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  • Éloge de la beauté des femmes

    Texte tiré des Confessions de Félicula écrites par Ernest Renan sur les origines du christianisme dans la capitale des Gaules et publiées en 1914 par Noémi Renan. Sauf dans la répartition des dons entre les sexes, son propos n'a pas pris une ride quand on le rapproche des conventions sociales islamiques d'aujourd'hui concernant la femme. Arrivent donc à Lyon, derrière les Smyrniotes, une cohorte de saints de Phrygie prêchant l'ascèse totale. Felicula ne se convertit pas à cette nouveauté :

    « J'éprouvais pour ces saints une sorte d'aversion. Ils me faisaient scrupule du moindre ornement, d'une coupe élégante de la robe noire que portaient toutes les sœurs, d'une disposition heureuse de la bande de pourpre que leur condition permettait à certaines. Un tour heureux donné aux cheveux leur paraissait un crime. J'avais pour disposer les bandeaux blonds de ma chevelure un petit art discret de jeune fille. Ramenant sur l'arrière les abondantes masses que me fournissaient mes tempes et le sommet de ma tête, j'en formais par derrière une masse enroulée que retenait une bandelette infibulée d'or. Ils blâmaient ce très innocent artifice. Cette horreur de la beauté me paraissait un blasphème. Pourquoi Dieu a-t-il créé la femme belle, si cette beauté est pour le mal ? Dieu tenterait donc à plaisir sa créature ? Non, j'ai toujours cru et je crois encore, malgré les malheurs de ma vie, que la beauté vient de Dieu, et constitue le meilleur trésor de la femme, même quand elle la garde pour elle seule. Les dons de l'homme sont la force, le courage, la science, le génie. Le don de la femme est la beauté. Par l'éclat seul de sa beauté, elle apprend et prouve ce que le docteur enseigne péniblement et avec de longs détours. Elle est un abrégé de la bonne création, l'argument suprême de Dieu ; car sa beauté n'est au fond que l'argument de sa bonté intérieure, de ses vertus.
    Je sais bien que l'insupportable Fulgentius faisait quelquefois en ma présence d'odieux sophismes sur ce point. "La beauté des femmes, disait-il, me rappelle les temples de l'Egypte. Le dehors ne prouve rien pour le dedans. Voyez le dehors; que c'est beau ! que c'est saint ! Entrez-y; savez-vous ce qu'il y a derrière tout cet appareil ? Quelque bête immonde, un bouc, un serpent." Oh! le vilain homme ! Qu'il était loin des voies de Dieu !
    La preuve, c'est qu'une femme bonne n'est jamais laide. Sa bonté peinte sur sa figure est sa beauté. Nos vieilles diaconesses ne sont jamais laides. Une jeune fille charmante et modeste est toujours assez belle.
    Pothinos (ndlr: premier évêque de Lyon) voyait bien mes innocents artifices et ne les blâmait pas. Irénée ne les voyait pas. Sa sainteté était née avec lui et l'occupait tout entier. Jeune, il était vieillard pour les sens et la sagesse. Quand je voyais louer les grands artistes qui ont fait les statues célèbres qu'on propose à notre admiration, je ne pouvais m'empêcher de penser que la femme qui se pare ou travaille à parer les autres est un grand artiste aussi. Dans l'âge actuel du monde, âge de péché et d'intempéries, la nudité étant justement interdite, l'art de parer la femme avec ses vêtements est le premier des arts. Et peut-être qu'un jour, quand, avec l'innocence et le chaud soleil du royaume de Dieu, reviendra le temps où tous iront nus sans rougir, regrettera-t-on le temps où l'attrait divin de nos formes était dissimulé en partie et rendu par là plus attrayant. J'imagine qu'on en conservera quelque chose, et qu'après la résurrection, il y aura place encore pour cet art divin, par l'emploi discret de certaines bandelettes, par l'agencement de certains bandeaux..

    [Ernest Renan (1823-1892) - manuscrit inachevé]
  • À quoi servent les frappes contre l'EI ?

    L'offensive contre le groupe État islamique ne mènera nulle part sans une solution politique en Syrie, mettent en garde les experts.

