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  • Le Comité invisible revient… par Georges FELTIN-TRACOL

    En 2007, un collectif anonyme appelé le Comité invisible publiait L’insurrection qui vient. Présentés comme issus de la mouvance d’ultra-gauche, certains de ses membres supposés, dont Julien Coupat, furent de bon matin arrêtés dans une commune rurale de Corrèze, mis en examen, détenus et accusés du sabotage d’une caténaire de ligne T.G.V., suite à la machination de Tarnac. Le pouvoir sarközyste orchestra cette manipulation politico-judiciaire pour de ténébreuses raisons. Loin de les abattre, la répression renforça la cohésion du groupe. Pendant ce temps, Le Comité invisible continuait ses travaux, d’où cette nouvelle parution : À nos amis. On y trouve un terrible constat : les insurrections sont bien venues. Mais pour quels effets notables ? 

    Ce nouvel essai polémique au style ciselé et incisif lance des affirmations osées. « Toutes les proclamations hypocrites sur le caractère sacré de l’« environnement », toute la sainte croisade pour sa défense, ne s’éclairent qu’à la lueur de cette nouveauté : le pouvoir est lui-même devenu environnemental, il s’est fondu dans le décor (p. 87). » Pis, « la vérité quant à la nature présente du pouvoir, chaque Européen en a un exemplaire imprimé dans sa poche. Elle se formule ainsi : le pouvoir réside désormais dans les infrastructures de ce monde. Le pouvoir contemporain est de nature architecturale et impersonnelle, et non représentative et personnelle (p. 83) ». Dorénavant, « la véritable structure du pouvoir, c’est l’organisation matérielle, technologique, physique de ce monde (p. 85) ». Le Comité invisible écarte par conséquent toutes les oppositions actuellement en cours.

    Versé dans les arts de la guerre, le livre se réfère autant aux stratèges officiels chinois de la Guerre hors limites, au général français Vincent Desportes, au théoricien français de la contre-insurrection, David Galula, qu’au sociologue allemand Ferdinand Tönnies ou au polémologue et philosophe militaire suisse Bernard Wicht. L’essai critique tout le monde, des droites nationales et populistes au camarade trotsko-mitterrandien Jean-Luc Mélenchon sévèrement taclé pour son occidentalisme caché. « “ Mettre l’humain au centre ”, c’était le projet occidental. Il a mené où l’on sait. Le moment est venu de quitter le navire, de trahir l’espèce (p. 33). » L’auteur exige « non un retour à la terre, mais un retour sur terre. Ce qui fait la force de frappe des insurrections, leur capacité à durablement ravager l’infrastructure de l’adversaire, c’est justement leur niveau d’auto-organisation de la vie commune (p. 89) » afin d’affronter « le pouvoir [qui], désormais, est l’ordre des choses même, et la police chargée de le défendre (p. 86) ». La prise de conscience est radicale et risque de déstabiliser les derniers abonnés de Libération. Le Comité invisible assure que, non seulement « il n’y a pas d’humanité, il n’y a que des terriens et leurs ennemis, les Occidentaux de quelque couleur de peau qu’ils soient (pp. 33 – 34) ». Alexandre Douguine écrit pour sa part que « le rejet du chauvinisme, du racisme et de la xénophobie procède d’abord chez moi d’une fidélité à la philosophie des premiers Eurasistes, qui soulignaient de façon positive le mélange de races et d’ethnies dans la formation et le développement de l’identité russe et surtout grand-russe. Il est par ailleurs une conséquence logique des principes de la géopolitique, selon lesquels le territoire détermine en quelque sorte le destin de ceux qui y vivent (le Boden vaut plus que le Blut) (1) ». Tout pacifisme est évacué parce qu’« il n’y aura jamais de paix sur la terre. Abandonner l’idée de paix est la seule paix véritable (p. 39) ». Quant au combat forcément démocratique, l’auteur le dévalue fortement : « ce n’est pas parce qu’on lutte contre un tyran, qu’on lutte pour la démocratie – on peut aussi bien lutter pour un autre tyran, le califat ou pour la simple joie de lutter (p. 53) ».

    Fort de cet ensemble d’observations, À nos amis assure que « la tradition révolutionnaire est frappée de volontarisme comme d’une tare congénitale (p. 236) ». Or Stéphane Rials ne caractérisait-il pas la droite contre-révolutionnaire comme « l’horreur de la volonté (2) » ? Que le Comité invisible en vienne à critiquer le volontarisme risque de le conduire à terme vers ce rivage bien perdu… Leur hostilité à l’État, semblable à certains penseurs contre-révolutionnaires, se complète d’une défiance accrue envers l’individu, surtout quand celui-ci devient « sur-moderne », hédoniste et narcissique 2.0. De ce fait et dans le cadre mondialisé, il paraît évident que « pour l’individu, il n’y a de liberté que surveillée (p. 128) ». En effet, « la liberté et la surveillance, la liberté et le panoptique relèvent du même paradigme de gouvernement. L’extension infinie des procédures de contrôle est historiquement le corollaire d’une forme de pouvoir qui se réalise au travers de la liberté des individus (p. 127) », ce qui signifie que le libéralisme est intrinsèquement répressif. 

