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  • Scandale ! Grazia consacre un reportage à quatre jeunes et jolies femmes ayant adhéré au FN !

    Source : Boulevard Voltaire – « Scandale ! Grazia consacre un reportage à quatre jeunes et jolies femmes ayant adhéré au FN ! »
    Joseph Ghosn, le directeur de la rédaction, proteste vigoureusement : « Ce qui nous a intéressés dans ce sujet, c’est la façon dont les jeunes sont attirés par le parti, et notamment par la figure de Marion Maréchal-Le Pen. »

    Metronews évoquait mardi dans ses colonnes « une vive polémique » suscitée par l’hebdomadaire Grazia. Une vive polémique dans un journal féminin ? Diable. Une controverse sans doute sur les vernis pailletés ? Un schisme, en ces premiers beaux jours, entre les tenants de l’épilation au laser et les adeptes de la bande de cire ?

    Non, un scandale politique. Un scandale moral de l’avis de certains (la moralité étant une préoccupation forte, comme chacun sait, des journaux féminins). Grazia a consacré un de ses dossiers du mois de mai aux jeunes femmes ayant adhéré au FN dans le sillage de Marion Maréchal-Le Pen. Et ce dossier aurait des allures de « campagne promotionnelle » pour le FN.

    À la direction de Grazia, on tombe des nues. Joseph Ghosn, le directeur de la rédaction, proteste vigoureusement : « Ce qui nous a intéressés dans ce sujet, c’est la façon dont les jeunes sont attirés par le parti, et notamment par la figure de Marion Maréchal-Le Pen. » Et il peut protester d’autant plus vigoureusement que le reportage n’est pas spécialement tendre, évoquant ici un « discours confus », et là un « ravalement de façade » du FN.

    Oui, mais voilà, on reproche à Grazia des photos trop « glamour ». Sans leur expliquer le moyen de faire autrement quand on enquête sur des jeunes filles de 20 ans. En lançant sans doute un casting très ciblé : recherchons femmes à barbe, têtes de méduse, œils de cyclope pour reportage sur le FN, tendrons souriants s’abstenir ?

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    http://fr.novopress.info/

  • Ali Khamenei : « L'Iran ne cède jamais aux menaces, les Etats-Unis ont perdu tout honneur » (VOSTFR)

    Discours du Guide Suprême de la République Islamique d’Iran, Sayed Ali Khamenei, durant une rencontre avec des enseignants – 06 mai 2015
    Dans ce discours, Sayed Ali Khamenei rappelle les raisons de l'hostilité de l'Occident contre l'Iran, à savoir le fait qu'il s'agit d'une grande puissance indépendante et anti-impérialiste qui a su résister à toutes les tentatives de déstabilisation orchestrées depuis l'extérieur. Comme pour le rapprochement avec Cuba, il s'agit pour les Etats-Unis d'un aveu d'échec de leur politique d'agression totale (économique, militaire, diplomatique, médiatique, etc.) visant à imposer un changement de régime à des nations qui jouissent d'un très grand soutien populaire. Sayed Khamenei dénonce les menaces d'attaque militaire comme de vaines fanfaronnades, et rappelle avec l'exemple de l'agression américano-saoudienne contre le Yémen que les Etats-Unis ont perdu tout honneur et toute respectabilité au Moyen-Orient et dans le monde.