    Plus de frappes, plus de cibles et une coalition ouverte aux Russes : l'offensive contre le groupe État islamique (EI) s'accélère depuis les attentats de Paris. Toutefois, elle ne conduira nulle part sans une solution politique en Syrie, préviennent des experts. Dans un tournant spectaculaire, la France, hier très méfiante devant l'intervention russe en Syrie, a proposé à Moscou de s'associer à une grande coalition contre l'EI, quatre jours à peine après le séisme des attentats qui ont fait 129 morts.

    Le Kremlin a aussitôt annoncé une "coordination plus étroite" des militaires et services de renseignement des deux pays. Évoquant l'arrivée prochaine du porte-avions Charles-de-Gaulle en Méditerranée orientale, Vladimir Poutine a ordonné d'"établir un contact direct avec les Français et travailler avec eux comme avec des alliés". La Russie, qui jusque-là a surtout frappé l'opposition modérée au régime de Bachar el-Assad, a déployé les grands moyens mardi contre l'EI, ciblant son fief de Raqqa (nord) avec des bombardiers stratégiques et des missiles de croisière.

    "D'une certaine façon, Poutine a réussi à réintégrer le concert des nations après en avoir été banni" pour cause d'annexion de la Crimée, souligne Michel Goya, historien militaire et professeur à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. La Russie a aussi probablement revu sa stratégie après l'explosion d'un de ses avions de ligne - 224 morts le 31 octobre en Égypte - dans un attentat revendiqué par l'EI. Parallèlement, l'aviation française, engagée depuis septembre en Syrie, a intensifié ses opérations contre l'EI, avec trois raids massifs de Rafale et Mirage sur Raqqa en quarante-huit heures.

    "Des cibles plus méchantes"

    L'objectif est "de frapper plus intelligemment tous ensemble sur Daesh (acronyme de l'EI en arabe), de faire mal à Daesh avec des cibles plus méchantes", relève-t-on de source diplomatique française. Les avions de la coalition ont commencé à frapper des camions-citernes et sites d'approvisionnement en pétrole, qui fournissent de précieux revenus à l'organisation, et pourraient cibler des axes routiers majeurs pour l'EI dans l'est de la Syrie, indique-t-on de source gouvernementale française.

    "On peut pousser le curseur un peu plus loin sur les cibles", relève un responsable militaire français, tout en mettant en garde contre le risque de dégâts collatéraux. "Un innocent tué, cela crée dix combattants", souligne-t-il. Mais cette campagne de frappes ne pourra suffire à elle seule à inverser la donne dans un pays où la population sunnite, qui fournit le gros de la rébellion anti-Assad, écrasée sous les bombes du régime de Damas, cède un peu plus aux sirènes djihadistes à chaque coup porté.

    Sept raids en Syrie

    Les moyens de la coalition ne sont d'abord "pas si importants que cela" et la contribution de la France "est une goutte d'eau", avec sept raids en Syrie depuis deux mois, rappelle Michel Goya. Les Américains ont frappé 2 500 fois en un an en Syrie, soit ce que les Israéliens ont fait en un mois contre le Hamas à Gaza avec un effet militaire "très faible", souligne-t-il. "Pour que les frappes soient plus efficaces, il faudrait engager des hélicoptères de combat, des avions d'attaque, voire de l'infanterie légère, des forces spéciales" au plus près de l'adversaire, estime-t-il à l'unisson de nombre d'analystes.

    Mais Américains et Français excluent toute intervention au sol. L'opposition syrienne est quant à elle trop dispersée, trop déchirée et trop poreuse aux islamistes radicaux pour se lancer dans une offensive terrestre contre l'EI.

    La question sunnite centrale

    Les frappes risquent en outre de s'avérer contre-productives si elles s'attaquent à des points névralgiques pour l'économie locale. "Si on prive les gens de leurs revenus de base, ils seront forcés de fuir ou de rejoindre l'EI", anticipe Hassan Hassan, analyste au centre d'études Chatham House de Londres. Pour Michel Goya, la question des sunnites reste centrale. "Si aucun des problèmes qui ont fait que l'EI existe et prospère n'est résolu, cela sera très compliqué (...), il faut un projet politique pour les Arabes sunnites", insiste-t-il.

