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  • La reprise des travaux de l’aéroport de Notre-Dame des Landes a été annoncée vendredi dernier

    La préfecture de Loire-Atlantique a annoncé vendredi l’intention de l’Etat de reprise des travaux. Le communiqué officiel annonce : « L’État a demandé aux maîtres d’ouvrage de la future plate-forme et de sa desserte routière de mettre en œuvre les démarches qui permettront de démarrer les travaux. »

    Cette annonce réjouit les partisans de ce nouvel aéroport nantais.
    Sans surprise l’association Des Ailes pour l’Ouest s’en félicite par la voix de son président Alain Mustière. Il a ainsi déclaré « La démocratie et l’Etat de droit seront respectés et l’Aéroport du Grand Ouest se fera. » Il espère également la création de 3.500 emplois, alors que l’aéroport actuel Nantes Atlantique est encore sous exploité par rapport à sa surface et par rapport à d’autres aéroports européens.

    Les opposants élèvent la voix.
    La principale organisation d’opposition Acipa rappelle que contrairement aux déclarations de la préfecture tous les recours ne sont pas épuisés. Appel a en effet été interjeté concernant la loi sur l’eau et la loi sur les espèces protégées le 17 septembre dernier. Les candidats EELV aux régionales dénoncent quant à eux un double discours alors que la COP 21 débute le mois prochain à Paris. Les zadistes, les occupants du bocage menacé, restent quant à eux plus déterminé que jamais à s’opposer à tout début des travaux et à toute expulsion.

    http://www.oragesdacier.info/2015/11/la-reprise-des-travaux-de-laeroport-de.html

  • L'affrontement triangulaire devient permanent

    Tous les observateurs de la vie politique française se focalisent désormais sur l'idée que les élections régionales de décembre préfigurent l'élection présidentielle prévue pour 2017.

    Or, la Ve république avait réussi à fonctionner, de 1958 à 2012, sur un affrontement principalement binaire. Divers mécanismes avaient largement éliminé le "Centre", le MRP, les radicaux, les indépendants, qui avaient dominé la vie politique de la IVe république.(1)⇓ Mais, comme dans de nombreux pays, d'autres forces sont apparues, qui mettent à mal le train des alternances. Et l'on ne peut plus tabler sur un simple jeu entre droite et gauche.

    En effet, les projections de sondages prévoient, à plus ou moins juste titre, une répartition des régions métropolitaines, qui étaient toutes de gauche à l'exception de l'Alsace, et qui deviendraient à hauteur de 7 pour la droite, 3 pour la gauche et 2 pour le front.

    Ouest-France, le 23 octobre, affinait ce pronostic en pronostiquant que "la gauche ne garderait que 3 à 5 régions" et en l'assortissant d'une carte coloriée, persistant à qualifier le FN "d'extrême droite".(2)⇓

    Cette appellation se veut éliminatoire, mais elle ne veut plus rien dire.

    On se trouve, à vrai dire, en présence d'un parti dont le même journal indique que sa poussée se confirme : "28 % d’intentions de vote (niveau national), plus de 30 % dans 6 régions (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Normandie, PACA, Nord-Pas-de-Calais-Picardie)."

    Rappelons aussi qu'il s'agit désormais d'un parti au programme économique largement démagogique, très proche de celui de la gauche la plus dure. Il désigne pour cible, constamment la droite institutionnelle, sur la base d'une trouvaille de propagande fort efficace : la convergence, véritable ou supposée, entre celle-ci et le parti socialiste sous le sigle UMPS. Pourquoi continuer par conséquent à raisonner comme s'il s'agissait d'une "extrême droite" ?

    On devrait plutôt s'interroger sur la portée et les conséquences de l'actuel jeu politique.

    Il n'est plus partagé en deux blocs principaux, mais pour une période indéterminée, entre trois. La Théorie des jeux, initiée par le mathématicien américain John Nash, fort prisée par certains économistes, a ses adeptes. Ils prétendent et croient pouvoir énoncer sous forme de théorème qu'un jeu à trois se résout nécessairement à deux.

