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  • Un élu FN s'oppose à une subvention au Planning Familial

    Au conseil municipal du Mans, qui a eu lieu hier jeudi 2 avril, Emmanuel Dubois, élu FN au Conseil Municipal du Mans, s'oppose à une subvention accordée au Planning Familial (point 9 de l'ordre du jour).

    Le Maine Libre rapporte les propos de l'élu, propos qui ont choqué les tentants de la cuture de mort.

    Michel Janva

  • 1565 : Le roi parmi son peuple

    Le jeune Charles IX poursuit son périple à travers la France. Suivi par un immense cortège, il rappelle à l'ordre les parlements et lance des appels à la paix dans un royaume divisé par les luttes religieuses.

    Cette année-là, la cinquième de son règne, Charles IX, quinze ans, poursuivait son "tour de France" organisé par la reine mère Catherine de Médicis. Parti de Fontainebleau le 13 mars de l'année précédente, l'immense cortège rassemblait autour du jeune roi ses frères et cousins dont nul ne pouvait savoir combien leurs destinées seraient bouleversées par les guerres de religion qui ne marquaient alors qu'une pause assez aléatoire.

    Hiver glacial

    Rejoignons donc la Cour qui aborda le Sud-Ouest par un hiver glacial et se trouvait à Toulouse le 31 janvier, après avoir évité certaines villes huguenotes. On raconte qu'un peu taquin, le jeune roi lança le bonnet de son cousin Henri de Bourbon-Navarre, douze ans, dans la cathédrale pour l'obliger à y entrer. Geste prémonitoire ?... Catherine fit ici rebaptiser ses deux plus jeunes fils : en passant près de l'Espagne, mieux valait que les enfants de France ne fussent point affublés de prénoms trop marqués par l'Antiquité païenne. Alexandre-Édouard, duc d'Orléans, quatorze ans, devint donc Henri (futur Henri III), et Hercule, duc d'Alençon, dix ans, devint François (sa mort en 1585 allait faire d'Henri de Navarre le successeur immédiat d'Henri III).

    Par Mont-de-Marsan et Dax, on arriva à Bayonne début juin. Philippe II ne daigna point rencontrer sa belle-mère, pas assez catholique selon lui, mais se fit représenter par son épouse Élisabeth de France, laquelle était accompagnée du très entêté duc d'Albe. Élisabeth, vingt ans, n'en fut pas moins ravie de revoir sa mère et ses jeunes frères dont le roi de France et sa petite soeur Marguerite, six ans (future "reine Margot"). Néanmoins, aux propositions d'alliances, notamment matrimoniales de Catherine, Élisabeth et le duc d'Albe opposèrent les exigences espagnoles d'une sorte de croisade pour épurer l'Europe de la Réforme. La volonté de Catherine de soutenir en France l'Église catholique ne leur suffisait pas et l'entrevue de Bayonne fut un échec. Un échec masqué toutefois par d'éblouissants festins et de luxueux divertissements qui durèrent jusqu'au 2 juillet. Charles IX mit autant d'empressement à participer aux danses paysannes qu'à suivre pieusement la procession de la Fête-Dieu.

    Remontant la Gascogne, on fut le 28 juillet à Nérac, où l'on retrouva Jeanne d'Albret, reine de Navarre, protestante acharnée, épouse d'Antoine de Bourbon. Catherine caressait déjà le projet de marier la petite Marguerite à Henri, le fils de Jeanne... Les temps n'étaient pas venus.

    Museler les parlements

    D'Angoulême à Jarnac, puis à Cognac, Charles IX reçut en ces pays protestants un accueil poli, sans plus. Plusieurs fois il dut rappeler l'obligation pour tous les parlements de respecter le traité de pacification d'Amboise, signé trois ans plus tôt. Sur le port de Brouage le 6 septembre, après avoir assisté au baptême de neuf cents catholiques, le roi vit pour la première fois l'Atlantique.

    Le 14 septembre, solennelle entrée dans La Rochelle : nouvel appel du roi à la paix, de même à Loudun, puis à Nantes, capitale de la Bretagne qui n'était alors française que depuis trente ans et pas encore consolée de n'avoir plus ses anciens ducs. Accueil très froid, si bien que l'on préféra éviter Rennes...

