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  • Pourquoi autant de catholiques sont-ils des anti-libéraux économiques primaires ?

    Franck Abed répond à Enquête et Débat sur le libéralisme. Extraits choisis :

    "L’Eglise condamne le libéralisme, pourquoi le fait-elle, de quand cette condamnation date-t-elle, et s’agit-il du libéralisme économique cher à Tocqueville ou encore Chateaubriand, qui étaient catholiques ?

    ALe libéralisme est un terme aujourd’hui un peu fourre tout, à l’instar du mot de droite.Beaucoup utilisent ces deux notions sans être des libéraux ou de droite, d’où les énormes confusions qui en ressortent. Dans les discussions que je peux avoir avec des amis, des collègues, des gens qui me croisent dans la rue, il apparaît que Sarkozy, un exemple parmi d’autres, passe pour être un ultralibéral, lui qui n’a cessé d’intervenir dans l’économie souvent de manière catastrophique et de nationaliser… Autant dire que le travail de formation intellectuelle qui nous attend est énorme.

    Dans notre époque moderne, le terme liberté signifie souvent licence et permissivité. Ce n’est pas du tout cela dont il s’agit quand j’évoque le terme liberté.Je renvoie à l’encycliqueLibertas praestantissimumécrite par Léon XIII le 20 juin 1888. Celui-ci nous explique plusieurs idées essentielles que je résume bien sommairement. Tout d’abordla liberté, bien comprise, repose sur des valeurs morales, le bien et la vérité. Les modernes et les gens de gauche pensent que la liberté repose sur la volonté propre des individus, indépendamment de toutes contraintes. Ensuite, la liberté d’une action, d’une idée doit impérativement tendre vers le bien, mais non pas vers le bien d’un homme, cela signifierait qu’il y aurait autant de bien que d’hommes (et là nous tombons dans le relativisme), mais vers le bien subordonné au droit naturel. Pour cette notion de droit naturel, je renvoie aux travaux de Saint-Thomas d’Aquin. Enfin, la liberté ne se veut pas le corollaire de l’action humaine consistant à faire ce que l’individu veut, quand il veut. Au contraire, la liberté ne doit jamais être déconnectée, si je puis dire, de la raison et de la recherche du bien entre les gens de bonnes volontés. La liberté est nécessaire à l’épanouissement de l’homme ici-bas et toute volonté arbitraire de retirer cette liberté ne peut se faire sans dégâts. Pour être clair, l’Eglise a condamné et condamne, le relativisme philosophique, moral et intellectuel, ainsi que toutes initiatives humaines détachées de la raison, niant ou combattant l’ordre naturel.

    L’Eglise n’a jamais condamné la libre entreprise ou la liberté scolaire. Elle n’encourage pas non plus les systèmes économiques prétendument « libéraux », car ceux-ci cachent en réalité des doctrines prêchant l’exploitation délibérée de l’homme par l’homme. J’encourage également les lecteurs de votre site, en plus de lire l’encyclique susnommée, d’étudier sérieusement Immortale Dei, du 12 mai 1885. [...]

    Pourquoi autant de catholiques français sont-ils aujourd’hui des anti-libéraux économiques primaires, alors que la puissance d’une nation vient notamment de son dynamisme entrepreneurial et donc libéral ?

    La réponse est très simple. Beaucoup de catholiques le sont plus par habitude que par démarche intellectuelle, réfléchie et raisonnée. Ils le sont par atavisme familial ou par confort… De même, nombre de catholiques ignorent les fondements de leur religion et sont amenés à tenir des propos, qui, sans qu’ils le sachent, sont condamnées par Notre Sainte Mère l’Eglise. Disons les choses clairement, toute notre société penche à gauche voire à l’ultra gauche. Regardez le jeu politique, combien y a-t-il de partis de droite au niveau national en France ? Zéro. Les catholiques dans une large mesure, ne vivent pas en autarcie, et ne sont donc pas épargnés par la pente gauchiste que prend notre pays depuis des années. En France les grands médias, les partis politiques et les syndicats dominants sont tous exclusivement de gauche voire d’extrême gauche. Etant donné leurs influences néfastes dans notre société, dues à des moyens financiers et humains conséquents, il est évident que les Français peuvent difficilement résister à cette propagande gauchiste sans volonté, et surtout sans formation intellectuelle digne de ce nom. Pour s’en sortir, il est important de militer à temps et à contre temps pour défendre à la fois les libertés qui aujourd’hui sont réduites comme peau de chagrin et les principes qui permirent à la France d’être le phare du monde…"

