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  • 1914-1918 : bourrage de crâne et réinformation

    Auteur à peine connu, lui-même ancien combattant de 1914-1918, Norton Cru a mis son expérience de poilu au service de l’étude et de la critique des témoignages.
    En 1929, son remarquable essai « Témoins » (1), sous-titré de manière explicite « Essai d'analyse et de critique des souvenirs de combattants édités en français de 1915 à 1928 », provoqua de violentes polémiques, avec toute la virulence dont était capable la presse de l’époque. Son ouvrage remettait en cause, par exemple, le caractère véridique et réaliste de romans aussi célèbres que « Le Feu » d'Henri Barbusse ou les écrits de Roland Dorgelès. Seul contre tous, il a dû repartir pour les Etats-Unis reprendre l’enseignement qu’il avait dû quitter en 1914 pour rejoindre le front. Son livre est quasiment tombé dans l’oubli du public mais, heureusement, pas dans celui des universitaires (2).
    Mais si les témoignages des survivants de l’horrible massacre ne correspondaient pas exactement à la réalité des faits, il faut dire que, pendant la longue durée des hostilités, s’était propagée dans les médias de l’époque, c’est-à-dire les journaux à forte imprégnation idéologique, une propagande à la fois naïve et exécrable qui avait conditionné les esprits aussi bien de ceux de l’arrière que ceux des combattants du front eux-mêmes. Aujourd’hui, avec l’amélioration constante et foudroyante des  technologies de communication, on a fait beaucoup mieux en matière de propagande : voir, par exemple, les couveuses du Koweit et les armes de destruction massive (ADM) irakiennes.
    Polémia

    Tous ces bobards dans les journaux, pendant la guerre de 1914-1918 : un cas d’école

    Le 90e anniversaire de l’armistice de 1918 a montré que cette guerre ne cesse pas de hanter la mémoire collective, en particulier par ses atrocités longtemps occultées. Le président de la République a ainsi évoqué, le 11 novembre dernier, avec justesse dans son discours à la Nécropole nationale de Douaumont ces hommes fusillés « pour l’exemple », « dont on avait trop exigé, qu’on avait trop exposés, que parfois des fautes de commandement avaient envoyés au massacre et qui un jour n’ont plus eu la force de se battre. »

    Un autre aspect de cette guerre mérite aussi d’être gardé en mémoire pour le présent comme pour l’avenir : c’est la mobilisation des journaux soumis à la censure avec leurs colonnes blanches, sous prétexte d’accroître les ressources morales des citoyens du pays en guerre. On l’a nommée « le bourrage de crâne ». On reste médusé. Comment, en effet, les journaux ont-ils pu diffuser si massivement des informations aussi invraisemblables sans craindre de perdre toute crédibilité ?

    I – Une diffusion massive de leurres invraisemblables

     C’est à longueur de colonne qu’ils répandent les informations les plus absurdes.

    1/ Des bobards énormes

    Ces bobards ont trait aux armes. Plus elles sont perfectionnées, moins elles causent de morts et de blessés ! (« Le Temps », 4/8/1914). Celles de l’ennemi, en tout cas, ne sont pas dangereuses ; c’est de la camelote ! (« L’Intransigeant », 17/8/1914) : les obus (shrapnels) éclatent en pluie de fer inoffensive ! Les blessures par balles ne sont pas dangereuses ! Les gaz asphyxiants, eux, ne sont pas bien méchants ! (« Le Matin de Paris », 27/4/1915). En somme, les balles allemandes ne tuent pas ! En revanche, les armes françaises sont, elles, efficaces : la baïonnette est même une arme « poétique », « chevaleresque » même, « d’une sûreté chirurgicale » !… (« L’Echo de Paris », 10/7/1915, « L’Intransigeant », 15/12/1914).

