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  • La plupart des pourfendeurs de « l’ultra-libéralisme » s’attaquent à des chimères

    Dans La Nef, Guillaume de Thieulloy aborde à son tour la question du libéralisme :

    526x297-jfd"Le mot libéralisme est l’un des plus équivoques qui soient. Comme beaucoup de concepts politiques, il est tantôt une insulte, tantôt un drapeau fièrement revendiqué. Mais, comme beaucoup de concepts politiques, aussi, moins il est précis et plus il est efficace !

    Tâchons donc d’y voir plus clair,en discernant d’abord plusieurs libéralismes, mais également en mettant en lumière ce que ces divers libéralismes ont de commun. Il nous restera alors à apprécier ces libéralismes au pluriel et le libéralisme au singulier au regard de notre anthropologie chrétienne.

    Le Vocabulaire technique et critique de la philosophie de Lalande distingue quatre sens du mot :

    – « Doctrine politique suivant laquelle il convient d’augmenter autant que possible l’indépendance du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir exécutif, et de donner aux citoyens le plus de garanties possible contre l’arbitraire du gouvernement. » (A)

    – « Doctrine politico-philosophique d’après laquelle l’unanimité religieuse n’est pas une condition nécessaire d’une bonne organisation sociale, et qui réclame pour tous les citoyens la “liberté de pensée”. » (B)

    – « Doctrine économique suivant laquelle l’État ne doit exercer ni fonctions industrielles, ni fonctions commerciales, et ne doit pas intervenir dans les relations économiques qui existent entre les individus, les classes ou les nations. » (C)

    – « Respect de l’indépendance d’autrui ; tolérance ; confiance dans les heureux effets de la liberté. » (D)

    On constate ainsi que « le » libéralisme est une doctrine s’appliquant à des champs extrêmement variés. Mais aussi que le libéralisme n’est pas seulement une doctrine, mais une sorte d’attitude devant la vie. Une telle profusion de sens ne simplifie pas notre tâche !

    D’autant que Lalande ne recense pas tous les sens actuellement en circulation. Aujourd’hui, le libéralisme philosophique s’entendrait plutôt comme synonyme de relativisme. Par ailleurs, le libéralisme des mœurs, description polie de la « révolution sexuelle », est totalement absent dans cette énumération. Enfin, signalons qu’être libéral n’est pas simplement être tolérant, comme au sens D, mais signifie encore être généreux, vertu souvent louée par les penseurs médiévaux !

    Bref, le libéralisme recouvre des réalités très différentes.Existe-t-il tout de même quelque chose de commun à tous ces libéralismes ? De toute évidence, oui : l’importance attribuée à la liberté. Cette qualité éminente des êtres spirituels(l’homme, l’ange et Dieu) étant impliquée dans la plupart des domaines de l’action humaine, il est assez logique que l’on trouve des libéralismes aussi variés et non moins logique que l’on puisse parler du libéralisme au singulier.

    Libéralisme et anthropologie chrétienne. Il nous reste alors la tâche la plus délicate : apprécier ces divers libéralismes au regard de l’anthropologie chrétienne.

    Il est assez aisé de disqualifier le libéralisme philosophique: nous croyons que l’esprit humain est capable de reconnaître la vérité et nous rejetons donc le relativisme.

    Il est, de même, assez aisé de disqualifier le libéralisme moral: tous les actes humains ne sont pas neutres moralement et il est impossible de bâtir une société fondée sur un tel libéralisme. Si chaque individu se dote de sa propre et arbitraire échelle de valeurs, qui m’empêchera de tuer mon voisin ? Nous n’avons alors pas une société, mais la guerre de tous contre tous. Remarquons, en passant, que même les partisans les plus acharnés de la révolution de 68 ne vont pas jusqu’au bout de leur logique : ils critiquent certes l’idée d’une morale inscrite dans la nature humaine, mais sont bien obligés de vivre comme si certains actes étaient effectivement prohibés par la nature humaine elle-même et ne suggèrent pas, par exemple, la dépénalisation de l’assassinat. De même, les partisans du libéralisme philosophique s’abstiennent de cohérence : il existe toujours des opinions interdites ou taboues.

