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  • Le courage de nos frères chrétiens d'Orient nous engage

    L'Abbé Pierre-Hervé Grosjean est interrogé par Valeurs Actuelles :

    "Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont récemment évoqué pour la première fois les menaces qui pèsent sur les chrétiens en France, est-ce une bonne chose d’en parler ?

    C'est la même haine qui massacre nos frères chrétiens en Irak, en Égypte, au Kenya ou en Libye et qui veut aujourd'hui nous viser en France. Pourquoi faudrait-il le taire ? Il faut au contraire prendre conscience qu'à travers les chrétiens, c'est une certaine "vision de l'homme, une vision de la vie collective" qui est visée, comme le disait le Cardinal Vingt-Trois. Cette vision, les terroristes veulent la nier, répandant ici et ailleurs la violence, la division, la mort. Le message de Paix que porte l'Evangile leur est insupportable. Raison de plus pour le proclamer et continuer à le transmettre ! [...]

    Les chrétiens doivent-ils faire plus attention ?

    Ces barbares terroristes veulent nous faire vivre dans la peur... Ne leur donnons pas ce plaisir. La meilleure réponse à leur haine est d'être encore plus nombreux à prier dans nos églises ! S'ils provoquent malgré eux notre réveil, un regain de ferveur chez les chrétiens, et l'unité de tous les français dans ce combat contre leur haine et pour la paix, ils auront tout perdu, quels que soient les coups qu'ils pourraient nous porter. Vigilance, oui. Peur, non. Le courage de nos frères chrétiens d'Orient, bien plus touchés pour l'instant, nous engage !"

    Michel Janva

  • Que cachent le massacre de Charlie Hebdo et le grand rassemblement de Hollande ?

    Et si une fois de plus, on ne prenait les Français que pour des imbéciles en leur jouant la comédie de la liberté pour les empêcher de rompre leurs chaînes ? Submerger l’Opinion par l’émotion pour faire taire toute raison, toute intelligence, toute liberté d’expression publique, est le b,a, ba de la manipulation psychologique. Dès l’annonce du massacre de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, c’est bien à un lavage de cerveau médiatique en règle que les Français ont été soumis pour leur imposer la mystification d’un prétendu « 11septembre français 2 » et leur cacher la véritable grille de lecture stratégique globale qui leur permettrait de comprendre l’incroyable mise en scène planétaire accordée à deux criminels démesurément glorifiés par F. Hollande et mis au rang de surhommes méritant l’emphase ridicule de l’ancien président Sarkozy : « La guerre a été déclarée à la France, à ses institutions, à la république (…) par des barbares. » Rien que ça…

    MENSONGE D'ETAT

    Qui croirait sérieusement que c'est « la guerre » que ces deux exécutants ont déclarée à la France ? Et c'est une autre mystification de prétendre que leur cible était la « liberté d'expression » alors que c'était la vengeance de l'outrage au Prophète, acte symbolique s'inscrivant dans la ligne des combats visant à imposer les symboles islamiques et la visibilité de l'Islam dans le paysage (le voile, l'alimentation Halal, la multiplication des mosquées, etc.), en l'espèce, la Charia par son application spectaculaire à Charlie Hebdo. En prétendant que Charlie Hebdo était le symbole de la liberté d'expression, de la France et de ses valeurs, le Gouvernement a donc commis un mensonge d'Etat de plus. Il a outragé la France et l'idéal de l'écrivain, car Charlie Hebdo n'a jamais représenté la liberté d'expression de la France mais bien au contraire la destruction de ses valeurs d'excellence comme l'ont amplement montré l'obscénité, la bêtise et la lâcheté des "caricatures" diffusées en boucle par les média le 8 janvier 2015, à la gloire de l'infamie.

    Non, les Français ne sauraient être Charlie ! Bien au contraire ils respectent ce qui est respectable ! Fort du dogme sectaire de Georges Wolinski — « Un humoriste qui croit en Dieu n'est pas un humoriste ! » —, pour Noël, Charlie Hebdo avait fait un dessin tellement obscène de la Nativité que des kiosques à journaux, dégoûtés, avaient même dû renvoyer le numéro sans l'exposer !

