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  • “Operation Socialist” : la cyberguerre entre Européens

    Londres a piraté pour Washington les données de Belgacom, opérateur des institutions européennes, au risque de saborder le réseau. Un véritable acte de guerre.

    Par Guerric Poncet

    Si vous pensez que l’Europe est une union, vous vous trompez.

    Londres l’a prouvé en piratant et en mettant en péril le principal opérateur télécom de Belgique, Belgacom, qui gère les télécommunications de l’Union européenne.

    Selon l’enquête publiée samedi conjointement par De Standaard (Belgique), NRC Handelsblad (Pays-Bas) et The Intercept (média américain proche du lanceur d’alerte Edward Snowden), les services secrets britanniques ont non seulement mis sur écoute les télécommunications de l’Union européenne, mais

    ils ont aussi agi de façon très agressive, menaçant la stabilité des infrastructures réseau du continent européen.

    “Il s’agit de la première cyberattaque documentée d’un État européen contre un autre État européen”, confie Edward Snowden à The Intercept.

    Et ce n’est pas une petite guéguerre entre amis : l’ampleur de cette opération clandestine, semble-t-il soutenue par Washington, en fait un véritable acte de guerre.

    Si la Grande-Bretagne était déjà perçue comme le cheval de Troie américain dans l’UE, elle pourrait désormais être perçue comme son bras armé dans une guerre de l’information… contre l’Europe.

    Nommé Operation Socialist, le piratage a été lancé dès 2008 par le Government Communications Headquarters (GCHQ) britannique et demeure le plus massif à ce jour contre les institutions de l’UE et les gouvernements de ses États membres. En comparaison, le piratage par les États-Unis et Israël des centrifugeuses du programme nucléaire iranien avec le ver Stuxnet fait pâle figure, tant par le nombre de machines infectées que par la complexité du code, jusqu’alors référence du genre.

    DES EMPLOYÉS CIBLÉS

    Face au chiffrement des communications, les espions britanniques ont déployé Regin, un logiciel malveillant extraordinairement perfectionné.

    Cette arme de cyberguerre, la plus évoluée jamais découverte, semble avoir été développée avec l’aide de la toute-puissante agence nationale de sécurité américaine (NSA), le plus gros employeur mondial d’experts informatiques.

    Grâce aux données de navigation issues de Google, Facebook, LinkedIn ou encore Yahoo, les espions ont identifié des ingénieurs et des administrateurs système de Belgacom, et ont infecté leurs machines. Début 2011, selon les documents dévoilés par les trois médias, les services secrets canadiens sont venus en renfort pour affiner le système de détection de ces cibles primaires.

    On retrouve là encore un fidèle allié de Washington, l’un des “Cinq Yeux” de la NSA. Grâce à ces “patients zéro”, le GCHQ a pu diffuser son code malveillant depuis l’intérieur-même des cyberdéfenses de Belgacom.

    Puisqu’il se comporte comme un logiciel authentique de Microsoft, le code est resté invisible pendant des années, avant d’être mis au jour en 2013 et identifié en 2014 comme

    une “oeuvre” américano-britannique, aussi détectée en Russie, au Mexique, en Arabie saoudite, en Irlande, ou encore en Iran.

    Pendant des années, Regin a volé et transmis à ses maîtres toutes les télécommunications sensibles des institutions européennes (Commission et Parlement) et des délégations gouvernementales des États-membres, alors même que des négociations commerciales stratégiques avaient lieu entre l’UE et les États-Unis pour – entre autres – la signature d’un traité transatlantique de libre-échange.

    Appels téléphoniques, messages, documents : tout ce qui se disait à Bruxelles ou avec Bruxelles a été espionné. Regin se servait à la source, directement sur les ordinateurs ciblés, avant même que les informations ne soient chiffrées pour transiter sur Internet.

    REGIN “AURAIT PU RESTER ACTIF ENCORE PLUSIEURS ANNÉES”

    Même les routeurs, la partie la plus protégée du réseau de Belgacom, ont été infectés. “Les documents secrets du GCHQ (publiés eux aussi samedi, ndlr) montrent que l’agence a pu accéder aux données privées des clients de l’opérateur, qu’elles aient été chiffrées ou non”, assure The Intercept. Ultime humiliation pour les ingénieurs réseau de l’opérateur : ce sont les services secrets britanniques qui, se sachant découverts, ont effacé une grande partie de leur code malveillant. Il faut dire que l’opérateur belge a pris son temps, et a même fait preuve de mauvaise volonté : il a par exemple refusé l’accès aux routeurs infectés à ses consultants en sécurité, préférant les confier… au fabricant américain Cisco ! Pire, “certaines parties du code n’ont jamais été totalement nettoyées” malgré les “millions de dollars” investis par Belgacom pour résoudre le problème, précise le site américain qui cite des sources internes chez les “nettoyeurs”. Ces mêmes sources estiment que si le serveur de messagerie de Belgacom n’avait pas eu un dysfonctionnement imprévu qui a éveillé les soupçons, Regin “aurait pu rester actif encore plusieurs années”.