    Transcription :
    Il y a un autre point qui est sans rapport avec la question du système éducatif, mais qui compte parmi les questions fondamentales du pays. Ce point concerne la façon dont les ennemis se comportent envers la République Islamique. Au cours des 35 dernières années, la grandeur du mouvement glorieux de notre peuple a toujours attiré le regard de nos ennemis. Ils ont souvent exprimé leur vantardise et leurs fanfaronnades, et ils ont fait tous les efforts possibles contre nous, mais ils ont toujours éprouvé une crainte respectueuse pour le peuple d’Iran et la République Islamique. Par conséquent, nous devons préserver cela. Cette crainte respectueuse – qui est une réalité et non une illusion – doit être préservée. Nous sommes un grand pays comptant plus de 70 millions d’habitants, et nous avons un passé culturel et historique qui est plus profond et plus original que le passé culturel et historique de nombreux autres pays dans le monde. Nous sommes un peuple qui a du courage et de la détermination. Nous sommes un peuple qui défend son identité et son caractère.
    Un exemple de cela est apparu durant les huit ans de l’ère de Défense Sacrée [1980-1988, la « Guerre Imposée » par Saddam Hussein contre l’Iran]. Au cours de ces huit années, toutes les puissances mondiales à l’est et à l’ouest ainsi que leurs agents et cohortes ont uni leurs forces pour mettre le peuple iranien à genoux, mais ils n’y sont pas parvenus. Par conséquent, ce peuple ne mérite-t-il pas d’arborer sa grandeur et sa gloire aux yeux des observateurs mondiaux ? Cette grandeur doit être préservée. Les responsables politiques de différents pays et ceux qui sont bien informés nous ont dit – certains d’entre eux nous l’ont dit directement et d’autres pas, mais ils en ont parlé entre eux et nous en avons été informés – que si les sanctions que nos ennemis nous ont imposées et les pressions qu’ils ont exercées sur la République Islamique avaient été dirigées contre tout autre pays, elles l’auraient complètement anéanti, mais qu’elles n’ont pas même pu faire trembler la République Islamique. [Audience : « Dieu est Le plus grand ! Khomeini et Khamenei sont nos leaders ! Mort à l’Amérique ! Mort à Israël ! »] Nous sommes effectivement une telle puissance. Ce n’est pas là un incident mineur, c’est bien plutôt une réalité essentielle.
    Bien sûr, la propagande mondiale place toujours un couvercle, un rideau et une couverture de brouillard destinés aux publics afin qu’ils ne puissent percevoir bien des réalités. Cependant, beaucoup de gens dans le monde et de nombreux pays – en particulier, ceux qui sont proches de nous – saisissent bien ces réalités. Tous les hommes politiques dans le monde voient ces réalités. Vous ne devez pas prêter attention à leurs déclarations. Tous ces dirigeants nationaux, hommes politiques et porte-paroles de différents pays occidentaux et européens, en Amérique et dans d’autres lieux – qui font parfois des déclarations absurdes – connaissent en eux-mêmes la grandeur, la gloire, la puissance et la compétence du peuple iranien, bien qu’ils ne le disent pas dans leurs propos.
    J’ai évoqué à plusieurs reprises les négociations nucléaires et d’autres questions, et nous avons fait part de nos exigences, mais tout le monde – y compris nos responsables en charge de la politique étrangère, les autres responsables et les élites de la société – devrait faire attention au fait que si un peuple ne peut pas défendre adéquatement son identité et sa grandeur face aux puissances étrangères, alors il va certainement être rabaissé. Cela ne fait aucun doute. Nous devrions apprécier la valeur de notre caractère et de notre identité. Les ennemis profèrent des menaces. Il y a quelques jours, deux hommes politiques américains ont émis des menaces militaires. Et de telles menaces sont émises par de nombreux autres politiciens qui ne disposent pas de postes très importants et sensibles. Je ne comprends pas. Que signifient des négociations à l’ombre des menaces ? Ils veulent que nous négociions à l’ombre des menaces ! C’est comme s’il y avait une épée brandie au-dessus de nos têtes !
    Le peuple d’Iran n’est pas comme ça. Le peuple d’Iran ne tolère pas de négocier à l’ombre des menaces. Pourquoi émettent-ils des menaces ? Pourquoi disent-ils des absurdités ? Ils disent que dans telles et telles circonstances, ils pourraient attaquer l’Iran. Tout d’abord, au diable vos menaces, jamais vous n’oserez faire une telle chose [Audience : « Dieu est Le plus grand ! Khomeini et Khamenei sont nos leaders ! Mort à l’Amérique ! Mort à Israël ! »]. Vous n’oserez pas le faire, et deuxièmement, j’ai déclaré à l’époque de l’ancien président des Etats-Unis – à cette époque aussi, il proférait des menaces – que le temps des attaques éclair (« hit and run ») est terminé. Vous ne pouvez plus prétendre : « Nous allons les frapper et ensuite nous allons fuir. » [Rires dans l’audience] Ce n’est plus le cas. Vous allez vous embourber et nous vous traquerons. Le peuple d’Iran ne laissera jamais échapper ceux qui transgressent contre lui. Nous traquerons quiconque essaie une telle chose.
