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  • Documentaire : la mort est dans le pré

    Émouvant documentaire sur les ravages des pesticides sur la santé des agriculteurs et sur la difficulté pour eux de passer à l’agriculture biologique.
    « Quand on découvrira toute la vérité sur les dangers des pesticides ce sera un scandale pire que celui du sang contaminé. Je n’ai pas de raisons de me taire. » L’agriculteur qui nous parle est atteint d’un cancer à 47 ans. C’est une victime des pesticides qu’il manipule tous les jours. Des centaines d’agriculteurs sont frappés. Victimes des produits phytosanitaires que l’on croyait « anodins ». Ces élèves issus de l’école agricole intensive les utilisent depuis les années 50 sur leurs exploitations jusqu’au jour où les maux de tête, la fatigue, les leucémies, les cancers… apparaissent un jour »

  • LES CLASSES MOYENNES ÉTRANGLÉES PAR LES IMPÔTS

    ILS TIENNENT TOUS À PRÉCISER QU'ILS NE SONT PAS « ANTI-IMPÔTS ». LOIN DE LÀ. UNE QUESTION DE « JUSTICE SOCIALE », « UN AaCTE CITOYEN AUSSI IMPORTANT QUE LE VOTE »,« UN GESTE NORMAL ET MÊME ASSEZ NOBLE », SELON EUX. ILS SAVENT AUSSI QU'ILS NE FONT PAS PARTIE DES FRANÇAIS LES PLUS EN DIFFICULTÉ. POURTANT, À L'APPROCHE DE LA DATE LIMITE DE PAIEMENT DU TROISIÈME TIERS DES IMPÔTS SUR LE REVENU MI-SEPTEMBRE, POUR LA PREMIÈRE FOIS, CETTE ANNÉE, ILS SE RETROUVENT PRIS À LA GORGE. ET ANTICIPENT DÉJÀ AVEC INQUIÉTUDE LES PROCHAINES SALVES FISCALES DE MI-OCTOBRE, AVEC LA TAXE FONCIÈRE, ET DE MI-NOVEMBRE, AVEC LA TAXE D'HABITATION ET LA CONTRIBUTION À L'AUDIOVISUEL PUBLIC.

    Ils sont employés, fonctionnaires, cadres… « Ni riches ni pauvres », ils se définissent comme appartenant à la classe moyenne, avec leurs revenus situés entre 1 600 et 3 500 euros mensuels par ménage. Certains ont déjà demandé un étalement de leur paiement ou vont le faire, d'autres vont puiser dans leur bas de laine, recourir à la solidarité familiale… Les plus en difficulté arriveront peut-être à obtenir de l'administration fiscale une diminution de leur impôt, voire sa suppression.

    SIGNE DES DIFFICULTÉS ENTRE 2011 ET 2013, LE NOMBRE DE « DEMANDES GRACIEUSES » (DEMANDES DE NON-PAIEMENT DE TOUT OU PARTIE DE L'IMPOSITION) TRAITÉES PAR L'ADMINISTRATION FISCALE A BONDI DE 20 % TOUS IMPÔTS CONFONDUS, POUR ATTEINDRE1,3 MILLION. C'EST PARTICULIÈREMENT VRAI POUR L'IMPÔT SUR LE REVENU, POUR LEQUEL LES REQUÊTES SONT EN HAUSSE DE 22 %, CONTRE 18 % POUR LA REDEVANCE AUDIOVISUELLE, 18 % POUR LA TAXE D'HABITATION. AUTRE INDICATEUR DES TENSIONS, LES LETTRES DE RAPPEL, DE RELANCE ET DE MISE EN DEMEURE ADRESSÉES AUX CONTRIBUABLES PARTICULIERS SONT PASSÉES EN DEUX ANS DE 4,5 MILLIONS À PRÈS DE 10 MILLIONS.

    « LES SERVICES FISCAUX M'ONT REFUSÉ UN DÉLAI »

    « Le paiement de l'impôt est beaucoup plus difficile qu'auparavant », confirme Anne Guyot-Welke, secrétaire nationale de Solidaires-Finances publiques, principal syndicat de l'administration fiscale. La tendance pourrait se poursuivrecette année. « La réduction d'impôts pour les ménages modestes ne résoudra pas tout, poursuit la syndicaliste. Certaines mesures comme la suppression de la demi-part attribuée aux parents isolés ou celles qui touchent les retraités vontalourdir la fiscalité. »

