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  • Pour Rama Yade et Christiane Taubira, il y a esclavage et esclavage

    A quoi bon dénoncer l'esclavage si l'on exempte certains esclavagistes ?   

    L’ancienne secrétaire d’Etat Rama Yade vient d’exprimer selon Le Point sa « reconnaissance éternelle » envers Christiane Taubira pour sa loi qualifiant « l’esclavage » de crime contre l’humanité. Mais à quoi bon dénoncer l’esclavage si l’on exempte certains esclavagistes ? J’exprime quant à moi une éternelle reconnaissance à son compatriote sénégalais et anthropologue Tidiane N’Diaye pour avoir levé le voile sur la traite arabo-musulmane en ces termes : « Bien qu’il n’existe pas de degré dans l’horreur ni de monopole dans la cruauté, on peut soutenir que le commerce négrier et les expéditions guerrières provoquées par les arabo-musulmans furent, pour l’Afrique Noire tout au long des siècles, bien plus dévastateurs que la traite transatlantique » (Extrait de on ouvrage Le génocide voilé, cité dans le Nouvel Observateur 2010).

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  • Les politiques d'austérité, «inefficaces et injustes» ?

    Arnaud Montebourg a vivement critiqué les orientations économiques du gouvernement. Le Figaro a interrogé trois économistes pour faire le point sur ces politiques d'austérité qui divisent la majorité.
    Le Figaro - Arnaud Montebourg affirme que les politiques d'austérité contribuent à aggraver les déficits plutôt qu'à les réduire. Est-ce vrai ?
    Thierry Pech, directeur de Terra Nova (think tank de gauche) - Cela dépend de la croissance mais effectivement, lorsqu'un gouvernement augmente les impôts et diminue les dépenses, cela a un impact récessif. Notamment dans une période où le secteur privé n'est pas en mesure de prendre le relais de l'investissement public, comme c'est le cas actuellement en France. Si la croissance est moindre qu'espérée, il y a moins de rentrées fiscales et les déficits peuvent donc se creuser. Aujourd'hui, la stratégie du gouvernement a indéniablement un effet récessif. Par contre, on ne peut pas dire qu'elle ait aggravé les déficits. Elle n'a pas contribué à les réduire mais elle ne les a pas creusés.
    David Cayla, chercheur au GRANEM et maître de conférences à l'université d'Angers, membre des Économistes Atterrés - Le vrai souci c'est qu'une politique d'austérité réduit très peu le déficit en pourcentage du PIB. Elle ne permet pas de réhabiliter les équilibres budgétaires dont a besoin le gouvernement. Il faut donc trouver un moyen de faire une vraie politique de relance et de croissance si, effectivement, on ne souhaite pas aggraver les déficits.
    • Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFRAP (think tank libéral) - Encore faudrait-il être dans une politique d'austérité! La seule austérité réellement constatée aujourd'hui en France est fiscale, et elle pèse sur les ménages et les entreprises. En revanche, l'austérité qui pèse soi-disant sur les dépenses publiques est encore virtuelle car nous ne sommes pas encore entrés dans les réformes structurelles. La dépense publique totale en valeur continue d'augmenter, elle est passée de 1150 milliards à 1200 milliards. La politique d'austérité du gouvernement se limite pour le moment à des coups de rabots. Quand il dit que «les politiques d'austérité aggravent les déficits là où elles devraient précisément les réduire», Arnaud Montebourg oublie de dire que l'erreur originelle a été de miser uniquement sur les augmentations d'impôts pour réduire le déficit et que cela a cassé la confiance et engendré un trou dans les recettes fiscales de plus de 15 milliards en 2013.
    À partir de quel moment trop d'austérité tue l'austérité ?
    • Thierry Pech - C'est une question d'intensité et de rapidité et l'une des variables principales reste le niveau de la croissance. En France, la consolidation budgétaire a été menée trop rapidement. Aux États-Unis, le gouvernement a attendu que l'économie se consolide et que le secteur retrouve de la vigueur avant de s'attaquer aux déficits. L'Allemagne a peut-être tort d'appuyer trop fort sur la pédale de la consolidation budgétaire mais elle n'a pas tort sur le fait que la France ait des réformes à mener. Le problème de la France, c'est la France.
    • David Cayla - C'est la déflation qui détermine cela. Une forte inflation a tendance à avantager les débiteurs, ceux qui empruntent. Or aujourd'hui, la faible inflation favorise plutôt les créanciers. Au moment où le gouvernement a décidé de mettre en place sa politique d'austérité, l'inflation était de l'ordre de 2 ou 3%. Aujourd'hui, nous avons une croissance nulle et une inflation proche de zéro, la situation est donc beaucoup plus difficile. Le gel des prestations et des salaires dans la fonction publique n'ont donc aucun effet d'économie. On peut dire que la déflation annule l'action du gouvernement.
    • Agnès Verdier-Molinié - Avoir des dépenses publiques qui atteignent 57% du PIB, voilà ce qui est réellement inquiétant. Avoir encore un déficit de 4,3% en 2014 n'est pas moins inquiétant. C'est notre taux de dépense publiques qui pourrait bien nous achever et non trop d'économies sur les dépenses. La difficulté aujourd'hui est de passer d'un modèle où tout passe par les dépenses publiques à un modèle où l'on pense avant tout à la création de richesses et où tout serait fait pour simplifier la création d'entreprises et d'emplois marchands. Si on table seulement sur 0,5% de croissance en 2014 c'est bien parce que les entreprises et les ménages n'ont pas confiance. Comme il est clair que les réformes structurelles ne sont pas menées, les créateurs de richesses s'attendent à de nouvelles hausses mécaniques de taxes et renoncent à investir et à embaucher. Ils renoncent aussi face à la complexité de la règlementation et du code du travail.
    Arnaud Montebourg a critiqué des politiques qui touchent d'abord les classes moyennes et populaires. Est-il possible d'éviter que la consolidation budgétaire ne touche ces populations ?