    Le Comité invisible se montre ainsi prémonitoire dans la restriction croissante et subreptice des libertés. Écrit plusieurs mois avant la sinistre loi anti-terroriste Hollande – Valls – Cazeneuve – Taubira, il avertit que « l’objet de la grande récolte des informations personnelles n’est pas le suivi individualisé de l’ensemble de la population. Si l’on s’insinue dans l’intimité de chacun et de tous, c’est moins pour produire des fiches individuelles que de grandes bases statistiques qui font sens par le nombre. Il est plus économe de corréler les caractéristiques communes des individus en une multitude de “ profils ”, et les devenirs probables qui en découlent. On ne s’intéresse pas à l’individu présent et entier, seulement à ce qui permet de déterminer ses lignes de fuite potentielles. L’intérêt d’appliquer la surveillance sur des profils, des “ événements ” et des virtualités, c’est que les entités statistiques ne se révoltent pas, et que les individus peuvent toujours prétendre ne pas être surveillés, du moins en tant que personnes (pp. 115 – 116) ». Dans ce grand flicage statistique et numérique, un grand rôle revient à l’ingénieur « le spécialiste et donc l’expropriateur en chef des techniques, celui qui ne se laisse affecter par aucune d’entre elles, et propage partout sa propre absence de monde. C’est une figure triste et serve (pp. 125 – 126) ». À son exact opposé se trouve le hacker qui « se demande “ comment ça marche ? ” pour en trouver les failles, mais aussi pour inventer d’autres usages, pour expérimenter. Expérimenter signifie alors : vivre ce qu’implique éthiquement telle ou telle technique (p. 126) ». Il y a dans cette figure le croisement du flibustier et de l’informaticien génial. Il se doit cependant s’appuyer sur des assises physiques solides. Lesquels ? Survient alors la belle surprise de l’essai. « À défaut de pouvoir puiser dans la tradition révolutionnaire […], on peut s’en remettre à la mythologie comparée (p. 237). » Et d’oser invoquer Georges Dumézil ! Certes, il le relise et l’accommode à leur manière. « Omettons la hiérarchie entre les “ fonctions ” et parlons plutôt de dimensions. Nous disons ceci : toute puissance a trois dimensions, l’esprit, la force et la richesse. La condition de sa croissance est de les tenir toutes trois ensemble. En tant que puissance historique, un mouvement révolutionnaire est ce déploiement d’une expression spirituelle – qu’elle prenne une forme théorique, littéraire, artistique ou métaphysique -, d’une capacité guerrière – qu’elle soit orientée vers l’attaque ou l’autodéfense – et d’une abondance de moyens matériels et de lieux (pp. 237 – 238). » 

    Le recours à Dumézil peut être salutaire d’autant que « nous ne vivons pas, depuis 2008, une brusque et inattendue “ crise économique ”, nous assistons seulement à la lente faillite de l’économie politique en tant qu’art de gouverner. L’économie n’a jamais été ni une réalité ni une science; elle est née d’emblée, au XVIIe siècle, comme art de gouverner les populations (pp. 108 – 109). » Que faire alors ? Mieux, « comment s’arracher à présent à l’attraction du local ? (p. 229) » puisque l’auteur n’oppose pas le mondial au local : il les récuse simultanément ! « Nous partons d’un tout autre   présupposé : pas plus qu’il n’y a de “ nature ”, il n’y a de “ société ”. […] Pas de société, donc, mais des mondes (p. 195). » « Il y a tout à perdre à revendiquer le local contre le global, justifie-t-il. Le local n’est pas la rassurante alternative à la globalisation, mais son produit universel : avant que le monde ne soit globalisé, le lieu où j’habite était seulement mon territoire familier, je ne le connaissais pas comme “ local ”. Le local n’est que l’envers du global, son résidu, sa sécrétion, et non ce qui peut le faire éclater (pp. 190 – 191). » Le local « est une contraction du global, que l’on fait consister ou non (p. 191) ». Face à « l’État [qui] est la mafia qui a vaincu toutes les autres, et qui a gagné en retour le droit de les traiter en criminelles (p. 192) », il importe de valoriser d’une manière discrète la commune, ce « pacte de se confronter ensemble au monde. C’est compter sur ses propres forces comme source de sa liberté. Ce n’est pas une entité qui est visée là : c’est une qualité de lien et une façon d’être au monde (pp. 201 – 202) ». Elle « revient au moment même où l’État et la bourgeoisie s’effacent comme forces historiques (p. 200) ». Puisque « la plupart de nos belles démocraties occidentales sont devenues des régimes policiers parfaitement décomplexés, tandis que la plupart des régimes policiers de ce temps arborent fièrement le titre de “ démocratie ” (p. 64) », faut-il se séparer territorialement ? « Faire sécession, c’est habiter un territoire, assumer notre configuration située du monde, notre façon d’y demeurer, la forme de vie et les vérités qui nous portent, et depuis là entrer en conflit ou en complicité. […] Faire sécession, c’est rompre non avec le territoire national, mais avec la géographie existante elle-même. C’est dessiner une autre géographie, discontinue, en archipel, intensive – et donc partir à la rencontre des lieux et des territoires qui nous sont proches, même s’il faut parcourir 10 000 km (pp. 186 – 187). » Dans son premier essai de géopolitique, Aymeric Chauprade défendait déjà cette géographie politique mondiale en archipels culturels (3).