    Or, curieusement l'évolution du jeu politique depuis 30 ans a plutôt démontré, en France et pas seulement, le contraire.

    Je me permets donc d'en déduire que les brillants schémas de cette Théorie ne s'appliquent pas à court terme. Les trois camps s'inscrivent dans leurs périmètres respectifs et ne s'apprêtent à aucune véritable concession.

    Plus précisément, pour l'instant nous avons affaire à trois "galaxies", de structures différentes, où, au sein du camp "droite" par ex., le rapport LR/UDI reste fort différent de celui du PS et de ses partenaires écolos ou d'extrême gauche, et où les clivages internes du FN ne jouent pas de la même manière que ceux des appareils partisans classiques, etc.

    Les trois interlocuteurs étant inégalement friables, et tout le monde le sachant, le jeu du président de la république reste celui de l'affrontement triangulaire permanent.

    Et en même temps, il mise sur un éclatement entre, d'une part, le "centre", mou et changeant, aujourd'hui représenté par Juppé, derrière lequel se profile Bayrou – et une "droite" plus dure. Et cette distorsion reste la seule hypothèse lui permettant d'être lui-même présent au second tour. Dans une telle perspective tout deviendrait possible, y compris la victoire d'une candidate qui, jusque-là, n'était conçue par ses adversaires que comme une sorte de "sparring-partner", pour match de box truqué.

    Ce développement autorise, notamment, à se poser des questions quant aux "merveilleuses institutions" mises en place par Michel Debré en 1958. Elles étaient conçues comme taillées sur mesure pour le général De Gaulle. Or, si l’on n'en finit plus de chercher à réincarner, ou d'évoquer ce personnage atypique, on devrait au moins constater, à l'instar des musulmans chiites, à propos de leur imam "caché" depuis mille ans, sa "Grande Occultation".

    De Gaulle en janvier 1946 avait claqué la porte d'une Quatrième république naissante, déjà infestée par le tripartisme, et qui allait mourir, mais hélas seulement 12 ans plus tard, après Dien Bien-Phu en 1954, Suez en 1956, etc. Incapable de résoudre les grandes divisions du pays, elle mourut faute d'en avoir exorcisé les nuisances.

    Revanche malsaine de la Quatrième : le jeu tripartite étant revenu, la Cinquième république pourrait bien se voir à son tour menacée. Je ne la regretterais guère, pas plus que dans ma jeunesse on ne souhaitait le retour aux pratiques de la constitution précédente.

    Dussé-je surprendre, je ne vois pas d'autre issue préférable, en effet, pour les pays en proie à la crise des systèmes bi-partisans, au recours à ce qui marche, dans les nations européennes ou extrême-orientales qui ont le bonheur d'en bénéficier, en Suède comme en Angleterre, aux Pays-Bas comme en Espagne, etc. : la monarchie constitutionnelle, où l'existence une personnalité au-dessus des partis, symboliquement issue de la tradition historique assure au pays un ciment civique.

    Qu'une telle conclusion fasse hurler, en attendant qu'ils se calment, les adorateurs de la révolution française, les intégristes du laïcisme et les coupeurs de têtes de l'égalitarisme, me rend par ailleurs cette hypothèse sympathique. Il est vrai cependant que le principal bienfait de la royauté tient en principe à son caractère autant rassembleur que réparateur.(3)⇓

