Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L’inexorable invasion démographique ou la trahison de l’Europe par ses dirigeants mêmes : la preuve par un diagramme de Sankey

    "L’état major écrit : J’invite les officiers, sous officiers, gradés et hommes de troupe à n’accorder aucun crédit à des bruits dénués de tout fondement concernant des menaces présumées d’agression contre nos frontières…. Que surtout il ne soit pas fait recours à l’usage d’instruments d’optique d’un modèle non réglementaire qui prêtent facilement à l’erreur et aux fausses interprétations "

    Dino Buzzati, Le Désert des Tartares (1940), traduction Michel Arnaud, Robert Laffont, 1949.

    Quel ressort peut bien désormais animer, en France par exemple, le chef du Gouvernement, M. Manuel Valls, lorsqu'il déclare, à propos du « droit de vote des étrangers » aux élections locales, qu'il n'est plus « une revendication forte » de la société ? Assisterait-on à une prise de conscience salutaire d'un problème géopolitique majeur ? N'assisterait-on pas plutôt une fois de plus à une petitecombinazione, un petit calcul crougnoteux, une manifestation d'une tentative politicarde ratée de désamorçage d'une bombe à retardement, la nécessité de se débarrasser au plus vite, tant qu'il en est encore temps, d'un boulet ou d'une promesse intenable face à la double Bérézina électorale qui pointe le museau pour les prochaines consultations à venir de 2015 et 2017 ?

    Cécité intellectuelle...

    « Je ne pense pas que cela soit une priorité, a ainsi déclaré le Premier ministre lors d'une réunion plutôt houleuse à l'Institut d'Etudes politiques de Paris le vendredi 3 novembre 2015. Je l’avais dit il y a trois ans, cela avait provoqué un scandale, on avait dit "abandon d’une promesse"… Mais cette promesse, de toute façon, ne sera pas mise en œuvre. Et je suis convaincu qu’elle ne sera pas reproposée à la prochaine élection présidentielle, parce qu’elle tend inutilement et parce que ce n’est plus le sujet. Il y a une citoyenneté française, il y a une citoyenneté européenne, faisons les vivre, plutôt que de courir derrière des totems qui, aujourd’hui, ne sont plus adaptés à la réalité du monde. »

    Quant à l’idée de la soumettre au vote des Français par un référendum, le chef du gouvernement n’y est pas davantage favorable car « on mettrait le pays sous tension sur un sujet qui ne serait pas jugé comme prioritaire. Le non l’emporterait largement car on remettrait l’immigré – à tort – au cœur du débat et des tensions  ».

    Bien vu, l'aveugle ! Mais un peu tard, sans doute, dans la mesure où les « totems » dont s'agit (véritable trouvaille sémantique, soit-dit en passant) sont déjà largement plantés en Europe et où « l'immigré » n'a nullement besoin qu'on le remette « au cœur du débat et des tensions » dans la mesure encore où il s'y trouve déjà et constitue intrinsèquement, de par sa présence imposée à des nations qui n'ont pas été consultées sur sa présence, la raison et le moteur-même de ces tensions actuelles et futures devenues sujet de priorité majeure de tous les pays européens.

    Comment, sinon avec un culot d'acier, l'intéressé peut-il encore oser parler de « citoyenneté française » ou de « citoyenneté européenne », sauf à croire que ces concepts sont devenus chez lui les produits d'une aberration mentale ?

    ...ou cynisme ?

    Il y aurait pourtant un moyen de réaliser en un tour de main, au prix d'une volte-face que tout le « camp socialiste » français qualifierait pour sa minuscule part de trahison (mais au point où en est cette équipe gouvernementale, une de plus ou une de moins...), mais le reste de la France de sursaut légitime, une œuvre salutaire qui contribuerait utilement et de manière la plus efficace qui soit à l'apaisement d'une société qui n'aspire à rien d'autre qu'à vivre tranquillement, hors toute tension.

    Cette volte-face politique et sociale qui serait accueillie d'une manière extraordinairement positive par la France et probablement par l'Europe toute entière consisterait tout simplement à prendre en compte cette monstrueuse réalité géopolitique que représente l'invasion migratoire exponentielle et accélérée dont l'Europe est victime, de la déclarer comme mortelle et incompatible avec la cohésion étatique, sociale, économique et civilisationnelle du continent et d'y mettre un terme immédiat.

    Les outils politiques, juridiques et militaires existent, que recouvre tout ce qui relève de la proclamation de l'état d'urgence.

    La situation est très simple. Sauf à les considérer comme de parfaits imbéciles – ce qu'ils ne sont pas comme le prouve leur cynisme -, et à les créditer d'une ignorance et d'une inculture insondables - l'hypothèse ne peut être sérieusement écartée -, les divers dirigeants politiques qui sont à la manœuvre en Europe comme en France ne peuvent faire preuve d'une mésintelligence du monde telle qu'elle les conduirait à ne pas voir les résultats des politiques criminelles qu'ils sont en train de conduire avec l'invasion migratoire mortelle qui s'infiltre au sein des peuples et nations européens.

     

    En veut-on une preuve ?

    La voici, établie par le moyen d'une spectaculaire infographie fournissant la représentation graphique et dynamique des flux migratoires en marche vers l'Europe à l'aide d'un diagramme de Sankey dont on trouvera toutes les composantes ci-après :

    http://www.lucify.com/the-flow-towards-europe/

    La suite est à venir, avec la modélisation d'une répartition des populations allogènes dans les pays européens, en attente de ce regroupement familial que l'on ne manquera pas de mettre en place très prochainement par souci « humanitaire », bien entendu, histoire de sceller définitivment le tombeau européen.

    A moins que ?

    - A moins que ne se produise une réaction salutaire face à tous ces hommes dans la force de l'âge qui n'ont qu'une seule idée : refaire leur vie en Europe et y faire souche.

    - A moins que ne se produise un rejet de cette chancelière inconsciente ou cynique, de ce président inconséquent, de tous ces partis politiques dégénérés et moribonds, prêts à saisir l'opportunité d'une vague compassionnelle.

    - A moins que ne se produise in extremis la neutralisation de tous ces traîtres qui ont ouvert les portes de leur pays, de leurs villes, de leurs campagnes à une invasion catastrophique à très court terme, en s'attachant à justifier le tout par une purée idéologique ahurissante.

    Il convient de lire attentivement à ce propos ce document intitulé « La grande nation : pour une société inclusive », titre du rapport rédigé par M. le conseiller d'Etat Thierry Tuot (1erfévrier 2013) https://www.cnle.gouv.fr/Rapport-Tuot-sur-la-refondation.html ou icihttp://www.valeursactuelles.com/sites/default/files/Rapport%20Tuot.pdf, et qu'il eût plutôt été inspiré d'intituler « Ferments pour une guerre ethnique et une guerre civile ».