    La crise et le chômage expliquent en partie ces problèmes de trésorerie. L'augmentation des recours grâcieux seraient aussi en partie due à la progression du nombre de personnes imposables, plus d'un million de ménages supplémentaires en 2013. A 39 ans, Tarek (qui a requis l'anonymat comme toutes les personnes interrogées), employé dans l'hôtellerie, n'est pas un de ces nouveaux contribuables. En revanche, il a vu ses revenus chuter brusquement cette année. « J'ai perdu mon emploi à temps plein en 2012, explique-t-il, j'ai rapidement retrouvé du travail mais à temps partiel, je gagne 1 600 euros par mois, contre près de 4 000 auparavant. »

    Lire aussi : Pourquoi l'addition s'est alourdie pour 6,7 millions de contribuables

    Depuis deux ans, il n'arrive pas à se renflouer financièrement et à payer les quelque 3 000 euros d'impôt sur le revenu qui lui sont réclamés. « Les services fiscaux m'ont refusé un délai de paiement au motif que c'était à moi d'anticiperet donc d'avoir de l'argent de côté », assure Tarek. Cette année, il paiera ce qu'il peut, « la moitié j'espère. Pour le reste, tant pis, j'aurai des pénalités de retard mais je n'ai pas le choix », explique celui qui ne voit comme solution pour s'ensortir que de déménager pour un logement moins cher.

    « MON SOLDE DE TOUT COMPTE VA ME PERMETTRE DE PAYER »

    Marine, chargée de marketing, sait qu'elle fait partie du plan social mis en place dans la société spécialisée dans le commerce sur Internet dans laquelle elle travaille depuis octobre 2012. Dans un mois, elle sera sans emploi. Cette célibataire de 24 ans sans enfants, un salaire de 1 630 euros net par mois et un loyer parisien de 630 euros pour une studette, doit s'acquitter de 1 000 euros d'impôt sur le revenu d'ici mi-septembre. « L'année dernière, j'ai reçu 700 euros au titre de la prime pour l'emploi, une bonne surprise ; cette année, c'est mon solde de tout compte qui va me permettre de payer », explique-t-elle avec philosophie.

    Quant à ses indemnités de licenciement, elles lui serviront à rembourser, au moins partiellement, les prêts étudiants qu'elle a contractés pendant sa scolarité et qui grèvent, à hauteur de 500 euros mensuels, un budget déjà ric-rac.

    Lire aussi : Loyers, énergie : l'inquiétante hausse des impayés

    Maud, 40 ans, cadre bancaire, va, elle, puiser dans son Livret A pour payer les 1 600 euros réclamés par le fisc. Il y a onze mois, son conjoint, 50 ans, a été licencié. « L'année dernière, avec deux salaires, trois enfants et une baby-sitter déclarée, nous n'avons pas payé d'impôts sur le revenu, nous avions même eu droit à un chèque de 370 euros, une situation assez injuste finalement », raconte Maud. « Cette année, avec un seul revenu de 3 000 euros net par mois, toujours trois enfants à charge, un loyer de 1 000 euros et un mari en fin de droit, nous sommes imposables », poursuit la mère de famille.

    « QUEL UPPERCUT »

    L'administration fiscale a accordé à Nathalie, 35 ans, attachée commerciale dans le Sud-Ouest et mère célibataire de deux enfants, un étalement sur trois mois de ses 800 euros d'imposition. La jeune femme s'inquiète pourtant de ne pas y arriver« La part variable de mon salaire est à la baisse. Il va falloir serestreindre sur les tenues des enfants et les courses alimentaires… sanscompter qu'il n'est plus envisageable d'inscrire les enfants à une activité sportive cette année. »

    Les changements de calcul, l'entrée en vigueur de nouvelles mesures fiscales, notamment la fiscalisation des heures supplémentaires appliquée pour la première fois sur une année entière, pèsent sur les budgets des classes moyennes. D'autres catégories, plus modestes, ont vu ou verront leur impôtbaisser.

    Arnaud, 28 ans, jeune ingénieur en région parisienne, n'en fait pas partie. Il gagne 2 500 euros net, grâce à des heures supplémentaires. « Mes impôts ont explosé cette année de 50 %, s'alarme-t-il. De 2 000 euros, je suis passé à 3 000 euros. Pour le 15 septembre, je dois payer 1 600 euros. Je ne m'attendais pas à une telle hausse, quel uppercut. Et en plus ma voiture qui vient d'êtrerecalée au contrôle technique ! L'automne va être dur », anticipe le jeune homme. La solution : « Réduire toutes les dépenses et puiser dans mon petit pécule mis de côté en cas de coup dur, mais franchement, je ne pensais pasdevoir l'utiliser pour payer mes impôts. »

    « NOUS SOMMES PASSÉS DE NON IMPOSABLE À TRÈS IMPOSABLE »

    « Nous sommes une famille banale, avec une maison achetée à crédit, une voiture familiale low cost, un jeune enfant, un chien, deux salaires qui rentrent tous les mois et qui pourraient permettre des extras, raconte Claire, 32 ans, conseillère principale d'éducation. Cette année, entre les impôts sur le revenu et les taxes foncières, il va falloir sortir 4 500 euros, c'est beaucoup. »

