Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La BCE ou l’inefficacité de la politique monétaire

    Les annonces du 4 septembre de Mario Draghi confirment que nous sommes dans une période où la politique monétaire est inefficace. C’est à la politique budgétaire de nous éviter la déflation.

    Article issu du blog de Christian Chavagneux (1) 

    Ça ne sert à rien d’arroser le désert

    Dans la logique de ses annonces du mois de juin dernier, Mario Draghi a confirmé sa volonté de tout faire pour relancer l’activité dans la zone euro. Mais, avec un taux d’intervention de la banque centrale désormais proches de zéro à 0,05 % après la baisse annoncée aujourd’hui, ce « tout » se résume à distribuer de l’argent aux banques par divers canaux (en leur prêtant de l’argent si elles le destinent à financer l’économie, en leur promettant de leur racheter des actifs financiers). Une politique totalement incapable de soutenir la croissance européenne.

    Pourquoi ? Parce que nous sommes dans une période de « trappe à liquidité », comme disent les économistes, c’est-à-dire un moment où l’activité économique est aussi vide qu’un désert : faute de demande du fait des politiques d’austérité budgétaire et du climat déflationniste qui règne actuellement, la banque centrale a beau déverser tout l’argent qu’elle peut, les liquidités se perdent dans les sables et ne font pas monter le niveau du crédit à l’économie. Et donc, cela ne contribue pas à la relancer.

    Trop d’épargne

    Et ce n’est pas prêt de se terminer. Pour répondre à la crise, les banques centrales, notamment la Banque centrale européenne (BCE), ont baissé les taux d’intérêt à court terme : ils sont aujourd’hui proches de zéro. Les taux à long terme sont tout juste au-dessus. Plusieurs économistes, comme Lawrence Summers, Paul Krugman et Olivier Blanchard, prévoient qu’ils vont rester durablement très bas parce que le monde fait face à un excédent structurel d’épargne (2).

    Pourquoi ce surplus durable d’épargne ? Notamment parce que le ralentissement de la croissance démographique se traduit par moins de besoins en équipement, parce que les nouvelles technologies font baisser le prix de l’investissement et parce que la montée des inégalités concentrent les revenus entre les mains de ceux qui épargnent plus.

    Résultat, l’offre de capitaux (l’épargne) sera à l’avenir largement supérieur à la demande (l’investissement), ce qui tirera le prix de l’argent, le taux d’intérêt, vers le bas. Conséquence : les marges de manœuvre de la politique monétaire vont rester basses, et pour longtemps, dans un environnement qui va rester structurellement déflationniste par manque de demande. C’est l’hypothèse de « stagnation séculaire » avancée par Summers, Krugman et Blanchard.

    Que faire ?

    Dans ce contexte, ces trois-là proposent deux politiques pour tenter de ranimer la flamme de l’activité en Europe.

    La première consiste à aider les débiteurs, Etats mais aussi ménages et entreprises, à éponger leurs dettes passées avec de l’inflation. Mais pas de l’inflation salariale. Olivier Blanchard a depuis longtemps suggéré l’idée que les banques centrales devraient se fixer un objectif de taux d’inflation de 4 %, plutôt que les 2 % actuels. Avec des taux à long terme scotchés autour de 2 %, une inflation à 4 % donnerait des taux réels – une fois l’inflation prise en compte – négatifs. De quoi inciter à plus de demande de crédit. Problème : l’inflation ne se décrète pas.

    La seconde solution est la relance de l’investissement public. S’il y a excès d’épargne sur l’investissement, c’est surtout parce qu’il y a un manque d’investissement. Les besoins sont pourtant énormes : écoles, infirmières, logements, universités de qualité, transition énergétique, etc., les pays de la zone euro – notamment l’Allemagne aux infrastructures publiques en déconfiture mais qui se flatte de courir après les excédents budgétaires !

    La période est idéale : les taux d’intérêt à long terme sont faibles, c’est le moment de s’endetter sans que cela coûte cher. Et l’investissement public, en accroissant la demande, aurait un effet d’entraînement sur l’investissement et l’emploi privé.

