Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Regard sur l’actu #19 : La France rance, pays de salauds !

    La discrimination: un vice français

    Horreur ! Une nouvelle étude sur les discriminations à l’embauche vient de paraître et confirme ce que l’on pressentait : les Français sont racistes. Les salauds ! En effet, avec un titre comme « En France, Mohammed a quatre fois moins de chances d'être recruté que Michel », on peut s’attendre au pire…Les chiffres sont éloquents : « un candidat perçu comme musulman pratiquant a deux fois moins de chances d'être convoqué en entretien qu'un catholique pratiquant (10,4% contre 20,8%). L'écart est encore plus grand si l'on isole les hommes: 4,7% contre 17,9%, du simple au quadruple. » Les plus discriminés seraient les hommes musulmans pratiquants, allez savoir pourquoi… Mystère et boules de shit ! Ne pensez cependant pas que le vieux fond antisémite des Français ait disparu : « Ces discriminations frappent aussi les juifs pratiquants, mais moins. Leurs chances d'être convoqués sont inférieures de 24% à celles des catholiques. » Le couperet tombe enfin : les musulmans "sont beaucoup plus discriminés" par rapport aux catholiques en France "que ne le sont les Afro-Américains par rapport aux Blancs aux Etats-Unis." Remettons les choses en ordre : les Etats-Unis sont minés par une discrimination positive qui défavorise systématiquement les Blancs. Mais la France n’est pas en reste et de nombreux emplois sont, de fait, réservés à tout ce qui présente un faciès exotique. Ces secteurs d’activité ont-ils été pris en compte dans cette étude ? Poser la question, c’est y répondre. Replaçons toutefois les choses dans leur contexte : face à la montée du FN et aux problèmes posés par l’immigration en général, le système politico-médiatique relance une offensive générale contre le « racisme ». Si vous avez le temps, allez verser une larme en regardant ce reportage de France 2, sorti simultanément à l’étude précitée. L’on vous y prouvera à quel point les patrons vichystes rendent la vie impossible à leurs employés de couleur. Et c’est triste ! Qu’ils sachent, ces esclavagistes modernes, qu’ils risquent jusqu’à 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende s’ils persistent dans leurs amalgames !

    Les Français sont des salauds

    Pour combattre le racisme, rien de mieux que la diversité imposée, foi de Cazeneuve ! Ce grand serviteur de l’Etat et de la France compte bien vous faire bénéficier de l’arrivée des « réfugiés » jusque dans vos campagnes. "A partir d'aujourd'hui (le 8 octobre), ces réfugiés seront répartis dans des logements en zones non tendues grâce à la mobilisation des collectivités locales, c'est-à-dire là où il n'y a pas de tensions sur le logement, dans les campagnes". Voici le programme pour l’instant : la Haute-Marne, la Haute-Loire, la Champagne-Ardennes, puis le sud de la France. Ils y seront bien installés, n’en doutez point. Grâce à la baisse de vos APL, le gouvernement va en effet économiser (ce sera bien la première fois !) 225 millions d’euros en 2016 et 314 millions en 2017… Pour mieux les utiliser dans de nouveaux projets porteurs d’espoir : 150 millions pour construire de nouveaux HLM et 120 millions « pour renforcer les capacités d'accueil des réfugiés ». Espérons, avec Cazeneuve, Hollande et compagnie, que ces mesures décideront enfin les Français à réaliser que les « nouveaux Montaigne », pour reprendre notre ami Francis Huster, sont une chance pour la France. Quoique, si la loi pouvait les y forcer, ce ne serait pas de refus car ce peuple de bigots et d’égoïstes est indécrottable ! Un récent sondage de l’Ifop nous apprend en effet que :

    -67 % des Français « souhaitent réserver les allocations familiales et les aides au logement aux ressortissants de l'Union européenne. »

    - 61 % des personnes interrogées « souhaitent la suppression de l'aide médicale d'État (AME), qui permet aux immigrés clandestins de bénéficier de soins médicaux gratuits en France. »

    - 43 % des sondés approuvent « le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui a construit un mur le long de la frontière avec la Serbie, pour empêcher le passage des migrants. »

    - 83% d’entre eux désirent « l'expulsion systématique, à l'issue de leur peine, des étrangers condamnés pour des crimes et délits »

    - 82% souhaitent «  un renforcement des critères d'obtention de la nationalité française pour mieux respecter le principe d'assimilation. »

    Convenons-en : il faut agir. Et vite ! Étrangement, plus la France se colore, plus le "racisme" explose... Pourquoi ? Mystère. 