    Les hommes, eux, sont répartis en deux camps évidemment.
    • L’ennemi allemand est taré : il est maladroit dans ses tirs (« L’Intransigeant », 17/8/1914) ; c’est un barbare qui coupe les mains des enfants et attache les prêtres aux battants des cloches ou transforme les cadavres en savon (« The Sunday Chronicle », «  Corriere della Sera », « Le Matin de Paris », fin août 1914) ; c’est même un lâche qu’il faut injurier pour l’obliger à combattre (« L’Echo de Paris », 15/8/1914).
    • Rien à voir, évidemment, avec le soldat français qui, lui, au contraire, est héroïque : il se dispute avec ses camarades pour monter au front (« Le Matin de Paris », 15/11/1914) ; il supporte les blessures avec gaieté, fierté et courage (« L’Intransigeant », 17/8/1914) ; le sens du devoir l’empêche de ressentir la douleur, telle l’ordonnance qui vit sa main tranchée par un éclat d’obus et alla la ramasser encore toute crispée sur le message qu’il apportait au général, avant de s’évanouir (« L’Intransigeant », 3/9/1916) ; la guerre lui paraît, en tout cas, moins redoutable que le baccalauréat (« Le Petit Journal », 11/7/1915 ) ; il se demande même ce qu’il pourra bien faire quand la guerre sera finie (« Le Petit Parisien », 22/5/1915) ; blessé, le soldat souhaite écourter sa convalescence pour repartir au front le plus tôt possible (« Le Petit Journal », 5/5/1916).

    2/ La création d’une hallucination collective
    Ce sont là, on en conviendra, des bobards invraisemblables pour un esprit rationnel, qui contribuent à l’instauration d’une hallucination collective. La relation de cause à effet n’est plus perçue ; l’évidence est niée.
    L’innocuité des armes est proportionnelle à leur perfectionnement ; obus, balles et gaz, armes redoutables, sont présentés comme inoffensifs ; la baïonnette est célébrée, avec fétichisme, comme une personne impatiente de tuer l’ennemi.
    Le jugement sur les hommes est, quant à lui, d’une partialité outrancière selon une distribution manichéenne des rôles caricaturale : l’ennemi allemand est nul ; le soldat français est héroïque. Les faits rapportés sont même contradictoires : l’ennemi est maladroit et ses armes inefficaces, mais il y a pourtant des morts et des blessés français en grand nombre ; l’ennemi est nul, mais le soldat français est héroïque : or « à vaincre sans péril, (ne) triomphe (-t-on pas) sans gloire » ? 

    II – Un faisceau de réflexes stimulés favorisant la réceptivité aux bobards

    Comment les journaux ont-ils pu massivement diffuser de tels bobards sans craindre de perdre tout crédit ? On propose une hypothèse : les lecteurs prenaient ces bobards pour des informations fiables, compte tenu de leur cadre de référence qui les rendait insensibles aux relations de cause à effet, aux contradictions et à la partialité des jugements. Le « bourreur » implique un « bourré » qui consent à ce qu’on lui « bourre » le crâne. Et quelle responsabilité en revient à l’Ecole d’alors ? A quoi donc a servi l’instituteur qu’il est d’usage de couvrir d’éloges et de célébrer comme « le hussard noir de la République » ?

    1/ Le cadre de référence des lecteurs a été formé avant la guerre où étaient inculqués des réflexes de patriotisme et de nationalisme :

             a) Un patriotisme blessé
    Depuis 1871, un patriotisme blessé de défense est inculqué au citoyen français qui doit se préparer à la revanche contre la Prusse/Allemagne pour récupérer les provinces perdues, l’Alsace et la Lorraine. A l’école primaire on apprend à lire dans le livre de Bruno, « Le tour de France par deux enfants », qui mène les écoliers de province en province jusqu’à se heurter « à la ligne bleue des Vosges » au-delà de laquelle vivent sous la botte allemande les chères provinces perdues…

             b) Un nationalisme vengeur
    Ce patriotisme de défense s’accompagne d’un nationalisme vengeur : celui-ci célèbre l’excellence de la nation française ; et simultanément est enseignée la haine du « boche » barbare qui occupe indûment une partie du territoire national.

