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  • François Hollande, « président de personne »

    Dans son palais, dans son Conseil, au milieu de sa Cour, politiquement comme personnellement, François Hollande est un homme seul.   

    Libre à certains de siffler, de conspuer ou d’approuver et d’applaudir ceux qui, le 14 juillet dernier, ont sifflé et conspué le président de la République sur l’avenue des Champs-Élysées.

    Libre à certains – bien souvent les mêmes – de se réjouir et de s’esclaffer au spectacle du chef de l’État en maillot de bain dont un magazine a fait cette semaine sa couverture. Sans doute riraient-ils encore davantage si quelque audacieux photographe le surprenait au saut du lit, aux toilettes ou dans quelque autre activité relevant du privé ou de l’intime.

    Pour nous, ce n’est pas à l’occasion de la fête nationale et du défilé de l’armée française qui en est traditionnellement le symbole qu’il convient de manifester les sentiments hostiles que peut légitimement inspirer François Hollande, ce n’est pas sur son physique peu avantageux et sur les apparences que se fonde notre opposition résolue à la personne et à la politique de celui qu’une majorité de votants – dont les trois quarts s’en mordent les doigts – ont élu le 6 mai 2012, mais sur son caractère ondoyant, sur les zigzags de sa démarche, sur la légèreté de son optimisme démenti par les faits, sur ses promesses fallacieuses et ses reniements, sur ses mensonges, sur la nocivité de ses choix économiques et sociétaux, sur son incapacité à juguler la crise, sur son obstination à tenir le cap qui nous mène sur les écueils, sur l’abaissement et les humiliations qu’il a fait subir à la France, sur l’état dans lequel il a mis un pays qui n’était déjà pas en bonne santé lorsqu’il est arrivé à la barre, bref sur son échec.

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  • France, royaume des imposteurs

    Nous reproduisons ci-dessous une tribune libre de Natacha Polony, cueillie sur le site du Figaro et consacré à l'imposture dans le monde politique français... Journaliste et agrégée de lettres, Natacha Polony est l'auteur de  Nos enfants gâchés. Petit traité sur la fracture générationnelle (Lattès, 2005), L’Homme est l’avenir de la femme (Lattès, 2008) et de Le pire est de plus en plus sûr (Mille et une nuits, 2011).

    par Natacha Polony

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

    Cela commence par un président qui se fait élire sur la promesse d'imposer les plus riches à 75%. Disposition retoquée par le Conseil constitutionnel. Le même se fait écraser aux municipales et promet des baisses de charges salariales. À nouveau retoqué. Ce président prend aussi des airs compassés pour aligner trois mots effarants de banalité sur «le droit à la sécurité d'Israël» avant de se reprendre, quelques jours plus tard, et d'évoquer les morts palestiniens parce qu'un communicant l'a alerté sur l'effet désastreux de son assourdissant silence. Triste figure de composition qui est la même qu'à peu près tous les politiques, de droite comme de gauche, quand ils veulent montrer au citoyen français qu'ils sont impliqués, conscients, déterminés.

    C'est cet air d'un ancien président interrogé par deux journalistes et qui évoque ce «sens du devoir» qui seul pourrait lui donner l'envie de mettre fin au feuilleton savamment orchestré de son retour pour annoncer qu'il répond à l'appel du peuple. C'est celui d'un ministre des affaires étrangères au visage de circonstance, voulant faire croire que la France a une quelconque position diplomatique qui serait autre que l'alignement pur et simple sur les volontés américaines.

    C'est celui de ces chefs de la droite, grands ou petits, qui proclament à chaque élection leur «conviction européenne» depuis que Jacques Chirac, en 1992, a décrété qu'on ne pouvait avoir de destin présidentiel si l'on avait osé critiquer cette Europe.

    C'est enfin celui de tous ces responsables qui parlent la main sur le cœur du déclassement des classes moyennes inférieures parce qu'ils ont - enfin - compris que leur abandon total les précipitait dans les bras du Front national.

    Quel rapport entre ces personnages disparates? Cette petite gêne que l'on ressent devant ce qui ressemble fort à une simple posture. Le soupçon qu'il n'y a là aucune conviction, pas l'ombre d'une vision, mais un discours calculé suivant les impératifs supposés de la popularité ou de la réussite. La posture, c'est cette façon de ne se positionner que selon les critères du moment et ce que l'on suppose être l'attente de son public.

    C'est ce dommage collatéral généralisé du règne de la communication. Car le phénomène ne frappe pas seulement les politiques. Dans chaque domaine de l'activité humaine, on peut relever ces exemples, non pas d'hypocrisie - ce serait encore un hommage du vice à la vertu - mais de composition d'un argumentaire ponctuel hors sol. Et cela nous raconte un peu de notre monde moderne.