    Et, confondant « liberté d'expression » et « liberté d'excrétion », c'est ce genre de représentations dégradantes que le Gouvernement prétend être l'Idéal des Valeurs de la République, dans la droite ligne du Plug anal de la Place Vendôme et des sex toys de Jeff Koons à Versailles ! Charlie Hebdo est donc bien le symbole de la censure, de la destruction des valeurs de la France et de la Civilisation et F. Hollande outrage la France et se disqualifie moralement en prétendant l'identifier à "Charlie" aux yeux du monde entier !

    LE BUT DE LA MYSTIFICATION

    Alors quel est le but d'une telle mystification ? C'est la vieille ficelle des Régimes en faillite d'avoir besoin d'une « bonne guerre » pour en appeler à « l'Union sacrée » ! Aussi, dans le grand rassemblement du 11 janvier auquel Hollande invite les Français, en gonflant ses muscles pour jouer au chef de guerre, François Bayrou a aussitôt dénoncé « les partis qui voudraient se refaire une virginité », avec au premier rang le Parti socialiste réduit à néant Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a même avoué y voir le moyen de « rétablir les valeurs de la République bien abaissées »... Mais, en s'étant coupée des forces vives chrétiennes,en 2013, par son « mariage »Taubira, en montrant sa froide indifférence au massacre des chrétiens d'Orient, aux viols des chrétiennes et à leur mise en esclavage, en cage à Mossoul, en refusant l’invitation du Front National (25 % des voix), en révélant ainsi sa mystification politicienne, le Gouvernement n'a-t-il pas déjà introduit la division conduisant son « Union sacrée » à l'échec ?

    Plus grave pour l'avenir des Français est la menace codée évoquée par F. Hollande — « La France n'en a pas terminé avec les menaces dont elle est la cible » — et par son ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, disant que « face à des risques inédits », de « nouvelles dispositions législatives » s'imposent qui impliqueront des « intrusions et des atteintes à la liberté » et un « degré d'acceptation » (sic) des Français. Il va falloir réfléchir... et pour ce faire, dit-il, « j'ai pris l'initiative de réunir les partenaires de l'Union et les Américains dimanche » (avec le secrétaire général de l'Otan !). Nous y voilà, c'est la perspective du massacre des libertés — au nom de la menace sur la liberté d'expression et la sécurité inhérent à l'attentat du « 11 septembre » ayant conduit au « Patriot Act » liberticide comme en témoignent d'une manière emblématique les détentions arbitraires et les tortures de Guantanamo !

    D'avance, en créant la DGSI sur le modèle du FBI, Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, n'a-t-il pas déjà projeté de faire une « loi cadre » sur le "Renseignement", notamment pour contrôler l'information d'Internet ? En voulant imposer le modèle d'un « 11 septembre français », n'est-ce pas la perspective de ce cauchemar d'asservissement et d'inféodation accrue aux Etats-Unis que F. Hollande souhaite voir appliquer pour tenter de sauver son Régime honni des Français et en cours de naufrage ? Sous couvert de la guerre déclarée à la France par les deux frères Kouachi, du devoir de "Vigilance", n'est-ce pas par la « force injuste de la Loi » qu'il souhaite maintenir les Français sous le coup de la censure glacée qui paralyse la France et la maintenir dans les fers ?

    LE RÉGIME CONDUIT ; LA FRANCE À SA PERTE

    Au moins, le Gouvernement peut-il réussir dans sa lutte contre le "terrorisme" intérieur ? Certainement pas, si l'on en croit le texte prophétique qu'André Malraux a écrit il y a soixante ans, en 1956, sous le titre « La nature d'une civilisation » et qui montre à quel point le Régime, volontairement sourd et aveugle aux avertissements (car trahissant aux ordres des Etats-Unis), conduit la France à sa perte : « La nature d'une civilisation, c'est ce qui s'agrège autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera. C'est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l'islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l'origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n'ont trouvé la réponse. De même aujourd'hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l'islam.

    En théorie, la solution paraît d'ailleurs extrêmement difficile... Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l'aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d'Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s'établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis "musulmane", je pense moins aux structures religieuses qu'aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l'islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard ! Nous avons d'eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préférerons l'avenir de leur race. L'Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. »

    Pourquoi nul gouvernement n'a-t-il tenu compte de la prophétie d'André Malraux ? Chacun, au contraire, encourageant l'avortement et l'immigration de masse. C'est ici, pour répondre, qu'il faut invoquer le rôle des Etats-Unis, la guerre qu'ils font à la France, comme l'ont révélé deux présidents de la V République, De Gaulle et Mitterrand déclarant : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans morts. Apparemment [...] Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. Une guerre inconnue, une guerre permanente, sans morts apparemment, et pourtant, une guerre à mort...».

