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  • Un jour un texte ! Le soldat et sa famille par Benoist-Mechin

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois : le soldat et sa famille (17)

    Vingt ans !

    Lettre de Raphaël Laporte, aspirant au 215ème régiment d'infanterie, tombé au champ d'honneur à Crugny (Marne), le 28 mai 1918.

    A ses parents

    Langres, 18 mars 1915.

    Cher Papa et chère Maman, je vous envoie tout simplement ce petit perce-neige, cueilli dans les jardins de l'hôpital, le 16 mars 1915, date bénie de mes vingt ans.

    Vingt ans ! l'âge tant désiré et tant regretté. A cette heure, je n'ose leur sourire. Que vais-je bien en faire, de mes vingt ans ? Aidez-moi, j'ai trop peur de les gaspiller follement et de les perdre à tout jamais.

    J'ai bien réfléchi à toutes ces belles années passées. Plus j'y songe, plus je vous aime. Merci de tout cœur. Vous les avez faites belles, bien belles ; vous m'avez gâté et à quel prix ! Grand merci de vot e soldat plein de reconnaissance. Mille fois pardon pour tous les soucis, les peines grandes et petites, les larmes que pendant vingt ans je vous ai coûtées… Pardon, je vous aime bien quand même.

    Vingt ans, être soldat : c'est tout ma fortune en ce moment, et malgré moi, de mon cœur à mes lèvres monte la belle phrase, le beau geste du zouave de Patay. Mon cher papa et ma bien chère maman, ne vous inquiétez plus si, dans quelques semaines, je tombe frappé en faisant mon devoir : j'aurais encore le courage de redire et de tout mon cœur :

    Mon âme à Dieu, mes vingt ans à la France ! …

    Je vous aime.

    Extraits de: "Ce qui demeure. Lettres de soldats tombés au champ d'honneur

    (1914 – 1918)" (Éditions Albin Michel, 1942),

    réédité aux Editions Bartillat en 2000 de Benoist-Mechin .

    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Manuel Valls a-t-il bloqué des écoutes sur le "clan" Kouachi ?