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique  : Les "Considérations" de Mallet du Pan… "sur la nature de la révolution française et sur les causes qui en prolongent la durée" à commander aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 15 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1. Seuls Giscard d'Estaing et Raymond Barre avaient semblé vouloir incarner le centrisme et, ainsi, exorciser en partie, de 1976 à 1981, cette bipolarisation : dès 1985 ils s'y étaient à nouveau enchaînés
    2. cf. "Élections régionales. Sondage : la gauche ne garderait que 3 à 5 régions".
    3. Cette solution n'entre pas dans le champ des conceptions maurrassiennes qui ont tant marqué la droite française. Cette école de pensée a toujours esquivé, en effet, pour des raisons historiques, de répondre à la question de la Constitution qui serait celle d'une monarchie "restaurée". Le "Dictionnaire politique et critique" rassemblé en 1932 sous le pseudonyme de Pierre Chardon, reste sur ce sujet étonnamment elliptique [une colonne et demie sur un total de plus de 4 000]. Son indispensable "Complément" publié à partir de 1960 par Jean Pélissier se révèle plus riche, tout en refusant de trancher. La nostalgie de Louis XIV y ouvre la voie à une indulgence pour l'étatisme bonapartiste, officiellement abhorré par la Vieux Maître du nationalisme intégral, mais non par ses épigones, et encore moins par son public.

    http://www.insolent.fr/2015/11/laffrontement-triangulaire-devient-permanent.html

  • L’Arctique, nouvelle zone stratégique

    On voit l’émergence d’une nouvelle zone stratégique
    Outre la Syrie et l’Ukraine, une autre zone stratégique cristallise, petit à petit, les futurs enjeux de demain : il s’agit de la région arctique. L’Arctique, qui entoure le pôle Nord de la planète, touche cinq pays : les États Unis, le Canada, le Danemark (via le Groenland), la Norvège et la Russie.

    Que signifie l’émergence de cette zone stratégique ?
    La fonte des glaces rend la zone arctique de plus en plus praticable pour les navires, jusque là empêchés par la glace. De fait, de nouvelles routes commerciales voient le jour : si, en 2011, un million de tonnes de marchandises a transité par la région, c’est 20 millions de tonnes qui sont attendues pour 2018. De plus, de nouvelles exploitations d’hydrocarbures vont être découvertes dans les années à venir. Or, il se trouve qu’aucun droit international ne délimite un partage de l’Arctique entre ses voisins. Aussi, des tensions commencent à poindre à ce sujet. D’autres pays, tels que la Chine, la Corée du Sud, ou même l’Inde et le Brésil, s’intéressent aussi au potentiel de ces routes commerciales en devenir. Pour la Russie, passer par l’Arctique rendrait son commerce moins dépendant des pays baltes et de l’Ukraine. Quant à la Chine, elle envisage, au vu de la reconfiguration régionale, de faire de l’Islande un futur partenaire privilégié pour répandre ses marchandises en Europe.

    Les enjeux sont également militaires
    Comme on pouvait s’y attendre, le potentiel militaire de l’Arctique intéresse principalement les États Unis et la Russie. D’ici 2020, cette dernière a pour projet de construire sur sa côte nord des ports, des brise glaces à propulsion nucléaire, ainsi qu’un satellite de surveillance maritime.
    Les États Unis, via l’Alaska, sont concernés de près par les tensions nouvelles qui voient le jour. La Russie semble jouer un jeu provocateur dans la région : en 2014, dix vols russes ont été opérés dans la zone d’identification de défense aérienne américaine de l’Alaska. En avril dernier, deux bombardiers russes ont aussi survolé la zone. En outre, le 2 septembre, cinq navires de guerre chinois ont été localisés dans les eaux internationales, non loin des côtes de l’Alaska, et ce pour la première fois. Ces considérations ne sont sans doute pas étrangères à la récente décision étatsunienne de conserver des effectifs militaires conséquents dans la région.

    http://fr.novopress.info/

  • Florian Philippot : "N'oublie pas que si tu es là, c'est parce que tu t'appelles Le Pen"

    On ne peut pas dire que les histoires de famille s'apaisent au sein du FN. La situation n'est pas simple car Marine Le Pen doit désormais gérer les tensions palpables entre, d'un côté, son éminence grise Florian Philippot et, de l'autre, sa nièce et son compagnon :

    "Le Canard Enchaîné de cette semaine rapporte quelques scènes de franche camaraderie ayant eu lieu lors de la réunion d'investiture du 21 octobre dernier.