    LE RÔLE DÉTESTABLE DES ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE

    Et pour boucler la boucle expliquant le véritable piège dans lequel la France est prise à des années-lumière de la guerre imaginaire des deux frères Kouachi, il faut introduire la grille de lecture du livre d'Alexandre del Valle — Islamisme et Etats-Unis, une alliance contre l'Europe (Ed. L'Age d'Homme, 2000) — dans lequel l'auteur monte comment « les Etats-Unis soutiennent les Etats islamistes qui dessinent un vaste croissant à la périphérie sud-est du Vieux-Monde ». Depuis Laurence d'Arabie les services britanniques ne se sont-ils pas faits une spécialité de la manipulation des Sunnites ? Et les suites données au « 11 septembre 2001 » n'ont fait que multiplier les foyers de "terrorismes" en remplaçant les régimes laïques (Irak, Egypte, Libye, essai en Syrie, etc.) par des régimes sunnites puis islamistes créés ou soutenus notamment par l'armement occidental (Arabie Saoudite, Hamas, Frères musulmans, Qatar, Libye, Turquie sunnite, etc.). Que dire du rôle de la France en Libye faisant flamber le terrorisme ? Autrement dit la France est aujourd'hui prise en tenaille entre l'Islamisme à sa périphérie sud-est, les Etats-Unis, l'asphyxie économique, financière et politique, de l'Union Européenne, et le fossé fabriqué avec la Russie.

    Alors comment sortir du piège du « 11-Septembre français » ? Par sa mystification sut la prétendue « déclaration de guerre à la France » (par les deux frères Kouachi !) et sui leur objectif (venger l'outrage au Prophète au nom de la Charia et non l'atteinte à la Liberté d'expression), par son inféodation aux Etats-Unis qui nous font la guerre et nous prennent en tenaille par la multiplication des régimes islamistes, par son ignorance volontaire de la « poussée islamique » pourtant prophétisée par André Malraux il y a 50 ans ; par sa persistance à stigmatiser les forces vives de la France, à trahir ses intérêts vitaux et à censurer outrageusement sa liberté d'expression ; par son choix suicidaire du « II-Septembre français », par son instrumentalisation déshonorante d'un massacre de 17 personnes à des fins politiciennes et en vue de profiter de l'émotion pour imposer aux Français des mesures d'asservissement qu'ils n'auraient pas acceptés sans cette mise scène indigne, par toutes ces manœuvres, le Gouvernement a apporté la preuve de son déni de démocratie, de la haute trahison des Valeurs fondatrices de la France et de sa Civilisation.

    Il apparaît donc aujourd'hui en France plus que jamais que, selon la célèbre formule de Saint Just, « le peuple n'a qu'un véritable ennemi c'est son gouvernement ! », qu'il doit tout faire pour s'opposer au Terrorisme et à la Barbarie de ce « Patriot Act » français à la botte des Etats-Unis, dont rêve le gouvernement pour museler la liberté d'expression résiduelle des Français, notamment sur Internet, pour maintenir les Français dans l'aveuglement, dans les fers, et empêcher ainsi le puissant mouvement de délivrance engagé depuis 2013 afin de libérer enfin la France d'un Régime tyrannique et destructeur, totalement déconsidéré et à bout de souffle.

    ASSASSINER LA LIBERTÉ AU NOM DE LA LIBERTÉ

    Assassiner la Liberté au nom de la Liberté ! Telle est la vision d'horreur qui s'est imposée à la vue de toute la France mise au garde-à -vous, au nom de « Je suis Charlie ! » et au son des cloches de Notre-Dame réquisitionnées pour sonner le glas de cette imposture. Le combat de demain est celui de la Liberté de l'homme intérieur et de la Vérité publique à préserver pour écarter l'image insupportable de cette aliénation terrifiante, de cette guerre faite à la dignité humaine et à la Civilisation européenne dont la France est le modèle. Image d'horreur évoquant irrésistiblement cette douloureuse mise en garde de George Orwell : <c Si vous voulez une image de l'avenir, imaginez une botte écrasant le visage humain éternellement » !

