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  • Quel avenir pour l’impôt sur le revenu ?

     

    À l’heure où l’impôt sur le revenu (IR) fête ses 100 ans et où se pose la question de son devenir, il n’est pas inutile de le replacer dans la perspective historique de la fiscalité directe française.

    L’Ancien Régime connaissait un seul impôt direct productif : la taille. À l’origine, elle correspondait au rachat du service militaire par les roturiers. Naturellement, la noblesse toujours soumise au devoir d’ost ne la payait pas, ni le clergé dont la fonction lui interdisait de prendre part à la guerre. Parfait au départ, cet impôt tomba dans l’iniquité pour deux raisons principales. Les nombreuses exemptions d’abord, ces fameux privilèges qui ne bénéficiaient pas comme on le dit souvent aux seuls nobles et ecclésiastiques, mais à une foule de roturiers. Ensuite, la mauvaise répartition à cause des taux différents d’une année à l’autre et d’une collectivité à l’autre. La Couronne tenta à plusieurs reprises d’instaurer une taille tarifée – ancêtre de notre IR – identique pour tous et sans acception de privilèges. Mais trop de monde bénéficiait de privilèges pour que leur abolition se fît en douceur. Éternel réflexe : chacun, même parmi les plus modestes, s’accrochait à ses avantages acquis, sans comprendre qu’ils étaient un obstacle à l’équité. Trop faible, le pouvoir royal ne put imposer sa réforme. On sait la suite : à l’origine, la Révolution fut une révolte fiscale.

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  • Chrétiens d’Orient : Fabius et Cazeneuve se réveillent !

    Assez improbable pour être remarqué,  le ministère de l’intérieur a fait paraître ce jour un communiqué de presse en soutien aux chrétiens d’Orient :

     » La situation des Chrétiens d’Orient est malheureusement dramatique. L’ultimatum lancé contre ces communautés à Mossoul par l’EIIL est le dernier exemple tragique de la terrible menace que font peser les groupes jihadistes en Irak, mais aussi en Syrie et ailleurs, contre ces populations historiquement partie intégrante de cette région.

    La France est révoltée par ces exactions qu’elle condamne avec la plus grande fermeté. Nous avons obtenu du Conseil de sécurité des Nations Unies qu’il condamne les persécutions menées par l’Etat islamique contre les minorités en Irak. Nous venons en aide aux déplacés qui fuient les menaces de l’Etat islamique et se sont réfugiés au Kurdistan. Nous sommes prêts, s’ils le souhaitent, à en favoriser l’accueil sur notre sol au titre de l’asile. Nous avons débloqué, une aide humanitaire exceptionnelle pour leur porter assistance. La France continuera de mobiliser dans les prochains jours la communauté internationale pour que soit assurée la protection de ces populations, qui est une condition de la stabilité de la région. Nous sommes en contact constant avec les autorités locales et nationales pour que tout soit mis en oeuvre afin d’assurer leur protection. « 

    Il est également annoncé que Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve recevront prochainement les représentants en France des communautés chrétiennes d’Irak. Il semble alors qu’enfin le « grand silence sur le massacre des chrétiens d’Orient » qu’avait dénoncé le député UMP de Paris Claude Goasguen en interpellant le gouvernement, prenne fin.

    http://www.contre-info.com/

  • Emeutiers libérés sans poursuite

    La moitié des personnes gardées à vue après les incidents en marge de la manifestation propalestinienne interdite samedi à Paris ont été libérées sans poursuites.

    41 personnes avaient été placées en garde à vue sur un total de 65 interpellés. 

    • 21 ont bénéficié d'un classement sans suite,
    • 9 étaient toujours en garde à vue aujourd'hui.
    • 2 autres ont vu leur garde à vue levée avec poursuite d'enquête.
    • 2 personnes feront l'objet d'un rappel à la loi
    • 7 devaient être déférées au parquet
      • 2 en vue de comparutions immédiates (pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique et participation à un attroupement)
      • 5 seront jugées ultérieurement (notamment pour organisation d'une manifestation illicite ou port d'arme prohibé).

