Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Déjeuner maçonnique en vue pour Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur

    Comme l’avait fait Manuel Valls le 30 janvier 2014, Bernard Cazeneuve qui lui a succédé à la place Beauveau prépare une entrevue conviviale avec le gratin maçonnique des diverses obédiences.

    Un déjeuner est évoqué pour le 2 février, si l’actualité ne vient pas perturber l’agenda du ministre de l’Intérieur.

    Les heureux élus sont Daniel Keller, Grand Maître du GODF, Marc Henry, Grand Maître de la GLDF, Jean-Pierre Servel, Grand Maître de la GLNF, Michel Meley, président de la FFDH, Alain Juillet, Grand Maître de la GLAMF, Catherine Jeannin-Naltet, Grande Maîtresse de la GLFF, Roger Dachez, président de l’IMF et Alain Bauer, ancien Grand maître du GODF.

    Au cours de ce déjeuner entre gais lurons à la tête des forces occultes, le Grand Orient de France devrait réaffirmé son exigence d’obtenir la suppression du délit de blasphème, encore en vigueur en Alsace-Moselle, dernière parcelle de territoire à n’avoir pas complètement cédé au laïcisme républicain.

    http://www.medias-presse.info/dejeuner-maconnique-en-vue-pour-bernard-cazeneuve-ministre-de-linterieur/23865

  • Traités

     Traité de Ryswick (1697)
     20 septembre 1697 : Traité de Ryswick. La Hollande, l’Angleterre et l’Espagne (dont nos provinces) signent un traité de paix avec la France. Ce Traité marque l’arrêt des guerres et des pillages perpétrés par l’ignoble Louis XIV, qui doit rendre bon nombre de places qu’il avait annexées au nom de sa théorie fumeuse des « Réunions », que notre diplomate Stockman avait réfutée avec brio, dans un mémoire rédigé à l’attention des négociateurs impériaux. Le Traité de Ryswick est donc une victoire tardive de Stockman et de Rubens, qui fut certes un peintre très célèbre, mais aussi un diplomate de grande envergure au double service de l’Espagne et du Saint-Empire. À Ryswick, Louis XIV doit rendre également le Duché du Luxembourg, dont il s’était emparé avant de ravager cruellement le Palatinat, où il a laissé un souvenir épouvantable, ravivé douloureusement par l’occupation française de 1918 à 1930, marquées de sauvageries, de mesquineries et d’actes arbitraires impardonnables (à ce propos : cf. Günter Zerfrass/Hrsg., « Die Pfalz unter französischer Besatzung von 1918 bis 1930 – Kalendarische Darstellung der Ergebnisse vom Einmarsch im November 1918 bis zur Räumung am 1. Juli 1930 », Verlag Siegfried Bublies, Koblenz, 1996). Au Sud, Louis XIV, enfin vaincu, doit rétrocéder la Catalogne. En Amérique, il doit rendre l’île d’Hispaniola / Saint-Domingue, dont il avait fait un nid de pirates, sur les modèles anglais et barbaresque, menaçant toutes les côtes circumcaribéennes. Malheureusement, à Ryswick, il conserve le droit d’occuper Strasbourg et les autres territoires alsaciens, qu’il avait conquis et qui nous reviennent de droit, en tant qu’État héritier du Saint-Empire.
    http://i66.servimg.com/u/f66/11/16/57/47/ouie10.gif◘ Traité de Karlowitz (1699)
     26 janvier 1699 : Les Ottomans signent le Traité de Karlowitz qui sanctionne les victoires d’Eugène de Savoie. Après que les Polonais du Roi Jean Sobieski aient dégagé Vienne, le 12 septembre 1683, qui avaient été assiégée par les Ottomans depuis le 13 juillet, la victoire change de camp. Les Européens reprennent du poil de la bête et passent à la contre-offensive. La guerre durera en fait jusqu’en 1699. L’Europe constitue la Sainte Ligue (Autriche, Pologne, Venise, Russie), instrument de sa contre-attaque. En 1686, le Duc Charles de Lorraine écrase les Turcs à Mohacz, vengeant ainsi la défaite, au même endroit, des Hongrois en 1526. Les Autrichiens libèrent Budapest. La libération de la Croatie peut commencer. La lutte sera dure. Sous l’impulsion du vizir Mustafa Köprölü, un Albanais converti, les Ottomans résistent et relancent une offensive en direction de la Save et du Danube en 1690, aidé par des Hongrois renégats, regroupés autour du vassal ottoman Tekely (Tököly). Le Vizir mourra au combat et son successeur Mustafa II, après quelques succès initiaux, subit revers sur revers : le 11 septembre 1697, ses armées sont écrasées par les Autrichiens à Zenta (Senta) dans la Voïvodine actuelle. La Croatie, la Hongrie et la Transylvanie sont libérées définitivement : plus aucun janissaire ou auxiliaire tatar n’y mettra les pieds ou les sabots de sa monture. Les Turcs ne respecteront pas le traité : ils reprendront les hostilités en 1715-1716 mais subiront de terribles défaites, notamment à Petrovaradin le 5 août 1716. Ils perdront Timisoara (Temesvar/Temeschburg) et Belgrade (enlevée par des soldats hutois). Le Traité de Passarovitz du 21 juillet 1718 les obligent à rendre le Banat, la Valachie occidentale et la Serbie septentrionale. Les Turcs vont alors aller affronter les Perses dans une guerre de treize ans (1723-1736). Les Autrichiens en profiteront pour tenter de reprendre la Bosnie et libérer la Bulgarie, mais se heurteront à une résistance inattendue, appuyée en secret par la France, qui joue là sa toute dernière carte pro-ottomane ; après la défaite autrichienne de Gratzker, les territoires récupérés par le Traité de Passarovitz redeviendront turcs (en vertu du Traité de Belgrade du 18 septembre 1739). Les Serbes croupiront encore longtemps sous le joug ottoman et accusent les Autrichiens de les avoir laissé tomber. Les enjeux des trois traités (Karlowitz, Passarovitz et Belgrade) nous permettent de comprendre le fond des affaires balkaniques, y compris celles de la dernière décennie du 20ième siècle. Des pages d’histoire à méditer.