    La France, en guerre contre un Gouvernement ennemi de ses Valeurs patrimoniales, est aujourd'hui contrainte de retrouver sa valeur fondamentale de Civilisation, (et vite !) ou de se décomposer et de disparaître ! Nous appelons les Français à refuser de tomber dans le piège du Grand rassemblement qui leur est tendu et à se lever contre le terrorisme d'Etat qui s'oppose au Salut public, à la Liberté d'expression de la Vérité et à la Renaissance de la France qui en dépend. « N'écoutez-pas ce qu'ils disent, regardez ce qu’ils font ! »

    Arnaud-Aaron UPINSKY, Président de l'Union Nationale des Ecrivains de France.

     

    Rivarol du 15 janvier 2015

  • Charles Martel et la bataille de Poitiers : mythe ou réalité ?

    Laurent Wetzel, haut fonctionnaire de l’Education nationale à la retraite, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé d’histoire, auteur de Ils ont tué l’histoire-géo (éd. François Bourin, 2012).

    ♦ J’ai été saisi d’étonnement en découvrant, le 19 avril, sur le site Les Inrocks, l’article d’un certain Jean-Marie Durand, spécialiste des « idées », intitulé « Tu parles, Charles Martel ! La déconstruction d’un mythe identitaire », consacré à l’essai, paraît-il « éclairant », de deux « historiens », William Blanc et Christophe Naudin, Charles Martel et la bataille de Poitiers. De l’histoire au mythe identitaire.

    « La plus puissante des familles franques, dans le pays de Metz,devint célèbre au temps qu’elle avait pour chef Charles, surnomméMartel parce qu’il a écrasé, comme avec un marteau, les Arabes qui avaient envahi la Gaule ».

    A en croire cet idéologue et ces deux « historiens », bien décidés à terrasser les « historiens islamophobes », « la bataille de Poitiers est un événement mineur de notre histoire, qui « ne doit sa survie mémorielle qu’à l’utilisation qui en a été faite, depuis les années 1880, par l’extrême droite et le courant nationaliste » » ; « elle n’est pas historiquement le choc que beaucoup d’autres ont imaginé » ; « les grandes figures de l’enseignement sous la IIIe République – Jules Michelet et Ernest Lavisse – ne lui ont consacré que peu d’attention, Jules Michelet minimisant la bataille et le manuel Lavisse ne lui consacrant pas une ligne ».

    On reste interdit devant tant de contre-vérités.

    Jules Michelet, qui a publié son Histoire de France des origines à la mort de Louis XI, entre 1833 et 1844, sous la Monarchie de Juillet et non sous la IIIe République, soulignait au contraire dans cet ouvrage l’importance de ladite bataille :

    « Les Sarrasins, maîtres de l’Espagne, s’étaient emparés du Languedoc. De la ville de Narbonne, leur innombrable cavalerie se lançait audacieusement vers le nord, jusqu’en Poitou, jusqu’en Bourgogne, confiante dans sa légèreté et dans la vigueur infatigable de ses chevaux africains. La célérité prodigieuse de ces brigands, qui voltigeaient partout, semblait les multiplier ; ils commençaient à passer en plus grand nombre : on craignait que, selon leur usage, après avoir fait un désert d’une partie des contrées du Midi, ils ne finissent par s’y établir. Une rencontre eut lieu près de Poitiers entre les rapides cavaliers de l’Afrique et les lourds bataillons des Francs (732) […]. Charles Martel poussa jusqu’en Languedoc, entra dans Nîmes et essaya de brûler les Arènes qu’on avait changées en forteresse. »

    Ernest Lavisse, en 1913, dans son manuel pour le cours moyen, 1re et 2e année, a consacré en réalité trente lignes à Charles Martel, à l’invasion arabe et à la bataille de Poitiers. J’en extrais celles-ci :