    Thierry Pech - Pour réduire les déficits publics, il faut prendre en compte trois variables: les dépenses, les recettes et la croissance. Pour augmenter le niveau des recettes, il est possible de calibrer les politiques menées pour qu'elles ciblent plus particulièrement les plus fortunés. Mais pour ce qui concerne les dépenses autres que les dépenses sociales, il est impossible de dire si leur réduction va plus durement impacter une classe qu'une autre. Si l'on réduit les dépenses de l'armée, cela sera-t-il plus défavorable aux classes moyennes qu'aux autres? Impossible à dire. C'est donc sans doute vrai de dire que les politiques de consolidation budgétaire touchent les classes moyennes et populaires, bien qu'il existe une possibilité de compenser certaines mesures.
    Baisses d'impôts: les trois pistes de l'éxécutif.
    • David Cayla - Le gouvernement a réduit les cotisations sociales des entreprises de l'ordre de 40 milliards d'euros. Il pense que les profits réalisés vont favoriser les investissements. Or cela pèse sur les classes moyennes. Je pense que l'une des solutions serait d'augmenter le smic en compensation des baisses de cotisations. Nous avons en France un réel problème de demande. Elle s'effondre et entraine une baisse des profits des entreprises. En augmentant le smic, on contribue à la demande et à la consommation et on ne pénalise pas les profits. Pour une baisse des cotisations de 40 milliards d'euros, le gouvernement pourrait faire un effort de l'ordre de 6 milliards d'euros en faveur du smic.
    • Agnès Verdier-Molinié 
    - Plus de 90 % des Français se considèrent comme faisant partie de la classe moyenne. Rappelons qu'un salarié entre dans les 10% les plus aisés avec 3300 euros par mois. Pour ne pas augmenter les impôts des classes moyennes, la seule solution viable est de baisser les dépenses publiques. Sinon, la fiscalité se comporte comme un matelas d'eau: ce que l'on baisse d'un côté, on le remonte de l'autre pour financer des besoins publics toujours plus importants. Si Hollande et Valls ont vraiment pour projet de réduire les dépenses publiques et décomplexifier pour relancer la croissance, il va falloir passer à la vitesse supérieure et adopter des principes simples: pas de remplacement des départs en retraite dans la fonction publique et augmentation du temps de travail des agents par exemple. La qualité de nos services publics ne dépend pas véritablement des moyens financiers qui leur sont alloués mais de la bonne gestion de ces moyens. Sur ce plan, nous avons collectivement une très grande marche à gravir.

    Charlotte Peyronnet et Géraldine Russell Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EupApAkZplVOkxRXzT.shtml

  • Les pays du Maghreb en état d’alerte face au risque djihadiste

    Lu dans Minute :

    "Maroc, Tunisie, Algérie : les pays du Maghreb sont tous en état d’alerte maximale face au risque djihadiste. Côté marocain, on évoque 3 000 djihadistes ma rocains engagés en Irak, en Syrie et en Libye, et même une éventuelle menace aérienne venant de ce dernier pays après que des avions civils et militaires sont passés sous le contrôle des groupes djihadistes. En Tunisie, en Algérie, et au Maroc encore, la presse se fait l’écho de plusieurs démantèlements de cellules de recrutements pour l’Etat islamique, et même de camps d’entraînement en Tunisie.