    Ce projet et son corollaire, celui du maintien ou non du président Bachar el-Assad au pouvoir, est au coeur des négociations engagées à Vienne entre Russes, Occidentaux, Iraniens et pays du Golfe pour tenter de trouver une issue politique en Syrie. "Il n'y aura pas de solution militaire en Syrie, il faut une solution politique. Et avant que nous gagnions face à Daesh en Syrie, il faudra beaucoup de temps", martèle le responsable militaire.
    source

    Afp via Le Point ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuZlVAVVpRWpKoCNm.shtml

  • « Démocratie à la russe : pouvoir et contre-pouvoir en Russie » Par Jean-Robert Raviot

    « Démocratie à la russe » est un ouvrage passionnant. Jean-Robert Raviot, maître de conférences à Nanterre et à Sciences-Po, y procède à un froid décryptage de la vie politique russe. Avant de nous livrer à une comparaison décapante avec la « démocratie à l’européenne », livrons-nous à quelques explications :

    En moins de vingt ans la Russie est passée du « parlementarisme balbutiant de la fin de l’empire » à la « démocratie présidentialiste post-soviétique » (1) et les Russes sont rapidement devenus des adeptes de l’ « athéisme démocratique » (2), sceptiques sur les élites qui les représentent.

    Le nombre des partis siégeant au Parlement n’a cessé de se réduire : dix dans la chambre élue le 12 décembre 1993 ; quatre seulement dans la Douma d’Etat élue le 2 décembre 2007.

    Le vote « de conviction » ou « d’élimination » qui marquait les scrutins du début des années 1990 a cédé la place à un vote « clientéliste » et d’ « allégeance » (3), un « vote d’allégeance » qui s’est porté, en 2007, à 70% sur Russie Unie, la grande force centrale, « centriste », qui a émergé, puis s’est imposée, comme force dominante en renvoyant sur les marges extrêmes les libéraux et les communistes.

    Pour Russie Unie, « la démocratie est au service de la souveraineté nationale et de la puissance » (4) ; la démocratie vise moins à « être représentative que constructive ».

    C’est ainsi que la Russie est devenue avec Russie Unie un pays à parti dominant. Cette situation était déjà connue auparavant dans d’autres pays réputés démocratiques tels que le Japon, avec le Parti libéral-démocrate depuis 1945, Taiwan, avec le Kouo-Min-Tang de 1950 à 1991, le Mexique, avec le Parti révolutionnaire institutionnel de 1930 à 2003, et la Suède, avec le Parti social démocrate de 1932 à 1976.

    Bien sûr, la tentation est grande dans les médias occidentaux de condamner l’évolution de la Russie dont la vie politique s’éloignerait à leurs yeux de l’idéal type de la démocratie. Jean-Robert Raviot ne cède pas à ce confort intellectuel facile. Bien au contraire, il se plaît à souligner – horresco referens – les points de convergence entre la démocratie post-soviétique et la post-démocratie européenne :

    – l’inégalité d’accès aux grands médias ;
    – la vie politique qui se transforme en feuilleton télévisé à épisodes ;
    – le débat politique simplifié à l’extrême et n’ayant qu’une incidente réduite sur la délibération ;
    – le changement des modes de scrutin ;
    – la lutte contre l’ « extrémisme » pour mobiliser ses partisans et déconsidérer son opposition : certes, en Russie ce sont les « libéraux » qui jouent le rôle d’ « extrémistes » dévolu en Occident aux « nationaux », mais la mécanique de manipulation de l’opinion est la même ;
    – la dictature du politiquement correct même si le politiquement correct n’est pas le même à l’est et à l’ouest : c’est le patriotisme en Russie (Russie Unie se définit comme « le parti de la réussite, du redressement national ») ; c’est le mondialisme et l’antiracisme en Occident (où l’on veut construire « une humanité hors sol et hors histoire », selon Marcel Gauchet) ;
    – des procédures électives qui dans les faits visent moins à permettre au peuple de choisir ses dirigeants qu’à assurer une légitimité à l’élite au pouvoir.