    Tout le monde – y compris nos négociateurs – doit prêter attention à cela. Nos négociateurs doivent constamment prendre en considération les lignes rouges et les orientations principales. Bien sûr, ils le font sans doute déjà. Par la grâce d’Allah, ils vont les prendre en considération et ils ne franchiront pas ces lignes rouges. Néanmoins, il est inacceptable que les Américains émettent des menaces. Pourquoi émettez-vous des menaces ? Vous n’avez pas besoin de ces négociations moins que nous-mêmes. Oui, nous souhaitons la levée des sanctions, mais même si cela ne se produit pas, nous pouvons nous en sortir par d’autres moyens. Cela a été prouvé. Un jour, j’ai mentionné cette question [l’Economie de Résistance], et heureusement, aujourd’hui, je vois que des économistes, différents responsables et ceux qui sont familiers avec les questions économiques du pays répètent constamment cela. Ils disent qu’il n’est pas vrai que les problèmes économiques du pays soient tributaires des sanctions et que les problèmes économiques ne puissent être résolus que si les sanctions sont levées. Les problèmes économiques peuvent être résolus avec notre propre détermination, notre volonté, nos propres actions et mesures, que les sanctions soient présentes ou non. Bien sûr, si les sanctions disparaissent, il sera plus facile de le faire. Avec les sanctions, ce sera un peu plus difficile, mais c’est possible.
    Telle est notre perspective au sujet des négociations, mais le gouvernement actuel des Etats-Unis a vraiment besoin de ces négociations. L’un des points fondamentaux que les Américains soulèvent dans leur bilan est qu’ils ont réussi à amener la République Islamique à la table de négociation et à lui imposer telle ou telle chose. Ils ont besoin de cela. Si la partie adverse n’a pas besoin de ces négociations plus que nous – mais c’est clairement le cas –, du moins n’en a-t-elle pas besoin moins que nous. Alors, pourquoi profèrent-ils des menaces ? Je ne suis pas d’accord avec ces négociations qui sont menées à l’ombre des menaces. Nos responsables peuvent aller leur parler. Ils peuvent négocier et parvenir à un accord. Cela est acceptable – bien sûr, à condition qu’ils observent les principales lignes directrices – mais ils ne doivent en aucun cas accepter la coercition, l’intimidation, l’humiliation et les menaces.
    Aujourd’hui, la réputation des Etats-Unis a été complètement ruinée partout dans le monde. L’action du gouvernement saoudien au Yémen ne peut être justifiée par aucune logique ou argumentation. Si quelqu’un envoie un avion dans un autre pays en disant : « Pourquoi voulez-vous que telle ou telle personne gouverne ? Pourquoi pas telle ou telle personne ? », et si il décide de frapper le peuple, de cibler les infrastructures, de commettre des crimes, de tuer des femmes et des enfants et de mettre le feu partout, il n’aura aucune justification. Mais les Américains soutiennent cette action injustifiable et ce grand crime.
    Le déshonneur et la honte peuvent-ils exister à un niveau plus élevé que cela ? Aujourd’hui, l’Amérique n’a ni honneur ni dignité aux yeux des peuples de la région. Tout le monde voit cette situation. Les Américains disent ouvertement qu’ils soutiennent cette action et ils ne sont pas du tout gênés. Ensuite, ils nous demandent : «Pourquoi envoyez-vous de l’aide [au peuple du Yémen] ? » Nous voulions envoyer une aide pharmaceutique. Nous voulions envoyer des médicaments pour les blessés. Nous ne voulions pas envoyer d’armes parce qu’ils n’en ont pas besoin. Toutes les bases militaires et forces armées yéménites sont entre les mains des masses révolutionnaires et de ce groupe « Ansarullah ». Ils n’ont pas besoin de nos armes. Nous voulions leur envoyer des médicaments, mais vous avez imposé un siège pharmaceutique sur tout un peuple. Vous leur avez imposé un blocus alimentaire et énergétique et ensuite, vous avez déclaré : « Personne ne doit les aider. » Vous n’avez même pas permis au Croissant-Rouge d’apporter son aide humanitaire. Ceci alors que les Américains eux-mêmes fournissent des renseignements militaires aux Saoudiens. Ils leur donnent des armes et des ressources et ils leur apportent un soutien politique. Ils n’ont absolument aucun honneur et aucune réputation. 
    La voie que le peuple d’Iran a choisie est une voie raisonnable, solide et prometteuse. Au grand mécontentement des ennemis, cette voie sera productive et fructueuse et le peuple de l’Iran connaîtra le succès. Alors, nos ennemis verront qu’ils ont échoué à atteindre leurs objectifs vicieux contre le peuple d’Iran.
    Que la miséricorde de Dieu soit sur nos chers martyrs, qui ont sacrifié leur vie, et sur notre Imam magnanime [l’Imam Khomeini] qui nous a ouvert cette voie. Que la miséricorde de Dieu soit sur vous, chers frères et sœurs pieux et enthousiastes qui avez une si grande présence sur la scène.
    Que la paix de Dieu soit sur vous, ainsi que Sa miséricorde et Ses bénédictions.

