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  • Quand les jihadistes rejoignent l'armée française pour se former

    Suite à la présence d'un ancien militaire français parmi les 4 jihadistes qui voulaient égorger et décapiter un chef de corps de l'armée française, certains spécialistes ne cachent plus leur inquiétude sur les failles du recrutement dans les armées françaises :

    "L’appartenance à l’armée française de ce suspect stupéfie les autorités. « Ce n’est pas le premier militaire français à partir combattre au nom de Daesh, et c’est extrêmement inquiétant », estimait jeudi matin sur BFMTV Pierre Martinet, ancien agent de la DGSE (...)

    Jeudi, sur BFMTV, le général Dominique Trinquand, expert des questions de sécurité militaire, a tenu à nuancer lui aussi la situation. « Nous savons que l’un des suspects est un ancien militaire, mais cela veut à la fois tout et rien dire. A-t-il passé six mois, un an, deux ans dans l’armée? Quel poste tenait-il? Etait-il conducteur, secrétaire, membre d’un commando?  (...) Quant au général Trinquand, s’il estime qu’un « certain nombre de jihadistes pourraient avoir un intérêt à rejoindre l’armée française pour se former », il rappelle l’existence d’un service, le DPSD, « chargé de scruter et de détecter les soldats » susceptibles de basculer. Quand la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense a des soupçons, elle avertit le renseignement.

    Le récent rapport du Haut comité d'évaluation de la condition militaire (HCECM) est particulièrement alarmant sur l'évolution du moral des armées qui est en chute libre. Il montre aussi que le taux de sélection pour s'engager était en 2013 de 1 place pour....2,4 candidats :

    "La baisse d'un tiers du nombre de candidats à l'engagement comme militaire du rang en cinq ans. En 2009, 30 833 jeunes Français avaient poussé la porte d'un centre de recrutement en vue de s'engager. Selon des chiffres encore provisoires, leur nombre est passé en dessous de barre des 20 000 en 2014, avec environ 19 500 candidats"

    Les décisions prises d'augmenter les effectifs de certaines unités pourraient désormais faire passer ce taux de sélection de 1 place pour 1 candidat en 2015...Autant dire qu'ils prennent tout le monde !

    Philippe Carhon

  • Grèce: l’extrême ponction

    La Grèce est maintenant à genoux et elle va payer le prix fort

    La perversité du Système oligarchique et néolibéral éclate aujourd’hui au grand jour. Il apparaît désormais que la dette grecque se solde par une perte de contrôle dramatique et par voie de conséquence, entraine une mise sous tutelle de la politique étrangère et intérieure . Par le biais de la Troïka, les actifs du pays sont transférés au secteur privé à hauteur de …80 milliards: exorbitant!

    Ce sont les créanciers qui dictent leurs conditions. La Grèce n’est donc pas “sauvée” comme il est proclamé en une des journaux nationaux: elle est déchue puisqu’elle a livré les derniers pans de sa souveraineté pour nourrir le Moloch mondialiste. Entraînant avec cela la souffrance de tout un peuple, qui il y a une semaine exprimait sa volonté d’en finir.

    La proie était facile: il n’y a pas de structure étatique solide en Grèce comme en France. Mais l’appétit prédateur des créanciers est immense et sans pitié, nul n’est à l’abri car la dette est devenu le moteur de la croissance économique: elle fait partie de la mécanique de la croissance qui est sa condition première.

    En France, depuis 1973, l’Etat républicain a accepté d’entrer dans le mécanisme pervers d’endettement auprès des créanciers privés en s’adossant à une dette structurelle qui n’est plus considérée comme temporaire; il a engagé le pays sans consultation en hypothéquant le futur des générations à venir, sans souci du long terme.

    C’est comme un organisme qui se doperait à coup d’hormones de croissance au risque de bouleverser tout le système endocrinien

    Sous l’Ancien régime l’endettement est une défaillance temporaire liée au bouclage d’un budget, c’est un expédient, un pis aller. Aujourd’hui il est devenu une pratique budgétaire comme une autre.

    Il faudra bien un jour ou l’autre , nous aussi, payer la facture de ce changement de modèle économique et ce sera au prix fort, comme la Grèce.