    Jeudi dernier, le ministre marocain de l’Intérieur Mohammed Hassad a annoncé le démantèlement d’une cellule terroriste dont les membres « s’apprêtaient à planifier l’exécution d’actes terroristes à l’intérieur du royaume ». En juillet dernier, quatre Marocains sont devenus « émirs » au sein de l’Etat islamique. Plus inquiétant pour nous, d’après les services du royaume chérifien, les deux tiers des 3 000 djihadistes marocains sont des binationaux, pour l’essentiel maroco-espagnols ou franco-marocains !

    Il n’y a pas qu’au Maghreb que la pression des groupes djihadistes, et singulièrement de l’Etat islamique, se fait sentir. En juin, au sud de la fragile Jordanie, plusieurs centaines de manifestants brandissaient l’étendard de l’Etat islamique. Pas de quoi rassurer les voisins d’Arabie saoudite qui ont de leur côté déployé 30 000 soldats sur les 800 km de leur frontière avec l’Irak."

    Michel Janva

  • Et John devint Abdel-Majid

    Pour les Britanniques, le dévoilement de la véritable identité de "John" fut peut-être une surprise, mais pour les Français, il y a là comme un air de déjà-vu.   

    Cinq jours après la diffusion des images terrifiantes de l’exécution du journaliste américain James Foley par un djihadiste « parlant avec l’accent des banlieues populaires de Londres » et présenté par les médias du monde entier comme « John the Executioner », on en apprend davantage sur le bourreau en question. La presse britannique a révélé hier que celui que ses camarades de djihad surnomment « John » en raison de sa nationalité est un jeune homme de 23 ans nommé Abdel-Majid Abdel Bary, fils d’un membre égyptien d’Al-Qaïda qui vivait dans une luxueuse villa d’un quartier huppé de Londres, avant son départ pour la Syrie et l’Irak. On s’était imaginé un pauvre Anglais de souche récemment converti et on découvre un riche Britannique d’origine égyptienne, membre d’une dynastie de terroristes.

    Pour les Britanniques, le dévoilement de la véritable identité de « John » fut peut-être une surprise, mais pour les Français, il y a là comme un air de déjà-vu. On se souvient de ce « suspect de type européen » qui avait semé l’effroi à la rédaction de Libé et qui avait été dépeint comme un activiste d’extrême droite pendant trois jours, avant de se révéler être un militant d’extrême gauche nommé Abdelhakim Dekhar. On se souvient également du tueur du Musée juif de Bruxelles qui fut un fasciste de type européen pendant plusieurs jours avant que la police française n’arrête par hasard un certain Mehdi Nemmouche « au profil djihadiste ». On se souvient surtout du monstre de Toulouse « aux yeux bleus » (selon des témoins) qui avait abattu des soldats français musulmans et des enfants juifs, signature évidente de l’extrême droite néo-nazie : Mohamed Merah, donc.

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  • Les djihadistes de l’Etat Islamique : une armée de 100.000 hommes avec des missiles, des chars et des hélicoptères de combat…

    Hisham al-Hashimi, expert en sécurité à Bagdad, travaille avec les forces de sécurité irakiennes qui lui ont permis de prendre connaissance de tous les documents et informations rassemblés par les services de renseignement irakiens à propos de l’Etat Islamique (EI).

    Hashimi estime que l’Etat Islamique (EI) dispose désormais d’une force de 100 000 hommes. Avec des chars, des missiles, des hélicoptères de combat,…

    Les djihadistes se multiplient à mesure qu’ils conquièrent des territoires.

    Selon Hashimi, après la capture de Mossoul, les djihadistes ont recruté de nombreux anciens militaires sunnites.

    Ibrahim al-Sumaidaei , ancien officier de renseignement reconverti en analyste politique à Amman, en Jordanie, fait le même constat : «Disposant de beaucoup d’armes et de financements, l’État islamique avale les combattants des autres groupes sunnites. »

    EIIL-Tank

    En plus de fantassins, l’État islamique a également attiré un certain nombre d’anciens officiers de l’armée de haut niveau de régime baasiste de Saddam Hussein, évalue Hashimi.

    «La plupart de ceux qui ont rejoint – et je les connais personnellement – sont soit d’anciens officiers de l’armée soit leurs fils», déclare Salem Aljomaily, un expert en sécurité et un ancien officier de renseignement. En ce qui concerne la façon dont les nouvelles recrues sont organisées, Aljomaily a déclaré que «les officiers de haut rang sont les planificateurs militaires, et leurs fils et les jeunes officiers sont utilisés comme combattants. »

    En termes d’organisation, Hashimi estime que, en Irak, environ la moitié des recrues de l’Etat Islamique sont des combattants; l’autre moitié est impliquée dans la logistique – y compris l’administration et le transport – et les entreprises: contrôle de la circulation et de la vente de pétrole, entre autres choses. En Syrie, dit-il, la répartition de l’organisation est à peu près la même.