    « La plus puissante des familles franques, dans le pays de Metz, devint célèbre au temps qu’elle avait pour chef Charles, surnommé Martel parce qu’il a écrasé, comme avec un marteau, les Arabes qui avaient envahi la Gaule. En l’année 732, ils étaient arrivés près de Poitiers, quand ils rencontrèrent Charles Martel qui venait au devant d’eux avec une armée. Les Arabes, montés sur de petits chevaux rapides, et habillés de longs manteaux blancs, coururent vers la cavalerie franque. Les Francs, montés sur de grands chevaux du nord, les laissèrent venir et se défendirent avec leurs haches et leurs épées si bien que les Arabes reculèrent. Alors les Francs se mirent en marche. C’était comme une muraille de fer qui s’avançait. Les Arabes se retirèrent dans leur camp, et, pendant la nuit, ils s’enfuirent. Ainsi, Charles Martel a empêché les Arabes de conquérir notre pays. »

    Dans son Abrégé de l’histoire du Moyen Age pour le cours de seconde, Victor Duruy parlait déjà, en 1857, de « la grande victoire de Charles Martel sur les infidèles, qui arrêta, entre Tours et Poitiers, le mouvement de l’invasion de l’islamisme vers l’Occident ».

    En 1904, dans son manuel pour la classe de 5e, l’historien Charles Seignobos, républicain et protestant, insistait, avant de raconter la bataille de Poitiers, sur « les guerres qu’avait dû faire Charles Martel toute sa vie de tous les côtés, surtout dans le Midi contre les musulmans ».

    En 1925, dans son manuel pour la classe de 4e, Arthur Huby, plus tard doyen de l’Inspection générale d’histoire-géographie, insistait aussi sur cet « événement exceptionnel » : « Sa victoire sur les Arabes tira Charles Martel hors de pair. La victoire de Poitiers (octobre 732), qui marqua l’arrêt de l’offensive arabe contre l’Europe, eut un immense retentissement. Charles Martel apparut comme le sauveur du monde chrétien tout entier. »

    Sans oublier Jules Isaac (futur militant du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes) qui écrivait à la même époque, dans le fameux Malet-Isaac : « Charles Martel eut la gloire d’arrêter à Poitiers, en 732, une terrible invasion arabe. »

    En 1935 enfin, dans leur petit manuel pour le cours élémentaire, 1re année, Mon Premier Livre d’Histoire de France, Léon Brossolette et Marianne Ozouf, père et sœur du héros de la Résistance, ont illustré une page entière d’une image en couleurs sous-titrée « Charles-Martel à Poitiers – Les rois francs, qu’on appelle les rois fainéants, ne savent plus commander leurs armées. Le duc Charles-Martel les commande à leur place. Il bat à Poitiers les rapides cavaliers arabes qui attaquent la Gaule ».

    On observera cependant que ne figurent nulle part, dans les actuels programmes d’histoire du primaire et du collège, ni Charles Martel, ni la bataille de Poitiers, tous programmes signés, en 2008, par Xavier Darcos, avec la bénédiction de Nicolas Sarkozy et François Fillon, trois phares de ce qu’on appelle la « droite républicaine ».

    Ce qui n’empêche pas Philippe Nemo, dans son excellent manuel d’histoire pour les CE2-CM1-CM2, de préciser pour nos écoliers : « Les Arabes avaient conquis un immense empire qui s’étendait jusqu’en Europe. Ils s’étaient emparés de l’Espagne, et maintenant ils voulaient aussi envahir la France. Charles Martel gagna contre eux la bataille de Poitiers en 732 après J.-C. et il les força à se replier en Espagne. Le prestige acquis par Charles Martel à cette occasion fut très grand. » (La Librairie des Ecoles, 2012, p. 52).

    Laurent Wetzel, 22/04/2015

    http://www.polemia.com/charles-martel-et-la-bataille-de-poitiers-mythe-ou-realite/

  • Vers un duel Marion-Marine pour le nouveau FN ?

    Il était facile de sortir le vieux père pour ses jeux de mots qui agacent la maréchaussée médiatique, mais il est clair aussi que le nouveau FN ne plaît pas à tout le monde.

    Le Grand Remplacement idéologique des années 2000 aura frappé le FN plus vite que la France : voyez ce que sont devenues les droites et les gauches dans notre Europe inféodée, et vous comprendrez… Le parti de la pensée sauvage, comme disait Baudrillard, est devenu celui de la pensée BCBG des nouveaux louveteaux de la petite bourgeoisie fonctionnarisée. Les bonnes âmes et les jeunes dans le vent se félicitent de l’expulsion du vieil homme indigne, mais il n’en demeure pas moins que ce fâcheux précédent annonce d’autres règlements de comptes dans l’explosive auberge espagnole qu’est devenu le Front national.