    2/ Pendant la guerre, trois réflexes principaux sont activement stimulés :

             a) Le premier est « la transe de la forteresse assiégée » qui fait taire toutes les querelles et les critiques face au danger commun. A la déclaration de guerre en août 1914, le pays est tétanisé par le réflexe du patriotisme : c’est « l’Union sacrée » de quasiment toutes les familles d’opinion autour du gouvernement.

             b) Le deuxième est la soumission aveugle à l’autorité qui conduit les citoyens à croire l’information que livre, par le canal des journaux, le gouvernement en charge du salut du pays.

             c) Le troisième est la soumission de l’individu à la pression exercée par le groupe, qui rend difficile toute velléité d’indépendance d’esprit et de doute méthodique, avec la crainte, en se distinguant, de passer pour un traître. Dans le danger, l’individu est contraint de s’intégrer davantage au groupe, pour les informations, les conduites à tenir, l’alimentation, etc.

    3/ Ces trois réflexes sont, en outre, associés à trois autres qui paralysent toute exigence de rationalité :

             a) L’un est évidemment le réflexe inné de la peur.

             b) Le deuxième est le réflexe socioculturel conditionné de compassion et d’assistance à personne en danger. Ce réflexe est stimulé par la division du pays en deux : l’arrière et le front, qui implique une distribution manichéenne des rôles :

    1. au front se trouvent ceux qui exposent leur vie, les courageux, les meilleurs, les héros ;
    2. à l’arrière s’abritent les autres, qui contribuent à l’effort de guerre mais ne peuvent rivaliser avec les héros ; ils sont parfois même suspectés d’être des « tire-au-flanc » ou des profiteurs.

    c) Le dernier réflexe est le réflexe de culpabilité.

    Cette distribution manichéenne des rôles favorise une prise de partie favorable pour ceux du front, les héros, et défavorable pour ceux de l’arrière, qui connaissent, bon gré, mal gré, un sentiment de culpabilité, avivé par des affiches (Cf. « Moi, je verse mon sang. Et vous ? Versez votre or ! »).

    L’inconfort du réflexe de culpabilité peut alors être soulagé de trois manières :

     L’héroïsation à volonté des soldats en est une : elle ne souffre évidemment aucune discussion.
    • L’assistance humanitaire en est une autre, par l’envoi de dons en argent ou en nature (les colis, les parrainages) aux soldats du front.
     La troisième manière n’est pas moins efficace : c’est une possible grande réceptivité à des informations minimisant les dangers encourus par les soldats du front : moins le danger est grand, moins grand est le sentiment de culpabilisation envers les soldats. Paradoxalement, les soldats du front, eux-mêmes, lors des permissions ou à leur retour, contribuent par pudeur ou fanfaronnade, à minimiser les risques encourus, allant ainsi au devant de l’attente des récepteurs culpabilisés dont la peur et la culpabilisation peuvent décroître.

    On peut penser – du moins est-ce une hypothèse plausible – que sous l’empire de ces réflexes conjugués le citoyen est devenu sourd et aveugle à toute rationalité : les bobards les plus invraisemblables pouvaient lui être servis à volonté par des journaux que censuraient les dirigeants politiques et militaires. Ceux-ci avaient ainsi les coudées franches pour agir à leur guise.

    Qu’en serait-il aujourd’hui ? Qui oserait affirmer qu’avec 90 ans d’Ecole publique laïque supplémentaires le niveau culturel atteint par la moyenne des Français les met à l’abri de pareilles aventures hallucinatoires ?

    Paul Villach, 18/11/08
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47397

    Correspondance Polémia
    24/11/08

    (1) Norton Cru, « Témoins », Presses universitaires de Nancy, 1993 (Ed. Les Etincelles, 1929, pour l'édition originale).

    (2) Frédéric Rousseau, « Le Procès des témoins de la Grande Guerre. L'Affaire Norton Cru », Ed. du Seuil, 2003, p. 267.

    http://archives.polemia.com/article.php?id=1802

  • Éditorial de L’AF 2920 : MAL DÉFENDUS

    Beyrouth-sur-Seine : avec leur générosité imbécile pour toute la misère du monde, leur géopolitique du Bien et du Mal et leur fausse diplomatie des droits de l’homme, leur « Padamalgam » pour toute morale pratique, leur « France ouverte » et leur multiculturalisme comme horizon indépassable de l’humanité, leur « république de la diversité », leurs « chances pour la France », leur société inclusive, ils sont comblés. Faire France, comme ils disaient ! Engagez-vous, rengagez-vous dans le camp de la mondialisation heureuse. La France est devenue un village festif.