    Angers et Tours, terres catholiques, ne ménagèrent pas leur enthousiasme. Le jeune roi rencontra à Saint-Cosme le poète Pierre de Ronsard, avant de s'extasier devant les châteaux de la Loire. Puis l'on s'installa pour trois mois à Moulins, dans le fief ancestral des Bourbons. Ici, le chancelier Michel de L'Hospital mit au point avec ses conseillers une ordonnance en vue de museler les parlements dans le domaine politique et de leur interdire de sortir de leur rôle judiciaire. Sempiternelle question posée à la monarchie française...

    Espérance

    Après avoir donné au jeune Henri, déjà duc d'Orléans, ville protestante, le titre de duc d'Anjou, terre très catholique, Charles IX et sa suite visitèrent l'Auvergne, le Nivernais, la Champagne, la Brie et regagnèrent Paris le 1er mai 1566, après deux ans et quatre mois d'une absence qui commençait à peser. Néanmoins, comme écrit Georges Bordonove dans son Charles IX, « en montrant le jeune roi aux populations, le reine mère avait éveillé le vieux fond de loyalisme des Français et leur dévouement à la couronne ». De fait, nous l'avons vu, les Grands cachaient mal leurs humeurs partisanes, mais le peuple se portait de grand coeur au devant du roi. Et dans les malheurs que la couronne n'arriverait pas à épargner à la France, la flamme de cette fidélité au principe monarchique allait entretenir l'espérance, jusqu'à ce que trente ans plus tard Henri de Navarre devînt Henri IV...

     

    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 15 janvier au 4 février 2009

  • Des vestiges médiévaux à l’origine de véritables îlots de biodiversité au sein des forêts actuelles

    Dans le livre The world without us1 (Le monde sans nous), le journaliste américain Alan Weisman décrit l’évolution progressive de la flore et de la faune après la disparition de l’humanité. L’auteur explique notamment qu’en l’espace de quelques siècles les villes retourneraient à l’état de forêts. Deux chercheurs de l’unité Ecologie et dynamique des systèmes anthropisés (Edysan – CNRS / Univ. de Picardie Jules Verne) ont voulu tester rétrospectivement cette hypothèse. Ils ont pour cela recherché l’impact des mottes castrales sur la végétation de certaines zones forestières actuelles. Leurs travaux publiés le 10 février dans la revue Ecosystems révèlent que ces habitats édifiés à l’époque médiévale influencent encore la structure des communautés végétales et la fertilité des sols qui y sont associés des siècles après leur abandon.

    S’il ne fait plus de doute que les activités humaines qui se sont succédé tout au long de l’histoire ont grandement influencé la biodiversité actuelle et le fonctionnement des écosystèmes, la durée de leur incidence reste toutefois mal connue. Pour tenter d’en savoir plus, des scientifiques de l’unité de recherche Edysan (CNRS/Université de Picardie Jules Verne) ont étudié l’environnement naturel lié aux vestiges d’une vingtaine de mottes castrales situées en région Picardie.

     

    Ces buttes de terre édifiées entre le Xe et  le XIesiècle, surmontées à l’origine de fortifications et de bâtiments en bois aujourd’hui disparus, ont été abandonnées durant la Guerre de Cent ans, il y a environ six cent ans de cela. « Les 19 sites que nous avons sélectionnés dans le cadre de notre étude ont tous la particularité d’avoir alors été recolonisés par la forêt permettant ainsi de mieux discriminer l’influence de ces habitats médiévaux sur la structure actuelle de ces écosystèmes forestiers », précise Guillaume Decocq, enseignant-chercheur en sciences végétales et fongiques à l’Université de Picardie Jules Verne et coauteur de l’étude.

    - Aspect actuel d’une motte castrale en forêt. L’anomalie topographique sur un terrain par ailleurs plat permet de relocaliser l’ancien habitat médiéval (motte de terre artificielle à gauche entourée des restes d’un fossé). Il héberge aujourd’hui une végétation originale par rapport au reste de la végétation forestière – © Guillaume DECOCQ

    En les comparant à des parcelles forestières voisines mais suffisamment éloignées de la motte castrale pour ne pas en subir l’influence, les scientifiques ont pu montrer que les sols situés à l’emplacement des anciennes constructions moyenâgeuses sont à la fois plus riches en matière organique, en carbone organique, en azote et en phosphore. Ceux-ci sont par ailleurs plus caillouteux et plus basiques que les sols des sites témoins pourtant situés sur le même substrat de nature crayeuse.