    Cela ferait monter la dette à court terme ? L’austérité budgétaire a aujourd’hui le même résultat : en cassant la croissance et en réduisant les rentrées fiscales, les déficits ne baissent pas comme le montre le cas français. Quitte à ce que la dette progresse un peu, que cela serve au moins à créer de l’activité et de l’emploi. L’effet de relance permettra alors de diminuer le ratio dette/PIB plus rapidement.

    Malheureusement, rien ne laisse supposer que les Etats européens y soient prêts. Mario Draghi a surpris tout le monde lors de la réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, en août dernier, en réclamant plus de flexibilité dans la réduction des déficits budgétaires en Europe, un message réaffirmé en septembre. Il a pourtant raison : il fait ce qu’il peut avec ses armes de politique monétaire, mais il sait qu’elles sont émoussées. Faute d’action budgétaire, la déflation risque de s’installer, et durablement dans la zone euro.

    notes

    (1) http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/

    (2) http://www.voxeu.org/article/secular-stagnation-facts-causes-and-cures-new-vox-ebook

    Alternatives économiques :: lien

    Christian Chavagneux

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuEpupypAulkQlGyHt.shtml

  • Vers une crise au sein du PS à Marseille

    Dans un courrier recommandé adressé aux 8 têtes de liste PS des secteurs de la ville de Marseille, le rapporteur de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques indique qu'il proposera à la commission de rejeter leurs comptes.

    Le dépôt avait été effectué le 30 mai au dernier jour du délai légal mais le 10 juin, huit comptes rectificatifs étaient remis à la commission. Dans son courrier, le rapporteur Henry Penaud rappelle les règles : aucune modification ne peut être apportée au compte du candidat après l'expiration du délai de dépôt du compte de campagne et le candidat doit assumer la responsabilité des données qu'il contient.

    Un rejet aurait pour conséquence le non-remboursement par l'Etat d'une somme globale estimée à 500 000 euros et entraînerait également la saisie du tribunal administratif de Marseille. Les juges de l'élection auraient alors à se prononcer sur une inéligibilité pouvant aller jusqu'à trois ans.

    Au-delà de la perte de leurs mandats au conseil municipal de Marseille et à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, ces huit candidats pourraient ainsi se voir empêcher de concourir aux prochains scrutins.

    Michel Janva

  • Euractiv, le site euro-atlantiste qui réclame la tête d’Aymeric Chauprade

     La bombe géopolitique lancée par Aymeric Chauprade le 11 août dernier sur son blogue, appelant à un renouveau de la diplomatie française face à la menace islamique dans le monde, n’en finit pas de faire des vagues. Ce géopolitologue réputé, auteur de nombreux ouvrages de référence et par ailleurs député européen sous les couleurs du Front National, explique regretter les “vieux” régimes laïcs arabes et y défend la “solidarité civilisationnelle” avec le monde chrétien en Orient. Face à la menace globale du djihad musulman, Aymeric Chauprade appelle également à une réponse globale, allant du Rafale pulvérisant a coups de missile des pick up sans trier les ressortissants par nationalité jusqu’aux forces spéciales et moyens spéciaux. Il ne s’agit donc pas tant de peine de mort mais bien de guerre.

    Nous ne devons pas [...] considérer [les djihadistes] comme des égarés mais comme des ennemis qui reviendront bientôt en France, forts de leur expérience militaire, l’esprit affranchi de toute limite après les exactions commises (viols, tortures, décapitations). Nous devons les éliminer in situ et ce devrait être le rôle de nos services spéciaux de s’en occuper dès maintenant. Nous ne pouvons prendre le risque d’attendre qu’ils reviennent. Arrêtés et emprisonnés en France ils seront de puissants moteurs de conversion à l’islam dans les prisons et donc un facteur supplémentaire de propagation du fondamentalisme islamique dans notre pays.