    Le chagrin, bien sûr. 130 morts, à l’heure où nous écrivons. Le chagrin mais aussi la colère. Non pas devant le caractère inéluctablement tragique de l’histoire qui s’est rappelé à nous, brutalement, ce vendredi 13 novembre, mais devant son oubli par nos gouvernants, depuis tant de mois, d’années, de décennies, devant ce déni de réalité dont le massacre de la semaine dernière n’est que le fruit sanglant. Malheureusement, ces 130 morts ne leur ont pas plus servi de leçon que les premiers massacres de janvier ou la décapitation de juin : le semble-exécutif refuse toujours de nommer l’adversaire. Vendredi soir, Hollande n’a parlé que de « terroristes », alors qu’il savait déjà ; lundi matin, son ministre de l’intérieur Cazeneuve, martelant avec un air martial que « les terroristes ne détruiront jamais la République, c’est la République qui les détruira », n’évoque que du bout des lèvres des « imams prêcheurs de haine » pour mieux ne pas qualifier cette haine, qui est islamiste. Récidivant à Versailles devant le Congrès, le président de la république n’a évoqué le « terrorisme djihadiste » que pour mieux taire l’islamisme radical, s’enferrant dans une condamnation de « Daech ». Il ne faut pas déplaire à nos amis séoudiens ou qataris, financiers de ce même islamisme. Or ce n’est pas la « France ouverte », contrairement à ce que croit Hollande, qu’ont visé les agents de l’Etat islamique — parlons français ! —, mais en dépit ou à travers des valeurs républicaines dont ils se fichent éperdument, la France toujours considérée, à tort ou à raison, comme terre de Chrétienté. Ce sont des « croisés » qu’ils ont massacrés, indépendamment de la confession des victimes. C’est à l’identité profonde de la France qu’en dépit de nous-mêmes les assassins nous ont ramenés.

    D’où l’absence scandaleuse, samedi dernier, à la messe célébrée à Notre-Dame de Paris par Mgr Vingt-Trois pour les victimes des attentats, des membres du Gouvernement, du président de la République et de Nicolas Sarkozy, lui-même ancien président. Les présidents des deux assemblées étaient là, jusqu’au maire de Paris, des ambassadeurs, aussi, c’est-à-dire les représentants d’Etats étrangers, mais aucun de notre exécutif laïque et obligatoire. Pas même le ministre des cultes qui, il est vrai, considère que parler des racines chrétiennes de la France c’est « faire une relecture frelatée » de l’histoire de France, tandis que « prôner le djihad n’est pas un délit ».

    Alors que la France est en guerre, nous aimerions nous ranger, plus qu’à une union nationale, valable en temps de paix, à une Union sacrée, puisque c’est l’ultime qui est en jeu quand la brèche a permis à l’ennemi de franchir le rempart et d’envahir le pré carré. Mais l’union sacrée avec qui, quand le pays légal a totalement failli ? Oui, l’ouverture des frontières a permis à la mafia salafiste franco-belge d’agir en toute impunité ; oui, parmi les prétendus réfugiés se cachent des terroristes de l’Etat islamique : deux des assassins sont venus de Syrie par la Grèce à la faveur de la générosité lacrymale de l’Europe ; oui, la politique étrangère conduite depuis tant d’années par Sarkozy (Libye, Syrie) puis Hollande, poursuivant de sa vindicte davantage Assad et la Russie, que les islamistes (Fabius : « Al Nostra fait du bon boulot »), se révèle plus qu’un crime : un imbécillité sans nom ; oui, notre république immigrationniste a enfanté un ennemi intérieur, qui n’attend, avec l’aide de quelques convertis, que l’ordre d’agir, après avoir trouvé ses justifications tant dans les métastases d’une repentance nationale généralisée diffusée par les élites, que dans le mépris des racines chrétiennes et de l’identité charnelle de la France devenu dogme de la République