    La communication dont on nous rebat les oreilles comme d'un principe d'efficacité a changé de nature sous l'effet d'une extension de la logique marchande. Elle n'a plus rien à voir avec la vieille réclame qui se contentait de vanter les qualités d'un produit, de «faire savoir». Il s'agit désormais de concevoir le produit en fonction de ce qui va séduire. La communication modifie l'essence même des choses.

    Dans le domaine des idées? Plus un discours qui ne vante l'action merveilleuse des femmes, tellement «indispensables». Posture. Et que dire de ces proclamations sur la tolérance dont le but est moins de changer les choses que de montrer à ses pairs que l'on se situe du bon côté? Posture. Dans le domaine de l'art? Il y a longtemps que nous sommes habitués à ce discours verbeux qui accompagne des œuvres sans âme pour les positionner sur l'échelle de la «rébellion». Posture encore. Dans le domaine du vin? Il n'y a plus de choix qu'entre des vins passés dix-huit mois en barrique neuve, parce que certains œnologues à la mode n'aiment que le goût du chêne, ou les vins oxydés de ceux qui ont fait du vin «bio» une idéologie.

    Le dénominateur commun? Le lecteur, l'électeur ou le buveur sont devenus des clients, plus des citoyens auxquels on s'adresse, des gens à qui l'on offre une émotion ou une vision en partage. Ils sont des parts de marché potentielles. En politique, le tournant date du début des années 1980, quand des publicitaires ont pris en main les campagnes électorales. Un petit village de France sur une affiche et ce slogan: «La force tranquille». Première forfaiture politique. Car malgré l'espoir sincère que soulevait dans une partie du peuple l'arrivée de cette gauche au pouvoir, on entrait dans l'ère du mensonge. Sous prétexte d'aider les politiques à formuler leurs idées et d'offrir un écho à leurs actes, les marketeurs ont peu à peu modifié le discours politique lui-même pour le faire coller aux codes.

    Comme dans le vin, c'est maquillage au bois neuf du techno pinard ou vinaigre imposé par les «purs» autoproclamés. C'est un gaullisme de circonstance par des héritiers perchés sur la croix de Lorraine pour mieux s'asseoir sur les engagements et les choix de l'homme du 18 Juin. C'est une invocation ad nauseam des mânes de Jaurès par ceux-là mêmes qui ont désindustrialisé le pays et abandonné la classe ouvrière pour convenir aux sirènes de la mondialisation.

    Une société de posture ne peut rien produire de durable, rien qui dépasse le simple cadre de notre existence immédiate, puisqu'elle ne cultive que le court terme et la rentabilité. Quitte, pour cela, à tromper un peu le client. Ainsi de la posture sommes-nous passés à l'imposture.

    Natacha Polony (Figarovox, 11 août 2014)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/08/20/france-royaume-des-imposteurs-5431044.html

  • Le monde de la mer et son « étoile », la Sainte Vierge

    On dit souvent des marins qu’ils ont « de l’eau de mer dans les veines ». Leur amour pour cet élément captivant qu’est la mer les entraîne partout sur le globe et par tous les temps. Les professionnels de la mer travaillent souvent dans des conditions très pénibles. Ce fut le cas des Terre-Neuvas. Les naufrages étaient fréquents. Certains en reviennent, d’autres pas. C’est en raison des dangers qu’ils rencontrent que les pêcheurs, capitaine au long cours ou plaisanciers se sont toujours tournés vers la Vierge Marie, « Stella Maris », « l’étoile de la mer ». Leur dévotion pour la Sainte Vierge ne s’est jamais démentie.

    Chaque année au 15 août, des bénédictions de la mer et des bateaux sont organisées presque dans chaque port. Une occasion pour les prêtres et les marins de rendre hommage à celles et ceux qui ne sont jamais revenus. Ce reportage vous entraîne de la Bretagne sud en Normandie, de Penmac’h à Saint-Guénolé, de Douarnenez à Saint Malo, Saint-Suliac et Port-en-Bessin.

    Le monde de la mer et son étoile la Vierge Marie

    Michel Janva

  • Comprendre la droitisation

    Nonfiction.fr : Peut-on dire au regard des résultats des élections à l’échelle des différents pays de l’union que le projet européen a échoué ? L’échec se situant au creux d’un rejet de l’identité européenne ? Et plus spécifiquement que doit-on conclure au niveau national ?