    Notre citadelle : la République

    François Hollande, avec sa détermination habituelle, ne s’en cache pas. Pour lui, la France, c’est la « multiplicité ». Encore un nouveau concept ! Mais, écoutons-le plutôt car son lyrisme assimilationniste frôle parfois le sublime lorsqu’il évoque notre pays : "La France n'est pas une identité figée dans le marbre, elle n'est pas une nostalgie qu'il faudrait conserver, un corps vieilli avec un sourire fatigué, la France est une espérance (...), la France est un renouvellement permanent et une volonté de participer pleinement à la construction du monde". Quelle émotion ! Les sentiments doivent cependant s’effacer devant l’urgence de la tâche! Le temps est effectivement compté avant que le nazisme ne revienne en Europe. L'affaire Morano a tellement ébranlé le pays que l'heure n'est plus aux mots! « Le gouvernement présentera "d'ici à la fin de l'année" un texte pour faire de "toute inspiration raciste ou antisémite" une "circonstance aggravante pour une infraction" » et ce quel qu’en soit l’auteur ajoute-t-on sans rire ! « La République ne connaît pas de races ni de couleurs de peau. Elle ne reconnaît pas de communautés. » continue le chef de l’Etat… Pas de communautés ? Réellement ? Et qu’en est-il des communautés juive et musulmane dont on nous rabâche les oreilles à longueur de temps ? La seule communauté non reconnue par la Ripoublique française est blanche et européenne. Aux autres, on a déroulé le tapis rouge depuis des décennies mais le double discours prétend qu’elles n’existent pas. Comme les races… Quoi qu’il en soit, le gouvernement va encore une fois renforcer l’arsenal juridique contre le « racisme » vu qu’il ne peut plus faire que ça, engoncé dans son impuissance et dans son fanatisme droit-de-l’-hommiste. Ne perdez pas espoir : « En France, il y a une ressource qui est la République » nous rappelle le scootériste. Nous voilà rassurés comme des victimes de récidivistes !

    « Nous permettez-vous de vous garder en prison ? »

    La question devrait être posée aux dits récidivistes car c’est sans surprise que nous découvrons que « 236 personnes incarcérées, à qui une permission de sortie a été accordée, ne sont jamais revenues en prison depuis janvier 2015. C'est donc 236 évasions qui ont eu lieu depuis janvier dernier, soit une par jour. » Tranquille la vie, on comprend que la prison inquiète assez peu la racaille… qui, en général, n’y va que pour peu de temps (quand on a eu la sévérité insupportable de l’y envoyer, ce qui devient rare et constitue une discrimination certaine). Pourquoi se barrer en plus ? On peut fumer des joints, téléphoner ou aller sur facebook en toute quiétude.

    Vous l'ignoriez ? « Toute permission de sortie est potentiellement sujette à l'évasion. Rien de plus simple pour un détenu de ne pas revenir après un rendez-vous à l'hôpital, un enterrement ou un rendez-vous administratif : la majorité n'ont pas besoin de se jouer des gardiens de prison puisqu'ils vont et viennent librement, sans policier sur leurs talons, ou même un bracelet électronique. » Pas grave, de temps à autre un récidiviste se fait un peu remarquer comme celui qui, fraîchement évadé, a tiré sur un policier de la BAC à Saint-Ouen. Mais on va éviter de faire l’amalgame si vous le voulez bien. Même quand on clame haut et fort qu’on va s’évader de prison, personne ne réagit. Cette affaire en témoigne : le Juge d’application des peines n’ayant pas voulu stigmatiser un dealer récidiviste.

    Attention toutefois à ceux qui voudraient jouer les filles de l’air à l’avenir ! Valls et Taubira sont sur l’affaire et bien décidés à agir ! Tremblez ! Comment ils vont s’y prendre ? On ne sait pas, les effectifs étant insuffisants partout pour tenter quoi que ce soit. « Aucun des deux ministres n'a […] évoqué le port de bracelets électroniques systématique pour les détenus en permission de sortie. » Trop logique probablement.

    Pauvres ? Endettés ? Harcelés ? Ils l’ont voulu !

    Laissons cependant ces problèmes annexes que sont la sécurité publique ou la situation économique du pays pour nous recentrer sur les vrais problèmes : le racisme, l’antisémitisme et les discriminations qui rongent la France. Sans compter la sécurité sur la route, l’autre obsession du gouvernement. Ce dernier n’a d’ailleurs pas hésité à cacher la baisse significative de la mortalité sur les routes en septembre (-17,4% tout de même) afin de  justifier de nouvelles mesures répressives à l’égard d’automobilistes plus surveillés en France que les futurs terroristes ou que les dealers récidivistes.

