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  • Julius Evola : « Sur l’essence et la fonction de l’esprit aristocratique »

    1. – Il existe un esprit aristocratique et il en existe diverses manifestations, liées au temps et à l’espace. Ces manifestations ont un caractère contingent, connaissent une genèse, un développement, et éventuellement une altération et un déclin. Cependant, l’esprit aristocratique est antérieur et supérieur à chacune d’elles. Il correspond à un degré de la réalité, à une fonction primordiale dans le tout. Il a donc une nature suprahistorique et, nous dirions même, métaphysique. Il existe donc indépendamment de la naissance et du déclin des aristocraties historiques, qui peuvent l’incarner plus ou moins parfaitement dans telle période déterminée et dans le cycle d’une civilisation donnée et d’une race donnée.

    L’idée aristocratique, comme l’idée du Regnum ou celle d’ordre ou de tradition, trouve en elle-même sa consécration et sa justification. L’intériorité des hommes commence déjà à s’obscurcir lorsqu’ils en arrivent à supposer que c’est l' »histoire » qui crée un Regnum, une aristocratie ou une tradition, ou que ceux-ci tirent leur justification et leur valeur de facteurs contingents, de l’utilité, de la domination matérielle ou de la suggestion. L’histoire et, en général, tout ce qui est simplement humain peut seulement fournir la dynamis, la force profonde qui permet à un Regnum de se former et à l’esprit aristocratique de se manifester. Mais, dans son essence la plus profonde, cette manifestation est enveloppée d’un mystère, et ce mystère n’existe que là où les voies du haut rejoignent les voies du bas, là où les sommets de l’ascèse humaine s’unissent à des sources d’influences suprahumaines. Ces points de jonction sont les moments fatidiques de l’histoire. C’est là que le symbole devient réalité et la réalité devient symbole, et que ce qui est esprit se fait puissance et ce qui est puissance se fait esprit.

    2. – Une des tactiques les plus employés par les forces secrètes de la subversion mondiale est la substitution de la personne au principe. Là où l’on veut désagréger un ordre traditionnel, ces forces guettent l’apparition d’une certaine déchéance dans les représentants historiques des principes fondamentaux de cet ordre. C’est là le moment le plus opportun pour l’action subversive : tout est fait pour que le procès fait aux personnes s’étende insensiblement aux principes qu’elles représentent, de sorte que ceux-ci sont frappés du même discrédit et qu’on considère qu’ils sont déchus et doivent donc être remplacés par d’autres, plus ou moins subversifs. Cela fait déjà longtemps que cette tactique a été adoptée contre une certaine aristocratie traditionnelle européenne. De l’indéniable dégénérescence d’une partie de cette aristocratie, qui a été l’instrument le plus utile pour attaquer l’esprit aristocratique lui-même, on n’a pas conclu qu’il fallait destituer cette aristocratie déchue et la remplacer par une autre, qui soit à la hauteur de la seule idée dont elle puisse tirer son autorité et son existence, mais on en est venu à nier une telle idée au profit de forces et d’idées inférieures.

    Du reste, ce n’est là qu’un épisode d’un processus de subversion et d’involution plus étendu, que nous rappellerons ici brièvement. Il faut songer aux quatre degrés fondamentaux de l’ancienne hiérarchie sociale aryenne : chefs spirituels, aristocratie guerrière, bourgeoisie, travailleurs. La dégénérescence du premier rang n’a pas entraîné le remplacement des chefs spirituels indignes par de dignes représentants du même principe, et le second degré, l’aristocratie guerrière, y a trouvé un précieux prétexte pour usurper et revêtir l’autorité  qui n’appartenait légitimement qu’au premier. Dans un second temps, la dégénérescence d’une partie de l’aristocratie a eu pour conséquence, non pas un soulèvement visant à la restaurer, mais bien une seconde usurpation, de la part du tiers état, qui s’est substitué à la noblesse guerrière comme ploutocratie bourgeoise. Enfin, la dégénérescence du système du tiers état, de la bourgeoisie et du capitalisme n’a pas abouti à une élimination opportune de ses excroissances malades et parasitaires, mais, de nouveau, on s’en est servi pour faire un procès imaginaire au principe, de la part du quart état, du monde matérialisé et prolétarisé des masses (marxisme, bolchevisme).