    Nicolas Lebourg : Disons que le projet d’une Europe juridique et du libre marché, en lieu et place d’une Europe politique, voire sociale, a peut-être réussi, mais que les peuples le rejettent. Les abandons de souveraineté populaire (Marine Le Pen n’a cessé de rappeler que le non au Traité Constitutionnel Européen n’avait pas été respecté) et de souveraineté nationale et budgétaire ne paraissent pas avoir sécurisé le continent. L’Union européenne apparaît comme le cheval de Troie du « mondialisme », mais, on ne saurait dire que c’est un rejet de l’identité européenne en soi. D’autant plus que, sur cette question, il est effarant de parler d’ « europhobie » à propos des succès des extrêmes droites. Cette famille politique a souvent été l’une des plus avancées quant aux débats idéologiques sur la construction européenne. Par exemple, Jean Thiriart, l’un des plus grands théoriciens de l’extrême droite radicale, défendait un Etat jacobin eurasiatique avec une citoyenneté unique, que l’on soit Turc ou Danois. Si tant de Français ont voté pour les listes FN ce n’est pas par rejet de l’Europe en soi. Une enquête Harris montre que, comme d’habitude, leur première motivation est l’immigration. Mais, là-dessus il y a convergence des représentations, car l’Union européenne apparaît comme cherchant à faire sauter toutes les frontières : migratoires, économiques, etc. Elle et le PS en France paraissent être les porte-étendards d’un libéralisme total, économique et culturel, face auquel le FN promeut un souverainisme intégral.

    Peut-on parler d’un phénomène qui fait appel à des changements sociétaux d’ordre structurel ou doit-on penser qu’il s’agit simplement d’un phénomène conjoncturel ? Que peut-on espérer des élections régionales et par la suite des présidentielles de 2017 ?

    On est dans le structurel. Il y a en profondeur une demande sociale autoritaire et une ethnicisation du social. Cela se corrobore avec un rejet fort de "l’assistanat", et souvent une équation implicite assistés = immigrés et Français d’origine arabo-musulmane. On a tort de croire que ce que l’on nomme la « droitisation » est un phénomène simplement lié à Marine Le Pen, Eric Zemmour ou Nicolas Sarkozy. Ils sont des révélateurs, des conséquences, participent à la dynamique qu’elle représente, mais non des causes premières. La droitisation est une conséquence de la transformation du monde ouverte symboliquement par le premier choc pétrolier en 1973. Il s’agit d’un démantèlement de l’Etat social et de l’humanisme égalitaire, lié à une ethnicisation des questions et représentations sociales, au profit d’un accroissement de l’Etat pénal. C’est une demande sociale autoritaire qui n’est pas une réaction à Mai 68 mais à la postmodernité, c’est-à-dire à la transformation et à l’atomisation des modes de vie et de représentations dans un univers économique globalisé, financiarisé, dont l’Occident n’est plus le centre.

    Le FN fait, lui, rêver avec la description d’une France de la société industrielle, avec le mythe d’une solidarité des petits. C’est la société organique contre la postmodernité avec ses multitudes et ses individus épars. L’extrême droite fin XIXe faisait peu ou prou le même jeu avec la société traditionnelle contre l’industrielle. Quant à la gauche qui se pense radicale en étant multiculturaliste, elle participe à la droitisation en ethnicisant elle-aussi le social, l’admonestation de la domination de l’homme blanc hétérosexuel étant certes une excuse pour ne pas mener la lutte des classes, mais aboutissant in fine à cette grille ethno-culturelle du social.

    Jusque là, le FN avait toujours été un parti de la demande : c’était le cadre sociologique qui faisait voter FN bien plus que ses capacités propres. C’est fini. Aujourd’hui, le FN apparaît capable de proposer une protection complète, son discours est celui d’un souverainisme intégral (politique, économique, culturel) qui promet à l’électeur de toute classe sociale d’être protégé de la globalisation économique, démographique et culturelle et d’avoir la jouissance tant des gains du capitalisme entrepreneurial (thème du «protectionnisme intelligent») que de la protection de l’État-providence (thème de la «préférence nationale»). Autant, le souverainisme classique est une impasse électorale en France, même Marine Le Pen ayant plongé dans les sondages début 2012 sur cette ligne, autant, là, le FN parvient à une offre très cohérente.

    Quels sont les moyens les plus efficaces pour freiner et combattre la domination politique et idéologique du Front National ?

    Le FN aujourd’hui propose une « vision du monde », un discours global. Où sont les autres offres politiques ? Il y a donc deux points à votre question : qu’est-ce que chaque espace politique pourrait faire ? qu’est-ce que l’on pourrait faire tous ensemble ?