    Son conjoint est ouvrier dans une entreprise d'ascenseurs. A eux deux, ils gagnent 3 450 euros net et remboursent 1 800 euros de prêt immobilier. « En très peu de temps, nous sommes passés de non imposable à très imposable, s'étonne Claire. Nous commençons à nous demander si ça ne serait pas plus intéressant que l'un de nous passe à mi-temps ou prenne un congé parental. »Le couple a fait ses calculs. Avec les baisses d'impôts, les moindres frais de garde, les aides dont ils pourraient bénéficier, la perte financière serait de 70 euros par mois. En attendant, cette année, ils paieront en puisant dans leurs économies.

    Marc, 46 ans, fonctionnaire, ne s'est pas remis de son avis d'imposition. « L'année dernière, nous avions 3 552 euros à payer pour deux salaires et un enfant de 6 ans. Cette année, 7 426 euros ! Nos salaires n'ont pas augmenté d'un centime, nous n'avons investi dans rien, et n'avons aucun placement financier qui expliquerait cette hausse », argumente cet habitant des Côtes-d'Armor. Sa chance ? Une grand-mère de 92 ans prête à lui prêter un peu d'argent pour passer le cap des impôts.

    http://faj.hautetfort.com/archive/2014/09/14/les-classes-moyennes-etranglees-par-les-impots-5447389.html#more

  • La fête de L'Huma rendez-vous du pseudo-modèle social

    Ce 14 septembre au soir Le Monde mettait en ligne sa rubrique "les 5 infos à retenir du week-end". Le quotidien plaçait évidemment au premier rang l'atroce traitement d'un de leurs otages par les islamo-terroristes. Mais, une fois passée l'émotion occidentale légitime, il invitait ses lecteurs à considérer, somme toute, que la grande question demeure celle des bleus à l'âme de la gauche européenne.

    On compatit en effet, tout en se demandant s'il n'existe pas un lien, entre les nuisances et les aveuglements du politiquement correct de gauche, depuis et l'affaiblissement de l'Europe face aux dangers qui la menacent de plus en plus. Un dernier point concernait certes l'actualité sportive, mais le centre de ce petit monde nombriliste se situait bien à l'inoxydable Fête de L'Huma.

    Évoquons quand même d'abord nos amis scandinaves. On parle en effet, on va parler du regain électoral de la coalition gaucho-écolo en Suède ce 14 septembre.

    Le quotidien officieux de la politique française observe, malgré l'évidente sympathie qu'ils insiprent au rédacteur du Monde, que les sociaux-démocrates suédois, quoique crédités de 31,3 % des voix, restent dépourvus d'idées. Certes, ils écartent avec horreur toute coopération avec le parti "populiste" des "démocrates suédois" qui vient de doubler son score, 12,9 % contre 5,7 % il y a quatre ans. Il manque pourtant quelque 20 sièges à la coalition qu'ils pourraient former avec les écologistes et le "parti de gauche" pour obtenir une majorité absolue. (1)⇓

    En vérité, après huit ans de pouvoir, le cartel sortant, formé par quatre partis de centre-droit, subissait un phénomène courant dans toutes les démocraties, qui s'appelle l'usure du pouvoir. Et ses adversaires n'ont su développer depuis 2012 que des critiques sur la privatisation de certaines maisons de retraite. L'une d'entre elles était devenue un objet de scandale... sans  que personne ne s'interroge sur les conditions réelles des établissements du même ordre, gérés par le secteur public, qu'on ne veut plus appeler des "hospices" tant l'image en est devenue péjorative. Dans une Europe vieillissante et sénescente tout ceci fait peur à un électorat de plus en plus important qui rejette le miroir de sa propre réalité.

    La différence entre la France et la Suède est que cette dernière avait eu le courage ces dernières années de remettre en cause ce "modèle suédois" dont on nous avait tant gavé dans les années 1960 et dont les "heureux bénéficiaires" avaient soupé.

    Au contraire le gouvernement Valls, présenté pour réformateur, décrié comme "continuateur" d'une "austérité" qui, en fait n'a jamais commencé s'accroche à la fiction du maintien en l'état du prétendu "modèle social", c'est-à-dire des options périmées remontant à 30, 50, voire 70 ans.

    La deuxième nouvelle soulignée par Le Monde portait en effet sur une décision annoncée, curieusement, par le Secrétaire d'État aux relations avec le parlement. Jean-Marie Le Guen, au lieu et place de Marisol Touraine ministre, elle, des Affaires sociales a cru bon de revenir sur le constat gouvernemental des jours précédents : celui d'une évolution des indices de prix ne justifiant pas l'augmentation des pensions.