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuFklFZyyVvfjIuvii.shtml

  • Europe : l'échec de la stratégie du "containment"

    En jouant la ligne dure contre la Grèce, les créanciers voulaient faire un exemple politique. Cette stratégie semble avoir échoué entièrement, comme le démontrent les élections de dimanche en Espagne et en Pologne.

    Les élections locales espagnoles du dimanche 24 mai signent, au-delà du contexte local, l'échec de la stratégie des Européens depuis le coup de tonnerre de la victoire de Syriza le 25 janvier dernier. Le refus du compromis avec le gouvernement grec a été caractérisé par le rejet complet des « listes de réformes » présenté par Athènes, par la mise en place d'un processus d'asphyxie financière de la Grèce et l'insistance sur des mesures d'austérité que l'on hésitait à imposer au gouvernement conservateur d'Antonis Samaras.

    Les buts des créanciers de la Grèce

    Quel était le but de cette stratégie ? Certainement pas, comme on essaie de le faire croire, assurer le remboursement des dettes contractées par la Grèce auprès de ses « partenaires. » Assure-t-on un tel remboursement en menant un pays au bord du défaut, en réduisant les moyens d'action de son gouvernement et en faisant peser sur sa croissance la menace d'un défaut et d'une sortie de la zone euro ? Quoi qu'en disent les experts patentés, la raison eût voulu dans cette affaire que les créanciers, tout en prenant des garanties que les Grecs étaient prêts à leur donner, laissent travailler le nouveau gouvernement grec. L'accord du 20 février, où Athènes acceptait de payer son dû et se reconnaissait liée par les « accords existants », ce qui était déjà des concessions considérables, aurait dû suffire aux créanciers. L'intérêt économique de toute l'Europe était de rapidement réglé cette affaire grecque afin de se concentrer sur la timide reprise.

    La stratégie du « containment »

    Mais on a tout fait pour faire durer la crise grecque. C'est que, en réalité, la stratégie des créanciers était avant tout politique. Effrayés de voir débarquer dans leurs réunions feutrées des énergumènes sans cravate et professant des idées horriblement keynésiennes, les dirigeants européens ont voulu « faire un exemple » afin de « contenir » la poussée de ceux qui osent remettre en cause les choix pris depuis 2010. Cette stratégie était la même que celle du président américain Harry Truman, au début de la guerre froide, ce « containment » dont la Grèce fut, une des plus cruelles victimes par une guerre civile qui l'a durablement marquée. Pour éviter d'autres « dominos » de tomber, pour éviter que d'autres pays victimes de la logique des « sauvetages de l'euro » ne demandent à leur tour une restructuration de leurs dettes, il fallait mettre le gouvernement Tsipras à genoux. Il fallait que le premier ministre hellénique finisse par reconnaître la vérité des choix économiques imposés par les créanciers. Alors, preuve eût été faite qu'il « n'y a pas d'alternative » puisque même ceux qui professe une alternative finissent par accepter le bréviaire. Dès lors, à quoi bon voter encore contre la pensée économique dominante ?