    Restent les libéralismes politique et économique.Léon XIII les condamne nettement, dans son encyclique Libertas (1888) :

    « Il en est un grand nombre qui, à l’exemple de Lucifer, de qui est ce mot criminel : Je ne servirai pas, entendent par le nom de liberté ce qui n’est qu’une pure et absurde licence. Tels sont ceux qui […] veulent être appelés Libéraux. […] 

    « Ce que sont les partisans du Naturalisme et du Rationalisme en philosophie, les fauteurs du Libéralisme le sont dans l’ordre moral et civil, puisqu’ils introduisent dans les mœurs et la pratique de la vie les principes posés par les partisans du Naturalisme. Or, le principe de tout rationalisme, c’est la domination souveraine de la raison humaine, qui, refusant l’obéissance due à la raison divine et éternelle, et prétendant ne relever que d’elle-même, ne se reconnaît qu’elle seule pour principe suprême, source et juge de la vérité. »

    Est ici clairement condamné le libéralisme dans l’ordre moral et civil – c’est-à-dire non seulement le libéralisme des mœurs, mais aussi le libéralisme dans l’ordre social, donc en matière politique et économique.

    Pourtant, Jean-Paul II, dans Centesimus annus (1991), écrit, pour sa part : « Il semble que, à l'intérieur de chaque pays comme dans les rapports internationaux, le marché libre soit l'instrument le plus approprié pour répartir les ressources et répondre efficacement aux besoins. »

    Alors, qu’est-ce que l’Église a réellement visé dans sa condamnation constante du libéralisme ?

    Pour répondre, examinons d’abord le libéralisme politique. Nous sommes naturellement tous opposés à l’arbitraire du gouvernement, signalé par Lalande (sens A). En revanche, rien ne prouve que la séparation des pouvoirs soit une garantie contre l’arbitraire. Le régime de Saint Louis, aussi éloigné que possible des théories de Montesquieu, était pourtant infiniment moins arbitraire que celui de Robespierre !

    Ce qui est critiquable dans le libéralisme politique, c’est principalement l’individualisme.Conscients que l’homme est un animal social, nous, catholiques, refusons de voir dans la société un simple agrégat d’individus.D’où notre refus des « principes de 89 » qui récusent toute communauté entre l’individu et l’État. Poussé à l’extrême, le libéralisme est ainsi, par nature, dissolvant de la société.

    La plupart des libertés revendiquées par le libéralisme politique (liberté de la presse, liberté d’expression, liberté d’opinion…), si elles sont orientées au bien commun, ne sont pas, en elles-mêmes, condamnables – ce sont leurs abus qui le sont –, mais ne sont pas non plus des absolus : elles sont subordonnées à la vérité, à l’ordre public et au bien commun.

    Libéralisme et libertés économiques.Toutefois, le principal débat actuel concerne le libéralisme économique. Précisons d’abord que, malgré l’apparente synonymie entre les deux concepts,les critiques du libéralisme économique ne visent pas le capitalisme(qui peut être d’État ou privé, monopolistique ou largement répandu dans la société). En tout cas, ce que nous avons dit du libéralisme politique peut s’appliquer, mutatis mutandis, au libéralisme économique. Mais il existe bien d’autres raisons de condamner le libéralisme économique au sens strict, comme le devoir de justice que ne satisfait pas toujours la loi de l’offre et de la demande : ce n’est pas parce que la concurrence sur le « marché du travail » permet de payer un travailleur chinois un dollar par jour qu’il est légitime de le faire. Par ailleurs, contrairement au libéralisme doctrinaire, l’Église n’estime pas que tous les besoins de l’homme puissent être satisfaits par le marché. Et, surtout, l’Église n’estime pas que l’État soit toujours illégitime dans ses actions économiques. Selon le principe de subsidiarité, l’État est légitimé à intervenir dans les affaires économiques quand aucun autre acteur ne peut le faire mieux que lui.

    Il faut cependant signaler – et c’est loin d’être anecdotique ! – que la plupart des pourfendeurs de « l’ultra-libéralisme » s’attaquent à des chimères.Il faut beaucoup d’imagination pour croire que la France est actuellement un pays ultra-libéral, comme le disent tant de dirigeants politiques : un pays dont plus de la moitié de la richesse produite est absorbée par la sphère publique est plus proche du communisme que du libéralisme.