    En plus de l’outrage sur le fond, il est clair que l’infection d’un opérateur d’importance vitale (OIV) est un acte particulièrement irresponsable de la part d’un allié.

    Il met en péril le principal opérateur de Belgique et menace la stabilité des télécommunications non seulement dans le pays, mais aussi sur tout le continent européen. Selon The Intercept, Regin désactivait par exemple les mises à jour automatiques des serveurs de Belgacom afin d’éviter d’être évincé par un correctif de sécurité.

    Résultat : les serveurs de Belgacom étaient d’autant plus vulnérables, en Belgique et ailleurs.

    Pourtant, il y a très peu de chances que la Grande-Bretagne soit sanctionnée,

    malgré les demandes de la députée européenne Sophia in ‘t Veld, qui a dirigé l’enquête parlementaire sur les révélations d’Edward Snowden.

    La Grande-Bretagne doit selon elle être poursuivie “pour avoir violé la loi, bafoué les droits fondamentaux et érodé nos systèmes démocratiques”.

    Mais l’UE refuse d’ouvrir les yeux sur ces pratiques guerrières entre États membres.

    lepoint.fr

    http://fortune.fdesouche.com/368857-operation-socialist-la-cyberguerre-entre-europeens#more-368857

  • Bernard Cazeneuve condamne Eric Zemmour

    Éric Zemmour a été interrogé par le Corriere della Sera le 30 octobre. Jean-Luc Mélenchon en donne la traduction sur son blog :

    Eric Zemmour : « Les musulmans ont leur code civil, c'est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s'en aller. »

    Question : « Mais alors que suggérez-vous de faire ? Déporter 5 millions de musulmans français ? »

    Eric Zemmour : « Je sais, c'est irréaliste mais l'Histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 que un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d'Algérie pour revenir en France ? Ou bien  qu'après la guerre, 5 ou 6 millions d'Allemands auraient abandonné l'Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? »

    Question : « [Vous parlez d'exodes provoqués par] des tragédies immenses. »

    Eric Zemmour : « Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation d’un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile. Des millions de personnes [vivent ici], en France, [mais] ne veulent vivre à la française. »

    Cette liberté d'expression est de trop pour Bernard Cazeneuve :

    "M. Bernard CAZENEUVE, Ministre de l'Intérieur, condamne avec une extrême fermeté les propos tenus par Eric Zemmourconcernant les musulmans de France dans le quotidien italien Il Corriere della Sera.

    Il affirme son soutien aux musulmans de France odieusement attaqués et appelle tous les républicains à réagir et à manifester leur solidarité. Il rappelle que la République laïque garantit la liberté de conscience et la liberté de culte. La Nation française se définit par le vivre-ensemble, et les musulmans de France, comme les chrétiens, les juifs, les croyants et les incroyants, sont tous ses enfants.

    En faisant de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme une grande cause nationale, le Président de la République entend qu’aucun Français ne puisse être attaqué ni menacé en raison de son origine ou de sa religion. Le ministère de l’Intérieur, ministère des cultes, prendra toute sa part à cet effort républicain. L’ensemble des Préfets est mobilisé pour protéger les lieux de cultes et pour faire en sorte qu’aucun acte de haine anti-religieux ne demeure impuni.

    Bernard CAZENEUVE réaffirme sa détermination à lutter contre ce fléau et à préserver le pacte républicain, garantie de notre vivre ensemble."

    Avec une réaction aussi hystérique que celle-ci, nous nous dirigeons donc vers le chaos.

    Michel Janva

  • Entrevue du C.N.C. #11: Andreas (Aube Dorée) sur l'histoire et l'actualité de Chypre

    Andreas est Chypriote. Il est assistant parlementaire d'Aube Dorée au parlement européen de Bruxelles. Il fait également partie du National Popular Front (ELAM), parti politique chypriote très proche d'Aube Dorée.

    On l'a vu récemment intervenir pour Aube Dorée au congrès du GUD "Le réveil des nations". Il nous a accordé une entrevue exclusive afin que le public français puisse mieux connaître la situation de Chypre, pays dont la partie nord a été envahie par la Turquie en 1974.