    Qu’on ne s’étonne pas si le Comité invisible entend repenser la guerre et non l’éviter. « La guerre n’est pas le carnage, mais la logique qui préside au contact de puissances hétérogènes. Elle se livre partout, sous des formes innombrables, et le plus souvent par des moyens pacifiques. S’il y a une multiplicité de mondes, s’il y a une irréductible pluralité des formes de vie, alors la guerre est la loi de leur co-existence sur cette terre (p. 140). » L’essai marque son intérêt pour la géopolitique grecque antique et la polis. L’auteur collectif célèbre « la démocratie athénienne [qui] est une démocratie hoplitique. On y est citoyen parce que l’on y est soldat, d’où l’exclusion des femmes et des esclaves (pp. 137 – 138) ». L’autre référence qui change des habituels théoriciens de « gauche » est la Res Publica à Rome. L’essai rappelle qu’« être libre et être lié, c’est une seule et même chose. Je suis libre parce que je suis lié, parce que je participe d’une réalité plus vaste que moi. Les enfants des citoyens, dans la Rome antique, c’étaient des liberi : c’était, au travers d’eux, Rome qui grandissait. C’est dire si la liberté individuelle du “ je fais ce que je veux ” est une dérision, et une arnaque (p. 129) ». 

    Fustigeant au passage les thèses du doctrinaire gauchiste italien Antonio Negri et Michael Hardt ainsi que les « délires de Proudhon (p. 210) », À nos amis n’hésite pas à souhaiter le Polémos et à son « combustible » premier, le peuple et ses fureurs populaires. D’ailleurs, « “ populaire ” vient du latin populor, “ ravager, dévaster ” (p. 54). » La conflictualité est une part inhérente à l’être humain comme le soulignent depuis longtemps les auteurs « d’en face ». « Il faut aller jusqu’à reconnaître que la guerre est en nous – la guerre sainte, disait René Daumal. La paix n’est pas plus possible que désirable. Le conflit est l’étoffe même de ce qui est. Reste à acquérir un art de le mener, qui est un art de vivre à même les situations, et suppose finesse et mobilité existentielle plutôt que volonté d’écraser ce qui n’est pas nous (p. 140). »

    Le Comité invisible constate avec lucidité que « tant que la perspective d’un soulèvement populaire signifiera pénurie certaine de soins, de nourriture ou d’énergie, il n’y aura pas de mouvement de masse décidé. En d’autres termes : il nous faut reprendre un travail méticuleux d’enquête. Il nous faut aller à la rencontre, dans tous les secteurs, sur tous les territoires où nous habitons, de ceux qui disposent des savoirs techniques stratégiques (p. 96) ». Acquérir, mieux recueillir et transmettre d’anciennes connaissances (plantes médicinales, agriculture écologique, pratiques artisanales, techniques industrieuses, etc.) constitue le point de départ indispensable de toute véritable conjuration.

    Déjà, au-delà des Alpes, CasaPound applique avec un véritable succès certaines formes préconisées de militantisme. Dans l’ancienne Allemagne de l’Est, des noyaux militants N.P.D. (Parti national-démocrate d’Allemagne) implantent dans des villages des « maisons de l’identité allemande ». En Grèce, malgré la persécution policière et médiatique, Aube dorée poursuit son travail en tissant un solide maillage social. Cet essai est donc bienvenu. Observons qu’il s’intitule À nos amis et non À nos camarades. Un quelconque Didier Daeninckx de bas-étage pourrait y voir un clin d’œil à la Librairie de l’Amitié tenue à Paris au milieu des années 1960 par Europe Action ainsi qu’à l’habituelle salutation gréciste… Soyons pour une fois réactifs et conscients des enjeux. Cet essai peut nous y aider. Plus que des « intellectuels organiques », devenons enfin des militants en phase avec nos peuples. 

    Georges Feltin-Tracol

    Notes

    1 : « Qu’est-ce que l’eurasisme ? Une conversation avec Alexandre Douguine », dans Krisis, n° 32, juin 2009, p. 153.