    Si en terme de biodiversité floristique l’équipe n’a pas décelé de différence significative entre sites archéologiques et sites témoins, elle a cependant constaté que les anciennes mottes castrales hébergeaient davantage d’espèces compétitives tant au niveau des plantes présentes que des graines enfouies dans le sol. « Nos résultats montrent que la durée de l’empreinte humaine sur le milieu naturel a été sous-estimée, résume Guillaume Decocq. En protégeant les parcelles forestières qui abritent ces vestiges archéologiques on préserve donc à la fois notre patrimoines historique et écologique ».

    Parce qu’ils constituent un réservoir de biodiversité unique au sein de chaque fragment de forêt, les bois qui hébergent les mottes castrales pourraient notamment contribuer à renforcer, à l’échelle des paysages, l’adaptation des écosystèmes forestiers aux changements globaux.

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    Notes :

    1. L’ouvrage a été publié en France en 2007 sous le titre Homo disparitus

    CNRS

    http://fortune.fdesouche.com/377613-des-vestiges-medievaux-lorigine-de-veritables-ilots-de-biodiversite-au-sein-des-forets-actuelles#more-377613

  • Par-delà Droite et Gauche

    Permanence et et évolution des idéaux et des valeurs non-conformistes

    Les éditions Godefroy de Bouillon viennent de publier un excellent livre d’Arnaud Imatz, intitulé Par-delà Droite et Gauche : Permanence et évolution des idéaux et des valeurs non-con­formistes, un livre qui éclaire la malhonnêteté des nouveaux censeurs. Dans son prologue, l’auteur écrit :

    « À l’heure de rendre compte de la ou, plutôt peut-être, des culture(s) politique(s) non­ conformiste(s), la tradition scientifique de rigueur, de probité et d’objectivité, constamment invoquée, est rarement respectée. Historiens, philosophes, politologues, sociologues et journalistes oscillent entre le silence prudent, qu’impose la peur d’être “gommé” professionnellement, et l’attitude belliqueuse, l’engagement polémique, sectaire, intolérant, qu’explique parfois la conviction, mais plus souvent l’opportunisme. Beaucoup renoncent à l’analyse lucide et pondérée des idées, des doctrines, des mentalités et des visions du monde de l’“Autre”, pour faire l’histoire de leurs altérations, distorsions, déformations ou contrefaçons. Ils interprètent comme apologie toute prise en compte d’un point de vue, de valeurs, de faits ou de documents qui contredisent leurs opinions. Sous couvert d’érudition, de préoccupation historique et de méthode scientifique, s’active un instinct, s’agite une psy­chologie de partisan, qui juge systématiquement les idées de l’adversaire à travers celles de leurs sous-produits, celles de l’a­mi n’étant considérées que dans leurs élaborations les plus achevées (…). Ces analyses tendanciellement manichéennes dé­rivent vers des interprétations fantasmatiques lorsqu’elles sont vulgarisées. Supportant mal le doute naturel et nécessaire chez le politologue, les esprits fébriles et sectaires sont soulagés dans un système clos, où l’absence d’objectivité dans le débat est compensée par la ferveur partisane. Il s’agit pour eux de diaboliser toute pensée “politiquement incorrecte” et de criminaliser ceux qui l’expriment. Bouffis d’orgueil et de prétention intellectuelle, en quête de succès de presse faciles, ces inquisiteurs ressassent interminablement, jusque dans les organes réputés les plus prestigieux, leurs assertions dogmatiques sur la “personnalité autoritaire”, leurs pétitions de principe et leurs exagérations de toute nature, qui nourrissent en fait des complexes phobiques de mythomanes conspirationnistes. Les analyses les plus nombreuses s’arrêtent sur des aspects de détail, sur l’apparence et non sur les idées. L’image qui s’en dégage est celle d'un iné­vitable stéréotype aussi absurde que contradictoire : le non-conformiste représente tout à la fois le violent, le haineux, le per­vers, le comploteur, le réactionnaire, l'immobiliste, le défenseur de l’ordre moral, l’incarnation du mal ! ».