    Aujourd’hui, le combat prioritaire des catholiques, dans la sphère sociale, me semble être de redonner aux individus et aux communautés des libertés confisquées par l’État. Cette appréciation m’a parfois valu d’être taxé d’ultra-libéralisme, alors qu’au sens strict, refusant l’économisme que le libéralisme partage avec le socialisme, contestant le principe même du relativisme, rejetant l’individualisme, je suis, au sens de Léon XIII, un anti-libéral convaincu. Mais, après tout, peu importent les épithètes. Ce qui compte, c’est de rendre leurs libertés aux Français, notamment leurs libertés économiques et politiques. En rappelant que ces libertés ne sont pas des absolus et doivent se mettre au service du bien commun et de la vérité !"

    Michel Janva

  • stop-immigration – Civitas lance une campagne européenne contre la déferlante migratoire

    Civitas lance ce matin une campagne européenne contre la déferlante migratoire et le grand remplacement de populations.

    Dès aujourd’hui, c’est une pétition en français mais aussi en anglais, en allemand, en italien, en grec, en hongrois, en polonais, en espagnol, en portugais et en néerlandais qui est diffusée. Des versions en d’autres langues européennes devraient encore s’ajouter.

    La campagne sera accompagnée de tracts, d’affiches et de vidéos. Souhaitons un succès mérité à cette mobilisation indispensable.

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    L’afflux massif et quotidien d’immigrés illégaux est devenu le premier souci de tous les peuples d’Europe.

    La première décision à prendre est de fermer les frontières – à l’échelon européen et à l’échelon national – à tout nouvel immigré en situation illégale.

    Cette immigration est un fléau pour l’Europe. 
    – Elle fait courir un grand risque sanitaire.
    – Elle génère de l’insécurité (délinquance et infiltration djihadiste).
    – Elle détourne toutes les aides sociales (budgets, logements, aides alimentaires et médicales,…) au détriment des Européens les plus démunis.

    Ce n’est pas du racisme que de vouloir conserver la nature gréco-latine et chrétienne de nos nations européennes et de refuser le grand remplacement de populations.

    Cette immigration est un fléau pour les pays dont sont originaires les immigrés. Elle dépouille ces pays de personnes en âge de servir le bien commun de leur patrie.

    Cette immigration est un fléau pour la plupart des immigrés eux-mêmes qui ne trouveront pas en Europe l’Eldorado recherché.

    Accepter cette immigration, ce n’est pas de la charité mais de l’irresponsabilité.

    Cette immigration ne peut être considérée comme un exode naturel en raison de la guerre. 
    L’Europe a connu des périodes de guerres et l’exode de ses populations. Quand on fuit la guerre, on se réfugie dans le village en paix le plus proche, voire dans un pays frontalier en paix, mais on ne traverse pas tout un continent pour en rejoindre un autre. Pourquoi cette immigration ne se dirige-t-elle pas vers des pays musulmans riches comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït, le Bahreïn, les Emirats arabes unis ou le Sultanat d’Oman ?

    Par ailleurs, lors des exodes européens, ce sont les femmes, les enfants et les vieillards qui fuyaient, pas les hommes en âge de se battre. Cette immigration est exactement l’inverse : pas de vieillards, peu de femmes et d’enfants mais essentiellement des hommes en âge de se battre.

    Exigeons de nos dirigeants politiques des mesures urgentes de bon sens en commençant par la fermeture des frontières.

    Je signe cette pétition et je dis stop à l’immigration. Signer ici.

    Cette pétition n’est pas une initiative d’un parti politique mais de citoyens soucieux d’œuvrer au bien commun et à la sauvegarde de nos nations européennes.

    En signant cette pétition vous nous donner la légitimité de réclamer en votre nom l’arrêt immédiat de cette immigration.

    Cette pétition est aussi disponible en anglais, en allemand, en italien, en espagnol, engrec, en hongrois, en polonais, en portugais et en néerlandais. Diffusez-là à tous vos amis et correspondants à travers toutes les nations européennes.

    Cette pétition s’accompagnera d’une grande campagne de mobilisation avec tracts, affiches, autocollants et vidéos. Toutes les informations suivront rapidement.

    Soutenez cette campagne pour la sauvegarde de nos nations européennes.

    http://www.medias-presse.info/stop-immigration-civitas-lance-une-campagne-europeenne-contre-la-deferlante-migratoire/37818

  • Scandale : cela fait des années que l’État paye 40 fois le prix du médicament pour soigner la DMLA

    Depuis 2007, un seul médicament est autorisé à soigner cette maladie de l’œil (DMLA) qui peut rendre aveugle : le Lucentis, également fabriqué par Roche, et vendu beaucoup plus cher que l’Avastin. « Au départ le prix de l’Avastin était de l’ordre d’une trentaine d’euros, alors que celui du Lucentis était de 1.200 euros l’injection » détaille Michaël Assouline, ophatalmologiste et directeur du centre Iéna-Vision à Paris.