    Imbécillité sournoise que cette beauté de l'Etranger magnifiée - excusez du peu !-, par la mise en exergue d'un poème tiré des Hymnes à la Nuit de Novalis (« Et plus qu’eux tous, l’Étranger, Superbe aux yeux profonds, à la démarche légère, aux lèvres mi closes, toutes frémissantes de chants  »),. Sans doute s'agit-il de cet Etranger auquel fait écho cet art lyrique emprunt de douceur et d'altruisme comme on peut l'entendre avec ces nashîds, ou chants islamiques déclinant l'hymne officieux de l'EI (Ummati qad laha fajrûn : « Ô ma Umma, l’aurore s’est levée, j’attends la victoire annoncée ;/ l’État islamique a surgi par le sang des hommes justes,/ l’État islamique a surgi par le djihâd des hommes pieux »), ici https://syrianewsupdate.wordpress.com/2014/11/18/top-5-jihadi-songs/, ou encore ici avec la version francophone d'un « vrai patriote », en réalité traître à son pays :http://www.europe-israel.org/2015/03/nouveau-chant-en-francais-de-letat-islamique-il-nous-faut-taper-la-france-il-est-temps-de-lhumilier-et-des-morts-par-millier/

    Et ensuite ?

    Après la dislocation de l'Afrique et du Proche-Orient, assisterons-nous encore longtemps à celle de l'Europe, dernier rempart civilisationnel d'un monde miné de l'intérieur par ses propres dirigeants suivis de populations hébétées, décérébrées qui ne voient rien, ne comprennent rien à ce chaos migratoire, cette invasion consentie effectuée telle une guerre-éclair ?

    Ce n'est plus au spectacle de Rome, Ville ouverte, auquel nous assistons, mais bien à celui de Europe, au limes abandonné et effondré. Les frontières n'étant plus défendues, les sentinelles ayant reçu l'ordre de quitter leurs postes, l'ennemi est donc entré, déterminé, sûr de sa multitude, ayant tout à gagner, déversant à flux continus des populations qui s'ajouteront aux stocks déjà installés, ce dont l'INSEE ne parle pas vraiment dans ses statistiques et analyses. Il n'est plus question d'asile, de réfugiés, de migrants, d'immigrants, mais bien d'une invasion de peuplement.

    Jusqu'à quand ? La réponse commence ici : http://www.lucify.com/the-flow-towards-europe/

    Sources et références  :

    http://www.leparisien.fr/politique/pour-manuel-valls-le-droit-de-vote-des-etrangers-n-est-pas-une-revendication-forte-17-09-2012-2168742.php#xtref=https%3A%2F%2Fduckduckgo.com

    https://www.youtube.com/watch?v=MAk_yhFqWfs

    https://www.youtube.com/watch?v=nlNSljanf6s

    http://www.lucify.com/the-flow-towards-europe/

    "http://www.lucify.com/embed/the-flow-towards-europe/embed.js&quot ;&gt ;&lt ;/script&gt ;&lt ;script&gt ;lucifyEmbed(&quot ;lucify-4kqZwAzMx&quot ;, "http://www.lucify.com/embed/the-flow-towards-europe/")</script>

    Diagramme de Sankey et représentation graphique de flux :

    http://bost.ocks.org/mike/sankey/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Sankey

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Sankey#/media/File:Minard.png

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-inexorable-invasion-173717

  • Pas de bail pour la Grande mosquée de Paris

    Lu ici, cet article de Causeur qui montre les entorses à la sacro-sainte laïcité par les maires de Paris Delanoë et Hidalgo, en faveur de l'islam :

    "Anne Hidalgo avait hérité en 2014 du dossier très politique de l’Institut des cultures d’islam (ICI) du XVIIIe arrondissement de Paris, situé rue Stephenson dans le quartier de la Goutte d’or, là où la polémique sur les prières de rue avait été la plus forte. C’était en 2010. Tout sauf un cadeau, ce dossier. On s’en aperçoit une fois encore aujourd’hui, avec le jugement rendu le 26 octobre par la cour administrative d’appel de Paris, décision dont Causeura eu connaissance. Ce jugement en forme de rappel aux règles de la laïcité est embarrassant pour la ville de Paris.Concrètement, il annule la délibération des 22 et 23 avril 2013 du Conseil de ladite ville, ainsi que la décision subséquente du maire de l’époque, Bertrand Delanoë, de conclure un bail emphytéotique avec la Société des habous et des lieux saints de l’islam, une association régie par la Grande Mosquée de Paris.

    Conclu contre paiement de 2,2 millions d’euros à la Ville et prévoyant le versement annuel à celle-ci d’un loyer symbolique d’un euro, ce bail d’une durée de 99 ans accorde à la Grande Mosquée de Paris (GMP) l’usufruit du premier étage de l’ICI, un « volume » comprenant une salle de prière de 400 m2, d’une capacité de 300 fidèles. Problème, le bénéficiaire du bail ne remplit pas les conditions lui permettant d’acquérir un tel bien, constate la juridiction d’appel. En effet, dans le cadre d’un contrat de bail emphytéotique engageant la puissance publique, seule une association ayant « exclusivement pour objet l’exercice d’un culte » peut faire l’acquisition d’un lieu réservé à la pratique d’une religion.

    Or, note la cour, les activités de la Société des habous de la GMP, ne sont pas seulement cultuelles, mais aussi culturelles (et par ailleurs commerciales). La Société des habous est une association de loi 1901 qui n’aurait pas dû pouvoir se porter acquéreuse de la salle de prière de l’Institut des cultures d’islam. Seule une association purement cultuelle, relevant de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, aurait pu y prétendre. Précisons que la ville de Paris, qui n’a pas le droit de financer les cultes, laïcité oblige, était tenue de se séparer de la partie « salle de prière » dudit institut, dont elle est propriétaire et qu’elle a fait construire et payé 13,5 millions d’euros.

    Tout cela est bien technique et le cas juridique en présence peut sembler relativement bénin. Le fond de l’affaire l’est, on s’en doute, beaucoup moins. À l’origine de ce jugement défavorable à la mairie de Paris, il y a une plainte. Et derrière cette plainte se trouve un homme, pour qui non seulement la cession de la salle de prière à la GMP, mais l’ICI en tant que tel, un bâtiment comprenant sur cinq niveaux un hammam, des espaces d’exposition et d’enseignement, des bureaux et donc un lieu de prière, sont contraires à l’esprit de la laïcité. « L’Institut des cultures d’islam est en réalité une mosquée déguisée, les salles d’exposition et le hammam sont un faux-nez culturel, affirme Guy Hanon, 74 ans, médecin à la retraite, domicilié à Paris.

    C’est en qualité de « contribuable » parisien qu’il a poursuivi la ville de Paris, et c’est à ce titre que la justice administrative a jugé son action « recevable ». Débouté en première instance – « nous n’avions pas fourni toutes les pièces nécessaires à la cour », explique-t-il, il gagne en appel. Et l’homme compte aller « jusqu’au bout » : « j’aimerais faire condamner Bertrand Delanoë au pénal, pour que quelqu’un rende des comptes, J’estime que l’ancien maire a trompé les Parisiens »? avance-t-il. Guy Hanon se définit comme un « athée total ». « J’aime beaucoup les églises et les mosquées, mais je suis contre l’ingérence des religions dans la vie publique et intime des individus, précise-t-il. Si le catholicisme s’est montré cruel par le passé, je considère que c’est l’islam, aujourd’hui, qui est dangereux en raison de son système de valeurs qui rejette ceux qui ne sont pas musulmans. »"[...]

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Numéro de novembre de Politique magazine : « L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE

    Découvrez le numéro de novembre ! 

    L’empire contre-attaque

    Dossier spécial Russie

    Rares étaient ceux qui pensaient que les Russes oseraient intervenir en Syrie. C’est désormais chose faite. Au Proche-Orient, les cartes sont rebattues et c’est Vladimir Poutine qui dicte désormais le tempo du jeu diplomatique. Il aura suffit de quinze années au chef du Kremlin pour refaire de son pays l’une des principales puissances mondiales. En regard, où est passée la France ?