    Dans le dernier chapitre intitulé “Le renouveau de la culture poli­tique non conformiste”, nous lisons :

    « (…) la nouvelle droite, depuis un peu moins de dix ans, paraît épuisée, décline et ne subsiste plus qu’à l’état résiduel. Sa redéfinition comme centre d’agitation d’idées anti-libérales, au nom d’un anti-utilitarisme généralisé, son insistance à confondre amour libre et promiscuité sexuelle, lui permettent des rencontres passagères, des débats fugaces mais sans lendemain car ne s’inscrivant pas dans une véritable stratégie, avec les animateurs de petits groupes d’intellectuels de gauche. Le meilleur exemple est fourni par le MAUSS (mou­vement anti-utilitariste dans les sciences sociales), animé par Alain Caillé et Serge Latouche, et influencé aussi par les travaux de Michel Maffesoli. C’est dès lors en partie autour des revuesNationalisme & République (aujourd’hui défunte) de Michel Schneider, et surtout de Vouloir etOrientations de Robert Steuckers, qu’a tenté de se regrouper, pour trouver un second souffle, la tendance la plus politique, la plus radicale et la plus non conformiste de la nouvelle droite ».

    ♦ Arnaud Imatz, Par delà Droite et Gauche : Permanence et é­volution des idéaux et des valeurs non conformistes, édi­tions Godefroy de Bouillon, Paris, 1996, 272 p.

    ► Pierre Monthélie, Nouvelles de Synergies Européennes n°26, 1997.

    ♦ lire aussirecension (Cartouches n°3, 1997) ; fiche de lecture (scriptoblog).

    http://www.archiveseroe.eu/imatz-a114673568

  • Allez savoir pourquoi…

    Décembre c’est encore loin, mais les premiers sondages sur les élections régionales éclosent dans les médias. Le dernier en date, Harris Interactive pour LCP, place l’UMP, le FN et le PS dans la même fourchette, recueillant en moyenne respectivement  25%,  22% et 20% des suffrages, loin devant  le  Front de Gauche, EELV et l’UDI (7% chacun). Hier, il était procédé à l’élection des présidents des conseils départementaux. Dans les trois départements où les élus FN pouvaient peser, faute de  majorité absolue pour l’attelage UMP-UDI ou l’Union de la gauche,  ces derniers se sont entendus entre eux. Dans le Vaucluse, l’UMP Maurice Chabert a été élu au bénéfice de l’âge; le Gard est resté à gauche grâce au vote blanc des élus sarkozystes;  dans l’Aisne, le candidat UDI a été élu à la majorité relative…

     Sur le site de l’Obs,  a été publié un nouvel article  sur ce résultat des départementales  qui tend à accréditer la thèse de la réussite du stratagème du « ni-ni » théorisé par Nicolas Sarkozy et son entourage. Une (im)posture doublée d’un enfumage sémantique qui reste encore  globalement efficace pour retenir par le manche l’électeur UMP tenté par le FN est-il énoncé.

     « Comme le note Cécile Alduy, professeur de Littérature », « spécialisée dans l’analyse linguistique », «  (le président de l’UMP) a emprunté, dans l’entre deux tours, des mots de code au Front National. Comme halal,voile, assimilation, chez nous, et utilisé un procédé de renomination de l’adversaire FNPS ».  «Ce qui fait désormais la radicalité apparente du Front National, c’est son discours sur la préférence nationale et son programme xénophobe (sic)». Un discours qui séduit le  peuple de droite , Mme Alduy  actant que  « sur  ce point là, il y a une victoire idéologique du FN qui a réussi à imposer des thèmes comme l’immigration comme une grille de lecture. »

     Mais est-ce suffisant pour transformer l’essai au second tour ? Le politologue Joël Gomblin explique ce que nous savons déjà. A savoir que le FN doit œuvrer encore et toujours pour expliquer son programme économique et social perçu comme trop à gauche par une fraction non négligeable de l’électorat de droite.