    NB: Certains sigles ont été laissés intentionnellement en anglais.

    1) Peux-tu donner un aperçu à nos lecteurs de l’histoire de Chypre jusqu’à 1974 ?

    Je vais commencer mon propos par une rétrospection historique de manière à bien faire comprendre le contexte au lecteur. Chypre est une île grecque, et ce depuis 4000 ans au moins. Pas un endroit séparé du reste de la Grèce mais un organe vital qui interagit et coexiste avec le reste de l’Hellénisme. Jusqu’en 1191, l’île fit partie de l’Empire Byzantin. L’année suivante, elle fut conquise par Richard Cœur de Lion puis connut par la suite un nombre important de souverains. Les Templiers, Guy de Lusignan, les Vénitiens, les Ottomans et les Britanniques dirigèrent l’île avec violence et noyèrent dans le sang toutes les tentatives de résurrection des Grecs.

    Le 1er avril 1955 marqua le début d’un autre combat pour la liberté, l’auto-détermination et l’union avec la Grèce. L’Empire britannique était un ennemi supérieur en nombre et disposait de dizaines de milliers de soldats à Chypre… face à une guérilla révolutionnaire qui, pendant les 4 ans de conflit, n’aligna que quelques centaines de combattants. Sous la direction du Colonel Grivas, fier dirigeant nationaliste, l’EOKA (National Organisation of Cypriots Fighters) remporta une victoire écrasante sur les britanniques. Cependant, les forces politiques de Chypre et de Grèce trahirent cette victoire et le but premier qui était de parvenir à l’union ne put se réaliser. A la place, nous nous sommes compromis avec un Etat soi-disant « redevable ». Un pays comprenant des enclaves sous domination britannique et un gouvernement obligé de prendre des turcs au parlement, dans des postes ministériels ou en tant que vice-président. Un Etat avec des forces armées turques et des officiers de police turcs.

    Cet Etat et sa constitution étaient voués à l’échec. C’est donc sans surprise qu’à la suite de la mutinerie de la minorité turque de 1963, un autre conflit armé éclata. D’un côté, les turcs qui se séparèrent de la vie publique de l’île, s’isolèrent dans des enclaves 100% turques et formèrent leurs propres petits gouvernements. De l’autre le gouvernement chypriote qui essayait d’appliquer la loi. A cette époque, un bon nombre de vétérans de l’EOKA et d’autres volontaires mirent sur pied leurs propres milices afin de protéger leurs quartiers et lieux d’habitation des turcs.

    La violence continua encore 10 ans. Cette période fut marquée par des bombardements de l’armée de l’air turque, par des gains et des pertes de territoires des deux côtés avec comme conséquence l’impossibilité à la République de Chypre d’imposer sa souveraineté sur l’île. L’invasion ne prit donc pas seulement place en 1974 mais déjà avant. Elle était bien planifiée et aidée par l’OTAN. Elle était déjà achevée avant 1974. L’invasion de 1974 marqua le zénith de l’expansionnisme turc qui imposa de fait un nouveau statu quo pour la « Grèce du sud ».

    2) Tu es originaire de Chypre. Comment est la vie là-bas (d’un point de vue tant ethnique et culturel qu’économique et social) ?

    La vie à Chypre à partir de 1974 et donc de la destruction du Mouvement National par le gouvernement a dramatiquement changé. 200.000 Chypriotes sont devenus des réfugiés dans leur propre pays, 4.000 d’entre eux sont morts et 1619 disparurent (aujourd’hui encore, nous n’avons aucune information sur le sort qui fut celui de la majorité d’entre eux). Le Chypriote a vu sa maison prise par les colons turcs, a vu son pays labouré par des mains étrangères et a vu ses efforts de toute une vie disparaître en quelques heures. Le nouveau Chypriote a commencé à ne vivre que pour le présent, n’a plus eu d’intérêt à vouloir bâtir le futur et acquérir la liberté. Il s’est noyé dans la prospérité amenée par le dollar qui lui a fait oublier son pays et ceux qui étaient morts pour le défendre. Il a laissé sur place un miracle économique similaire à ceux de l’Allemagne et du Japon après 1945. Il est devenu un consommateur, un matérialiste exhibitionniste et un xénomaniaque fanatique.

    3) Comment réagit la population face à l’occupation turque? Quels sont les contacts entre les Chypriotes et les occupants ? Comment est-il possible de résister ou de combattre l’occupation aujourd’hui ?