    2 : cf. Stéphane Rials, « La droite ou l’horreur de la volonté », dans Révolution et Contre-Révolution au XIXe siècle, D.U.C. – Albatros, 1987, pp. 53 – 68.

    3 : cf. Aymeric Chauprade, L’Espace économique francophone. Pour une francophonie intégrale, Éditions Ellipses, 1996.

    • Comité invisible, À nos amis, La Fabrique (64, rue Rébeval, 75019 Paris), 2014, 242 p., 10 €.

    http://www.europemaxima.com/

  • Afrique de l’ouest : La fraude des multinationales dépasse l’aide au développement

    Entre évasion fiscale et minoration des revenus déclarés pour payer moins d’impôts, les multinationales ont fait sortir illégalement 210 milliards de dollars de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédéao) entre 2002 et 2011, selon un rapport de la fondation Osiwa, qui promeut la transparence et la bonne gouvernance en Afrique de l’ouest.

     

    Le montant des fraudes, qui a augmenté de 23% durant la décennie, s’élevait en 2011 à 18 milliards de dollars, alors que l’aide au développement dont bénéficie la région n’est évaluée qu’à 12 milliards de dollars. Le Nigeria est le pays le plus touché avec 142 milliards de dollars de pertes fiscales sur cette période.

    «Les conséquences sont catastrophiques. La preuve est ce qu’on vit avec Ebola, où les États concernés n’ont pas le minimum de moyens pour faire face aux besoins», observe Ibrahima Aidara, l’un des auteurs du rapport.

    «Les multinationales sont fautives. Normalement, si elles sont prises en faute, des mécanismes judiciaires doivent s’appliquer. Mais comme tout se fait de manière opaque et que les fraudes ont la bénédiction des pays développés», il n’en est rien. Seuls le Ghana et le Nigeria disposent de lois encadrant ce genre de fraude.

    Les exonérations fiscales accordées par certains gouvernements de la région aux entreprises, dont les montants atteignent parfois 40% du budget étatique, n’attirent pas en prime tant d’investissements directs étrangers.

    Libération

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Pour Marine Le Pen, le risque en terme d'image est important

    A quelques jours d'une nouvelle décision de justice suite à l'appel formé par le FN, Lorrain de Sainte-Affrique livre son analyse sur cette crise familiale et politique :

    (...) Un arrangement liant Marine Le Pen à son père serait l’issue la moins dommageable pour celle des deux qui a le plus à perdre, la présidente  du Front National. Son père, lui aussi, se trouve pénalisé à plusieurs titres  par ce duel spectaculaire, passé de la guérilla larvée à l’affrontement en terrain découvert ; bref, ni l’un ni l’autre, à terme, ne pourra se  prévaloir d’une victoire totale.

    Pour Jean-Marie Le Pen (...) il y a cette tentative  d’élimination de la scène publique venue de son propre camp. Pour Marine Le Pen, à ses dépends, on notera l’exposition aux yeux de tous de traits de caractère pouvant générer plus de défiance que de confiance dans l’opinion. Poussée au parricide symbolique, elle apparaît prête à tout pour atteindre ses  buts, soutenue par un clan d’ambitieux, sans que l’on sache au fond qui manipule  qui, qui est dominé par qui.

    Jean-Marie Le Pen vient de gagner deux  manches judiciaires ; je ne crois pas que sa fille puisse prendre une autre  voie que celle de la négociation. Maintenant que le coup est manqué, reste "la  paix des braves". Sinon, elle s’enfoncera… Je crois. Et elle y laissera des  plumes en terme d’image : dans quelle famille regrettera-t-on l’absence de  semblable progéniture ? (...)

    Si l’objectif était de faire passer Jean-Marie Le Pen pour un "vieil emmerdeur  frustré" ne supportant pas que ses successeurs réussissent mieux que lui, un  saboteur induisant une opération de terre brulée, le message en aura atteint beaucoup chez ceux qui, sensibles aux sondages, se voient arrivés à des postes  flatteurs, sans trop de mérite. D’un autre côté, Le Pen le vieux actionne ses  réseaux à lui, dont les contours sont flous, sauf qu’on est certain qu’ils  existent, dans le Front national, et aussi à l’extérieur. Contrairement à  l’opinion encore majoritaire, je pense moi qu’il y a un authentique suspense (...)

    Les Français avaient, jusqu’à présent, une connaissance très partielle du  caractère de Marine Le Pen. Le côté "comme son père moins les outrages de son  père", lui avait ouvert un espace médiatique dans un climat quasi  institutionnel. On investit sur elle, dans des domaines multiples. Si le  parricide rate, le retour de bâton sera douloureux."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un défilé "normal", sous les huées

    Les interpellations préventives n'y ont rien fait...