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  • Comment les États-Unis ont substitué Wall Street aux Nations unies

    Jadis, le Conseil de sécurité des Nations unies pouvait prendre des sanctions à l’encontre de personnes, de groupes ou d’États qui menaçaient la paix mondiale. Mais aujourd’hui, Washington utilise le vocable de « sanctions » pour masquer ses agressions économiques contre ceux qui lui résistent. Bien sûr, les « sanctions » unilatérales des États-Unis sont illégales en droit international. Il ne s’agit en réalité que d’embargos, forme moderne des sièges militaires.

    Lors du Forum d’Istanbul, Alastair Crooke a offert un entretien d’une grande profondeur géostratégique à Yonca Poyraz Doğan, qui tient la rubrique Monday Talkdans le quotidien turc Today’s Zaman, pour l’édition en anglais [1].

    Alastair Crooke a été fonctionnaire de haut rang dans le MI6, avant d’être conseiller en politique extérieure de l’Union européenne et du sénateur états-unien George Mitchell ; il dirige actuellement le groupe de réflexion Conflicts Forum, qui a son siège à Beyrouth.

    Citoyen britannique, Crooke est également l’auteur de l’ouvrage Résistance, l’essence de la révolution islamiste [2], et il approfondit ici des thèmes déjà développés par Juan C. Zarate, l’ancien vice-assistant de W. « Baby » Bush, dans son livre La guerre du Trésor : déclenchement d’une nouvelle ère de guerres financières [3] ; il reprend aussi le stratège financier James Rickards, qui avait présenté un exposé [4] à l’International Institute for Strategic Studies de Londres ; je m’étais moi-même basé sur leurs travaux pour offrir une conférence à l’Institut de Recherches Economiques de l’UNAM il y a deux ans.

    Alastair Crooke explique donc en détail la nouvelle hégémonie US en termes de financiarisation de l’ordre global, à une époque où l’ordre international dépend plus du contrôle de la Réserve fédérale et du Trésor des USA que de l’Onu. Sa lecture géo-financière rend patente la suprématie du dollaro-centrisme de Wall Street par-dessus l’ordre légal caduc de l’Onu ; en effet le système de l’hégémonie du dollar n’a pas besoin de la dépendance US par rapport à l’Onu, et en laisse le contrôle au secrétariat au Trésor, contrôlé à son tour par David Steve Cohen, ce qui explique le fait que les instruments militaires sont devenus moins accessibles à l’administration états-unienne pour des raisons de politique extérieure. En effet, qui surveille donc le vigilant D. S. Cohen ?

    Crooke considère que les USA et Wall Street sont parvenus à contourner l’Onu pour imposer leur ordre global « basé sur un système dollaro-centré » au moyen de « l’instrumentation de la position US comme contrôleur de toutes les transactions en dollars, ce qui permet de se passer de tous les vieux outils (sic) de la diplomatie et de l’Onu. »

    À son avis, « le monopole de la devise de réserve est devenu l’instrument unilatéral US, déplaçant l’action multilatérale de l’Onu, tandis que les USA réclament que soit sous leur juridiction toute transaction formulée en dollars, partout dans le monde.

    Jusqu’où les monétaristes de la Réserve fédérale et du Trésor US poussent-ils le mépris pour l’agonisante Onu ?

    L’année dernière, on a calculé que les transactions globales en dollars US correspondaient à un minimum de 65 % de l’échange de biens et de services, pourcentage qui a dû augmenter avec l’effondrement de l’euro et la guerre des devises qui a provoqué des dévaluations abruptes, depuis le yen japonais jusqu’au real brésilien.Aujourd’hui les USA ne tiennent plus compte de l’ordre international structuré autour de l’Onu et de son corpus de lois internationales, et ils tendent à imposer leurs « sanctions économiques pour faire pression sur certains (sic) pays. » Les sanctions économiques des USA se sont substituées aux lois internationales, tandis que la pléiade des financiers monétaristes israélo-anglo-saxons prend la place de la vieille garde des juristes de l’Onu.

    Il faut souligner une coïncidence inédite : les chefs du colossal contrôle financier des USA, sont trois israélo-américains : David Steve Cohen, le surveillant en chef, Jack Lew, le secrétaire au Trésor, et Janet Yellen, gouverneur de la Réserve fédérale. Un énorme pouvoir financier…

    David Steve Cohen est l’équivalent dans le Mexique néolibéral actuel, du point de vue opérationnel, d’Alberto Bazbaz Sacal, celui qui a négligé de porter son regard sur les pots-de-vin internes dans son Unité de Renseignement financier, du secrétariat aux Impôts, mais ne connaît aucune réprimande pour autant, et qui a ignoré la fraude étrange de Ficrea.