    Premier acte : Florian Philippot s'agace devant tout le monde que Marion Maréchal-le Pen ait déjeuné avec son grand-père, quelques jours plus tôt. La tête de liste PACA pour les régionales est alors furax : "Et de quoi je me mêle ? Il faut maintenant que je demande l'autorisation pour aller déjeuner avec quelqu'un ?" Ce à quoi le vice-président du FN répond, sans mollir : "Oui". Acte deux : Marion Maréchal Le Pen s'indigne que Sophie Montel ait voulu présenter ses listes de candidats pour les régionales en Bourgogne, Franche-Comté sans passer par la case de la commission d'investiture. Compte tenu des relations privilégiées qu'entretiennent Sophie Montel, Marine Le Pen et Florian Philippot, on imagine que la jeune députée du Vaucluse ait quelques craintes sur la composition des listes et que peu - voire aucun - de ses fidèles n'y apparaissent. Le Canard dévoile la "volée de bois vert" que lui a alors envoyée Florian Philippot : "Mêle-toi de ce qui te regarde, n'oublie pas que si tu es là, c'est parce que tu t'appelles Le Pen". Des propos pas très amicaux, mais pourtant tenus sans que Marine Le Pen, qui assistait à la scène, n'intervienne... [source]

    "Militant historique, longtemps proche de Jean-Marie Le Pen, Louis Aliotsait qu'il a un avantage: son implantation locale (...) : «Je fuis, suis bien ici. La politique, ça devient très parisien, il faut courir les émissions ça flatte l'ego. Il y a des solutions: soit vous faites campagne à la télé, soit vous êtes sur le terrain». Et Louis Aliot ne fait pas mystère du cadre qu'il vise dans sa réflexion: «Florian, il est à la télé, on le voit, mais in fine, c'est quand même Marine qui décide»." [source]

    Ce que Florian Philippot a dit à Marion Maréchal-Le Pen, le dira-t-il un jour à Marine ? C'est probable...

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LE "GRAIN DE SEL" HEBDOMADAIRE DE JEAN-CLAUDE ROLINAT

    CONFIRMATION, LE SOLEIL SE LEVE BIEN A L’EST ET SE COUCHE A L’OUEST… Deux succès électoraux majeurs, l'un en confédération Helvétique, l'autre en Pologne, viennent d'embellir l'horizon des nationaux et nationalistes européens. Après la montée en puissance des "populismes" en Hongrie et en Scandinavie, voici une tendance qui ne peut que nous ravir.