    En réaction à cette mesure imposée par le bon sens, les officines atlantistes (les mêmes qui défendent les djihadistes en Syrie contre Bachar Al-Assad, des groupuscules nationalistes en Ukraine contre la Russie ou porno-libertaires en Europe de l’Ouest contre les valeurs traditionnelles) appellent à une sanction contre Aymeric Chauprade. C’est ainsi que le site Euractiv, qui promeut l’idéologie de l’Union européenne et plus largement pro-OTAN, s’interroge sur les potentielles sanctions que mériterait ce député patriote, et n’hésite pas à parler de “dérapage”, mot sidérant employé dès qu’une opinion ne convient pas à l’idéologie dominante : « Depuis la montée en puissance des partis d’extrême droite lors des élections européennes de mai 2014, et notamment celle du Front national qui a remporté 24 sièges contre 3 sous la mandature précédente, les risques (sic !) de dérapages se multiplient » et d’effectuer des comparaisons pour le moins douteuses avec les propos d’un autre député afin de discréditer Chauprade.

    Alors que la France et la Belgique se disputent le palmarès des exportations de terroristes en Syrie et en Irak, faut-il attendre le retour de centaines de Mohamed Merah et de Mehdi Nemmouche en Europe pour que la raison l’emporte ?

    http://fr.novopress.info/174648/euractiv-le-site-euro-atlantiste-qui-reclame-la-tete-daymeric-chauprade/

  • [Lu sur le Web] Marine Le Pen veut la rupture des relations avec le Qatar et l’accord de la Syrie pour frapper l’Etat islamique

    C’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat. Interrogée ce matin sur Europe 1 comme le rapporte Le Parisien, la présidente du Front national, Marine Le Pen, est allée à rebours de la diplomatie française officielle. D’une part, elle exige la rupture des relations avec le Qatar et d’autre part souhaite l’accord de la Syrie de Bachar el-Assad pour les frappes aériennes contre l’Etat islamique, frappes auxquelles la France va participer avec les Etats-Unis.

    Pour Marine Le Pen :

    “[l]a première chose à faire est de s’attaquer à la tête et la tête, on le sait, ce sont des pays comme le Qatar. On ne peut pas continuer à avoir des relations économiques, des conventions fiscales avantageuses pour un pays comme le Qatar, à le laisser intervenir dans nos entreprises alors que nous savons pertinemment que c’est ce pays notamment qui aide, finance, assiste le fondamentalisme islamiste dans le monde”.

    Au cours de cette émission, Marine Le Pen a taclé François Hollande et Nicolas Sarkozy : “Je suis évidemment extrêmement inquiète du développement de ce califat pour lequel le gouvernement français porte une part de responsabilité, celui de Nicolas Sarkozy mais également celui de François Hollande. (…) Ils l’ont beaucoup renforcé, avec les Etats-Unis. C’est la conséquence des interventions en Libye et en Syrie”.

    Pour lire l’article du Parisien dans son intégralité.

    http://fr.novopress.info/174795/lu-sur-le-web-marine-le-pen-veut-la-rupture-des-relations-avec-le-qatar-et-laccord-de-la-syrie-pour-frapper-letat-islamique/

  • La CEDH n'oblige pas les Etats à autoriser l'entrée sur leur territoire d'enfants nés par GPA

    Les autorités d'un Etat peuvent légitimement procéder à des "vérifications juridiques" avant d'autoriser l'entrée sur leur territoire d'un bébé né par mère porteuse à l'étranger, a estimé aujourd'hui la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), donnant raison à la Belgique face à un couple ayant eu recours à cette pratique en Ukraine.

    Ce couple de Belges avait saisi la Cour en avril 2013, quelques semaines après que les autorités de leur pays eurent refusé de délivrer des documents de voyage à leur enfant, né par GPA en février 2013 en Ukraine.

    La Convention européenne des droits de l'homme n'oblige pas les Etats à "autoriser l'entrée sur leur territoire d'enfants nés d'une mère porteuse" sans avoir pu "préalablement procéder à certaines vérifications juridiques".