    Quelles sont les chances de succès du nouvel ordre financier global imposé par Wall Street et les USA ?

    Après la rude correction infligée par la banque israélo-anglo-saxonne à l’Iran, comme le signale le livre de Juan Zarate, et maintenant la guerre géo-financière contre la Russie, dans ses quadruples modalités, sanctions, effondrement du rouble et du pétrole, fuite massive de capitaux, le « système du pétrodollar qui cotise en dollars l’or noir, se trouve blessé à mort », selon Crooke, qui considère que la Chine a compris que la Russie constitue le premier domino ; si la Russie tombe, la Chine se retrouvera en première ligne. C’est pourquoi elles cherchent ensemble à créer un système financier parallèle (sic) déconnecté du système financier occidental, qui inclut la réplique du Swift et des entités comme la Banque de Développement Asiatique face au FMI.La cosmogonie de Crooke est géo-financière : elle applique la géopolitique des finances aux grandes puissances, en particulier à la Chine et à la Russie, qui ont noué une alliance pour contrer la guerre financière entre les USA et la Russie, véritable conflit géostratégique qui se déploie en Ukraine, d’où émergera le Nouvel ordre mondial, ce qui est la thèse de notre blog [5].

    Il faut encore ajouter la création de la nouvelle Banque de développement des BRICS et leur mini FMI lors du sommet de Fortaleza au Brésil, tellement important à mon avis qu’il a déclenché la fureur contre la Russie en Ukraine quelques jours plus tard (il faut comprendre dans ce cadre l’attentat contre le vol de la Malaysia Airlines, commis par les oligarques ukrainiens liés à l’OTAN).

    Les tendances financières sont favorables à la Chine, qui est en train de déplacer le FMI et la Banque mondiale et qui opère comme « barrière face à un système financier qui se trouve pris dans un virage dramatique pour évoluer et se distancer du contrôle occidental », ce qui touche de près le Proche-Orient et ses flux financiers provenant du pétrole.Alastair Crooke signale que c’est la Chine, et non pas le FMI, qui est en train de sauver le Venezuela, l’Argentine et la Russie tandis que leurs devises s’effondrent, et il rapporte que la Chine se faisait déjà du souci pour le rouble à la mi-décembre, ce qui l’a poussée à intervenir pour arrêter la chute.

    Il annonce « la fin du système du pétrodollar pour recycler les revenus pétroliers de Wall Street », alors que la chute du prix du pétrole a créé subitement d’immenses turbulences financières qui ont mis en danger le système financier global.

    Le long texte de l’entretien avec Crooke est fascinant : il révèle qui sont derrière les salafistes du groupe DAESH / ISIS / ISIL et nous fait comprendre comment l’effondrement artificiel des prix du pétrole a pour but de faire du tort à l’Iran et de faire pression sur la Russie pour leur faire changer d’attitude envers le président Baschar al Assad de Syrie, processus dans lequel les dérivés financiers de Wall Street ont joué un rôle décisif, comme ils le font maintenant avec les métaux précieux, en particulier l’or et l’argent.

    Alfredo Jalife-Rahme

    Traduction : Maria Poumier

    Source : La Jornada (Mexique)

    [1] “Turkey might become hostage to ISIL just like Pakistan did”, Yonca Poyraz Doğan, Today’s Zaman, February 1, 2015.

    [2Resistance : The Essence of the Islamist Revolution, Alastair Crooke, Pluto Press (February 17, 2009), 328 pages.

    [3Treasury’s War : The Unleashing of a New Era of Financial Warfare, Juan Zarate, PublicAffairs (2013), 512 pages.

    [4Currencies of Power and the Power of Currencies : The Geopolitics of Currencies, Reserves and the Global Financial System, James Rickards, IISS Seminar (2012), 18 pages.

    [5Blog d’Alfredo Jalife-Rahme (en espagnol).

    http://www.voltairenet.org/article186956.html

  • Je suis Charlie Martel

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  • Face à l’esprit du 11 Janvier, opposons-leur l’esprit de 732 !