    Le "grain de sel" hebdomadaire de Jean-Claude Rolinat
    Après la victoire  le 18 octobre de l’UDC, l’Union Démocratique du Centre, qui devient le premier parti en  Suisse ( 29,5 % contre 28,9 % en 2007),  avec 62 élus au Conseil National , la chambre basse du Parlement de Berne, les électeurs polonais viennent de renforcer en Europe  ce dimanche 25 octobre,  le camp des formations « populistes », comme «  ils »  disent. Déjà, l’élection d’un Président de la République issu des rangs conservateurs du PIS, le Parti du Droit et de la  Justice présidé par Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau d’un  Président disparu dans le crash de son avion à Smolensk, avait sonné le glas des prétentions des libéraux centristes de la Plateforme civique (PO), dont Donald Tusk est l’échantillon le plus  représentatif . Ce dernier  sévit désormais à Bruxelles à la tête du conseil de  l’Union Européenne. (UE).
    Cette victoire est nette et sans appel. Avec 38 % des voix et 238 sièges à la Diète de Varsovie, la députée Beata Szidio pressentie pour la primature,   disposera d’une confortable  majorité face à l’opposition libérale du Premier ministre sortant, Madame Ewa Kopacz dont le mouvement n’obtient  avec 23,4 % des suffrages que 135 élus.  Le PIS qui a déjà dirigé la Pologne, assez proche de l’église, se caractérise par un programme social-conservateur, hostile à toutes les attaques contre la famille traditionnelle. Proche des orientations de son voisin Hongrois Victor Orban, le PIS  ne voit pas du tout d’un œil favorable la mise en place de quotas pour les « réfugiés ». Seule ombre au tableau, ce parti, s’il est eurosceptique, se distingue par un Atlantisme affiché allant, par exemple, jusqu’à regretter la signature d’un contrat avec Airbus pour l’achat de 50 hélicoptères « Caracal ». Il est vrai que l’on peut admettre cette attitude sans pour autant l’approuver,  compte tenu de nos propres intérêts : la firme américaine Sikorski n’a-t-elle pas des usines en Pologne et le PIS ne se réclame-t-il pas de la doctrine de la  « préférence nationale » ?
    AU CANADA, VICTOIRE  DE LA «  PARTITOCRATIE  «   HEREDITAIRE
    A l’Ouest, au Soleil couchant, rien ne va plus, à supposer que tout allait bien auparavant. Après deux mois de campagne électorale à travers tout le Canada, Trudeau junior a été nommé le 19 octobre dernier  Premier ministre de la fédération, le 23ème  élu  à occuper ce poste. Avec 184 sièges à la Chambre des communes obtenus grâce à une majorité absolue de 54,4 % des voix, son parti  le Parti libéral,  bat le  conservateur sortant Stephen Harper, 29,3%  et 99 députés. Le très écologiste et progressiste NPD, Nouveau Parti Démocrate, se classant quant à lui à la troisième place avec 13 % des suffrages et 44 représentants. Le Bloc Québécois, souverainiste,   est bon dernier avec  seulement 10 parlementaires et 3 % des électeurs, mais il est vrai qu’il ne concourrait que dans la seule « Belle province » encore majoritairement francophone. Qui est  Justin Trudeau ? Son CV  est assez vide. Sa stupéfiante ascension n’est due qu’au nom qu’il porte : Trudeau. Son père, le défunt Eliott, bellâtre qui courait les jupons, progressiste invétéré dépénalisant l’avortement et l’homosexualité, favorable au multiculturalisme, adversaire déterminé des souverainistes québécois – il n’hésita pas à lâcher ses chiens de guerre contre les indépendantistes  – menant dans les années soixante-dix une diplomaties indulgente  aux pays communistes, était une sorte d’Olof Palme canadien. Son rejeton a multiplié les professions de foi favorables aux immigrés et a courtisé effrontément la communauté musulmane  dans un pays en décadence complète où la Cour d’appel fédérale n’a pas hésité à désavouer le précédent gouvernement conservateur en autorisant, de facto, le niquab ! Il faut dire qu’avec un  Premier ministre « de droite » comme Stephen Harper, les conservateurs canadiens étaient servis : sous son mandat, 265 000 nouveaux immigrants sont entrés l’an dernier au pays des caribous et des feuilles d’érable !  Trudeau junior, une chance pour le  Canada ? Le Premier ministre qui ne sera officiellement intronisé que  le 4 novembre, a déjà annoncé qu’il ferait cesser les frappes de la RCAF – la Royal Canadian  Air Force - contre l’Etat Islamique. Tiendra-t-il ses promesses concernant la légalisation de la marijuana, la création d’une taxe carbone et l’accueil de 25 000 réfugiés syriens ? A suivre, avec consternation !
    ALCAZAR REMPLACE TAPIOCA
    Terminons ce petit tour d’horizon électoral par une note plus aimable avec la victoire au Guatemala – l’un des plus beaux pays d’Amérique centrale,  -  de l’humoriste Jimmy Morales qui vient d’être élu  le dimanche 25 octobre, Président de la République. Lors de ce second tour de la consultation électorale présidentielle, cet animateur comique à la télévision vient d’obtenir 68 % des suffrages de ses compatriotes, battant  une ancienne Première dame, Sandra Torres. Il faut dire que les Guatémaltèques sont lassés de la corruption qui touche le personnel politique : l’ancien Président Otto Perez et sa Vice-Présidente Roxana Baldetti ne sont-ils pas sous les verrous ? En envoyant un clone de Mister Bean ou de Benny Hill à la Casa Crema, l’Elysée guatémaltèque, les électeurs ont-ils voulu tourner les pages sombres de la guerre civile qui endeuilla le pays pendant presque trente ans ?   En tout cas voici un pays du tiers-monde qui n’hésite plus à incarcérer ses brebis galeuses. Un exemple à suivre ? Dans une démocratie « comme la nôtre », la chose est encore difficilement admissible par la classe politique.
    Jean-Claude ROLINAT

  • RÉINFO DU 2 NOVEMBRE 2015

    Réinfo, journal d’information bimensuel du Parti de la France, présenté par Sylvie Collet.