    Michel Janva

  • La nécessité de quitter l’OTAN – Par Vincent Revel

    Début mai, je déplorais le manque de lucidité et de courage des dirigeants européens vis-à-vis de la crise ukrainienne. J’expliquais, en reprenant les réflexions de géopoliticiens sérieux et reconnus, que « l’Ukraine, voie historique de la Russie vers la Méditerranée, était devenue à présent l’enjeu d’un bras de fer engagé par les Américains contre les Russes. » Qu’à vouloir faire croire aux Ukrainiens de l’ouest du pays « que l’Union européenne et l’OTAN leur étaient grandes ouvertes, que la Russie était au centre de leurs problèmes, qu’ils pouvaient quitter la sphère russe au profit de celle des Etats-Unis en oubliant et négligeant l’avis des 20% d’Ukrainiens d’origine russe, était juste une véritable erreur stratégique et un monstrueux mensonge. »

    Les politiques européens, au nom d’une Union servant docilement les consignes de l’Oncle Sam, affichent leurs incompétences là où leurs actions devraient permettre de construire un continent uni et soudé.

    A la suite d’Alfred Sauvy, le professeur Gérald-François Dumont regrettait dans un numéro de La Nouvelle Revue d’Histoire que nos politiciens modernes ne se réfèrent pas mieux aux lois de la géographie des populations « pourtant essentielles à la compréhension du monde et donc aux choix géopolitiques à effectuer. » Les dirigeants de l’Union européenne n’agissent que selon les intérêts et les volontés de Washington. Comment avons-nous pu penser une seule seconde que la Russie allait laisser l’Ukraine devenir un pion de l’OTAN en voyant une région si importante pour son histoire et ses intérêts sortir de sa sphère d’influence ? Comment avons-nous pu jouer à ce point le jeu des Etats-Unis sans chercher en amont à désamorcer la tension entre ces deux peuples européens ? Comment pouvions-nous croire, qu’après deux décennies d’humiliation, voulues par l’Occident, que la Russie allait rester les bras ballants à contempler l’avancée américaine jusqu’à Kiev ? Les politiques européens, au nom d’une Union servant docilement les consignes de l’Oncle Sam, affichent leurs incompétences là où leurs actions devraient permettre de construire un continent uni et soudé.

     

    Au lieu d’être un nain sur la scène internationale, la France devrait être le fer de lance de cette politique européenne qui aujourd’hui est moribonde. Sur simple pression des Etats-Unis, pour donner l’illusion d’être le bon élève « du camp du bien », le soldat Hollande n’hésite pas à saborder la crédibilité internationale de notre nation et à priver notre pays d’une grosse rentrée d’argent en suspendant la livraison des deux portes hélicoptères à la marine russe.

    Protéger l’intégrité du territoire ukrainien en s’opposant systématiquement aux Russes sans pointer les responsabilités occidentales dans l’escalade de cette crise revient à nous faire le coup des armes de destruction massive en Irak, de l’opération en Afghanistan après le financement des Talibans par les Etats-Unis contre les mêmes Russes, de la volonté farouche d’abattre le dictateur Bachar El-Assad pour aujourd’hui devoir combattre l’Etat islamique largement financé par nos respectables partenaires du Qatar, de mettre à genoux les Serbes suite à un imaginaire génocide sur les Kosovars musulmans pour finalement reconnaître un Etat mafieux au Kosovo permettant par ce biais l’installation de l’immense camp militaire américain Bondsteel, pour être clair, c’est une nouvelle fois nous prendre pour des abrutis !

    Georges Orwell disait dans son roman d’anticipation 1984 « Si tous les autres acceptaient le mensonge imposé par le Parti – si tous les rapports racontaient la même chose – le mensonge passait dans l’histoire et devenait vérité. Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. » De cette façon, nous simplifions à l’excès les relations internationales avec le bien s’opposant au mal, d’un côté les Etats-Unis et leurs valets européens, de l’autre côté la Russie de Poutine, l’éternel vilain petit canard. Si l’Union européenne veut vraiment devenir un grand de ce monde elle sera dans l’obligation de prendre son indépendance en quittant l’OTAN. Cette crise ukrainienne devrait nous permettre de s’en rendre compte.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/174612/tribune-necessite-quitter-lotan-vincent-revel/#more-174612

  • Le national-socialisme à la française

    Conférence du 28 juin 2014 de Philippe Ploncard d’Assac (50 minutes sans les questions-réponses) :

    Cette intervention faite à propos de la Révolution dite française explique parfaitement l’origine national-socialiste du nationalisme français.