    La leçon espagnole

    Ce calcul a échoué. Quoi qu'il advienne, non seulement la résistance grecque place les créanciers désormais dans la position de devoir prendre le risque d'un défaut hellénique, mais la recherche d'une capitulation politique grecque n'a pas permis de contenir les oppositions ailleurs. C'est le principal enseignement des élections espagnoles du 24 mai. Certes, il convient de rappeler que le parti populaire (PP) de Mariano Rajoy demeure le premier du pays. Il faut aussi souligner combien le mouvement anti-austérité Podemos semble être un phénomène urbain. Mais « l'exemple grec » n'a pas dissuadé les électeurs espagnols de « châtier » les deux grands partis qui avaient soutenu l'austérité en 2011. Podemos, que les sondages disaient en déclin, a frappé les esprits en s'imposant comme une force centrale à Madrid et Barcelone, mais aussi à Saragosse. Quant au parti « centriste » Ciudadanos, sorte de copie du grec Potami, parti « rénovateur », mais « pro-européen », il a percé de façon bien plus limitée que ce que l'on pensait. Enfin, la poussée de la gauche, toute tendance confondue, est très nette. Bref, si Podemos n'est certes pas « au porte du pouvoir » et si l'Espagne n'est pas la Grèce, la stratégie du « containment » a certainement échoué ce dimanche.

    Cauchemar espagnol

    Ce résultat est un vrai cauchemar pour les dirigeants européens. D'abord, parce que, comme la victoire de Syriza le 25 janvier, le succès de Podemos à Madrid et Barcelone et l'effondrement partout des Conservateurs permet de relativiser le « miracle économique espagnol » qui serait le fruit des « réformes douloureuses. » Les Espagnols ont, dans les urnes, ruiné ce storytelling devenu récurrent pour faire accepter lesdites réformes, notamment de ce côté-ci des Pyrénées. Ensuite, parce que les élections du 20 novembre présentent un défi délicat pour l'Europe. Si Podemos participe au pouvoir, il y aura une remise en cause de l'idéologie dominante en Europe, et un nouveau domino tombera. Si, en revanche, les deux partis traditionnels s'allient dans une « grande coalition » qui fait tant rêver les fonctionnaires européens, Podemos deviendra la première force d'opposition et on risque de reporter la chute du domino espagnol à plus tard.

    Suite au Portugal et en Irlande ?

    Le « containment » semble avoir échoué dans les autres pays qui ont connu les visites de la troïka. Si la greffe « Podemos » n'a pas pris au Portugal et si l'extrême-gauche n'y progresse pas, les Socialistes portugais n'hésitent plus à reprendre des éléments de langage de la gauche radicale et évoquent notamment désormais une négociation sur la dette. En Irlande, le Sinn Fein pourrait aussi l'an prochain faire une percée et prendre la première place, ce qui, là aussi, viendrait, là aussi, remettre en cause le fameux « retour du Tigre celtique grâce à l'austérité. » Dans ces deux cas non plus, le traitement infligé aux Grecs n'a pas eu l'effet espéré par les dirigeants européens.

    Les Eurosceptiques de droite ont aussi le vent en poupe

    Mais il y a encore pire. La stratégie du « containment » n'a pas davantage réussi à calmer l'essor des Eurosceptiques de droite. Pour une raison simple : la dureté avec laquelle les Grecs sont traités a alimenté le fonds de commerce « anti-Grec » et plus largement anti-euro de ces mouvements. La méfiance des créanciers de la Grèce a été prise comme preuve de la réalité des clichés contre ce pays. Une bénédiction pour des mouvements comme les Finnois de Timo Soini, arrivé en deuxième position le 19 avril lors des élections législatives finlandaises, mais plus généralement pour tous les Eurosceptiques du nord. De même, l'utilisation par les créanciers des oppositions internes à la zone euro entre les « bons élèves pauvres » (baltes ou d'Europe centrales) et « les mauvais élèves » du sud pour faire céder Athènes a été du pain béni pour les mouvements nationalistes de ces pays. Sans compter que ces pays ont pu aussi voir dans la renaissance de la crise grecque la confirmation de trois de leurs présupposés : l'incapacité de la bureaucratie bruxelloise, la mise en danger par l'Europe de l'argent des contribuables et la faillite des « sauvetages » de 2010-2011.