    Sandrine Pico-Deprez

    http://www.allianceroyale.fr/grece-lextreme-ponction/

  • Le cercle des libéraux: Sandrine Pico Deprez, déléguée générale de l'Alliance Royale

  • Une alimentation saine et respectueuse du climat

    En décembre prochain, les chefs d’État et de gouvernements se retrouveront à Paris pour la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, où ils devront après d’âpres négociations conclure un accord détaillé sur la réduction des émissions de carbone et l’atténuation du réchauffement planétaire.

    A l’approche de cette réunion, les gouvernements devraient prendre note d’un fait crucial, mais souvent ignoré : la principale cause de la dégradation de l’environnement et de l’épuisement des ressources est le changement de notre alimentation – qui plus est, une alimentation peu propice à une vie saine.

    Au cours des dernières décennies, l’augmentation des revenus a entraîné une évolution radicale des habitudes alimentaires, avec en particulier une place croissante de la viande dans l’alimentation. Étant donné que l’élevage et le transport du bétail nécessitent plus d’intrants, de terres, d’eau et d’énergie que les plantes, l’accroissement de la demande en viande épuise les ressources naturelles, exerce des pressions sur les systèmes de production alimentaire, détruit les écosystèmes et contribue fortement aux changements climatiques.

    La production de viande consomme presque dix fois plus d’eau que la production de calories et de protéines végétales. Il faut par exemple 15.415 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf. C’est également une manière peu efficace de produire des aliments : 30 calories végétales sont nécessaires pour donner 1 calorie animale.
    Le cheptel mondial s’élève aujourd’hui à plus de 150 milliards d’animaux, comparé à 7,2 milliards seulement d’êtres humains, signifiant que son empreinte écologique directe est plus importante que la nôtre. L’élevage est responsable de 14,5 pour cent environ des émissions de gaz à effet de serre et contribue de manière sensible à la pollution des eaux.

    De plus, l’élevage consomme un tiers de la quantité totale de l’eau utilisée dans le secteur agricole (qui représente 71 pour cent de la consommation d’eau mondiale ) ainsi que 40 pour cent de la production mondiale de blé, seigle, avoine et maïs. Enfin, la production animale occupe 30 pour cent des terres, qui étaient auparavant des habitats naturels, jouant ainsi un rôle important dans la perte de la biodiversité et l’extinction des espèces.

    Il a fallu plus d’un siècle pour que le régime alimentaire européen comprenne de la viande à tous les repas, y compris au petit-déjeuner. Mais dans une grande partie de l’Asie, cette évolution s’est accomplie en une génération seulement. Les régimes alimentaires carnés se sont traduits par un problème d’obésité mondial, y compris et de manière surprenante en Chine, dont le poids croissant sur la scène internationale s’est accompagné d’un surpoids de ses citoyens.

    Les Américains sont les plus gros consommateurs de viande, après les Luxembourgeois. Compte tenu de la taille de la population américaine, c’est en soi un problème. Si le reste du monde rattrape les États-Unis – où la consommation annuelle de viande s’élève à 125,4 kilogrammes par personne, contre seulement 3,2 kilos en Inde – les conséquences environnementales seront catastrophiques.

    Les signes avant-coureurs sont déjà inquiétants. La demande de viande devrait augmenter de 50 pour cent entre 2013 et 2025, avec une progression relative dans les pays occidentaux et une flambée de la demande dans le monde en développement, en Asie en particulier.

    Pour répondre à cette demande, les producteurs de viande ont du adopter des pratiques d’élevage extrêmement problématiques. Pour s’assurer que les animaux prennent rapidement du poids, les éleveurs les nourrissent de grain, au lieu du fourrage qu’ils consommeraient naturellement – des pratiques qui exercent de fortes pressions sur la production de céréales, les ressources naturelles et l’environnement.

    Plus grave encore, le bétail est traité avec de vastes quantités d’hormones et d’antibiotiques. Aux États-Unis, 80 pour cent des antibiotiques vendus sont administrés de manière prophylactique aux animaux, sans pour autant empêcher la propagation des maladies.

    En fait, compte tenu de la transmission de nouvelles maladies infectieuses des animaux aux humains, les vétérinaires, microbiologistes et épidémiologistes tentent de comprendre l’écologie des maladies (comment la nature, et l’impact de l’humanité sur la nature, propagent les maladies).

