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  • L'inquiétude de musulmans face à l'attraction du christianisme

    Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse a publié un livre sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, analysant les causes du drame actuel. Cet ouvrage propose un décryptage intéressant des enjeux religieux, énergétique et politiques qui déchirent cette région, en pointant du doigt les différentes responsabilités locales et occidentales, y compris françaises.

    La fin des chrétiens au Moyen-Orient semble inéluctable, mais il y a toujours des raisons d’espérer. Parmi elles, il y a les nombreuses conversions de musulmans, conversions qui expliquent aussi la radicalisation de musulmans, qui craignent que cette situation leur échappe :

    51ixEoD02DL._SX331_BO1,204,203,200_"Une réelle inquiétude monte chez certains musulmans qui se rendent compte, mieux que nous, de l'attraction du christianisme. En Occident, on ne le mesure guère au vu de la pratique religieuse qui a connu un net effondrement. En France, elle se situe atour de 4 à 5% de catholiques pratiquants. Dans cet environnement de coma spirituel, parler de l'attraction du christianisme pourrait paraître provocant. Et pourtant !

    Il suffit de voyager en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient même pour s'apercevoir que le christianisme attire de plus en plus, y compris des musulmans. En 2006, sur la chaîne Al Jazeera, le cheikh Ahmad Al Katani, président des Compagnons pour les Sciences de la loi islamique en Libye, lançait un réel cri d'alarme : selon lui, 6 millions d'africains se convertissaient chaque année au christianisme, soit 667 par heure.

    En Indonésie, 2 millions de musulmans quittent l'islam chaque année pour le christianisme. Si cette tendance se poursuit, ce pays, le plus grand pays musulman au monde, cessera d'être à majorité musulmane d'ici 2035. La situation est tellement alarmante que le gouvernement musulman a lancé une grande campagne télévisée, "Save Maryam" (Sauver Maryam)pour tenter d'arrêter l'hémorragie mais aussi collecter des fonds pour renforcer l'islamisation."

    Michel Janva

  • «La violence est partout», note Éric Zemmour

    « Il fut un temps, pas si lointain, où la gauche avait une sainte révérence pour la violence : la violence était révolutionnaire », rappelle Éric Zemmour. Mais ce temps-là est révolu, la violence n’est plus tendance ». Notant une « pacification des relations sociales » dans notre pays, il affirme : « Une révolte sans violence s’appelle une réforme, et violence subie sans réaction violente s’appelle une soumission ».
    Mais la violence n’est pas que physique, elle s’est déplacée sur le terrain des relations sociales et économiques, bref, Zemmour dénonce la violence de notre société déchirée entre le libéralisme sans foi ni loi et les corporatismes cyniques.


    Air France : "La violence est partout", note… par rtl-fr

    http://fr.novopress.info/

  • Alain Juppé prêt à s'allier avec les socialistes

    Trouvé dans Challenges :

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    Michel Janva

  • Archive : Mariage homosexuel : pourquoi l'UMP se moque-t-elle du bon peuple ?

    Dans un long entretien donné à trois journalistes du Monde, Jean-François Copé annonce qu'"une fois au pouvoir, il nous faudra réécrire le texte sur le mariage gay" et il "appelle les partisans de La Manif pour Tous à 'transformer cet engagement' dans les urnes", sous-entendant, bien évidemment, avec un bulletin de vote pour l'UMP. Il ne se prive d'ailleurs pas, à l'occasion de cet entretien, de déclarer que le seul recours contre cette loi socialiste, c'est l'UMP et rien d'autre.
    L’UMP court après la Manif pour tous, cherche à tout prix à se réapproprier ce grand mouvement populaire contre la dénaturation du mariage, la préservation des valeurs face à un pouvoir voulant à tout prix écraser ce qui reste de civilisation, d’ordre et de beauté dans notre société, afin de mieux la guider vers la médiocrité, la décadence et l’hédonisme. Les Français seront-ils dupes ? Il reste à souhaiter que non ! 
    Mais malgré cette écœurante tentative d’OPA du mouvement par le prétendu principal parti de droite, celui-ci, à la lumière de ses votes et de son histoire, est il crédible pour défendre la famille et la vie ? 
     
    • C’est sous la droite qu’a été voté l’avortement en 1974, et l’ensemble des gouvernements et majorités de droite depuis maintenant 40 ans ne l’ont jamais supprimé ; les conditions n’ont jamais été alourdies, jamais un grand projet de soutien à la vie pour encourager à ne pas avorter n’a été pensé et mis en place, malgré 10 ans de majorité absolue de la droite (Elysée, Sénat, Assemblée nationale, entre 2002 et 2012) ; 
    • C’est encore sous la droite qu’a été votée la loi sur le divorce, déstructurant totalement la cellule familiale ; au lieu d’opérer une reconquête de la morale et de défense de la famille, le pouvoir « de droite » se plie déjà à l’idéologie de la deconstruction et du néant ; 
    • C’est sous un président de droite qu’a été voté le PACS, en 1998, auquel la droite a au début fait semblant de s’opposer, pour aujourd’hui l’invoquer avec fierté et proposer de l’améliorer pour contrer le mariage homosexuel, alors même qu’il est bien évident que le premier mène inexorablement vers le second ; 
    • En 2006, Nicolas Sarkozy se déclare favorable à un « contrat d’union civique », faisant un pas vers la mariage gay ; 
    • En 2008, plusieurs députés UMP, dont Alain Milon, Henri de Richemont et Nadine Morano s’expriment en faveur de la Gestation pour autrui (GPA, plus vendeur que « mères porteuses »…) ; 
    • En 2009, une trentaine de députés UMP emmenés par André Wojciechowski proposent de légaliser l’euthanasie, arguant que « les mœurs doivent évoluer » ; 
    • Toujours en 2009, l’UMP propose un texte de loi visant à reconnaître le statut du beau parent ; encore un pas vers le mariage gay en reconnaissant alors l’homoparentalité et en lui donnant un statut juridique. L’une des opposantes qui se fait connaître est alors Béatrice Bourges, porte parole du collectif pour l’enfant. 
    • Le 11 mai 2011, le gouvernement français, UMP, signe la convention d’Istanbul, qui impose d’ « éradiquer toute pratique fondée sur un rôle stéréotypé des femmes et des hommes » (Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique). La théorie du genre est officiellement reconnue par l’UMP et le gouvernement français. 
    • Le projet de loi visant à autoriser le mariage entre personnes du même sexe a été voté grâce au vote pour ou abstention des députés et sénateurs UMP (NKM, Apparu, Lellouche, etc.). Ces parlementaires n’ont toujours pas été suspendus (à la différence de le tête de liste UMP de Gamache qui a passé une alliance avec le FN, preuve du sens des priorités à l’UMP ) ; 
    • L’UMP a durant ses années d’exercice du pouvoir grassement financé le lobby lesbiennes/gay/bi/trans, notamment, entre autre, par le biais de son association interne Gaylib, promouvant l’homosexualisme au sein de l’UMP. 
    Malgré ses grandes déclarations de soutien à la Manif pour tous, n’oublions pas que l’UMP a tout d’abord déclaré qu’elle ne reviendrait pas sur le mariage homosexuel (comme elle a accepté le PACS), avant, constatant l’ampleur du mouvement, d’envisager, comme le fait Jean-François Copé aujourd’hui, à « réécrire la loi », en cas de victoire en 2017. 
    Les Français doivent ouvrir les yeux sur ce qu’est vraiment la fausse droite, et ne plus se laisser bercer d’illusions.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2015/10/archive-mariage-homosexuel-pourquoi.html

