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  • Rencontres Eurasistes II

    « Si tu n'existes pas, comment veux-tu mener quelque guerre que ce soit ? Il n'est qu'une seule guerre. Depuis la Défaite, jamais le soleil ne s'est plus levé. Plus une seule fois. Ne crois pas qu'il soit simple de faire la guerre. Ni la guerre, ni l'ennemi, ni le faux ami ne suffisent à mener, à déclarer, à combattre une guerre. Ne crois pas non plus qu'il soit si simple que le soleil se lève. Fais que le soleil se lève. Alors seulement, la guerre reprendra. Alors seulement, tu seras invité à danser la danse de la guerre. » Olivier Mathieu, Châteaux de sable, p. 250, aux Éditions des Aprems

    Erreur

    http://lheurasie.hautetfort.com/archive/2015/07/02/rencontres-eurasistes-ii-5649591.html

  • Entretien avec Michel Drac sur l’actualité économique et financière

    Entretien avec Michel Drac sur l’actualité économique et financière, réalisé le 23 mai 2015 par E&R Reims.

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    Questions de la partie 1 :

    - Sommes-nous sortis de la crise de 2008 ? 
    - 7min05 : Quels sont les impacts économiques de la récente chute du cours du pétrole ? 
    - 14min20 : Pouvons-nous prédire un krach obligataire à venir prochainement ? 
    - 18min35 : Dans la situation financière actuelle, où placer son argent ? L’or et l’argent sont-ils de bonnes options ? 
    - 25min : Pensez-vous que la Grèce va prochainement sortir de la zone euro et la faire exploser ?

    Questions de la partie 2 :
    - La Chine peut-elle amener le yuan à remplacer le dollar ? 
    - 3min15 : Une révolution énergétique relancerait-elle l’économie ? Le nucléaire au thorium est-il prometteur en ce sens ? 
    - 9min05 : Concernant le concept de BAD (Base autonome durable), quel est votre objectif ? Quel bilan en faites-vous aujourd’hui ? 
    - 13min : Selon votre expérience, quels sont les schémas de BAD qui fonctionnent et ceux qui ne fonctionnent pas ? 
    - 18min25 : Quelles sont vos impressions sur le dernier livre d’Emmanuel Todd,Qui est Charlie ?

    Question bonus :
    - Pouvez-vous détailler ce qui nous a amenés à cette crise de la dette ?

    Note du C.N.C. : Michel Drac interviendra à Lille avec Maurice Gendre sur le Traité transatlantique à l'occasion de notre conférence de rentrée au mois de septembre.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • L’islam se fout de la vérité, de l’histoire et de l’identité des peuples

    Boutih propose non une réhabilitation, mais un révisionnisme visant à gommer l’indicible d’une histoire musulmane anxiogène pour l’esprit humaniste occidental.

    Dans l’article qu’il consacre, sur Boulevard Voltaire, au rapport présenté par Malek Boutih, Aristide Leucate juge fort pertinemment que l’ancien président de SOS Racisme, selon lequel « la réhabilitation de l’histoire musulmane » devrait permettre « aux jeunes musulmans de se sentir en phase avec les lois et modes de vie de notre pays », est un « idiot utile de l’islamisme ».

    Boutih propose non une réhabilitation, mais un révisionnisme visant à gommer l’indicible d’une histoire musulmane anxiogène pour l’esprit humaniste occidental. Car la question du contrôle de l’histoire est aujourd’hui essentielle pour l’avenir du Vieux Continent. George Orwell écrivit que « celui qui contrôle le passé contrôle le futur », et ce futur pourrait bien être islamique pour des Européens qui se laissent déposséder de l’orgueil que confère un glorieux passé.

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  • Au pied du mur

    Il jubilait, le rédacteur de "L'Humanité" dans son espèce d'éditorial du 6 juillet. Il l'intitulait en effet "La lutte des classes jusqu’au fond des urnes". Le camarade Thomas Lemahieu allait même plus loin, qui développait, non sans une pointe de triomphalisme : "En Grèce, les nantis, enragés pour beaucoup, ont, par tous les moyens, cherché à sortir de l’Histoire 
le peuple qui, lui, veut en finir avec l’austérité et avec leurs privilèges."