    > Grand entretien avec Pierre Manent, philosophe : « il faut créer une amitié civique avec les musulmans » 

    Sommaire 

    Une145Site petit.jpg

    Commander ce numéro

    ou s’abonner à Politique magazine

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La politique de reconquête de souveraineté de Victor Orbán en Hongrie

    Au pouvoir depuis 2010, après une première expérience en 1998, la politique menée par la Fidesz et son leader Viktor Orbán s’est caractérisée par des mesures fortes en faveur d’une centralisation du pouvoir et des intérêts nationaux. Dans son argumentaire, Orbán fait le constat d’une Europe au modèle libéral failli, qui a couté cher à la Hongrie. Il promeut donc un modèle unique à la Hongrie, en marge de la politique des autres Etats membres.
    Cette politique suscite régulièrement le mécontentement des autorités européennes et des gouvernements nationaux qui lancent régulièrement des procédures d’infractions à l’égard de la Hongrie. Les multinationales, qui souffrent de politiques économiques discriminatoires, pressent l’UE à plus de fermeté. Mais jusqu’à présent, la Hongrie flirte avec la ligne jaune sans réelles conséquences, au nom de la reconquête de sa souveraineté nationale. Seuls les Etats-Unis ont haussé le ton le 17 octobre 2014, en interdisant l’entrée sur leur territoire de certains proches du gouvernement accusés de corruption. Dénoncé à l’Ouest, Orbán a trouvé de nouveaux alliés dans le cadre de sa politique de « réorientation vers l’Est », en resserrant les liens avec la Russie et la Chine.

    Une politique de puissance du faible au fort

    C’est principalement par des politiques économiques hétérodoxes que la stratégie d’accroissement de puissance de la Hongrie s’opère.  Celles-ci visent à reprendre le contrôle des secteurs stratégiques de l’Etat (contrôle perdu suite à l’ouverture du pays aux capitaux étrangers en 1989), et à réduire la dépendance financière du pays vis-à-vis d’acteurs externes. Pour ce faire, il met sous pression les industriels étrangers par l’intermédiaire de taxes, et contrôle les prix, notamment pour l’eau, l’électricité et le gaz.
    Les taxes mises en place ont en parallèle permis au gouvernement de redresser les finances du pays. Désireux de mettre fin à la tutelle du FMI et de l’UE, la dernière tranche de prêt contracté en 2008 a été remboursée par anticipation.
    En outre, pour compenser un taux de fécondité moribond – 1,41 en 2013 – la Hongrie facilite l’accès à la citoyenneté hongroise pour les individus ayant des origines hongroises. Enfin, le gouvernement Orbán souhaite renforcer l’indépendance du pays en diversifiant ses relations commerciales, aujourd’hui fortement orientées vers l’UE (76% des échanges commerciaux en 2013). Il met donc en œuvre sa politique « d’ouverture vers l’Est » principalement vers la Russie et la Chine. Les procédures d’octroi de visas longs simplifiées pour des pays comme la Chine répondent au double objectif de dynamiser l’économie et de resserrer les liens avec ce pays.
    Orbán s’appuie avant tout sur la population hongroise qui lui témoigne un large soutien, en témoigne les dernières élections d’avril 2014. Ses détracteurs ont donc plus de difficultés à dénoncer efficacement certaines mesures qu’ils qualifient de liberticides.
    En outre, sa stratégie utilise au mieux la faiblesse politique de l’UE et les atermoiements des Etats membres, tout en évitant de prendre une tournure trop radicale.
    Enfin, par cette orientation stratégique, la Hongrie est, certes, en froid avec la plupart de ses partenaires européens, mais à l’inverse, a su trouver un écho favorable chez de puissants alliés, tels que la Russie et la Chine. Le dirigeant hongrois essaie clairement de séduire ces pays, qu’il a qualifiés de « modèles pour la Hongrie » dans un discours tenu en Roumanie le 26 juillet 2014.
    A l’initiative de ce changement stratégique radical dans la politique du pays, l’on retrouve le premier ministre Victor Orbán, l’un des fondateurs de la Fidesz, présent sur la scène politique depuis 89 et premier ministre dès 35 ans en 1998. En 2002, il est battu, débutent alors 8 années dans l’opposition.
    A l’origine parti libéral, Orbán fait évoluer la doctrine du parti vers des sujets populistes qui galvanisent les hongrois : discours nostalgique sur la Grande Hongrie et dénonciation de l’influence des acteurs externes (UE, multinationales). Il s’appuie sur l’histoire de la Hongrie, avec comme point d’orgue le Traité de Trianon, très douloureux dans la mémoire populaire hongroise. Solidement ancré au pouvoir grâce à ce discours, sa politique de reconquête de souveraineté du pays est le prolongement de cette rhétorique.
    Pour mener à bien cette politique, Orbán, à son retour au pouvoir en 2010, s’est attaché à réformer le cadre politique du pays en sa faveur. Jouissant de la majorité des deux tiers, la Fidesz a pu voter une nouvelle Loi fondamentale le 18 avril 2011, modifiant en profondeur la Constitution hongroise. Cette nouvelle loi fondamentale réduit le rôle de la Cour Constitutionnelle. La majorité des deux tiers avait déjà été utilisée pour instaurer une loi sur les médias fin 2010, qui créait une instance de régulation des médias, avec à sa tête des membres de la Fidesz. Cette logique de nomination de proches du parti a été reproduite dans d’autres institutions, comme la Banque Centrale du pays.
    Si les intentions d’Orbán sont clairement affichées, celui-ci cherche néanmoins à adapter ses propos selon son auditoire afin qu’elles soient mieux acceptées. Au peuple hongrois, il réserve les discours enflammés sur la lutte de la patrie hongroise face aux intérêts étrangers, sous fonds d’euroscepticisme. Face à l’UE, il nuance ses propos, comme lors d’un déplacement en Allemagne en mai dernier, en déclarant : « Par-dessus tout, nous remercions l’Ouest pour l’adhésion de la Hongrie à l’UE il y a dix ans ». En outre, si une mesure déclenche une levée de boucliers générale, Orbán sait aussi être flexible, mettant parfois un peu d’eau dans son vin.
    Le chef du gouvernement hongrois joue en réalité une partition très fine, à l’équilibre précaire : c’est de la virulence de son discours à l’encontre d’acteurs étrangers et des mesures emblématiques en faveur des intérêts hongrois qu’il tire sa popularité. Néanmoins, il se doit de ménager l’auditoire européen, tout simplement car il ne peut envisager de se priver des aides financières de l’UE : celles-ci s’élèvent à 20,5 milliards d’euros d’ici 2020, et financent à hauteur de 97% les investissements publics !