  • La "dissidence" à l'assaut du camp national et patriotique

    Ukraine, Syrie, Iran, Palestine, Venezuela, ... tous ces pays et territoires qui connaissent des crises politiques ou des guerres sont passés au crible par la « dissidence ». Ses conceptions se sont diffusées de façon virale par le biais d'internet et ont un véritable succès au point d'avoir pénétré très largement des milieux politiques et philosophiques très divers. Mais qui sont les messagers ? Quel est leur message et quelles sont leurs cibles ? 
    Quels messagers ? 
    La « dissidence » réunit un aréopage de personnalités diverses. Thierry Meyssan, Alain Soral ou Dieudonné ont contribué à diffuser, chacun à leur façon, une approche de l'actualité et des phénomènes en cours dans le monde depuis la fin de la Guerre froide. Ces personnalités ont toutes au moins un point commun : elles sont issues de l'extrême-gauche. Et si on étudie le sujet de plus près, on découvre d'autres points communs. Dieudonné participa par exemple aux conférences « Axis for Peace » organisées par le Réseau Voltaire. Celles-ci réunissaient des personnalités opposées à l'impérialisme des Etats-Unis. Outre les activistes que je mentionnerai au cours de mon développement nous trouvions également l'entourage de Lyndon LaRouche, des cadres du parti « Solidarité & Progrès » ou encore l'historienne communiste (et antifasciste) Annie Lacroix-Riz. Meyssan et Dieudonné ont également des connexions avec les milieux chiites et en particulier l'Iran et la Syrie alaouite. Meyssan, comme Dieudonné, ont été reçus en Iran comme des personnalités de premier plan et même comme analyste pour le premier. Toute la galaxie anti-sioniste de la dissidence est fortement connectée aux réseaux iraniens et chiites (comme le centre Zahra et bien entendu les cellules de soutien au président Assad). Si on regarde de plus près le Réseau Voltaire, nous trouvons d'autres noms qui nous sont familiers, d'autres un peu moins, mais qui ont tous contribué au dit réseau, sur lequel nous allons concentrer notre propos. Ces personnalités ont initié les prises de position de la dissidence et plus largement, de toute une partie de ce que le système range dans l'extrême-droite et l'extrême-gauche « complotiste ». 
    Le Réseau Voltaire est initialement un réseau de gauche et d'extrême-gauche favorable à la liberté et à la laïcité (d'où la référence à Voltaire) et qui a pris une tournure particulière à partir du 11 septembre sans pour autant renier ses anciennes attaches. Citons en ce sens l'exemple de Michel Collon, journaliste belge, qui fut un des principaux animateurs sur le site du Réseau Voltaire de la défense du Venezuela de Chavez. En France, le responsable du Réseau Voltaire n'est autre qu'Alain Benajam qui est en première ligne dans le soutien au Donbass. Sur ce qui semble être son site internet, nous trouvons des liens vers les sites habituels plébiscités par « la dissidence » comme « reopen911 » mais également, plus intéressant, un lien vers le « Comité Valmy ». Ce dernier est dirigé par un certain Claude Beaulieu qui définit son groupe lors d'une entrevue donnée à Riposte Laïque de Pierre Cassen (un autre ex-gauchiste souverainiste et républicain) comme : « une organisation républicaine et progressiste, patriotique, internationaliste et anti-impérialiste. Son origine se situe dans le combat républicain et pluraliste mené contre la ratification du traité de Maastricht. ». Ces positions se rapprochent de celles de Benajam qui est également hostile à toute construction européenne, celle-ci étant considérée comme un projet américain visant à vassaliser les nations européennes et à les priver de liberté. Quand ce n'est pas carrément un « projet nazi »... On comprend là aussi d'où viennent tous les discours caricaturaux sur la construction européenne... et sur l'Allemagne. Un récent article en italien citant Thierry Meyssan, présentait l'€uro comme un « projet nazi » visant à détruire l'Europe. Rien que ça ... 
    Un autre nom ayant gravité dans le Réseau Voltaire n'est pas tout à fait inconnu puisqu'il écrit dans Krisis, revue issue de la Nouvelle Droite. Il s'agit de Claude Karnoouh, anthropologue. Tout comme Benajam, il est issu de l'extrême-gauche. 
    D'autres noms nous sont moins connus mais n'en sont pas moins intéressants. Nous pouvons citer Issa el-Ayoubi, journaliste libanais, cadre du parti socialiste national syrien et descendant de Saladin el-Ayyoubi, célèbre pour avoir vaincu les croisés chrétiens au cours du Moyen Âge. C'est donc le membre d'une très importante dynastie et d'une famille très influente dans le monde arabo-musulman. Bien que son parti nous soi de prime abord sympathique, sa présence comme cadre du Réseau voltaire n'est pas dénuée de sens et démontre le lobbying qui s'effectue au sein de la dissidence. Mais il y a un personnage méconnu qui est bien plus intéressant. Une rapide recherche nous permet de relier le nom de James Petras, professeur émérite de sociologie et contributeur au Réseau Voltaire, à un ouvrage intitulé Ukraine le coup d'état fasciste orchestré par les États-Unis dont une sous partie s'intitule « Le Putch de Kiev, les prolétaires rebelles prennent le pouvoir à l'Est » ce qui n'est pas sans rappeler la propagande des pro-kremlin et pro-donbass nous présentant la vision romantique des prolétaires du Donbass se soulevant contre la junte fasciste de Kiev soutenue par les USA... Théorie très en vogue dans les milieux eurasistes et nationaux-bolcheviques et massivement véhiculée par Alain Benajam et ses soutiens, elle s'est imposée (en réalité de façon étonnante) assez largement dans la mouvance nationale et dans le spectre des droites. James Petras a en commun avec Michel Collon d'avoir œuvré aux conférences anti-impérialistes « Axis for Peace » et d'être un soutien important de la gauche latino-américaine. Proche entre autre de Salvador Allende, il a également soutenu Hugo Chavez et différents mouvements en Bolivie ou au Brésil mais aussi le social-démocrate grec Papandreou dans les années 80'. L'obsession des putsch fascistes soutenus par la CIA vient précisément du contexte américain où les Etats-Unis ont appuyé des régimes réactionnaires contre les mouvements marxistes. On songera bien sur à Pinochet que Petras a combattu. Il dénonce également le pouvoir des sionistes aux Etats-Unis en particulier l'AIPAC ou le B'nai B'rith (c'est à dire en réalité des ramifications de la droite dure israélienne). Son profil est intéressant car il est issu de la gauche trotskiste états-unienne. Plus jeune il était activiste au sein du mouvement de jeunesse du Parti socialiste des travailleurs, un mouvement trotskiste en pointe dans l'opposition à la guerre du Vietnam ou dans le combat pour les minorités ethniques et qui eu des connexions avec les réseaux lambertistes français. C'est sans surprise que nous retrouvons James Petras comme rédacteur de la New Left Review, un journal britannique de gauche, marxiste et anti-impérialiste fondé en 1960. Nous connaissons bien, en Europe, la capacité de nuisance des trotskistes, leurs qualités pour infiltrer et influencer les différents mouvements ou courants. Il est intéressant de voir que les délires des militants français sur le « pustch nazi de Kiev » remontent probablement à un activiste trotskiste états-unien... 