    Michel Janva

  • Hollande efface la dette de la Côte d’Ivoire

    « Monsieur le président, je voulais vous remercier, parce que nous avons signé avec le ministre des Finances avant hier (mardi) une annulation de la dette de la Côte d’Ivoire à l’égard de la France (…) Cela va nous permettre de renforcer les investissements dans les secteurs sociaux et je voudrais vous dire un grand merci ». C’est en ces mots que le président ivoirien Alassane Ouattara s’est adressé à notre « cher » Flamby. 

    Si vous vous demandez si l’on vous prend pour des cons, la réponse est oui ! Notre brave François vient de signer une annulation de 99,5% de la dette ivoirienne, soit près de 3 milliards d’euros. La France aurait donc secrètement remonté la pente et couvert sa dette publique atteignant environ les 2 milliards d’euros ?

    Après avoir fantasmé sur le retour de la croissance ou la baisse du chômage, c’est maintenant la richesse du pays que ce bougre s’imagine ! Mais patience, qui sait, sur un mal-entendu, il pourrait annuler les impôts non ?

    http://www.contre-info.com/

  • La victoire de Bouvines

    Il y a huit cents ans, ce 27 juillet 2014 se déroulait une bataille remportée par le roi de France, dont la victoire marqua le début du déclin de la prédominance seigneuriale.

    Philippe II Auguste était engagé dans la difficile r e c o n q u ê t e d e s o n royaume, amputé à la génération précédente par le caprice de la première épouse de son père, Louis VII, la trop volage Aliénor d’Aquitaine. En quelques années de sièges, d’escarmouches et de démantèlements de châteaux, il avait réussi à préparer la reconquête de la Normandie, puis du Maine, de l’Anjou, de la Touraine et du Poitou.

    Face à Jean sans Terre

    Pourtant, vers 1210, tout risquait d’être remis en cause. L’immoral Jean, dit Jean sans Terre, devenu roi d’Angleterre en 1199, et toujours duc de Normandie, s’était d’abord fait conciliant ; Philippe- Auguste en avait profité pour lui faire signer le traité du Goulet, par lequel il forçait Jean à renoncer à soutenir les prétentions de son neveu, Othon de Brunswick, à l’empire germanique. Jean, par ailleurs, abandonnait à Philippe-Auguste le comté d’Évreux et gardait le reste de la Normandie.

    Mais la clause la plus importante, dont nul ne pouvait pour l’heure deviner les heureuses conséquences, était le mariage de Louis, fils de Philippe (futur Louis VIII le Lion), avec Blanche de Castille, fille d’Alphonse VIII de Castille et d’Aliénor d’Angleterre, et petite-fille de la vieille reine Aliénor. Donc une nièce de Jean. Persécutés, les vassaux français de Jean sans Terre demandèrent en 1202 qu’un procès fût ouvert contre leur mauvais suzerain. Le roi de France le fit donc citer à Paris pour répondre devant la Cour des pairs, mais le roi d’Angleterre ne se présenta point. Alors Philippe prit Château-Gaillard et investit Rouen. La Normandie était reconquise ; Philippe reconnut aussitôt les libertés des Normands.

    Mais Jean ourdissait contre Philippe- Auguste une terrible vengeance. Avec l’appui de Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, et de Ferrand, comte de Flandre, jaloux des Capétiens, il fomenta en 1214 une ligue puissante contre le roi de France, dans laquelle entra l’empereur germanique Othon IV, neveu de Jean. Jean débarqua d’abord à l’Ouest, ouvrant donc un second front. Le jeune prince Louis (futur Louis VIII le Lion) marcha à la rencontre de Jean, qui avait pris Ancenis le 11 juin 1214 et Angers le 17, et projetait de s’emparer de La Roche-aux-Moines, dans l’actuel Maine-et-Loire. Le prince Louis, père depuis le 25 avril 1214 d’un petit Louis qui allait être le glorieux saint Louis [1], lui lança un défi selon les règles chevaleresques d’un combat loyal.