    A rebours du « démocratiquement correct », Jean-Robert Raviot estime finalement que loin « d’accuser un quelconque retard la Russie post-soviétique est au contraire en avance sur son temps » (5). Et d’enfoncer ainsi le clou : « Le vernis de la modernité démocratique triomphante craque et les innombrables faux-semblants politiques de l’Occident apparaissent en pleine lumière. Aux Etats-Unis, le césarisme et le népotisme, qui constituent depuis toujours la part d’ombre du système politique, se manifestent avec une évidence sans pareille. Le « phénomène bureaucratique » se déploie avec un systématisme presque caricatural dans la « construction européenne ». Les préceptes du « politiquement correct » ont partout pris les apparences d’une nouvelle religion civile officielle. Les clientélismes de toute nature semblent constituer les vrais arcanes de la décision politique. La connivence des fortunes privées et des pouvoirs publics semble devenir la règle et la possession d’un patrimoine important est la clef du succès d’un nombre croissant d’entreprises de conquête du pouvoir politique. Enfin, l’impératif de sécurité est invoqué à l’appui de dispositions généralement plébiscitées qui substituent progressivement un état d’exception permanent à l’ordre constitutionnel. A l’heure où les recettes de la « gouvernance » se substituent à l’art du gouvernement des hommes, « la démocratie occidentale redescend du piédestal sur lequel l’histoire de l’après-1945 l’avait placée dans une comparaison, forcément avantageuse, avec les totalitarismes national-socialiste et communiste (6) ».

    Les Occidentaux jugent sévèrement la démocratie à la russe au regard de l’idéal démocratique. Mais la démocratie à la russe renvoie en miroir à l’Occident la vision de sa propre réalité, toujours plus éloignée des grands principes censés la fonder.

    Et pourtant l’Occident continue à s’ériger en donneur de leçons alors même qu’il est plus que douteux que les chefs politiques occidentaux bénéficient auprès de leur peuple d’une estime et d’une popularité réelles aussi flatteuses que celles dont bénéficient Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev !

    Guillaume Bénec’h, Polémia, 08/12/08

    (1 « Démocratie à la Russe », p. 5.
    (2) Op. cit., p. 8.
    (3) Op. cit., p. 48.
    (4) Site Internet de Russie Unie, cité dans « Démocratie à la russe », p. 10.
    (5) Op. cit., p. 118.
    (6) Ibid.Jean-Robert Raviot,  « La Démocratie à la russe », Ellipses, avril 2008, 160 p., 17,10 euros.

    http://archives.polemia.com/article.php?id=1826

  • « Génération Bataclan » : la faute politique de Libération

    François Bousquet, écrivain, éditeur et journaliste.

    ♦ A Libération, on s’approprie les morts. La Une du quotidien, le 16 novembre – la « Génération Bataclan » –, a fait le tour des salles de rédaction.

    Bon sang, mais c’est bien sûr : la « génération Bataclan », c’est la génération Libé : « Jeunes, festifs, ouverts, cosmopolites ».

    Au lendemain d’une série d’attaques simultanées, menées par des kamikazes djihadistes, qui a causé la mort d’au moins 129 personnes dans la salle du Bataclan, dans les Xe et XIe arrondissements de Paris et autour du Stade de France, Libération trouve le moyen de nous resservir la mauvaise soupe frelatée des années Mitterrand, avec Jacques Séguéla et BHL en maîtres-d’œuvre (inventeurs des slogans « Génération Mitterrand », « Génération morale », « Génération SOS Racisme », etc., pour les moins de 30 ans).

    Jamais Libération n’aura aussi peu compris le monde dans lequel il vit. Jamais génération de journalistes n’aura été à ce point aveuglée par ses prétentions idéologiques. Jamais Libération n’aura paru si dépassé.

    D’abord, c’est bien au Stade de France que les terroristes espéraient faire le plus de victimes. Libération aurait-il fait sa Une sur une hypothétique « Génération Stade de France » si les mesures de sécurité n’avaient pas fonctionné correctement ? On en doute. « Génération Stade de France ! Franchouillards, provinciaux, amateurs de foot ». La tête de Laurent Joffrin, son directeur !