    Résultat

    Le discours d’Orbán sur la reconquête de la souveraineté nationale s’est façonné lors du passage de la Fidesz dans l’opposition. Il a pu réellement mettre en application ses idées lors de son retour au pouvoir en 2010. Réélu le 6 avril 2014, la Fidesz a quatre années de plus pour poursuivre son programme. Durant ces quatre années, peu de risques de voir l’autorité politique du Fidesz s’affaiblir : les élections régionales d’octobre ont confirmé les résultats des élections législatives. La poursuite de cette stratégie est fonction de la capacité de la Fidesz à se maintenir au pouvoir avec une marge de manœuvre suffisante.
    Cette politique de reconquête de souveraineté a donné des résultats probants au niveau économique. La politique agressive envers les multinationales étrangères a, comme souhaité au sein de l’exécutif, permis de diminuer la mainmise des acteurs étrangers sur les secteurs stratégiques, comme en témoigne la cession récente des activités de négoce d’électricité de GDF Suez à l’entreprise hongroise MET Zrt, tout en permettant, via les recettes fiscales, de juguler la dette (déficit de 2,7% en 2013). Au niveau macroéconomique, bien que durement touché par la crise financière, le pays s’est mieux rétabli que la plupart des autres pays européens.
    Dans sa politique de diversification vers l’Est, la Hongrie avance : en janvier 2014, le gouvernement annonce qu’elle a conclu un accord avec le russe Rosatom pour la construction de deux réacteurs pour la centrale nucléaire de Paks. Un mois plus tard, le leader de la Fidesz rencontre Xi Jinping, l’occasion de s’engager à développer les relations entre les deux pays.
    La stratégie d’Orbán s’avère néanmoins périlleuse. La pierre angulaire de sa réussite actuelle réside dans le soutien populaire dont il bénéficie. Or ce soutien n’est pas indéfectible, comme l’illustre le tollé déclenché en Hongrie par le projet de loi sur la taxe Internet au mois d’octobre 2014. En outre, si au niveau macroéconomique la Hongrie jouit d’un dynamisme économique, il n’en reste pas moins que les inégalités s’accroissent inexorablement, conduisant une part non négligeable de la population à une situation précaire. Enfin, à vouloir reconquérir sa souveraineté nationale en passant par une diversification vers l’Est, Orbán prend le risque de voir son objectif de reconquête de souveraineté compromis par l’ingérence de puissances offensives telles que la Russie. La population, très sensible à ce sujet, pourrait faire payer à Orbán cette dérive. Elle a d’ailleurs manifesté des signes d’inquiétude, en se rassemblant par milliers, le 2 janvier 2015, pour condamner ce rapprochement

    Gwendal Boëdec

    http://www.infoguerre.fr/matrices-strategiques/la-politique-de-reconquete-de-souverainete-de-victor-orban-en-hongrie-5714#more-5714

  • Quelle Europe ? Par Vincent Revel

    Incapable d’avoir une ligne constructive à propos du problème syrien, Bruxelles joue encore avec le feu. Pour essayer de contraindre les Turcs à mieux contrôler leurs frontières, nos technocrates européens relancent une possible adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

    Face aux défis, crises, conflits et dangers de l’ère moderne – démographie croissante et galopante qui prévaut dans la majorité des pays musulmans et dans les pays en voie de développement, émergence politique et économique des puissances chinoise et indienne, défi du terrorisme islamiste et radicalisation du monde musulman, prolifération de la menace nucléaire, mondialisation des échanges, immigration de masse qui fragilise de nombreuses nations, loi des marchés financiers, grandes criminalités organisées, problèmes écologiques, impérialisme américain… -, l’Europe n’aurait-t-elle pas besoin, dans les années à venir, de se définir et de s’exprimer en tant que civilisation pour continuer à se faire entendre et respecter sur la scène internationale ?

    L’Europe, à l’image de la France, défend, avec conviction et depuis trop longtemps, l’idée du multiculturalisme. L’ouverture aux cultures étrangères est devenue une obligation, une nécessité et un devoir pour les pays européens au point de vouloir les assimiler à nos sociétés et parfois les substituer à nos traditions.
    Selon nos commissaires européens et les gardiens de la pensée unique, la diversité est considérée aujourd’hui comme une chance. Ce phénomène, typiquement occidental, est vécu comme une fatalité avec laquelle les nations européennes doivent se développer et vivre pour espérer construire un avenir radieux. Seuls les avantages du multiculturalisme sont mis en avant et jamais les inconvénients ne sont sérieusement pris en compte.

    La diversité est désormais étroitement liée à l’égalité et les minorités visibles se trouvent à revendiquer des droits extranationaux. Une société moderne ne peut plus se dire juste et bonne si elle n’épouse pas aveuglément l’idéologie multiculturelle, broyant toute fierté d’être européen de souche occidentale. L’identité européenne, héritage de l’Histoire de notre continent, de nos nations et de nos provinces, doit s’effacer devant cette réalité imposée par Bruxelles.

    Goutte d'Or

    Marché Dejean, Quartier de la goutte d’Or, Paris

    La majorité des partis politiques représentés au parlement de Strasbourg milite dans ce sens pour que nos pays s’adaptent mieux à l’étranger ; symbole de l’ouverture sur le monde. Paradoxalement, les militants du multiculturalisme décrient souvent avec mépris, mais aussi avec raison, la mondialisation et le libéralisme sauvage sans vraiment réaliser que leur idéologie naît et prend corps grâce à ce qu’ils dénoncent et combattent. Le brassage des peuples et des cultures fait partie intégrante des conséquences de la mondialisation et de l’évolution des marchés internationaux.

    colonne_clandestins_slovenie

    Une colonne de clandestins progresse en Slovénie, encadrée par la police. Ils ont transité pour la majorité d’entre eux par la Turquie.

    L’Union européenne, ne voulant ou ne pouvant aller contre cette dynamique économique et migratoire, réfléchit, en dehors de tout critère culturel et géographique, aux adhésions de l’état islamo-mafieux du Kosovo et de la Turquie en tant que nouveaux membres.

    Dans l’éventualité de l’aboutissement de ce projet, les frontières européennes seraient repoussées jusqu’à l’Irak, la Syrie et l’Iran. Sommes-nous prêts à avoir ces pays pour voisins ? De quoi parlons-nous ? Quelle Union européenne voulons-nous ? Qu’est-ce que l’Europe ? Le peuple Turc est-il vraiment un peuple européen ? Le Kosovo, mérite-t-il vraiment le nom d’état européen ? Pouvons-nous assimiler plus de 70 millions de musulmans ?

    Après la Turquie, où l’Europe doit-elle s’arrêter ? Devrons-nous aller en Inde ou en Afrique du Nord ? Vouloir rassembler tout et son contraire part certainement d’un bon sentiment, mais est-ce suffisant pour créer un avenir plus sûr ? L’Union européenne en sortira-t-elle plus forte et plus stable à vouloir uniquement se développer sur des critères économiques et sur l’utopie du bien vivre ensemble ? Il est bien connu que l’union fait la force, mais faut-il aussi que cette union soit solide et ne fonde pas comme neige au soleil à la première crise rencontrée !

    Une société sans âme, divisée, éclatée n’a pas d’avenir.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/194555/quelle-europe-vincent-revel/#more-194555

  • Éditorial de L’Action Française 2919 : L’Europe est formidable !

    L’Europe est formidable. On le sait, mais il convient de ne pas l’oublier pour garder intactes sa capacité à prendre du recul et celle, non moins nécessaire, à résister au panurgisme.

    Car l’Europe est une matière inépuisable. Pas un jour où elle ne surprend même les plus blasés ou les plus rassis, contraignant chacun à garder une certaine fraîcheur, levain des indignations productives, faute de quoi on risquerait de la prendre au sérieux, ce qu’il faut faire, évidemment, mais pour les catastrophes qu’elle provoque, non pour les intentions qu’elle affiche — restaurer le paradis terrestre via l’extension à toute la galaxie de la démocratie, des droits de l’homme et de l’Etat de droit, puisque telles sont les frontières de l’Europe, non pas géographiques ni historiques, par définition affreusement identitaires, mais idéologiques.