    Bienvenue pour ce nouveau numéro de Réinfo, journal d’information bimensuel du Parti de la France, du 2 novembre 2015.
     
    Au sommaire de ce vingt-huitième numéro :
     
    Politique de la ville. Et surtout opération communication pour le premier Ministre, Manuel Vals, en ballade avec 18 ministres dans le département d’où sont partie les émeutes de 2005. L’occasion pour nous de rappeler l’inefficacité de cette politique, le gouffre financier qu’elle a entrainé et son résultat le plus emblématique : la création de ghettos et de zone de non droit, où l’Etat et ses représentants, sont interdits de séjour.
     
    • Pour une politique de défense plus indépendante.  C’est le sujet du dernier livre du Général Desportes. Ses analyses sur la réalité de l’état de l’armée française et l’effet délétère des coupes budgétaires, donnent un éclairage réaliste sur la dépendance de l’armée française à l’OTAN ou aux Etats Unis, mais également sur les dangers immédiats pour la sécurité des Français.
     
    • Internet et la surveillance généralisée. Le rapport de l’ONG Freedom House, confirme les analyses que nous avions faites, sur le recul de la démocratie et la fin de nos libertés. Notamment avec la mise en place par Manuel Vals, du Patriot Act à la française. Petit rappel sur cette loi et ses conséquences.
     
    • Les langues régionales ont eu chaud et la langue française aussi. Le Sénat a enterré la ratification de la Charte des langues régionales. Cette charte, adoptée sous les auspices du Conseil de l’Europe pour protéger et pour favoriser, je cite, « les langues historiques régionales et les langues des minorités » en Europe, était un véritable Cheval de Troie qui aurait facilité la colonisation linguistique et culturelle au détriment de l’identité de la France et de notre culture nationale.
     
    et, pour finir, le rappel des rendez-vous du Parti de la France, avec notamment le rassemblement de Pouilly-en-Auxois, contre l’immigration-invasion, mais aussi une réunion à Limoges et la réunion patriotique du CNC à Paris. Et une date à noter dans vos agendas dès maintenant, celle du IIIe Congrès national du Parti de la France, le 7 mai 2016.

  • 1,1 milliard d’euros pour l’aide médicale d’Etat (AME) fournie aux immigrés

    L’aide médicale d’État (AME) coûte plus cher que le dit le gouvernement. C’est ce qu’affirme le rapport annexé au budget 2016 que le député LR Claude Goasguen présentera mercredi en commission des finances.

    «Le gouvernement minore au maximum la ligne budgétaire pour ne pas avoir de polémique sur le dos», accuse Goasguen, député de Paris.

    «Les dépenses d’AME connaissent une croissance exponentielle puisqu’elles ont augmenté dans la réalité de 32 % entre 2009 et 2014.» Et ce n’est pas la vague migratoire en cours qui va améliorer les choses.

    Selon Marisol Touraine, ministre de la Santé, les dépenses de l’AME pour 2016 s’élèveraient à 744,5 millions. Faux selon le député Claude Goasguen qui les estime, lui, à 1,1 milliard (contre 1 milliard lors de son estimation l’an dernier).

    http://www.medias-presse.info/11-milliard-deuros-pour-laide-medicale-detat-ame-fournie-aux-immigres/42477

  • Jean Sévillia : « La France catholique n'a pas dit son dernier mot »

    Par Jean-Christophe Buisson

    Une interview où Jean Sévillia fait un point fort intéressant sur le poids, l'importance, le positionnement, les orientations, en bref sur la situation des catholiques de France et leur avenir. Un sujet qui concerne actuellement plus que jamais le domaine proprement politique. LFAR    

    Historien, essayiste et journaliste, Jean Sévillia publie un superbe album illustré qui constitue, par le texte et par l'image, un état des lieux du catholicisme en France aujourd'hui. Cette interview a été donnée au Figaro magazine.