    Pire : le Lucentis est le premier poste de remboursement pour la Sécu. Rien qu’en 2013, il a coûté 430 millions d’euros. Pourtant, Avastin et Lucentis bien sont identitiques. « Il s’agit bien d’une molécule dont l’objet est le même, explique Michaël Assouline, « mais pour une raison commerciale le laboratoire a préférer déléguer la commercialisation à sa compagnie sœur Novartis à des tarifs différents » accuse t-il.

    Situation de monopole

    L’Etat est donc monté au créneau. Le ministère de la Santé a publié un arrêté pour autoriser le remboursement de l’Avastin. Dans un communiqué Marisol Touraine a exprimé jeudi sa volonté de « réagir contre la situation de monopole » de Roche, soulignant que « d’autres pays européens et les Etats-Unis » l’utilisent déjà contre la DMLA.

    Toutefois l’affaire n’est peut-être pas finie : le laboratoire a déposé deux requêtes devant le Conseil d’Etat.

    Source

    http://www.contre-info.com/scandale-cela-fait-des-annees-que-letat-paye-40-fois-le-prix-du-medicament-pour-soigner-la-dmla#more-39054

  • De la crise grecque sans fin comme prolégomènes aux « fins dernières » de la crise mondiale du spectacle de la marchandise…

    « Ce qui doit vraiment être est aussi en fait, et ce qui seulement doit être sans la puissance d’être n’a aucune réalité »

    Hegel, Phénoménologie de l’Esprit

    « C’est dans les crises du marché mondial qu’éclatent les contradictions et les antagonismes de la production capitaliste. Or, au lieu de rechercher en quoi consistent les éléments opposés qui finissent par exploser dans la catastrophe, les apologistes se contentent de nier la catastrophe elle-même : même face au renouvellement périodique et déterminé des crises, ils s’obstinent à répéter que si la production se conformait aux règles de leurs manuels, elle n’arriverait jamais à la crise. Pour cela, ils tronquent les rapports économiques les plus simples, et ne voient qu’unité là où il y a d’abord contra-diction. »

    Karl Marx, Sur la Crise

    Pour paraphraser Le Manifeste, il faut bien considérer qu’un spectre ne cesse de hanter l’Europe et le reste du monde : le spectre du communisme et du retour radical à la vraie vie humaine générique débarrassée de l’argent et de l’État… Toutes les puissances de la vieille Europe asservie au gouvernement mondialiste du spectacle de la marchandise se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et tous les gangs politiques de droite et de gauche, les progressistes de France et les conservateurs d’Allemagne ainsi que tous les compétiteurs périphériques et négociants de Moscou, de Pékin et d’ailleurs…

    Le spectacle de la décomposition grecque nous rappelle là quelque chose d’essentiel qui va bien au-delà du simple phénomène en question. En effet, la crise capitaliste n’est pas l’éternel retour cyclique d’un même mouvement de production en simple rupture momentanée et partielle de lui-même, elle est l’expression organique du processus historique de la dynamique d’une production qui brise la production de sa propre dynamique et dont le mouvement sans cesse se déploie en un cataclysme de plus en plus élargi et dévastateur. C’est ainsi que l’histoire de l’histoire ne peut que mener à l’auto-négation du despotisme démocratique de la valeur lui-même lorsque l’économie du crédit abroge in fine tout crédit pour l’économie. Dans ces conditions, chaque grande crise se produit à un niveau d’accumulation de dettes et de productivité chimérique bien supérieur à ceux qui l’ont précédé et préparé. C’est pourquoi la question de savoir quand aura lieu la crise historique terminale de la marchandise devenue enfin irréalisable revient essentiellement à se demander à quel moment la dialectique de la crise généralisée du taux de profit s’auto-manifestera en tant que procès visiblement advenu de son in-exécutable souveraineté et donc de la sénescence de tous les mécanismes illusoires de fausse solution antérieurs en tant que là, leur trompeuse validité aura effectivement perdu toute possibilité de pouvoir continuer à se possibiliser.

