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  • Le préfet interdit la manifestation contre l'islamisme radical

    Par l’arrêté n°2015-00014, le Préfet de Police de Paris Bernard Boucauld a interdit le rassemblement Place de la Bourse contre l'islamisme radical.

    Prenant prétexte de l’attentat perpétré le mercredi 7 janvier contre le journal Charlie hebdo et invoquant le niveau alerte « attentat » du plan vigipirate ainsi que le caractère prétendument provocateur de ce rassemblement « à l’égard d’une parte de la population de cet appel et de la thématique développée et défendue par cette association », le Préfet a cru bon devoir interdire le rassemblement.

    Un recours a été fait contre cet arrêté. L'audience est prévue devant le juge adminisitratif demain à 10 heures.

    S’il n’est pas contesté que l’odieux attentat justife un niveau d’alerte élevé, ce dernier n’a cependant pas empêché l’organisation de centaines voire de milliers de rassemblements (souvent non déclarés) dans tout le pays. Pour autant, aucune préfecture n’a cru bon devoir interdire ces rassemblements bien que ces derniers comportaient en risque pour les manifestants.

    La liberté d'expression, ce n'est pas pour tout le monde.

    Michel Janva

  • Retrouver le style (2) par Gabriele Adinolfi

    NdT : deuxième partie de la présentation de la Guilde des Lansquenets par Gabriele Adinolfi. Première partie publiée ici

    « Quiconque est désireux d'agir rapidement peut me contacter ici[1] ou à l'adresse ga@gabrieleadinolfi.it afin de recevoir les premières instructions.

    Après une longue réflexion j'ai compris ce qui va suivre. Vous aurez plus de détails en suivant le lien provisoire www.lanzichenecchi.weebly.com (nous communiquerons bientôt celui qui sera définitif, dès qu'il sera en ligne).

    Résumons brièvement l' « issue de secours[2] » :

    Elle prend la forme d'une association corporative – au sens précisément de ce qui « fait corps » – de tradition médiévale. C'est la  « gilda dei lanzichenecchi » [la « guilde des lansquenets »].

    Nous traversons [en effet] des terres dévastées, fréquemment en proie à l'anarchie démocratique, à l’individualisme exacerbé, au narcissisme des opinions, au relativisme égalitaire et à l'avilissement le plus vulgaire.

    Là où chacun est identique à un autre, là où tout se vaut, règnent nécessairement la discorde, l'abrutissement, la médisance, la calomnie, la fourberie et la détresse.

    À cela, les organisations ne peuvent trouver de réponses, puisqu'en admettant qu'elles arrivent à retrouver leur verticalité et à sacraliser les espaces, elles ne peuvent ni agir sur l'humus qui les entoure ni sur les racines qui les fondent.

    Bien que les mouvements militants soient souvent critiqués, ce sont surtout les individus seuls, les francs-tireurs, souffrant dans leur chair, arrogants, présomptueux et prétentieux, qui sont les premiers à donner le maximum d'eux-mêmes pour faire pourrir – par simple culture de la violence – cet humus qui mérite un tout autre destin.

    La contre-offensive doit être transversale, d'une grande ampleur, tout en agissant seulement et exclusivement sur le style et sur la fierté de notre histoire.

    Elle doit s'engager à ne pas interférer entre les mouvements politiques, à l'égard desquels il faut se mettre au service quand leurs bonnes intentions sont évidentes et reconnues.

    Elle s'engage aussi à ne pas créer la soumission.

    Aucune prétention, aucun orgueil, aucun complexe de supériorité mais une humilité issue de la mystique fasciste.

    Servir et ne pas asservir.

    Être et ne pas apparaître.

    La Guilde est une association qui assume la tâche d' :

    - Organiser et/ou promouvoir les projets de revendication historique et de rétablissement de la dignité menacée par les calomniateurs, notamment par les « rossignols de l'empereur[3] ».

    - Agir de manière coordonnée, pour atténuer les polémiques et pour limiter d'emblée l'insolence et les calomnies qui, de la vie réelle à la vie sociale, ont un impact dévastateur.