    Enfin, intéressons nous à un dernier personnage, Giulietto Chiesa, également contributeur régulier pour le Réseau Voltaire. Journaliste et homme politique italien, il démarre son activisme politique au sein du Parti communiste dont il dirige la fédération de Gênes dans les années 70-79 (pendant les années de plomb). Il sera correspondant à Moscou pour différents journaux italiens, dont l'Unità (journal communiste fondé par Antonio Gramsci) ou la Stampa (journal de centre-droit). Il participe lui aussi à la conférence « Axis for Peace » de 2005. De 2004 à 2009, il est député européen sur une liste de centre-gauche mais s'inscrit au groupe ALDE dirigée alors par le libéral démocrate britannique Graham Watson (le groupe ALDE est actuellement dirigé par Guy Verhofstadt). En 2006 il s'inscrit finalement au groupe socialiste européen (dirigé alors par le social-démocrate danois Poul Nyrup Rasmussen). Profitant de sa maîtrise du russe, il est entre autre délégué aux relations UE-Russie. En 2009, il est candidat aux élections européennes sur une liste qui défend les droits de la minorité russe en Lettonie. Récemment il a été arrêté puis expulsé par la police estonienne pour ces propos sur Euromaïdan. Il écrit des ouvrages sur la dissolution de l'URSS ou encore sur l'impérialisme américain et intervient fréquemment sur les attentats du 11 septembre 2001 dont il conteste la version officielle (nous aussi d'ailleurs, mais ce n'est pas le sujet). Bien que les sujets d'étude de G. Chiesa et ses doutes légitimes sur le 11/09 soient d'un grand intérêt, son profil est une nouvelle fois marqué par un passé communiste et un tropisme pro-Kremlin (par anti-américanisme). 
    Comme nous le voyons, le Réseau Voltaire est composé de personnalités influentes, issues du monde universitaire ou du journalisme d'investigation. Une lecture trop rapide laisserait à penser que nous sommes en désaccord avec l'ensemble de ces personnalités. En réalité nous pouvons avoir des points communs, comme sur la guerre en Syrie où nous considérons que le baassisme et le gouvernement syrien sont un rempart face à l'islamisme. En revanche il nous semble capital de savoir qui parle et d'où. Au terme de cette rapide première partie, nous constaterons que le profil des membres du Réseau voltaire est assez clair : il s'agit de personnalités engagées à gauche, influencées par les Lumières, le marxisme et donc en France souvent issues de la gauche et de l'extrême-gauche républicaine et communiste. Nombreux sont ceux qui sont actifs dans la lutte anti-impérialiste contre les Etats-Unis et dans la lutte pro-palestinienne depuis au moins les années 1980. 
    Quel message ? 
    S'il faut se garder de résumer le message au messager, il convient tout de même de pointer du doigt le cœur du message. Nous pourrions le qualifier d'anti-impérialiste même si cette expression est imparfaite car nous sommes nous mêmes anti-impérialistes (y compris le russe). Toutes ces personnalités combattent en particulier la théorie du « Choc des civilisations », titre de l'ouvrage de Samuel Huttington paru en 1994. Cet ouvrage, mal compris, a été reçu par les milieux anti-impérialistes et hostiles aux Etats-Unis comme le futur plan de domination postérieur à la guerre froide : le Nouvel Ordre Mondial. En effet en 1991, suite à la chute de l'URSS, les Etats-Unis sont l'unique superpuissance. Hubert Védrine parlera même d'hyperpuissance en 1999. Les théories de « fin de l'histoire » sont alors en vogue. Très vite les Etats-Unis sont considérés comme le « gendarmes du monde » et ils déploient leur potentiel militaire sur l'ensemble de la planète (bases navales, flotte, bases de l'OTAN, réseau Echelon, etc...). Le 11 septembre 2001, un attentat terrible frappe le pays : c'est la consternation. 
    L'administration Bush utilise alors ces attentats pour œuvrer contre le «terrorisme », l'OTAN intervient en Afghanistan puis les Etats-Unis déclarent la guerre à l'Irak de Saddam Hussein. Les milieux anti-impérialistes et les adversaires déclarés des Etats-Unis vont alors mener conjointement une guerre de l'information et établir une théorie qui servira de base de travail et conduira à toutes les prises de position postérieures : Les Etats-Unis et leurs alliés israéliens œuvreraient à la mise en place d'un choc des civilisations entre l'Occident et le monde musulman. Les différents attentats, comme le 11 septembre, seraient des « inside jobs » (perpétrés par les services secrets du pays) et des « false flags » (attentats sous faux drapeaux) visant à favoriser ce choc et à faire porter la responsabilité sur les musulmans. Les mouvements et réseaux terroristes comme Al Qaeda seraient quant à eux des créations occidentales visant à déstabiliser le Moyen-orient pour favoriser le chaos au profit des intérêts americano-sionistes et de cette stratégie de choc des civilisations. Ajoutons à cela que les americano-sionistes suivraient un « agenda » visant à faire tomber un à un les Etats jugés gênants dont les plus importants seraient l'Iran et la Russie de Poutine. 
    La politique internationale est donc appréhendée comme une lutte entre les alliés des Etats-Unis et d'Israël, favorables au choc des civilisations et à l’impérialisme capitaliste global, et leurs ennemis, qui souhaitent pour leur part favoriser l'entente entre les peuples et organiser un monde plus vertueux et multipolaire. Les acteurs n'ont dans ce schéma plus d'autonomie et de logique propre, ils sont forcément déterminés par leur appartenance à l'un des deux camps, soit en pleine conscience, soit le plus souventde façon inconsciente. Dans ce second cas, ils sont alors considérés comme des « idiots utiles » qui « font le jeu des Etats-Unis » (ou des sionistes). Il n'est guère étonnant de trouver ce type de raisonnement, sans nuance et niant l'autonomie des acteurs dans des réseaux issus de l'ultra-gauche pour qui l'autonomie de pensée et d'action n'existe pas. Surtout, pour des milieux considérablement façonnés par la guerre froide et la doctrine Jdanov il ne peut y avoir que deux camps : le camp impérialiste, dirigé par les Etats-Unis et le camp anti-impérialiste, incarné par la Russie. Bush de son côté, en poursuivant une sorte de « doctrine Truman 2.0» à l'endroit de « l'axe du Mal » ne pouvait qu'alimenter les théories des réseaux anti-impérialistes issus de l'extrême-gauche. C'est donc une dialectique de guerre froide, dans un monde postérieur à la guerre froide, qui a été réactivée à la suite des attentats du 11 septembre par des acteurs qui avaient tout intérêts à redonner corps cette vision de la géopolitique internationale. Alors que le réel est bien plus complexe. 
    Plus troublant, ce sont les liens entre cette gauche et l'islam. En effet la gauche a toujours été fortement poreuse aux pénétrations musulmanes via le combat pro-palestinien ou le combat pour les minorités comme nous le constatons en France depuis au moins les années 80'. Tous les individus qui ont été accusés (souvent à tort) de passer à l'extrême-droite ne sont pas venus les valises vides, ils y ont amené leurs obsessions communistes ainsi que leurs réseaux pro-musulmans. De Dieudonné affirmant que les chrétiens doivent se convertir à l'islam sur la TV iranienne jusqu'aux sites de « ré-information » dissidente comme « reseauinternational »ou Panamza tenus par des musulmans en passant par le parti « Islam » fréquenté par le belge Laurent Louis, tous œuvrent consciemment contre « le choc des civilisations » mais surtout pour leurs intérêts propres en tant que musulmans. Leur objectif majeur est d'innocenter les agissements criminels des cellules musulmanes au nom de la « ré-information » et de démontrer qu'en réalité il existe un complot américano-sioniste. Les réseaux marxistes anti-impérialistes sont, peut-être malgré-eux, le cheval de Troie des intérêts islamiques. Ainsi, parmi les soutiens d'une initiative lancée en 2009 visant à faire retirer le Hamas de la liste européenne des organisations terroristes, on trouve au côté de Tariq Ramadan (Frère musulman), les noms de Giulietto Chiesa et James Petras mais aussi de Gilad Atzmon et Norman Finkelstein. 