    Année après année, la population ne prêta plus attention à l’occupation et considéra le statu quo comme acquis. Une minorité sera cependant toujours là pour combattre. Cette minorité eut à certains moments le pouvoir de raviver les réflexes patriotiques de la population et d’en faire une éruption volcanique. Ce fut le cas en 1996 avec la marche motocycliste contre l’occupation qui commença à Berlin et finit sur les barricades et la zone-tampon de Chypre. Deux cousins, Tasos Isaak et Solomos Solomou, le payèrent de leur vie. Le premier fut battu à mort par les Loups Gris et le second fut tué par balles alors qu’il escaladait un mât de la zone occupée afin d’en retirer le drapeau de la honte (voir vidéo). De temps en temps, le mouvement contre l’occupation déclencha des actions et réactions mais le manque de cohérence idéologique, les motivations personnelles ainsi que les forces de division marquèrent de leur ombre la seule résistance.


    Il est possible de résister. Nous tenons notre destin en main car nous sommes en mesure de détruire notre futur ! Et si nous pouvons détruire quelque-chose, cela signifie que nous pouvons également le contrôler. La résistance doit venir de l’intérieur. Pour commencer, nous devons rejeter et considérer comme faux tout ce qui a été dit. Voyez-vous, l’histoire de Chypre est enseignée afin de créer des esprits faibles. Tout y est changé et les héros sont désignés comme des traîtres. En conséquence, le premier pas à faire est d’apprendre notre histoire. Le second est d’établir à nouveau un système scolaire helléno-centré qui créera des Grecs non seulement par le sang mais également par l’esprit.

    L’éducation est la priorité. Pendant près de 800 ans, nous avons été détachés du corps national. Nous avons toutefois gardé notre identité, nos traditions et notre dialecte archaïque unique. Si nous savons qui nous sommes et d’où nous venons, nous pourrons maitriser notre destin.

    4) Quelle est l’opinion des Chypriotes sur: l’ONU, l’OTAN et l’Union Européenne?

    Il n’existe aucune confiance dans ces organisations. Les Chypriotes se sentent trahis par elles toutes mais pour des raisons différentes. Ces raisons sont bien sûr en lien avec notre problème national. Après la vague de violence de 1963, un détachement de l’ONU (UNFICYP) fut envoyé à Chypre. Depuis, il est prouvé par des dizaines d’incidents que l’UNFICYP a été une base de support non-officielle pour les turcs. Par ailleurs, la manie de l’UE de vouloir « régler » le problème chypriote sur la base d’une confédération bilatérale prouve encore qu’elle ne souhaite simplement que légitimer les conséquences de l’invasion.

    L’OTAN a toujours œuvré de concert avec la Grande-Bretagne et la Turquie contre les Grecs. L’accession de Chypre à l’UE était basée sur un mensonge : que Chypre serait libérée à nouveau. Les politiciens ont promu le mensonge suivant : Chypre occupée équivaudrait à une partie du sol de l’UE qui serait occupé, il n’y aurait donc aucune chance que l’UE puisse accepter une occupation d’une partie de son sol par un tiers parti. Le désenchantement de ceux qui avaient cru ce mensonge et voté en conséquence commença rapidement. Ces gens considèrent par ailleurs que l’UE est responsable de la crise économique que connaît Chypre aujourd’hui.

    5) En tant que membre d’Aube Dorée et du National Popular Front, peux-tu nous donner les positions officielles de ces structures sur Chypre et la Turquie ?

    Aube Dorée et le National Popular Front réclament la mise en œuvre de la doctrine de l’espace de défense commun entre Chypre et la Grèce. En plus des espaces économiques communs liant les deux Etats, cela équivaudrait à une union entre l’île et la Grèce. Maintenant que le gaz dans l’espace économique commun de Chypre est un sujet d’intérêt international, la Grèce –et non Israël- serait le pays qui garantirait l’intégrité de Chypre. Les avions F16 grecs, et non ceux de l’armée de l’air israélienne, seraient stationnés à l’aéroport de Pathos à Chypre.

    Parler maintenant d’une union totale est hors de propos. Nous devons d’abord recouvrer la souveraineté dans nos pays et leur redonner force et indépendance. Toute précipitation serait vouée à l’échec. Un voyage d’un millier de kilomètres débute toujours par un pas. Notre rêve le plus cher est de voir la nation grecque réintégrée mais la raison ne nous fait pas perdre de vue que toutes les conditions actuelles sont contre nous. Nous ne pouvons nous permettre en tant que nation une autre catastrophe du même acabit que celle d’Asie Mineure. Cela sonnerait notre glas.