     Il est assez évident que les éléments de langage utilisés par les dirigeants de l’UMP et matraqués dans les médias sur le thème FN=Front de Gauche, ont eu un impact. Une affirmation d’une bêtise crasse  comme ont pu, à l’échelle  municipale, s’en rendre compte les (très satisfaits) habitants des villes gérées par le FN.

     Or, note M. Gomblin, « lorsque le FN est éliminé du 1er tour (des départementales) , 70% a 80% de ses électeurs vont voter UMP au second tour. Mais c’est l’inverse lorsqu’il y a un duel gauche-FN au second tour. Le FN progresse de 9 points, alors que le total des voix de droite hors FN était de 21 points au 1er tour. Ce qui donne un report de seulement 40% » note-t-il.

     La pédagogie doit donc être de mise pour expliquer, inlassablement,  que  le FN tend justement à proposer, à l‘échelle nationale cete fois, une alternative économique intelligente, protectionniste, qui fonctionne parfaitement dans de nombreux pays. Bref, qu’il s’agit de changer de logiciel, dépasser les vieux schémas obsolètes dans un environnement profondément bouleversé par la mondialisation sauvage.

     Et le  spécialiste es FN Jean-Yves Camus d’en tirer la conclusion logique dans l’Obs : « La question centrale va être le programme économique », sachant que «le FN n’a que deux manières de faire venir de nouveaux électeurs: faire venir des abstentionnistes et des (électeurs de ) la droite conservatrice ».

     Electeurs qui sont invités à partager les scoops bidons et les indignations du même tonneau du site d’Edwy Plenel, mediapart, lequel vient de sortir de son chapeau les révélations d’obscurs  pirates informatiques (hackers) russes anti Poutine.

     Il est ainsi « révélé » que des textos auraient été échangés entre Timur Prokopenko, chargé des médias et d’Internet au sein de l’Administration présidentielle russe, et un autre proche du chef d’Etat russe, Konstantin Rykov, alias Kostia, député à la Douma de 2007 à 2012 et francophile patenté. Textos portant  sur un soutien financier de banques russes au FN, censé récompenser un soutien politique de l’opposition nationale à la Russie, notamment au moment du conflit en Crimée.

     Assertions  que l’on pourrait, si l’on était en proie  à cette  fièvre complotiste dénoncée par les médias dominants comme étant  consubstantielle aux affreux de l’opposition nationale,  jugées pour le moins  aussi étranges que téléguidées. Elles visent en tout cas  le seul mouvement de tout premier plan qui, sur la scène politique française, défend une ligne d’indépendance nationale et de refus de l’idéologie atlanto-bruxelloise .

     Et de  fait, cette histoire répond à la règle bien connue de toutes les intox réussies, à savoir qu’elles doivent toujours mêler quelques éléments  véridiques et vraisemblables afin de  crédibiliser les bobards les plus éhontés. Certes, nous ne prétendons pas en disant cela, apprendre quoi que ce soit à M. Plenel et aux barbouzes de premier ou de second ordre…

     Marine Le Pen a eu beau jeu de répliquer :  « Au motif que l’on obtient un prêt, cela déterminerait notre position internationale ? Cela fait longtemps que nous sommes sur cette ligne (contestant les menées agressives contre la Russie, NDLR). »  

     Les liens  tissés entre le FN  et la mouvance patriotique en Russie, pays alors en pleine déréliction, datent en effet des années 90,  au lendemain de la chute du communisme. Ce qui  n’est un secret pour personne comme sont avérés les liens autrement plus problématiques d’une large partie des cadres et dirigeants de l’UMPS avec des réseaux d’influence etats-uniens, et autres  officines mondialistes, atlantistes. Troubles allégeances constate Bruno Gollnisch,  qui pour le coup n’interpellent pas « nos » médias pavloviens si prompts à s’émouvoir.  Allez savoir pourquoi…

    http://gollnisch.com/2015/04/03/allez-savoir-pourquoi/

  • I-Media n°47 - Les liaisons dangereuses de Mathieu Gallet et sortie de scène de Jean Roucas