    - Travailler sur soi-même pour retrouver le style qui, une fois reconquis, ne se développera jamais jusqu'au stade de la présomption mais plutôt comme exemple silencieux.

    - Créer des synergies, c'est-à-dire des cercles locaux, exclusivement engagés dans les valeurs et le métapolitique, et qui animent sur ces deux plans des rencontres et des activités, y compris des expositions et des concours.

    - Sur le plan structural enfin. [Il faut créer des synergies] au niveau des échanges commerciaux, touristiques, culturels, constituer des réseaux productifs et/ou distributifs, qui peuvent nous permettre de faire ce pas décisif qui nous manque encore aujourd'hui.

    Comment faire ? :

    - Avant toute chose, il faut rendre explicite son adhésion et se mettre d'accord sur ce qu'il faut faire.

    - En attendant, il faut avoir une vue d'ensemble de son entourage pour identifier d'autres personnes intéressées et les mettre en avant.

    - Il faut s'engager à exprimer le projet de la guilde tel qu'il est, sans le mécomprendre ou le mystifier, en soulignant qu'il ne s'agit pas d'un mouvement politique, ni d'un parti, ni d'un groupe, ni d'une loge, ni d'une église ou d'une secte, mais d'une association d'hommes libres vouée à l'impersonnalité active et au soutien de quiconque agit correctement sans prétendre se substituer à autrui ni l'influencer.

    - Il faut écrire à ga@gabrieleadinolfi.it et se mettre à disposition et/ou proposer quelque chose de constructif.

    - Il faut faire connaître l'initiative, la diffuser par tous les moyens et à tout le monde.

    - Il faut agir « sans attendre quelqu'un comme les moines l'abbé[4] ».

    Pour donner vie au projet, nous avons bien évidemment besoin de trois choses :

    De ressources humaines

    Un minimum de financements

    Des aides pour l'organisation

    Les détails sur le site ou par mail comme annoncé plus haut. »

    Gabriele Adinolfi

    Traduction : Aymeric

    Source : facebook - Gabriele Adinolfi Pagina Due


    [1] NdT : sur la page facebook de Gabriele Adinolfi

    [2]NdT : cf. l'article précédent. http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/11/23/retrouver-le-style-par-gabriele-adinolfi-5495986.html

    [3]NdT : allusion au conte d'Andersen Le Rossignol et l'Empereur de Chine, dans lequel ce dernier croit pouvoir faire l'acquisition d'un rossignol mécanique au chant aussi mélodieux que l'authentique. Le conte est une métaphore sur l'impossibilité d'acquérir le talent d'autrui.

    [4]NdT : n'attendre personne pour agir. Adinolfi dit « ci si muove senza aspettare che piova per bere ».

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/01/04/retrouver-le-style-2-par-gabriele-adinolfi-5526064.html

  • Retrouver le style (par Gabriele Adinolfi)

    NDT : Texte préliminaire à la création de la Guilde des lansquenets (Gilda dei lanzichenecchi), par Gabriele Adinolfi. Site à consulter ici

    "Retrouver le style : j'y reviens"

    Trois jours après mon appel pour établir ensemble, via le recours à un style impersonnel, une issue de secours à la décomposition générale, j'observe un intérêt très nourri pour cette question. Je tiens à rappeler ce que j'ai déjà exprimé sur ce sujet et qu'on peut relire à tout moment (http://www.noreporter.org/index.php?option=com_content&am...), à savoir, que j'ai une idée en tête et que je la développerai le moment venu. Je désire cependant qu'il y ait une synergie, un échange. Pas seulement recevoir l'assentiment, ce qui est appréciable, mais aussi des suggestions et des propositions.

    Je répète qu'il ne s'agit pas de construire des mouvements, des partis ou des coopérations, mais d'agir de façon impersonnelle et efficace pour renforcer la forme, le style. Nous devons produire et légitimer des choses excellentes, qui ne soient pas narcissiques, individualistes, pompeuses et arrogantes, mais qui se manifestent sur un mode quasi imperceptible.

    C'est quelque chose à la fois de franciscain, de communautaire et d'efficace. L'idée consiste à agir pour imposer, silencieusement et sans parader, l'exemple solaire du désintérêt constructif.

