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  • Sanctions contre la Russie: sept pays de l’UE disent "stop"

    Hongrie, Grèce, Italie, Autriche, Espagne, Chypre, et Slovaquie: ces sept pays ont lancé une fronde au sein de l’UE contre la politique de sanctions systématiques contre la Russie dans le cadre du conflit ukrainien. Des experts interrogés par Sputnik décryptent la position de leurs pays respectifs.

    La Hongrie pense qu'il ne faut pas se presser d'élargir les sanctions, parce que l'accomplissement des accords de Minsk ne pourra être évalué que d'ici la fin de l'année. Budapest fait partie des pays affichant une attitude prudente envers les sanctions. Selon les estimations des experts hongrois, les sanctions ont déjà fait perdre à la Hongrie 80 millions d'euros en un an. Je pense que le pays ne pourra pas voter contre parce qu'il ne veut pas s'opposer au principe de solidarité européenne ou l'affaiblir. Mais la Hongrie pourrait justifier à Bruxelles son soutien aux pays qui estiment que la politique de sanctions est une impasse. Je pense qu'actuellement les sanctions resteront comme telles, parce que le groupe pro-atlantiste cherche à les durcir, tandis que les "modérés" ne partagent pas cette position et ne permettront pas de le faire. Le sort de ces mesures dépendra de la situation dans l'Est de l'Ukraine, mais on ne pourra réellement parler de changements qu'en fin d'année. Cependant, il est déjà évident que les sanctions ne sont ni dans l'intérêt de la Hongrie, ni de l'Europe.

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  • [Les Grands Entretiens de Novopress] Un certain questionnaire de Proust avec Christopher Gérard 3/3

    Quelle plus belle présentation de Christophe Gérard que ces mots du grand critique Pol Vandromme : « Christopher Gérard pense à contre-courant du siècle et écrit à contre-mode de la platitude littéraire d’aujourd’hui. » ? A l’occasion de la réédition à L’Âge d’Homme de son roman Le Songe d’Empédocle (en librairie le 20 mars), nous sommes allés à la rencontre de cet Européen à la longue mémoire.

    Propos recueillis par Pierre Saint Servant

    Le principal trait de votre caractère ?

    Le goût pour la contemplation, couplé à une forme d’impertinence.

    La qualité que vous préférez chez un homme ?

    La droiture.

    La qualité que vous préférez chez une femme ?

    La fidélité.

    Qu’appréciez-vous le plus chez vos amis ?

    Droiture et fidélité.

    Votre principal défaut ?

    L’ impatience !

    Votre occupation préférée ?

    Flâner, lire et rêver.

    Ce que vous voudriez être ?

    Poète.

    Où aimeriez-vous vivre ?

    Venise, Oxford, un manoir en Touraine…

    Le lieu où vous vous sentez le plus l’âme européenne ?

    Le Panthéon de Rome.

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  • Manifestation pour la vie à Lyon : c'est demain

    Le départ de la marche est prévu à 14h30, place Saint Jean. Le Salon Beige dévoile le nom des intervenants que vous pourrez entendre demain :

    • Garder enfantPatrick Recipon, président de l'Université pour la Vie, qui parlera de l'engagement des les associations locales
    • Jeanne qui présentera l'association la Maison de Marthe et Marie, et une Maman qui témoignera de son passage dans la colocation
    • Santiago Muzio, avocat qui parlera des dernières législations en matière de fin de vie, d'objection de conscience, de délai de réflexion pour l'avortement
    • Amélie D, qui témoignera de l'avortement
    • Marie Quioc qui parlera du bonheur et de la particularité d'avoir une soeur ayant une trisomie
    • Laure M, atteinte d'une maladie incurable qui témoignera et parlera de la fin de vie
    • Paul Colrat, qui donnera une réflexion plus philosophie sur l'euthanasie, et l'accueil de la vie en général
    • une infirmière et un médecin, qui donneront une tribune sur l'objection de conscience

    Michel Janva

  • L’arme de l’information « Made in USA » contre les dirigeants européens …

    Doit on les appeller « alliés »? Nous n’arrivons plus à digérer tout ce qui vient de l’autre côté de l’Atlantique. Les moyens de pressions qu’ils emploient envers tous ceux qui ont des vélléités d’indépendance, sont à la mesure des mètres carrés de leur territoire. Ils ne reculeront devant aucune bassesse, pour maintenir leur « titre » de « gendarme du monde ». Quitte pour cela, à fomenter guerre et atrocités, dont ils s’empresseront de rejeter la responsabilité sur ceux qu’ils ont osé leur résister. Quels moyens de pressions ont ils sur la France, pour que nous soyons à genoux devant ces « va t-en guerre »?