    Quelles cibles ? 
    Ces réseaux ont massivement pénétré la mouvance nationale. Celle-ci étant visiblement composée d’une bonne part de naïfs, qui ne perçoivent absolument pas les stratégies d'infiltration venues de l'extrême-gauche, dont c'est pourtant une spécialité. 
    Alain Benajam, pour ne citer que lui, a été fortement suivi dans son rôle d'agent d'influence lors du conflit au Donbass sur la base théorique (et rhétorique) décrite si dessus : il n'existe que deux camps, celui des Etats-Unis, et celui des opposants aux Etats-Unis. Toute personne ne soutenant pas le Donbass est de facto dans le camp américain. Il a également commis un article dans Synthèse nationale sur le conflit en Ukraine, ce qui pourrait demeurer anecdotique si cela n'était révélateur de la séduction exercée par les théories véhiculées sur certains lecteurs de la revue nationaliste et si ; surtout, il s'agissait d'un cas isolé. Depuis quelques années, le Reseau Voltaire ne s'y est pas trompé et a ouvert par exemple ces colonnes à Alexandre Latsa, ancien militant nationaliste, résidant à Moscou et qui publie des nombreux articles favorables à la Russie de Poutine et hostiles à « l'Occident ». 
    En effet, sur de nombreux sujets, nous retrouvons à l’œuvre les mêmes réseaux, avec les mêmes grilles de lecture et les mêmes artifices argumentaires. Ces réseaux exercent une influence jusqu'à conditionner le positionnement de la mouvance nationale qui s'emballe pour le moindre chef d'Etat prétendument « non-aligné » et qui suit de façon inconditionnelle la ligne du Kremlin, mélange de conservatisme, de nostalgie soviétique et d'impérialisme chauvin. La « mouvance nationale» en vient à recourir à une rhétorique antifasciste, anti-allemande, anti-européenne ou anti-sioniste caricaturale au gré des faits d'actualité géopolitique (rhétorique également employée dans la lutte contre l'islam avec les fameuses manifestations contre le fascisme islamique...). Les milieux nationaux-révolutionnaires ont été les plus perméables à cet entrisme, plus que les milieux identitaires, du fait de leur hostilité aux Etats-Unis et à l'Etat d'Israël. La stratégie est rodée, on touche le vieux fond antisémite, antisioniste et/ou anti-américain d'une partie de ce que l'on nomme « l'extrême-droite » pour s'attirer leur soutien, on valorise la « souveraineté nationale » contre « Bruxelles » ou « Washington » et on accuse tous ceux qui s'aventureraient à émettre des doutes sur ces théories comme des « idiots utiles du sionisme » ou « les idiots utiles des USA ». Ce procédé est également employé dans le cas du terrorisme islamique, où toute personne remettant en question les théories des « inside job » et autres « false flags » est immédiatement suspecte de « faire le jeu de... » ou encore lors du conflit en Ukraine où la machine a fonctionné pour décrédibiliser les nationalistes ukrainiens et leurs soutiens. Sur ce point nous pouvons ajouter qu'il s'agit d'une stratégie typique de l'extrême-gauche qui consiste à « doubler sur la gauche ». Stratégie utilisée dans les syndicats et les mouvements pour contester la direction en place accusée de ne pas être « assez à gauche » et suspecte de « collusion avec le système bourgeois ». Ce type de fonctionnement est appliqué dans le champs géopolitique. Par exemple dans le cas de l'Ukraine on nous a accusé par notre positionnement de troisième voie d'être en réalité du côté atlantiste. En effet cette position n'était pas assez anti-impérialiste pour certains et il fallait donc faire dans la surenchère anti-impérialiste. Et comme le militant moyen déteste passer pour un vendu, un tiède, un traître, un mou, il a logiquement suivi ce « doublement par la gauche » qui apparaissait comme le gage de l'intégrité politique... La mouvance dans sa quasi intégralité tombe comme un fruit mûr dans la main des agents d'influence issus de l'extrême-gauche pro-russe ou pro-islam quant elle ne se fait pas carrément le relais de la presse islamique ou russe sans le moindre recul critique. En effet, les medias les plus influents qui offrent des tribunes aux « anti-impérialistes » sont sans aucun doute les medias russes (comme Russia Today ou Ria Novosti et aujourd'hui Sputniknews) et les medias iraniens (comme IRIB pour Islamic Republic of Iran broadcasting, organisation d'Etat iranienne contrôlant la radio et la télévision et disposant d'une version en français qui offre fréquemment une tribune à Thierry Meyssan). Ainsi nous nous retrouvons marginalisés par nos propres camarades, qui adoptent des grilles de lectures qui s'éloignent de leurs fondamentaux et relayent des agences de propagande au nom de la ré-information. 
    Au final, la subversion de ces réseaux est totale : division des « nationalistes » sur les questions géopolitiques, hostilité manifeste aux patriotes ukrainiens, neutralisation dialectique vis à vis de l'islam, hostilité à tout projet européen... Des personnalités qui évoluaient hors du camp national il y a encore quelques mois ou années en sont venues à faire ostraciser des militants engagés depuis 20 ans. Les attaques reçues par certains camarades pour leurs positions sur le conflit ukrainien, en sont un exemple flagrant. Ces réseaux sont-ils en train de transformer une partie du « camp national » en nouveau PCF sur une ligne souverainiste, anti-américaine, anti-sioniste, pro-Kremlin et philo-islamique ? 
    Cela m'inspire au final une réflexion : on peut déplorer le brouillage des cartes, mais on peut surtout s'inspirer de ce qui fonctionne. Le Réseau Voltaire et ses ramifications doivent leur succès à la qualité de leur lobbying qui n'est pas simplement lié au discours, mais aussi à leur réseau qui pénètre les gouvernements, les institutions, les universités et les rédactions journalistiques. Ils doivent aussi leur succès à leur organisation et à leur internationalisme. Il faudra s'en inspirer dans la décennie qui vient si nous voulons atteindre des objectifs. Où sont nos agences de presse ? Nos conférences internationales ? Nos relais dans les gouvernements, les universités et les rédactions journalistiques ? Où sont nos réseaux internationaux ? Tout se résume à quelques sites et blogs visités au maximum par quelques dizaines de milliers de personnes et par des mouvements politiques plus ou moins groupusculaires qui n'ont pas la moindre influence et qui peinent à se débarrasser des nostalgies juvéniles incapacitantes. La crise ukrainienne doit être le point de départ d'une refondation autour de laquelle doivent s'agréger ceux qui sont restés fidèles à leur ligne alter-européenne. Il s'agit là d'un vivier intellectuel et militant qui traverse les frontières et qui pourrait faire naître une alternative d'abord dans le champs médiatique, puis par des réalisations concrètes sur le terrain.

