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  • Entretien avec Jean Bricmont sur l'actualité internationale et la liberté d'expression

    Propos recueillis par Alimuddin Usmani

    Ex: http://zejournal.mobi

    Jean Bricmont, essayiste belge et professeur de physique théorique a l’Université catholique de Louvain, était à l’ONU à Genève pour une conférence sur le terrorisme. Nous avons profité de l’occasion pour nous entretenir avec lui sur l’actualité.

    Alimuddin Usmani : Les États-Unis ont annoncé vouloir mener des raids aériens contre l’État islamique en Syrie. Ne craignez-vous pas que ce soit un prétexte pour s’en prendre au pouvoir syrien ?

    Jean Bricmont : Ça je n’en sais rien mais évidemment ni l’État syrien ni la Russie n’acceptent ces frappes. Une fois de plus l’unilatéralisme américain crée des problèmes inutiles. S’ils voulaient vraiment combattre l’ISIS, ils devraient s’allier avec ceux qui le combattent depuis des années, à savoir les représentants de l’État syrien. C’est complètement absurde de refuser de collaborer avec l’État syrien. Les États-Unis le refusent à cause de leur politique antérieure. En agissant ainsi, ils n’arrivent à rien.

    Le gouvernement français fait mine de s’inquiéter du phénomène des djihadistes français qui combattent en Syrie. Or, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déclaré au début de l’insurrection en Syrie que Bachar el Assad ne mériterait pas d’être sur Terre. Comment jugez-vous cette double éthique ?

    C’est toute la question de l’hypocrisie des puissants en général. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire du monde que ceux-ci commettent des crimes tout en prétendant protéger la vertu. La politique étrangère de la France projette l’idée fictive d’une opposition syrienne modérée. Où est-elle cette opposition syrienne modérée ? Elle est à l’étranger. Sur le terrain, l’opposition syrienne modérée existait peut-être au départ mais elle s’est radicalisée, probablement à cause de la dynamique de la guerre.

    Que pensez-vous de la stratégie du Hezbollah qui consiste à faire alliance avec les chrétiens au Liban et en Syrie ?

    Je suis pour un rassemblement maximal des forces. Cette région a besoin d’alliances interconfessionnelles. Le gouvernement syrien cherche probablement à maintenir une certaine coexistence entre les différentes confessions dans cette région du monde.

    Quelle est selon-vous l’implication du réseau sioniste mondial par rapport à l’émergence de l’ISIS en Iraq et en Syrie ?

    C’est assez compliqué. Au moment de la crise des armes chimiques en 2013, j’avais fait une intervention en anglais à ce propos. Celle-ci montre que la pression aux États-Unis pour intervenir en Syrie, provenant des milieux sionistes, était vraiment massive. Il faut mettre au crédit d’Obama le fait qu’il n’ait pas cédé à ces pressions à ce moment-là.

    Concernant l’ISIS, l’ambassadeur israélien aux États-Unis a exprimé le souhait que l’armée syrienne et les djihadistes s’entre-tuent et qu’il n’y ait aucun vainqueur. C’est très cynique mais je pense que c’est la réalité de la pensée israélienne.

    Ceci dit, je pense que les États n’ont pas de stratégies très claires ou cohérentes, ils réagissent de manière instinctive, en fonction des désirs de leurs leaders. La Guerre menée par Netanyahou était par exemple un désastre. Il ne faut pas imaginer que les États manipulent tout car ils sont incapables de contrôler ce qu’ils font. Vis-à-vis de l’ISIS, je pense que la stratégie d’Israël est celle de la division. François Mauriac disait : « J’aime tellement l’Allemagne que je suis heureux qu’il y en ait deux. » Je pense que les Israéliens aimeraient qu’il y ait cent pays arabes. Le problème c’est que si l’ISIS finissait par gagner la bataille et dominait tout le monde arabe, ce serait une mauvaise chose pour Israël. Ils sont tranquilles tant que c’est un problème localisé. Je ne suis donc pas très sûr qu’ils soient favorables à l’ISIS même s’il n’est pas exclu qu’ils leur donnent un coup de main. Les États-Unis me semblent sincèrement préoccupés par la force de l’ISIS mais ils les ont aidés car leur politique est incohérente.

    Lors de l’émission de Frédéric Taddeï, vous étiez le seul à véritablement défendre la liberté d’expression concernant Dieudonné. Ce déséquilibre vous a-t-il frappé ?

    Je crois qu’il a frappé beaucoup de téléspectateurs et c’est une très bonne chose. Le déséquilibre est partout en France. Dieudonné risque cinq ans de prison pour apologie du terrorisme pour avoir rappelé que des décapitations avaient eu lieu à l’époque coloniale. Il fait de l’ironie en disant que c’est le progrès. C’est un comédien et c’est surréaliste de voir ça comme une apologie du terrorisme, il y a un véritable déséquilibre en matière de liberté d’expression. Charlie Hebdo a tout récemment proposé à Valérie Trierweiler d’épouser Bertrand Cantat. La justice comprend que c’est une plaisanterie et n’inculpe par Charlie Hebdo pour incitation au meurtre. Il y a un déséquilibre total en France car vous pouvez dire tout ce que vous voulez sur les musulmans mais la moindre phrase qui peut être interprétée comme antisémite est l’objet d’une vigilance accrue. De mon point de vue, j’étais très satisfait du résultat de cette émission même si je n’ai évidemment pas pu dire grand-chose. Le seul fait qu’ils aient été obligés de m’interrompre tout le temps exposait leur faiblesse.