    N'importe les règles d'indexation, bienvenue aux "coups de pouce" : tout ceci pour ne pas donner aux Français l'impression

    qu'ils sont entrés dans une phase de rigueur, ne parlons même pas des "réformes structurelles" que réclament nos partenaires européens, devenus nos bailleurs de fonds.

    Tout ceci sert de toile de fond aux remugles venus de La Courneuve où se retrouvait, fidèle au poste chaque année, la "vraie gauche", celle des amis et des alliés d'un parti communiste de moins en moins audible en direct mais de plus en plus présent dans les coulisses.

    La nouvelle sociologie de cette organisation, toujours puissante, toujours nuisible, dément de longue date ses propres théories. Ses cadres d'origine ouvrière représentaient il y a 30 ans encore quelque 45 % de l'appareil. Ce pourcentage s'est divisé par 5, tombant à 9 % alors que les ouvriers représentent aujourd'hui 23 % de la population active du pays. Le gros de la troupe des adhérents et cotisants du PCF se recrute chez les enseignants, c'est-à-dire chez les gens qui formatent impunément, aux frais des contribuables, les esprits des jeunes Français de toutes origines, et chez les salariés des collectivités locales, en nombre croissant.

    Qu'un Mélenchon, épaulé cette année par la venue de son nouvel ami Kerviel, ait réaffirmé en cette occasion sa convergence avec un Montebourg, cette écume des choses, est retenue comme un événement par nos médiats. En réalité, déjà en 2011, toujours à la fête de L'Huma, ils avaient fait ensemble exactement la même déclaration que nous relevions alors. (2)⇓

    JG Malliarakis
     Apostilles

    1.  Cette appellation de "parti de gauche" désigne en Suède un parti qui s'est appelé successivement : Parti social-démocrate de gauche de Suède de 1917 à 1921 puis parti communiste de Suède de 1921 à 1967, puis "parti de gauche – les communistes" de 1967 à 1990. Avec ces gens, il n'est pas considéré comme "immoral" de gouverner.
    2.  cf. L'Insolent du 19 septembre 2011
  • Reflets de l'Utopie mourante

    Les courageuses déclarations du président du Medef (1)⇓ ce 16 septembre sont appelées à faire date. M. Pierre Gattaz constate en effet : "notre modèle social a vécu". Et il en appelle à la liberté de pensée et au sens critique des Français : "les mots interdits, les tabous, ça suffit". Bravo !

    Ceci constitue certes une riposte à la polémique abusive déclenchée, la veille de la publication de cet entretien, par la mauvaise foi médiatique, ou la sottise, ou les deux, autour d'un simple document technique de réflexion sur les pistes possibles pour un retour de notre pays à la croissance et à l'emploi.

    Comme le soulignait Éric Woerth "toute réforme provoquera des hurlements". (3)⇓

    Tout ceci me confirme dans une détermination à aller jusqu'au bout de la critique de ce fameux "modèle social", et de l'analyse de ses véritables origines, lesquelles expliquent largement ses nuisances.

    Ne nous y trompons pas, avec le règne calamiteux de François Hollande, nous vivons une sorte de grand paradoxe. La gauche, politiquement en crise, se porte pourtant assez bien en tant que rassemblement des forces de destruction culturelle de l'Europe : elle balaye, sur ce terrain, ses adversaires car ceux-ci considèrent toutes les décisions prises sous l'emprise des lubies gauchistes, comme irréversibles.

    C'est la gestion économique des socialistes qui, rencontrant des échecs cuisants, provoque des désarrois momentanés dans l'opinion publique. Ceux-ci ne devraient pas nous endormir.

    On présente ce 16 septembre pour assuré le vote de la confiance parlementaire en faveur d'un gouvernement qui ne dispose plus de l'adhésion du pays. On dit que le 28 septembre la gauche politique devrait perdre la majorité sénatoriale. Souhaitons-le.

    Mais même une telle défaite ne l'empêchera pas d'avancer, et, en tous les cas d'avoir avancé depuis 2012, sur le terrain de l'école, sur le terrain de ce qu'on appelle "sociétal" qui relèvent du pouvoir culturel.

    Ce qui est en train de mourir c'est la gauche telle qu'on nous la présentait dans ma jeunesse, la gauche sociale. Le parti qui se voulait autrefois celui de la classe ouvrière a complètement cessé de ressembler en quoi que ce soit à ce concept : je répète les chiffres que je donnais dans ma chronique d'hier : en 30 ans le pourcentage des ouvriers dans l'appareil du PCF s'est divisé par 5, passant de 45 % à 9 %. Il comportait alors deux fois plus d'ouvriers que la moyenne nationale (23 %). Aujourd'hui ce pourcentage est devenu moins de deux fois moindre.