    Se voyant abandonné par ses anciens vassaux, le roi anglais renonça au siège le 2 juillet 1214, ouvrant pour le roi de France la voie à la reconquête de l’Anjou... [2]

    Le grand choc au Nord

    Or le grand choc se préparait au Nord, où s’avançait une importante armée, commandée par l’empereur Othon, auquel s’étaient joints les redoutables milices flamandes, les comtes de Hollande, les ducs de Brabant, de Limbourg, et de Lorraine. Le danger devenait terrible. Philippe, débarrassé, grâce à son fil,s de la menace du roi d’Angleterr,e qui faisait retraite dans le Poitou et le Limousin, s’élança vers les coalisés et, ayant levé en masse les milices communales, bourgeois, paysans, petites gens, remua l’extraordinaire fibre française qui devait si souvent faire miracle dans notre histoire.

    Contrairement à toutes les lois de la Chrétienté, Othon engagea la bataille le dimanche 27 juillet à Bouvines (actuel Nord), au pont sur la Marque. Philippe prit personnellement tous les risques, offrant sa poitrine comme bouclier de l’indépendance française. Il poussa l’empereur à battre en retraite en abandonnant ses ornements impériaux avec toute sa troupe hétéroclite, tandis que Philippe faisait prisonniers les grands féodaux français révoltés.

    1214 - 1914 ...2014

    Le roi et le peuple

    Le roi avait partagé tout le risque du pays ! Dans cette victoire totale, le roi et le peuple avaient vibré d’un même coeur. La réaction féodale, complice de l’étranger, était battue. Ce fut l’allégresse dans la France entière en ce bel été [3]. Villageois et moissonneurs, brandissant râteaux et faucilles, se pressaient aux carrefours. Les bourgeois de Paris et toute l’Université allèrent au-devant du roi et firent fête sans discontinuer durant sept jours et sept nuits. Les semaines suivantes, tandis qu’Othon, déjà excommunié, renonçait à l’empire, et qu’en Angleterre l’ignoble Jean sans Terre se voyait imposer par ses barons révoltés la Grande Charte qui amoindrissait pour toujours la couronne anglaise, le roi de France resplendissait dans tous les coeurs comme la vivante incarnation du sentiment national.

    Michel Fromentoux - L’AF 2890

    - [1]- Lire Isabelle, comtesse de Paris, Blanche de Castille, mon aïeule, éditions Robert Laffont, 1991. 
    - [2]- Lire Ivan Gobry, Louis VIII le Lion, éditions Pygmalion, 2009. 
    - [3]- Lire Georges Bordonove, Philippe II Auguste, éditions Pygmalion, 2009.

    LIRE ÉGALEMENT : BOUVINES PAR JACQUES BAINVILLE ET, SUR BOULEVARD VOLTAIRE : Octocentenaire de la bataille de Bouvines : joyeux anniversaire, la France !, PAR GEORGES GARNIER ROUSSEAU