    • Source : Jean-Paul Roux, « Un choc de religions – La longue guerre de l’islam et de la chrétienté – 622/2007 », Fayard, 2007.

    http://i66.servimg.com/u/f66/11/16/57/47/ouie10.gif◘ Traité de Jassy (1792)
     8 janvier 1792 : Comme les souverains de Prusse et d’Autriche souhaitent mobiliser tous les efforts militaires de l’Europe pour vider le chancre de la révolution française, pure fabrication des services secrets de Pitt le Jeune et non soulèvement populaire et “démocratique” comme le veulent les légendes colportées depuis lors, les Autrichiens sont contraints d’abandonner toutes les conquêtes récentes qu’ils venaient de faire dans les Balkans. À cause des voyous parisiens stipendiés par l’Angleterre, la Russie se retrouve seule face aux Ottomans de Sélim III qui tentent de profiter de l’aubaine pour réaffirmer leur présence en Serbie. Le peuple serbe est l’une des premières victimes collectives du chancre sans-culottes, on l’oublie trop souvent, car les Autrichiens, pour faire face à une France dévoyée ont dû suspendre leur protection et ramener une bonne partie de leurs troupes à l’Ouest, où l’alliance implicite de la France et de l’Autriche, sous Louis XVI et Joseph II, les avait rendues inutiles. Néanmoins, l’armée de la Tsarine Catherine II parvient à écraser les troupes ottomanes à Mashin, le 4 avril 1791. Le Sultan ne peut plus formuler d’exigences. Il devra entériner le Traité de Jassy, signé le 8 janvier 1792.
     Dans les clauses de ce Traité, les Ottomans acceptent l’annexion de la Crimée à la Russie et la suzerainté russe sur la Géorgie othodoxe, libérée du joug musulman. Le Dniestr devient la frontière entre les empires russe et ottoman. Cette extension russe permet aux Tsars de dominer la Mer Noire, ce qui leur vaudra l’inimitié tenace de l’Angleterre, une inimitié qui se concrétisera lors de la fameuse Guerre de Crimée (1853-1856), où la France sera entraînée. Ensuite, la présence russe sur le Dniestr pèse sur les “Principautés” danubiennes, la Moldavie et la Valachie, que Vienne entendait dominer afin de contrôler l’ensemble du cours du Danube, jusqu’à son delta et d’obtenir ainsi une fenêtre sur la Mer Noire. Le Traité de Jassy jette donc aussi les bases de l’inimitié entre la Russie et l’Autriche, qui compliquera considérablement la diplomatie du 19ème siècle et constituera l’un des motifs de la Première Guerre mondiale.
     Si l’on jette un coup d’œil sur la situation actuelle dans la région, nous constatons que les États-Unis ont repris en quelque sorte le rôle de la thalassocratie anglaise : ils sont les protecteurs de la Turquie, en dépit d’une mise en scène où celle-ci fait semblant de branler dans le manche et d’adopter, avec Davutolgu, une diplomatie autonome ; en tant qu’héritiers de la politique pro-ottomane de l’Angleterre du XIXe siècle, ils veillent aussi à détacher la Crimée de la sphère d’influence moscovite, en pariant sur le contentieux russo-ukrainien et, aussi, à arracher la Géorgie orthodoxe à l’influence russe. Les États-Unis ont pour objectif de défaire les acquis du Traité de Jassy de 1792. Nous constatons également que la frontière sur le Dniestr constitue aujourd’hui aussi un enjeu, avec la proclamation de la  république pro-russe de Transnistrie, face à une Moldavie qui pourrait se joindre à la Roumanie et, ainsi, se voir inféodée à l’OTAN et à l’UE.