    Aussi l'euroscepticisme fleurit-il toujours davantage au nord et à l'est. Dimanche où les électeurs polonais ont infligé une gifle retentissante à Bruxelles en élisant contre toute attente à la présidence de la République le conservateur eurosceptique Andrzej Duda, contre le candidat du président du Conseil européen et ancien premier ministre Donald Tusk !

    L'appel de Matteo Renzi

    Le « containment » prend donc l'eau de toute part. Les dirigeants européens devraient donc d'urgence repenser leur stratégie vis-à-vis de la Grèce, mais, plus généralement, les fondements de leur pensée économique. Les électeurs n'ont pas toujours tort et leurs « protestations » révèlent aussi une forme de réalité économique que les dirigeants s'obstinent à ne pas vouloir appréhender au nom du « long terme. » Cet aveuglement qui fait de toute politique alternative un « populisme » mène l'Europe dans le mur. Matteo Renzi qui, ce week-end, devra faire face à des régionales difficiles, a, une nouvelle fois, appelé l'Europe à « changer. » Sera-t-il entendu ? Tout commencerait par la construction d'une vraie discussion avec Athènes. Plus que jamais l'avenir de l'Europe se joue en Grèce.

    Romaric Godin La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFkZAEVyZyWEfYqKd.shtml

  • Immigration : les racines du problème se trouvent en Afrique subsaharienne

    Charles Millon, ancien ministre et membre de L’Avant-Garde, réseau participatif d’action politique, signe une tribune dans Valeurs Actuelles sur le problème de l'immigration. Extrait :

    Unknown"[...] Certains réclament une politique de défense plus agressive de la part de l’Union européenne, notamment pour bloquer les bateaux dès les ports libyens. Pourquoi pas ? Mais l’on ne fera que retarder la solution du problème, dont les racines sont bien plus lointainesElles se trouvent en Afrique subsaharienne, où, de fait, l’Europe a abandonné toute politique de coopération cohérente et structurée. Et un à un, les pays de la bande sahélo-saharienne, depuis le Mali jusqu’à la Somalie, basculent dans le chaos ou sous la botte islamiste.

    Partout, profitant de la fragilité des régimes locaux, les fondamentalistes musulmans utilisent la même technique de terreur, qui consiste à dépeupler à terme les provinces, pour qu’il n’y reste que les musulmans, créant donc les conditions favorables à l’exil vers une terre plus accueillante. Le terrorisme musulman vient donc se superposer à la pauvreté économique déjà présente dans nombre de ces pays. Et en tous lieux, les chrétiens sont les premières victimes, depuis ces migrants qui auraient été passés par-dessus bord par leurs compagnons d’infortune au motif qu’ils étaient chrétiens, jusqu’à ces Éthiopiens exécutés par Dae’ch en Libye pour le même motif, après les coptes qui avaient subi le même sort. [...]"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’Angleterre prépare le référendum sur son maintien dans l’UE

    Le projet de loi sur le référendum relatif au maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE est présenté aujourd’hui au parlement britannique. Cameron ne veut pas traîner sur ce dossier, qui doit l’aider à renégocier la place de son pays dans l’Union.

    « Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l’UE ? ». Telle est la question à laquelle les Britanniques devront répondre par « oui » ou par « non ». Cette formulation positive figurant dans le projet de loi place les europhiles dans le camp du « oui ».

    C’est la première fois depuis quarante ans que le peuple britannique a son mot à dire sur notre place dans l’UE a souligné un proche du Premier ministre.

    Cette consultation est surtout pour Cameron un moyen de pression sur l’Union afin de réformer certains aspects de l’adhésion du Royaume-Uni à l’UE. Il vise notamment la répartition des pouvoirs entre les instances européennes et le parlement de son pays et les règles d’accès aux aides sociales pour les ressortissants de l’UE. Une négociation qui risque de s’avérer compliquée, la France et l’Allemagne ayant déjà opposé une fin de non-recevoir et préconisé au contraire un renforcement du fédéralisme.

    Laurent Fabius a de son côté qualifié ce projet de référendum de « très risqué ». Il a raison, en démocratie, le recours au peuple est un risque inacceptable.

    http://fr.novopress.info/