  • Vers la guerre civile ?

    Les nuages qui sont en train de s’accumuler sur la société française, et dont les crimes commis en janvier 2015 sont la manifestation la plus immédiate, traduisent une perte de repères généralisée. On peut rattacher cela à une forme d’anomie politique. Celle-ci se manifeste tant par la montée de comportements narcissique que par des dérives communautaristes. On voit bien que cette anomie politique est le produit de la crise, mais on comprend aussi que la crise n’est pas la seule, ni même la principale cause de cette anomie. Car, nous avons connu, dans le passé, d’autres crises économiques qui n’ont pas produit ces effets. Cette anomie politique n’est en réalité que la conséquence de la perte de souveraineté dont souffre notre pays.

    Du quantitatif au qualitatif

    Cette perte de souveraineté a été progressive, et c’est probablement pour cela qu’elle a tardé à se manifester. Aujourd’hui, l’accumulation de petits renoncements, de petites soumissions, a induit un véritable changement qualitatif. Cette perte de souveraineté ne se fait pas au profit d’un Etat particulier, mais au système bureaucratique qui s’est mis en place à travers l’Union européenne, de Bruxelles à Francfort. Elle est devenue évidente avec les événements de l’état 2015 en Grèce qui ont montré aux yeux de tous quelle était la véritable nature des institutions européennes et pourquoi ces dernières sont radicalement incompatibles avec toute forme de démocratie. Bien des yeux se sont dessillés à cette occasion. On comprend aussi que cette perte de souveraineté ne peut que favoriser le glissement, désormais de plus en plus rapide, vers un Etat collusif, prélude à la mise en place d’un Etat réactionnaire. Mais, cette perte de souveraineté peut aussi conduire à la guerre civile, qui sera alors l’occasion rêvée qu’attendent certains pour mettre en place cet Etat réactionnaire.

    Le drame que nous avons connu les 7 et 9 janvier 2015, les assassinats commis de Charlie Hebdo à l’Hyper-Casher, sont autant de témoignages que ces nuages commencent à laisser passer l’orage. Il nous faut nous y préparer. Paradoxalement, c’est dans notre propre passé que nous pourrons trouver les principes nous permettant de nous projeter dans l’avenir et de faire face aux orages et aux tempêtes qui viennent. Mais peut-être n’y a-t-il rien de paradoxal à cela. Ces réflexions du passé qui éclairent notre avenir ne sont que l’expérience accumulée des crises que la France a connues et a surmontées. La volonté d’effacer le passé que l’on devine dans certaines décisions prises sur les programmes d’enseignement, que ce soit à droite avec le désastreux ministère de Luc Chatel, comme à gauche, n’est pas ici innocente ni sans conséquences.

    Il convient ici de le redire, la France est, et a toujours été, diverse. La société n’est pas la produit d’une quelconque homogénéité, qu’elle soit culturelle, religieuse, linguistique ou économique. La société n’est même pas le produit de décisions conscientes d’individus qui lui préexisteraient. Les individus sont en réalité le produit de la société et la construction de cette dernière est simultanée avec la construction des individus. Mais, ce processus de construction historique a une histoire et une inertie. Cette dernière n’est autre que la culture politique qui s’est construite en même temps que l’Etat et qui incorpore la mémoire des grandes crises traversées. Cette culture politique, dont le droit à la caricature est un exemple, constitue pourtant un invariant dans le court terme. Nul ne peut prétendre impunément s’en dissocier ou la rejeter sans s’exposer lui-même à un phénomène de rejet.

    L’origine d’une Tyrannie

    Les individus qui composent la société sont donc divers car les processus de production sont eux-mêmes divers. Par ailleurs, les mythes fondateurs de la société peuvent aussi être contestés, ce qui implique une nouvelle diversité. Mais cela ne fait que nous ramener à une évidence : la société est politique. C’est par le politique que se construit le lien social, et cette construction implique un redéploiement permanent du politique. Le mot si décrié, et si oublié, de dialectique ici s’impose. Entre l’individu et le collectif s’établissent des liens complexes qui sont irréductibles à la vision tragiquement simplifiée que veulent en donner les libertariens de tout bord. Cette vision de la société n’est pas alternative à d’autres. Elle s’oppose en réalité à toute vision de l’organisation sociale. La vision libertarienne conduit immanquablement à ce que Hobbes appelait « la guerre de tous contre tous », et concrètement à la guerre civile.

    Le rapport intime entre la société et le politique impose de regarder comment s’est produit cette construction dans chaque société. Car, le processus de construction de la société et aussi un processus de différenciation des sociétés. Plus les sociétés se construisent, plus elles produisent des institutions, et plus elles affirment leurs différences. Vouloir le nier, prétendre qu’il y aurait des feuilles blanches sur lesquels des esprits forts pourraient écrire une histoire sans tenir compte de l’histoire passée, est la meilleur recette pour conduire à des drames affreux dont le pire est la guerre civile. C’est pourtant à cela que tendent aujourd’hui les institutions européennes et l’idéologie européiste autour de concepts « hors-sol » niant la pertinence de la souveraineté et par là de la légitimité. Affirmons qu’il ne saurait y avoir de démocratie sans peuple et que l’idée d’une « démocratie sans démos » n’est que le masque de la pire des Tyrannies. Il nous faut donc prendre garde à arrêter au plus vite cette inquiétante dérive.