    Depuis plusieurs semaines, l'affaire empoisonnait les relations entre le sommet de l'exécutif et les deux principaux services de renseignements français, la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) et la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Bien avant les attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché casher de la porte de Vincennes, les chefs de ces deux services - Patrick Calvar (DGSI) et Bernard Bajolet (DGSE) - avaient fait connaître leur mécontentement. 
    En cause, selon des sources concordantes : les interdictions de procéder à des interceptions de communications à l'intérieur et à l'extérieur du territoire français, édictées par une proche collaboratrice du Premier ministre Manuel Valls, chargée de les autoriser ou de les interdire, après avis consultatif de la CNCIS (Commission nationale consultative des interceptions de sécurité). Selon les cas qui nous ont été rapportés, ces interdictions préalables ont frappé des écoutes sur au moins une ambassade étrangère en France et sur des "cibles" de nationalité française se trouvant en territoire étranger. 
    403 ou BMW ? 
    Dimanche 11 janvier, l'ancien directeur de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), avant d'être transformée en DGSI, le préfet Bernard Squarcini, a lâché le morceau lors de son passage dans l'émission Le Grand Rendez-vous Europe 1-i>Télé-Le Monde. Selon ses propos, confirmés au Pointpar d'autres sources, les services avaient bien écouté l'un des frères Kouachi,"mais ça ne donnait rien, et ensuite intervient le gros dispositif juridique qui existe en France : le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) vous dit de vous arrêter parce que l'objectif que vous avez demandé dans cette écoute n'apparaît pas ou n'est pas actif". 
    Aux yeux de Squarcini, il s'agit bel et bien d'"une faille du dispositif dans son ensemble". "Le service de renseignements ne peut travailler qu'avec la boîte à outils qu'on lui fournit. Si vous devez réparer une 403, ça va, si vous devez réparer une BMW, il faut peut-être changer de boîte à outils." 
    "Ils sont stricts, limite obtus" 
    En clair, les services auraient demandé à ce que les écoutes qui leur avaient été accordées sur la "cible" Kouachi soient étendues à son entourage. Cette mesure aurait été refusée. Une source connaissant cette affaire explique : "Ils sont extrêmement stricts, limite obtus. Ils autorisent la cible stricto sensu en appliquant les textes à la lettre : pour eux, c'est l'individu qui peut être écouté, pas le clan. Alors qu'on est en guerre !" Pourtant, les exégètes avaient remarqué que, dans ses rapports d'activité, la CNCIS avait fait évoluer ses textes. 
    En évoquant ces dernières années des "cibles" et non plus des "lignes" téléphoniques, elle indiquait implicitement que, justement, une écoute pouvait concerner tous les téléphones d'une personne, ses ordinateurs, le tout pouvant être étendu à son entourage. Sauf que ça, c'était avant que le précédent président de la CNCIS Hervé Pelletier, désigné par Nicolas Sarkozy et "démissionnaire", ne soit remplacé en juin 2014 par Jean-Marie Delarue. Le décret signé du président de la République François Hollande nomme Jean-Marie Delarue pour six ans, jusqu'en juin 2020. 
    "Des gars madrés" 
    Fils d'Émile Pelletier, ancien ministre de l'Intérieur du général de Gaulle, Hervé Pelletier fut président de la chambre criminelle de la Cour de cassation. À la CNCIS, il fut un interlocuteur comme les apprécient les services de renseignements, n'aimant rien tant que les "gars madrés, qui connaissent la vie". Jean-Marie Delarue, conseiller d'État honoraire et ancien contrôleur général des lieux de privation de liberté, est quant à lui un "vrai juriste, engagé dans un rapport de force avec le gouvernement". 
    Cet expert connaissant l'affaire estime que Jean-Marie Delarue "veut poser la question de la place de la CNCIS et transformer cette autorité administrative qui fournit des avis consultatifs au gouvernement en véritable organisme de contrôle des interceptions techniques". Combat de titans pour le contrôle des services... 
    Guerre souterraine 
    Dans la technostructure du renseignement français, on évoque une guerre souterraine, très secrète et qui aurait dû le rester, qui opposerait actuellement deux tendances lourdes : d'une part, celle des services qui souhaitent qu'au nom du "pragmatisme" on leur lâche un peu la bride en ces temps troublés ; d'autre part, celle de juristes représentés par le président de la commission des Lois de l'Assemblée et président de la délégation parlementaire au renseignement, le député socialiste Jean-Jacques Urvoas, membre de la CNCIS, en phase avec Jean-Marie Delarue. 
    Les récriminations des premiers sont fortes à l'égard des seconds. À tel point que les services estiment qu'ils font l'objet de la part de la CNCIS de mesures de pure "rétorsion". Alors que la pratique du contrôle des écoutes consistait auparavant en un contrôle de conformité a posteriori, elle est passée progressivement à un contrôle a priori. Concrètement, la CNCIS remet son avis avant que l'interception ne soit mise en place. Et, à tout le moins jusqu'à l'attentat contre Charlie Hebdo, ses avis positifs ou négatifs ont toujours été suivis à la lettre par Matignon. Qui n'y a pourtant jamais été tenu... 
    Des écoutes jamais commencées 
    Ce point est d'ailleurs rappelé dans un communiqué très inhabituel diffusé le 12 janvier, lendemain de l'intervention de Bernard Squarcini, par la CNCIS. Signé par les trois membres de la commission, à savoir le sénateur UMP François-Noël Buffet, le député PS Jean-Jacques Urvoas et le président Delarue, ce texte, ciselé au millimètre, dément les accusations de Squarcini, mais de façon curieuse. Il souligne que les accusations porteraient sur le fait que des écoutes sur les auteurs des attentats "avaient cessé", alors même que les services jurent qu'elles n'ont jamais pu avoir lieu. "À aucun moment, la CNCIS n'a manifesté d'opposition dans ces affaires sur des demandes présentées", affirme-t-elle dans le communiqué. 
    Des sources bien informées ne citent d'ailleurs pas seulement des affaires de terrorisme, mais aussi d'autres, également récentes et tout aussi étonnantes. La CNCIS s'est repliée aux abris en précisant dans son texte qu'elle n'évoquera ces affaires qu'avec "des autorités publiques, quelles qu'elles soient, dès lors qu'elles sont habilitées au secret de la défense nationale". Ce qui exclut la presse ! Circulez, y a rien à voir ! 