    Les Français s’enfoncent dans la pauvreté ? On s’en fout, ils sont racistes. D’après une récente étude, « 11,4 millions de Français disposent de moins de 10 euros par mois une fois qu’ils ont payé leurs dépenses courantes (impôts, loyer, gaz/électricité, téléphone) ». Cela représente tout de même près de 6 millions de ménages chez ceux-qui-vont-se-faire-remplacer ! De plus, on apprend que l’épargne est quasiment inexistante et que les difficultés pour atteindre le mois suivant sont énormes pour la moitié de la population. Mais là n’est pas le plus inquiétant : « Près de quatre Français sur dix ne tiendraient même pas un mois sur leurs réserves en cas de chute de revenu, et un sur cinq même pas une semaine. » Une seule manière de surmonter la crise : accueillir un ou plusieurs migrants chez vous. Surtout si vous êtes une femme !

    Et la dette publique dans tout ça ? Est-elle plus ou moins importante pour la santé de la France que le racisme qui sévit ? Pas certain vu que les gouvernements successifs se font un plaisir de la creuser cette dette. Mais qu’est-elle donc? Définition : « L'ensemble des emprunts contractés par les administrations publiques. Elle représente donc la dette de l'État, ainsi que celles des collectivités territoriales et des organismes de Sécurité sociale. C'est l'ensemble des emprunts contractés par ces trois sous-secteurs. La dette de l'État en constitue la plus grosse part (1632,8 milliards d'euros à fin 2014) »

    Vous aimez les chiffres ? La dette publique s’élève à « 2105,4 milliards d'euros au 30 juin, soit l'équivalent de 97,6% du produit intérieur brut (PIB). » Voici ce qu’on peut lire dans Le Figaro :

    « L'année 2014 a signé un record hautement symbolique pour la France: la dette publique de notre pays a dépassé la barre des 2000 milliards d'euros. Elle a doublé en l'espace de 12 ans et quadruplé en seulement 22 ans. Depuis 1978, elle a été multipliée par 27! Ainsi la dette publique française équivaut presque à une année de richesse créée dans l'Hexagone: le taux de dette sur le PIB atteindra 96,3% à la fin de l'année selon les dernières estimations du gouvernement. Du jamais-vu. Jusqu'au milieu des années 1980, ce taux ne dépassait pas les 30%. Notons que depuis 2014, la tendance est à la stabilisation du taux de la dette publique sur le PIB. »

    Plus aucun budget en équilibre depuis 1975 ! Belle performance ! Encore faut-il rappeler que ça a été une volonté de l’Etat français de se retrouver enchaîné de la sorte. Sous la présidence de Pompidou, ancien de chez Rothschild, et alors que Valéry Giscard d’Estaing était ministre des finances fut votée la fameuse loi du 3 janvier 1973 dite « loi Rothschild ». Celle-ci a délibérément enchaîné la France à la finance internationale en empêchant l’Etat d’emprunter à la Banque de France comme c’était le cas auparavant. Ces prêts étaient sans intérêts. La France a donc décidé elle-même d’abolir sa souveraineté en se forçant à emprunter, avec intérêts, aux banques privées. Voilà la cause de notre asservissement à cette dette qui a été permise par des traîtres et qui n’a fait qu’exploser en 40 ans à cause d’autres traîtres qui n’ont rien fait pour inverser la vapeur.

    Ce sont ces traîtres qui sont la principale cause du délitement de notre pays à tous niveaux. Les exemples pris dans cet article n’en sont, vous le savez bien, qu’un très maigre aperçu. Si les dieux le veulent, notre justice sera impitoyable envers eux et ils paieront enfin.

    Rüdiger/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Colosimo : comment Poutine est devenu roi du grand échiquier international

    Jean-François Colosimo a accordé un entretien-fleuve à FigaroVox au sujet de l’influence grandissante du président russe, Vladimir Poutine, sur la scène internationale. Celle-ci s’inscrit selon lui dans l’histoire multi-séculaire de la Russie.

     

    LE FIGARO. - Sur le dossier syrien, de fortes tensions entre les États-Unis et Russie se font sentir. Vladimir Poutine semble avoir pris la main. Est-ce un des signes du grand retour de la Russie sur la scène internationale ?