    La construction d’une société

    Le processus de construction de la société met aussi en évidence des formes dont on peut repérer la pertinence à travers les âges. Les anciens savaient qu’il n’y a pas de légalité sans légitimité, qu’en réalité c’est la seconde qui fonde la première. Des mythes grecs à la distinction romaine entre auctoritas et potestas il y a une leçon qu’il nous faut retenir. Mais, le fondement de la légitimité devient lui-même source potentielle de conflits dès lors que la pluralité des religions devient une réalité. C’est ce que révèle l’œuvre de Jean Bodin qui, dans un même mouvement, établit la suprématie du principe de souveraineté et le détache à jamais de tout lien avec une religion particulière. La seule réponse possible aux guerres de religions du passé ou à celles qui nous menacent, aux intégrismes des uns et des autres, aux lectures littérales, c’est l’union entre le principe de souveraineté et celui de laïcité. Mais, ceci implique la distinction entre sphère privée et sphère publique, distinction que l’idéologie actuelle prétend effacer. La parade ostentatoire des narcissismes, si elle est cohérente avec l’idéologie des libertariens, porte en elle la fin de la société démocratique.

    Un danger menace la société, que ce soit par l’accumulation de richesse qui est tellement extrême qu’elle en devient odieuse, ou par la corrosion sourde d’une idéologie individualiste qui ne produit désormais qu’un narcissisme exacerbé. Le politique se trouve aujourd’hui attaqué sur deux fronts, dans les formes de son fonctionnement mais aussi dans l’intimité de son rapport aux individus. Cette attaque du politique, et donc du cœur même de ce qui produit la société, a des conséquences importantes quant aux formes d’organisation de cette dernière. Cette double menace provoque en effet la crise de l’ordre démocratique qui, comme toute forme d’organisation, ne découle de nulle « loi naturelle » mais de l’expression d’une volonté collective. Dès lors, le futur ne semble nous promettre qu’un choix entre un retour à un ordre archaïque fondé sur des fantasmes d’homogénéité de la société ou un ordre despotique fondé sur lois « immorales ».

    A nouveau sur le lien entre souveraineté et démocratie

    La remise en cause de la souveraineté et de la démocratie porte atteinte au plus profond de la nature de la société française. Certes, il peut y avoir des Etats souverains qui ne sont pas démocratiques ; mais on n’a jamais vus d’Etat démocratique qui ne soit pas souverain. Ce sont donc les fruits amers, mais sommes tout logiques, du processus de mondialisation et de construction de l’Union européenne.

    Prétendre que l’Union européenne aurait été conçue, peu ou prou, pour protéger les peuples contres les influences de la mondialisation comme le font ses thuriféraires est un mensonge éhonté. L’Union européenne a été en réalité à l’avant garde du mouvement qui défait les Etats au profit des grandes firmes multinationales. Elle n’est que l’héritière du projet américain qui fut conçu dans la guerre froide[1]. Elle se construit sur ce que Stathis Kouvelakis va, en se référant à un ouvrage relativement récent de Perry Anderson[2], décrire comme « …une mise à distance de toute forme de contrôle démocratique et de responsabilité devant les peuples est un principe constitutif du réseau complexe d’agences technocratiques et autres collèges d’experts qui forme la colonne vertébrale des institutions de l’UE. Ce qu’on a appelé par euphémisme le « déficit de démocratie » est en fait un déni de démocratie »[3].

    L’union européenne est en réalité un espace bien trop hétérogène pour que l’on puisse penser, comme l’évoque Arnaud Montebourg ou d’autres, à un protectionnisme « européen ». Il ne peut y avoir de Souveraineté, et donc de démocratie, à l’échelle européenne car il n’y a pas de peuple européen. De ce constat découle le fait que ce qui peut exister, et fonctionner, à l’échelle européenne ce sont des coopérations multilatérales. Elles sont absolument nécessaires pour pouvoir traiter de nombreux problèmes mais elles ne seront jamais suffisantes.

    Reconstruire l’ordre démocratique

    Il nous faut donc nous atteler à la reconstruction de cet ordre démocratique et nous devons le faire en regardant les causes de sa crise et non point seulement ses conséquences. Pour ce faire, il faudra nécessairement une profonde recomposition des forces politiques. Il y a certes de nombreuses personnalités dans les partis qui sont ou qui ont été au pouvoir qui sont convaincues de la nécessité de formes de protection de l’économie française ainsi que d’une dépréciation forte de la monnaie. On sait que cela n’est en réalité possible que dans le cadre d’une sortie de l’Euro et d’un retour au Franc. Mais, ces partis sont constitués de telle manière que la « direction » de ces derniers, un groupe réduit d’hommes et de femmes, opèrent de manière quasi indépendante de ce que pense et la base et les cadres intermédiaires de ces partis mais en profonde et parfois directe connivence avec des intérêts privés et leur expression dans les grands médias. C’est ce que l’on a appelé l’Etat collusif qui n’est qu’un étape dans la marche vers l’Etat réactionnaire.

    Ces « directions » ne s’appuient pas seulement sur les institutions internes propres à leurs organisations, mais aussi sur des réseaux de clientélisme et des phénomènes importants de corruption, pour construire leur indépendance par rapport à leurs mandants. Ajoutons à cela une politique de pressions et de dénigrement systématique de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Au total, le niveau de démocratie dans ces partis se révèle très inférieur à ce qu’il est dans le système politique en général. Il faudra donc en passer par un éclatement et une recomposition de ces partis, en espérant que les partisans du recouvrement de la souveraineté nationale sauront s’unir ou à tout le moins travailler ensemble. Le processus d’éclatement est, semble-t-il, en marche dans ces partis du pouvoir.

    Celui de recomposition risque de se faire attendre. Le plus vite il se concrétisera, le mieux cela sera pour le pays.

    Eviter la guerre civile

    La refondation de l’ordre démocratique est aujourd’hui, ici et maintenant, la seule démarche qui soit porteuse d’avenir et de paix civile. C’est la perspective qui apporte le plus de garanties au maintien d’une société qui soit relativement pacifiée et en conséquences, stabilisée. C’est pourquoi, aujourd’hui, la défense de l’ordre démocratique et de ses fondements, la souveraineté et la laïcité, prend la dimension d’un impératif catégorique. C’est pourquoi aussi une telle tache implique que l’on accepte de mettre temporairement de côté certaines divisions, qui sont tout à fait légitimes par ailleurs. L’ampleur de la tache implique que l’on pense les formes politiques d’une coordination dans le combat commun. C’est cela la logique des « fronts » que, par ignorance de l’Histoire, par sectarisme politique ou plus simplement par stupidité, certains s’emploient à refuser.

    Mais, cette refondation peut imposer ou impliquer des éléments de populisme. Pour combattre la tendance spontanée des bureaucraties à produire des lois sans se soucier de leurs légitimités, le recours à des éléments de légitimité charismatique s’impose. C’est le sens de la réintroduction, sur des questions essentielles, des procédures référendaires qui relèvent en partie de cette forme de légitimité. Surtout, il convient de se rappeler que les pouvoirs dictatoriaux, dans leur sens initial et non dans le sens vulgaire qu’a pris le mot de « dictature », font partie de l’ordre démocratique. Il ne faudra donc pas que notre main tremble, que l’action de tous soit interrompue, quand se posera la question de l’abrogation de lois prises dans des conditions certes légales mais entièrement illégitimes.