  • Le jour où les multinationales feront les lois par Roberto FIORINI

    La doctrine libérale n’aime pas les lois, règlements et autres textes ou organisations qui l’empêchent de mener à bien son œuvre de prédation. Rien ne doit entraver le libre fonctionnement du marché, leur refrain est bien connu. Avec le marché transatlantique qui se construit une nouvelle étape de la dictature économique va se mettre en place. (Voir plus en détail dans le numéro 57 de la revue de Terre et Peuple l’article sur ce sujet, intitulé « Le marché transatlantique qui va soumettre l’Union Européenne aux U.S.A. »)

    Une phrase anodine donne pourtant le vertige dans cet accord transatlantique, car elle rappelle les mesures similaires que les marchands ont déjà tenté de faire passer avec l’A.M.I. (Accord multilatéral sur l’investissement) fin des années 90 pour régler les litiges entre les États et les multinationales : « l’accord devrait viser à inclure un mécanisme de règlement des différends investisseur – État efficace et à la pointe, assurant la transparence, l’indépendance des arbitres (1) ».

    Vous lisez bien, avec cet accord, les multinationales pourraient remettre en cause les lois du pays qui les accueillent ! Potentiellement de nombreux champs d’intervention de l’État et de sa législation seraient touchés.

    Un tribunal arbitral, indépendant de toute souveraineté populaire

    Ce nouveau tribunal arbitral « indépendant », qui devra naître, permettrait, par exemple, à une multinationale de traîner un État en justice dès lors que des réglementations de cet État créent des différences de traitement entre les investisseurs nationaux et étrangers, ou encore si ils créent des conditions de concurrence déloyale.

    Pour citer un exemple, les lois en matière de protection des salariés pourraient être annulées si elles sont plus sévères que dans d’autres pays où l’investisseur est établi. Là bas il n’y a pas de S.M.I.C., alors je ne vois pas pourquoi je devrais payer des salaires plus élevés ici que là bas.

    Aux U.S.A. on peut licencier sans préavis, alors pourquoi tolérer qu’en France on ne puisse pas en faire autant. Aux U.S.A. on peut mettre sur le marché des produits tels les O.G.M., dont les européennes ne veulent pas, et demain qu’est ce qui empêcherait Monsanto, de porter l’affaire devant les tribunaux, et en plus d’avoir gain de cause, d’empocher des millions d’indemnités, payées par les contribuables, pour avoir fait entrave au sacro-saint commerce !

    Ainsi les « investisseurs » pourraient exiger l’annulation des lois nationales, et obtenir des États une indemnisation financière du préjudice subi. C’est déjà le cas entre le Canada, le Mexique et les U.S.A., où ce genre de tribunal arbitral existe.

    Concrètement, ce tribunal indépendant signifie l’abdication des États en faveur des multinationales, et la fin de tout pouvoir réel des gouvernements élus. Le pouvoir économique des États sera démantelé petit à petit et l’ensemble des réglementations sociales et environnementales auront vocation à être remises en cause par les entreprises. La loi pourra changer en fonction des intérêts des entreprises et de leurs actionnaires. Exit le bien-être des peuples : retour au début de l’ère industrielle !

    Le pouvoir ne sera plus du tout politique mais exclusivement économique

    La dictature de l’économique sur le politique sera alors totale. Cela veut dire très concrètement que le bien-être sera sacrifié à tous les facteurs économiques, et que ceux-ci prévaudront dans l’avenir pour structurer notre monde. Et l’individualisme régnera en maître absolu face aux solidarités nécessaires pour combattre cette « machine à tuer les peuples ».

    L’État serait alors réduit à un gardien de la propriété privée; une structure qui défendra les richesses des nantis. Mais n’est-ce pas déjà le cas ?

    Cela vous semble incroyable, mais cela se joue en ce moment, et on pourrait se demander comment nous sommes en arrivés là ?

    Le traité de Lisbonne permet à l’U.E. de ne plus consulter les peuples

    En Europe cela a été rendu possible par le traité de Lisbonne, qui a donné à l’U.E. la possibilité de signer des accords commerciaux au nom des États membres.

    Et on doit alors se souvenir que c’est Sarkozy qui a permis de valider le traité constitutionnel européen, traité que le peuple sondé par référendum en 2005 avait refusé. À peine élu en 2007, il réunissait le congrès dès février 2008 (Parlement et Sénat, autant de traîtres), faisait modifier la constitution et ratifiait le traité. Il fallait que le traité constitutionnel soit validé par chaque État pour que le traité de Lisbonne puisse entrer en vigueur.