    Cette mort ne se réalise pas sans douleur.

    L'astre éteint nous envoie encore les reflets de ses anciennes brûlures.

    Et ceci m'amène à évoquer des images et des idées du passé.

    Il y a 50 ans, en 1964, candidat à la présidence de la république, un Tixier-Vignancour pouvait dire qu'il ne fallait pas penser en termes de droite et de gauche mais en termes de liberté du pays, d'Europe unie et d'Occident chrétien face au communisme. La question de l'islamisme ne semblait même plus se poser depuis la fin de la guerre d'Algérie.

    Le moins que l'on puisse dire est que les choses ont évolué.

    La gauche, il y a un demi-siècle se présentait en effet comme le reflet plus ou moins extrême, plus ou moins intolérant, plus ou moins totalitaire, d'une Utopie bien précise qui s'affirmait encore en URSS et en Chine.

    Ce dernier pays reste certes gouverné par le parti communiste chinois, et je lis même aujourd'hui ceci, dans un journal qu'il est de bon ton de freindre d'ignorer, car il reste le seul à attacher de l'importance à ce genre de faits dérangeants : "On apprenait début septembre à Pékin que les trois plus prestigieuses universités chinoises se sont engagées à renforcer leur "contrôle idéologique".
    Ce programme, qui semble venu d'un autre âge, a été adopté par les universités respectives de Pékin, Shanghaï et Canton. Pour défendre la pensée marxiste et consolider le système socialiste, il faut "se méfier des idées occidentales"(4)⇓

    Au moment de la chute de l'URSS (1989-1991), j'eus le plaisir de m'entretenir grâce à Jean Ferré avec un homme remarquable, le physicien Georges Lochak. Je lui posai la question : selon vous est-ce la mort du communisme et de la Révolution ? Sa réponse impressionnante de lucidité et de concision à l'époque fut de dire qu'il souhaitait surtout assister à la mort de l'Utopie. Sans doute pressentait-il combien les illusions dont on se nourrissait alors se révéleraient fragiles.

    À l'époque on imaginait encore que la Russie pourrait, d'un simple réveil, se reprendre de 70 ans de destruction léniniste, d'atrocité stalinienne, de goujaterie khrouchtchévienne et de stagnation brejnévienne.

    On peut ainsi toujours se référer à la définition de la vie par Charcot comme l'ensemble des forces qui résistent à la mort. La Droite résiste de la même manière à la gauche. Elle se reconnaît, face à l'égalitarisme de masse, dans tout ce qui rejette l'Utopie.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. Le Parisien le 16 septembre.
    2.  cf. Les Échos le 15 septembre.
    3.  cf. Radio Classique à 8 h 15 le 16 septembre. 
    4.  cf. Présent N° 8188 daté du 16 septembre, en ligne sur present.fr.
  • «Comment sommes-nous devenus si cons» de Alain Bentolila /… par Véronique Soulé

     

    Un correspondant, que nous remercions, nous fait suivre un article de Véronique Soulé en charge de la rubrique Education à « Libération ».

    «Bentolila, Brighelli, Onfray : tout fout le camp».

    A toutes fins utiles, un article de Libération qui visiblement digère mal ceux qui remettent en cause  la  «refondation» de l’école, pire… approuvent à 95 % le programme du FN…
    (Hyman Rickover)

    Qu’y a-t-il de commun entre Alain Bentolila (linguiste), Jean-Paul Brighelli (professeur) et Michel Onfray (philosophe) ? Réponse : ils trouvent que l’école française n’est plus ce qu’elle était, qu’au lieu d’apprendre à lire et à écrire, elle enseigne des choses ridicules aux élèves – du type «théorie du genre» – et que tout ça est dû à Mai 1968. Pour ceux qui n’ont déjà pas le moral, mieux vaut s’abstenir. Pour ceux qui chercheraient un débat d’idées, idem.

    Comment sommes-nous devenus si cons ? Le cri de colère d'Alain Bentolila

    Comment sommes-nous devenus si cons ?
    Le cri de colère d’Alain Bentolila

    Comment sommes-nous devenus si cons ? se demande Alain Bentolila à la une de son ouvrage, question qu’il semble s’appliquer à lui-même. En dessous, un bandeau nous précise que le linguiste pousse un cri de colère – peut-être pour justifier la vulgarité de son titre.