    La droite a perdu le libéralisme comme credo avec la crise de 2008, et a pensé pour partie s’en sortir avec la « droitisation » (la ligne Buisson). Puisque l’État n’était pas au rendez-vous de la crise, la stratégie autoritaire s’est réfugiée dans l’excitation de la demande altérophobe avec le discours de Grenoble en 2010. Or, l’accent mis sur la réduction de l’Etat en termes économiques et son accroissement en matière sociétale (loi sur la burqa par exemple) ne constitue pas un alliage fonctionnel. Pour preuve: chez les travailleurs indépendants, cœur de cible électorale pour la droite, le vote FN a été de 22% en 2002, 9% en 2007 (année du sarkozyste «Travailler plus pour gagner plus»), 17% en 2012, et a bondi à 28% aux européennes. Un grand parti de droite devrait être capable de proposer un capitalisme méritocratique d’ascension sociale. Il lui faut présenter un Etat défendant la nation et la paix sociale dans le cadre du marché globalisé.

    La gauche est quant à elle minée par le sentiment du déclin, thème culturellement de droite passé à gauche avec la destruction de l’Etat-providence. Pour l’électorat droitisé, le PS représente une alliance des « élites mondialisées » et des communautés. A la gauche de gouvernement de montrer qu’elle ne se situe pas dans ce jeu : par la lutte sans pitié contre la corruption, en imposant la participation des travailleurs aux bénéfices et celle des actionnaires aux sacrifices. Et puis, enfin, que la gauche radicale abandonne les postures pour la lutte des classes… Les gauches françaises ne cessent de chercher des dérivatifs à celle-ci. Il y a la tentation communautaire déjà évoqué, mais aussi celle d’un souverainisme monétaire chez les intellectuels, comme s’il y avait eu un bon capitalisme national avant l’euro… C’est un débat légitime la monnaie, mais tel qu’il est posé c’est surtout une utopie à la fois technocratique et sorélienne (au sens où elle pose un horizon qui démotive la lutte à la base). Cela fait différenciation, par rapport aux politiques économiques qui paraissent trop proches avant et après 2012, mais ce n’est pas un combat "pour la cause du peuple".

    Enfin, il y a bien un problème aujourd’hui quant à la définition que fait la gauche du lien entre la personne et la société . Donc, il faut rappeler aux uns que, non, la laïcité n’est pas la disparition de la pluralité d’opinions dans l’espace commun, mais la séparation des églises et de l’Etat. Il faut redire aux autres que, non, la République n’est pas la somme de communautés, mais un contrat entre citoyens. Il faut répéter à tous que le socialisme c’est, selon ce que disait Jaurès, non réclamer des droits personnels mais vouloir une société nouvelle.

    En définitive, par-delà les clivages, il y a un besoin de faire revivre la République hors de ce que Gaël Brustier nomme judicieusement « le verbalisme républicain ». On ne peut se contenter de mots, et il y a des mesures que l’on peut imaginer. Pour faire de nouvelles modalités d’intégration sociale et politique, on pourrait avoir un service civique qui donnerait des bonus de formation permanente ou qui permettrait de passer les concours de la fonction publique sans avoir le baccalauréat. On dirait ainsi aux individus aujourd’hui non intégrés que la République leur est reconnaissante, et qu’elle cherche à relancer l’ascenseur social.

    Il faut créer une participation des citoyens au fait politique sans pour autant déconstruire la démocratie représentative et les corps intermédiaires, comme le propose Marine Le Pen, par exemple en instaurant l’élection des sénateurs au suffrage universel direct à la proportionnelle. Nous passons d’un président de la République historiquement impopulaire à un autre qui bat son record, et avant c’était le 21 avril… : il y a bien un problème avec des institutions qui ne se font pas faites pour une société de communication. Pour remettre sur ses jambes l’humanisme égalitaire et les valeurs de la République (qui ne se limitent pas à l’ordre mais incluent l’émancipation des personnes), il faut qu’il redevienne clair que celle-ci n’a rien à voir avec l’oligarchie.

    notes

    Propos de Nicolas Lebourg recueillis par Nonfiction, 5 août 2014.

    source: Fragments sur les temps présents 

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EuplupAlVuqvanSLdu.shtml

  • La TURQUIE doit-elle absolument intégrer l’U.E ?

    Au sommet d’Helsinki (en décembre 1999) les ministres des Quinze avaient reconnu à la Turquie son statut de pays candidat, le début des négociations devant rester lié à la conformation aux « critères de Copenhague » quant aux droits de l’homme.

    Comment ces droits sont-ils respectés lorsqu’un pays (la Turquie) occupe militairement un membre de l’Union économique tel que Chypre ? L’ensemble de la communauté internationale a condamné cette invasion militaire et une résolution de l’ONU a exigé en 1974 le retrait immédiat des troupes turques.

    Depuis 40 ans ANKARA maintient son occupation militaire et spolie la population chypriote.