    Harith Hassan, membre de l’Institut Radcliffe à l’Université Harvard, considère que « la capture de Mossoul a fait de l’Etat Islamique un groupe extrêmement attractif » car il apparaît maintenant comme le plus victorieux de tous les groupes radicaux sunnites.

    Paradoxalement, les frappes aériennes américaines ont encore facilité le recrutement de nouveaux djihadistes.

    http://medias-presse.info/les-djihadistes-de-letat-islamique-une-armee-de-100-000-hommes-avec-des-missiles-des-chars-et-des-helicopteres-de-combat/14535

  • Belkacem vs Belghoul

    Farida Belghoul réagit à la nomination de Najat Vallaud Belkacem au poste de ministre de la Déconstruction nationale :

    "La nomination de Monsieur Najat Belkacem au poste de ministre de l’Education Nationale est une déclaration de guerre aux familles de France. La chouchoute du lobby trans, bi et cie vient de remporter le morceau de charbon incandescent à 36 ans. Si jeune et déjà si âpre à faire le malheur des hommes. Ils disposaient pourtant d’une solution raisonnable à ce conflit : tempérer en espérant qu’au fil de l’eau, peu à peu, ils parviendraient à convaincre la France. Mais il n’y a pas d’argument à introduire le sexe à l’école « dès le plus jeune âge ». Point de « dialogue » donc, mais une provocation calculée.

    Ils savent que le Temps joue contre eux, qu’Il oeuvre en faveur des innocents. Ils pressent le pas car leur défaite est à l’horizon. Ils tentent donc le tout pour le tout et plantent une femme « arabe » dans le dos d’une autre femme « arabe ». Ils oublient que l’une des deux, et c’est ce qui la caractérise bien plus que sa race, est prête à mourir pour sauver les enfants. Ils ignorent, comme le disait Simone Veil, pas l’avorteuse, l’autre, la juive convertie à la mystique chrétienne, que « la réalité du monde est faite par nous de notre attachement (…) Par là, la nécessité du détachement devient plus claire ». La nomination de Najat Belkacem fait briller cette nécessité au fronton des écoles publiques et privées sous contrat. Le retrait est cette nécessité.

    Pères et mères de France, engagés, et courageux, rassemblez-vous dans les rangs de la FAPEC, familles au complet, levez-vous en première ligne pour vous battre. Lancez-vous dans ce combat béni, protégez la chair de votre chair, ne la vendez pas à vil prix. Sauvez vos enfants, et ainsi sauvez ce monde en marche vers l’abîme. Méprisez le régime de la terreur, et de la calomnie, mis en place contre la JRE. Le pervers se nourrit de ténèbres et de confusions : la nécessité de se détacher de lui devient plus claire. Battez-vous ! Votre regard intensément posé sur votre enfant emporte déjà la victoire finale.

    Vaincre ou mourir."

    Louise Tudy

  • L’Europe commence à réagir, mais pour l’instant sans grande cohérence et mollement, à la menace islamiste, intérieure et extérieure

    Dans une tribune donnée au Sunday Telegraph(17.08.2014), le Premier ministre britannique, David Cameron, a prévenu, à fort juste titre, du risque que courent « les rues anglaises » d’être « bientôt à la merci des djihadistes » ; et il appelle donc à agir "pour endiguer l'assaut" de l'État islamique qui pourrait prochainement "cibler les rues du Royaume-Uni".  

    Cameron considère que les djihadistes de l'État islamique (EI) en Syrie et en Irak, représentent une menace directe pour le Royaume-Uni, qui doit donc employer toutes ses "capacités militaires" pour arrêter leur avancée.  

    Il précise que la Grande Bretagne ne devrait pas pour autant déployer de troupes en Irak, mais, il n’hésite pas à compléter son propos en ajoutant qu’elle doit aussi réfléchir à la possibilité de coopérer avec l'Iran pour combattre la menace djihadiste. Voilà donc Téhéran désormais en odeur de sainteté à Washington, Londres et Paris ! Et il en sera bientôt de même, pour de semblables raisons, de Damas et, même de Bachar el Assad, que nous combattons sottement depuis deux ou trois ans. ! La valse des alliances, de fait leur renversement, devient, décidément, très rapide. Elle va, de fait, au rythme des urgences et des nécessités.     