    Le temps de la domination réalisée du capitalisme intégral est celui où la temporalité précipitée des aliénations historiques propres à la tyrannie du spectacle de l’équivalent-général démontre partout que l’argent accélère de façon in-calculable l’érosion, la désagrégation et la liquéfaction de tous les moments par lesquels pourtant il s’est constitué en dépliement de son cheminement nécessaire. En domination formelle, c’est à dire avant la grande boucherie impérialiste de 1914, le Capital fonctionnait encore sur la stabilité relative de son antériorité non encore totalement soumise. Dés lors que devenu pleinement lui-même, le fétichisme de la marchandise est devenu l’économie-monde de la réification en mouvement, il s’empresse et bascule dans le brusque chaos haletant d’une vampirisation despotique et indistinctive qui dévore tout dans l’emprise désintégratrice de la vitesse marchande constamment redoublée.

    La dialectique du sort de l’histoire en est ainsi jetée ! Il avait fallu à Fouché, montagnard extrémiste des impostures de l’extrême gauche de la bourgeoisie, plus de vingt ans pour révéler la vraie nature capitalistique du projet révolutionnaire issu des Lumières du marché. Au contraire, il n’aura fallu que quelques courtes et grotesques journées pour que Tsípras idéologue des mensonges alter-mondialistes de l’extrême gauche du Capital, fasse tomber les derniers masques de la soumission généralisée au gouvernement du spectacle mondial de la marchandise. 

    Joseph Fouché, fut le propagandiste maçonnique ardent des progrès révolutionnaires de la propriété et du commerce, mitrailleur de Lyon et briseur de toutes les grèves possibles puis ministre de la police durant le Consulat et l’Empire. Il incarna l’expert en dilapidations, détournements et retournements ainsi que toutes les vastes affaires bancaires et policières de son époque. Il fut même ministre de transition de Louis XVIII pour assurer la métamorphose des finances de l’Empire déchu en monarchie des finances restaurées. Il eut de cette manière et pendant plus de vingt ans une carrière d’intrigues, de déloyautés et de parjures qui rendent admirablement compte de la dynamique des paradoxes historiques par lesquels la vieille société d’ancien régime à argent encore illusoirement contrôlé allait donner naissance à la société démocratique de l’argent incontrôlable désormais dépourvue de toute illusion sur elle-même…

    Aléxis Tsípras est, lui, passé par divers mouvements rénovateurs de la gauche du Capital et notamment le « Forum social grec » qui contre la version droitiste d’une mondialisation purement financière, souhaitent impulser la farce socio-écologiste d’un mondialisme capitaliste tempéré avec ornementations à âme éthique… Mauvais magicien du temps expéditif des leurres, tripotages et fantasmagories de la crise précipitée du Capital, il ne lui aura fallu, début juillet, qu’une pauvre petite semaine pour reconvertir à l’envers le vote référendaire du NON en un accord d’austérité accrue qui livre la Grèce pieds et poing liés aux combinaisons des marchés financiers des polices diverses et loges variées de l’impérialisme de l’OTAN.

    De cette manière, le spectacle de la décomposition grecque démontre une fois de plus qu’il est totalement impossible de lutter en vérité contre les attaques du Capital par la voie électorale et réformiste et que tous les gangs politiques disponibles du marché qui voudraient sur le terrain de la monnaie maintenue et re-combinée, ouvrir des voies nouvelles qui auraient prétention à ne pas être capitalistes constituent bien entendu et comme toujours les pires ennemis du prolétariat… Tsípras a ainsi fini par accepter comme condition à l’obtention de nouveaux crédits à l’État grec en faillite quasi déclarée, un plan d’austérité beaucoup plus dur que celui qu’il avait néanmoins refusé une semaine auparavant et contre lequel il avait organisé le fourbe carnaval d’un référendum purement tortueux. En ce sens, la Grèce est bien un véritable champ d’expérimentation sociale pour la classe capitaliste mondiale et ses serviteurs d’extrême gauche lesquels se sont là toujours et en tout lieu, situés aux avant-postes de l’ingénierie sociale de la mystification comme sur tous les territoires de métamorphoses où l’humanisme de la marchandise travaille pour l’artificiel sans limites, de l’immigrationnisme au sans-papiérisme en passant par le revenu de base sans oublier la PMA et la GPA…

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  • La lie de l'humanité

    Empruntons sans remords à Jack Lang ce jugement qui mérite dissection : "Nous sommes face à la lie de l'humanité, si tant est que l'on puisse encore parler d'humanité !". Telle est son évaluation à propos des djihadistes assassins de Khaled Assaad, 82 ans l'un des plus grands spécialistes de l'Orient antique, mort en quelque sorte pour Palmyre. (1)⇓