    Et bien que les coûts environnementaux et sanitaires de l’évolution de nos régimes alimentaires aient été largement documentés, le message n’a pas été entendu. La crise mondiale de l’eau, l’augmentation rapide des températures, la croissance galopante de la population mondiale et les problèmes de santé émergents, comme l’insuffisance coronarienne, doivent nous inciter à opérer un changement radical – et rapidement.

    Pour commencer, les producteurs de viande doivent adopter des méthodes d’économie en eau, dont l’irrigation goutte-à-goutte, pour réduire les pressions sur les ressources naturelles. Parallèlement, les gouvernements et les groupes de la société civile doivent promouvoir des régimes alimentaires plus sains basés sur les protéines et calories végétales.

    Selon des recherches récentes, si les agriculteurs cessaient de produire des récoltes à destination de l’alimentation animale ou des agrocarburants, il serait non seulement possible d’éradiquer la faim dans le monde, mais également de nourrir quatre milliards de personnes en plus – soit plus que le nombre estimé de nouveaux arrivants avant que la population mondiale se stabilise. La consommation de viande est déjà responsable de plus d’émissions de gaz à effet de serre par an que la circulation automobile.

    Cela ne veut pas dire pour autant que tout le monde doit devenir végétarien. Mais une modification même partielle des habitudes alimentaires – comme choisir des volailles ou des produits de la mer plutôt que de la viande de bœuf – pourrait avoir un impact considérable. En effet, la production de viande de bœuf nécessite en moyenne 28 fois plus de terres et 11 fois plus d’eau que toutes les autres formes d’élevage, tout en produisant cinq fois plus d’émissions de gaz à effet de serre et six fois plus d’azote réactif.

    L’adoption d’un régime équilibré et majoritairement végétal, comprenant une consommation minimale de viande rouge et des produits carnés transformés, contribuerait à préserver les ressources naturelles, à limiter le réchauffement climatique d’origine anthropique et à réduire les maladies chroniques liées à l’alimentation et même la mortalité attribuable au cancer.

    Les gouvernements ont utilisé avec succès des lois, des réglementations et d’autres instruments pour décourager le tabagisme. Il est temps qu’ils en fassent autant pour l’alimentation, en encourageant les citoyens à manger équilibré – à la fois pour leur santé et celle de notre planète.

    Project Syndicate

    http://fortune.fdesouche.com/386531-une-alimentation-saine-et-respectueuse-du-climat

  • Les éditions chiré vous proposent : La confrontation Révolution Contre-révolution

    Erreur

    Il suffit de constater les effrayants progrès de la Révolution dans le monde pour affirmer que, dans certains pays - dont la France - les hommes vivent leurs dernières années de liberté. Italie, France, Argentine et même Espagne sont peut-être vouées à la "libération" qu'ont connue les Hongrois et les Tchèques ; à celle, aussi, du Vietnam, Cambodge et Laos où les hommes ont été si bien "libérés" qu'ils y ont perdu jusqu'au droit de conserver leur nom !
    La faute initiale en reviendra à ces gouvernants naïfs ou traîtres qui se proclament "libéraux" et qui permettent aux pires ennemis du pays de manoeuvrer à leur guise au nom même du libéralisme dont les premiers se réclament.
    Quand un gouvernement n'a aucune force parce qu'il n'a aucune vérité à brandir et à faire respecter impérativement, les forces révolutionnaires les plus néfastes sont sûres de triompher. à moins que le peuple ne soit prêt à défendre lui-même sa patrie. L' exemple du Portugal est là, et on tremblerait moins pour lui si le peuple avait été préparé à cette confrontation Révolution-Contrerévolution dont il est l'enjeu.
    Nous refusons la loi de la Révolution. Nous rejetons le libéralisme autant que le marxisme, le premier étant directement responsable de ce qui nous attend. Mais notre prise de position n'est pas sectaire : nous savons le respect dû à toutes mesures prises par un gouvernement quand elles ne sont pas contraires à la morale. Le gouvernement prépare, dit-il, la défense du territoire ; nous la prévoyons aussi, mais également la résistance possible contre toutes les agressions révolutionnaires et contre la Terreur déclarée "nécessaire" par les marxistes.
    Cet ouvrage s'appuie sur le respect le plus scrupuleux des vrais droits et devoirs des hommes, et il a le plus grand souci de la dignité de la personne humaine, même quand il s'agit d' "ennemis" ; idée que l'on aurait bien du mal à trouver chez les marxistes.
    Oui, c'est un livre qui ose parler d'employer des armes, mais quand il s'agit de se défendre, et dans le seul cas où il n'y a plus d'autre moyen pour empêcher certains d'assassiner les autres.
    C'est un livre basé sur la charité : il faut sauver les hommes et défendre les valeurs chrétiennes de notre civilisation car, hors d'elles, parler de justice et de liberté n'est que du bluff.