    David Cameron explicite ainsi sa politique : " Je reconnais que nous devrions éviter d'envoyer des armes pour combattre, ou dans un but d'occupation, mais (…)  notre sécurité peut être garantie seulement si nous employons toutes nos ressources - aide, diplomatie, nos aptitudes militaires" ; ajoutant que le Royaume-Uni devait coopérer avec des pays comme l'Arabie saoudite, le Qatar, l'Égypte, la Turquie « et peut-être même avec l'Iran ».  

    Un évêque anglican de haut rang, Nicholas Baines, évêque de Leeds, a aussitôt vilipendé cette politique, dans une lettre au journal The Observer, que l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, n’a pas manqué d’approuver. Ainsi, dans ces affaires, les autorités religieuses chrétiennes jouent souvent contre leur camp, et se satisfont de soutenir les Chrétiens d’Orient en voie d’extermination, sans paraître s’inquiéter des menaces qui pèsent, aussi, à terme pas forcément très lointain, sur les peuples européens eux-mêmes, chez eux ! 

    Il est bien clair qu’avec ses millions d’immigrés, la France s’est créée un risque supplémentaire – combiné à nombre d’autres facteurs, nous le savons bien - de voir voler en éclats ce qui lui reste d’ordre et de paix civile. Les rues françaises risquent, elles aussi, et peut-être bien davantage que les rues anglaises, d’être ciblées par le terrorisme islamique et de se trouver à sa merci. Il y a beau temps, ici, que nous le disons sur tous les tons.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2014/08/24/l-europe-commence-a-reagir-mais-pour-l-instant-sans-grande-c-5433378.html

  • Le totalitarisme intégral (III) : La théorie du complot ou la reductio ad erratum

    La troisième partie de notre chronique sur le totalitarisme intégral portera sur un aspect de l’argumentaire de masse – comprenez celui qui est servi tout prêt à la populace  –, l’un des traits fondateurs de la pensée unique. C’est une négligence intellectuelle aiguë érigée en principe rhétorique. La reductio ad erratum, nous l’appellerons ainsi, n’est rien de moins que l’anathème jeté sur celui qui remet en cause un fait généralement admis, émanant le plus souvent des organes officiels de l’État. C’est la solution tout terrain pour les suiveurs qui entendent rester embourbés dans un affligeant confort intellectuel.

    Voilà l’outil argumentaire le plus novateur des dernières décennies, qui trouverait aisément sa place dans «  l’art d’avoir toujours raison  », s’il n’était apparu quelques 140 ans après la rédaction de l’ouvrage, car il est le moyen de balayer d’un revers de main tous les doutes et tous ses adversaires en bafouillant cette simple assertion  : vous êtes complotiste.
    Pour comprendre les raisons d’un tel procédé, nous devons remarquer deux éléments importants : d’une part, les gens croient que l’État leur veut du bien, de telle façon qu’ils ne le remettent jamais en cause dans ses fondements. Ils sont comme viscéralement formatés, réduits à un état d’enfance perpétuelle, jusqu’à une mise sous tutelle complète, à l’image de l’enfant qui ne doute jamais de son père. À ce propos, nous ne saurions que trop redire, que les jeunesses républicaines n’apparaissent pas moins dangereuses que les jeunesses hitlériennes ou communistes, notamment parce que la république les surplombe toutes; D’autre part, ce moyen rhétorique est également la négation des différences jusqu’à un niveau factuel, on s’imagine que l’individu qui remet en cause la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 est le même que celui qui rejette la version officielle du Tribunal de Nuremberg, comme il est parfaitement correspondant à celui qui ne croit pas à la théorie de l’évolution, ou à celui qui estime que le mondialisme guide la mondialisation comme idéologie.

    La reductio ad erratum est donc l’amalgame intellectuel par excellence, la réduction de tous les doutes à un comportement psychologique maladif; quelques-uns ayant été jusqu’à théoriser et catégoriser celui qui doute de faits historiques ou scientifiques. On s’autorise par là, à prévenir tous les futurs sceptiques en limitant leurs raisonnements à un comportement naturel et prévisible sans aucun autre fondement que la peur, la paranoïa, le manque, le déséquilibre, le besoin de réenchantement, mais surtout, la haine. Il y a un côté aberrant à comparer des faits qui ne sont pas forcément comparables, la nature même de la vérité étant unique, qu’on nous dise en quoi les événements de la Seconde Guerre mondiale sont comparables à l’hypothèse d’un complot extraterrestre. Ni les arguments, ni les dossiers à étudier, ni les protagonistes ne sont les mêmes; pourtant, celui qui use de la reductio ad erratum prétend que c’est la même chose. De fait, on se rend vite compte que l’absurde est du côté des impertinents.