    Lire la suite

  • La Mafia rouge : butin de guerre

    Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, un impressionnant butin de guerre est confisqué en Allemagne et rapporté en URSS. De la machinerie lourde aux tableaux de grands maîtres, les Soviétiques font main basse sur tout ce qu’ils peuvent trouver. Ces « réparations » de guerre deviennent une source illégale de revenus pour les hauts gradés soviétiques. Une rivalité émerge ainsi entre le haut commandement de l’Armée rouge et l’entourage de Staline.

     


    La mafia rouge : "Butins de guerre". [Docu***] par stranglerman

    http://fortune.fdesouche.com/

  • La différence entre Fox News et Manuel Valls, c’est que le second rejette la faute sur les Français !

    Il y a dix jours, la chaîne américaine Fox News diffusait aux Etats-Unis un reportage décrivant une islamisation de Paris, ville dans laquelle régneraient des zones de non-droit où serait pratiquée la charia. Le reportage, accompagné du commentaire d’un « expert », Nolan Peterson, et de cartes répertoriant ces zones interdites ou « no-go zones », avait immédiatement suscité un tollé.
    En France d’abord, mais également en Angleterre puisqu’un autre reportage de la chaîne Fox News avait affirmé que la ville de Birmingham, au Royaume-Uni, était entièrement musulmane et qu’aucun non-musulman ne pouvait y pénétrer.

    Le journaliste de Fox News parle de « zones interdites » dans Paris
    Le journaliste de Fox News, présenté comme « spécialiste des zones de conflits » et vétéran de guerre, parlait sur fond de carte présentant ces zones au Père Lachaise, à Barbès, ou encore dans le quartier République de Paris. Les images qui accompagnaient le reportage étaient celles des émeutes de banlieues de 2005 ; de quoi inquiéter en effet.
    Tollé. Le Petit Journal a lancé une série de reportages pour ridiculiser celui de la Fox News. Anne Hidalgo a annoncé qu’elle allait porter plainte contre la chaîne américaine et même François Hollande est intervenu, affirmant qu’il préférait le Petit Journal à Fox News.
    Samedi dernier, la chaîne américaine a officiellement présenté ses excuses aux Français et parlé d’« erreurs regrettables ».

    Fin de l’histoire. Et pourtant…


    Les cartes présentées étaient fausses, c’est vrai : la charia ne s’applique ni dans le quartier de la République à Paris, ni dans celui du Père Lachaise.
    Mais le problème existe-t-il, oui ou non, quelques kilomètres plus loin, juste derrière le périphérique parisien ? Voilà une question que le Petit Journal aurait été bien inspiré de traiter.
    Est-il vrai oui ou non que certains quartiers sont désertés par la police ?
    Est-il vrai que les pompiers y sont caillassés ? Est-il vrai que les écoles y sont la cible d’attaques à la voiture bélier ?
    Certains soutiennent Fox News, affirmant qu’il existe des zones de non-droit en Europe
    C’est un fait. Si certaines zones aux alentours de Paris ne sont pas encore Bagdad, restons mesurés, elles ont totalement échappé au contrôle de l’Etat français.
    Nigel Farage, président du parti indépendantiste britannique a pris la défense de Fox News, affirmant qu’il existait bien en Europe des zones qui ont complètement échappé au contrôle des Etats.
    Faut-il simplement rappeler ces 1.400 fillettes devenues esclaves sexuelles d’un gang musulman pendant des années sans qu’aucun policier ou fonctionnaire, pourtant au courant, n’ose parler ? Cela s’est passé au Royaume-Uni – très récemment.
    Mais David Cameron, Premier ministre britannique, a préféré qualifier l’expert de Fox News de « parfait idiot » que de parler du problème lui-même.
    Le gouverneur américain de Louisiane d’origine indienne, Bobby Jindal, a également soutenu les propos de Fox News : les immigrés musulmans essaient de« coloniser les pays occidentaux » a-t-il affirmé, avant d’ajouter que ces zones de non-droit n’existaient pas « officiellement », mais « en pratique ».