  • Il est encore temps

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  • La corruption du système français

    Des policiers de la BAC pris en flagrant délit de corruption, des élus soupçonnés de malversations, des handballeurs, champions adulés, mis en examen pour avoir triché : la corruption ferait-elle son retour en France ?

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Pas d’amalgame

    Ma patrie, ce n'est pas la République, c'est la France ; ma religion, ce n'est pas la laïcité, c'est le christianisme.

    J’écris ces quelques lignes, pour m’aider à résister au dégoût et au désespoir, face à cet océan de conformisme, de bonnes intentions, de refus de voir les réalités qui submergent mon pays.

    J’ai d’abord envie de crier : ma patrie, ce n’est pas la République, c’est la France ; ma religion, ce n’est pas la laïcité, c’est le christianisme.

    Mais comment me faire comprendre des masses laïques et républicaines ? Au point où nous en sommes, autant raisonner par l’absurde. En posant une question que tout le monde devrait se poser : si, demain, notre pays comptait plus de musulmans que de chrétiens, et plus de Noirs que de Blancs, serions-nous encore en France ? Le général de Gaulle avait répondu:

    Lire la suite

     

  • 40 ans de la loi Veil : 8 millions de victimes !

    Communiqué de Choisir la vie :

    "17 janvier 1975 : il y a 40 ans, la loi Veil dépénalisant l’avortement était promulguée.

    40 ans plus tard, cette loi dite » d’exception » a fait plus de 8 millions de victimes, enfants à naître et femmes dont le traumatisme post-avortement, bien que volontairement nié par les partisans de l’avortement,  est une douloureuse réalité.

    Un rapport de l’INED publié le jeudi 15 janvier démontre que 210.000 avortements ont lieu chaque année en France et que les avortements répétés sont en forte augmentation

    Alors que Simone Veil, selon ses propres mots, reconnaissait que « l’avortement est et restera toujours un drame », ces 40 années n’ont cessé de voir banaliser ce drame jusqu’à voir ériger, le 26 novembre dernier, le droit à l’avortement en droit fondamental.

    Véritable « boîte de Pandorre », cette loi a initié toutes les dérives éthiques et morales actuelles en autorisant qu’il puisse être porté atteinte à la vie du plus faible, du plus innocent : l’enfant à naître dans le sein de sa mère.

    La guerre contre l’enfant à naître ne connaît pas de trêvepuisque le Ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé  son souhait de voir garanti toujours davantage l’accès des femmes à l’IVG et prévoit d’autoriser les sages-femmes à réaliser des IVG par voie médicamenteuse et d’étendre la pratique des IVG chirurgicales aux médecins des centres de santé.

    Fustigeant les médecins qui refusent encore de pratiquer des IVG en  invoquant l’objection de conscience, Marisol Touraine étudie la possibilité de supprimer purement et simplement l’objection de conscience des professionnels de santé en matière d’IVG.

    Jamais le mot « liberté » n’aura été autant dévoyé lorsque l’on fait primer la liberté de la femme à disposer de son corps sur la première des libertés : celle de l’enfant à vivre !  