    "L'Huma" a donc ainsi trouvé un filon à exploiter. Et, dès le lendemain, 7 juillet le quotidien communiste publie un entretien avec Giorgos Katrougalos, ministre de la réforme administrative. Celui-ci développe la même idée, la même ligne, la même doctrine. "Le non au référendum a été un vote de classe". Et, membre de Syriza il se veut formel : "ce sont les plus modestes qui ont relevé la tête et ouvert une alternative en Europe en rejetant massivement l'austérité imposée".

    Si de telles perspectives devaient se développer ce n'est pas Syriza, mais la bonne vieille matrice nourricière de ce mouvement, c'est-à-dire le parti communiste grec, ce KKE qu'on appelait parti "de l'extérieur" parce que, vaincu de la guerre civile en 1948 il s'était retrouvé dans les camps d'Europe centrale et du bloc soviétique, qui serait appelé à sortir de son pourcentage considéré, à tort malheureusement, de dérisoire soit encore 5,5 % en janvier. 

    Or, la nouvelle "majorité" de 61 %, a encore été obtenue sur un mensonge renouvelé. C'est l'affirmation selon laquelle un État pourrait à la fois demeure dans l'union monétaire tout en refusant les disciplines qu'elle impose, qui a permis aux 36 % de Syriza de s'adjoindre, comme je l’ai écrit le 6 juillet, en me basant sur les scores respectifs de janvier les 5,5 % des staliniens, les 8,8 % d'Aube dorée, mouvement effectivement prolétarien, lui, mais mal connoté je crois par la rédaction de "L'Huma" et les petits courants souverainistes comme celui du ministre actuel de la Défense, le très incertain Kammenos dont le parti "Anel" rassemble 4,6 % plus quelques broutilles.

    Le vote européen "rationnel" de janvier, celui sur lequel Antonis Samaras appelait à constituer un front "rationnel" en vue de futures élections, qu'il estimait ou qu'il espérait proches, retrouve son pourcentage de 39 %, couvrant par conséquent, à la fois, les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, sociaux démocrates du "Pasok" et réformateurs de gauche de "Potami" et surtout les forces de la société civile.

    J'entends ici par "rationnel" le point de vue, ayant mesuré tout le bénéfice que la Grèce a, depuis 30 ans, effectivement retiré de son appartenance à l'Europe institutionnelle, qui consiste à en accepter certaines contreparties. 

    Contrairement à ce que leurs admirateurs sincères ou laudateurs intéressés croient ou laissent croire le tandem Tsipras-Varoufakis a développé une rhétorique "irrationnelle" : ils avaient affirmé en janvier, et répété en juillet, vouloir continuer à appartenir à la zone euro, tout en traitant leurs partenaires de "terroristes".

    Ce "nationalisme" de façade, irrationnel et démagogique, a marqué un point le 5 juillet. En cela Tsipras s'est montré un vrai professionnel de l'agitation, ce dont il ne fallait pas douter. Il lui reste à démontrer qu'il sait gouverner à l'intérieur et négocier à l'extérieur. Je demeure dans l'attente de l'administration du premier indice d'une telle hypothèse, possible certes, mais entièrement indémontrée à ce jour.

    Jouer sur les deux tableaux ne pourra plus durer.

    La jour même où s'ouvrent des négociations cruciales, tant pour l'avenir du peuple grec, que pour l'ensemble de la famille européenne, mais aussi, ne l'oublions pas, pour notre système de défense face au terrorisme et aux flux migratoires massifs,  on ne peut que souhaiter que, par d'intelligentes et nécessaires concessions, M. Tsipras démente ma forte tendance au scepticisme.

    http://www.insolent.fr/

  • Pédagogistes : l'école des cancres

    L'idéologie « pédagogiste », qui imprègne les nouveaux programmes, poursuit à travers l'école la chimère de l'égalité... et a fini par déboucher sur la pire forme d'élitisme.

    « Changer la société pour changer l'école, changer l'école pour changer la société ». Cette maxime des Cahiers pédagogiques, revue mensuelle du CRAP (Cercle de Recherche et d'Action Pédagogique) qui « promeut un militantisme pédagogique » « dans la mouvance des mouvements d'éducation nouvelle », pourrait résumer les ambitions de ce que Ton appelle le « pédagogisme » et le vice original qui, depuis plus d'un demi-siècle, a progressivement détruit renseignement en France.