    C'est quelque chose qui possède donc la fluidité nécessaire pour surmonter de solides et paralysants obstacles, mais seulement cela, sans avoir la prétention de mettre tout le monde d'accord, ni de juger les choix de celui qui agit, ni encore moins de proposer de passer l'éponge sans distinction, ce qui aurait pour conséquence de mettre sur un même pied les hommes généreux et les profiteurs, les désintéressés et les polémistes, les assidus et les inconstants, les courageux et les lâches, les fidèles et les déloyaux.

    C'est quelque chose qui assume plutôt la force irrépressible de la marée montante et qui est, de façon exemplaire, transversale, privilégiant partout où cela est possible la concorde à la discorde, le respect à la médisance.

    C'est quelque chose qui devient synergie dans la vie de tous les jours, c'est-à-dire qui implique des opportunités en réseau, aussi bien sur le plan des initiatives que des échanges et des sollicitations.

    C'est quelque chose qui intervient dans tous les domaines afin de les optimiser et de les améliorer, mais sans commettre aucune intrusion ni invasion. »

    Gabriele Adinolfi

    (Traduction par Aymeric)

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/11/23/retrouver-le-style-par-gabriele-adinolfi-5495986.html

  • Charlie Hebdo et Montrouge : mort des trois terroristes islamistes

    Au bout d ela traque, la mort. C’est ainsi que les deux frères Kouachi et Amédy Coulibaly ont achevé leur course terroriste. Ces trois islamistes ont été tués lors de l’intervention respective du GIGN et du RAID en fin d’après-midi pour mettre fin aux prise d’otages à Dammartin-en-Goële et dans l’hypermarché casher porte de Vincennes, à Paris. Les trois islamistes ont été tués en attaquant les forces de l’ordre. Ils sont morts en martyrs comme ils l’avaient annoncé.

    Si à Dammartin-en-Goële le GIGN a pu éviter l’exécution de l’otage, à Paris on déplore la mort de 4 otages.

    Alors que les terroristes ont revendiqué ouvertement leur appartenance à l’islam, François Hollande et manuel Valls ont comme par hasard affirmé que l’islam n’était pas en cause dans ces actes terroristes…


    Assaut final du GIGN à Dammartin : les frères… par leparisien

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  • Le FN en tête chez les salariés syndiqués à Force ouvrière et Sud

    Un sondage Ifop pour l'Humanité note que les consignes syndicales pèsent moins dans le choix du vote. 
    L'engagement syndical amène-t-il au vote FN? Malgré les consignes des centrales syndicales, un sondage Ifop publié mercredi dans l'Humanité va à l'encontre des idées reçues. 
    L'enquête révèle que 33% des sympathisants de Force ouvrière ont opté pour le vote frontiste lors des dernières élections européennes. Chez Sud-Solidaires,même choix pour 27% des personnes interrogées. Dans ces deux organisations, c'est le parti de Marine Le Pen qui a été le plus plébiscité. Il y récolte des scores supérieurs à la moyenne nationale (25%). 
    À la CGT, le FN arrive deuxième mais rassemble tout de même 22% des sondés, derrière le Front de gauche (30%). 
    Plus de 40% des ouvriers ont voté FN 
    Interrogé par le journal communiste, Pascal Debay, conseiller confédéral CGT en charge de la lutte contre l'extrême droite assure «que ce n'est pas une surprise». «Mais on ne peut se satisfaire du score du vote FN», dit-il. La centrale de Montreuil, avec la FSU et Solidaires, a lancé début janvier une action commune pour lutter contre les idées du Front national. «Il faut travailler ces questions sur la durée avec nos syndiqués, sans les culpabiliser», confirme le cadre cégétiste, cité par le quotidien. 
    Pourtant, plusieurs syndiqués qui ont fait le choix de se présenter sous les couleurs du FN lors de précédents scrutins ont été exclu ou menacé d'une telle procédure. 
    Au lendemain des dernières élections européennes, deux sondages ont confirmé que plus de 40% des ouvriers (46% selon l'Ifop, 43% selon Ipsos) ont voté pour les listes présentées par le parti d'extrême-droite. 