    Si le vrai est uniquement issu des officines gouvernementales, en faire un démenti revient pour ces personnes à de la folie pure, chez les plus endoctrinés on ne prend même plus la peine de lire ceux qui rejettent les différentes versions historiques officielles, car ils considèrent que ceux qui doutent y sont prédisposés, tant psychologiquement, que socialement ou intellectuellement; ainsi, matérialisant  le doute de leurs contradicteurs à l’aide de prérequis physiologiques, vont-ils jusqu’à condamner pour déviance, bannir sans procès et ridiculiser ceux qui osent s’opposer. Or cet interdit se présente comme la pierre angulaire du totalitarisme intégral. On remarque que les ouvrages qui émettent des arguments contraires à ceux des gouvernements sont souvent autorisés, et ceci nous inquiète plus que s’ils étaient interdits, car cela prouve que la mentalité générale est soumise et crétinisée, par un État républicain et un Empire sûr de lui-même, ne doutant plus de ses sujets, il les sait fidèles et imperméables à toute idée dissidente, du moins pour une écrasante majorité. Il est certain qu’une part importante de la population, en intériorisant l’erreur moderne, a atteint une autosuffisance anti-culturelle voir anti-civilisationnelle, tout en broyant les quelques comportements indisciplinés.

    Qu’on remarque bien en outre que les mots utilisés dans cette étude sont courants en sociologie. L’intériorisation est aussi l’un des mécanismes grâce auquel s’effectue la socialisation, qui est l’un des instruments de conservation de la République, car pour subsister elle doit se substituer à toutes les autres cultures, socialiser, mais surtout convertir, révélant par cela son caractère hautement évangélisateur.

    evolutionRappelons cependant que, dans nos états totalitaires, certaines situations sont très avancées en terme de privation de libertés; en France comme dans d’autres pays Européens, on peut ne pas croire en Dieu, mais l’on ne peut pas, ne pas croire en la Shoah, une folie qu’un grand nombre d’historiens juifs n’ont pas manqué de dénoncer, arguant que ce n’était aucunement un moyen de lutter contre le révisionnisme historique. On peut dire au contraire que cela démontre que le système a des fondements intouchables, et qu’il dévoile sans complexe ses cartes, avouant son absolutisme, conforté par un hébétement généralisé.

    La loi se prononce ainsi sur les avis de chacun au motif qu’ils choqueraient certaines personnes, ou qu’ils nuiraient à d’autres, car elle doit invoquer de bonnes raisons pour s’attaquer à la liberté des individus. En règle générale, l’idéologie dominante s’appuie sur l’aspect le plus imprégné dans la société moderne  : le sentimentalisme, ce pathos, étant certainement le sentiment le plus méprisable qu’il fût donné de ressentir à l’espèce humaine, voilant une des clefs de la déviation moderne. 

    Par ailleurs, le totalitarisme ne se fonde pas uniquement sur l’aspect législatif, il effectue une marginalisation de celui qui doute, par le contrôle social,  bien plus efficace. Après 30 ans de propagande éducative, vous pourriez faire intégrer n’importe quoi à n’importe qui, et pour de nombreuses générations. Pensez aux milliers d’associations gauchiardes qui grenouillent d’école en école avec vos impôts pour aller prêcher leur monde nouveau, pensez aux heures durant lesquelles vos enfants sont exposés à l’ignominie de l’éducation républicaine; de fait, la pression sociale que subissent les individus présentés comme déviants est extrême. Nous ne doutons pas au surplus, que nos lecteurs en aient fait le douloureux apprentissage, et qu’ils soient condamnés à le faire tout au long de leurs vies. Plusieurs expériences qu’on analysera dans nos prochains billets montrent à ce sujet, l’importance du suivisme dans nos sociétés contemporaines; Solomon Asch sut très bien mettre en évidence ce phénomène, en montrant que 33  % des individus étaient capables de se conformer à l’opinion du groupe malgré le caractère ostensible de l’erreur de ce dernier; intervient dans ce processus un certain nombre de mécanismes parmi ceux que l’on étudie présentement.