    Michel Janva

  • Cameron contre le politiquement correct

    Le discours de David Cameron à Rocester le 28 novembre a provoqué une sorte de haut le cœur dans la presse bien-pensante parisienne. Bon signe : tous les médias de gauche, à l'unisson, aussi bien "Le Monde", "Mediapart, "Libération" et, naturellement, "L'Humanité" poussent des cris d'orfraie.

    Or, sa doctrine se situe aux antipodes de la xénophobie systématique qu'on lui prête. Et ses propositions concrètes visent, en fait, à liquider les pompes aspirantes de l'immigration d'assistanat afin de permettre et de promouvoir une immigration de travail, profitable au pays d'accueil, telle qu'on la concevait encore en France dans les années 1960.

    On se devrait de souligner que, dans le même temps, son ami et ministre des Finances, le chancelier de l'Échiquier George Osborne n'a cessé, depuis son entrée au gouvernement en 2010, de plaider pour – et de mettre effectivement en œuvre – une politique de réduction de la dépense publique. Or, il annonçait le 29 novembre, qu'il va être amené à réinjecter 2 milliards de livres dans le "National Health Service". Car les hôpitaux publics britanniques, comme d'autres services sociaux se trouvent submergés par le poids de l'immigration. (1)⇓

    Remarquons ici combien, de ce côté-ci de la Manche, les réseaux de pouvoir chiraquiens, se montrent fort véhéments pour se draper derrière le prestige qu'ils attribuent au général De Gaulle. Ils procèdent, entre autres, à une instrumentalisation de sa part de responsabilité, souvent exagérée, dans ce qu'on appelle le "modèle social français". Mais, en même temps, ils ignorent superbement que les conceptions qu'ils fustigent chez nos amis britanniques ont prévalu, sur le terrain de l'immigration au moins jusqu'au départ, en 1969, du président fondateur de la Cinquième république.

    Elles n'ont été gravement remises en cause qu'à partir d'un décret de 1976 pris par le gouvernement Chirac sous la présidence de Giscard d'Estaing, instituant le "regroupement familial" – à sens unique. (2)⇓

    Voilà, à l'inverse, comment le Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté élabore la doctrine nouvelle de son pays, celle qu'il propose à ses partenaires européens, et que l'on cherche à stigmatiser :

    "L'immigration, a-t-il déclaré le 28 novembre, bénéficie à la Grande Bretagne. Mais cela implique qu'elle soit contrôlée, qu'elle soit loyale, qu'elle soit centrée autour de notre intérêt national, cela est ce que je veux. Nous sommes devenus la Grande Bretagne grâce à l'immigration non malgré elle. C'est pourquoi il est fondamental, pour l'avenir de notre pays, que nous gérions ce dossier de manière correcte. Dans l'Union européenne la majorité de nos compatriotes refusent d'être en face du dilemme d'accepter les choses telles qu'elles sont ou de nous en aller. Ils veulent la réforme et le référendum. En ce qui concerne l'immigration, ils ne veulent ni d'une immigration illimitée ni d'une suppression de toute immigration, ils veulent une immigration contrôlée, et moi aussi. Les chiffres actuels le démontrent à nouveau. Cependant que nous réduisons l'entrée des immigrés extérieurs à l'Union européenne, nous augmentons le nombre de ceux qui viennent d'Europe. Autrement dit la restriction sur le premier groupe se traduit par une poussée du second. La pression demeure très forte. Dans certains secteurs l'afflux de migrants dépasse les capacités de nos autorités et de nos administrations locales, de nos écoles, de nos hôpitaux et les chiffres d'hier montrent que le rythme d'immigration reste toujours très élevé. C'est pourquoi beaucoup de gens se plaignent de son impact sur nos services publics. Or, la liberté de circulation des personnes n'a jamais été un droit illimité, et nous devons désormais la faire jouer dans un cadre conforme à l'expérience. Cela ne signifie pas que nous allons fermer la porte, ni remettre en cause le principe de libre circulation mais cela veut dire nous devons restaurer des relations honnêtes entre Etats membres etc." (3)⇓