    6) Le 10 novembre, la situation à Chypre fut le sujet d’une grande manifestation au parlement de Bruxelles. Que peux-tu nous en dire ?

    Au Parlement Européen, chaque jour, ils parlent des violations des Droits de l’Homme en Afrique, des réfugiés d’Iraq et de Libye, des conflits en Somalie et au Soudan. Alors nous essayons de leur montrer qu’ils sont eux-mêmes des réfugiés européens, qu’il y a des violations des Droits de l’Homme en Europe, qu’il existe des zones de conflits en Europe. Nous n’y sommes pas allés pour mendier leur pitié. Nous y sommes allés par devoir. Ce devoir que nous avons envers nos morts, notre histoire et nos descendants. C’est un devoir patriotique d’accomplir cette tâche.

    Dans notre stratégie, les campagnes d’information sont vitales. Et ce, même si les dirigeants des Etats ne sont pas touchés. L’essentiel étant que les gens ordinaires puissent nous entendre lorsque le sujet les intéresse.

    Une armée qui réussit se caractérise par trois éléments : organisation, discipline et morale. Pour nous, voir des gens intéressés par nos problèmes et voulant nous aider délivre un message fort aux Chypriotes. N’oubliez pas qu’en 1996, dix-mille Chypriotes étaient dans les rues, dans la zone tampon et sur les barricades, mus par un mouvement symbolique qui a pris naissance à Berlin avec la participation d’Européens qui soutenaient notre cause.

    7) Que faire pour ceux qui veulent soutenir les Chypriotes? Participer à l'European Solidarity Front for Cyprus peut-être ?

    La chose la plus importante, à ce moment, est l’information. La population Européenne ignore tout des problèmes de Chypre donc il est crucial pour nous de le diffuser à travers le monde. Et la prochaine étape est de faire pression sur leurs gouvernements par des actions, des manifestations et par n’importe quel accès aux médias afin de les forcer ou essayer de les forcer à faire changer la politique de leurs pays envers Chypre.

    Evidemment, nous supportons toutes les initiatives destinées à nous soutenir. En conséquence, nous accordons notre soutien total à l’European Solidarity Front for Cyprus. Certaines choses sont plus importantes que nos mouvements et nous-mêmes.

    8) Comment vois-tu le futur proche de la Grèce et de Chypre?

    Je vois une Grèce glorieuse dans une Europe libre. Nous gagnerons car nous ne pouvons nous payer le luxe de perdre.

    Le Cercle Non Conforme (traduction par Rüdiger et Ann)

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Sabine Faivre démissionne de Sens Commun

    Militante pro-vie, Sabine Faivre avait quitté le PCD en 2011 puis elle avait milité pour le défense du mariage, en commençant par les mots.

    Engagée au sein de Sens Commun, dont elle a été Déléguée Régionale de PACA, elle vient de claquer la porte, s'estimant trahie :

    F"Ceci a fait suite à la découverte d'un rapport préliminaire sur la famille, rédigé par l'équipe du Pôle "Etudes" de Sens commun, et validé en première intention par Sens commun. J'ai découvert ce rapport alors que je postulais pour intégrer l'équipe de travail sur la " famille".  Or la lecture de ce rapport, définissant une "ligne" de propositions sur la famille, m'a fait l'effet d'une douche glaciale. Aucune des valeurs pour lesquelles je me suis engagée à Sens commun n' y figure.

    Le mariage h/f n'est cité nulle part comme étant le fondement de la société, ni comme élément constitutif du Bien commun. La seule évocation du mariage apparait dans une phrase hypothétique " Nous préférerions que le concept de mariage soit réservé au couple h/f", et nous " affirmons que nous sommes favorables à l'union civile des couples homosexuels stables". Toute la suite développe des propositions pour ces couples. La PMA doit être "découragée" mais non interdite. Il faut que les Etats essaient de faire "reculer" la pratique de la GPA etc.

    Suit une liste de noms, d'associations et personnalités à rencontrer dans la " concertation" nécessaire à l'élaboration du rapport : Apparaît Gaylib, Homovox...mais pas La Manif pour tous. Bref.Personnellement, je ne me suis pas battue contre la loi Taubira, contre la PMA et la GPA pour en arriver là. [...]"