    La confrontation Révolution Contrerévolution
    Ce traité fondamental du colonel Chateau-Jobert (1912-2005), édité il y a 40 ans par la Diffusion de la Pensée Française (voir l'entretien avec l'auteur paru dans le n° 59, mars-avril 1976, de la revue Lecture et Tradition, était indisponible depuis plusieurs années. Nous en proposons la réédition EN SOUSCRIPTION au prix exceptionnel de 18 € (+ port) au lieu de 24 € (prix après parution, prévue en novembre 2015).
    Contrerévolution : « expression de la doctrine chrétienne dans l’application qu’en font les laïcs – et notamment dans le domaine politique et social – dans leur lutte contre la Révolution pour rétablir en ses droits et à sa place l’ordre naturel et chrétien ».
    « La Contrerévolution représente une force politique mais elle ne se limite pas à cela car aucun domaine ne lui est étranger ; elle est aussi une force éducative, une force morale, une force spirituelle. Et elle est aussi une force d’action, une force d’efficacité (…) une force de réussite, et notamment dans le domaine familial et professionnel. »

    A commander ici

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuFyVZkkEuinuqFgrL.shtml

  • Libé contre Polony : le droit de vivre dans une poubelle géante pour tous !

    Le torchon brûle, dit-on, entre Natacha Polony et le journal Libération. En cause, un édito de Libé moquant la réaction de riverains du canal Saint-Martin, excédés que leur quartier se transforme chaque soir d’été en une porcherie à la faveur des beuveries et autres divertissements « culturels » dont le Paris post-historique du tandem Delanoë-Hidalgo a le secret.

     

    Lesdits riverains ont eu le tort de créer un compte Instagram et une page Facebook pour faire connaitre la situation et interpeler une mairie socialiste très peu impliquée. Cela leur vaut donc les sarcasmes d’une gratteuse de Libé, qui leur reproche d’avoir cru pouvoir profiter du calme dans un quartier pourtant historiquement agité et bruyant, et de vouloir imposer leur lubie à tout le monde. Après tout, n’y avait-il pas au siècle dernier des catins à tous les coins de rue autour du canal ? On remarquera en passant que la logique du progrès de l’histoire disparait tout bonnement du logiciel de la journaliste sur le sujet. Le progrès, c’est l’acquisition du droit à changer de sexe et à squatter les demeures des vieilles dames bretonnes, mais pas celui de vivre dans un silence relatif.

    Ou plutôt, non. Cette logique, au fond, reste bien présente dans le discours de Libération. En fin de compte, ici comme ailleurs, Libé se prononce pour la laideur, pour l’instabilité, et pour l’abolition de l’intimité. Car c’est cela, le progrès : le triomphe du rien et de l’indéterminé sur la structure, du chaos réputé porteur de vie sur l’ordre et l’harmonie oppressants. Tout ce qui est calme et installé, aux yeux de nos rebelles en chef, représente le mal qui empêche notre société de se réinventer dans une révolution démiurgique permanente, et doit être abattu. C’est ce qui sous-tend le multiculturalisme, la théorie du genre et le capitalisme sauvage, que Libération ne fait même plus semblant de réprouver. Alors, comme partout, lorsqu’un conflit se déclare entre les partisans du calme (peu nous importe par ailleurs que les bobos du Xe se soient soudainement senti pousser un sens commun applicable à leur seule situation, nous y verrons la nature indécrottable de l’appétence humaine pour l’ordre) et les porteurs du désordre (ces « djembéistes » vagabonds et malpropres qui constituent le modèle que vénère avec jalousie tout journaliste de Libé qui se respecte), ni une ni deux, il n’y a aucun doute sur le camp auquel va la loyauté de Libé. La crasse, les odeurs de vomi, le bruit affreux et le piètre exemple que donne à voir l’homo festivus moderne rendent presque impossible la mission d’élever des enfants ? La belle affaire. Libé n’aime pas les enfants, et préfère quand on les avorte, c’est une chose sue. L’affaire est pliée, vivent donc la foule, le carnaval permanent et la cacophonie moderne. Et sans se rendre compte, bien sûr, que c’est à nul autre que ses propres lecteurs que le journal réserve ses sarcasmes éduqués du jour. Qui sait, dans cette foule adepte de la repentance, il s’en trouvera certainement quelques-uns pour changer d’avis devant pareil prêche et pour embrasser enfin le nec plus ultra du nihilisme. [....]