    Nous ne souhaitons pourtant qu’une chose : que le pays légal réagisse enfin. Aussi comment ne pas être effaré d’entendre Valls réitérer sur RTL, ce lundi 16 novembre, ses propos de janvier : la France va « vivre longtemps » avec le terrorisme, justifiant ainsi son inaction depuis Charlie, sa passivité d’aujourd’hui, ses échecs probables de demain ? « Il faut, je l’ai rappelé depuis des mois [...] expulser tous les étrangers qui tiennent des propos insupportables, radicalisés contre nos valeurs, contre la République. Il faut fermer les mosquées, les associations, qui aujourd’hui s’en prennent aux valeurs de la République »... Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? N’est-il pas le premier ministre ? L’Esprit du 11-janvier, avec lequel nous le croyions en communication permanente, ne lui a-t-il pas inspiré des mesures efficaces ? Pourquoi les frontières sont-elles restées béantes depuis janvier ? Pourquoi les imams des mosquées salafistes prêchent-ils toujours librement la haine des croisés alors qu’ils devraient avoir été expulsés ou mis en camp de rétention ? Pourquoi ces mosquées sont-elles toujours en activité ? Pourquoi les mis en examen pour terrorisme ne sont-ils pas tous en prison ? Pourquoi, alors que tous les terroristes qui sont passés à l’action sont connus de nos services, puisque fichés S, ont-ils été laissés libres d’agir ? Pourquoi ce manque d’échanges entre services de renseignements belges et français ? Pourquoi a-t-il fallu attendre ces attentats pour effectuer toutes ces perquisitions manifestement efficaces ? Oui, pourquoi avoir attendu 130 morts pour commencer à agir ? Du reste, Valls y est-il vraiment décidé ? Le fait qu’il juge, toujours sur RTL, en contradiction avec Hollande soi-même, que « fermer les frontières ne changera rien » n’est pas fait pour nous rassurer. Manifestement les deux têtes de l’exécutif ne sont pas sur la même longueur d’ondes, ce qui est gravissime en temps de guerre. Quant à l’assignation à résidence des fichés S, Hollande s’en remet courageusement au Conseil d’Etat, c’est-à-dire à la Cour européenne des droits de l’homme.

    Les mesures annoncées en catastrophe par Hollande à Versailles témoignent de l’impréparation de la République à affronter les fruits de son incohérence politique. Maurras évoquait à la veille de la guerre de 1914 ces jeunes Français « couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue ». Rembaucher les policiers, douaniers ou gardiens de prison congédiés par Sarkozy, geler la baisse des effectifs des armées entamée par Sarkozy et Hollande, prolonger l’état d’urgence d’une réforme constitutionnelle permettant d’agir en situation exceptionnelle, tout cela peut être bel et bon. Le mieux est de l’avoir préparé en amont. Gouverner, c’est prévoir. La comble de l’incohérence ? Envisager, tout en sachant qu’on ne le fera pas — le Conseil constitutionnel, sous la coupe de Strasbourg et de Bruxelles, le refusera —, la déchéance de nationalité de binationaux même nés français. Quel aveu des contradictions insolubles dans lesquelles nous plongent la notion même de binationalité et le droit du sol pratiqué dans cette « France ouverte » si chère à Hollande.

    La République ne nous décevra jamais.

    François Marcilhac - L’Action Française 2020

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2920-MAL

  • L’Etat est mort le 13 novembre !

    Au soir du 13 novembre 2015, 500 Français sont tombés, morts ou blessés, sous les balles de terroristes se réclamant de l’Islam. L’Etat n’a rien fait pour empêcher ce massacre, que le meurtre des journalistes de Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier, annonçait pourtant.

    L’existence de l’Etat ne se justifie historiquement que par la protection qu’il assure à ceux qui vivent sous son autorité. Si la protection disparaît, il ne reste que l’autorité. Et celle-ci perd alors toute légitimité.

    C’est le cas en France, où l’Etat, lâche avec les ennemis du pays et les malfaiteurs, ne combat plus que les honnêtes citoyens, qu’il réduit à la pauvreté et à l’insécurité pour favoriser sa propre croissance, la prospérité de ceux qui le dirigent et l’étendue de son emprise sur la vie de tous.

    « Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, disait Aristote,pour qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion. »

    L’Etat, en France, est devenu un tyran. Il maintient son pouvoir par l’action d’une armée d’occupation de 6 millions de fonctionnaires vivant sur la bête, commandée par 4000 énarques et protégée par 8000 magistrats chargés de punir le peuple.

    C’est cette situation que les Français ne supportent plus depuis longtemps et qui vient de voler en éclats le 13 novembre. Les 500 victimes du massacre sont désormais une tache indélébile sur la face de l’Etat et de ses maîtres.

    Nous savions tous qu’il allait se passer quelque chose, tant la situation était tendue en France. Cela aurait pu être un soulèvement populaire contre l’impôt et les charges, ou des émeutes, ou encore un blocage politique empêchant le fonctionnement normal des institutions. Ce fut une tragédie.

    Maintenant qu’elle a eu lieu, et que le pouvoir, loin d’en tirer la leçon, croit pouvoir se sauver à coup de cérémonies et de déclarations fracassantes et sans suites, les Français se retrouvent face à leurs responsabilités. Peuvent-ils encore tolérer le règne de ces politiciens plus médiocres les uns que les autres, et pour beaucoup corrompus ? La réponse est évidemment non. Le maître mot du citoyen à l’endroit des politiciens doit désormais être : « Dégage ! ». La formule fut employée avec succès lors des printemps arabes qui, s’ils n’ont pas débouché sur une démocratie idyllique, n’en ont pas moins rendu sa dignité au peuple.

    La France a un passé et une culture qui lui permettent de vaincre à la fois l’Etat tyran et l’anarchie qui toujours menace. Les citoyens sont aussi bien formés qu’informés. Ils doivent reprendre le pouvoir. Plus vite ils le feront, plus tôt la France se redressera.

    S’il reste un soupçon de dignité au président de la République, il doit dissoudre l’Assemblée nationale et, aussitôt la nouvelle chambre élue, démissionner. C’est dans cet ordre que les choses doivent se faire, car il est plus facile d’élire de nouveaux députés issus du peuple qu’un président, et l’on peut toujours craindre qu’accède à l’Elysée un cheval de retour assez retors pour faire croire au peuple qu’il a changé. Une assemblée réellement représentative du peuple aura assez d’influence auprès de ce dernier pour que le nouveau président s’inscrive dans le courant du renouveau.

    La France est, une fois de plus, à un grand tournant de son histoire. Son régime actuel est vieux de soixante-dix ans, car le retour du général de Gaulle n’en a pas fondamentalement changé les structures. Le communisme en Russie a duré à peine plus. Le communisme français va à son tour connaître le tourbillon de l’histoire. Sa disparition rendra au peuple les prérogatives que des politiciens indignes lui ont volées.

    « Comment un pays qui se prétend une démocratie peut-il persécuter quelqu’un comme s’il était un criminel ? », s’écriait le grand danseur Rudolf Noureev après avoir fui l’enfer communiste. Quel est le Français honnête qui, aujourd’hui, ne se sent pas persécuté à chaque instant par un Etat illégitime et violent ? Ceux qui le dirigent n’ont plus d’autre choix que de disparaître dans les poubelles de l’histoire !

    Claude Reichman

    http://francelibre.tumblr.com/post/133523429831/letat-est-mort-le-13-novembre

  • Saint-Denis: une quatrième équipe, d’autres attentats étaient donc en vue?

    L’assaut du Raid, de la BRI, soutenue par l’armée, hier à Saint-Denis visait Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris. S’ils n’ont pas mis la main sur le terroriste belge, les forces de l’ordre ont peut-être démantelé une quatrième équipe qui s’apprêtait à frapper encore la région parisienne.

    Après un assaut qui aura duré 7 heures, a occasionné des centaines de coups de feu, blessé 5 hommes du Raid, tué deux terroristes, un calme tendu est retombé sur Saint-Denis. La sécurisation de la zone d’intervention a pris plusieurs heures aux policiers, renforcés par l’armée qui bouclait le périmètre extérieur de l’opération. Sept interpellations au total ont eu lieu à Saint-Denis, dont trois dans l’appartement visé par l’assaut. Deux autres personnes ont été arrêtées dans des appartements voisins, et deux autres à proximité.