  • Monsanto: Sa vie, son empire en 3 minutes

    Monsanto, probablement une des compagnies les plus critiquées dans la société actuelle. Pourtant, rien n’arrête ce géant américain qui ne cesse d’augmenter ses profits année après année.

    Monsanto, c’est cette compagnie qui offre du maïs transgénique à la population pour se nourrir et qui demande aux agriculteurs de payer chaque année pour avoir le droit de planter les graines offertes par la firme.

    Le résultat est inquiétant pour tous: les OGM sont de plus en plus utilisés un peu partout dans le monde et les petits agriculteurs ne peuvent poursuivre leurs activités, faute de fond. Et c’est ainsi que le monopole Monsanto est à nos portes.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • La France menacée par l'islamisme et l'angélisme

    D'Ivan Rioufol :

    "Le danger islamiste en France ? Fantasmes xénophobes ! La nation invivable ? Élucubrations réactionnaires ! Dans l’univers cotonneux de la Hollandie, où les peurs sont bruyamment moquées, l’inquiétude est bannie. L’optimisme d’État est repris par le chœur médiatique, prêt à avaliser les fadaises du Politburo sur le doux vivre ensemble et l’avantageux socialisme. On connaît la fin de l’histoire : mercredi, tandis que la France cédait à la Grande-Bretagne sa place de cinquième puissance mondiale, deux djihadistes faisaient un carnage à Charlie Hebdo (12 morts, dont six fameux journalistes). Une fusillade mortelle éclatait aussi jeudi matin dans une rue de Paris. Bien plus qu’une attaque contre la presse et la liberté d’expression, ces tueries sont une déclaration de guerre à la France. Elles obligent l’État pantouflard à se confronter à ses ennemis intérieurs, qu’il n’ose nommer par angélisme.

    Les propagandistes du "Tout va très bien" peuvent mesurer leurs sottises, eux qui brocardent les "déclinistes" coupables de s’affoler de ce qu’ils voient. Depuis le 7 janvier - date qui clôt quarante années de désastres idéologiques - les dénégationnistes sont en sursis. Certes, ils persistent à édulcorer les dangers, obscurcir les causes, désigner de faux coupables. Ils ne peuvent admettre leur responsabilité dans le déclassement de la nation et son éclatement. Le complexe politico-médiatique, qui verrouille encore le Système, va ainsi s’accrocher à son pouvoir, et méchamment. De ce point de vue, 2015 promet son lot de faussetés qu’il faudra combattre. Mais les réalités brutales sont les meilleures alliées de ceux qui somment les autruches de relever la tête, ou de déguerpir.


    S’observe, dans la France de ces faiseurs de morale, une odieusecomplaisance pour le fascisme qui s’installe dans les cités et qui vient de tuer : tel est le scandale qu’étouffe la bonhomie élyséenne, qui se contente de répéter avec ses perroquets :"Pas d’amalgame !""

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Croisade et Djihâd : Le problème de la guerre dans le christianisme et l’islam

    "Dieu le veut !"

    C'est par ce cri enthousiaste que, selon les chroniqueurs, les chevaliers présents à Clermont en novembre 1095 répondirent à l'appel d'Urbain II qui leur prescrivait, "pour la rémission de leurs péchés", d'aller combattre les infidèles et leur arracher par la force des armes le Saint Sépulcre, le tombeau du Christ, entre leurs mains depuis 638. Cet appel allait conduire à deux siècles de conflits effectifs en Terre sainte (1096-1291), avec leur cortège de massacres, de captivités et de souffrances diverses, mais plus encore à plusieurs siècles d'idéologie guerrière résultant de la formation d'un concept qui choque aujourd'hui les consciences chrétiennes : la notion de croisade, de guerre sainte.

    Cette notion n'est pas née brusquement dans l'esprit d'Urbain II. Elle est l'aboutissement d'une lente évolution qui conduisit les chrétiens de la non violence primitive à la guerre sacralisée contre les "infidèles", les musulmans ; mieux vaudrait d'ailleurs parler de révolution, tant la métamorphose fut ici radicale. Mais elle s'accomplit en plus de 1000 ans, et non sans déchirements.