    Rappelons enfin, puisque l’on aborde la propagande éducative – terme pléonastique s’il en est  –, que l’éducation de masse est avant tout le contrôle des masses. Lorsque l’on éduque son chien, son bien-être est secondaire, c’est le nôtre qui prime et l’usage que l’on entend de l’animal; dès lors, celui qui penserait que le peuple revêt pour l’oligarchie quelques différences d’avec une meute de chiens dociles serait en proie à une grande méprise. Dans ce domaine, la meilleure façon d’éduquer les masses est sans conteste la télévision, car elle porte en elle de nombreuses qualités  : elle est rentable, elle docilise, abêtit, et détourne l’attention, allant même jusqu’à organiser une forme d’hypnose collective. De notre point de vue, une société ayant mis en place des normes et des valeurs, et les défendant au moyen d’arguments totalement aberrants, est une société basée sur des fantasmes. Celle-ci, outrepassant toute logique, apparaît alors fondamentalement nécrosée.


    Nous n’entendons pas cependant nous laisser aller à la défense de toutes formes de révisionnisme, car il faut bien admettre qu’il peut être difficile à contenir, en ce que sur n’importe quel sujet nous pouvons toujours argumenter, comme nous le montre l’exemple hypercritique du récentisme qui va jusqu’à arguer que le Moyen Âge est une invention des historiens anciens. Nous ne pouvons à ce sujet, que conseiller la lecture de l’article de monsieur Mallet, « Pour en finir avec le récentisme », qui démonte en partie cette gangreneuse dérive de la dissidence. Notons à ce sujet que l’hyper-critiscisme est un phénomène spécifiquement moderne, c’est une branche du rationalisme participant à la confusion des esprits et à l’égarement. Tout ceci s’avère d’ailleurs d’une grande utilité pour le système puisqu’il perd les individus dans un dédale interminable, ralliant les contestataires à un solipsisme continuel et auto-entretenu par une réinformation mortifère.

    Comme nous parlions précédemment des apprentis sorciers qui étudient les comportements «  complotistes  » (sic), Pierre-André Taguieff nous a gratifié à ce titre, de l’identification de quatre grands principes de base des croyances conspirationnistes, à savoir que « rien n’arrive par accident; tout ce qui arrive est le résultat d’intentions ou de volontés cachées; rien n’est tel qu’il paraît être; tout est lié, mais de façon occulte. » Sans trop relever l’idée sous-jacente de ces assertions, incitant le lecteur à voir chez lesdits « conspirationnistes » une paranoïa aiguë, on peut simplement relever le ridicule de ce genre d’analyse en inversant ces allégations. Que diriez-vous alors, si l’on vous racontait naïvement que «  tout arrive par accident; rien de ce qui arrive n’est le résultat d’intentions ou de volontés cachées; tout est tel qu’il paraît l’être; rien n’est lié…  » nous ajouterions bien un petit «  dormez tranquilles  », qui viendrait compléter le tout, si l’on n’avait pas compris, dès le premier mot, que ce genre de catégorisation est inepte.

    Tel que nous le disions, le simple fait de généraliser un comportement à de multiples études n’ayant souvent que peu de rapport entre elles est un sophisme. Des phénomènes se produisent, c’est factuel, des intérêts sont servis c’est évident, beaucoup agissent mal, mais de bonne foi, cependant, l’idée de savoir si ces personnes en sont conscientes est sans importance, certains le sont, la plupart ne le sont pas. « Il n’y a pas de complot, il y a une discrétion de la part des gens qui nous mènent », dixit Pierre Hillard. Faut-il être politologue pour le conclure? Il est navrant qu’on fasse intervenir des psychologues dans des affaires qui relèvent des compétences scientifiques, historiques, ou sociologiques.

    Afin de conclure sur cet aspect du Totalitarisme intégral, nous rendrons compte d’un extrait de l’œuvre de Pierre Bayle, un précurseur des «  lumières  » avec lequel nous ne partageons presque rien sur pratiquement tous les sujets, si ce n’est celui qui va suivre. S’il nous est permis d’ailleurs d’éclairer le lecteur sur notre choix de partager ce texte, c’est parce que monsieur Bayle est comme le maître à penser de la déviation occidentale. Il est d’ailleurs étonnant qu’il ait échappé à la plume affûtée de René Guénon, ou bien celle encore de Julius Evola et d’autres référents contemporains de la philosophia perennis, parce qu’en réalité son logiciel est bien plus pervers encore que celui de Descartes, et son influence a été d’une importance capitale sur les «  lumières  », bien qu’en réalité l’impact de ces derniers n’était que fortuit. À dire vrai, l’œuvre en question ne doit son prestige qu’à la médiocrité de ses contradicteurs, elle tricote ainsi un tissu de mensonge et d’incohérence gigantesque, d’ignorance souvent mêlée de vues personnelles qu’il serait bon un jour de découdre en totalité. Un tel exercice ne serait pas alors inutile, car il énonce dans ses Pensées diverses sur la comète bien plus que de simples balbutiements de la pensée moderne– elle y est même plutôt développée. Pour autant, si les modernes pouvaient voir que même leurs pairs avaient, en leurs temps, fustigé les méthodes qu’ils appliquent aujourd’hui, non sans une certaine verve du reste, ils pourraient entrevoir l’inanité de leurs orientations ou plutôt, si nous voulons être exacts, de leurs désorientations.