    La suite sur Le Rouge & Le Noir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Libe-contre-Polony-le-droit-de

  • Pour Ségolène Royal, deux explosions criminelles ne constituent pas un attentat terroriste

    A propos des explosions sur le site pétrochimique de Berre-l'Etang, en réponse à la question "Est-ce que la thèse d'un attentat terroriste est totalement exclue ?", Ségolène Royal répond ce matin sur BFMTV :

    "Ce n'est pas la piste qui est privilégiée aujourd'hui"

    Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur, a pourtant déclaré hier devant l'Assemblée nationale :

    "Les premiers éléments qui sont communiqués montrent qu'il s'agit effectivement d'un acte criminel dont la motivation n'est pas établie"

    Allô, Manuel Valls ! On cherche un premier ministre pour coordonner les déclarations des ministres...

    Philippe Carhon

  • Attentat “déjoué” : diversion assurée, les terroristes encouragés !

    Tandis que la France s’enfonce dans « l’insécurité » délinquante et/ou terroriste, le gouvernement se vante de déjouer des attentats… enfumage !

    Audacieux. C’est ainsi que Hollande se qualifie et il a raison. Il en faut de l’audace pour oser une telle rhétorique fumeuse. Alors que pour le 14 juillet, on a battu des records en termes de violence, que des explosifs ont été dérobés sur un site militaire, qu’ils ont peut-être servi pour « l’acte malveillant » dont a été l’objet un site pétrochimique, voilà que l’on nous annonce en grande pompe qu’un attentat a été « déjoué » et que donc le gouvernement maîtrise la situation sécuritaire.

    Pour Ségolène Royal, le président a voulu communiquer car

    Il a estimé qu’à un moment il était important de montrer que les Français étaient protégés

    Ah, ça on se sent protégés ! Tout est parfait, pensent nos « gouvernants », du moins sur le plan de la communication politicienne. Parce que sur le plan de l’efficacité anti-terroriste, c’est zéro pointé ! Jugez plutôt :

    Quatre hommes âgés de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire de la marine, ont donc été arrêtés lundi matin par la DGSI. « Ils projetaient de commettre une action terroriste contre des installations militaires françaises » a expliqué le ministre Bernard Cazeneuve lors d’une conférence de presse organisée à la hâte, quelques heures après une première annonce en ce sens de François Hollande.

    Je félicite nos services de renseignement pour ce nouveau coup porté au terrorisme. Rien n’empêchera les Français de vivre comme ils l’entendent, debout et libres

    Se rengorge Cazeneuve. Pas un mot direct du pensionnaire de la place Beauvau sur les motivations de nos quatre apprentis terroristes, repérés grâce à leur activité sur les réseaux sociaux.
    Ils projetaient de décapiter un militaire gradé et de filmer leur crime, selon une source proche du dossier. Mais PADAMALGAM ! Si ça se trouve, cela n’a rien à voir avec le mode opératoire habituel des sicaires de l’État Islamique (Daesh), déjà fortuitement copié par Yassin Salhi à Saint-Quentin-Fallavier. Tout juste quelques statistiques sur les filières jihadistes permettent-elles de faire le lien avec nos quatre « jeunes » qui affichaient sur Facebook leur volonté de partir en Syrie aux côtés de l’État Islamique (Daesh).

    Notons au passage que selon les sources proches du dossier, l’attentat en était au stade de la conception, ne devant intervenir qu’en décembre, mais les médias parlent bien « d’attentat déjoué » et non de « projet d’attentat ». De plus, le leader de ce groupe était repéré dès le mois d’octobre 2014 et sous le coup d’une enquête ouverte dès le 23 juin par la section antiterroriste du parquet de Paris pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. » Bref, on les avait sous le coude, ils ont été sortis opportunément.