    L'islam, pour sa part, ne connut pas semblables tiraillements. La notion de "guerre pour la foi" y fut acceptée dès l'origine et on peut même considérer qu'à l'époque de la première croisade l'élan primitif du djihâd s'était quelque peu affaibli. Ainsi, paradoxalement, c'est la croisade qui en rejoignant le djihâd né bien avant elle, 370 ans plus tôt, contribua à le relancer en terre d'islam. Les braises n'en sont pas encore éteintes aujourd'hui. Raison de plus pour tenter de comprendre l'origine et l'évolution de ces deux notions concurrentes.

    Jésus, Mahomet et la guerre

     

    Même si Jésus ne fut pas le "doux rêveur parcourant les collines de Galilée"qu'imaginait Ernest Renan, il est établi que son message et son attitude furent, tout au long de sa vie, conformes à une exigence rigoureuse : celle d'une absolue non violence. Il affirme en effet que son royaume n'est pas de ce monde, et qu'on le gagne par la soumission aux autorités (alors païennes !), par l'amour de ses ennemis, même au prix du martyre ; il ajoute que quiconque prendra l'épée périra par l'épée : c'est ainsi qu'il refuse d'entraîner dans un coup de force les milliers de pèlerins qui, rassemblées à Jérusalem pour célébrer la Pâque, voient en lui le "roi qui vient" et veulent le porter au pouvoir. Refusant de mêler la foi au politique, il se retire alors à Béthanie, décevant ainsi ses partisans qui l'abandonnent ; arrêté par les soldats romains, il refuse de se défendre, interdit à ses disciples de le faire, et se laisse crucifier, priant même pour les bourreaux qui le clouent sur la croix. Il y a donc chez Jésus un double refus : celui du pouvoir politique, celui de l'usage des armes et de la violence. Rien de tel chez Mahomet qui, dès l'origine, se manifeste à la fois comme prophète de Dieu et chef de guerre avant de devenir chef d'état ; Mahomet n'établit jamais de distinction entre action religieuse et action politique, et n'éprouve aucune réticence à l'usage de la force armée contre ses ennemis, confondus avec les ennemis de la foi. Il prend part à plusieurs combats, les armes à la main, et dirige la plupart des batailles livrées selon ses directives par ses adeptes contre les tribus juives des alentours, puis contre les tribus arabes païennes. Il ne recule pas non plus devant l'assassinat politique, faisant ainsi "liquider" ses adversaires (par exemple les poètes arabes qui l'avaient dénigré dans leurs œuvres). L'usage des armes pour le triomphe de sa cause lui paraît donc tout à fait légitime, tout comme le butin, prise de guerre ; après la victoire, sur ordre du Prophète, ses guerriers tuent les hommes, prennent femmes et enfants comme esclaves et se partagent les biens des vaincus; une révélation coranique vient même établir les règles du partage : le Prophète, outre sa part individuelle, recevra deux dixièmes du butin total qu'il répartira ensuite à parts égales, un tiers pour lui-même, un tiers pour sa famille, un tiers pour les pauvres et orphelins. C'est dire que la guerre ne pose aucun problème de conscience au Prophète; il n'hésite d'ailleurs pas à promettre le paradis aux guerriers de l'islam qui viendraient à mourir dans le djihâd, la lutte armée contre les infidèles. Tabari rapporte à ce sujet cette anecdote : avant le combat de Bedr, Mahomet exortait ses soldats, en leur disant que, pour gagner le Paradis, il ne leur fallait que le martyre. Entendant cela, Omaïr, qui mangeait une poignée de dattes, les jeta en disant : "S'il en est ainsi, j'ai assez d'une date jusqu'à ce que j'entre au Paradis" ; il se lança dans la bataille, tua plusieurs ennemis et trouva la mort lui-même. On le voit, les idées de guerre sainte et de Paradis promis à ceux qui mourraient en combattant les infidèles sont bien présentes dès les origines même de l'islam.

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  • I-Media n°35