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-victoire-de-Bouvines

  • Syrie: combats meurtriers entre armée et jihadistes

    Plus de 70 personnes ont péri dans les combats opposant l'armée syrienne aux jihadistes de l'Etat islamique dans le nord, au moment où la Jordanie abattait un drone près de la frontière avec la Syrie, une première depuis le début du conflit.
    Parallèlement, un convoi d'aide humanitaire est passé en Syrie venant de Turquie sans l'accord de Damas a indiqué l'ONU, la première application d'une résolution du Conseil de sécurité adoptée à la mi-juillet pour aider les plus de 10 millions de Syriens ayant besoin d'aide.
    La guerre qui ravage leur pays depuis trois ans a tué plus de 170.000 Syriens, jeté hors de chez elles neuf millions de personnes, et devient de plus en plus complexe avec la fragmentation des fronts.
    Désormais, les rebelles qui tentent de renverser le régime de Bachar al-Assad combattent à la fois les troupes gouvernementales, les jihadistes de l'EI et récemment, un nouveau front s'est ouvert contre leurs ex-alliés du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.
    De son côté, l'EI combat le régime, les rebelles, les jihadistes rivaux d'Al-Nosra ainsi que les autonomistes kurdes.
    - Attaques tous azimuts -
    Jeudi, le groupe ultra-radical a lancé des attaques concomitantes contre des positions du régime dans les provinces de Raqa (nord), de Hassaka (nord-est) et d'Alep (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui s'appuie sur un vaste réseau de sources civiles, médicales et militaires.
    Au moins 74 personnes ont péri dans ces affrontements qui durent depuis 24 heures, notamment à Hassaka et Raqa où les jihadistes ont lancé des attaques suicide contre des régiments, des brigades et un siège du parti Baas au pouvoir.
    Dans ce bilan figurent au moins 32 jihadistes, 30 soldats, et 12 membres du parti Baas, selon l'OSDH.
    Il s'agit de la première confrontation de cette ampleur entre l'EI et le régime, les jihadistes souhaitant, selon l'OSDH, "nettoyer" les territoires qu'ils contrôlent de la présence de l'armée.
    L'Etat islamique, qui a annoncé fin juin l'établissement d'un "califat" entre la Syrie et l'Irak, contrôle de larges zones dans ces deux pays et cherche à étendre son hégémonie.
    - Drone abattu -
    Au même moment, dans un premier incident du genre depuis le début du conflit syrien il y a trois ans, la Jordanie a abattu vendredi un drone qui survolait le gouvernorat de Mafraq, près de la frontière avec la Syrie.
    "Il s'agissait d'une violation de l'espace aérien jordanien. La Jordanie prendra des mesures (...) une fois ce drone identifié", selon un responsable de sécurité, précisant que le drone survolait une zone proche du camp de Zaatari, qui héberge environ 100.000 réfugiés syriens.
    En avril, Amman avait eu recours à des avions de combats pour détruire des véhicules militaires qui tentaient de pénétrer sur son territoire depuis la Syrie. Damas avait à l'époque affirmé que les véhicules n'appartenaient pas à son armée.
    Le royaume hachémite est accusé par Damas de soutenir les rebelles qui combattent le régime de Bachar al-Assad depuis plus de trois ans, mais il a toujours démenti.
    - Premier convoi humanitaire -
    Dans un pays où la moitié de la population souffre de la faim selon l'ONU, un premier convoi d'aide humanitaire est passé en Syrie depuis la Turquie sans l'accord de Damas, ont annoncé les Nations unies.
    Les neuf camions transportent des vivres, du matériel sanitaire ainsi que des équipements pour purifier l'eau et construire des abris, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies.
    Il s'agit de la première application d'une résolution adoptée le 14 juillet par le Conseil de sécurité de l'ONU autorisant les passages transfrontaliers de convois humanitaires venant de Turquie, Jordanie et Irak sans l'accord préalable du gouvernement syrien.
    L'ONU évalue à 10,8 millions le nombre de Syriens ayant besoin de secours.
    Par ailleurs, les armes chimiques syriennes devant être détruites dans des usines spécialisées en Finlande, Grande-Bretagne et aux Etats-Unis ont été livrées, selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée de superviser le processus.
    Ce processus est le fruit d'un accord russo-américain ayant permis d'éviter une intervention militaire américaine après que Damas eût été accusé d'avoir utilisé du gaz sarin dans une attaque ayant fait des centaines de morts à l'été 2013.

    Afp via nouvel obs :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_international/EupyFFlVEEGOPVBOXQ.shtml

  • Après les Pieds Noirs en Algérie, la valise ou le cercueil pour les chrétiens d'Irak !

    MERCI L’AMÉRIQUE POUR CE BEAU  CADEAU SUPPLÉMENTAIRE !!
     
     
    Chrétiens d’Irak

    La valise ou le cercueil

    Dans un silence médiatique impressionnant, la vie des 3 000 derniers chrétiens de Mossoul tourne au calvaire

    Chassés de leurs maisons ou forcés à se convertir à l’islam, sinon c’est la mort : des milliers de chrétiens, laissant tout derrière eux, ont fui avec leur famille sous la menace de l’ultimatum des djihadistes prononcé vendredi, qui ont instauré un califat après s'être emparés de la ville le 10 juin dernier. Tous leurs biens et possessions seront bien sûr pillés. Ceux qui n’ont pas eu les moyens de partir sont parfois réfugiés chez des amis musulmans qui les cachent pour leur éviter d’être tués.