    La France catholique : le titre du livre que vous publiez n'est-il pas provocateur ?

    Tel n'est pas son objectif, en tout cas. Evoquer la France catholique, c'est rappeler les faits. En premier lieu en ce qui concerne la population française. S'il est interdit aux organismes publics de procéder à des statistiques sur l'appartenance religieuse, de nombreuses études opérées par des instituts de sondage fournissent des indications fiables. Selon une récente enquête, 56 % des Français se déclarent catholiques, 8 % musulmans, 1,4 % protestants, 1,4 % orthodoxes, 1,3 % bouddhistes et 0,8 % juifs, 27 % des sondés se présentant comme sans religion. 56 % de catholiques déclarés, c'est ce qu'on appelle une majorité. En chiffres, on sait que le pays compte 44 millions de baptisés, ce qui fait, sur 65 millions d'habitants, les deux tiers de la population. Sous l'influence d'une laïcité exacerbée qui voudrait effacer le fait religieux de l'espace public, sous l'incidence, également, du grand nombre de questions intérieures et extérieures touchant à l'islam ou aux musulmans et qui finissent par accaparer les débats, on en viendrait à oublier, et pour certains à occulter, que le catholicisme reste la religion d'origine ou de référence de la majeure partie de la population française.

    Mais une religion qui est de moins en moins pratiquée…

    Certes. Au début des années 1960, environ 90 % des Français se présentaient comme catholiques, dont 35 % de pratiquants réguliers ou occasionnels ; au début des années 1970, les pourcentages étaient encore de 82 % de catholiques déclarés et de 20 % de pratiquants. Aujourd'hui, les catholiques pratiquants représentent entre 4,5 et 6 % de la population. Ce recul spectaculaire tient à des causes multiples: disparition de la vieille société rurale, bouleversements socioculturels des années 1960-1970, sécularisation du monde occidental. D'une société qui, en dépit de la laïcité officielle et de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, était héritière d'une société de chrétienté, nous sommes passés à une société du libre choix religieux, dans un contexte d'incroyance généralisée. Néanmoins, en 2015, la France compte 3 millions de catholiques pratiquants réguliers et 10 millions de pratiquants occasionnels, soit 13 millions de personnes. S'il s'agit d'une minorité, cette minorité est numériquement la première minorité de France. Quant au long terme, les projections montrent qu'en 2045, le pays comptera entre 33 et 37 millions de baptisés, ce qui sera encore une masse considérable.

    Mais la France catholique, c'est aussi une culture ?

    C'est un patrimoine de 100 000 édifices religieux, dont 150 cathédrales et 45 000 églises paroissiales. C'est un enracinement bimillénaire qui s'observe dans la toponymie (4 400 communes portent un nom de saint), dans le calendrier civil où les six plus grandes fêtes chrétiennes sont des jours fériés, dans les traditions populaires, de la crèche de l'Avent aux œufs de Pâques. C'est tout un héritage artistique, littéraire et musical. C'est un héritage intellectuel et philosophique: tous les grands penseurs français, même s'ils n'étaient pas chrétiens, ont eu à se situer par rapport au catholicisme, ce qui revenait à reconnaître la place centrale de celui-ci dans notre histoire. La France catholique, ce sont encore les principes de base qui fondent le pacte social: la dignité de la personne humaine, l'égalité entre l'homme et la femme, la solidarité envers les petits et les pauvres, le souci de la justice ou le sens du pardon ont pu être laïcisés, ils expriment une anthropologie tirée des Evangiles. C'est en ce sens que la formule du général de Gaulle selon laquelle «la République est laïque, la France est chrétienne» conserve toute sa pertinence. C'est en ce sens également que les sociologues Hervé Le Bras et Emmanuel Todd ont pu parler récemment d'un «catholicisme zombie», signifiant par là qu'en dépit de la baisse de la pratique religieuse,

    Quel est le poids des catholiques dans la société ?