    Comparaison est ici raison : le Front national est devenu avec Marine le Pen une auberge espagnole ; on n’a plus besoin d’y être patriote, judéo-chrétien, acculturé à droite, entrepreneurial affolé par les temps nouveaux, ou tenant d’une certaine idée de la France. On peut y être gay, musulman actif, ouvert sur le monde postmoderne, hyper-laïc, libertaire, anticapitaliste, partisan des impôts nouveaux et nombreux, bavard lascif (voyez Philippot toujours fourré sur les plateaux télé), petit rocker, soixante-huitard en fait.

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  • La manif pour tous devient un parti politique

    LCe matin, le Journal Officielannonçait cette décision de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques en date du 13 avril 2015 :

    "l'association de financement du groupement politique La manif pour tous, dont le siège social est situé 115, rue de l'Abbé-Groult, 75015 Paris, est agréée en qualité d'association de financement du parti politique « La manif pour tous » pour exercer ses activités sur l'ensemble du territoire national (métropole et outre-mer)"

    L'association explique que le but n'est pas de présenter des candidats mais de faciliter le financement du mouvement comme le souligne Albéric Dumont, vice-président de la Manif pour tous :

    "Nous restons une association loi 1901 mais avec la qualité de parti politique". "Nous ne faisons pas ça pour présenter des candidats, ça ne changera rien à nos actions". "Nous intervenons de plus en plus sur le champ politique et donc nous faisons évoluer nos statuts, pour être transparent vis-à-vis de nos adhérents et de l'administration".

    Ludovine de La Rochère ajoute :

    "C'est une décision technique, une mise en cohérence de notre statut juridique avec notre activité militante et rien d'autre". "On aurait dû le faire depuis longtemps".

    Par conséquent, les donateurs de la Manif pour Tous pourront bénéficier d'une déduction fiscale.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • "Le Cash des Clinton"

    Cl10 jours après avoir annoncé officiellement sa candidature à la primaire démocrate (candidature saluée par Manuel Valls et Nicolas Sarkozy), Hillary Clinton fait face à un scandale. Un ouvrage intitulé Le Cash des Clintonraconte comment et pourquoi des gouvernements et des groupes privés étrangers ont aidé Bill et Hillary Clinton à devenir riches.

    L'ouvrage sort le 5 mai, mais son auteur, Peter Schweizer, ancien chercheur de la fondation conservatrice Hoover, fait déjà l'objet d'une campagne de dénigrement. Sur la base de certains extraits du livre, le New York Times, journal de sensibilité démocrate (donc favorable à Hillary Clinton), a publié un article qui met en lumière sur les liens potentiels entre les intérêts de certains donateurs de la Fondation Clinton et le rôle de Hillary en tant que secrétaire d'État. Le quotidien s'intéresse au rôle qu'aurait pu jouer le couple dans l'acquisition par la Russie d'une compagnie minière canadienne, Uranium 1, qui contrôle aujourd'hui un cinquième des réserves d'uranium des États-Unis.

    «  Tandis que les Russes prenaient progressivement le contrôle d'Uranium One par trois transactions successives entre 2009 et 2013 […] un flux de cash prenait le chemin de la Fondation Clinton. Le président d'Uranium One utilisait sa propre fondation familiale pour faire quatre donations d'un total de 2,35 millions de dollars. Ces contributions n'ont pas été rendues publiques en dépit d'un accord que Madame Clinton avait passé avec la Maison-Blanche »

    CHillary Clinton était alors secrétaire d'État et, à ce titre, membre du puissant Comité sur les investissements étrangers, chargé d'octroyer les autorisations de ventes d'actifs d'entreprises ayant trait à la sécurité nationale. Le journal se garde bien d'affirmer que Hillary a pu peser sur la décision avec des arrière-pensées liées aux intérêts de sa fondation. Par ailleurs, Bill Clinton a donné en 2010 à Moscou une conférence payée 500 000 dollars, au moment où la décision de laisser la Russie devenir majoritaire était prise à Washington. Le chèque est signé par Renaissance Capital, une banque d'investissement russe très proche du Kremlin.

    Un traité négocié en Colombie par la secrétaire d'Etat aurait fait le bonheurfinancier d'un des donateurs.

    La Fondation Clinton pèserait environ 2 milliards de dollars.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html