    Anonymous est apparu pour la première fois sur la toile d’Internet en 2003 comme un groupe de hackers activistes défendant la liberté d’expression et opérant comme un «  cerveau digital global anarchiste. » Il s’agit d’un instrument, ou plutôt d’une arme destinée à être utilisée dans la guerre de l’information. Et cette arme a un avantage considérable : il s’est bien souvent avéré difficile de savoir qui l’utilisait vraiment. Pourtant, le problème ne se posait pas lorsqu’Anonymous publiait en 1993 une photo d’Angela Merkel rendant visite au Club Elbterrassen pour y rencontrer quelques skinheads et quelques autres personnages dont l’un exécutait un salut nazi…

    Berlin s’était alors fendu d’explications circonstanciées, mais ce n’est pas là le problème. Une photo vieille de plus de 12 ans vient d’être publiée le 9 février dernier, juste avant la visite d’Angela Merkel à Washington, et après sa rencontre avec le président français François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Moscou, une réunion qui a duré plusieurs heures.

    En publiant cette photo, Anonymous demandait si, pour diriger l’Allemagne, on pouvait vraiment faire confiance à une femme politique qui fut membre de l’Organisation de la Jeunesse socialiste en Allemagne de l’Est, qui était une espionne de Berlin Est, et qui fricotait avec les nazis.

    L’attaque médiatique a été précédée par un événement notable : la chancelière s’est opposée à l’idée de fournir des armes léthales à  l’Ukraine. Angela Merkel a pris la parole lors d’une conférence sur la Sécurité à Munich le 7 février pour dire que « la situation de l’Ukraine ne s’améliorera pas en fournissant plus d’armes. » Et elle a réitéré cette affirmation un certain nombre de fois lors de ses récents voyages aux États-Unis et au Canada. Aux USA, ce sont le sénateur John McCain et la secrétaire d’État adjointe aux affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, qui ont répondu en premier. Le Sénateur a comparé les tractations entre Merkel, Hollande et Poutine à la réunion d’apaisement entre Neville Chamberlin et Adolf Hitler. Mme Nuland a, comme à son habitude, utilisé un langage particulièrement obscène pour qualifier la dirigeante du principal État européen.

    Il faut se rappeler aussi que depuis un certain temps, les services secrets américains ont abondamment collecté toute sorte d’informations, par différents moyens, dans le but de pouvoir les utiliser contre la chancelière allemande. On a appris par exemple en octobre 2013 que la NSA (National Security Agency) avait mis sur écoute le téléphone personnel de Mme Merkel, et l’information selon laquelle l’Agence américaine maintenait depuis plus de 10 ans la Chancelière sous surveillance a provoqué un énorme scandale. Mme Merkel a expliqué qu’elle n’attendait ni n’exigeait aucune excuse particulière, mais cette affaire a ouvert une importante brèche dans la confiance mutuelle et il a fallu des efforts importants pour tenter de la restaurer. Les promesses n’ont pas suffi, et la situation imposait des changements. Dans ces circonstances, la Chancelière pouvait difficilement calmer l’indignation générale, mais Washington a fait la sourde oreille sur ce qu’elle disait. L’histoire des enregistrements a finalement été étouffée et il n’y a eu aucun réel changement.

    Angela Merkel n’est pas la seule dirigeante européenne à avoir fait l’expérience des pratiques de Washington concernant toute « liberté de pensée »  des leaders européens, en particulier quand il  s’agit de la Russie. Les exemples ne manquent pas.

    La Hongrie, emmenée par son premier ministre Victor Orban, a signé avec la Russie un contrat pour achever la construction de deux centrales nucléaires situées à 100 km de Budapest. Les États-Unis ont [immédiatement] imposé des sanctions contre la Hongrie. Le Sénateur McCain, toujours aussi prompt à dégainer, a qualifié le premier ministre hongrois de « dictateur fasciste ». [Dans le même temps], le président Poutine était attendu à Budapest le 17 février.

     

    L’administration US est aussi insatisfaite de la position de Milos Zeman, le président de la République tchèque, qui a osé demander des preuves que les troupes russes ont bien envahi l’Ukraine, et a appelé les États-Unis et l’Union européenne à mettre fin aux sanctions. Les USA ont alors utilisé leurs réseaux dans le pays pour lancer une vaste campagne discréditant le Président.

    Alors qu’il était premier ministre de l’Italie, Silvio Berlusconi n’hésita pas à affirmer que la compréhension mutuelle entre la Russie et les États-Unis était une exigence pour la stabilité en Europe. Il a déclaré que les USA avaient agi de façon irresponsable en déployant des missiles de défense en Pologne et en République tchèque, en reconnaissant l’indépendance du Kosovo, et en poussant la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN.

    Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur du fonds monétaire international, a été victime d’une provocation planifiée longtemps à l’avance et organisée contre lui aux États-Unis où il a été accusé d’avoir violé une femme de chambre noire lors de son séjour à New York. Il a dû faire faire à un procès aux États-Unis. On a su par la suite que la femme de chambre avait menti, mais cela est passé totalement inaperçu. Strauss-Kahn a perdu son poste au FMI et n’a pas pu se présenter aux élections présidentielles en France.

    Orban, Zeman, Berlusconi, Strauss-Kahn, et maintenant Merkel : tous sont devenus des cibles pour les frappes chirurgicales des armes de l’information US contre les politiciens européens montrant de bien trop grandes velléités d’indépendance en matière de politique étrangère, au goût de Washington.

    L’establishment américain pense que l’Europe doit rester sur sa ligne et suivre la politique étrangère US sans aucune variante possible. Selon eux, c’est comme cela que s’obtient la quintessence de la coopération transatlantique. Juste après sa rencontre avec Angela Merkel, le président américain a expliqué lors d’une interview à Vox.com, que les États-Unis étaient  obligés d’avoir « la plus puissante armée du monde. » Et il a ajouté « nous devons parfois tordre un peu le bras de certains pays qui ne veulent pas faire ce qu’on leur demande. » La brutalité de cette déclaration ne laisse aucun doute sur le fait que les États-Unis sont prêts à « tordre le bras » de n’importe quel allié qui n’aurait pas les mêmes vues qu’eux sur les différents problèmes dans le monde.

    Les alliés (vassaux ?) européens, ou asiatiques peuvent être certain de cela. Le président turc Erdogan est très certainement le prochain sur la liste. On ne lui pardonne pas d’avoir signé avec Poutine l’accord sur le gazoduc « Turkish Stream ». Et on entend clairement le tic-tac de l’horloge.

    - Source : Georgy Voskresensky-Traduction Christophe

    Ex: http://zejournal.mobi

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/02/22/l-arme-de-l-information-made-in-usa-contre-les-dirigeants-europeens.html

  • Renaud Camus: "Je me bats comme un beau diable pour défendre cette civilisation européenne menacée"

  • Les élus s'offrent un parachute en cas de défaite électorale

    A quelques jours de la fessée déculottée que devrait prendre le parti socialiste, avec à la clé une baisse des finances (au lendemain des élections municipales de mars 2014, près de 3000 collaborateurs socialistes se sont retrouvés sans activité), les parlementaires viennent d'adopter à l'unanimité la loi sur le statut de l'élu. Elle prévoit notamment de doubler la durée d'indemnisation des élus après la fin de leur mandat. Le député PS Philippe Doucet, rapporteur du texte, pleure :

    «Un maire battu aux élections n'a pas le droit à Pôle emploi. Il s'agit que les élus n'aient pas moins de moyens que le reste de la population parce que ça peut freiner les ambitions de ceux qui voudraient s'engager».

    Actuellement, un élu en fin de mandat perçoit une indemnité dite de fin de mandat pendant 6 mois après avoir quitté son poste. Le texte double cette durée. Néanmoins, cette loi ne devrait entrer en vigueur qu'en janvier 2016. Les battus de dimanche en seront pour leurs frais. En revanche, les parlementaires qui seront éliminés en 2017 s'offrent un parachute.

    Michel Janva

  • Marion Maréchal-Le Pen, effrontée nationale ?

    L’effrontée nationale n’a peur de rien car elle ne doit avoir honte de rien.

    L’idée que l’on avait du débat public se définissait, jadis, comme une confrontation d’idées politiques. Traditionnellement, pour faire simple, il y avait la droite et la gauche qui s’affrontaient sur le terrain des concepts de choix sociétaux ou des orientations économiques. Seulement voilà, « ça, c’était avant ». Aujourd’hui, la mesure ne se fait plus ainsi, puisque ce que l’on nommait l’alternance a été remplacée par une sorte de courant périodique qui transporte des propositions de même nature venant d’un camp ou d’un autre.

    Dès lors, pour entretenir l’illusion d’une possible résolution chez les citoyens, la controverse s’est transformée en une dispute à caractère purement sémantique évacuant, du même coup, toute la dimension de la dialectique organisationnelle de notre société.

    Un exemple parlant de ce phénomène nous est fourni par un grand hebdomadaire cette semaine (L’Express, pour ne pas le nommer). Il ouvre sa une par un titre ambigu et racoleur : « Marion Maréchal-Le Pen, l’effrontée nationale ». Au-delà de ce jeu de mots facile, le choix est, bien sûr, destiné à exclure le Front national du rang des partis dits « républicains ».

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