    Ce jugement on pourrait l'appliquer aussi à ce démon d'apparence humaine, âgé de 26 ans, lequel se proposait dans un train reliant Amsterdam à Paris de tuer probablement, en remontant les voitures, les 300 passagers si l'on en juge et par son parcours et par son armement. Cet Ayoub el Khazzani semble vouloir tirer parti de son passé de voyou, deux fois arrêté à Madrid en 2009 et encore une fois à Ceuta en 2012, pour esquiver son implication terroriste : il n'était dans ce système de défense qu'un honnête braqueur. (2)⇓

    Depuis janvier nous croyons savoir, en fait, que nous sommes en guerre.

    Mais peut-être n'avions-nous pas encore, en France, osé mesurer ni la nature de l'ennemi, ni ce dont il est capable, ni le mépris qu'il manifeste à l'endroit de la vie humaine. Tout lui est bon, à commencer par l'horreur, pour inspirer la terreur.

    Cette engeance se réclame, quoi que veuillent nous faire croire les sophistes, explicitement de l'islam. Et 14 ans après les attentats de 2001, les condamnations vraies, des condamnations bien claires et bien nettes, venant des  "musulmans modérés" demeurent encore assez rares. La courageuse reine Rania de Jordanie l'a fort bien dit ce 26 août : "Les musulmans modérés, à travers le monde, ne font pas assez pour gagner la lutte idéologique qui est au cœur de cette bataille" et le théologien turc Fethullah Gûlen l'a confirmé dans le Wall Street Journal le 28, dénonçant l'idéologie totalitaire des islamistes. (3)⇓

    La mort de Ieng Thirith, la "première dame du régime khmère rouge" dans le cadre l'impunité générale du régime communiste cambodgien nous en donne un parfait exemple. (4)⇓ Notons que la "lie de l'humanité" ne se recrutait pas chez les "damnés de la terre", mais chez les personnages que Dostoïevski donne vie dans "les Possédés".

    Car converge avec le marxisme totalitaire et avec l'héritage que laissent les alliés des "nationalistes musulmans" que furent les bolcheviks à partir du congrès de Bakou de 1920. (5)⇓

    "Ieng Thirith n’était pas un individu passif qui s’est lié aux Khmers rouges juste par son statut d’épouse de Ieng Sary et de belle-sœur de Pol Pot", souligne Youk Chhang, directeur du Centre de documentation du Cambodge, spécialisé dans les recherches sur cette période.

    Ieng Thirith "était un membre important du parti qui exerçait un pouvoir au niveau national", ajoute-t-il.

    Jusqu’au bout, et longtemps après la chute des Khmers rouges, elle défendra le bilan du régime, avant finalement de rejeter toute responsabilité dans les faits qui lui étaient reprochés et de refuser toute coopération avec l’institution judiciaire. "Avec la mort de Ieng Thirith, c’est aussi une partie de la justice qui est morte avec elle", déplorera un survivant du régime.

    Après la création du tribunal international, elle est arrêtée en 2007 avec son mari dans leur luxueuse villa de Phnom-Penh.

    En 2009, quoique déjà affaiblie, elle trouve suffisamment d’énergie pour une diatribe devant les juges à qui elle promet "les sept cercles de l’enfer" s’ils l’accusent d’être une meurtrière. "Je ne sais pas pourquoi une bonne personne est accusée de tels crimes et j’ai suffisamment souffert, je ne peux pas vraiment être patiente car je suis accusée à tort", déclare-t-elle alors.

    Selon des documents du tribunal, elle assistait pourtant bien aux conseils des ministres du régime.

    Elle a également supervisé le contrôle strict de la distribution des médicaments. "Ieng Thirith a été personnellement responsable et directement impliquée dans le refus d’accorder aux Cambodgiens les soins de santé même les plus basiques", insiste Youk Chhang. Elle a également ordonné des purges contre les traîtres présumés et était au courant des exécutions de ceux que le régime voyait comme ses ennemis, toujours selon les documents du tribunal. Elle aurait également participé à la réglementation des mariages, notamment les nombreux mariages forcés.

    Cette "pauvre femme" est devenue folle à la veille du "procès N° 2" de Phnom-Penh et n'a pas pu être jugée.