    Plusieurs semaines ont passé depuis les attentats qui ont frappé la France en Janvier dernier. Politiques et médias ont fait feu de tout bois pour mettre en avant « l’esprit du 11 janvier », une sorte de fierté collective qui aurait été acquise dans la douleur –à n’en pas douter- et qui aurait forgé l’unité nationale, renforcée après cette terrible épreuve. Cette opération commando menée par l’Elysée et ses relais (le Parti Socialiste et la gauche en général) est l’exemple parfait de ce que peut être une manipulation médiatico-politique. Les responsables politiques, censés rendre des comptes après un tel échec, ont pris la tête d’une manifestation dont l’objectif était principalement de masquer cet échec cuisant, et de créer un sentiment d’unité factice pour éviter l’implosion du pays. La France avait été attaquée par l’Islam radical, et on manifestait contre l’islamophobie et l’amalgame. La France avait été attaquée par les fils de l’immigration musulmane, et on allait exclure –par l’intermédiaire du Front National- la seule force politique majeure qui remettait en question la politique d’immigration.

    « L’esprit du 11 janvier » se résumant au syndrome de Stockholm, où la victime éprouve de la compassion envers son bourreau. Cette manipulation politique ayant fonctionnée après le choc, Génération Identitaire lance aujourd’hui la campagne « JE SUIS CHARLIE MARTEL », pour mettre en avant un autre esprit, qui plonge ses racines dans la plus longue mémoire du roman national et de la civilisation européenne : l’esprit de 732 !

    Cette nouvelle campagne a pour objectif de briser la fatalité ambiante que nous servent les politiques au pouvoir : l’Islam et les musulmans feraient partie intégrante de notre société, et il va falloir trouver des solutions pour pouvoir « vivre ensemble », et confectionner de toutes pièces un « Islam de France » compatible avec la République. Pendant que ces discours utopiques occupent les politiques, les Français trinquent : attaquent à l’arme blanche à Joué-Les-Tour, en voiture à Dijon et à Nantes, avant le carnage de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes. Génération Identitaire représente ces jeunes Français qui refusent que leur société ait pour seul avenir la violence terroriste. Pour lutter efficacement contre un fléau, il s’agit premièrement de bien le nommer. Le débat politique a trop souvent été tronqué par l’utilisation de mots qui masquent la réalité, notre campagne vient dénoncer ce mal qui ronge notre société : la fracture ethnique.

    Oui, ces actes terroristes sont bien le fruit d’une fracture ethnique qui est en train de diviser la France en deux. Une fracture entre le peuple autochtone (français et européens de souche) et les populations issues de l’immigration maghrébine et africaine, dont l’unité est scellée par le ciment de l’Islam. L’islam radical n’aurait pas frappé la France s’il n’y avait pas eu de musulmans dans notre pays. Il n’y aurait pas eu de musulmans en France si nous n’avions pas subi 60 ans d’immigration massive et incontrôlée. L’Histoire est souvent expliquée par des faits simples, des rapports de force entre peuples différents défendant leurs intérêts, leurs modèles ou s’évertuant à survivre. Alors que les politiques actuels tentent d’apporter des solutions techniques pour « rattacher les banlieues sensibles à la République » à coup de milliard s d’euros, nous avons vocation à pointer la dimension purement identitaire du problème : deux peuples, les européens autochtones d’un côté et les descendants d’immigrés extra européens de l’autre, aux identités si différentes, ne peuvent pas vivre en paix sur une même terre. Renouer avec l’esprit de 732, c’est prendre conscience de cette dimension purement identitaire de la problématique actuelle.

     

    Cette problématique identitaire n’est pourtant pas si compliquée à concevoir. Elle est le fruit de l’observation du réel : dans nos écoles où les jeunes issus de l’immigration musulmane refusent de participer à la minute de silence en l’hommage aux victimes ; sur les réseaux sociaux, où #JeSuisKouachi concurrence #JeSuisCharlie , les signes du refus de l’intégration et de la manifestation de la prédominance de l’Islam sur les « valeurs républicaines » sont systématiques. En plus d’une observation de la réalité, elle est aussi une observation de l’Histoire. L’Europe du sud connait depuis des siècles des affrontements contre ceux qui veulent l’envahir. Que ce soit Charles Martel face aux musulmans, les Balkans envahis par les Ottomans, ou les Maures en Espagne et en Méditerranée, l’Europe a toujours été condamnée à se défendre pour survivre. L’Histoire est un éternel ressac. L’esprit de 732 c’est aussi ça, être conscient que l’Histoire ne s’est jamais arrêtée, et que nous ne sommes jamais « sortis de l’Histoire » comme l’ont théorisé certains. C’est d’ailleurs l’Etat Islamique lui-même qui nous le rappelle dernièrement, en affirmant être « aux portes de Rome » depuis leur installation sur les côtes libyennes.