    Turki$tan

    Il faut se souvenir que MM. Valéry Giscard d’Estaing (ancien président de la République française) et Robert Badinter (ex-garde des Sceaux du président François Mitterrand) étaient résolument contre l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

    Le 18 juin 1987, le Parlement européen votait une résolution en 15 points. Celle-ci subordonnait l’admission de la Turquie dans la Communauté européenne à plusieurs conditions précises. Parmi celles-ci, la reconnaissance du génocide arménien et l’évacuation de la partie nord de Chypre, occupée militairement par les turcs depuis leur invasion en 1974.

    Ces deux faits suffisent amplement à refuser l’entrée de ce pays asiatique et peuplé à 92% de musulmans, dans l’Union européenne !

    Et 27 ans après, cette résolution du Parlement européen n’a pas été appliquée.

    Entre-temps, Chypre est devenue membre de l’UE.

    L’obligation faite à la Turquie est restée sans effet. Elle garde cependant tout son sens car le P.E avait adopté le 26/02/2004 un rapport du député Per Gahrton qui
    réitère sa position telle que la résolution l’avait énoncée le 18 juin 1987.

    A ce jour, Ankara n’a pas changé de position sur les deux points ci-dessus.

    L’on pourrait donc se demander si pour faire respecter le droit international, comme cela c’est passé en Irak, en Yougoslavie, en Lybie ou ailleurs, après avoir fait
    bombarder Bagdad, Belgrade et Tripoli, l’ONU ne devrait pas prendre la résolution de faire bombarder Istanbul ou Ankara ?

    Avant de commencer à imaginer une quelconque alliance avec les pays de l’Est, d’Asie ou du Maghreb, la Commission serait mieux inspirée de convaincre la NORVEGE, L’ISLANDE et la SUISSE de rejoindre le noyau dur des pays européens à vocation et culture identiques qui, comme mentionné dans le Traité de Maastricht, s’engageaient à défendre la préférence européenne …on perdrait moins de temps !

    Pieter KERSTENS

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/la-turquie-doit-elle-absolument-integrer-lu-e_114526.html#more-114526

  • Comment les banques anglaises ont soutenu l'effort de guerre allemand

    Le 13 décembre 1942, le Président McFadden introduisit une résolution d’impeachment contre le Président Hoover pour crimes et délits graves. Celle-ci couvrait de nombreuses pages, dont la violation de contrats, la dissipation illégale des ressources financières des Etats-Unis et la nomination d’Eugène Meyer au Board de la FED. Cette résolution fut ajournée et ne fut jamais votée par la Chambre des Députés. 

         Dans ses critiques du Moratoire Hoover sur les Dettes de Guerre Allemandes, McFadden se référait aux soutiens financiers « allemands » de Hoover. Bien que tous les acteurs principaux de la « London Connection » fussent bien originaires d’Allemagne – la plupart de Francfort – au moment où ils financèrent la candidature de Hoover à la Présidence des Etats-Unis, ils opéraient depuis Londres, tout comme Hoover qui y avait accompli la plus grande partie de sa carrière. 

         Le Moratoire Hoover n’était pas non plus destiné à « aider » l’Allemagne, puisque Hoover n’avait jamais été « pro-Allemand ». Le moratoire sur les dettes de guerre de l’Allemagne était nécessaire pour que l’Allemagne puisse se réarmer. En 1931, les diplomates réellement tournés vers l’avenir anticipaient la Deuxième Guerre mondiale et il ne pouvait y avoir de guerre sans un « agresseur ». 

         Hoover avait également mis sur pied de nombreux programmes de promotion minière dans diverses parties du globe en tant qu’agent secret des Rothschild, et il reçut en récompense la direction de l’une des principales entreprises de Rothschild, les Mines de Rio Tinto, en Espagne et en Bolivie. Francqui et Hoover s’étaient lancés dans la tâche apparemment impossible, d’approvisionner l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale. Leur succès fut remarqué par le Nordeutsche Allgemeine Zeitung du 13 mars 1915, qui avait noté qu’une grande quantité d’aliments arrivait à présent de Belgique par une voie ferrée. L’Annuaire Schmoller de 1916 relatif à la Législation, l’Administration et l’Economie Politique avait établi que cinq cent mille tonnes de viande, sept cent cinquante mille tonnes de pommes de terre, sept cent cinquante mille tonnes de pain et soixante mille tonnes de beurre avaient été acheminées, cette année-là, depuis la Belgique vers l’Allemagne. Une patriote britannique qui avait fait fonctionner un petit hôpital en Belgique pendant plusieurs années, Edith Cavell, écrivit un article dans le Nursing Mirror de Londres, le 15 avril 1915, dans lequel elle se plaignait que les approvisionnements du « Secours Belge » fussent acheminées vers l’Allemagne dans le but de nourrir l’armée allemande. Les Allemands considéraient que Melle Cavell n’avait aucune importance et ne lui prêtèrent pas d’attention, mais les services secrets britanniques, à Londres, furent horrifiés par sa découverte et exigèrent des Allemands qu’ils arrêtassent Mademoiselle Cavell pour espionnage. 