    Ainsi, on apprend que la Commission européenne — le bras armé de la démocratie universelle — va « analyser minutieusement » le rapport du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé, qui a classé, comme par hasard à quelques semaines de la COP 21 — les végétaliens dénoncent l’élevage parmi les causes anthropiques du réchauffement climatique —, comme aliments possiblement cancérigènes, la viande rouge, la charcuterie ... et les cornichons ! — les media les ont occultés, on se demande bien pourquoi, mais il suffit de se rendre sur le site de CIRC pour s’en assurer. Et Bruxelles d’ajouter : « Nous tiendrons compte des résultats  », ce qui ne peut que nous rassurer. Nul doute que la Commission ne prépare déjà une directive « Viande froide et cornichons » qui aura pour effet de supprimer ces deux violents poisons des buffets : chacun sait qu’elle veille sur notre santé avec le désintéressement d’une mère Teresa. Une nouvelle preuve ? En réponse à la tricherie, de qualité toute allemande, commise par Volkswagen, n’a-t-elle pas avoué qu’elle soupçonnait la fraude depuis deux ans déjà ? Selon le Financial Timesdu 25 octobre, le commissaire européen à l’Environnement a averti dès 2013 ses collègues que des constructeurs truqueraient des moteurs pour fausser les tests antipollution. Et que croyez-vous que la Commission fit ? Rien évidemment. Et que croyez-vous qu’elle a décidé de faire ? Edicter de nouvelles normes sur la pollution des moteurs diesel ...qui introduisent des marges de tolérance plus larges encore pour les constructeurs ! Bref, récompenser Volkswagen et satisfaire Merkel !

    Oui, l’Europe est vraiment formidable ! Une dernière preuve : les emballages en carton recyclé seraient cancérigènes, car ils déposeraient des résidus d’hydrocarbure sur les aliments, selon l’ONG Foodwatch, qui a reçu le soutien du Réseau environnement santé, lequel a notamment contribué à la dénonciation des perturbateurs endocriniens, comme le Bisphénol A, dans de nombreuse maladies. Que fait l’Europe ? Rien évidemment, sinon, là encore, avouer par le biais de l’Agence sanitaire européenne, être au courant depuis trois ans au moins : dans un avis de 2012, l’agence indiquait que l’exposition à ces substances par la nourriture était « une préoccupation potentielle ». 

    Qu’on ne se méprenne pas : nous ne réclamons pas plus de réglementation bruxelloise arbitraire n’ayant pour seul effet que d’étouffer nos différents modes de vie. Non, mais nous n’aurions rien contre un collaboration entre Etats voisins et souverains visant à améliorer la santé publique, notamment en matière de sécurité alimentaire ou de qualité de l’air, à partir du moment où il s’agirait de faire pièce aux lobbies, que ces derniers soient économiques, financiers ou politiques — ce qui, il est vrai, aurait pour déplorable effet de rappeler qu’avec sa haine du nucléaire, compensée par une émission exponentielle de carbone, un Allemand écolo pollue deux fois plus qu’un Français radioactif. De fait, ce n’est ni au diesel ni au sans plomb que carbure l’Europe, c’est aux groupes de pression. C’est pourquoi il convient de dénoncer une institution criminelle qui, loin de se préoccuper de la santé ou du bien-être des quelque 500 millions de semble-citoyens européens que nous sommes, n’hésite pas à favoriser des pratiques nocives ou à faire semblant de les combattre pour mieux satisfaire les différents groupes de pression dont elle n’est que la courroie de transmission. Une institution dont, il est vrai, les membres sont généreusement rétribués pour leurs bons et loyaux services, une fois l’heure de la retraite venue. Ainsi Ludovic Greling établit comment « l’évolution des membres de l’ancienne Commission Barroso, [...] montre l’ampleur des liens troubles qui existent entre ceux qui établissent les lois européennes et les instituts d’affaires  ». Je vous laisse aller voir : c’est édifiant [1] !

    Comme est édifiante une autre dissémination, due, celle-là, non pas au diesel, sauf celui qu’utilisent les bateaux, mais ouvertement à l’Europe, favorisée avec une détermination toute germanique par mère Angela-des-Migrants — une seconde mère Teresa — et servilement accompagnée par nos dirigeants. C’est le socialiste Malek Boutih qui, en janvier dernier, en réponse à la « politique de peuplement » voulue alors par le Gouvernement pour mettre fin à un « apartheid  » (dixit Valls) social et ethnique qui était, paraît-il, la vraie cause des attentats, déclarait au Figaro : « Ce que refusent les maires, de gauche comme de droite, ce n’est pas de construire du logement collectif, c’est d’attirer une population islamiste. On ne fera pas disparaître les foyers radicaux en les disséminant. » Pourtant, le Gouvernement a manifestement décidé d’accélérer ladite dissémination. Et de mettre au pilori quelques communes récalcitrantes où le préfet pourra préempter des terrains pour construire du « logement collectif  ».

    Les Français accepteront-ils encore longtemps d’être conduits à l’abattoir comme de misérables bovins voués à accompagner des cornichons ? Déjà, parmi d’autres, les Autrichiens, les Danois ou les Polonais réagissent, à la suite des Hongrois. Les Suisses, qui sont hors Union, mais sont affectés par sa politique, ne sont pas en reste. On dit même que les Allemands, du moins ceux de la CSU... Les Français qui, d’ordinaire, pour le meilleur et parfois pour le pire, ont l’habitude de montrer la voie, seront-ils les derniers à se lever ?

    François Marcilhac - L’Action Française 2919

    [1]http://lafautearousseau.hautetfort....

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-Action-Francaise,9650

  • Europe-puissance : de la révolution néolithique à la fusion nucléaire (édito 02/12/03)