    L’esprit de 732, c’est aussi renouer avec la conscience de soi, la conscience du « nous », la conscience de peuple. Nous savons que c’est face à l’altérité et au danger que la conscience de peuple se réveille. Cette conscience de peuple ne saurait se résoudre à un « contrat social », auquel chacun peut adhérer d’où qu’il vienne et dans n’importe quelle proportion. L’esprit de 732 invoque volontairement Charles Martel, car nous savons que la crise identitaire qui frappe notre pays ne peut pas être résolue par des meusurettes emprunts de frilosité politique. Ce sont bien des choix historiques qu’il faudra faire pour envisager un avenir serein et pacifié. Pour ce faire, notre peuple doit se reposer sur ses fondements, son identité, son histoire et sa longue mémoire. Il en va de même pour tous les peuples du monde. Un peuple qui oublie ses racines est un peuple voué à disparaître. Charles Martel est un symbole de résistance face à une invasion violente qui menaçait notre civilisation en voulant en imposer une autre. Les événements de janvier 2015 nous prouvent que des événements similaires peuvent avoir lieu à nouveau sur notre terre. Alors oui, si certains se complaisent dans la posture du « Je suis Charlie », oui, nous nous sommes Charlie Martel. Oui, nous savons que la Remigration –le rétablissement sur leur terre d’origine- de ces populations hostiles à notre civilisation sera au centre du débat politique de demain. Les identitaires sont les seuls à proposer une solution politique durable à ce problème majeur. Les « 26 mesures pour une politique de l’identité et de la Remigration » sont là pour le prouver : seul le courage politique permettra d’en finir avec la crise identitaire qui se déroule sous nos yeux, avant que l’Histoire, parfois tragique, ne ramène à la réalité les plus naïfs d’entre nous.

    Arnaud Delrieux pour Novopress

    http://fr.novopress.info/183663/face-lesprit-du-11-janvier-opposons-lesprit-732/

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    Michel Janva

  • Zbigniew Brzezinski : « Ce que je vois en Europe m’inquiète »

    Ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter (de 1977 à 1981), Zbigniew Brzezinski est l’un des dirigeants du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), cercle de réflexion américain sur la politique étrangère. Il est notamment l’auteur du Vrai choix. Les États-Unis et le reste du monde (Odile ­Jacob, 2004).

    Qui assure la sécurité de l’Europe ?

    Personne en particulier : ce devrait être l’Union européenne, sur la base de principes stratégiques partagés et d’engagements stratégiques réciproques. Mais là est le problème puisque, manifestement, il y a des divergences.

    C’est donc l’OTAN, et donc les États-Unis ?

    Les États-Unis sont évidemment l’acteur le plus important de l’Alliance « atlantique ». Si les États-Unis ne sont pas impliqués, l’Alliance perd toute signification stratégique. Sans les États-Unis, l’OTAN ne peut être ni viable ni militairement crédible.

    Comment jugez-vous la ­réponse des Européens à la crise ukrainienne ?

    Elle n’est pas unanime. Ce n’est pas surprenant, mais si le nombre de « déserteurs » grandit au sein de l’Alliance, la situation de l’Europe tout entière va devenir potentiellement dangereuse. Soit l’Europe deviendra une zone soumise à l’influence de puissances extérieures, soit cela précipitera une collision militaire Est-Ouest.

    Ce que je vois en Europe m’inquiète, car j’y trouve des réminiscences de l’attitude des principaux pays européens en 1938-1939 : la volonté de ne pas voir plus loin que les problèmes immédiats, l’incapacité à regarder les faits en face.

    Les Européens privilégient l’arme des sanctions, pour quel résultat ?

    Les sanctions suffiraient si elles étaient conjuguées avec de la détermination et non avec des négociations sans fin, dans lesquelles l’autre partie [les séparatistes soutenus par la Russie] fait des promesses qu’elle viole par la suite, puis reprendre des négociations, et faire de nouvelles promesses. Il faudrait plus de volonté à l’Europe et à l’OTAN, Etats-Unis compris, pour qu’il soit clair que l’escalade de la violence – personne ne peut douter que la crise est aggravée par la Russie – finira par produire une situation dans laquelle l’Alliance sera obligée de fournir des armes défensives à l’Ukraine. Ne pas le faire, c’est donner un feu vert à Poutine, avec tout ce que cela peut produire de dramatique.