    Mais l'exemple de sa sauvagerie, bien proche de celle de l'État islamique, elle qui était issue de la haute société cambodgienne, eût certainement intéressé l'auteur des"Possédés".

    JG Malliarakis

    Si cette chronique vous a intéressé

    Copiez-collez et diffusez-en auprès de vos relations le titre "La lie de l'humanité" et le lien :
    http://www.insolent.fr/2015/08/la-lie-de-lhumanite.html

    Apostilles

    1.  cf. "Palmyre : ne pas oublier Khaled Assaad" chronique des événements courants du 21 août sur le site de l'Institut d'Histoire sociale
    2.  cf. El Pais du 23 août.
    3.  on lira à ce sujet dans le journal turc Zaman : "Gülen urges Muslims to denounce terrorism, promote human rights, education"
    4.  cf. Chronique des événements courants du 25 août Khmers rouges : la quasi-impunité des responsables.
    5.  150704cf. La Faucille et le croissant pp. 210-211
      "La Faucille et le Croissant"
      – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakouprésenté par Jean-Gilles Malliarakis
      qui vient de paraître: ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident 
      vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 
      ••• on peut le commander  :
      - en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident en réglant par carte bancaire
      - ou par chèque en téléchargeant un bon de commande 
  • POPULISME : LES DEMEURÉS DE L’HISTOIRE

     Ex: http://metamag.fr

    Pour réfléchir, il convient de prendre du recul. En France, le recul remonte aux Grecs, à l’aurore de la pensée, lorsque la question fondamentale fut exprimée ainsi : Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien? La superstition, la croyance, laissèrent peu à peu la place à la connaissance et la pensée politique émergea pour réfléchir sur l’organisation communautaire lorsque les niaiseries concernant les dieux, la caste sacerdotale qui parle en leur nom, etc. fut abandonnée en faveur de questionnements plus honnêtes, plus rationnels et plus humains.

    Éduquer le peuple

    Pour faire participer des personnes à un débat sur le bien commun d’un groupe, il est important que les égoïsmes personnels s’effacent en faveur d’une ouverture sur ce qui sera meilleur pour tous. Il faut convaincre, séduire, ouvrir les esprits à ces nécessités car, par nature, rien ne prédispose à sortir de son groupe, de sa secte, pour faire société avec d’autres, mais pas n’importe quel autre justement. Le débat, la discussion ne fonctionnent qu’à l’intérieur d’enceintes qui reconnaissent les règles du discours argumenté. Une culture préalable est sous-jacente à la fonction politique démocratique, qui s’appuie sur des personnes, dont les meilleures cherchent à convaincre les autres de résister à la tentation de ne penser qu’en fonction de leur intérêt personnel et immédiat.
    L’éducation politique en Grèce était d’une grande importance, de même que le débat réglé et la formation d’une élite sortie du peuple pour guider, éclairer les choix collectifs, ceux qui paraissent déboucher sur un rayonnement de la Cité, ou parfois simplement sa survivance. Dans ce cadre général, Chantal DELSOL explique que l’idiotés de l’époque, qui donnera naissance au mot actuel idiot, désignait alors celui qui restait soucieux de sa particularité, plus que du bien commun. 

    Assimilation de l’idiotés au populisme

    Le peuple, lorsqu’il s’agit d’une communauté qui dispose d’un instinct social fondé sur une hiérarchie acceptée et des idéaux partagés, se préoccupe essentiellement de son bien-être matériel et de la continuité de ses traditions car elles donnent sens à sa vie. Aujourd’hui, l’auteur cherche à comprendre les continuités et dérapages des quatre acteurs concernés par un régime dit “démocratique” : le peuple et l’élite - l’idiotés et les meilleurs - la culture et l’éducation (les valeurs partagées et l’amélioration de chacun). Or, force lui est de constatée que rien ne va plus dans le meilleur des mondes globalitaires.
    D’abord, le dédain à l’égard du peuple, les idiotes, s’est transformé en haine car l’élite n’est plus la même. Aux aristocrates, mot qui signifiait les meilleurs, ont succédé « les riches ». Dès lors, comment prendre au sérieux ceux qui veulent faire la morale ?
    Puis, l’élite contemporaine a un fil à la patte. Dans un monde obsédé par l’économique, mis à part les actionnaires et ceux qui gèrent les fonds, chacun est un employé, donc un esclave selon la tradition Aristotélicienne. Il ne s’appartient pas, mais obéit aux ordres. Cela est vrai dans les médias, dans l’enseignement, dans les universités car l’auteur est bien placée pour savoir que la police de la pensée règne partout depuis que les centres autonomes, qui permettaient une formation sans préjugés ont disparu, entraînant la fin des élites européennes, remplacées par des « élites » formatées au sein d’écoles de commerce où l’on apprend rien de ce qui concerne la fonction politique, l’esthétique, l’éthique, mais où l’on devient un fanatique appliquant partout les mêmes dogmes, affirmant que la fiction doit soumettre le réel. Le contraire d’une élite éclairée dirige aujourd’hui des peuples qui ont conservé la lanterne de Diogène. La haine des gérants est donc sans limites envers ceux qui rient de leur médiocrité. 