         Sir Williamson Wiseman, à la tête des Services Secrets Britanniques et associé dans Kuhn Loeb Company, craignait que la poursuite de la guerre fût menacée et il conseilla secrètement aux Allemands d’exécuter Edith Cavell. Les Allemands l’exécutèrent à contre-cœur et l’accusèrent d’aider des prisonniers de guerre à s’évader. La condamnation habituelle pour ce délit était de trois mois d’emprisonnement, mais ils s’inclinèrent devant les exigences de Sir Williamson Wiseman et l’exécutèrent, faisant d’elle l’une des principales martyres de la Première Guerre mondiale. 

         Avec Edith Cavell mise hors d’état de nuire, l’opération du « Secours Belge » se poursuivit. Toutefois, en 1916, des émissaires allemands approchèrent à nouveau les responsables britanniques pour les informer qu’ils ne pensaient pas que l’Allemagne pourrait poursuivre ses opérations militaires, non seulement à cause des pénuries alimentaires, mais à cause de problèmes financiers. Une plus grande quantité de « secours d’urgence » fut envoyée et l’Allemagne continua la guerre jusqu’en novembre 1918. Deux des principaux assistants de Hoover étaient Prentiss Gray, un ancien employé dans le transport maritime de bois de la Côte Ouest, et Julius H. Barnes, un vendeur de céréales de Duluth. Après la guerre, ces deux hommes furent pris comme associés dans la J. Henry Schroder Banking Corporation à New York et ils amassèrent de grosses fortunes, principalement dans les céréales et le sucre. 

    Eustace Mullins, Les secrets de la Réserve fédérale

    http://www.oragesdacier.info/2014/08/comment-les-banques-anglaises-ont.html

  • [Chez nos confrères] La bombe estivale d’Aymeric Chauprade (Minute)

    Quel avenir pour la « doctrine Chauprade » ? C’est maintenant la question qui se pose au Front national, et singulièrement à Marine Le Pen, après que le géopoliticien, qui est son conseiller, a publié un texte qui a fait l’effet d’une bombe. Il y décline tout ce qui devrait constituer la politique étrangère de la France. Or pour le moment, ce qu’il avance n’est pas la doctrine du Front national.

    A trois mois du XVème congrès du Front national, qui se tien­dra les 29 et 30 novembre à Lyon et s’annonçait sans enjeu majeur, Aymeric Chauprade vient de frapper un grand coup qui a, entre autres mérites, celui de poser les véritables questions de fond, celles qui fâchent et que le Front national, qui rechignait à les traiter frontalement, va bien devoir trancher s’il veut accéder au pouvoir.

    Le 11 août, au jour anniversaire de la bataille des Thermopyles qui, en 480 av. J.-C., vit les Spartiates commandés par le roi Léonidas se sacrifier pour donner aux Grecs le temps de s’organiser face à l’avancée perse qui allait les submerger, au jour anniversaire, aussi, de la canonisation de Louis IX devenu saint Louis, Aymeric Chauprade, député au Parlement européen et conseiller de Marine Le Pen pour les affaires internationales, a publié un long manifeste.

    Certes, sa publication est intervenue sur son blog personnel(1) et n’engage pas le Front national. Certes, le texte est simplement titré : « La France face à la question islamique : les choix crédibles pour un avenir français ». Mais il est déjà perçu comme un « Manifeste pour une nouvelle politique internationale de la France », en rupture totale avec la diplomatie de François Hollande, avec celle de son prédécesseur… et avec la ligne non dénuée d’arrière-pensées d’une partie du Front national, de ses compagnons de route et de certains conseillers occultes de sa présidente.

     

    Si l’« ennemi mondialiste » est « imaginaire »…

    Que dit Chauprade ? Enormément de choses. Il en dit tellement que, dans les réactions qui se multiplient dans les milieux de la droite nationale ou de l’extrême droite, il apparaît que chacun n’y a vu que ce qu’il voulait y lire – ou plutôt ce qu’il aurait préféré ne pas y lire, tant les réactions sont vi­ves, voire insultantes. Dans la mouvance d’Egalité et Réconciliation, le mouvement d’Alain Soral dont l’influence est importante sur une partie des cadres du Front national (et au-de­là), les mots de « traître » et de « ven­du » sont employés.