    - Source : Jean Bricmont

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/14/jean-bricmont-sur-l-actualite-internationale-et-la-liberte-d-expression.html

  • Propagande politique dans une classe de 5e

    Il n'y a pas que la perversion sexuelle qui est banalisée au collège. Il y a aussi de la propagande politique. Benoît Dubiez enseigne l’histoire, la géographie et l’éducation civique au collège Jean-Baptiste de La Quintinie de Noisy-le-Roy (78). Admirateur de Jacques Attali, Gérard Collomb, le maire PS de Lyon, Manuel Valls, il a donné le 9 septembre un devoir à ses élèves de 5e. Minuteraconte les 2 études de cas :

    N"Premier cas: les Unes de « Minute » et de « Valeurs actuelles » sur Najat Vallaud-Belkacem! L’exercice s’intitule: « Un fait d’actualité autour du racisme et de la discrimination ». Ben tiens. Faudrait pas non plus leur expliquer ce qu’est la nationalité à ces minots. C’est très très bien fait. Il y a même le lien pour signer direct la pétition. [...] A 12-13 ans, on ne sait pas forcément qui est Najat Vallaud-Belkacem, mais on sait cliquer et donner ses coordonnées. Ça peut servir… Le « devoir » explique bien les choses. Que Najat n’était pas contente et a cité Pierre Desproges. Que le Parti socialiste a condamné et demandé à ce qu’on soit condamnés. Et que « Minute » est « proche du Front national ». [...]

    Comme c’est un « devoir », il y a des questions, que l’élève peut s’aider à résoudre en cliquant sur le lien qui lui est fourni, celui menant à un article du Huffington Post sur les Unes incriminées (un journal « neutre » dira l’enseignant, omettant juste de dire que ce site est dirigé par Anne Sinclair et que l’article est totalement à charge!). Parmi les questions figure celle-ci: « De quel parti politique tend à se rapprocher le journal “Minute“ ? Que pouvez-vous en déduire? » Là, sur la déduction qu’il faut faire, on serait preneurs du corrigé… On a bien aimé aussi cette autre question: « Quelle association mentionnée dans ce texte combat au quotidien le racisme? » [...]

    Comme cette affaire a fait un peu de bruit – léger par rapport à ce qu’elle va produire maintenant comme onde de choc… –, Benoît Dubiez, interpellé par des parents, est convenu que peut-être, après réflexion et tout bien considéré, cette affaire était-elle «trop fraîche pour être traitée maintenant ». Tel que. Ecrit à l’encre rouge sur le carnet à destination des papas et des mamans. [...]

    [L]e cas n° 2, intitulé « Le racisme peut prendre des formes violentes », raconte le cas d’un aide-soignant d’origine sénégalaise ayant été tabassé et insulté en Dordogne du seul fait qu’il est Noir. Le seul et unique texte fourni aux enfants est d’ailleurs une interview de la victime, Ibrahima Dia… Un procédé peu honnête dans la triple mesure où les accusés nient les faits, où une première audience s’est soldée par une annulation de la procédure pour vice de forme et où une nouvelle instruction a été ouverte dont on ne connaît pas les résultats! [...]"

    Sur son compte twitter, il ne croit pas si bien dire : 


    http://www.
    20minutes.fr/societe/1437395-parents-eleves-trouvent-normal-demander-comptes-enseignants 
    via @20minutes

    Michel Janva

  • Le site de Politique Magazine fait peau neuve

    C'est réussi, et c'est par ici.

    Rappelons que le directeur du magazine, Hilaire de Crémiers, animera avec François-Xavier Bellamy, philosophe et maire adjoint de Versailles, la prochaine veillée des Veilleurs à Versailles, autour du thème "culture et nation: les déshérités", le 18 septembre à 21h, place du marché.

    Paula Corbulon

  • Décrire la réalité est un crime contre le politiquement correct

    Gloire au courage de ceux qui auront osé dénoncer les premiers la gravité des crises que connaît la France.

    Par opposition à ce qui est imaginé, ou fictif, existe le concept de réalité qui désigne ce qui est perçu comme concret. Christophe Guilluy, géographe et auteur d’ouvrages scientifiques, a décidé de se confronter au monde concret, dans son dernier ouvrage intitulé « La France périphérique – Comment on a sacrifié les classes populaires. » Sa thèse, assez simple, explicite ce que l’instinct populaire perçoit assez distinctement, et démontre que s’ajoute à la fracture sociale une fracture ethno-culturelle de plus en plus prononcée dans notre pays. Il estime, par ailleurs, que seule la bourgeoisie urbaine des grandes villes profite de la mondialisation et des changements sociétaux qui ont conduit au multiculturalisme. Selon lui, la France des « invisibles », des « oubliés » ou, pour citer François Hollande, des « sans-dents » se réfugierait dans un vote protestataire en faveur du Front national, en raison de questions dites « identitaires ».