    Apparemment, tout est parti d’une conversation avec sa fille qui aurait pas mal secoué Alain Bentolila – c’est le début de l’ouvrage. Bentolila fille, donc, regarde la télé, ce qui agace passablement son père. Passe un petit film sur les cigarettes. Il décide de faire un test et de lui demander ce qu’elle en a retenu. C’est une pub pour vanter la cigarette, répond-elle. Horreur ! C’est tout le contraire: le film vise à décourager de fumer ! Mais Bentolila fille n’a pas capté le message – la preuve que la télé rend con…

    La suite – 185 pages au total, des lignes espacées avec pas mal de blanc – est résumable : les jeunes – et nous tous par extension – sommes devenus cons. Abrutis par les écrans, vautrés devant les émissions de télé réalité, pas aidés par l’école qui ne fait plus son boulot, nos jeunes ne savent plus réfléchir, détestent lire, ont du mal à mémoriser…

    Pour illustrer, avant de passer au livre suivant, on peut citer un extrait du passage intitulé Internet et la mémoire fout le camp : «Demandez à quelques adolescents de répondre à la question suivante en cherchant sur Internet: “comment expliquer que lorsqu’on lâche une pierre, elle tombe ?”. Au bout d’une demi-heure, demandez à chacun de proposer une explication. (…) Aucun ne sera capable de donner l’embryon d’une explication cohérente. Certains citeront peut-être le nom de quelques sites sur l’archéologie ou… sur les accidents de montagne. […] Pourquoi ? Parce qu’ils ne voient pas la nécessité de mettre dans leur tête ce qui est déjà dans la machine».

    Les titres de chapitres et de sous-chapitres renvoient ainsi l’image angoissante d’un monde en pleine déliquescence, où tous les repères sautent : «L’illusion pédagogo : l’élève constructeur du savoir ! », «Sans labeur, pas de plaisir !», «Le numérique, la grande illusion éducative», «Lorsque la légitimité du maître est en cause», «L’imposture de la discrimination positive», « Aussitôt appris, appuyer sur Delete»…

    Avec Tableau noir, Jean-Paul Brighelli poursuit dans la sinistrose. Mais à la différence de Bentolila, il essaie de faire drôle et percutant – style pamphlet en  somme. Pour cela, il lâche des formules qui se veulent à la fois profondes et savoureuses. Exemple : «La sortie scolaire systématique est à la pédagogie ce qu’un certain hamburger est à la gastronomie : une récession dans l’infantile».

    Le tableau noir La suite de La fabrique du crétin de Jean-Paul Brighelli

    Le tableau noir
    La suite de La fabrique du crétin
    de Jean-Paul Brighelli

    Pas mécontent de lui, le professeur de lettres qui exerce en prépas au lycée Thiers de Marseille, cite volontiers ses précédents ouvrages. Et pour cause. Depuis La fabrique du crétin, il répète à peu près toujours la même chose. En substance : avec leurs fumeuses sciences de l’éducation, leur volonté de mettre l’élève au centre et leur méthode globale pour apprendre à lire, les «pédagos» sont responsables d’à peu près tout – du déclin de notre école, du grippage de l’ascenseur social, de la perte d’attractivité du métier, etc. En plus, comme ils ont infiltré le ministère et plusieurs partis, d’après J.P Brighelli, le cauchemar risque de durer.

    Dans Tableau noir, il règle surtout son compte à l’ex-ministre de l’Education Vincent Peillon, coupable de s’en être pris aux profs de prépas et d‘avoir voulu, pour les anéantir, opposer les enseignants entre eux. Officiellement, il s’agissait seulement de revoir leurs systèmes de rémunérations – salaires, primes et heures sups –, afin de dégager des marges pour financer des heures de décharge allouées aux enseignants en Zep.

    En réalité, selon Brighelli, le ministre poursuivait en sous-main un tout autre dessein: «éradiquer enfin l’excellence». «Geneviève Fioraso et Vincent Peillon, écrit-il, ont décidé d’en finir avec les grandes écoles, cette exception française qui nous permet, bon an mal an, de dégager les élites qui font encore fonctionner notre vieux pays. Elitisme est un gros mot, désormais, comme chacun sait. La République des égaux n’a pas besoin de savants ! On a déjà entendu ça, à d’autres périodes plus sinistres»…

    Si tout va à vau-l’eau, que faire pour reconstruire notre école ? Commentant à la fin du livre les programmes des partis sur l’éducation, Jean-Paul Brighelli explique qu’il est d’accord avec «la quasi-totalité» des propositions du Front national – retour à la méthode syllabique, à l’étude chronologique de l’Histoire de France, fin du «pédagogisme», tolérance zéro pour la discipline… «Le désespoir me prend parfois, après toutes ces années de combat stérile, conclut-il, et l’envie de me tourner vers le diable, si le diable me permet de sauver l’école». Au moins, ça a le mérite d’être clair.