    "Honni soit qui mal y pense" est la devise séculaire de la Monarchie britannique. Elle semble fort adaptée à la situation actuelle.

    Dès lors, par conséquent, que David Cameron propose à l'Europe d'adopter, dans l'intérêt commun, une doctrine cohérente et loyale en matière d'immigration, devons-nous, sous prétexte qu'elle cherche à corriger les dérives actuelles, la considérer comme incompatible avec les aspirations des autres pays ?

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1) cf. The Telegraph du 29 novembre. ⇑

    2) cf. décret no 76-383 du 29 avril 1976 signé Jacques Chirac ⇑

    3) cf. vidéo du discours disponible sur le site du Telegraph. ⇑

    http://www.insolent.fr/2014/12/cameron-contre-le-politiquement-correct.html

  • UMP : le strapontin vide…

    Nicolas Sarkozy s’est attelé à la lourde tâche de rassembler les membres épars de l’UMP, ce grand cadavre à la ramasse, ce qui n’a rien d’évident.

     

    Sitôt proclamé vainqueur, sans perdre une minute – ce qui est bien dans son style – et conformément à l’un des engagements qu’il avait pris pendant sa campagne – ce qui n’était pas écrit d’avance –, Nicolas Sarkozy s’est attelé à la lourde tâche de rassembler les membres épars de l’UMP, ce grand cadavre à la ramasse, ce qui n’a rien d’évident. L’heure n’est-elle pas venue, pour reprendre sa formule, de « jouer collectif » ?

    Le président tout neuf d’un parti qui l’est moins s’est donc empressé de tendre la main à tous ceux qui voudraient bien la prendre, et en particulier aux quatre anciens Premiers ministres issus de son mouvement. Rien de plus judicieux, de plus positif et de plus apaisant, en apparence, que sa proposition de constituer au sommet du supposé « premier parti d’opposition » une sorte de « comité des sages » dont ces quatre personnages, a priori qualifiés, expérimentés, respectables, en tout cas les plus anciens dans le grade le plus élevé, auraient été le noyau dur.

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  • Ukraine : une américaine au gouvernement

    La rédaction de Contre Info s’est toujours montrée sceptique face à l’admiration sans limite que porte un certain nombre de patriotes français vis à vis de la Russie de Poutine. Le conflit en Ukraine divise beaucoup de nationalistes en France mais également dans d’autres pays d’Europe. Si Contre Info parle de ce conflit essentiellement pour faire prendre conscience aux lecteurs que tout n’est pas blanc d’un côté et noir de l’autre, on ne peut passer à côté de cette information fracassante… Une ukrainienne-américaine ayant travaillé à la solde de l’Oncle Sam et de la finance internationale fait son entrée au gouvernement de Kiev.

    Lu sur Le Figaro : « L’Ukraine s’est dotée aujourd’hui d’un nouveau gouvernement pro-occidental incluant une Américaine, un Géorgien et un Lituanien à des postes clé, censés aider le pays à sortir d’une grave crise économique et faire face au sanglant conflit armé dans l’Est.

    « Nous devons intégrer dans notre gouvernement les meilleures compétences internationales », a déclaré le président Petro Porochenko. Natalie Jaresko, une Américaine d’origine ukrainienne ayant travaillé pour le Département d’Etat américain et pour un fonds d’investissement ukrainien financé par le Congrès américain, se retrouve ainsi ministre des Finances.  »

    http://www.contre-info.com/

  • La stratégie de l’Asie : Pour oublier l’occident…

    La métaphore privilégiée des Asiatiques, en matière d’organisation, est celle de l’orchestre. Au cours de l’année 2014, le nombre de contacts entre instrumentistes s’est accentué. Il semble que les élites asiatiques veuillent jouer la symphonie de la nouvelle civilisation du XXIème siècle, et qu’elles ne plieront pas devant la tyrannie des fanatiques du monde unique.