    Michel Janva

  • Comment gagner

    Hier sur Radio Courtoisie, Henry de Lesquen s’inquiétait de la nomination à la tête du Collectif Culture au sein du RBM de Sébastien Chenu, y voyant un malencontreux signal susceptible de braquer le peuple de droite, de brouiller le message de l’opposition patriotique. Or affirme-t-il, c’est en captant pleinement les thématiques de droite, en réaffirmant notamment, comme il l’a toujours fait dans le passé, sa  volonté de défendre résolument la famille, les valeurs traditionnelles, que le FN, partie prenante dans les manifs contre la loi Taubira,  parviendra à rallier des électeurs UMP. Sympathisants de droite de plus en plus sensibles aux idées défendues par Marine et le FN  en matière d’insécurité, d’immigration, de défense de notre identité et du refus du communautarisme. M. de Lesquen notait encore que cette capacité  de la présidente du Front à prendre des voix au futur candidat de l’UMP à la présidentielle de 2017 est d’autant plus importante que la bonne stratégie n’est pas de son point de vue de trop affaiblir le PS;  notamment par la promotion par le FN d’un programme économique et social qu’il juge  de gauche. Car c’est en éliminant le candidat de l’UMP au premier tour, et en se retrouvant de facto  face au candidat du PS et de  ses alliés  au second,   que Marine est dans la configuration de loin la plus favorable pour l’emporter,  affirme le patron de Radio Courtoisie.

    De son côté, le Lab d’europe 1 rapportait également lundi que « Bruno Gollnisch a appelé Sébastien Chenu. Et l’échange a été plus que cordial, selon le nouveau rallié. Contacté par le Lab, Sébastien Chenu explique que l’eurodéputé avait des doutes sur son engagement. Il voulait une vérification d’information sur mes opinions, notamment concernant l’Europe ».

    Si Bruno Gollnisch aura certainement l’occasion d’y revenir, rappelons  au délà des questions européennes  qu’il rejette fermement les « avancées sociétales » que sont la loi Taubira,  la PMA, la GPA pour les paires homosexuelles ou  la théorie du genre. Pour autant, il ne  condamne pas les homosexuels en tant que personnes, n’entend pas s’immiscer dans la vie privée des Français, ne prône pas une police de la braguette. Il estime simplement que  « la société se doit de  favoriser le mariage entre un homme et une femme parce que c’est le mariage qui assure la transmission de la Vie, la perpétuation de la société, l’éducation et l’équilibre des enfants ».

    Un précision  nécessaire car comme nous le notions il y a déjà quelques années, ce positionnement est partagé par la  majorité des homosexuels, même si  les médias préfèrent  braquer les projecteurs sur les communautaristes ayant compris les règles du lobbying à l’anglo-saxonne, les fameux « gays »,    forcément « progressistes »….

    Or, s’il  y a à l’évidence  des homosexuels au FN, les gays n’ont rien à y faire. Florian Philippot a affirmé hier sur France Inter  que le communautarisme gay n’a pas sa place au FN et  rejeté toute « optique communautariste ». «Le FN n’est pas gay-friendly, ni l’inverse. Il est french-friendly » a-t-il expliqué. Un rappel  implicite du principe de la préférence nationale, clé de voute du programme frontiste, d’une volonté de défendre  l’identité de notre pays,  considérée  comme la  pire des tares par les gauleiters  de la très totalitaire Europe bruxelloise.

    Pourtant, dans la ville martyre  de Dresde, emblématique de la barbarie sanglante qui s’est déchaînée sur  la vieille Europe il y a soixante dix ans, 15 000 Allemands ont défilé hier pour dire leur ras-le-bol de l’immigration. Une Allemagne championne  en Europe de l’ouverture aux flux migratoires, qui accueille officiellement 400 000 immigrés chaque année.

    Une Allemagne qui est  «un  cercueil en or » selon l’expression de Jean-Marie Le Pen, car  condamnée à terme à la disparation de son peuple  du fait  d’une démographie anémique. Tout embryon de politique de soutien, même a minima, à la natalité autochtone est largement impossible outre-Rhin car immédiatement taxée de réminiscence national-socialiste. Pudeur que n’avait pas feu la RDA, une Allemagne de l’Est communiste qui avait réussi à enrayer assez largement   sur son terrritoire ce déclin démographique.

    Angela Merkel a bien évidemment dénoncé ce raidissement de ses compatriotes devant l’immigration de peuplement, dont au même moment, François Hollande vantait les charmes au sein de l’ex Musée des colonies, transformé par Jacques Chirac en 2007  en celui de  l’immigration.