    Jean-François COLOSIMO. - L’action que mène Vladimir Poutine en Syrie récapitule à la fois sa politique et sa personne. Elle correspond tout d’abord à sa représentation géopolitique du monde. Poutine est résolument « westphalien » : il défend le système traditionnel, constitué de nations souveraines où ce sont les États qui valent et non pas les régimes politiques, les organisations non-gouvernementales ou les institutions supranationales. En soutenant le pouvoir de Bachar Al-Assad qu’il juge être le seul « légitime », il défend cette conception de l’ordre international qu’il considère, de surcroît, protectrice de ses propres intérêts.

    Mais il est aussi l’héritier d’une doctrine diplomatique. Précisément, celle qui a été promue par les tsars puis par les Soviets depuis l’entrée de plain-pied de Moscou sur la scène méditerranéenne et orientale. Dès le XVIIIe siècle, à coups de guerres et de traités avec l’Empire ottoman, Catherine II « la Grande » s’est ouvert un accès vers les mers chaudes, via la Crimée et le Caucase, afin de désenclaver la Russie et de lui faire retrouver son berceau byzantin. Cet élément essentiel de politique extérieure s’est naturellement justifié de la protection des chrétiens d’Orient considérés comme un levier d’influence. L’URSS a d’autant plus facilement pris le relais que les orthodoxes du Levant ont été parmi les fondateurs et les animateurs du panarabisme, avec ce que cela a pu impliquer chez eux d’idéologie progressiste les rapprochant du socialisme. La proximité et la solidarité sont donc anciennes avec le baasisme syrien qui est issu de ce mouvement. [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Colosimo-comment-Poutine-est

  • Entretien de septembre-octobre 2015 - 02 - La destruction du chemin de fer français

  • Philippot : les Français djihadistes « moralement, ils ne sont plus dignes d’être français »

    13/10/2015 – FRANCE (NOVOpress)
    Florian Philippot réagit à l’annonce de la mort possible de djihadistes français suite à des raids de l’armée de l’air. Invité de Ruth Elkrief sur BFMTV, le vice-président du Front national a estimé que les « Français [qui] entrent dans cette voie du djihadisme et de l’horreur islamiste, ils perdent la dignité de Français. »

    http://fr.novopress.info/

  • Du champ à l’assiette : Les nouveaux circuits

    Acheter des aliments frais c’est l’espoir de manger plus sainement, de savoir d’où vient ce que l’on consomme et de le payer au juste prix. Et c’est exactement la promesse de nouveaux points de vente qui se multiplient partout en France : ils s’appellent « La Ruche qui dit Oui » ou « O’Tera ».

     

    Leur principe : supprimer les intermédiaires entre producteur et consommateur. Derrière cette belle affiche, comment fonctionnent ces circuits courts ? Peut-on croire aux arguments de qualité et de juste prix mis en avant ? Comment les grandes surfaces ripostent-elles face à cette nouvelle concurrence ?

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le texte de Richard Robert, deuxième partie

    Nous publions ici la suite (première partie) du texte fouillé de Richard Robert, ancien militant islamiste converti au christianisme et revenu de ses errements passés, détenu depuis plus de dix ans (d’abord au Maroc, puis actuellement à la prison centrale de Moulins-Yzeure), qui analyse la doctrine, le prosélytisme et le développement de l’idéologie islamiste. Nous laissons à l’auteur la responsabilité de certains de ses propos, que nous ne partageons pas nécessairement, libre également à chacun de ne pas en adopter forcément tous les assertions et éclairages. Mais en tout état de cause, ce texte nous paraît inciter à la réflexion, au débat, et améliorer nos connaissances sur ce sujet d’une importance cruciale.

    Les mouvances islamistes et l’histoire de l’islamisme moderne

    La mouvance islamiste se développe sur une période de 50 ans, entre les années 1940 et 1990. L’œuvre de l’égyptien Hassan al-Banna (1906-1949), le fondateur des Frères Musulmans, est sa base idéologique. Bien que la mouvance ne soit pas homogène et qu’il y ait eu des scissions au cours des années il y a des points en commun entre les différents groupes. Ses militants sont rarement desmollahs (titre donné aux personnalités religieuses, docteurs de la shari’a), mais des jeunes sortis du système scolaire moderne.

    Les islamistes voient dans l’islam autant une religion qu’une idéologie. Pour eux, la prise du pouvoir constitue un moyen adéquat pour réislamiser les sociétés corrompues par des valeurs occidentales. Ils se servent des sciences et des technologies du monde contemporain pour parvenir à leur but.

    Contrairement aux oulémas (le corps des lettrés, des docteurs de la shari’a), ils ne préconisent donc pas simplement un retour à ce qui existait avant le délaissement de la shari’a, mais ils mettent les technologies modernes au service du politique pour avoir une emprise totale sur la société.