    Le temps de la mafia

    Un véritable membre de l’élite intellectuelle comme Mme Chantal Delsol a bien compris que “le partage mafieux du pouvoir se fait au nom de la démocratie” (p.168). L’honnêteté de sa recherche sur le populisme la conduit à consacrer un chapitre à la différence entre démagogie et populisme, car c’est une facilité des médias que de disqualifier depuis qu’ils ne sont plus capables d’argumenter. Ils ne possèdent ni formation intellectuelle suffisante ni liberté d’agir, depuis que la globalisation les a transformé en affidés des patrons de médias. Peu à peu, l'auteur a pu noter la montée aux extrêmes de la haine des riches, qui ne sont plus que des oligarques, contre le peuple, qui souhaite suivre ses traditions, manifestant en cela l'essence de l’éternité. Elle en déduit que l´”élite” actuelle dans les pays européens préfère tout détruire afin de continuer son business en toute tranquillité. Ils en sont d'ailleurs à l'ultime phase, le changement de peuple par l’immigration brutale et massive. 

    Conclusion : le temps de l’inhumanité

    La connaissance parfaite des origines grecques, la compréhension de cette ouverture au monde à partir d’un lieu, permet à l’auteur de conclure que les maîtres actuels, formatés à l’économie irréelle, débouchent obligatoirement sur le despotisme de la pensée pieuse, la leur étant proclamée représentative de l’humanité. En réalité donc, nous laisse entendre Chantal Delsol, nous avons régressé à la pensée religieuse primitive, dogmatique, pré-politique, pré-scientifique voire pré-logique. les médias surveillent tout le monde afin de dénoncer les infidèles, les hérétiques. Il n’y a plus d’un côté des élites ouvertes au monde et des peuples un peu trop préoccupés de leur singularité de l’autre, mais des trafiquants qui hurlent des slogans prétentieux mais vides car leur seule expérience de l’universel est finalement le bilan des entreprises et la même chambre d’hôtel où ils s’abrutissent, quelque soit le lieu, en calculant les gains de leurs maîtres. Ceux-ci leur paient ici ou là quelques réjouissances car leurs esclaves doivent avoir accès à la seule chose vraiment universelle dont parlait Nietzsche, le cul.

    Auran Derien

    Chantal DELSOL : Populisme. Les demeurés de l’histoire. Ed. du Rocher, 268 p., 2015, 17.90€.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Marion Maréchal-Le Pen à la Sainte-Baume par Gérard Leclerc

    L’invitation faite à Marion Maréchal-Le Pen, pour participer au colloque organisé par le diocèse de Fréjus-Toulon à la Sainte-Baume, a suscité beaucoup de réactions, certaines sans doute sincères, mais beaucoup surjouées.

     

    Comme s’il était insupportable d’ouvrir une discussion avec une dirigeante d’un parti définitivement ostra­cisé ! Décidément, on ne se départit pas aisément d’une sorte de réflexe inquisitorial qui consiste à frapper d’interdit moral et canonique l’adversaire politique ! Et ce sont ceux qui se targuent le plus d’ouverture à l’autre, quelles que soient ses différences, qui sont les plus implacables. À l’encontre du conformisme qui continue à sévir dans le catholicisme français, je n’hésiterai pas à affirmer que la venue de la jeune dirigeante à la Sainte-Baume s’inscrit dans un processus inévitable. Il est impossible désormais d’ignorer un secteur d’opinion qui regroupe au moins un quart de l’électorat français. L’attitude, qui consiste à imaginer qu’on pourrait l’entourer d’une sorte de cordon sanitaire isolant des millions d’intouchables, relève d’une étrange mentalité.

    Qu’on m’entende bien. […]

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