    Opportunément ? Voire. les services de police et de renseignements sont en coulisse furieux que l’on se serve de leur travail pour de la communication politicienne, alors que la règle d’or en la matière est le silence.
    • Silence pour ne pas éventer les progrès d’une enquête qui se poursuit.
    • Silence pour ne pas servir la soupe aux terroristes -tous les détails donnés montrent notre vulnérabilité face à des gamins de moins de 20 ans qui veulent couper des têtes, l’effet sur la population est presque le même qu’un attentat effectivement réalisé : peur et sidération.
    • Silence pour ne pas faire de pub à de tels agissements et donner des idées à d’autres candidats djihadistes.

     

    D’un autre côté, si on grossit -bêtement, donc- le trait de ce succès un poil virtuel, les faits avérés se voient minimisés : curieusement, l’attentat dont l’usine pétrochimique de LyondellBasell, près de l’étang de Berre a été l’objet était d’abordqualifié « d’acte malveillant », puis, du bout des lèvres, Cazeneuve admettait qu’il s’agissait d’un acte criminel dont la motivation n’est pas établie.

    Interrogée sur la thèse terroriste, la ministre de l’Écologie et de l’Énergie a répondu jeudi sur BFM TV et RMC :

    Acte terroriste ? Ce n’est pas la piste qui est privilégiée aujourd’hui.

    Ce n’était pas non plus la piste privilégiée au début de l’enquête sur l’affaire Merah, sur les attaques à la voiture bélier dans plusieurs villes de France en décembre ni même pour la décapitation de Hervé Cornara, victime de la décapitation de Saint-Quentin Fallavier…

    C’est sûr, les enquêteurs ont raison de ne pas écarter pas l’hypothèse d’un acte de malveillance commis par un ex-salarié (muni d’explosifs…) ou celle d’un un groupuscule extrémiste écologiste (qui n’aurait pas commis “d’attentat”, mais juste une incivilité pour casser les pieds de Ségolène Royal ?).

    Laissons la police faire son travail, mais il semble pour le moins étrange que quelques jours après le vol d’explosifs et de détonateurs sur une base militaire, deux cuves, l’un remplie d’essence et l’autre de naphta, un dérivé du pétrole, sautent. Une troisième était visée, les enquêteurs ayant retrouvé une « chaîne pyrotechnique » qui a mal fonctionné… à la différence des deux premières, dont les traces ont été clairement identifiées.

    Pour les novices, une chaîne pyrotechnique, c’est un système d’allumage, un système de transfert du feu et finalement une charge explosive, selon Wikipedia. Une bombe, quoi. L’histoire ne dit pas pour le moment si ces éléments de cette chaîne sont identiques à ceux volés à Miramas, et serait-ce le cas, il est douteux que Cazeneuve vienne nous l’annoncer.

    Douteux aussi qu’il vienne se pavaner avec les derniers chiffres cumulés des destructions occasionnées lors de la fête nationale (13 et 14 juillet) : on parle tout de même de 721 véhicules brûlésdont 20 % rien que sur Paris et sa région et des 603 gardes à vue, triste bilan de ce 14 juillet, en augmentation de 23 % pour les incendies et 68 % pour les gardés à vue. Ce ne sont d’ailleurs pas que les voitures qui brûlent pour fêter la prise de la Bastille. Plusieurs bâtiments, dont une médiathèque et une « école de la deuxième chance » ont été incendiées à La Courneuve par des « jeunes », comprenez bien sûr des racailles, lesquels commettent, selon l’expression consacrée par les médias et les politiques, des « incivilités ».
    Pour rappel, une incivilité, c’est quand on oublie de dire merci ou de tenir la porte à une dame. Quand on brûle une voiture ou une école, c’est du vandalisme, un délit grave caractérisé…

    Tant que vous ne voyez pas que ça va mal, c’est que tout va bien. Quand vous voyez que ça va mal, chaussez vos lunettes roses. Les feux de voitures se transforment en « incivilités », les attentats en « actes malveillants » ou en « action d’un déséquilibré », et les sites Ceveso qui en sont victimes sont en fait « extrêmement bien protégés ». (On frémit à l’idée qu’ils ne le fussent pas…)

    D’ailleurs, notre gouvernement déjoue des attentats tous les jours. Les « Français sont protégés ». Vraiment ?

    Et si on arrêtait de se payer de mots ?

    Charles Dewotine

    http://fr.novopress.info/190624/attentat-dejoue-diversion-assuree/#more-190624