    Mercredi 26 novembre 2003, les ministres européens ont décidé, à l'unanimité, de choisir comme candidat unique de l'Europe le site français de Cadarache pour accueillir l'ITER : le réacteur de recherche sur la fusion thermonucléaire contrôlée.
    Pour obtenir que ce projet mondial (10 milliards d'euros sur trente ans) s'installe effectivement en Provence aujourd'hui, en concurrence avec un site japonais et canadien, l'Europe devra encore obtenir le soutien d'une majorité de ses partenaires : dans une logique géopolitique d'équilibre, à la fois régional et mondial, la Chine et la Russie devraient facilement se laisser convaincre, d'autant plus que le site de Cadarache est le plus pertinent (forte communauté scientifique nucléaire déjà sur place, moindre risque sismique qu'à Rokkash-Mura, qualité de vie attractive pour les chercheurs
    Il n'en reste pas moins vrai que la décision unanime de l'Europe mobilisée par le noyau franco-allemand est un point fort : l'Espagne avait longtemps été tentée de faire cavalier seul en escomptant obtenir le soutien des Etats-Unis pour prix de son soutien à la guerre d'Irak ; elle y a finalement, et fort heureusement, renoncé.
    Ainsi l'Europe unie a de bonnes chances d'accueillir un projet scientifique dont la réussite bouleverserait la donne énergétique en créant, à l'image du soleil, une source d'énergie maîtrisée, propre et quasi inépuisable.
    Par un caprice du calendrier, c'est le jeudi 27 novembre que la revue « Nature » a relancé le débat sur l'origine des langues indo-européennes, sources de la civilisation européenne.
    En appliquant les techniques utilisées par les généticiens et en utilisant de nouveaux algorithmes dans la comparaison de 87 lexiques de langues indo-européennes, deux chercheurs néo-zélandais ont reconstruit l'arbre philo-génétique indo-européen : selon Russel Gray et Quentin Atkinson, la langue proto-indo-européenne se serait diffusée, à partir d'Anatolie, il y a 8 000 ou 8 500 ans et aurait suivi un processus de diffusion parallèle à celui de l'agriculture.
    Si ces découvertes scientifiques sont confirmées, c'est la vision des origines de l'histoire qui serait ainsi bouleversée :
    Les origines les plus profondes de l'histoire européenne reculeraient de plusieurs millénaires.
    Quant à la théorie de « l'ex-oriente lux », opposant des peuples indo-européens nomades et frustres s'étendant vers le nord par des chevauchées guerrières pendant que les grands empires orientaux d'Egypte ou d'Assyrie inventaient l'agriculture et donc la civilisation, elle s'effondrerait définitivement.
    A contrario, une nouvelle vision s'imposerait : celle d'une révolution néolithique et d'une diffusion de l'agriculture liée à l'expansion et à la dispersion d'un peuple proto-européen de l'Islande au Bingale.
    L'Europe a une mémoire plus longue encore que nous le pensions.
    Et ses chercheurs seront encore à la pointe des découvertes majeures du siècle à venir.
    Est-ce vraiment un hasard ?
    Jean-Yves Le Gallou, 02/12/03

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2053

  • Marine Le Pen ne croit pas en la volonté du pouvoir PS d’éradiquer les islamistes en Syrie

    Marine Le Pen, était l’invitée de « Questions d’Info » sur LCP où elle s’est exprimée sur la situation en Syrie, alors que la Russie a pris la tête d’une coalition destinée à éradiquer le terrorisme islamique du proche-Orient. Elle a remis en cause la version officielle du Quai d’Orsay concernant ce dossier ; une approche de désinformation qui consiste à justifier la géopolitique de Washington et à soutenir le terrorisme islamique contre le gouvernement légitime de Syrie.


    Pour Marine Le Pen, Bachar al Assad « n’est pas… par LCP

    « S’il n’y a pas d’Etat [syrien], alors ce sera Daech : aussi contestable soit-il, l’Etat tenu par Bachar-al-Assad est un Etat, et en cela il protège de la barbarie de l’Etat islamique » a déclaré Marine Le Pen mercredi sur LCP. Pour la présidente du FN, « Bachar al Assad est un dirigeant autoritaire » mais pas un « barbare », « terme facile qui n’a aucun sens ».

    Contestant le chiffre de 250.000 morts qui auraient été causés « par le régime de Bachar-al-Assad », selon Fabius, le régime islamiste d’Ankara (Turquie), Washington et leurs alliés des émirats islamistes du Golfe, et l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Damas. « Il y a beaucoup de discussions sur ce sujet, on a appris que l’Etat islamique utilisait des armes chimiques. » objecte-t-elle. Avant d’ajouter : « Tout ce que disent les Américains ou les officines américaines, je prends ça avec beaucoup de pincettes… »

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-ne-croit-pas-en-la-volonte-du-pouvoir-ps-deradiquer-les-islamistes-en-syrie/42597

  • LE MYTHE COMME ENJEU : LA REVUE “ANTAIOS” DE JÜNGER ET ELIADE

    L5fV-RF5IPo7DZkgoW2_bfasiy0.jpgLa publication Antaios [1959-1971] scelle la fructueuse rencontre de deux hommes : l’un, Ernst Jünger, auteur allemand à la réputation que l’on voudrait outre-Rhin sulfureuse, l’autre, Mircea Eliade, roumain de l’exil, comparatiste et brillant historien des religions. En commun, les deux hommes se sont interrogés sur la nature du Sacré. sur la place que l’homme occupe dans l’histoire. Il ne nous revient pas ici, dans le cadre exigeant mais forcément restrictif d’un article. de retracer ce que furent les siècles qui précédèrent un tel questionnement. Cependant, nous ne saurions oublier que l’histoire, telle que nous la percevons aujourd'hui, est mouvementée, viciée, source d’éternelles inquiétudes, et qu’elle ne cesse de nous rappeler nos limites, la présomption de nos œuvres. L’homme, au sortir des embrasements européens, pris dans les rets de l’histoire au sein d’un monde nihiliste, respire la mort, celle des autres tout en étant obsédé par la sienne propre, car ce que nous appelons l’histoire est somme toute l’histoire de la mort. Or, Antaios, moyen d’expression dirigé vers un public, marque la volonté de se libérer des contraintes visibles de l’histoire et de retrouver la puissance d’un monde riche de sève originelle.

    L’enjeu était grand. Comme par un acte de défi métaphysique, Jünger et Eliade portèrent l’exigence d’un combat spirituel contre l’angoisse du monde moderne, amnésique et déraciné. Dans un souci pédagogique, les responsables d’Antaios procédèrent à des rappels de l’histoire spirituelle de notre planète et puisèrent leur énergie dans un passé lumineux, dans le patrimoine mythologique que partagent toutes les religions. Le recours au mythe apparaît, dans la bataille idéologique que mène Jünger, comme la clef de voûte de tout un système de pensée, le seul capable d’expliquer le rapport que l’homme entretient au Temps, à l’éternité et à la liberté. Par la connaissance des mythes donc, mais aussi par celle des beaux-arts, par la maîtrise de l’esprit sur le monde, les hommes d’Antaiosdevaient penser qu’il était possible de rééquilibrer la conscience humaine, de créer un nouvel humanisme, une anthropologie où microcosme et macrocosme correspondraient à nouveau. Ils témoignèrent aussi de cette certitude qu’un redressement spirituel était encore envisageable dans les années 60, et qu’il pouvait mettre fin à la décadence ou aux affres d’un temps d’Interrègne.

    La revue, éditée par la maison Klett, fut imprimée pendant dix ans, de 1960 (mai 1959/mars 1960) à mars 1971. Si, au début de la création, le tirage des cahiers, chacun contenant environ une centaine de pages, s’élevait à 2.000 et jusqu’à 3.000 exemplaires bimestriellement, celui-ci tomba à 1.200 exemplaires en fin de parcours. La revue n’était donc plus rentable. Selon Klett (1), le périodique était lu principalement par des scientifiques, des lecteurs appartenant à une couche dirigeante intellectuelle constituée par tous les groupes socio-professionnels de la population.