     

    François Hollande a défilé, une fois de plus, sous les huées :

     

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  • CES MULTINATIONALES QUI FINANCENT LA DÉCADENCE : LISTES DES TRUSTS QUI ONT FAIT PRESSION SUR LA COUR SUPRÊME

    La Cour suprême américaine – du moins sa fraction juive anti-américaine – a voté en faveur de l’ouverture du mariage aux paires de déviants sexuels, signifiant de facto la fin du mariage par la dénaturation de son essence même. Si ce vote n’est pas surprenant de la part des ennemis de l’ordre naturel et de l’Europe, il est également l’aboutissement d’une intense campagne médiatique, politique et financière menée par un lobby très puissant.

    Ainsi, 379 multinationales et autres groupes financiers ont officiellement fait pression auprès des juges pour obtenir un jugement favorable, cassant les décisions d’interdictions des parodies de mariages entre déviants. La plupart des grandes compagnies qui favorisent parfois depuis des décennies la mondialisation, la malbouffe et les pires pratiques alimentaires, voire la diffusion de produits connus comme des poisons, des établissements financiers connus pour leurs pratiques criminelles, ont répondu présent pour cette campagne. Citons Coca Cola et Pepsi Co, Starbucks, Walt Disney Cie, Esthée Lauder Cie, Levi Strauss, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Barclays, JPMorgan, HSBC, American Express, Orbitz, Bloomberg, CBS, Facebook, Google, Microsoft, Appel, Amazon, eBay, Delta Airlines ou encore Air Products, la compagnie où s’est déroulée le meurtre sauvage d’Hervé Cornara par un criminel étranger.

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    Voici la liste de ces trusts et organisations patronales :

    A.L. Nella & Company, LLP, CPAs

    A.T. Kearney

    Aardema Whitelaw, PLLC

    Acacia Home LLC

    Accenture

    Aetna Inc.

    Air Products and Chemicals, Inc.

    AJ Leo Electric and Solar

    Akamai Technologies, Inc.

    Alaska Airlines

    Alcoa Inc.

    Amazon Services Inc.

    Amazon.com, Inc.

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  • Etats-Unis – Donald Trump fait campagne contre l’immigration

    Donald Trump, richissime candidat à la primaire républicaine, affole les médias en tenant des discours contre l’immigration. A Phoenix,  en Arizona, Donald Trump a déclaré à la foule venue l’écouter : «On va reprendre notre pays».

    Devant près de 5 000 partisans enthousiastes, Donald Trump a fait une étonnante promesse de campagne : faire payer 100 000$ d’amende au gouvernement mexicain pour chaque immigré qui rejoint illégalement les États-Unis.

    Ses discours consacrés à la lutte contre l’immigration et à la défense des frontières embarrassent la classe politique. Le parti républicain ne semble pas apprécier l’apparition de ce trublion capable de mener une campagne électorale sur ses fonds personnels.

    Donald Trump a également vilipendé la désinformation entretenue par les médias et le potentiel nuisible d’Hillary Clinton et de Jeb Bush.

    http://www.medias-presse.info/etats-unis-donald-trump-fait-campagne-contre-limmigration/35113

  • Entrevue #20: Gabriele Adinolfi à propos de l'actualité européenne

    1) Le Cercle Non Conforme : La Grèce est au cœur de l'actualité. Quel est votre sentiment sur la stratégie de Tsipras et quelles solutions voyez-vous pour la Grèce et l'Europe?

    292120785.jpgGabriele Adinolfi: Tsipras n'a aucune stratégie. Il répond à deux patrons: son principal sponsor, Soros, qui finance Syriza depuis 2012, c'est à dire qu'il a été transformé en un cartel electoral efficace, et puis sa base qui est formée par les fonctionnaires parasitaires. C'est plutot le FMI, que Tsipras, qui dicte la ligne en Grèce. Tsipras, commis des banquiers, en particulier des WASP, joue son rôle dans la comédie, exactement comme le font en Italie Grillo, en Espagne les harpies de Podemos et en Angleterre Farrage. Tous des fantoches de Soros et/ou de Rotschild.

    Pour l'instant, gérée comme elle l'est, la Grèce n'a pas d'issue: elle sera ruinée hors de l'€uro et dans l'€uro. Comme le dit très justement l'Aube Dorée, qu'on continue de nous montrer comme un mouvement d'excités, mais qui est, tout au contraire, l'un des rares partis politiques concrets et sérieux dans tout l'Occident, il faut d'abord changer de politique économique et sociale en Grèce et après discuter du sexe des anges.

    2) Le C.N.C : Êtes-vous favorable au maintien de l'€uro et comment voyez-vous l'avenir de l'Eurozone?

    G.A. : Dans mon livre de poche L'Europe, sorti ce printemps par Synthèse Nationale [NDLR: lire notre chronique ICI et voire la vidéo de la conférence à Bruxelles ICI) j'écrivais:

    “Quant à moi, je suis favorable au maintien de l’€uro mais avec d’autres paramètres. S’agissant ici d’une proposition dynamique, nous éviterons de nous fossiliser, en laissant place à d’autres solutions pourvu qu’elles répondent à la même logique.