    La boussole en ces temps incertains devra être comme toujours la défense de la souveraineté de la Nation, et le rassemblement autour de son souverain, c’est à dire le peuple. La nature de ce dernier est en effet claire. Elle est toute entière dans cette magnifique formule héritée de la Révolution Française qui dit que la démocratie est le gouvernement « du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Mais il convient d’affirmer que le peuple est conçu comme un ensemble politique soudé autour du bien commun, soit de la Res Publica. C’est cela, et cela seul, qui sera notre viatique pour affronter les tempêtes à venir.

    Jacques Sapir

    notes

    [1] Ce qui fut déjà analysé par J-P. Chevènement La faute de M. Monnet, Paris, Fayard, 2006.

    [2] Anderson P. Le nouveau vieux monde, Marseille, Agone, 2011 (en anglais The New Old World (2009) Londres, Verso).

    [3] Kouvelakis S., in C. Durand (sous la direction de), En Finir avec l’Europe, Paris, La Fabrique, mai 2013, p. 51

    http://russeurope.hypotheses.org/4352

  • La Bavière défie Angela Merkel sur la question des réfugiés

    ♦ Le ministre-président de Bavière Horst Seehofer a menacé Angela Merkel de porter plainte à Karlsruhe si elle ne faisait pas cesser les arrivées de réfugiés. La crise est désormais ouverte au sein de la droite allemande.

    La CSU bavaroise prend la voie du conflit ouvert avec Angela Merkel. Ce vendredi 9 octobre, le gouvernement régional bavarois a annoncé dans un communiqué officiel à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire que, « si le gouvernement fédéral ne prenait pas de mesures pour réduire le flux des réfugiés », il irait devant la Cour constitutionnelle fédérale de Karlsruhe pour « mise en danger de la capacité d’action propre » d’un Land.

    La Bavière exige que les réfugiés soient refoulés à la frontière autrichienne et que les demandeurs d’asile qui arrivent en Bavière soient immédiatement redistribués sur l’ensemble du territoire fédéral allemand. Le ministre-président de Bavière, président de la CSU, Horst Seehofer, a indiqué que cette demande a été formulée pour «prendre en compte la situation sécuritaire, pas seulement en ce qui concerne le terrorisme, mais aussi la criminalité ». Et de conclure, menaçant : « Le sérieux de la situation apparaît chaque jour davantage et nous sommes sérieux dans nos exigences – notamment la plainte constitutionnelle. »

    Changement d’atmosphère outre-Rhin

    La très conservatrice Bavière est en première ligne de l’arrivée des réfugiés en provenance du Moyen-Orient qui traversent la frontière autrichienne. Mais cette annonce du gouvernement bavarois montre un raidissement politique de la part d’une partie de la droite allemande qui rejette la politique d’accueil de la chancelière fédérale Angela Merkel. Depuis les premiers jours de la crise, la CSU a émis des doutes sur cette politique, mais Horst Seehofer se sent désormais en position de force dans la mesure où l’atmosphère change actuellement en Allemagne. Une majorité (51 % selon un sondage paru vendredi dernier) de la population s’inquiète désormais de l’arrivée des réfugiés. Par ailleurs, les eurosceptiques xénophobes d’AfD remontent dans les sondages et les manifestations du mouvement d’extrême droite PEGIDA font de nouveau le plein en Saxe.

    Angela Merkel tient bon

    Malgré ce changement d’humeur, Angela Merkel tient bon. Mercredi soir, sur la première chaîne ARD, elle a réaffirmé sa politique d’accueil en expliquant qu’il n’y avait pas de « bouton pour stopper le mouvement » et en réaffirmant son slogan « wir schaffen das ! » (« Nous y arriverons ! »). Mais elle est en situation très délicate. Pour la première fois depuis son arrivée à la chancellerie, elle doit faire face à une véritable rébellion de sa droite. Car Horst Seehofer va très loin. Président d’un parti membre de la coalition fédérale, il menace le gouvernement fédéral d’une action en justice. Du reste, il ne cache plus la tension avec Angela Merkel. Jeudi, il a affirmé qu’il n’avait pas vu la chancelière à la télévision parce qu’il « ne regarde pas la télévision pendant son temps libre ». Il espère évidemment qu’en exerçant cette pression, la chancelière cèdera pour ne pas prendre le risque de voir le camp conservateur éclater.

    Inquiétude bavaroise

    Derrière cette rébellion bavaroise, il y a sans doute une forme de revanche d’un parti qui a longtemps été compté pour portion congrue dans la majorité par Angela Merkel. Mais il y a aussi de l’opportunisme électoral et de la peur de la CSU de se voir déborder sur sa droite. Les deux derniers sondages bavarois parus les 7 et 8 octobre donnent 43% et 46% à la CSU contre les 47,7% de 2013, tandis qu’AfD entrerait au Maximilianeum, le siège du parlement bavarois.

    Des « zones de transit » ?

    Reste à savoir jusqu’où ira Horst Seehofer. Il cherche à forcer la main du gouvernement fédéral pour créer des « zones de transit » à la frontière, pour refouler avant leur entrée en Allemagne les réfugiés qui ne seraient pas de « vrais » demandeurs d’asile. Ce serait alors rejeter sur l’Autriche l’essentiel du poids du flux des réfugiés et Vienne s’en est déjà émue, alors même que le pays doit faire face à une forte montée de l’extrême droite xénophobe qui, le 27 septembre, a doublé son score en Haute-Autriche et s’apprête à réaliser un très bon score aux élections viennoises de ce 11 octobre. La stratégie de Horst Seehofer n’est pas très éloignée de celle de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, qu’il avait, du reste, reçu en grande pompe en septembre dans un congrès de la CSU, comme un défi à Angela Merkel.

    Crise au sein du camp conservateur allemand

    Nul ne sait jusqu’où ira cette crise entre Munich et Berlin. La CSU n’est certes pas un allié indispensable pour la « grande coalition » d’Angela Merkel, mais une rupture ouverte serait un désastre politique pour la chancelière. Alors qu’un ralentissement économique se dessine, cette dernière doit donc faire face à des vents contraires. Sa capacité à maintenir l’unité entre conservateurs et centristes, qui lui a permis de se maintenir au pouvoir jusqu’à présent, est désormais menacée. D’autant qu’elle ne peut, comme à son habitude, jouer sur le temps. Les arrivées des réfugiés ne le permettent pas. C’est donc un moment décisif pour l’avenir politique de la chancelière.