    Choisir la Vie rappelle donc l’urgence à se mobiliser et à rejoindre les rangs de la Marche pour la Vie le 25 janvier pour  demander l’abrogation de la loi sur l’avortement, une véritable politique d’accueil de la vie et d’aide aux femmes enceintes en difficulté et refuser les nouvelles atteintes à la vie que sont les menaces euthanasiques."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pourquoi la Belgique est un refuge prisé par l’islamisme radical ?

    Le raid mené jeudi soir par la police belge, et qui s’est soldé par la mort de deux jihadistes présumés, a remis en lumière la menace que représentent pour la Belgique les djihadistes de retour de Syrie.

  • La liberté de pensée, première des libertés publiques

    Texte n°3 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014)

    ♦ Patrick Simon, avocat à la cour, vice-président de Radio courtoisie.

    Pour évoquer le thème de la liberté de pensée, il faut d’abord admettre que la pensée est d’ordre intérieur à l’individu. Elle est personnelle et secrète, car il est loisible à chacun d’avoir des pensées illégales ou immorales. D’une manière générale, les pensées peuvent rester à l’état informel et vague. Mais pour qu’elles soient développées, il faut qu’elles soient exprimées.

    Il va de soi qu’entre l’écrit, la parole et l’idée, il existe un lien indissoluble. Une pensée qui ne serait pas exprimée serait comme un « enfant mal-né ». La liberté de pensée et la liberté d’expression sont donc pleinement associées.

    Le constat ainsi fait, il convient de s’interroger sur les divers obstacles à la liberté d’expression. Ces obstacles dépendent d’un double effet : la loi et les mœurs.

    Concernant les mœurs, les interdits ont diverses origines parmi lesquelles le type de société. Dans une société tribale, il est proscrit d’exprimer des idées contraires à la tribu. Au sein des sociétés subordonnées à la religion, celle-ci peut conduire à des prohibitions : l’islam condamne l’apostasie.

    Les sociétés occidentales, pour leur part, ont hérité d’une tradition de liberté. Il n’empêche, dans les pays considérés comme démocratiques, les conceptions juridiques de la liberté d’expression peuvent être fort différentes. Ainsi, aux termes du premier amendement de la Constitution américaine, il est interdit au Congrès de légiférer sur la liberté d’expression.

    Il faut observer que, face aux différents interdits, dans le lien entre liberté de pensée et liberté d’expression, l’individu, par l’empreinte de sa conscience, peut être amené à pratiquer une censure personnelle.

    Donc, il s’agit de s’interroger d’une part, sur les effets et les conséquences pratiques de l’atteinte à la liberté de pensée et d’autre part, sur la manière d’y remédier.

    1- Les effets et les conséquences pratiques de l’atteinte à la liberté de pensée

    Paul Claudel a écrit que « l’ordre est le plaisir de la raison et le désordre le délit de l’imagination ». Pour Hanna Arendt, « arriver aux Etats-Unis, c’est comme arriver au paradis ». Du point de vue de cet auteur, les américains jouissent de plus de liberté que nous et d’une liberté intérieure. Celle-ci se traduit par une confiance en soi beaucoup plus grande que celle éprouvée par les Français. Lors de sa première campagne électorale, Ronald Reagan déclarait : « votez pour moi si vous croyez en vous ». Peu de gens croient en eux-mêmes dans notre pays. Les interdits d’agir librement se sont multipliés. Nous assistons à un retour de « la pensée magico-persécutrice » analysée par René Girard dans Le Bouc Emissaire. L’expression libre est pourtant l’ouverture nécessaire au progrès de la réflexion et elle ne saurait souffrir d’entraves. Notons aussi que bien qu’homosexuel, Oscar Wilde déclarait « Je remercie Adam de ne pas avoir été homosexuel car je ne serai pas là ».