    Partons de la BCE et du SEBC qui représentent respectivement la locomotive de l’UE et l’organe d’émission monétaire auquel participent les banques nationales (ainsi sont-elles nommées).

    Il est inacceptable que la BCE soit un organe indépendant de la politique et qui n’ait l’obligation de garantir la dette publique des nations européennes qui ne sont pas absorbées par les marchés.

    Pour sa réforme nous nous approprierons quelques propositions.

    On peut proposer par exemple l’élection de la majorité des membres du conseil de la BCE par les parlements nationaux, faisant ainsi cesser le mensonge de l’indépendance de la BCE alors que celle-ci est totalement dépendante de divers clubs financiers. Rappelons que la banque centrale de la deuxième plus grande économie mondiale - la Chine - est totalement soumise à une nomination politique.

    En outre il est opportun de faire pression afin que l’objectif de fond de la BCE passe de « stabilité financière et contrôle de l’inflation » à « croissance du PIB », en y incluant l’équité sociale.

    En réalité l’équation devrait être tridimensionnelle : croissance économique, stabilité financière et équité sociale. Le poids des respectifs coefficients devrait être à raison de 50 : 30 : 20, compte tenu de l’actuelle pondération qui équivaut à 0 : 100 : 0.

    Il faut proposer également que la BCE garantisse toutes les émissions en monnaie.

    Nous irons même au-delà en proposant la nationalisation effective de toutes les banques nationales et par conséquent celle de la BCE même qui, de fait, n’est qu’un conseil d’administration, les BC nationales en étant les actionnaires. Ainsi, la BCE finirait par appartenir automatiquement au peuple de l’Europe Nation.

    Une logique corporative et confédérée devrait être celle de la BCE qui, comme nous l’avons déjà affirmé, devrait avoir comme objectif primaire la réquisition des titres de dette en possession étrangère afin de rendre l’Europe, ainsi que ses composantes, indépendante de l’usure et de la dictature de la caste cosmopolite.

    L’indépendance se base sur la souveraineté monétaire mais également sur celle militaire, énergétique, satellitaire, environnementale et de la santé. Il n’est guère possible qu’une telle indépendance s’obtienne sans l’instauration d’un véritable pouvoir fort.”

    Ce n'est pas tout, je suis favorable à une Europe à la fois impériale et confédérée, telle que l'avait imaginé de façon visionnaire Drieu La Rochelle il y a déjà quatre-vingt-dix ans. Une Europe des nations, des patries, mais surtout de l'esprit et d'un ADN pluri-millénaire qui fonda la civilisation. Aujourd'hui, plus qu'à l'époque où la France avait encore un sens et une force, il n'y a pas d'avenir sans un bloc de puissance, fondé sur de racines profondes, qui ne gèlent jamais.
    Je ne suis pas du tout un inconditionnel de l'€uro mais à ceux qui s’élèvent contre lui au nom d'une comptabilité petite-marchande et très provinciale, souvent dépassée par les dynamiques historiques, je rappelle que les USA ont déclaré la guerre à tous les pays, à tous le gouvernements et à tous les hommes politiques (y compris Strauss-Kahn) qui ont essayé de donner un status important à l'€uro.
    C'est contre l'Europe et non pas contre les BRICS que New York se bat en priorité. Je ne sais même pas si New York se bat réellement contre quelqu'un d'autre que l'Europe puissance en puissance.

    Quant à l'avenir de l'Eurozone, c'est à voir. Il suffit d'écouter Soros lui même et les porte-parole de Rotshchild qui nous expliquent quels sont les enjeux réels de la crise, qui ne concernent pas le peuple grec, de qui tout le monde se fout, mais l'Allemagne qu'on veut obliger à renoncer à son leadership qui se montre trop autonome vis-à-vis des Etats-Unis, vu qu'elle est favorable à l’émancipation européenne dans tous les domaines, espace compris, et qui ne veut pas renoncer à l'ouverture à la Communauté Economique Euro-asiatique. La Merkel, à la veille de l'affaire de la Germanwings, était en train d'organiser une intervention navale européenne de défense dans la Méditerranée et vers l'Afrique du Nord. Or Soros l'a dit carrément: on trouvera une solution seulement si l'Europe se durcit à l'est et si sa société est plus ouverte: c'est à dire toujours plus d'immigrés. Du reste dans le programme de Tsipras, il y a la proposition de concéder la nationalité à un million d'immigrés, avec une population de onze millions de Grecs.

    3) Le C.N.C. : Sur un autre sujet, mais qui n'en est pas moins important, quelle est actuellement votre position sur le conflit en Ukraine et sur la Russie de Poutine ?