    Ce texte de Bayle fut plus tard repris parSchoppenhauer dans son Art d’avoir toujours raison. Ce dernier traduisit le passage avec quelques libertés, sans en détourner le sens originel, mais en l’arrangeant pour lui donner une portée universelle. Cependant Bayle, en bon moderne, s’essuyait plus les pieds sur la méthode traditionnelle –  qui se passe de remise en question, de débats et autres fioritures pseudo-intellectuelles – qu’il n’en dénonça l’inertie occidentale actuelle. Le titre de ce passage, intitulé « De l’Autorité de la tradition », dans lequel est dénoncée la transmission traditionnelle du savoir, nous éclaire sur les vues de Bayle. Tandis qu’on utilisera ce texte, pour dénoncer l’argument d’autorité cher aux universitaires, mais propre à la société dans son ensemble qui tendent à se démarquer par l’inexistence de toute forme de remise en question de leurs aînés, en une sorte de filiation nommée « écoles de pensées ». Nous ne parlerons pas de Tradition avec un grand T, car elle est toute autre chose que le simple fait de transmettre, c’est la connaissance divine « L’alpha et l’oméga » de notre monde.

    Ainsi, répondant de la fausseté que les comètes seraient annonciatrices de malheur, en s’attaquant aux arguments d’autorités –  éléments à l’appui duquel s’effectue la réductio ad erratum  – Bayle, et plus encore Schoppenhauer, car c’est à lui qu’on doit cette version, dénoue comme il se doit le nœud bien grossier des patriarches du mensonge présent.

    «  Ce que l’on appelle l’opinion commune est, à y bien regarder, l’opinion de deux ou trois personnes; et nous pourrions nous en convaincre si seulement nous observions comment naît une telle opinion. Nous verrions alors que ce sont d’abord deux ou trois personnes qui l’ont admise ou avancée et affirmée, et qu’on a eu la bienveillance de croire qu’elles l’avaient examinée à fond; préjugeant de la compétence suffisante de celles-ci, quelques autres se sont mises également à adopter cette opinion; à leur tour, un grand nombre de personnes se sont fiées à ces dernières, leur paresse les incitant à croire d’emblée les choses plutôt que de se donner le mal de les examiner. Ainsi s’est accru, de jour en jour, le nombre de ces adeptes paresseux et crédules; car une fois que l’opinion eut pour elle un bon nombre de voix, les suivants ont pensé qu’elle n’avait pu les obtenir que grâce à la justesse de ses fondements. Les autres furent alors contraints de reconnaître ce qui était communément admis pour ne pas être considéré comme des esprits inquiets s’insurgeant contre des opinions universellement admises, et comme des impertinents se croyant plus malins que tout le monde. Adhérer devint alors un devoir. Désormais, le petit nombre de ceux qui sont capables de juger est obligé de se taire; et ceux qui ont le droit de parler sont ceux qui sont absolument incapables de se forger une opinion et un jugement à eux, et qui ne sont donc que l’écho des opinions d’autrui. Ils en sont cependant des défenseurs d’autant plus ardents et plus intolérants.  Car ce qu’ils détestent chez celui qui pense autrement, ce n’est pas tant l’opinion différente qu’il prône que l’outrecuidance qu’il a à vouloir juger par soi-même –  ce qu’ils ne font bien sûr jamais eux-mêmes, et dont ils ont conscience dans leur for intérieur.

        Bref, très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions; que leur reste-t-il d’autre que de les adopter telles que les autres les leur proposent au lieu de se les forger eux-mêmes?

        Puisqu’il en est ainsi, que vaut l’opinion de cent millions d’hommes?

        Autant que, par exemple, un fait historique attesté par cent historiens quand on prouve ensuite qu’ils ont tous copié les uns sur les autres et qu’il apparaît ainsi que tout repose sur les dires d’une seule personne.  »

    (Extrait de Pensées diverses sur la comète, Pierre Bayle, vol., p.  10 , 1683)

    Jérôme Carbriand

    http://www.lebreviairedespatriotes.fr/20/08/2014/politique/le-totalitarisme-integral-iii-la-theorie-du-complot-ou-la-reductio-ad-erratum/