    Ernst Jünger livra 17 articles dont le contenu diffère fort de ceux qu’il avait publiés à la fin des années 20, lorsqu’il se voulait le chantre de l’héroïsme et l’annonciateur de l’ère des Titans ! Dans cette revue, Jünger fit paraître en primeur des passages de livres non encore édités (2). Eliade publia 14 articles, traductions en allemand de chapitres d’ouvrages déjà parus. Dans la grande liste des noms ayant collaboré à Antaios, nous retiendrons d’une part les signatures involontaires, témoins des orientations de Jünger ou d’Eliade : ainsi Quincey, Hamann, Eckartshausen, Schlegel, Keyserling ; d’autre part, nous avons les contemporains aux noms souvent bien connus : Michaux (1960), Corbin (1961/62/64), Kerényi (1966), Evola (1960/62/68/70), Borgès (1962), Caillois (1959/62/63/68), Jouhandeau (1960/65), Schuon (1965/66), de Vries (1960/62), Cioran, frère d’exil d’Eliade (1962/63/65/66) et l'inévitable cadet Friedrich Georg Jünger (1960/62/65). Dans cette liste de noms assurément exhaustive mais nullement innocente, nous observons le silence insolite d’un métaphysicien marquant : René Guénon. Certes, ce dernier mourut au Caire en 1951, mais l’apport guénonien n’avait-il pas sa place dans Antaios sous forme de traduction d’un chapitre, ou d’articles le présentant au public germanophone ? De plus, Schuon et Evola, dont les travaux parurent dans la revue, se reconnaissent comme disciples ou proches, intéressés par les thèses guénoniennes.

    L’absence dit parfois plus que les discours mais il est délicat de tirer des conclusions quand seules des suppositions peuvent élucider les raisons d’un tel silence. Il est évident que Jünger, fort bien instruit de la culture française et des courants ésotérisants, connaissait à cette époque les travaux de Guénon ; d’ailleurs ne cite-t-il pas furtivement l’ouvrage de Guénon, paru en 1930, Orient et Occident, dans Approches, Drogues et Ivresses (3) ? Guénon, qui avait très tôt constaté la rupture de l’Occident avec sa tradition, dénonça l’invasion dévorante et néfaste du système subversif d’anti-valeurs occidental à l’échelle de la planète. En 1930, Guénon déplorait que le savoir traditionnel des peuples conquis était condamné non pas, certes, à disparaître mais bien à se cacher, forcé ainsi dans d’ultimes retranchements par une colonisation aussi idéologique, forte d’une avancée économique et d’un pseudo-progrès matériel. Sur la question de l’actuel désordre, nous pouvons trouver chez Jünger plus d’une position et d’un argument concordant avec le discours guénonien. La méfiance de Jünger à traiter directement de la politique contemporaine depuis l’arrivée au pouvoir des forces du nazisme, le rapprochent de Guénon :

    « Nous n’avons pas l’habitude, dans nos travaux, de nous référer à l’actualité immédiate, car ce que nous avons constamment en vue, ce sont des principes, qui sont, pourrait-on dire, d’une actualité permanente, parce qu’ils sont en dehors du temps… Ce qui nous a frappé surtout dans les discussions dont il s’agit, c’est que, ni d’un côté ni de l’autre, on n’a paru se préoccuper tout d’abord de situer les questions sur leur véritable terrain, de distinguer d’une façon précise entre l’essentiel et l’accidentel, entre les principes nécessaires et les circonstances contingentes ; et, à vrai dire, cela n’a pas été pour nous surprendre, car nous n’y avons vu qu’un nouvel exemple, après bien d’autres, de la confusion qui règne aujourd’hui dans tous les domaines, et que nous regardons comme éminemment caractéristique du monde moderne » (4).

    Jünger fut-il gêné par la conversion à l’Islam de Guénon, dont l’initiation au soufisme intervint dès 1912 ? L’ère du Travailleur que Jünger avait annoncée en 1932, l’esprit des Temps d’Interrègne si méticuleusement mis à nu dans les romans "utopiques" n’auraient-ils que faire du message d’une religion révélée, devenu inadéquat et obsolète ? Dans l’attente de nouveaux dieux, Jünger y vit-il le tribut à payer d’hommes épris d’absolu à ce que Spengler nomma une "seconde religiosité'' ? Pourtant, Jünger ne pouvait ignorer la force et l’originalité avec laquelle Guénon dénonça la contre-initiation et son fatras idéologique… Où Jünger serait-il ici plus proche des objections d’Eliade ? Ce dernier avait découvert relativement tard les livres de Guénon et, s’il les avait lus avec intérêt, il n’en était pas moins irrité par « l’aspect outrancièrement polémique de Guénon », « son rejet brutal de toute la civilisation occidentale », « ce mépris opaque envers certaines œuvres de l’art et de la littérature moderne », « ce complexe de supériorité qui le poussait à croire… qu’on ne peut comprendre Dante que dans la perspective de la ''tradition'', plus exactement celle de René Guénon » (5).

    Antaios marque une entreprise d’hommes, décidés à agir dans l’histoire, dans un monde où la spiritualité en est de plus en plus exclue et se trouve en réaction contre le culte de la pensée abstraite, telle qu’elle fut honorée au siècle dernier. Les armes dont ils se servirent furent la force du mot et leur connaissance du monde traditionnel, historique, littéraire. Les buts que s’assignèrent Mircea Eliade et Ernst Jünger en éditant la revue Antaios, Zeitschrift für eine neue Welt (Antaios, périodique pour un monde nouveau) sont exposés dans un programme écrit par Jünger, composé de sept petits paragraphes. Les thèmes abordés dans la revue tournent principalement autour d’un thème spécifiquement humain, le rapport de l’homme au sacré en Europe païenne ou chrétienne ou dans d’autres civilisations, sur d’autres continents. L’un des points essentiels de ces directives, c’est qu’Antaios doit nourrir l’ambition de connaître, de comprendre les racines de sa culture et de son passé, d’être à la recherche de significations des diverses expressions religieuses ou artistiques.

    Le titre de la revue ouvre le combat : Antaios (7), le géant issu de l’union de Poséidon et de Gaïa, entretenait une relation exceptionnelle à sa mère, la Terre. C’est de Gaïa qu’il tirait sa vie et sa force sans cesse renouvelée, toujours identique. Le respect antique pour la Terre-Mère évoque Nietzsche pour qui l’homme doit obéir à ce que veut la Terre. Certes, et Jünger insiste sur ce point, l’homme moderne appréhende la terre d’une manière différente que ne le fit l’homme traditionnel, qu’il s’agisse du point de vue économique, technique ou politique ; de plus, le mythe comme il exista à une époque donnée ne saurait être restauré.

    L’affaiblissement du monde mythique est irrévocable depuis que Hérodote, quittant la nuit mythique pour se diriger vers la luminosité du savoir historique de Thucydide, conféra un nouveau caractère à l’esprit (8). Cependant, pour Jünger, l’homme après avoir déblayé les ruines de l’ancien ordre, se dirige vers un monde métahistorique, vers de nouveaux mythes ; l’homme, fils de la Terre, pourra supporter la croissance monstrueuse en pouvoir et espace lorsqu’il lui aura trouvé un pendant, puisé dans les profondeurs archaïques et sacrées. En ceci, la désignation de la revue est donc révélatrice d’un système de pensée.

    Une place forte est nécessaire pour appréhender le temps, idée que nous trouvons formulée par Jünger dès 1938 dansLes Falaises de marbre : des hauteurs d’un ermitage aux buissons blancs où se sont retirés deux « anciens polytechniciens subalternes du pouvoir », les deux frères, devenus savants herboristes, voient leur sens, leur perception des choses s’affiner (9). « La position doit en même temps être élevée : cela signifie qu’elle doit présenter au regard non seulement le passé définitivement révolu, mais aussi les événements du présent avec ses figures et ses problèmes et, au~delà, les possibilités de l’avenir » (10).