    Il n’est pas ici question d’accabler le jeune public bourgeois-bohême cruellement fauché le 13 novembre, même si Philippe Muray les avait très justement épinglés dans son si prémonitoire Chers djihadistes… Dans ce monde, en effet, on était en terrasse… jusqu’à ce sinistre vendredi soir. Mais aujourd’hui, on est terrassé. La peur est partout en dépit des protestations : il suffit de voir le mouvement de panique Place de la République dimanche soir.

    Il est donc ici question de refuser les grosses ficelles de communication de la « Génération Bernard-Henri Lévy », les slogans creux « Je suis en terrasse », les « Même pas peur », etc., qui empêchent de désigner l’ennemi. Un ennemi non reconnu est toujours plus dangereux qu’un ennemi reconnu. Il faut en finir avec la peur des mots, qui ne fait que traduire la peur d’un réel qui ressemble de moins en moins à l’angélisme, à cette politique du déni, à cette rhétorique de l’antiphrase (le « vivre-ensemble », alors qu’on vit entre soi !) qui prévalaient jusque-là.

    On ne citera pas Albert Camus pour ne pas ajouter le malheur du monde au malheur des Parisiens. Mais à force de ne pas nommer les choses, les choses finissent par se retourner contre vous… En psychanalyse, cela s’appelle le retour du refoulé. Chez les djihadistes, il prend la forme d’une haine obscure, qui est leur nihilisme à eux. Nous rappellerons donc ici la leçon de notre ami et collaborateur d’Éléments, le philosophe Julien Freund : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or, c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin ». Ou d’aller siroter un demi en terrasse…

    François Bousquet, 16/11/2015

    Source : blogéléments, pour la civilisation européenne (16/11/2015)

    Voir aussi : Samedi 14 novembre 2015 : Bernard-Henri Lévy au Bataclan

    http://www.polemia.com/generation-bataclan-la-faute-politique-de-liberation/

  • Zoom : Jean-Loup Izambert - L’Etat français protège les terroristes (18-11-2015)

  • L’idéologie bobo est le meilleur fourrier du djihadisme

    Lu dans Les 4 vérités :

    "Pour la première fois François Hollande a admis que nous étions en guerre. C’est un progrès, mais, tant qu’il n’osera pas dire contre qui, cela ne servira à rien. Il faut dire clairement que nous sommes en guerre contre l’islam radical et que cet islam radical n’est pas sans rapport avec l’islam.

    Certes, cela ne signifie pas mettre tous les musulmans dans le même sac. Au contraire, cela implique de pousser les musulmans civilisés à combattre, par la parole et par les actes, ces islamistes radicaux.

    Les dirigeants socialistes reprochent souvent aux « islamo-sceptiques » ce prétendu amalgame. Mais nous savons bien qu’il existe des musulmans patriotes et bien intégrés dans notre société. Seulement, la politique du « padamalgam » et du nihilisme socialiste force ces modérés à se rallier aux radicaux, au lieu de les rapprocher de nous.

    Quand, voici quelques mois, les socialistes prétendaient faire de tous ceux qui n’« étaient pas Charlie » (dont j’étais) des soutiens à l’islam radical, ils apportaient de l’eau au moulin des djihadistes.

    Or, il existe une voie entre le nihilisme soixante-huitard et l’islam radical. L’idéologie bobo est, en réalité, le meilleur fourrier du djihadisme, en empêchant la jeunesse de France – tout spécialement la jeunesse immigrée - de s’enraciner dans notre civilisation millénaire. La détestation des « élites » à l’égard de notre culture engendre logiquement la détestation par ces jeunes « radicalisés ».

    Plus profondément encore, ces derniers sont privés de toute espérance et de toute vie spirituelle. Ce vide peut malheureusement les conduire à chercher un sens à leur vie dans des voies criminelles. Il n’est, en ce sens, pas anecdotique de constater que le concert du Bataclan le soir du 13 novembre était donné par un groupe californien au nom morbide de « Eagles of Death Metal »; il n’y a pas que les djihadistes qui sont fascinés par la mort, nos « élites » culturelles le sont aussi...