    Fournir des armes défensives, ce n’est pas aider l’Ukraine à attaquer la Russie. C’est créer une situation dans laquelle les responsables russes se demandent s’ils vont pouvoir parvenir à leurs fins facilement et en toute impunité. Pour le moment, la réponse de l’Ouest est : « Oui, vous le pouvez. » Il faut aussi poser la question du jour d’après. Qu’est-ce qui se passe pour les pays baltes, dans ce contexte ? Ils peuvent probablement être pris par la force en moins de 48 heures. Cela fait tellement penser à ce qui s’est passé en 1938 et en 1939 que c’en est tragique.

    Les intérêts des Etats-Unis et des Européens sont-ils les mêmes dans cette crise ?

    Nous ne sommes pas un seul pays et les intérêts sont évidemment différents, mais il est dans l’intérêt de l’Europe de rester politiquement unie et militairement protégée par l’OTAN. Sans l’OTAN, qu’adviendrait-il de sa sécurité, et in fine de son identité politique ? Ce qui est en jeu est fondamental. Certains pays européens en sont plus conscients que d’autres, certains responsables aussi, en particulier Angela Merkel. D’autres ont envie d’avoir la protection sans en payer le prix.

    Les Etats-Unis devraient convaincre leurs partenaires que la livraison d’armes défensives à l’Ukraine est une contribution à la paix, susceptible de rendre les choses plus prévisibles, pour que l’autre camp comprenne que l’escalade aura un coût. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Je ne plaide pas pour une guerre avec la Russie. Au contraire, je suis favorable à des arrangements. Depuis un an, je plaide pour que la Russie sache que, si l’Ukraine se tourne vers l’Ouest, elle exerce son droit à l’autodétermination, mais qu’il ne s’agit pas nécessairement d’un droit à entrer dans l’OTAN. Les Etats-Unis et l’OTAN devraient s’inspirer pour l’Ukraine de l’exemple de la Finlande : on peut participer à l’aventure démocratique européenne sans être membre de l’OTAN.

    Le défi auquel l’Europe est ­confrontée exige une réponse immédiate. Des actions tangibles, des déploiements d’unités américaines, françaises, allemandes, britanniques dans les pays baltes. Le prépositionnement d’équipements militaires américains en Pologne, pour le cas ou des unités plus ­importantes devraient y être ­déployées…

    Quel défi le bourbier proche-oriental représente-t-il pour l’Europe ?

    Un défi indirect. Ni les pays européens ni les Etats-Unis n’ont intérêt à être significativement présents, d’un point de vue militaire, au Moyen-Orient. Bien sûr, quand vos concitoyens sont tués, vous avez le droit de riposter et d’éliminer les responsables. Mais politiquement, l’organisation du Moyen-Orient doit être de la responsabilité de ceux qui y vivent, et particulièrement des pays tels que la Turquie, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Egypte.

    L’Amérique mais surtout la France et le Royaume-Uni doivent être très prudents sur leur rôle. Ils peuvent soutenir les acteurs régionaux, mais ils ne doivent pas donner l’impression de vouloir rétablir par la guerre ce qui a pu exister par le passé.

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/376537-zbigniew-brzezinski-ce-que-je-vois-en-europe-minquiete#more-376537

  • Manuel Valls a-t-il seulement lu Alain de Benoist ?

    source : Boulevard Voltaire-”Manuel Valls a-t-il seulement lu Alain de Benoist ?” 
    Il fut un temps lointain où les politiques lisaient les philosophes, et un temps encore plus reculé où ils les comprenaient. Dans une époque où on lit peu et où ne pas comprendre est encore la meilleure façon de se protéger de la réalité, il n’est plus extravagant de voir un Premier ministre monter en chaire médiatique pour sermonner un philosophe.

    Le crime de Michel Onfray est d’une gravité extrême. D’abord parce qu’il s’agit d’un crime contre la République. De cette République qui n’en finit plus de pourrir sur pied comme une récolte dont nul ne veut plus. En Ve République, l’intelligence est bannie de la cité. Nul ne doit lui donner eau et pain. Même l’évidence est jetée du haut des remparts avec les ordures et les cadavres. Préférer une idée juste à une idée fausse n’est pas une erreur, mais un péché, un mal. Tous les docteurs en républicanisme le savent : on reconnaît une idée juste au fait qu’elle est professée par un savant de gauche. On reconnaît une idée fausse quand c’est un énergumène de droite qui cause.

