prennent dans la doctrine catholique ce qui leur plaît et rien de plus. Au nom de la modernité et de la démocratie dans l’Eglise, on laisse – et même on encourage – les fidèles (si peu, en vérité) à piocher dans un menu à la carte.

    Mais lorsque les évêques rencontrent des catholiques attachés à l’intégralité de la doctrine catholique, c’est le malaise qui s’installe chez ceux qui devraient être des bergers.

    Cela se confirme encore au vu des travaux des évêques réunis en ce moment à Lourdes et ce jusque vendredi. Ils s’inquiètent du développement des « réseaux conservateurs » ! La loi Taubira aurait permis aux « ultras », aux « intégristes », d’exercer une influence croissante au sein de l’Eglise.

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