    Le président de la République  a pris le ton incantatoire classique d’un grand prêtre de la religion antiraciste et xénomaniaque pour conspuer dans son sermon,  le racisme, la xénophobie, les peurs. Une mise en perspective des mauvaises pulsions pour mieux célébrer les « richesses » incomparables de l’ouverture, du métissage, de la dilution de la France dans le grand tout mondial(isé). Une France d’après  où repères, frontières, identités, autant de verrous à faire sauter, de symboles honnis de fermeture, de repli, ne seront plus qu’histoire ancienne… Du passé faisons table rase, éternel slogan du messianisme mondialiste  et de son avatar, la gauche internationaliste.

    François Hollande a redit son souhait d’accorder le droit de vote aux immigrés pour les élections locales, vœu qui n’engage à rien puisqu’il sait que cela est dans l’immédiat rigoureusement impossible. Cela nécessiterait de réunir les suffrages des trois cinquième du parlement, ce qui est proprement inenvisageable à obtenir avant la présidentielle de 2017. On voit mal en effet les nombreuses figures progressistes de l’UMP qui y sont favorables, prendre le risque de voter pour, au risque évident de conforter aux yeux de nos compatriotes qui y sont résolument hostiles, le discours du FN  et de Marine sur « l’UMPS ».

    En évoquant la question symbolique du  droit de vote des immigrés, François Hollande entend plus prosaïquement rassembler, remobiliser ses clientèles électorales dans la perspective de la prochaine présidentielle. Selon le tout récent sondage Odoxa, petite embellie qui touche aussi Manuel Valls avec 45% de bonnes opinions,  21% des personnes interrogées jugent que M. Hollande est un bon président… 78% sont d’un avis contraire.

    Un peuple de gauche, dont celui issu de l’immigration qui avait voté Hollande de manière écrasante en 2012, mais  qui a déserté, qui s’est réfugié dans l’abstention.

    Abstentionnistes qui sont la grande inconnue des prochains scrutins et dont la grève du vote conforte la mainmise du Système en place. Nous l’avons vu encore dimanche avec le résultat de la législative partielle dans l’Aube. Malgré le très bon résultat obtenu par Bruno Subtil qui a su capter les voix de plus d’un électeur sur trois,  trois inscrits sur les listes électorales  sur quatre ont boudé ce scrutin.

    Or, selon un sondage OpinionWay pour Metronews, Marine Le Pen est désignée par 42% des Français  comme  la personnalité qui a le plus marqué l’actualité politique récente – devant Manuel Valls  à 39%, et Nicolas Sarkozy,  36%. Surtout, la présidente du FN  est aussi appréhendée par les Français comme la meilleure opposante à François Hollande, par 30% des sondés, loi devant  Nicolas Sarkozy (18%) et Alain Juppé (15%).

    Tout aussi encourageant, selon l’enquête Odoxa-Orange/Presse régionale/France inter/L’Express publiée aujourd’hui, 58% des personnes interrogées (dont 31% des sympathisants de gauche et  77% des sympathisants de droite incluant ceux du FN) sont d’accord avec l’idée que  le Front National devrait être à présent considéré comme un parti comme les autres . Ils étaient 42% à le penser en septembre 2010 et 53% en mars 2014 .

    Mieux encore, à quatre mois des élections départementales, 28% des Français compteraient voter FN, devant l’UMP (25%), le PS et ses petites formations alliés (17%), le  Front de Gauche  (9%) , l’UDI et Europe Ecologie-Les Verts (7% chacun), ou encore le MoDem (5%)…

    Alors, ces chiffres annoncés ne doivent pas  une nouvelle fois nous faire perdre de vue l’essentiel : la question de la  mobilisation des abstentionnistes, des déçus de la gauche et de la droite qui n’ont pas franchi le pas du vote FN et Marine et que Henry de Lesquen ne prend peut être pas suffisamment en compte dans ses analyses évoquées plus haut.

    Il faut être conscient du poids déterminant de l’abstention. À titre d’exemple, si l’on prend  le résultat des élections européennes de cette année qui ont vu le FN se hisser en tête, avec près de six abstentionnistes pour quatre électeurs,  le score des listes PS (13,98 %) se situe à environ 6% des électeurs inscrits, les 20,81% des listes UMP à 8% des inscrits , les  25% des listes FN à 10% des inscrits… On voit ici l’étendue du champ des possibles qui s’offre à la formation politique qui saura  réveiller de leur  torpeur les grévistes du vote.

    http://gollnisch.com/2014/12/16/comment-gagner/

  • [Lyon] L’Action française dans la guerre [CR]

    Le 13 décembre dernier, la section lyonnaise de l’Action française organisait à Lyon (St-Bruno-les-Chartreux), une grande journée commémorative de la Première guerre mondiale.