    Mardi dernier les maisons des chrétiens ont été taguées de la lettre «N», comme nassarah (chrétiens) en forme d’ultime avertissement. Les notables ont été convoqués par les djihadistes à l'archevêché syriaque catholique pour leur expliquer les « nouvelles règles de vie ». Le soir même, des haut-parleurs, hissés sur des véhicules circulant dans les quartiers chrétiens, expliquaient ces « nouvelles règles de vie »:

    «Devenez musulmans et sujets du califat, ou alors payez la jyziah (l'impôt que les mécréants doivent payer aux musulmans), ce qui n'empêchera pas les hommes de devoir combattre avec nous. Sinon, partez, sans emporter quoi que ce soit. Et si vous ne respectez aucune de ces conditions, entre vous et nous, il n'y aura que l'épée. »

    Crime contre l’humanité

    Le site Salon Beige rapporte que d’après le site chaldéen Ankawa (en arabe) le Dr Mahmoud al-Asali, professeur à l'université de Mossoul, a été assassiné par les jihadistes de l'E.I.I.L, pour avoir protesté contre l'exil forcé des chrétiens. Et que selon l'association “Fraternité en Irak”, des musulmans ont tenté de s'interposer vendredi, sans succès, pour empêcher les membres du pseudo Etat islamique de saccager et incendier l'archevêché syriaque catholique de Mossoul. De même, « dimanche à Bagdad, à l'issue de la messe, des musulmans se sont réunis devant l'église Saint-Georges, pour manifester leur solidarité à l'égard des chrétiens persécutés dans leur pays. Sur leurs pancartes, cette inscription : "Je suis Irakien, Je suis chrétien" ».

    Les jihadistes ont également pris le contrôle d'un monastère antique dans le Nord de l'Irak et chassé ses moines. Ils ont violemment fait irruption dimanche dans le monastère de Mar Behnam, l'un des lieux de culte les plus anciens du christianisme en Irak, abritant une petite communauté de moines syriaques catholiques près de Qaraqosh, une ville majoritairement chrétienne :

    « Vous n'avez plus de place ici, et vous devez quitter les lieux immédiatement », a raconté un membre du clergé syriaque.

    Selon lui, les moines ont demandé de pouvoir conserver certaines reliques du monastère mais les jihadistes leur ont ordonné de quitter les lieux à pied et sans rien emporter.

    Y-a-t-il encore une communauté chrétienne quelque part ?

    Le patriarche chaldéen Louis Sako avait évalué à 35 000 le nombre de chrétiens présents à Mossoul avant le début de la terreur jihadiste. Presque tous ont fui la ville avant l'expiration de l'ultimatum, selon lui. Les autres risquent d’être assassinés à chaque instant. Le secrétaire général de l'ONU Ban ki-Moon a parlé de « crime contre l'humanité ».

    Occupé à aider les réfugiés de Qosh, le père Gabriel, qui a quitté Mossoul il y a un mois, lance un SOS :

    « Face à ces monstres, la présence chrétienne est en danger. Nous réclamons une force militaire internationale pour protéger les chrétiens d'Irak. Sinon, nous allons continuer de souffrir et probablement disparaître. »

    En France, l’indignation et la mobilisation restent modestes et discrètes. Comme toujours lorsque ce sont les chrétiens que l’on génocide : une poignée de manifestants devant l’Assemblée nationale mardi soir, les manifestations de la communauté assyro-chaldéenne de France, la question de l’UMP Jean-Frédéric Poisson à Laurent Fabius, l’interpellation de Rachida Dati au gouvernement, les protestations de Louis Aliot au Parlement européen et du conseiller de Marine Le Pen, Karim Ouchikh, demandant que la France « s'engage aux côtés des chrétiens d'Orient ».

    Honneur à eux ! Mais alors que le monde entier a les yeux rivés sur la Palestine (et que ses partisans musulmans occupent la rue en France !) on attend la forte et sainte colère du pape, la protestation collective et massive de nos évêques, celle de l’Eglise et de la communauté chrétienne tout entière. Pardon de les attendre là, plutôt que contre le réchauffement climatique ou la montée du FN…

     CAROLINE PARMENTIER