    Du mythe, noyau inamovible, phénomène intemporel, l’homme gagne donc un aperçu sur le passé, le présent et l’avenir. Les trois dimensions du temps sont perçues comme semblables à l’instant où les forces et puissances temporelles reculent. C’est à partir de cette identité des différents aspects de ce triptyque que Jünger se concentre sur ce qu’il y a de plus typique : « Le mythe, au-delà de la signification plus étroite du mot, est compris comme puissance qui fonde l’histoire et, revenant sans cesse, brise le flux des événements » (11).

    La volonté de Jünger et d’Eliade, telle qu’elle apparaît dans la perspective commune, est de servir la cause de la liberté dans le monde. « Un monde libre ne peut être qu’un monde spirituel » (12) et, pour expliquer la démarche d’Antaios, Jünger précise que « La liberté croît avec la vue d’ensemble spirituelle, avec l’acquisition de lieux, solides et élevés, où l’on peut se tenir » (13). Et ces postes fortifiés et élevés dont Jünger nous parle et qui ne sont pas sans éveiller le souvenir des lointains et dangereux "postes perdus", nous les trouvons sur de nombreux chemins : ceux de la théologie, de la philosophie, de l'art.

    Idéologies et disciplines, des "béquilles" sont certes là pour aider l’homme ; mais on les abandonne, une fois la guérison achevée, tout comme on relègue les béquilles dans les lieux saints et sanctuaires, une fois le miracle accompli. Ainsi, les deux hommes dans ce programme, se proposèrent-ils ni plus ni moins d’œuvrer à un renouveau psychique, à une "guérison" du lecteur, à lui permettre de supporter les pressions de l’histoire contemporaine, à lui faire oublier ce qu’Eliade a nommé "la terreur de l’histoire" : « La terreur de l’histoire, c'est pour moi l’expérience d’un homme qui n'est plus religieux, qui n’a donc aucun espoir de trouver une signification ultime au drame historique, et qui doit subir les crimes de l’histoire sans en comprendre le sens… Mais les événements historiques sont vidés de toute signification transhistorique et, s’ils ne sont plus ce qu’ils étaient pour le monde traditionnel — des épreuves pour un peuple ou pour un individu —, nous avons affaire à ce que j’ai appelé la "terreur de l’histoire" » (14). C’est dans une perspective assez proche que Jünger formule dans son Traité du Rebelle : « C’est aussi la question qui de nos jours se dissimule derrière toute peur du temps. L’homme se demande comment il pourra échapper à la destruction » (15).

    Jünger rend compte d’une terreur propre au monde moderne : l’homme peut en utilisant notamment les moyens techniques qu’il a lui-même créés, détruire les principes de la vie. La technique, symbole de l’orgueil humain et de l’œuvre des Titans, se mesure à des mystères qui, de loin, devraient la dépasser ; une raison pour laquelle Jünger, sans doute, demeure d’un scepticisme méfiant quand il songe aux recherches génétiques. La mort ne cesse-t-elle d’endeuiller nos plus belles victoires techniques ? Jadis, la fin du monde était conçue comme la conséquence directe d’un châtiment divin, ainsi le déluge ou la destruction de Sodome. Aujourd’hui, et c’est en cela que réside la nouveauté, cette peur est dépourvue de tout aspect transcendant et métaphysique car la fin du monde peut être le fruit de l’hybris humaine.

    Pour Jünger tout comme pour Eliade, la crise que connaît l’homme moderne est en grande partie de nature religieuse car elle marque la prise de conscience d’une totale absence de sens. Jünger comprend l’histoire de l’homme comme le lieu d’affrontement dialectique de la liberté. Cet affrontement, il le projette à l’intérieur de chaque être : en chacun de nous se disputent âprement la liberté et la tyrannie, les mythiques représentations de l’Est et de l’Ouest jüngerien. Cette liberté, l’homme la trouve en lui-même quand s’harmonisent les exigences déterminantes du mythe et du présent historique, bref, entre rêve et conscience, car le monde onirique relève du monde des archétypes. Pour Jünger, l’homme gagne la liberté en acquiesçant à la nécessité de l’ordre cosmique, en acceptant le "Meurs et le deviens !", en ayant conscience d’une unité supratemporelle.

    Les dix années d’Antaios ont ainsi tenté de rétablir un ordre entre profane et sacré comme s’il était certain que « Le mythe est le socle anthropologique sur lequel s’élève la signification historique » (16).

    ► Isabelle Rozet, Antaïos n°2, 1993.

    Notes :

    (1) Se reporter à l’article mordant de Hornung, paru dans Die Horen, Jg. 16, 197, « Ernst Jünger freie Welt - Antaios », pp. 108-109.
    (2) Ainsi :

    • Antaios 1, 1960, p. 113 sq. : "Sgraffiti" / Ibid., p. 209 sq. : "An der Zeitmauer" / Ibid., pp. 525-526 : "Vierblätter"
    • — Id. 2, 1961, pp. 93-122 : "Ein Vormittag in Antibes"
    • — Id. 3, 1962, pp. 1-17 : "Sardische Heimat"
    • — Id. 4, 1963, pp. 209-260 : "Das spanische Mondhorn" / Ibid., pp. 309-312 : "November"
    • — Id. 5, 1964, pp. 1-27 : "Yon der Gestalt" / Ibid., pp.493-518 : "Maxima / Minima"
    • — Id. 7, 1966, pp. 1-11 : "Grenzgange" / Ibid., pp. 310-318 : "Alfred Kubin"
    • — Id. 9, 1968, pp. 21-35, "Tage auf Fonnosa"
    • — Id. 10, 1969, pp. 1-17 : "Drogen und Rausch" / ibid., pp. 313-336 : "Ceylan"
    • — Id. 11, 1970 : "lm Granit"
    • — Id. 12, 1971, pp. 1-29 : "Lettern und Ideogramme" / lbid., pp. 193-215 : "Annaherungen".


    (3) Annäherungen, Drogen und Rausch, Klett, Stuttgart, 1970, 1980, Ullstein Taschenbuch, p.50.
    (4) R. Guénon, Autorité spirituelle et pouvoir temporel, 1929, p. 3.
    (5) M. Eliade, L’Épreuve du Labyrinthe : Entretiens avec Claude-Henri Roquet, 1978, 1985, p. 170.
    (6) Cf. in Sämtliche Werke : Essays VIII : "Ad hoc", p.167-168.
    (7) Friedrich Georg Jünger nous rappelle dans le premier numéro de la revue quelles étaient les vertus et les caractéristiques du géant : in Antaios n°1, 1960, pp. 81-86.
    (8) Voir à ce propos l’essai An der Zeitmauer (Le Mur du Temps), première parution dans Antaios n°1, pp. 209-226, Stuttgart, 1959.
    (9) Auf den Marmorklippen (Sur les Falaises de marbre), Hamburg, 1939, p. 26.
    (10) "Antaios" in Sämtliche Werke, p.167.
    (11) Ibid.
    (12) Ibid.
    (13) Ibid.
    (14) M. Eliade, L’Épreuve du Labyrinthe…, 1978, 1985, p. 146-147.
    (15) Der Waldgang, Werke, Essays I, "Betrachtungen zur Zeit", p. 320 (traduit en Traité du Rebelle).
    (16) G. Durand, Science de l’homme et tradition : Le nouvel esprit anthropologique, L'île verte, Berg international, 1979, p. 86.

    http://www.archiveseroe.eu/recent/31