    On assiste à la construction de structures parallèles aux organisations globalitaires actuellement pilotées par le pouvoir de Londres et de Washington. La banque asiatique de développement (Asian Infrastructure Investment Bank (1)), le groupe de coopération de Shangaï (Shanghai Cooperation Organization (2)), les mécanismes BRICS, et divers partenariats autour de la route de la soie ou de problèmes régionaux délaissent les obsessions des participants de Bildeberg et autres Davos.

    Au cours de la première moitié de ce siècle, ces nouvelles institutions (3) ne vont pas remplacer les organes actuels de destruction massive occidentales. Elles proposeront simplement d’autres projets, de nouveaux partenaires et surtout une « Weltanschaung » (conception du monde) contenant plus d’honnêteté que celle qui anime la finance mondialiste.

    La corrélation entre le refus des asiatiques de signer le diktat occidental, dont Obama incarne la figure temporaire, et les contorsions des européens a souligné le basculement du monde et l’apparition des germes d’une autre civilisation.

    L’obsession des Etats-Unis 

    Le vendeur des diktats étatsuniens s’agite tant en Asie qu’en Europe. Il a participé en quelques jours au sommet de l’APEC (forum de coopération économique Asie-Pacifique) et à celui du G20. De la Birmanie à l’Australie il s’anime pour détruire tout ce que ses maîtres ne comprennent pas. Cela provoque beaucoup de ruines, tant en Asie qu’en Europe, car les supérieurs, les soviets de la finance établis à Londres et Washington, n’ont pas changé depuis le Mayflower. L’ancien testament et les armes à feu restent les deux mamelles de leur obscurantisme … 

    Les cartels d’Amérique du Nord, liés par l’ALENA (4) (Accord de libre-échange nord-américain) depuis 1990 (USA, Canada, Mexico) veulent imposer à l’Australie et à la Nouvelle Zélande, leurs collabos anglophones habituels, mais aussi à quelques pays producteurs de matières premières (Brunei, Chili, Perou) et aux nouveaux venus du monde des services (Singapour) et de l’industrie, Malaisie, Vietnam. Sans oublier le Japon, bon élève que les banksters ont conduit à la ruine par leurs conseils. Au total, huit cent millions de personnes et 40% de l’économie mondiale seraient dans l’obligation d’utiliser la monnaie de singe émise par la réserve fédérale (5). 

    La révolution permanente, pour combler le vide de pensée

    Les diktats commerciaux créent une organisation parallèle aux pouvoirs légitimes. Le juge de paix, dénommé Investor-State Dispute Settlement, ou ISDS, est destiné à remplacer l’ordre juridique des Etats. Ces “épicés” comme on les appelait du temps de Racine, se chargeront de favoriser l’entreprise de racket mondial, un braquage permanent des richesses. Il serait plus adapté de placer les diktats transatlantiques et trans-pacifiques sous la houlette du Pentagone, les militaires devant détruire tous les pays qui ne céderont pas immédiatement aux rackets.

    Un monde sans l’Occident, enfin 

    Le représentant de commerce qui a été placé à la tête de la Maison Blanche a voulu rouler les mécaniques, comme on le fait dans son monde de voyous. En Chine, à Beijing, alors qu’il était reçu par les Chinois, il a montré ses manières lors d’une réunion devant déboucher sur la signature de traités asiatiques éliminant la Chine. Cela n’a pas bien fonctionné. Le Président Xi Jinping a offert d’étudier le diktat Asie-Pacifique que cherche à vendre Obama. Au G 20, les grognements obsessionnels de Washington ont surtout permis de rappeler que le monde est sali en réalité par les financiers véreux de l’oligarchie occidentale, incapables de prononcer quelques paroles de vérité. Le mensonge est leur vrai nature. Aussi, les BRICS souhaitent maintenant décider de ce qui est pertinent pour eux à partir de leurs propres jugements.