    Or en France, les juges encombrés de préjugés de gauche sont de plus en plus nombreux. En termes de liberté d’expression, l’affaire la plus emblématique de ces dernières années est le procès conduit contre Christian Vanneste pour les propos qu’il avait tenus à l’occasion du vote de la loi du 30 décembre 2004 réprimant les injures et les discriminations homophobes. Il avait affirmé dans un quotidien régional que « l’homosexualité était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité ». Condamné en première instance, le jugement fut confirmé par la Cour d’appel. Finalement, l’ancien député a été relaxé par un arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de cassation, sans renvoi ce qui est relativement rare. La Cour a jugé sur le fond. Elle s’appuyait sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme qui permet de déjouer les lois liberticides. Parmi celles-ci, figure la loi Gayssot du 13 juillet 1990 qui interdit la contestation du jugement du Tribunal militaire international de Nuremberg. Par un arrêt du 24 juin 1996, la Cour européenne des droits de l’homme, suivant la requête introduite par l’auteur d’un article condamné au titre de la loi Gayssot, a considéré que la dite loi n’était pas contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. Elle s’est fondée dans son jugement, notamment, sur l’article 10-2 de la Convention et a estimé « que les dispositions pertinentes de la loi de 1881 et leur application en l’espèce visaient à préserver la paix au sein de la population française ».

    Aux termes de l’article 1 de la loi dite Taubira du 21 mai 2001 « La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité ». La loi minimise la traite musulmane, adoptant ainsi une vision partielle de l’histoire. Il faut remarquer que cette loi n’est pas assortie de sanctions pénales. Cependant, Olivier Pétré-Grenouilleau, auteur des traites négrières fut poursuivi par plusieurs associations pour négation de crime contre l’humanité après avoir déclaré dans un entretien que les traites négrières n’étaient pas des génocides mais qu’elles obéissaient à un objectif mercantile. Il fut soutenu par de nombreux historiens réclamant la liberté de la recherche. Les associations plaignantes renoncèrent finalement à leurs poursuites. Certes, des opinions sont manifestement fausses comme la négation des chambres à gaz. Plutôt que de réfuter le mensonge par l’énoncé de la vérité, l’on préfère incriminer l’opinion fausse. A cet égard, il faut rappeler la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg exprimée, notamment par l’arrêt Handyside du 7 décembre 1976 : « Son rôle de surveillance commande à la Cour de prêter une extrême attention aux principes propres à une société démocratique. La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels de pareille société, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun. Sous réserve du paragraphe 2 de l’article 10 de la Convention (qui accorde aux Etats une marge d’appréciation), elle vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’Etat ou une fraction de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’est pas de société démocratique ». La loi, donc, n’a pas pour objet de dire ce qu’il faut penser. Dans notre pays, la liberté d’expression est peu à peu muselée. Certes, les régimes totalitaires sont bien pires mais ils ont été vaincus.

    Restreindre la liberté d’expression et réprimer une part de son exercice au nom de la lutte contre les discriminations touchent à la nature même de l’existence. En effet, la vie est une succession de choix et donc de discriminations. L’individu est donc atteint dans son libre arbitre. Plusieurs siècles de progrès se trouvent ainsi mis en cause.

    Outre l’altération des libertés individuelles qui comptent parmi les fondements de notre civilisation, les restrictions apportées à la liberté d’expression présentent des inconvénients intellectuels. Comme exemple, on peut citer Nicolas Copernic et la mise à l’index de ses travaux. Ce chanoine polonais fut à l’origine, par ses études, de la révolution héliocentrique aux termes de laquelle le soleil se trouvait être au centre de l’Univers, la Terre tournant ainsi autour du soleil. Cette théorie bouleversait la conception jusque-là admise qui imaginait la Terre comme un astre immobile au centre de l’Univers (géocentrisme). Si Nicolas Copernic ne fut pas inquiété de son vivant en revanche, sa thèse fut mise à l’index en 1616. La condamnation ne sera levée qu’en 1664. On voit là l’illustration d’une rupture par rapport à une pensée dominante si bien incarnée par Socrate et le procès dont il fut victime.