    G.A. : Je ne reviendrai pas sur la question ukrainienne, j'ai toujours dit que la fierté d'un peuple ne se troque pas dans une logique d'intérêt, mais qu'on peut se battre tout en ayant dans la tête une issue stratégique autre que d'être les pantins d'autrui. Pour ceci j'ai toujours soutenu Pravy Sektor et le Bataillon Azov, autant que je soutiens l'Aube Dorée. Contre Poroshenko et Tsipras d'abord, et surtout ! (Lire ICI)

    Il ne faut pas trop schématiser ce qui se passe en Ukraine, ceci dit nous avons deux sujets européens qui jouent la dedans, l'un comme pacificateur: Berlin à qui nous devons les accords de Minsk, l'autre comme incendiaire: Londres qui veut pousser l'OTAN toujours plus à l'est.

    La Russie de Poutine s'arrange au jour le jour. Elle a du sa puissance à son président mais aussi au prix du gaz et du pétrole gonflé par les effets de la stratégie américaine prévue en 1997 dans le rapport Cheney et dont les Russes ont bénéficié jusqu'en 2011.Par la suite, les Américains sont passés à la vitesse supérieure et aussi à l'impérialisme énergétique. Ils sont aujourd'hui en train de coloniser dans ce sens l'Europe du sud-ouest en laissant aux Russes exclusivement le nord-est via l'Allemagne. En plus l'effondrement financier russe et la grande crise économique ont joué sur les choix tactiques du Kremlin qui n'a pas neutralisé les agissement de Soros à Kiev en favorisant au contraire que la montée de tension dès qu'elle a commencé à se manifester. La Russie a accepté en revanche un partage qui lui est assez favorable car elle laisse la partie ouest ukrainienne moins riche et plus coûteuse.
    Ceci dit la Russie cherche une issue, parce que sinon la Chine l'avalerait. Les États-Unis ne lui concéderont pas exactement un nouveau Yalta, vu que Moscou est largement tierce, dépassée par la Chine. Il ne lui reste que l'entente avec l'Europe parce que les contrats signés avec la Chine et maintenant la Turquie, l'Arabie Saoudite, etc. ne la rendent pas puissante. Ce qui se vérifierait si elle changeait de cap. Seulement, l'axe Paris-Berlin-Moscou a été cassé par la trahison française, qui persiste aussi à être commise par les pro-russes d'aujourd'hui, tel le Front de Marine qui, consciemment ou pas, se retrouve dans le parti anglais et non allemand, et donc est objectivement un parti anti-russe, quoiqu'il en dit. Parce que la seule prospective de l'Europe est d'avoir une entente positive avec la Russie, par la diplomatie et l'industrie allemande. Donc, en attaquant l'Allemagne on se résigne à être les vassaux des États-Unis.

    4) Le C.N.C. : Quelles réflexions sur l'Europe vous inspire la situation grecque et la situation ukrainienne ? Que pensez-vous du rôle de l'Allemagne et de celui de la France ?

    G.A. : Comme le dit parfaitement Soros: la Grèce rejoint l'Ukraine dans le flancs de l'Europe. Seulement à l'inverse des raisonnement simplistes qu'on a tendance à faire, c'est Syriza qui est jouée contre l'entente germano-russe et pas le contraire. Les liens entre la Russie et Syriza ne doivent pas nous duper, il s'agit d'une realpolitik de deux cotés mais à Athènes c'est Soros qui commande.Pour pacifier à l'est, l'Allemagne a du accepter de promouvoir les sanctions anti-russes, ce qui nous a nuit et qui a permis aux Américains de doubler leurs exportations vers la Russie. C'est donc une guerre contre l'Europe dans laquelle la Russie est objectivement complice mais qui est aussi contraire à ses intérêts.Or Soros nous annonce que ce n'est pas suffisant...Du reste, cette stratégie d’étouffement de l'Allemagne, qui est aussi une stratégie anti-russe, vise aussi à mettre hors-jeu le dernier pouvoir étatique, industriel et social en Europe pour assurer la domination absolue de la BCE où, personne ne le remarque jamais, les Allemands et ses alliés sont en minorité. Syriza joue contre Berlin et Moscou. Les Russes soutiennent politiquement les partis “souverainistes” anti-allemands comme le FN de Marine ou la Lega de Salvini seulement depuis qu'ils ont renoncé à la ligne euro-russe, avant ils soutenaient l'€uro et Strauss-Kahn. Les partis eurosceptiques ne sont pas payés par la Russie mais par les banques russes qui financent à un taux d'intérêt double par rapport aux taux habituels.

    Il y a beaucoup des choses à faire. Il nous faut une force révolutionnaire qui oblige l'Allemagne à prendre autrement le timon de l'Europe et non pas une dialectique réactionnaire et de clocher anti-allemande et anti-européenne.