    Réjouissons-nous, finalement. La thèse de Thomas Kuhn (6) reste d’actualité. On assiste à la mort d’un paradigme. Espérons que l’empire américain cessera de nuire avant le milieu du siècle et que le nouveau paradigme, l’orchestre, en dominera la fin.

    Auran Derien

    Notes : 

    (1) http://en.wikipedia.org/wiki/Asian_Infrastructure_Investment_Bank

    (2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_coopération_de_Shanghai

    (3) http://nationalinterest.org/feature/welcome-the-world-without-the-west-11651?page=show

    (4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de_libre-échange_nord-américain

    (5) http://actualidad.rt.com/actualidad/view/146973-obama-eeuu-tratado-comercio-secreto-ttp-tisa

    (6) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Structure_des_révolutions_scientifiques

    Source : Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuEZFZEuZlVLrDnTLI.shtml

  • C’est Bernard-Henri Lévy qui prétend n’avoir pas vu de néo-nazis en Ukraine ? Petit témoignage (Vidéo)

    Spéciale dédicace à Bernard-Henri Levy qui prétend que Poutine fait de la propagande en parlant des nazillons de Kiev.

    Ils portent les insignes qu’ils veulent, ça les regarde. Mais qu’on ne vienne pas prétendre que le néo-nazisme n’est pas présent en Ukraine, jusque dans le gouvernement. Et ça ne serait rien, si ce bataillon (et les autres bataillons semi-privés), ne s’illustrait pas par sa grande cruauté: viols, assassinats, terrorisme des populations, etc.  Les charniers ont été découverts en Novorossiya sur les emplacements qu’ occupaient ces bataillons financés par des oligarques.    E. D.

    ____________________

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    Photo et vidéo postées sur le réseau social Vkontakte par un membre du bataillon de volontaires « Azov » nommé Artem Bonov.

    VOIR LA VIDEO (magnifique quenelle inversée d’Artem à la fin agrémentée d’un guilleret « Sieg heil!) [il s’agit d’une autre vidéo]

    Rappelons que le chef de la police pour la région de Kiev qui vient d’être récemment nommé au poste par le ministre de l’intérieur Avakov est le commandant adjoint du bataillon « Azov », le lieutenant-colonel Vadim Troyan.

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  • Comment l'étatisme détruit les emplois en France

    Un entrepreneur raconte sur le Figarovox, parmi d'autres anecdotes du même acabit :

    "Nous avions, sur notre site lorrain deux chaudières pour produire la vapeur nécessaire à notre process. Une alimentée au gaz, l'autre par les déchets bois issus de nos fabrications. En 2007 nos avons procédé au changement de notre chaudière bois. Nous avons, comme le prévoit la législation environnementale, déclaré la mise en service de cette nouvelle chaudière en Préfecture. Les services de l'Etat ont accusé réception de notre déclaration. Jusque là tout va bien. Six mois plus tard, lors d'une inspection de notre site les services de la DREAL, qui ont eux même accusé réception de notre déclaration, nous ont informé que nous étions en infraction car, la «nomenclature des installations classées» avait changé. Il était, en fait, nécessaire d'obtenir une autorisation préalablement à la mise en service de la chaudière. Les services de l'Etat ont donc saisi le procureur, j'ai été entendu deux fois par la police et j'ai fini par me retrouver au tribunal correctionnel, entre les maris qui battent leur femmes et les dealers. Cette affaire s'est heureusement terminée par une relaxe, mais je vous laisse le soin d'imaginer le temps et l'argent perdus. Mais cela ne s'arrête pas là. Nous sommes en décembre 2014 et bien cette chaudière n'est toujours pas officiellement autorisée à être mise en service… La conclusion que mon Conseil d'administration a tiré de cette histoire est qu'il n'est plus question de faire en France un investissement soumis à une autorisation de l'Etat. Ces investissements et les emplois qui vont avec sont donc désormais réalisés à l'étranger."

    Michel Janva