    A 11h, le Monument aux morts de la section fut béni par l’abbé Billioud. Don généreux des héritiers de l’éditeur lyonnais de Charles Maurras, Henri Lardanchet, ce Monument comporte – gravés – les cent vingt noms des Camelots du Roi de la région lyonnaise morts durant les combats de 14-18.

    A 15h, débuta le colloque « L’Action française dans la Grande guerre », destiné à rappeler quel rôle notre organisation politique et notamment son chef Charles Maurras, jouèrent pendant la guerre.

    M. Léo Pougnet sonda dans sa conférence inaugurale, « Maurras et l’Avant guerre » la profondeur de la destruction que constitua pour la nation française la guerre, en tant qu’elle nous détermine encore très largement.

    Si la Première guerre mondiale fut anticipée par Maurras comme la destruction inévitable de la nation, préparée par l’Etat républicain, une telle destruction nous obligerait à concevoir la nation au-delà de sa seule figure moderne ; au-delà d’elle-même comme déterminée fondamentalement par une civilisation sous-jacente, la latinité, Rome, que Maurras aura joué contre l’empire germanique, contre la toute puissance de l’Or, contre la très prochaine création de la Société des Nations, et l’Internationale bolchévique, quatre asservissements certains de la nation française à des puissances étrangères, financières voire religieuses.

    La suite sur la page Facebook de l’Action française Lyon

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Lyon-L-Action-francaise-dans-la

  • Les islamistes massacrent des enfants dans une école au Pakistan

    141 personnes, en majorité des écoliers, sont mortes dans l’attaque d’une école militaire par des islamistes à Peshawar.

    L’assaut a été revendiqué par les taliban du TTP, un mouvement islamiste dont les bastions se situent dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan. Le porte-parole du mouvement, Muhammad Khurasani, a expliqué que “cette attaque est une réponse à l’offensive Zarb-e-Azab, à la vague d’assassinats perpétrée contre les taliban et au harcèlement de leurs proches”. Il a ajouté avoir mené cette attaque “après une enquête qui a indiqué que les enfants de plusieurs hauts responsables de l’armée étudient dans cette école”.

    La majorité des enfants ont été tués d’une balle dans la tête, a précisé le ministre provincial de l’Information Mushtaq Ghani.


  • Des experts accusent le gouvernement de légaliser la vente d’êtres humains

    A la suite de l’annonce par le ministre de la Justice espagnol de la prochaine approbation de plusieurs amendements à la réforme du registre civil, afin de prendre en compte l’enregistrement des naissances par mères porteuses, des experts en éthique accusent le gouvernement espagnol de légaliser de façon dissimulée les « ventres de location » et la vente d’êtres humains.

    Répondant à ce projet du ministère de la Justice espagnol d’inscrire au Registre Civil les naissances générées par « gestation par procuration », connue comme maternité de subrogation ou « ventre à louer », les experts en éthique s’expriment : la gestation par procuration est une pratique illégale en Espagne. Ces dernières années s’est développé un commerce fort lucratif par lequel des couples de sexe identique ou différent, ou bien des personnes célibataires, se rendent dans certains pays afin de « se procurer » des enfants portés par des femmes de là-bas.

    En toute logique, les enfants portés par des mères à l’étranger ne sont pas coupables de ne pas êtres enregistrés en Espagne. Ce qui est logique et cohérent si l’on suit l’ordonnance juridique, serait d’inscrire les enfants dans leur pays de naissance et comme enfants de leur mère biologique, puis de faire les démarches d’adoption munie de toutes les garanties.

    En tous les cas, le gouvernement espagnol ne doit pas légaliser l’enregistrement de ces enfants s’il veut être cohérent avec la législation interdisant la maternité subrogée. Cette pratique doit être universellement abolie parce qu’elle fragilise la dignité de la femme et convertit l’enfant en un produit de commerce. La maternité est un patrimoine de la femme et sa vente ou location est offensive. L’enfant de premier âge, comme l’affirme la Déclaration des Droits de l’Enfant, ne doit pas se séparer de la mère sauf cas exceptionnels.

    Le porte parole de Femme, Mère et Professionnelle déclare :

    « Il est paradoxal que le Gouvernement espagnol maintienne une loi qui conduise la femme, face à la plus minime des difficultés, à avorter, sans protection ni aide aucune. Et à la fois de légaliser de façon dissimulée l’achat et la vente de bébés en utilisant la femme comme instrument. L’inscription en Espagne d’enfants provenant de grossesses par procuration est une offense à la dignité de la personne parce qu’elle permet la procréation sans famille. »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html