    La passion de la méchanceté Sur un prétendu divin marquis de Michel Onfray

    La passion de la méchanceté
    Sur un prétendu divin marquis
    de Michel Onfray

    Enfin quelques mots sur Michel Onfray. En pleine promo de son livreLa Passion de la méchanceté, il a fait une sortie finkielkrautienne sur France Inter. Au lieu de leur apprendre à lire et à écrire, a-t-il déclaré, «on apprend aux élèves à trier les ordures et la théorie du genre». On lui doit aussi ce matin-là : «Aujourd’hui ce sont les professeurs qui ont peur des élèves», «on n’arrive plus à noter car les notes sont fascistes»…  Devant la finesse du propos, on reste sans voix.

    Michel Onfray signe aussi un article, plus apaisé, sur le sujet dans le dernier numéro de l’hebdo, le Un. Le philosophe y parle de son enfance. Fils d’un ouvrier agricole et d’une femme de ménage, placé dans un orphelinat tenu par des pères salésiens, il raconte qu’il a eu «la chance d’apprendre à lire avec la méthode syllabique». Avant de connaître les méfaits du laxisme insufflé par mai 1968. Et à partir de là, tout a foutu le camp.

    «L’apprentissage exige des vertus perdues: la modestie, la patience, la constance, la persévérance. Notre célèbre époque l’inverse : l’arrogance, l’impatience, l’inconstance, le caprice», écrit le philosophe. Ici, il rejoint le constat fait par «les pédagogues post-soixante huitards» sur les dangers de la culture de l’immédiateté et sur les problèmes de concentration des élèves.

    Le résultat de tout cela, déplore-t-il, est qu’aujourd’hui une ascension grâce à l’école est impossible : «les enfants de pauvres font les frais de l’effondrement du système d’instruction et d’éducation français. Pour les autres, les parents se substituent à l’école défaillante». Et là, il n’a pas vraiment tort.

    Véronique Soulé,  journaliste à Libération, 15/09/2014

    Comment sommes-nous devenus si cons? Alain Bentolila, éditions First, septembre 2014, 185 pages, 14,95 euros.
    Tableau noir, Jean-Paul Brighelli, éditeur Hugo Document, août 2014, 16 euros.
    La Passion de la méchanceté, Michel Onfray, éditeur Autrement, collection Contre-hist, août 2014, 180 pages.
    le Un hebdomadaire, n°23, 2,80 euros. Michel Onfray.

    http://www.polemia.com/cest-classe/

     

  • Quand l'Assemblée nationale, avec raison, quitte Descartes pour revenir à Aristote

    Les animaux sont des êtres sensibles, confirment les députés

    La commission des lois a confirmé ce mercredi une modification du statut des animaux contenue dans le code civil, et déjà votée en avril.

    La commission des lois de l’Assemblée nationale a confirmé mercredi une disposition, déjà votée par les députés en avril, qui reconnait aux animaux la qualité symbolique « d’êtres vivants doués de sensibilité ».

    Cette mesure, qui pourrait être de nouveau votée dans l’hémicycle en octobre, aligne le code civil, qui considère les animaux comme « des biens meubles », sur les codes pénal et rural qui les reconnaissent déjà comme « des êtres vivants et sensibles ».

    Elle avait été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu’elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu’elle « ne remette en cause la pratique de l’élevage ».

    L’Assemblée avait introduit cet amendement dans un projet de loi de modernisation et de simplification du droit, ensemble de mesures juridiques très diverses qu’avait déjà voté le Sénat.

    Par la suite, députés et sénateurs ont échoué à se mettre d’accord sur une version commune du projet de loi, le désaccord portant non sur la disposition relative aux animaux mais sur une habilitation donnée au gouvernement pour modifier le droit des contrats et obligations.

    De ce fait, le projet de loi, dans sa version établie par l’Assemblée et que vient d’examiner la commission, doit de nouveau être examiné par chacune des deux chambres, avant d’être définitivement adopté par l’Assemblée.

    AFP

    NDLR : RAPPELONS QU’ALORS QUE DESCARTES N’ACCORDAIT AUX ANIMAUX QU’UN STATUT DE MACHINES (entraînant son disciple Malebranche à battre son chien jusqu’à la mort en répétant devant ses aboiements : ’tu ne peux pas avoir mal, puisque tu es une machine’), les Grecs, notamment Aristote, les définissaient comme des êtres vivants sensibles (animalia sensibilia en traduction latine). Quand on sait la part que le rationalisme cartésien a pris dans la modernité et les idées révolutionnaires, notamment l’idéologie totalitaire du progrès... Ce soir, une petite pensée pour notre ami Jean de La Fontaine, notre Homère comme aimait à dire Maurras !

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quand-l-Assemblee-nationale-avec

  • Rassemblement pour un mouvement de remigration

     Entretien avec Laurent Ozon.