    Michel Onfray a eu la tranquille audace de dire préférer une idée juste d’Alain de Benoist à une idée fausse de Bernard-Henri Lévy. Il aurait pu, cruel, ajouter qu’Alain de Benoist n’a jamais fait bombarder la Libye ni pousser à la guerre en Ukraine… Émoi et vitupération du Premier ministre. L’œil noir du corbeau tournoyant sur les charniers médiatiques. Et pourtant…

    Hormis d’être de « droite », même si, sur le tard, il s’en défend, Alain de Benoist porte surtout la tare d’avoir mené, en dehors du tohu-bohu soixante-huitard, une œuvre puissante et immense. Mais pour le condamner, encore faudrait-il l’avoir un peu lu. Encore faudrait-il avoir le goût de la pensée, de l’analyse, de la confrontation, du débat. Régis Debray, intellectuel de gauche, l’a compris qui a su parler avec Alain de Benoist.

    Michel Onfray a raison sur un autre point : ce mince épisode médiatique pose la question de la gauche politique. Celle-ci a coupé ses liens avec sa matrice métapolitique. Pour des raisons différentes, mais dans un même but, il en était allé de même pour la droite dans les années soixante.

    Alors, s’il n’y a plus de gauche, s’il n’y a plus de droite, et s’il y a de moins en moins de République, que reste-t-il à leurs orphelins ? La liberté, le courage et le devoir. Quand un cycle s’achève, l’année zéro approche. Et, durant ce compte à rebours, il n’est pas interdit – encore ! – de penser que la lecture de Michel Onfray ou d’Alain de Benoist est d’une urgente nécessité.
    Robert Ménard

    http://fr.novopress.info/183657/manuel-valls-t-il-lu-alain-benoist/

  • « C’est l’identité française qu’on assassine » de Claude Meunier-Berthelot

    Fiche de lecture de Bernard Mazin, essayiste

    Les habitués de Polémia connaissent bien Claude Meunier-Berthelot, dont les analyses pénétrantes sur la déliquescence du système éducatif français sont régulièrement diffusées sur le site. Elle vient de publier une contribution très éclairante sur les errements de la politique d’éducation dans les « ZEP » (zones d’éducation prioritaire).

    «  …un système éducatif parallèle à celui destiné à nos enfants et qui s’en démarque fondamentalement, système caractérisé par la recherche de l’excellence au seul profit de tous les enfants des ZEP et de la politique de la ville. »

    Précédée d’une préface de Jean-Yves Le Gallou intitulée « L’Ecole, instrument du Grand Remplacement », cette étude ne perd jamais le fil idéologique qui sous-tend son propos, et bien qu’elle soit richement documentée, ne s’adresse pas aux seuls spécialistes.

    L’auteur y démontre que depuis plus de dix ans de politique d’éducation dite « prioritaire » entreprise en faveur des ZEP et des quartiers de la politique de la ville – c’est-à-dire en faveur des enfants des banlieues – une remarquable continuité s’observe, sous des vocables différents ou que l’on fait resservir, mais dans un objectif qui lui est diamétralement opposé : créer une « Ecole d’excellence », dont ne bénéficiera pas le vulgum pecus, en l’occurrence l’élève moyen « français de souche ».

    Le dessein est résumé dans ces quelques phrases de l’introduction :

    « C’est ainsi que des “internats éducatifs” de Jack Lang aux “internats de réussite éducative” de Jean-Louis Borloo en passant par les “internats d’excellence” de Nicolas Sarkozy pour aboutir aux “internats de la réussite” de Vincent Peillon – à quoi s’ajoutent et se combinent une multitude d’autres dispositifs destinés à obtenir l’excellence scolaire pour les élèves des ZEP seulement – tous traduisent la continuité d’une même politique élitiste qui ne cesse de monter en puissance, allant jusqu’à organiser une « refondation de l’enseignement prioritaire », c’est-à-dire un système éducatif parallèle à celui destiné à nos enfants et qui s’en démarque fondamentalement, système caractérisé par la recherche de l’excellence au seul profit de tous les enfants des ZEP et de la politique de la ville. »

    A travers les outils que nous décrit Claude Meunier-Berthelot, qui sont développés avec la même ardeur indépendamment des alternances politiques et qui ne sont pas l’apanage des seuls ministres jugés les plus sectaires comme Vincent Peillon, c’est typiquement une politique de discrimination positive qui est en place, au profit des enfants des banlieues « les plus défavorisés » – comprenez les enfants d’immigrés – à qui on fournira un luxe de structures d’accueil et d’accompagnement (tutorat), d’enseignants triés sur le volet et de dérogations par rapport aux règles de sélection sur lesquelles était fondée depuis l’origine l’école républicaine (notamment l’admission sur dossier dispensant de passer le concours ou l’examen d’entrée dans un établissement). L’auteur met en exergue plusieurs caractéristiques de cette politique :