    Michel Sapin a précisé qu’il n’y aurait donc pas de référendum populaire sur le marché transatlantique; désormais les peuples n’ont plus à être consultés, et la dictature démocratique se poursuit. L’accord sera simplement validé au niveau européen par les ministres collabos des 28 pays de l’U.E.

    Aux U.S.A. où le traité n’est pas très populaire non plus, Obama envisage lui aussi de passer en force : face à la grogne des parlementaires hostiles au tribunal arbitral et aux répercutions locales de cet accord, Barack Obama tente d’utiliser une procédure accélérée, pour éviter tout débat. « Le Président Obama voudrait en effet que le Congrès lui abandonne l’autorité de négocier des accords internationaux de commerce et celui-ci ne pourrait plus ensuite qu’approuver ou désapprouver, sans aucun pouvoir de les modifier (2). »

    Le socle du gouvernement mondial, organisé autour de l’O.T.A.N.

    Voilà ce que précise le mandat des eurocrates au point 1, intitulé « Nature et la portée de l’Accord » :

    « 1. L’accord contiendra exclusivement des dispositions sur les zones commerciales et liées au commerce applicables entre les Parties. L’accord devrait confirmer que le traité transatlantique de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement est basé sur des valeurs communes, notamment la protection et la promotion des droits de l’homme et de la sécurité internationale. »

    Que vient faire la sécurité internationale dans un traité de commerce ???

    Le point 7, lié aux objectifs du traité va même jusqu’à évoquer la définition de normes mondiales : « 7. L’objectif de l’accord est de réaliser le potentiel inexploité d’un véritable marché transatlantique, générant de nouvelles opportunités économiques pour la création d’emplois et la croissance grâce à un accès accru aux marchés, une plus grande compatibilité de la réglementation et la définition de normes mondiales (3). »

    Rien ne prouve que le libre-échange généralisé soit un facteur de croissance; on est ici dans l’invocation quasi mystique et religieuse. Or, le libre-échange n’est pas neutre : c’est une doctrine économique, parmi d’autres possibles, dont les avantages et désavantages doivent faire l’objet de débats et ne peuvent être imposés sans autre forme de procès, au moins en démocratie, puisqu’on nous dit que nous y sommes. En tout cas on nous dit que ce qui sortira d’ici servira de normes mondiales, et pourrait avoir vocation à s’imposer à tous… la gouvernance mondiale est toute proche !

    Le projet initial voté par le parlement européen en mai 2008 dit aussi que le projet est aussi politique qu’économique : « souligne qu’un partenariat transatlantique étroit est l’instrument clé pour façonner la mondialisation dans l’intérêt de nos valeurs communes et dans la perspective d’un ordre mondial équitable en matière politique et économique (4) ».

    Bref c’est un projet économique qui induit un projet politique, et aboutira à la perte d’indépendance de l’Europe vis-à-vis du monde de l’argent.

    Il est important d’informer autour de vous en citant vos sources.

    Roberto Fiorini, secrétaire général de Terre et Peuple et militant syndicaliste

     1 : cf. Mandat de négociation des commissaires européens, cf. http://www.contrelacour.fr/marche-transatlantique-le-mandat-definitif-de-negociation-de-la-commission-europeenne-traduit-en-francais/

     2 : cf. http://www.sudouest.fr/2014/05/06/le-tafta-ce-traite-qui-fait-polemique-est-il-un-deni-de-democratie-total-1545708-705.php

    3 : cf. http://www.reporterre.net/spip.php?article5446

     4 : cf. Résolution R.C. B6-0209/2008

    • D’abord mis en ligne sur Terre et Peuple, le 28 février 2014.

    http://www.europemaxima.com/?p=4250

  • Complotisme, conspirationnisme ? Enquête de la télé russe

    Qui s’écarte de la vérité officielle imposée par la pensée unique est catalogué complotiste, conspirationniste,… La télévision russe analyse le phénomène.


    Le conspirationnisme vu de Russie – Alain Soral… par ERTV

    http://www.medias-presse.info/complotisme-conspirationnisme-enquete-de-la-tele-russe/28582