    Polémia : Vous organisez dimanche 21 septembre à 15H30, après la manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient à Paris, un Rassemblement pour un mouvement de remigration. Pourquoi faire de cette question une priorité aujourd’hui ?

    Laurent Ozon : Nous entrons dans les années décisives. Notre survie comme peuple distinct, original et souverain sur ses terres se jouera donc avant la fin de ce siècle. Pour faire face à cet enjeu vital, il faut qu’existe un mouvement positif mais résolu. Loin des réactions d’angoisse et des constats accablants, par ailleurs aujourd’hui largement partagés par la population, il faut agir et proposer. Nous avons des solutions et souhaitons les mettre en avant dans le contexte de tension prévisible des années à venir, avec bon sens mais aussi énergie.

    Polémia : Le RMR est-il une organisation politique ?

    Laurent Ozon : Le Rassemblement pour un mouvement de remigration ne s’impliquera pas dans le champ électoral jusqu’en 2017 pour ne gêner en rien le Front national qui est la seule force politique capable d’avoir une influence positive sur cette question vitale. Au-delà, nous aviserons. Nous allons être une force de proposition et de provocation d’ici-là.

    Polémia : Quelles solutions proposez-vous ?

    Laurent Ozon : A ceux qui souhaitent agir et savoir dans quelle direction nous allons engager le fer, je conseille de nous rejoindre au Rassemblement fondateur du 21 septembre à Paris.

    Polémia : Que dites-vous à ceux qui partagent vos objectifs et militent dans des associations ici et là ?

    Laurent Ozon : Que nous ne sommes pas une fédération d’associations mais une méritocratie militante en formation. Nous accueillons tous les individus compétents. J’ai déjà rencontré la plupart des dirigeants d’organisations aux objectifs proches. Par delà ce qui peut nous distinguer sur d’autres questions, nous sommes tous certains qu’elles sont aujourd’hui devenues secondaires. Le Rassemblement pour un mouvement de remigration appelle à l’unité sur l’essentiel.

    http://www.polemia.com/rassemblement-pour-un-mouvement-de-remigration/

  • Elections du 15 septembre en Russie: un grand silence occidental sur les résultats.

    Et ce silence est bien compréhensible, quand on lit l'analyse d'Alexandre Latsa, pour le site Le Saker Français". Rappelons qu'Alexandre Latsa tient le blogDissonance, qui s'illustre notamment par de régulières et très précises analyses de l'évolution de la démographie russe. Alexandre Latsa sera présent à Paris ce lundi 22 septembre pour un débat sur la nécessité d'une politique française indépendante en Europe de l'Est.

    Regard sur les élections du 15 septembre 2014 en Russie

    Ce dimanche 15 septembre 2014 ont eu lieu des élections locales en Russie concernant l’élection des gouverneurs de 30 régions, les députés des parlements régionaux de 14 entités administratives de la Fédération de Russie (Républiques, Oblast, …) ainsi que les maires de trois villes de la Fédération de Russie. Ces élections relativement passées sous silence par les grands médias occidentaux présentaient deux intérêts essentiels.

    Quel bilan tirer de ses élections ?

    • Le premier enseignement était d’estimer le soutien àRussie-unie, le parti du pouvoir, dont la popularité n’a cessé de croitre de 2000 à 2010. Après la crise financière mondiale et, surtout, les élections contestées en 2011, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, altérant considérablement l’image de Russie-Unie de la population russe.
    • Le second intérêt était de voir la réaction des électeurs de Crimée. En effet, les Criméens ont pu, pour la première fois, participer à une élection en Russie et voter en tant que citoyens russes, la Crimée ayant rejoint la Fédération de Russie en mars dernier.

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    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Retraites par répartition : arrêtez le massacre !

    Si on laisse la situation en l’état, l’AGIRC qui gère les pensions de retraites des cadres n’aura, fin 2017, plus assez de réserves pour les payer intégralement.

    Cette information révélée par le magazine Challenges n’est pas une surprise, elle est valable pour tous les régimes de retraite, conséquence inéluctable de l’évolution défavorable de la démographie française illustrée par une statistique accablante : le rapport entre cotisants et retraités, qui était de 4 cotisants pour 1 retraité en 1960, est de 1,4 pour 1 aujourd’hui et devrait tomber en dessous de 1 à l’horizon 2040. En termes financiers, cela se traduit pas un déficit chronique et croissant des 33 principaux régimes de base et complémentaires. De l’ordre de 18 milliards d’euros en 2013, il augmente chaque année et pourrait atteindre 50 milliards en 2040 sans une réforme radicale des conditions d’accès à la retraite. À titre de comparaison, l’ensemble des interventions militaires engagées par l’armée française pour lutter contre le terrorisme (Mali, Centrafrique, Sahel et Afghanistan) coûte 1 milliard d’euros par an.

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