    En adepte du théoricien et philoso­phe catholique allemand Carl Schmitt, Chauprade fait sienne la notion d’ennemi prioritaire. « La France, écrit-il,n’a aujourd’hui qu’un véritable ennemi : le fondamentalisme islamique sunnite. » En vertu de quoi il affirme ceci, écrit en caractères gras : « A moins donc qu’il ne soit gouverné par un antisémitisme obsessionnel, un patriote français ne peut chercher à former, contre Israël, et avec l’extrême gauche pro-palestinienne, la racaille de banlieue et les islamistes une alliance à la fois contre-nature et sans issue politique. »

    Evidence pour l’électeur frontiste de base, direz-vous, mais pas pour une partie – en voie de réduction mais toujours influente – de l’appareil frontiste, qui persiste d’une part à croire à la possibilité, pour Marine Le Pen, de s’attirer le vote musulman, d’autre part à tenir le « sionisme » pour la source de tous les maux, camouflant (mal) derrière ce vocable au sens mystérieux un antisémitisme en effet « obsessionnel ».

    Sur ce même thème, Chauprade va encore plus loin, rompant cette fois, sans prendre de gants, avec la li­gne défendue, par exemple, par le vice-président du FN Florian Philippot, se démarquant aussi clairement avec la ligne de Jean-Yves Le Gallou, le très écouté président du laboratoire d’idées Polémia (lequel n’a pas encore réagi) : « Un vrai patriote français doit être capable de hiérarchiser les dangers qui menacent la France, de refuser l’idéologie et les constructions intellectuelles simplistes lui désignant un ennemi mondialiste imaginaire contre lequel il faudrait mener une révolution mondiale. »

    Or si le mondialisme est un enne­mi « imaginaire », c’est tout un pan, et pas le moindre, de la doctrine frontiste qui est à repenser. Y compris et d’a­bord le plus contesté : son volet économique.

    Pour lire l’article dans son intégralité

    1) http://blog.realpolitik.tv

    http://fr.novopress.info/173566/chez-nos-confreres-la-bombe-estivale-d-aymeric-chauprade-minute/#more-173566

  • Les familles françaises peuvent-elles encore sauver ce qui reste de l'économie du pays ?

    Communiqué de Laissez-les-vivre SOS Futures mères :

    "Comment ne pas voir dans les récentes réformes fiscales anti-famille une volonté de casser toute politique familiale déstabilisant encore davantage la société. Car, d'un côté par le biais des deux dernières baisses successives de plafond du quotient familial, de 2 300 euros à 2 000 euros par demi-part en 2013, puis de 2 000 à 1 500 en 2014, voici plus d'un milliard et demi d'euros par an dont les familles vont être privées et de l'autre par celui des allègements fiscaux sans quasiment de prise en compte de charges de famille, voici seulement 48,5% des foyers fiscaux soumis à l'impôt en 2014 contre 53% en 2013, ce qui certes n'est certes pas en soi une mauvaise nouvelle mais ne va pas dans le sens d'une véritable politique d'aide aux familles. Une fois de plus, ce sont bien elles, qui se révèlent les perdantes.

    Même si en théorie, ce ne sont pas les mêmes caisses qui sont concernées, l'argent économisé par la baisse du plafond du quotient familial devant servir à combler le déficit, ô combien artificiel, de la branche famille puisque cette dernière serait largement excédentaire si la mauvaise foi des gouvernements successifs n'avait pas conduit à faire peser sur elle des dépenses normalement à la charge du fonds de solidarité vieillesse puis de la branche vieillesse, tandis que les ristournes d'impôt accordées aux revenus modestes, sans quasiment de prise en compte de charges familiales, constituent des recettes fiscales en moins, éventuellement prélevées sur des réserves autorisées par l'Union Européenne, qui, effectivement, a toujours marqué son hostilité au principe français du quotient familial. Un nouvel effort pour les revenus modestes pour 2015 avait été évoqué par M. VALLS le 9 juillet 2014 : il avait alors annoncé que les célibataires gagnant 2,2% le S.M.I.C seraient exonérés d'impôt et que l'ensemble du dispositif devrait concerner environ cinq millions de foyers et constituer ainsi une perte d'impôt d'un milliard d'euros.

    La simultanéité officiellement fortuite de ces deux mesures montre bien à quel point il existe une volonté sournoise de destruction de la politique familiale fiscale de la France, laquelle avait pourtant assuré sa grandeur. Comment ne pas y voir un début masqué d'individualisation de l'impôt, tel que le rapport LEMIERE du 9 décembre 2013 l'avait préconisé. Mais il s'agit également d'un simple calcul électoraliste : d'un côté, on mécontente deux millions et demi de foyers fiscaux soit environ cinq millions d'électeurs, de l'autre on satisfait cinq millions de foyers fiscaux, dont beaucoup certes sont célibataires. Néanmoins, cela peut concerner sept à huit millions d'électeurs ! Le calcul est aisé et c'est bien l'absence de représentation politique des enfants qui le favorise.