    • il ne s’agit pas de dispositifs cantonnés à des expérimentations localisées et confidentielles, mais bien d’une politique très ambitieuse tendant à concerner plusieurs milliers, voire dizaine de milliers d’élèves, toutes filières confondues ;

    • les objectifs ne sont jamais revus à la baisse et s’empilent en couches successives par sédimentation au gré des changements de gouvernement ou de ministre, chaque nouvelle équipe voulant imprimer sa marque sans remettre en cause l’édifice préexistant ;

    • le coût de cette politique est faramineux : l’auteur tente un chiffrage plausible malgré la difficulté de synthétiser les éléments du puzzle et relève qu’à plusieurs reprises la Cour des comptes s’est émue de cette situation, sans grand résultat, cela va sans dire.

    Claude Meunier-Berthelot explique bien que la politique d’éducation dans les ZEP concerne tous les niveaux d’enseignement : primaire, secondaire et supérieur. On ne reprendra pas ici la description des dispositifs mis en œuvre à chaque niveau, qui sont exposés très clairement dans l’étude, mais il n’est pas inutile de s’arrêter un instant sur la partie concernant l’enseignement supérieur, pas seulement parce que c’est là que se révèle de la façon la plus emblématique l’objectif de discrimination positive voulu par les « pères fondateurs » de cette politique, en tête desquels figure Jack Lang, dont les extraits d’un discours prononcé en 2002 lors d’un colloque international sur les ZEP, cités en introduction, ont de quoi nous dessiller, s’il en était besoin. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si c’est la discrimination à l’œuvre dans le supérieur qui a été le plus commentée, de la manière la plus élogieuse s’entend, dans les médias.

    On lira donc avec un intérêt tout particulier les chapitres III (« Faciliter l’accès à l’enseignement supérieur d’excellence ») et IV (« Faciliter la réussite dans l’enseignement supérieur d’excellence »). On y verra comment les expériences initiées à l’Institut d’études politiques de Paris, sous la houlette du très médiatique Richard Descoings, et à l’ESSEC se sont diffusées par capillarité à la plupart des « grandes écoles » ou certaines universités de renom.

    La conclusion de Claude Meunier-Berthelot est sans appel : A l’inverse de ce que font les pays voisins, « le système français vise à former une élite étrangère à notre culture pour remplacer les cadres de la nation française dans tous les domaines ». Il s’adresse à un public ciblé qui bénéficie d’une aide phénoménale et constante, sans commune mesure avec les dépenses d’éducation qui sont dévolues à nos enfants. Cette politique d’ « éducation prioritaire » propre à la France n’a d’autre but que de détruire l’identité française de notre pays et non de venir en aide à des élèves en difficulté scolaire. L’auteur appelle donc les Français à une réaction massive contre cette offensive mortifère. On ne peut que lui donner raison.

    Bernard Mazin, 5/3/2015

    Claude Meunier-Berthelot, C’est l’identité française qu’on assassine, Editions des Trianons, février 2015, 117 pages.

    http://www.polemia.com/cest-lidentite-francaise-quon-assassine-de-claude-meunier-berthelot/

  • Manuel Valls, capitaine Fracassé

    Sérieusement, qu’est-il arrivé à M. Valls ? Coup de fatigue, coup de sang, coup de folie ?

    « Là, là, Monsieur, détendez-vous… Calmez-vous… On s’occupe de vous… Fermez les yeux, tout va bien se passer… » À l’hôpital du Val-de-Grâce, heureusement encore opérationnel, médecins et infirmières se relaient nuit et jour au chevet du Premier ministre.

    On sait que M. Manuel Valls, transporté de toute urgence au service des grands traumatisés à la suite des propos incohérents qu’il avait tenus dimanche lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous Europe 1-i>Télé-Le Monde » y fait l’objet de soins intensifs. Les plus éminents spécialistes ont diagnostiqué une crise d’angoisse suraiguë avec tendances paranoïdes et comme le malade, en proie à la plus vive agitation, persistait dans son délire et ne cessait de répéter : « Ruine…désastre… réveil des consciences… je vois la France qui se fracasse », ils ont estimé à l’unanimité devoir le plonger dans un sommeil artificiel. Vu l’âge et la constitution robuste de leur patient (après tout, Jean-Pierre Chevènement, en son temps, est revenu de plus loin), ils ne désespèrent pas de le sauver. Certains, optimistes, avancent même l’hypothèse d’un rétablissement assez prompt, sinon complet.

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