    Romaric Godin  9/10/2015

    Source : La Tribune (9/10/2015)

    http://www.polemia.com/la-baviere-defie-angela-merkel-sur-la-question-des-refugies/

  • Guerre contre Daech : enfin une guerre totale

    Soudain, la terre syrienne s’embrase ! Les forces russes sont entrées en action et l’on revit les bombardements sur Dresde, avec un déluge de feu venant du ciel et de la mer. Mais l’armée islamique n’est pas menacée, tous les Occidentaux le disent de concert avec les Américains, qui sont affûtés en matière de renseignement tactique, comme on vient de le constater en Afghanistan…

    Jusqu’alors, les forces aériennes de la coalition pratiquaient leurs opérations avec intelligence, parfaite coordination et pondération. Presque du train-train. Plus de 4.000 attaques effectuées jusqu’alors n’avaient pas semblé réduire dramatiquement le champ d’action de l’ennemi. Daech n’était pas assiégé et Palmyre pas davantage un camp retranché. Ce ne sont pas les bombes à guidage laser qui ont détruit l’Arc de Triomphe, mais les explosifs au drapeau noir.

    Lire la suite

  • Identité française : relire Renan !

    Quand on parle d’identité française, « Qu’est ce qu’une nation » d’Ernest Renan reste un texte incontournable. Le seul problème c’est que cette très belle conférence du 11 mars 1882 est davantage commentée que réellement lue et comprise.

    Retour au texte : http://www.bmlisieux.com/archives/nation01.htm

    Le socle objectif d’une nation : race, langue, religion, intérêts, géographie

    Les commentateurs rapides retiennent souvent du texte de Renan une et une seule chose : « la nation est un plébiscite de tous les jours » ; ils en tirent la conclusion que Renan a défendu une conception exclusivement subjectiviste de la nation. Ce qui est parfaitement inexact. La partie la plus longue du texte – le chapitre II - est consacrée à une longue discussion sur les bases objectives de la nation. Renan s’écarte effectivement d’une conception purement déterministe de la nation tout en reconnaissant l’importance de données objectives.

    Certes, pour Renan la nation n’est pas la race (au sens de peuple : celte, germain ou romain) et « Ce que nous venons de dire de la race, il faut le dire de la langue. La langue invite à se réunir ; elle n'y force pas » (…) « La religion ne saurait non plus offrir une base suffisante à l'établissement d'une nationalité moderne ». Mais « La communauté des intérêts est assurément un lien puissant entre les hommes ». (…) et « La géographie, ce qu'on appelle les frontières naturelles, a certainement une part considérable dans la division des nations. »

    Il faut bien comprendre ce que Renan dit ici : refus du déterminisme mais prise en compte de la réalité. La dernière phrase du chapitre II est déterminante pour comprendre : « Nous venons de voirce qui ne suffit pas à créer un tel principe spirituel : la race, la langue, les intérêts, l'affinité religieuse, la géographie, les nécessités militaires. Que faut-il donc en plus ? »

    Deux phrases sont ici essentielles : « ce qui ne suffit pas » et « Que faut-il donc en plus ? ». En clair la race, la langue, la religion, les intérêts, le territoire ne sont pas des conditions suffisantes à l’existence d’une nation mais ce sont des conditions, sinon nécessaires, du moins préalables.

    Le socle subjectif d’une nation : «Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes»

    La suite montre d’ailleurs l’idée très exigeante que Renan se fait de la nation et l’importance qu’il attache à l’héritage moral et historique, à l’inscription dans le temps long : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. L'homme, Messieurs, ne s'improvise pas. La nation, comme l'individu, est l'aboutissement d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j'entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans la passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu'on a consentis, des maux qu'on a soufferts. On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate : «Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes» est dans sa simplicité l'hymne abrégé de toute patrie. »

    Pour Renan, il n’y a pas pour une nation de présent commun possible, sans passé commun revendiqué ou assumé. Le socle subjectif d’une nation renvoi à un socle objectif : l’héritage.

    Jean-Yves Ménébrez 30/11/2009
    Voir aussi :

    - « Qu’est ce qu’être français » :
    http://www.polemia.com/article.php?id=2475
    - « Sarkozy/Besson/Copé : négationnistes de l'identité français »
    http://www.polemia.com/article.php?id=2476

    - Identité française et identité juive : le point de vue du CRIF 
    http://www.polemia.com/article.php?id=2555

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2556

  • Complices contre Marine Le Pen

    Il ne suffit pas de changer le nom du parti pour échapper au sigle accusateur UMP-PS ! L’important, c’est la réalité qu’il recouvre, cette complicité ancienne et objective entre le PS et l’UMP. Le ciment idéologique de ce compagnonnage c’est l’Europe, ils ont la même en indivision, ont dit oui ensemble à tous les traités qui ont aliéné l’indépendance française. Mardi à Strasbourg, ç’aurait pu être Nicolas Sarkozy qui figurât aux côtés d’Angela Merkel au lieu de Hollande, nul ne se serait aperçu de la différence.

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    On comprend mieux que les sarkozystes, mais pas eux seulement, se soient spontanément rangés derrière François Hollande interpellé par Marine. Éric Woerth en a eu mal pour le président : « J’avais honte pour Madame Le Pen quand elle s’adressait au président de la République française devant tous les députés européens et devant la chancelière allemande, pour essayer de rabaisser d’une certaine façon la France. Et à ce moment-là, oui, j’aurais probablement applaudi François Hollande. » Il aurait applaudi quoi ? L’éructation colérique qui a servi de réponse à l’intervention argumentée de Marine Le Pen ? Même son de cloche chez Fillon qui juge « inqualifiable » pour une élue de la nation française « de s’adresser au président de la République française dans ces conditions. C’est une honte pour le pays et je trouve qu’elle se déshonore ». Quant à l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, qui ne peut exister médiatiquement que dans l’outrance, il dénonce « l’anti-France » qui ne serait pas incarnée par Hollande bradant la souveraineté de notre pays, mais par Marine Le Pen qui la défend. Et la même antienne sur « l’humiliation » : « Quand on se prétend patriote, on n’humilie pas celui qui représente la France, on n’abaisse pas la France. »

    Oui, c’est vrai, le chef de l’État a été humilié et la France avec lui, mais pas par Marine Le Pen, par l’intéressé lui-même quand on l’a surpris au petit matin, dissimulé sous un casque, enfourchant un scooter après avoir passé la nuit avec sa dernière maîtresse en date. Le cliché a fait le tour du monde, les capitales étrangères se gaussant de ce héros de vaudeville qu’est devenu celui qui « représente la France », en en faisant la risée de la presse internationale. Oui, il a été humilié, et avec lui notre pays, mais pas par la présidente du Front national, mais par une autre de ses concubines, Valérie Trierweiler, qui a révélé dans un ouvrage traduit en douze langues l’odieux personnage qu’il est, sa duplicité, son goût du mensonge, sa muflerie, son insensibilité minérale, son mépris des pauvres qu’il appelle les « sans dents ».

    C’est précisément de ces derniers que Marine Le Pen a porté la parole haut et fort à Strasbourg. Elle a parlé au nom des humiliés et des oubliés, broyés par une politique européenne qui les appauvrit chaque jour davantage, préférant réserver sa générosité aux « réfugiés » venus d’ailleurs. Ce sont ceux-là que François Hollande a stigmatisés dans ses imprécations contre le « populisme », si proche de « populace ». C’est de cela aussi que les sarkozystes et assimilés se sont rendus solidaires. Les électeurs s’en souviendront.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/