    Regardez, l'histoire se répète, dans un autre système, cela va de soi, mais nous sommes à nouveau en '40. La force de l'Allemagne et le rêve de l'Europe ont été assurés, encore une fois, par l'accord germano-russe. Qui sert non seulement les intérêts allemands mais aussi les nôtres.
    Les Anglo-américains mettent tout en place pour que les Allemands et les Russes se combattent.
    La France, en retard historique, se divise entre un “parti” allemand et un “parti” anglais. Et c'est dommage que les nationalistes français en large partie soient séduits par une caricature gaulliste plutôt que de se comporter en “nouveau Darnand”.
    L'Allemagne commet toujours les mêmes erreurs: pas de flexibilité, aucune séduction médiatique et une insistance à convaincre les Anglais à coopérer avec elle, alors que les Britanniques la dupent et la neutralisent. L'allié traître de Berlin, l'Italie, s'apprête à la trahir de nouveau. C'est Draghi qui en principe devrait assurer la victoire anglo-saxonne contre l'Europe germano-russe. N'oublions pas enfin que dans la Pologne, les pays baltes, etc. dans lesquels subsistent la plupart des mouvements de troisième voie sur une ligne ni USA ni Russie, ce qui est prometteur.
    En pleine campagne à l'est les Anglo-américains ouvrent un front en Grèce. L'histoire sera maîtresse de vie comment l'on dit, mais personne n'en est l'élève.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/07/14/entrevue-20-gabriele-adinolfi-a-propos-de-l-actualite-europe-5656570.html

  • Nucléaire iranien : un accord après 12 ans de tensions

    12 ans de tractations et de volte-face, un dernier round de négociations prolongé plusieurs fois, auront finalement abouti à un compromis sur le nucléaire iranien. Celui-ci pourra être développé à des fins civiles, l’occident lève les sanctions économiques.

    Au terme de 21 mois de négociations et d’un round final de plus de 17 jours, un accord a été finalement trouvé entre et les pays du « P 5+1 » (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l’Iran sur le nucléaire, ce matin à Vienne. Si tout se déroule sans obstacle, le texte de Vienne doit maintenant être approuvé par le Congrès américain et par le Parlement iranien.
    Les Iraniens ont accepté plusieurs points cruciaux aux yeux de grandes puissances dans l’optique de cantonner strictement leur programme nucléaire à des fins civiles. Les diplomates citent notamment un régime renforcé d’inspections des installations nucléaires (parc de centrifugeuses, production de concentré d’uranium — « Yellow cake » —…). L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) aura ainsi le droit de procéder à des inspections intrusives. De même, l’enrichissement d’uranium et la production de plutonium seront encadrés afin de rester dans des normes civiles.

    De leur côté, les pays du « P 5+1 » se sont engagés à lever les sanctions économiques qui plombent le développement de l’Iran. Les sanctions adoptées par l’UE et les États-Unis visant les secteurs de la finance, de l’énergie et du transport iranien seront levées dès la mise en œuvre par l’Iran de ses engagements, attestée par un rapport de l’AIEA, ce qui devrait intervenir début 2016. L’accord prévoit aussi le déblocage, à terme, de près de 150 milliards de dollars (135 milliards d’euros) d’avoirs gelés à l’étranger.

    En revanche, l’embargo des Nations unies sur les armes, l’une des causes des désaccords au cours des discussions, sera maintenu pour cinq ans, et le transfert de matériels sensibles pouvant contribuer au programme balistique iranien sera interdit pendant huit ans, sauf autorisation explicite du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Si les chancelleries occidentales saluent un « accord historique », celui-ci est qualifié d’« erreur historique » par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Israël considère en effet que l’Iran est son principal ennemi dans la région et toute possibilité de normalisation des relations entre la République islamique et le reste du monde perçu comme une menace. L’État hébreu rejoint en cela les pétromonarchies sunnites, pour qui la grande puissance chiite qu’est l’Iran reste l’ennemi à abattre. Tous craignent que le déblocage des avoirs iraniens ne serve à renforcer les capacités militaires du pays, impliqué directement ou indirectement via les milices chiites, dans tous les dossiers brûlants de la région : Syrie, Irak, Liban, Yémen…

    De fait, c’est bien à une rentrée de l’Iran dans le concert des nations que cet accord pourrait aboutir. L’accord ouvre de « nouveaux horizons » pour le Président iranien Hassan Rohani. Maintenant que « cette crise qui n’était pas nécessaire » a été résolue, l’Iran et les grandes puissances peuvent « se concentrer sur les défis communs », a-t-il écrit, allusion à la lutte contre le groupe jihadiste État islamique.

    Le compromis de Vienne pourrait constituer le premier pas vers une normalisation des relations entre l’Iran et les États-Unis, rompues en 1980 après la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran. Et par là même, amorcer une coopération plus ouverte entre Washington et Téhéran sur les crises en Syrie et en Irak.

    http://fr.novopress.info/190523/nucleaire-iranien-accord-apres-13-ans-tensions/#more-190523