    Il est énorme, mais il s'exerce de façon discrète. Dans le domaine de l'enseignement, par exemple, une famille française sur deux confie son enfant à un moment ou à un autre de son parcours scolaire à l'enseignement catholique. Même quand les motivations des parents ne sont pas d'ordre religieux, et même quand les établissements fréquentés n'ont qu'une faible identité confessionnelle, les élèves ont un contact, le temps de leur scolarité, avec l'univers catholique. Dans le domaine de l'aide sociale, du caritatif et de l'humanitaire, tant en France que pour les missions françaises à l'étranger, si l'on supprimait d'un trait les associations catholiques, ce serait une perte immense, si nombreux sont les catholiques engagés dans ces secteurs. L'éducation chrétienne, en général, prédispose au bénévolat. Rappelons, par exemple, qu'avec 125 000 membres le scoutisme catholique, toutes tendances confondues, est un des principaux mouvements de jeunesse français.

    Et sur le plan politique, que représentent les catholiques ?

    Politiquement, ils sont divisés. Ce n'est pas nouveau, cela date du XIXe siècle. Il existe des catholiques de gauche, du centre et de droite. Mais, au cours des deux dernières décennies, les équilibres se sont modifiés. Nous avons assisté à la quasi-disparition des chrétiens de gauche, emportés par leurs désillusions consécutives à la présidence de François Mitterrand. Puis à la droitisation du curseur chez les catholiques pratiquants, dont les trois quarts ont voté pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2012. Mais le peuple catholique n'est pas différent du commun des mortels: ce qui prédomine chez lui, c'est une méfiance à l'égard des partis et des hommes politiques actuels, accusés de se préoccuper d'enjeux politiciens ou d'objectifs à court terme, et non des vrais problèmes qui engagent notre avenir. L'opposition au mariage homosexuel, toutefois, a manifesté une capacité de mobilisation des réseaux catholiques qui a surpris tout le monde, y compris les organisateurs des grandes manifestations de 2012-2013. Cette mobilisation, qui a dépassé les clivages traditionnels, marque l'entrée dans l'arène d'une nouvelle génération catholique qui sait être une minorité agissante.

    Qu'est-ce que le pontificat du pape François change pour les catholiques français ?

    Méfions-nous des fausses oppositions entretenues, non sans arrière-pensées, par le système médiatique. La majorité des forces vives du catholicisme français, que ce soit dans le clergé ou chez les laïcs, n'a eu aucun problème, au contraire, avec les pontificats précédents. Le témoignage public de la foi chrétienne par les processions ou les pèlerinages, pratiques qui sont en plein renouveau, l'exigence de formation religieuse ou d'approfondissement spirituel, qui caractérisent la nouvelle génération, sont des legs de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Mais l'appel à la radicalité évangélique à laquelle invite François n'a rien pour déplaire à cette nouvelle génération.

    Comment se présente l'avenir pour le catholicisme français ?

    Les évolutions démographiques et sociologiques sont lentes mais implacables. A court et moyen terme, nous allons vers une Eglise de France plus resserrée, plus citadine, où les divisions internes n'auront pas disparu mais se seront déplacées. Dans la mesure où le catholicisme populaire a fondu, le risque est celui de l'entre-soi. La contrepartie de cette homogénéité sociale et culturelle, c'est une vraie cohérence et une garantie de durée. Sur le long terme, si l'on considère le dynamisme de ces mouvements, de ces paroisses et de ces communautés, sans parler de leur vitalité intellectuelle et spirituelle, on peut dire que la France catholique n'a pas dit son dernier mot. 

    Jean-Christophe Buisson 

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    La France catholique, de Jean Sévillia, Michel Lafon, 29,95 €.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/11/02/jean-sevillia-la-france-catholique-n-a-pas-dit-son-dernier-m-5709955.html