    Images-24Au-delà de l’islam, nous avons aussi un problème grave d’immigration. Malgré toutes les dénégations, il existe un lien entre immigration et insécurité. Au moins un des terroristes était d’ailleurs sans doute entré en France comme « réfugié » syrien. Non, ce n’est pas du conspirationnisme que de croire que l’État islamique ne bluffait pas quand il nous annonçait qu’il infiltrerait des terroristes parmi les centaines de milliers de « réfugiés » que l’Europe accueille les bras grands ouverts.

    Il faut aussi cesser de fermer les yeux sur la réalité. Plus d’une centaine de mosquées en France sont déjà acquises à l’idéologie salafiste de l’État islamique. Il serait temps de les fermer et d’expulser ou d’interner les prédicateurs de haine."

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La marche sur Rome, l'autre révolution d'octobre...

    Les éditions Galliamard viennent de publier Soudain le fascisme - La marche sur Rome, l'autre révolution d'octobre, un essai d'Emilio Gentile. Historien italien, spécialiste du fascisme, Emilio Gentile a publié de nombreux ouvrages, dont La religion fasciste (Perrin, 2002), Qu'est-ce que le fascisme ? (Gallimard, 2004) ou L'apocalypse de la modernité (Aubier, 2011).

    1079974124.jpg" Il s’était rasé de près, avait dissimulé son crâne chauve sous une perruque, pris un tram et, en cette nuit du 24 au 25 octobre 1917, s’était rendu au Palais d’Hiver pour s’emparer du pouvoir. Lénine avait compris qu’il fallait saisir l’occasion favorable qui ne se représenterait pas. Cinq années plus tard presque jour pour jour, dans la soirée du 29 octobre 1922, Benito Mussolini, chauve et mal rasé, vêtu d’une chemise noire, monta dans un train, acclamé par la foule, pour se rendre à Rome et y prendre le pouvoir. Lui aussi avait pressenti qu’il fallait profiter du moment propice. Au terme d’une insurrection de deux jours qu’il avait lui-même baptisée «marche sur Rome», l’Italie n’eut pas seulement un gouvernement, mais une dictature.
    Si les historiens conviennent qu’il y eut non une révolution bolchevique, mais un coup d’État, il n’en va pas de même pour la marche sur Rome. Comment se peut-il, pour reprendre des expressions de contemporains de l’événement, qu’«un opéra-bouffe», «une kermesse maladroite», «un rassemblement sans importance d’idiots utiles» ait donné naissance à l’un des régimes les plus tragiquement antidémocratiques et impérialistes du XXe siècle? Prenant pour fil conducteur du récit la confrontation entre l’homme d’action et l’occasion à saisir, c’est-à-dire le moment où la décision humaine intervient sur les circonstances pour fixer la voie à suivre, sans aucune garantie de succès, Emilio Gentile, dans une étude radicalement nouvelle, montre à l’œuvre un parti organisé comme une milice qui conquiert le gouvernement d’une démocratie parlementaire paralysée par ses renoncements. Le but de la conquête est affiché depuis le commencement : détruire l’État libéral et la démocratie, grâce à l’indifférence et à la passivité de la majorité de la population. La dictature fasciste débuta dès la marche sur Rome, puisqu’elle était l’inexorable conséquence de la nature même du parti. "

    http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/11/12/la-marche-sur-rome-l-autre-revolution-d-octobre-5715305.html

  • [VIDÉO] - Attentats : "Espérons que la limite des renoncements n’est pas atteinte"

    Beaucoup de nos patriotes soulignent une somme de renoncements successifs dans la société française pour expliquer la situation actuelle. Est-ce une réalité ?

     

     

     

  • Attentats à Paris : regarder le djihad en face

    Source : Les 4 Vérités

    Ce qui s’est passé vendredi 13 novembre au soir était prévisible, et prévu par les autorités. Cela a été l’ensemble d’attentats le plus grave commis sur le sol français depuis l’époque de la guerre d’Algérie.