    En affirmant « Aimez vos ennemis » (Evangile selon Saint Matthieu), le Christ signifiait, entre autres, l’ouverture nécessaire vers la pensée d’autrui quelles que soient les contradictions et les oppositions qu’elle présente par rapport à ses propres thèses.

    Dans le rôle central qu’occupe la civilisation occidentale dans la formation de la liberté d’expression, il faut souligner la place majeure du droit romain qui a permis le dépassement du droit tribal et de ses restrictions pour accéder à un droit universel.

    Un exemple récent de l’ostracisme intellectuel, caractéristique de de la société présente, tient aux réactions suscitées par le livre de Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel. Dans cet essai, l’auteur montre que la transmission de la pensée d’Aristote au sein de l’Europe du Moyen Age est due aux moines bénédictins. La thèse a soulevé immédiatement un tollé parmi un certain nombre d’universitaires et de chercheurs attachés au dogme de l’apport du monde musulman à l’Europe chrétienne. Au vu de la rapidité de certaines réactions par rapport à la date de publication de l’ouvrage, il est vraisemblable que certains signataires des pétitions ne l’avaient pas lu.

    D’une manière générale, la multiplication des interdits qu’ils soient d’ordre légal ou qu’ils relèvent d’une censure idéologique suscite un antidote. D’autant que le fait de décider par la loi d’une interdiction rend celle-ci arbitraire.

    En opposition à la pensée dominante, l’on observe une inflexion de l’opinion générale qui se traduit par un ensemble de phénomènes :

    • le divorce entre la gauche, inspirée par la fondation Terra Nova, reflet de l’univers des « bobos », et le peuple ;

    • la baisse de l’audience des grandes chaînes de l’audiovisuel qui n’affecte pas, néanmoins, France culture ;

    • le succès remporté par BFM Buisness et l’augmentation sensible du nombre d’abonnés à l’hebdomadaire Valeurs actuelles;

    • la diminution des instances engagées devant les tribunaux au bénéfice des procédures d’arbitrage et de médiation qui connaissent une certaine fortune.

    Il faut également souligner l’effet produit par ceux qui peuvent être qualifiés « d’agents répulsifs ». Ils ignorent, à l’instar d’une certaine classe dirigeante, la réalité de l’opinion publique sur la voie d’une profonde mutation. Parmi ces personnalités en dissonance avec le sentiment général, figurent, notamment, la sociologue Irène Thery qui voit dans le refus du mariage homosexuel l’expression d’une droite archaïque et Patrick Cohen, journaliste à France Inter, qui a reproché à Frédéric Taddeï, animateur de l’émission « Ce soir (ou jamais !) », d’inviter trop de gens qui ne sont pas assez démocrates à son goût. Nous retrouvons là cette pensée magico-persécutrice marquée par l’intolérance et, en l’occurrence, la dénonciation de « l’extrême-droite ».

    II- Les réformes à promouvoir pour restaurer la liberté de pensée

    Pour ces réformes de nature juridique, trois directions sont possibles :

    • l’abrogation des lois promulguées depuis plusieurs décennies et qui restreignent la liberté d’expression

    Cette direction présente des inconvénients car une nouvelle loi peut rétablir des dispositions précédemment supprimées.

    • la voie constitutionnelle

    Partant du principe que le droit comporte une hiérarchie des normes (arrêté, le décret, la loi et la constitution), l’inscription de la liberté d’expression dans la Constitution en ôtant au Parlement toute compétence dans ce domaine assurerait à cette disposition une pérennité sauf à modifier à nouveau la loi suprême.

    • l’introduction dans le système judiciaire, présentement fondé sur une procédure inquisitoriale, de la procédure accusatoire

    Dans les actions civiles, la procédure accusatoire est pratiquée s’agissant, notamment, des expertises judiciaires.