    Cette idéologie vient, à l'origine, des Etats-Unis, où elle a produit les mêmes catastrophes qu'en France. Au début du XXe siècle le philosophe américain John Dewey (1859-1952), pour faire de l'école un « instrument de démocratisation radicale de la société américaine », écrit le professeur Henri Nivesse (1), s'attaque aux notions traditionnelles de discipline et de programmes. « Ces présupposés idéologiques vont entraîner une série de conséquences pratiques qui aboutiront, un demi-siècle plus tard, à un véritable désastre : un "illettrisme fonctionner touchant 60 millions d'Américains », constate Henri Nivesse.

    En France, l'irruption de l'idéologie égalitaire à l'école date du plan préparé entre 1944 et 1947 par les communistes Paul Langevin et Henri Wallon, successivement nommés à la tête de la Commission ministérielle d'études pour la réforme de l'enseignement par René Capitant, ministre de l'Education nationale dans le gouvernement provisoire formé par le général De Gaulle. Ce plan, qui a inspiré les réformes qui ont suivi, visait à établir une école unique (unification des filières et des structures d'enseignement), pour former les enfants dans un même moule et réaliser ainsi l'égalité sociale. Le contenu et la forme des enseignements n'étaient cependant pas mis en cause. Cette nouvelle étape allait s'imposer à la faveur des événements de Mai 68, notamment avec le sociologue néo-marxiste Pierre Bourdieu, qui affirma dès 1964 que renseignement dispensé par l'école républicaine reproduisait la culture bourgeoise et favorisait les élèves issus de la bourgeoisie : l'égalité des chances n'existait donc pas. Cette critique s'accompagnait de la contestation des savoirs et des modes de transmission (y compris le découpage en disciplines).

    Les connaissances deviennent un outil de discrimination

    Le problème, en effet, n'est plus tant de transmettre des connaissances que créer les conditions d'une « école de masse ».

    En parallèle de la pensée des sociologues à la Bourdieu, sévit celle des « pédagogistes », dont le principal doctrinaire est Philippe Meirieu, professeur en sciences de l'éducation à l'université Lumière-Lyon 2 et inspirateur de la loi d'orientation sur l'éducation de Lionel Jospin en 1989, qui déboucha sur la création des IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres) et du Conseil national des programmes. Ce personnage est plus influent dans les rouages de l'Education nationale que le ministre lui-même. Ceci explique sans doute que Xavier Darcos, ministre de l'Education de Nicolas Sarkozy avant le calamiteux Luc Chatel, n'ait pas davantage lutté contre cette pensée, qu'il accusait pourtant d'être à l'origine de l'échec scolaire, touchant 15 % des élèves « qui entrent chaque année au collège avec de graves lacunes en lecture, en écriture ou en calcul ».

    Selon les pédagogistes, le professeur ne doit plus être le détenteur d'un savoir à transmettre, mais un pédagogue dont la mission consiste à aider les « apprenants » à construire eux-mêmes, en tâtonnant, leurs propres savoirs. Dans cette optique, les connaissances elles-mêmes apparaissent comme un outil de discrimination et d'exclusion, et les disciplines sont condamnées au bénéfice de la « transdisciplinarité » un thème que l'on retrouve dans les nouveaux programmes de Najat Vallaud-Belkacem, qui font la part belle au pédagogisme.

    Le résultat ? Jamais l'école n'a été aussi réellement inégalitaire: au sein de l'Education nationale « pédagogiste », seuls les meilleurs élèves arrivent à s'en tirer. Et si Révolution il y a, c'est une révolution de la médiocrité.

    Hervé Bizien Monde & Vie

     

    Henri Nivesse, les fondements idéologiques du « pédagogisme », Les Cahiers de l’éducation n° II,mai 2008.

  • La Grèce dans l'Alliance

    Quelque soit le résultat du référendum grec - que nul ne peut prédire avant comptage des bulletins - il est un nouveau chapitre qui va s'ouvrir et ajouter au désordre, c'est celui de la géopolitique. Par sa position centrale et avancée au sud, la thalassocratie gouverne toute la Méditerranée orientale, zone de conflits ouverts (Syrie, Libye) et de conflits latents (Liban, Palestine, Egypte). Elle contrôle aussi le débouché des Détroits. 