    Manuel Valls parle d’« apartheid » dans certains quartiers en France
    Ainsi, Birmingham n’est pas entièrement musulmane. Il aurait été correct de dire que certains quartiers de la ville le sont. C’est ce que déclare l’institut américain Gatestone, qui vient de publier un rapport affirmant qu’il existait bien en France des zones dans lesquelles les Français ne s’aventuraient pas et dans lesquelles la police elle-même ne faisait plus son travail. Ces zones ne sont pas dans Paris : elles sont simplement quelques kilomètres plus loin.
    D’ailleurs, mardi, le Premier ministre Manuel Valls a parlé d’« apartheid » en France : « Un apartheid territorial, social et ethnique s’est imposé à notre pays », a-t-il affirmé.
    Quelle différence finalement ? Une partie de la gauche a beau parler d’un mot malheureux du Premier ministre, le constat est bien là : certaines zones ont complètement échappé à la culture française, mais également à ses institutions.

    La différence entre les propos de Fox News et ceux de Manuel Valls, c’est que le second rejette la faute sur les Français !

    Source

    http://www.contre-info.com/la-difference-entre-fox-news-et-manuel-valls-cest-que-le-second-rejette-la-faute-sur-les-francais#more-36411

  • Le bilan désastreux de la loi Veil

    Julie Graziani, porte-parole de la Marche pour la vie, déclare dans Valeurs actuelles :

    "Nous attendons des pouvoirs publics qu’ils soutiennent la vie quand elle est la plus vulnérable, à ses deux extrémités, quand elle commence et quand elle s’achève. Nous voulons qu’ils développent en France une culture d’accueil de la vie. Ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui.

    Quel bilan faites-vous de la loi Veil ?

    Quarante ans après l’adoption de ce texte, nous réclamons un droit d’inventaire. Cette loi promettait de réduire le nombre d’avortements ; dans la réalité, leur nombre a explosé : près de 220 000 par an. Elle promettait de libérer les femmes des grossesses imposées ; quarante ans plus tard, ce sont les avortements qui sont imposés dans 80 % des cas : souvent par leurs parents pour les mineures, ou par leur compagnon pour les majeures. Elle promettait de rendre les femmes plus heureuses ;on n’ose plus parler du syndrome postabortif, on n’ose plus reconnaître la souffrance des femmes confrontées à ces situations douloureuses.

    Le ministre a supprimé la condition de détresse posée par la loi Veil…

    Tout est fait pour augmenter le nombre d’avortements. Nous ne sommes pas du tout dans une logique de prévention ou de réduction. Marisol Touraine a l’air de confondre la femme enceinte en situation de difficulté avec une militante du Planning familial… Les médecins n’ont même plus droit à l’objection de conscience ! Ce que nous voudrions, c’est pouvoir parler de tous ces problèmes sans dogme ni tabou. Rien n’est fait pour proposer une alternative à l’avortement. Globalement, la situation des femmes ne s’est pas améliorée grâce à cette loi. Nous sommes à côté de la plaque. [...]"

    Michel Janva

  • Sanctions made in USA. Qui donc est le dindon de la farce?

    Auteur : Françoise Compoint

    Le 10 décembre dernier, la Libre Belgique publiait un article reprenant les estimations de Dmitri Medvedev quant aux pertes qu’avait déjà et qu’allait inévitablement essuyer l’UE suite, de un, aux sanctions infligées à la Russie, de deux, à l’embargo qu’elle introduit en réponse.

    On se rappellera que lesdites sanctions avaient été présentées comme une réaction immédiate et nécessaire quoique regrettable à l’annexion de la Crimée et au soutien apporté à la rébellion du Donbass. Moins d’un an plus tard, on s’aperçoit que le dindon de cette éblouissante farce n’est pas vraiment celui que l’on croyait.