    • la suppression pour les parties civiles de la faculté d’intervenir dans une procédure pénale

    Le système judiciaire français entremêlant les procédures civiles et pénales, il pourrait, en conséquence, être établi que les victimes ne pourraient pas dorénavant demander la réparation d’un dommage qu’auprès de la juridiction civile.

    (A suivre)

    Club de l’Horloge, 15/01/2015

    http://www.polemia.com/la-liberte-de-pensee-premiere-des-libertes-publiques/

  • Il n’y a qu'en France qu’on n’a pas le droit de manifester contre l’islamisation

    Extrait d'un communiqué de Pierre Cassen et Christine Tasin, organisateurs de la manifestation contre l'islamisation, qui vient d'être interdite :

    "Ce régime ne recule devant rien pour interdire toute expression qui ne convienne pas à sa vision du monde. Les juges du tribunal administratif viennent de confirmer, malgré un dossier vide, la décision inique du préfet Boucault. Celui-ci, a décrété, ce vendredi 16 janvier, de manière tardive, que le rassemblement intitulé « Islamistes hors de France » organisé par Riposte Laïque et Résistance républicaine serait interdit, sous le prétexte qu’il inciterait à la haine et à la division. On croit rêver, à un moment où, partout en France des soldats d’Allah menacent de tuer un maximum de policiers et de Français.

    Depuis les assassinats commis dans les locaux de Charlie Hebdo, puis ceux du lendemain, nous assistons à un gigantesque lavage de cerveau orchestré par ce gouvernement et nombre de journalistes. Alors qu’une guerre est déclarée à notre pays par les représentants les plus radicaux de l’islam, on assiste, depuis la manifestation de dimanche, à une énorme manipulation. Il s’agit de faire passer les musulmans pour les principales victimes de ces attentats. De manière politicienne, ce régime tente d’organiser une union nationale autour d’un président de la République massivement désavoué. La promotion du multiculturalisme, de l’islam et de l’immigration est mise en avant, et on vient à accuser les Zemmour, Houellebecq ou Marine Le Pen d’être coupables des crimes commis par les soldats d’Allah ! Plus grave, Hollande menace d’instituer un délit d’islamophobie !

    Nous remarquons qu’il n’y a que dans la France de Hollande-Valls-Taubira qu’on n’a pas le droit de manifester contre l’islamisation de notre pays. En Espagne, en Suisse, en Italie, en Belgique, dans la foulée de Pegida en Allemagne, des patriotes se mobilisent, devant la violence grandissante de militants islamistes. En France, des mouvements naissent à Montpellier, Lyon, Bordeaux et Vannes, entre autres. (...)"

    Michel Janva

  • La France sous contrôle...de la commission européenne

    Pendant que nos élites politiques défilent dans la rue et parlent d'unité nationale et de liberté d'expression, une information est (volontairement?) passée sous silence :

    "C'est dans un pays en état de choc, et en état d'alerte antiterroriste maximale que débarquent, cette semaine, les experts de la Commission européenne chargés d'éplucher les comptes du pays, dans le cadre de la procédure pour «déficit excessif» dont fait l'objet la France à Bruxelles. La «mission technique d'évaluation» est composée de trois experts de la Direction générale économique et financière de la Commission européenne, la fameuse «DG Ecfin». Ils resteront à Paris toute la semaine. Et devraient y revenir à la fin du mois de janvier. Leurs inspections se concentrent à Bercy, à la Direction générale du Trésor, des finances publiques et du budget (...)

    Avec deux options à la clé: un nouveau délai de deux ans pour respecter de nouveaux objectifs de déficits, en échange de nouveaux ajustements, ou une procédure de «mise en demeure» pouvant aboutir à des sanctions financières."

    A quand une grande manifestation pour la défense de la souveraineté française ?

    Philippe Carhon