    S'il n'est pas admissible pour les acteurs majeurs (USA et OTAN) que les armées grecques puissent s'effondrer derrière l'économie voire la société grecque, se posera néanmoins la question des soldes, des soutes, des vivres et munitions et de la maintenance. Qui paiera en se substituant à l'Etat cachexique ? Les Etats-Unis n'y comptent pas venir et poussent l'Union européenne à mettre un mouchoir sur la trésorerie de la dette grecque, les enjeux stratégiques dépassant pour eux la mort de quelques créanciers imprudents. Car le loup est aux portes de la Thrace : la Russie surveille !
    Eh oui ! Le rêve éveillé du Kremlin n'est-il pas de faire aux Etats-Unis le coup du berger à la bergère ? Cerné de partout, à son tour de passer dans le dos de l'Alliance, en obtenant par exemple en Thessalie une station navale en remplacement de la base de Tartous menacée par l'issue fatale du conflit syrien. Et plus si affinités. Affinités ? Elles existent ! La Grèce et la Russie ont la même religion d'Etat, constitutionnelle ici, simplement pratiquée par le pouvoir là-bas. Des alphabets cousins. Une imprégnation communiste indéniable (qui avait déclenché en Grèce le coup d'Etat des colonels du 21 avril 1967). Et, dit en passant, c'est pareil avec la Serbie.

    - Le croiseur russe Pietr Veliki -

    La Grèce a déjà des intérêts alternatifs, sans même prendre en compte sa marine marchande - la première du monde¹ qui contrôle 16% du tonnage mondial - et sa diaspora commerçante établie partout en relais. Les apôtres de la rupture le savent bien, qui surestiment quand même le ressort ethnique de la nation, le virus de l'Etat-providence a fait d'irréparables dégâts : donnons en esprit le pays des six mille îles aux Chinois pour observer la différence de développement en seulement vingt ans ! Le petit laboratoire du Pirée est éclairant.
    On ne peut laisser dans l'ombre le handicap historique de productions commerciales insuffisantes qui obèrent l'émergence d'une véritable économie, qui vend surtout... du soleil et de la pierre ponce² ! 

    - Mykonos -

    Tout ceci pour dire que les calculs d'actuaires ne décideront rien aujourd'hui ni demain quant au sort réservé à la Grèce, même si le référendum emportait un gouvernement de petit pied, impuissant à jamais créer l'Etat que le pays attend depuis... 190 ans et (nous sommes sur Royal-Artillerie) que la monarchie fut incapable de construire ! On pardonnera au tandem Tsipras-Varoufakis de n'avoir pu y atteindre, seuls. On ne leur pardonnera pas d'avoir jeté les administrateurs étrangers qui s'y attelèrent avec un début de succès.
    C'est le défi géostratégique qui va commander la suite des événements. On va beaucoup parler de tout ça dans les bureaux de l'Alliance, à Bruxelles, Norfolk, et au Pentagone d'abord. Poutine fera-t-il escaler demain un de ses beaux croiseurs dans le Golfe de Salonique ? Juste pour voir l'effet produit ? 

    OTAN - frégates grecque et turque de conserve -

    Incapables de régler la question par eux-mêmes, comme dans la Guerre de Yougoslavie, les trois pays majeurs de l'Eurogroupe (Al, Fr et It) vont recevoir incessamment sous peu l'ordre du jour de nos parrains américains : « Absorbez votre problème à vos frais ! La vieille Europe nous gonfle.» Sauf que deux d'entre-nous sont en phase ultime de gangrène gazeuse.

    (1) Selon Clarksons, classement en tonnage armé par le pays quelque soit le pavillon en poupe. En nombre de navires, seul le Japon est devant.
    (2) L'article très bien fait de la Wikipedia nous économise un paragraphe fastidieux mais il ignore quand même les armateurs.

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire

    Quand la désinformation côtoie le ridicule... C'est à découvrir ici pour ceux qui auraient encore un doute sur l'objectivité des "médias encadrants".

    Philippe Carhon

  • Les démagogues marquent un point

    Déroutante par son ampleur la victoire de Tspiras dans le référendum qu'il a provoqué devrait appeler autre chose que des lamentations à droite et des trépignements joyeusement impulsifs à gauche. On peut malheureusement interroger l'Histoire, celle du peuple grec autant que celle de l'Europe pour trouver d'autres exemples mais aussi de contre-exemples, la psychologie de la guerre découlant de la psychologie des foules.