    Une révolution au nom du peuple contre le… par Floriano75011

    :
  • [Archives] Sur les traces de Jeune nation : Pierre Sidos et l'Oeuvre française en 1980

  • Le culte de la diversité

    Le 16 octobre 2009, Anne Lauvergeon, alors patronne d’Areva (en attendant de devenir présidente du conseil de surveillance de Libération) avait fait sensation en déclarant à la télévision : « A compétences égales, eh bien, désolée, on choisira la femme ou on choisira la personne venant d’autre chose que le mâle blanc, pour être clair. » 

         Apparemment le propos sexiste et raciste est éclatant et le délit d’opinion caractérisé... Mais il est dans la ligne des entreprises soucieuses d’une image politiquement correcte. A ce stade, une condamnation pour discrimination offrirait à Anne Lauvergeon une auréole de martyre et un formidable booster médiatique. On peut supposer que, n’étant pas idiote, elle avait parfaitement mesuré le rapport risque/profit de sa déclaration et en conclure que son propos était soigneusement calibré. A l’instar de la sortie de Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal, assurant au Monde le 13 juillet 2007 : « L’Oréal fait de la discrimination positive et l’assume. Aujourd’hui, lorsque nous rencontrons un candidat qui a un prénom d’origine étrangère, il a plus de chance d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche. » 

         Telle est également la ligne définie par Claude Bébéar, président du Conseil d’Axa et président de l’Institut Montaigne, dans L’Express du 9 février 2004 : « Quand deux candidats de même qualité sont en concurrence, il faut donner la préférence à celui qui est issu d’un quartier difficile. » Beaucoup de grands patrons se sont ainsi engagés dans la voie de la discrimination positive : Alain Mérieux, Henri Lachmann, PDG de Schneider, Serge Weinberg, président de Pinault-Printemps-Redoute. Les grandes entreprises automobiles ont suivi : le président de Renault Louis Schweitzer est même devenu président de la Haute Autorité de lutte contre la discrimination et pour l’égalité (HALDE). PSA a mis en place depuis 2004 un plan de recrutement d’une centaine d’ingénieurs et de cadres étrangers et d’au moins 45 diplômés issus de « zones urbaines sensibles ». L’accord social conclu en 2004 prévoyant « qu’au-delà des règles légales, PSA entend appliquer et promouvoir les meilleures pratiques et lutter contre toutes les formes de racisme, de xénophobie et d’homophobie. » 

         Ces choix peuvent paraître économiquement douteux, mais ils sont médiatiquement judicieux et calculés. Les grandes entreprises sont exposées à des critiques sur leur comportement sociétal : elles délocalisent souvent, licencient parfois et transforment l’environnement. En prenant spectaculairement partie pour la « diversité », elles souscrivent une police d’assurance sur le médiatiquement correct. 

         Rien là de bien original dans ce comportement calqué sur le big business américain. A ce sujet, Samuel Huntington a pointé le rôle joué par la Fondation Ford dans « le soutien de la discrimination positive et les mesures du même type visant à accorder une préférence aux minorités raciales par rapport aux Blancs ». Huntington poursuit ainsi son propos : « Le monde des affaires poussé par des impératifs commerciaux, désireux d’éviter d’éventuels procès et la mauvaise publicité due aux boycotts organisés par les Noirs et d’autres minorités, a joué un rôle très important dans l’établissement des mesures de préférence raciale. Le secret inavouable de la discrimination positive, notait Richard Kahlenberg en 1996, est qu’elle est soutenue par l’Amérique des entreprises. » 

    Jean-Yves Le Gallou, La tyrannie médiatique

    http://www.oragesdacier.info/2014/09/le-culte-de-la-diversite.html