    Je l’écris avec une infinie tristesse, mais je l’écris quand même : il y aura d’autres attentats, plus graves sans doute. C’est ce que pensent les services de renseignement français et européens. C’est ce que pensent les juges en charge des affaires terroristes.

    J’ai traité de cela dès les attentats du mois de janvier contre « Charlie Hebdo » et contre l’épicerie Hypercacher de Saint-Mandé. Je suis revenu sur le sujet lors de l’attentat manqué contre une église à Villejuif, puis lors de la décapitation d’un entrepreneur à Saint-Quentin Fallavier. J’y suis revenu lors de l’attaque (manquée encore) contre un train Amsterdam-Paris, qui aurait pu être un atroce carnage.

    J’ose espérer, sans y croire, que le gouvernement va enfin prendre les mesures qui devraient s’imposer, et tirer les conséquences de ce qui se dit de manière de plus en plus explicite : nous sommes en guerre. Et toute guerre implique de prendre des mesures de guerre.

    C’est une guerre différente de toutes les guerres que la France a dû affronter dans le passé, parce que c’est une guerre menée essentiellement par le biais d’un terrorisme plus délétère que les terrorismes qui l’ont précédé : le terrorisme djihadiste.

    Ce terrorisme-là n’a que fort peu à voir avec celui pratiqué en son temps par les groupes d’extrême gauche.

    C’est un terrorisme émanant de gens qui veulent mourir et devenir shahid, martyr de l’islam. C’est, on l’a vu vendredi, un terrorisme qui peut aller jusqu’à l’attentat-suicide.

    Cela fait des années que les gouvernements français sous-estiment les dangers du terrorisme djihadiste ou adoptent à son égard des politiques et des positions à géométrie variable : les positions de la France concernant des groupes tels que le Hezbollah ou le Hamas sont toujours loin d’être claires, et les groupes que la France soutient en Syrie, en se mettant à la remorque de l’administration Obama, sont des groupes hostiles à l’État Islamique, mais issus d’Al Qaïda.

    Cela fait des années aussi que des décisions criminelles sont prises en matière géopolitique : ainsi le renversement de Mou­ammar Kadhafi en Libye, qui a débouché sur une dissémination d’armes dans toute l’Afrique subsaharienne, et sur la transformation de la Libye en base arrière de groupes islamistes.

    Il faut ajouter que des quartiers entiers de diverses banlieues sont devenus des zones de non-droit, que des imams dans de multiples mosquées transmettent un discours de haine envers l’Occident, et que de nombreuses prisons françaises sont tenues par des chefs de bande au service du djihad.
    L’invasion de l’Europe depuis la Libye, puis, depuis la Syrie, avec la complicité de la Turquie d’Erdogan, n’arrange rien.
    Il est avéré que des gens formés au djihad en Syrie ont contribué aux attentats.

    Il est extrêmement tard.

    Des cellules dormantes existent qui peuvent être activées à tout instant. Des centaines de djihadistes sont à même de passer à l’action.

    Des sondages réalisés par des instituts étrangers montrent qu’au sein de la population musulmane installée en Europe, il existe une proportion très inquiétante de gens qui ont de la sympathie pour le djihad, et qui peuvent, dès lors, être complices.

    Faut-il le rappeler ? Quand les attentats du onze septembre ont eu lieu, il y aura bientôt quinze ans, un président des États-Unis, George Walker Bush, a tenté de sonner l’alerte.

    Nul ou presque en France n’a voulu entendre. Chirac et Ville­pin se sont faits chefs de file de la haine anti-américaine…

    Quand un homme aux sympathies islamistes explicites, Ba­rack Hussein Obama, l’a remplacé, tout le monde ou presque en France s’est extasié. Ce président a laissé naître et croître l’État Islamique : les résultats sont là.

    L’offensive djihadiste commence à peine.

    Ne pas la voir pour ce qu’elle est, et ne pas en tirer les conclusions requises, sera, le cas échéant, suicidaire.

    Hollande a dit que la France serait impitoyable. On peut penser que ce ne sont que des mots…

    http://fr.novopress.info/195057/attentats-paris-regarder-djihad-en-face/#more-195057