    Visiblement en effet les dirigeants européens actuels ne jouent pas tous la même partition. Mais plus grave encore, ils ne jouent pas dans la même cour que les deux dirigeants grecs. On nous assure que Mme Lagarde, juriste brillante, disposait de toutes les qualités pour diriger une haute technocratie comme le FMI. J'observe cependant qu'elle n'a jamais livré un combat politique. À sa façon elle a parfaitement exprimé son agacement de ne pas parler le même langage que ses interlocuteurs en demandant de réserver la négociation de Bruxelles à ce qu'elle appelle des personnes adultes.

    Or, face au désespoir des peuples, les équations de la technocratie, les artifices des juristes et les raisons des diplomates ne tiennent pas.

    La décision de fermer les banques, techniquement inévitable, si elle n'a pas provoqué les paniques violentes redoutées, a sans doute puissamment contribué, par l'humiliation répétée, à rendre aux gens le sentiment, peut-être illusoire mais objectivement mobilisateur, que leur dignité dépendait du "non" de leur chef.

    Le même mot avait résumé la réponse du général Metaxas en octobre 1940, auquel se rallia tout un pays, victorieusement rassemblé contre l'ultimatum.

    Tous ces souvenirs se sont emparés des moteurs irrationnels pour renverser une situation initialement défavorable au gouvernement. Ne perdons pas de vue qu'il a bénéficié de l'apport de trois partis extrêmement différents de Syriza.

    Si l'on se base sur les élections de janvier, derniers chiffres disponibles, on retrouve en effet un rapport de forces arithmétiques inchangées. Le parti communiste avec ses 5,5 % de voix a voté non comme un seul homme. S'y ajoutent l'Anel des Grecs indépendants, l'équivalent de nos villiéristes (4,8 %) l'Aube dorée (8,8 %). C'est avec de telles composantes, pour le moins disparates que M. Tsipras peut se prévaloir d'une majorité provisoirement écrasante.

    Les 3 partis proeuropéens n'avaient obtenu alors que 27,8 % pour nouvelle Démocratie, en progression de 5 points, le PASOK 4,7 % et 6,1 % pour le parti réformiste de centre gauche To Potami (1) : additionnés c'est à peu près exactement le pourcentage de 39 % que l'on retrouve pour le oui, auquel appelaient pourtant toutes les forces raisonnables et constructives de la société civile. Saluons la décision très digne d'Antonis Samaras qui, prenait acte de ce qu'il considère comme sa défaite à su démissionner de la présidence de son parti.  Et disons au revoir à l'un des très rares hommes d'État grec digne de ce nom.

    Les petits hommes gris et les grands roublards qui nous dirigent disposeront des cartes les plus fortes dans les jours qui viennent. Se montreront-ils capables de maîtriser un processus qu'ils n'ont pas appris dans leur cursus de temps calme ? cela dépendra de l'habileté, et de la capacité de modération, dont fera preuve, de son côté, le gouvernement d'Athènes. Dès son discours enregistré hier soir, Tsipras s'est essayé à ce registre, nouveau pour lui, mais certainement préparé, calculé, peut-être même téléguidé. Annoncé ce matin, le départ de son complice Varoufakis, présenté comme 'le' provocateur le confirme.

    C'est au pied du mur qu'on voit le maçon.

    Rappelons que jusqu'ici, en presque six mois, ce gouvernement n'a accompli aucune réforme, n'a fait voter aucune loi nécessaire pour redresser l'administration publique, faire mieux fonctionner la justice, adapter l'université aux besoins du pays, redonner l'espoir et le sens de l'entreprise, etc.

    Que l'Histoire recommence toujours reste ma conviction (2) : on ne jugera pas cette réalité nécessairement rassurante.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  lire l'entretien de son président Stavros Theodorakis publié par Le Monde le 5 juin : il considère que "Syriza fait partie de l’ancien système politique" 
    2. J'ai accepté de faire une conférence sur la situation grecque ce soir à 20 h dans le cadre toujours amical du Café Liberté, au "Coup d'État" (c'est le nom de la salle !) 164 rue Saint-Honoré 75002 Paris. Vous y êtes les bienvenus …

    → Pour être tenu au courant de nos chroniques, il suffit de s'inscrire à la liste de diffusion de L'Insolent en adressant un message à : <courrier.insolent-subscribe@europelibre.com>

    150704

    Vient de paraître: "La Faucille et le Croissant"
    – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou présenté par Jean-Gilles Malliarakis
    ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident 
    vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 
    ••• on peut le commander  :
    - en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident en réglant par carte bancaire<
    - ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

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