    Initialement, l’hystérie médiatique qui accompagna le retour de la Crimée en Russie n’avait d’autre raison objective que la déception des USA d’avoir perdu un point de pivot stratégique donnant accès aux mers chaudes. Trop occupée à traiter ses problèmes internes, l’UE était plutôt à la traîne avant que Washington ne la convainc, avec une maladresse réservée aux dupes, que le même sort – un référendum démocratique faudrait-il croire ( ?) – serait réservé aux pays plus faibles, intégrés ou non à l’UE (et/ou à l’OTAN) qu’importe. Les pays Baltes avaient notamment été mentionnés comme les « prochaines cibles » de Poutine l’impérialiste. Le temps de réchauffer les élites politiques européennes et l’opinion publique à coups de dénaturations factuelles et de mises en garde hypocrites, de réanimer cet alarmisme paranoïaque hérité de la Guerre Froide, les médias en rajoutèrent une couche suite au crash du MH-17 le 17 juillet qui devait montrer à la communauté internationale le vrai visage de cette insurrection dite « pro-russe ». Aucun observateur présent lors du référendum en Crimée ne put ni même n’eut jamais l’envie de prouver que celui-ci se fit sous la contrainte. L’enquête esquissée autour de la tragédie du Boeing ne conduit à rien. Autant dire qu’elle restera sans suite. Néanmoins, les sanctions non seulement n’ont pas été levées mais ont motivé une troisième vague dite sectorielle dont l’UE pâtit autant que la Russie si ce n’est plus.

    En effet, début décembre, les pertes avérées de l’UE s’élevaient à 40 milliards d’euros. Une perte plus importante de 50 milliards d’euros est prévue pour 2015 ce qui nous amène à 90 milliards d’euros de dommage pour cet organisme en crise profonde qu’est l’UE et la zone euro. Les pertes de la Russie sont estimées à quelques dizaines de milliards de dollars, constat qui sans être réjouissant montre toutefois que le sanctionnateur est à peu près dans la même posture fâcheuse que celui qu’il dit sanctionner. Remarquons bien que cela vaut pour l’UE !

    Comme à toute chose malheur est bon, le Kremlin a vite fait bien fait saisi l’occasion. Profitant de la dépréciation du rouble – encore une facette des sanctions que l’on préfère passer sous silence car il faudrait alors analyser les véritables raisons de la chute du baril – il a racheté la quasi-totalité de ses actifs gaziers et pétroliers pour une somme dérisoire récupérant de la sorte près de 20 milliards de dollars en l’espace d’à peine quelques jours.

    Mais il y a mieux ! Premiers promoteurs des sanctions antirusses, préoccupés par l’unité et la sécurité ô combien fragiles de l’UE, les USA ... ont augmenté de 23% leurs exportations vers la Russie alors donc que les exportations européennes ont chuté d’environ 10%.Quid des sanctions et des facteurs qui les auraient motivé ?

    CQFD : l’Amérique a joliment berné le Vieux Continent en le coupant autant que possible de la Russie. Laissant aboyer, passez-moi ce vulgarisme, les élites politiques unionistes, ils n’ont pas arrêté le mouvement de leur caravane en diversifiant leurs échanges au détriment de cette UE dont Mme Nuland avait dit dans un style aussi peu élégant que clair ce qu’il convenait d’en faire. Pour autant, ce fameux traité transatlantique sur le libre-échange, finira-t-il par passer ? C’est certainement l’effet recherché. Entre autres.

    En attendant, on s’aperçoit que la chaotisation de l’Ukraine n’est pas sans engendrer un processus similaire au coeur de l’UE. L’impact des sanctions est tel qu’il a contribué à diviser davantage encore eurosceptiques et euroconvaincus si bien que les contradictions déchirant initialement Kiev sont la tragique quintessence de celles qui déchirent à l’heure actuelle les élites politiques et les populations de l’UE.

    Il en ressort que l’espace européen n’est rien d’autre dans le cas présent qu’un immense terrain d’affrontement économique entre la Russie et les USA tout comme l’Ukraine est un terrain d’affrontement, dans un sens hélas plus strict, entre l’hégémonie otanienne et le souverainisme westphalien du continent eurasiatique. Il faut arrêter de raisonner en termes de sanctions. Celles-ci ne sont qu’un symptôme très secondaire d’une guerre sans merci dans laquelle l’Europe s’implique avec une maladresse suicidaire sans vraiment pouvoir définir son rôle.

     - SourceFrançoise Compoint

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/01/21/sanctions-made-in-usa-qui-donc-est-le-dindon-de-la-farce-5541296.html