    Ses ouvrages sont de grande qualité et comptent parmi ceux qui ont changé les mentalités sur des questions aussi diverses que l’immigration, la fracture sociale, la mondialisation ou l’émergence d’une France « péri-urbaine ». La fibre socialisante de leur auteur n’est plus à démontrer, pas plus que la rigueur des analyses. Éric Zemmour le cite régulièrement, comme de nombreux cadres de partis politiques de gauche ou de droite. Les travaux rendus par Christophe Guilluy font donc autorité, et toute personne de bon sens ne peut que se rendre à l’évidence : tout ce qu’il avance est correct.[...]

    Gabriel Robin

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Decrire-la-realite-est-un-crime

  • Sarkozy, mais pour quoi faire ?

    C’est ça, le sauveur de la France ?   

    Le thème de l’insécurité est certainement le plus consensuel, à droite du moins. Construire de nouvelles prisons (Sarkozy dit 30.000 places, Marine Le Pen 40.000) et revenir sur les lois Taubira, voilà qui ne devrait pas être une source majeure de division ; même Bayrou semble d’accord. Autrement plus délicate est la question de l’immigration, et Marine Le Pen le sait bien. Elle compte d’ailleurs s’en servir comme fer de lance de sa campagne. Les électeurs de droite — du FN, cela va sans dire, mais aussi (enfin ?) de l’UMP — attendent des mesures fortes en matière d’immigration : ce qu’ils veulent, c’est le Kärcher. Comment Sarkozy va-t-il trancher ?

    En 2007 et en 2012 – respectivement avant le premier tour puis entre les deux tours – Nicolas Sarkozy, qui n’a jamais caché son aversion pour le Front national, avait hypocritement « droitisé » sa campagne pour capter les voix des électeurs frontistes. La première fois, le subterfuge avait fonctionné, mais pas la seconde fois. Refaire le coup en 2017 semble exclu, d’autant que la présence probable de Marine Le Pen au second tour rend caduque cette stratégie. Si l’on en croit Le Figaro, Nicolas Sarkozy envisagerait même de fusionner l’UMP et l’UDI… [Et pourquoi pas aussi le PS ? NDA]. N’a-t-il pas déclaré récemment, à en croire Le Nouvel Observateur, « Le mariage pour tous, je m’en fous. Ce n’est pas un sujet », rejoignant ainsi les positions du maire de Bordeaux, grand bâtisseur de mosquées, qui déclare à Valeurs actuelles : « Je crois qu’il s’agit d’un acquis [le mariage pour tous], qui a été intégré par la société française. »

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  • Fabius passe des consignes aux médias pour éviter « l’islamophobie »

    Le politicien condamné pour sa responsabilité dans l’affaire du sang contaminé ne se cache même pas pour passer des consignes aux groupes de presse. Peu soucieux des victimes syriennes des djihadistes qu’il a lui-même soutenu contre Bachar El-Assad, il s’inquiète vivement d’un hypothétique montée de défiance à l’égard de l’islam en France.

    Ainsi afin d’éviter des amalgames il a déclaré devant les députés de l’Assemblée nationale : « je recommande de ne pas utiliser l’expression Etat islamique car cela occasionne une confusion islam, islamisme, musulman. Il s’agit de ce que les arabes appellent Daesh et de ce que j’appelle pour ma part les égorgeurs de Daesh. »

    Au cas ou le message n’avait pas été entendu par les destinataires, il en a remis une couche ce matin sur France Inter : « Le terme Etat islamique est très mauvais. Je ne suis pas d’accord qu’on les appelle l’Etat islamique, ils voudraient qu’on pense qu’ils agissent au nom des musulmans, ce n’est pas vrai »

    http://www.contre-info.com/

  • Passé Présent N°23

  • Manuel Valls obtient une confiance relative mais perd la majorité absolue

    Yannick Moreau, Député de la Vendée Littorale, réagit au discours du Premier Ministre et au vote de "confiance relative" de l’Assemblée Nationale :

    "Manuel Valls venu chercher la confiance des députés Français n’a récolté que leur défiance. Alors que la majorité absolue est de 289 voix, les 269 votes favorables révèlent toute la fragilité de ce Gouvernement. Jamais cette majorité n’a été aussi étriquée, jamais le gouffre entre les Français et leurs dirigeants n’a été aussi important.

    Si les frondeurs avaient le courage de la cohérence de leurs opinions, il n'y aurait plus de gouvernement Valls II bis.

    Il rappelle également qu’en six mois, en plus des sondages catastrophiques, Manuel VALLS a perdu la confiance de 37 parlementaires, frôlant de très près le renversement de son gouvernement. [...]

    Michel Janva