    Cependant, les partis "de droite", eux non plus, ne sont pas exempts de démagogie électorale ; ils pourraient également être tentés de proposer une limite au nombre d'enfants pour lequel les allocations familiales seraient versées. Le dispositif est envisagé actuellement par les conservateurs britanniques et, en France, certains y songent également en y décelant même un moyen politiquement correct de limiter le remplacement de population. Même s'il n'est pas prévu de sanctions à la chinoise, cette mesure serait profondément tout à la fois contraire aux libertés et tout empreinte d'étatisme le plus dur. Or, dans un système confiscatoire (en 2013, les prélèvements obligatoires atteignaient 46% du PIB) et de surcroît sans aucun système de bon scolaire, il va devenir de plus en plus difficile de construire une famille et l'érosion de la natalité depuis 2010 (moins de 780 000 naissances en France métropolitaine en 2013) en témoigne. Certes, nous ne sommes plus à l'époque des Trente Glorieuses où la vigueur de la natalité avait soutenu la croissance.

    Actuellement dans une économie plus ouverte l'argent dépensé dans la politique familiale n'est pas entièrement réinvesti dans l'emploi français. Néanmoins, même si le lien entre la politique familiale et l'essor de l'économie est désormais plus ténu, il existe et l'argent pris sur le dos des familles manque à l'économie française ainsi qu'en témoigne à cet égard les deux premiers trimestres 2014 de croissance nulle. Il n'est pas encore possible de chiffrer avec précision la baisse de pouvoir d'achat des familles de trois enfants et plus depuis l'élection de M. HOLLANDE, mais cette dernière pourrait être pour certains foyers de l'ordre de 10% pour la seule année 2013, en prenant en compte également l'absence de revalorisation des allocations familiales, et pour l'année 2014, c'est officiellement un peu plus d'un 1,4 million de familles qui ont été affectées par la baisse du plafond du quotient familial et elles comptent donc lourdement parmi les 13,7 millions de foyers fiscaux ayant vu leur taux d'imposition augmenter en 2014. Avec l'imprécision frisant l'amateurisme ou la mauvaise foi de la part du gouvernement, il a d'ailleurs fallu attendre le 29 juillet 2014 pour que la rapporteure générale du budget à l'Assemblée, Valérie RABAULT, découvre que l'abaissement du plafond du quotient familial en 2013 avait rapporté 13% de plus que prévu et avait concerné 190 000 foyers fiscaux de plus qu'annoncé initialement. Il n'est donc pas impossible que la même "découverte" concernant la sous-évaluation, volontaire ou non, du surplus de rentrées fiscales occasionné par la nouvelle baisse du plafond du quotient familial en 2014 soit effectuée en juillet 2015 et que les chiffres des familles concernées soit alors encore revu à la hausse.

    Alors même que le chef de l'Etat français a été formé à l'école des Hautes Etudes Commerciales pourtant considéré depuis près d'un demi-siècle comme l'une des toutes premières écoles de gestion en France ; qu'il a été brillamment diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, comme d'ailleurs quatre autres présidents de la République ; qu'il est sorti au 7° rang de la promotion Voltaire de l'Ecole Nationale d'Administration, considérée comme l'une des plus brillantes promotions depuis la création de l'ENA en 1945 ; qu'il a été affecté dès sa sortie dans l'un des corps les plus prestigieux corps de l'Etat, la Cour des Comptes, il semble ignorer l'une des règles fiscales maintes fois avérée depuis deux siècles, et enseignée en classe de première, à savoir : "Trop d'impôt tue l'impôt". En effet, une nouvelle fois, l'Etat a tout simplement oublié que les ménages, et tout particulièrement les familles, constituent les principaux consommateurs de l'économie du pays et qu'en les traitant comme de simples contribuables, taillables et corvéables à merci, ils ont considéré que " La croissance se décrète". Ainsi, rêvant d'une croissance dopée à la méthode Coué, les plus brillants esprits de la République ont imaginé, probablement pour satisfaire les projections de leurs cabinets ministériels ont budgété pour l'année 2014 (donc, à l'automne 2013) 75,3 milliards d'euros, soit une croissance des recettes fiscales de 17,65 %, autant dire un doux rêve de poètes invétérés. Or, à fin août, les projectionnistes de l'INSEE les plus optimistes donnent à fin décembre un chiffre de 65 milliards d'euros de recettes fiscales, soit 1,5 % de croissance ! C'est pourquoi l'association Laissez-Les-Vivre - SOS Futures Mères demande au gouvernement, sans remettre en cause les baisses d'impôt annoncées, de revenir de toute urgence sur les baisses de plafond du quotient familial, au risque d'aboutir avec certitude à une croissance négative et probablement même à la banqueroute de l'Etat."

    Michel Janva