    Dans ce sens, les islamistes sont des purs produits du monde moderne bien que leur discours officiel aille à l’encontre de la modernité. Pour eux, il n’y a qu’un islam, celui des temps de Mahomet, dévoyé par la suite. Leur littérature reflète cet imaginaire politique islamique : la première communauté des croyants au temps de Mahomet et des quatre premiers califes y est idéalisée. Sur ce point les islamistes rejoignent l’enseignement orthodoxe des oulémas, que le politologue Olivier Roy appelle le fondamentalisme stricto sensu.

    En quoi se distinguent donc les islamistes des oulémas ? Tout d’abord, pour les islamistes, l’islamisation de la société est le résultat d’une action politique révolutionnaire : il faut sortir de la mosquée, car l’islam est un concept global et totalisant. Il ne suffit pas que la société soit composée de musulmans, il faut qu’elle soit islamique dans son fondement et sa structure.

    Les islamistes introduisent donc une distinction linguistique entre ce qui est musulman et ce qui est islamique. Cette distinction légitime d’ailleurs l’usage du terme islamiste. Mais au final, ils reprennent la vision classique de l’islam selon laquelle l’islam est un système complet et universel qui n’a pas besoin de se moderniser ou de s’adapter. La différence entre l’islamisme et le fondamentalisme est donc essentiellement que les islamistes veulent passer à l’action, tandis que les fondamentalistes des oulémas se contentent d’un discours théorique.

    Lire la suite

  • L’exactitude intellectuelle d’Alain Finkielkraut

    Lire Alain Finkielkraut est toujours un enrichissement. Cette fois, avec La Seule Exactitude, il livre un recueil d’articles. Autant dire que nous sommes dans un genre mineur. Mais les articles ont été soigneusement sélectionnés et chacun nous offre, sur des sujets toujours différents, comme une trouée de lumière.

     

    L’exactitude de Finkielkraut est faite des multiples détails de l’actualité quotidienne mais ce qui en fait la valeur, c’est que le détail choisi est révélateur du temps où l’on vit et des personnages qui font l’actualité. Pour que ce détail devienne décisif, il faut d’abord accepter de le regarder comme il est en lui-même et non tel que nos grilles de lecture, nos préjugés et nos conformismes nous pousseraient à le comprendre. L’effort de Finkielkraut est avant tout un effort de décryptage : « Il nous incombe de déchirer sans délai les portraits-robots qui nous obnubilent et de regarder en face le visage que nous n’attendions pas. » On se demande parfois pourquoi on assiste à une telle droitisation de l’univers culturel, pourquoi il n’y a que les livres de droite qui se vendent et pourquoi même les livres de gauche qui marchent (Michel Onfray) parlent aujourd’hui à la droite. C’est simple : seule la droite (une petite partie de la droite) a su s’extraire du politiquement correct pour regarder les choses non pas comme le prêt à penser nous les offre mais telles qu’elles sont en réalité. La force de cet ouvrage est dans cet effort de réalisme alors que ce qui se met en place, en particulier depuis les 7 et le 11 janvier 2015, c’est une nouvelle culture, tournant autour de trois questions fondamentales, que la culture de gauche avait passé par pertes et profits : l’identité, l’intimité (ou la liberté individuelle) et la religion. Exemple : la chronique intitulée « Voyage en France », recueillant le témoignage de Claude Levasseur, « un retraité actif qui s’occupe d’Emmaüs ». Claude ressent un malaise, le malaise français aujourd’hui : « Je vais souvent au Maroc et j’ai l’impression que ce ne sont pas les mêmes. Là-bas, on ressent une chaleur à votre contact, on est chez eux. Ici, dans un quartier d’origine musulmane, on n’est plus chez soi. Une espèce de méfiance s’est créée. Il y a simplement les regards quand vous passez. » Commentaire d’Alain Finkielkraut : « Claude n’a pas peur de l’Autre, mais il accepte mal de devenir l’autre à Tourcoing. » Une ligne suffit. Tout est dit, le malaise est circonscrit. Mieux : il est verbalisé. À partir du moment où l’on peut en parler clairement, sans pour autant subir les foudres de la pensée unique, on a déjà fait la moitié du chemin.[....]

    Joël Prieur

    Alain Finkielkraut, La Seule Exactitude, éd. Stock, 298 pp., 19,50 euros.

    La suite sur Minute-hebdo.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-exactitude-intellectuelle-d