    Si l’objectif principal était de mettre la main sur Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, il semble que les forces de l’ordre soient tombées sur une quatrième équipe, qui s’apprêtait à commettre de nouveaux attentats dans le quartier d’affaires de La Défense, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
    « Les forces de l’ordre recherchaient des terroristes qui préparaient un acte prochain sur la base d’informations de la SDAT (les services antiterroristes-NDLR) et de l’étranger », a déclaré cette source à Reuters. « C’est une nouvelle équipe qui projetait un attentat à la Défense. »
    Selon une source policière, les enquêteurs « sont tombés sur une équipe qui n’était pas en relation avec les premiers groupes » des attentats du 13 novembre.
    Une deuxième source policière a souligné que le projet visait soit La Défense soit le centre commercial Le Millénaire à Aubervilliers, dans la banlieue de Paris.
    D’autres médias ont affirmé avoir aussi eu vent de ces informations via des sources policières. France 2, mentionne ainsi que les terroristes interceptés à Saint-Denis visaient l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et le centre commercial des Quatre Temps, à La Défense.
    Pourtant, le ministère de l’Intérieur a démenti ces affirmations. Souci de protéger l’enquête ou emballement médiatique ?

    Ce qui est certain à ce stade, c’est que Abdelhamid Abaaoud se trouvait en Europe au moment des attentats de Paris et qu’il est connu pour rester au plus près des opérations qu’il dirige.

    C’est probablement parce que d’autres choses étaient en préparation. N’oubliez pas que l’on est en pleine préparation de Noël, dans la plupart des villes de France les marchés de Noël commencent. On est au début d’un processus, d’une série d’attentats

    s’inquiète Claude Moniquet, ancien agent de la Direction Générale de Sécurité Extérieure.

     

    http://fr.novopress.info/195164/saint-denis-une-quatrieme-equipe-dautres-attentats-etaient-en-vue/#more-195164

  • Saint-Denis: une quatrième équipe, d’autres attentats étaient donc en vue?

    L’assaut du Raid, de la BRI, soutenue par l’armée, hier à Saint-Denis visait Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris. S’ils n’ont pas mis la main sur le terroriste belge, les forces de l’ordre ont peut-être démantelé une quatrième équipe qui s’apprêtait à frapper encore la région parisienne.

    Après un assaut qui aura duré 7 heures, a occasionné des centaines de coups de feu, blessé 5 hommes du Raid, tué deux terroristes, un calme tendu est retombé sur Saint-Denis. La sécurisation de la zone d’intervention a pris plusieurs heures aux policiers, renforcés par l’armée qui bouclait le périmètre extérieur de l’opération. Sept interpellations au total ont eu lieu à Saint-Denis, dont trois dans l’appartement visé par l’assaut. Deux autres personnes ont été arrêtées dans des appartements voisins, et deux autres à proximité.

    Si l’objectif principal était de mettre la main sur Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, il semble que les forces de l’ordre soient tombées sur une quatrième équipe, qui s’apprêtait à commettre de nouveaux attentats dans le quartier d’affaires de La Défense, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
    « Les forces de l’ordre recherchaient des terroristes qui préparaient un acte prochain sur la base d’informations de la SDAT (les services antiterroristes-NDLR) et de l’étranger », a déclaré cette source à Reuters. « C’est une nouvelle équipe qui projetait un attentat à la Défense. »
    Selon une source policière, les enquêteurs « sont tombés sur une équipe qui n’était pas en relation avec les premiers groupes » des attentats du 13 novembre.
    Une deuxième source policière a souligné que le projet visait soit La Défense soit le centre commercial Le Millénaire à Aubervilliers, dans la banlieue de Paris.
    D’autres médias ont affirmé avoir aussi eu vent de ces informations via des sources policières. France 2, mentionne ainsi que les terroristes interceptés à Saint-Denis visaient l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et le centre commercial des Quatre Temps, à La Défense.
    Pourtant, le ministère de l’Intérieur a démenti ces affirmations. Souci de protéger l’enquête ou emballement médiatique ?

    Ce qui est certain à ce stade, c’est que Abdelhamid Abaaoud se trouvait en Europe au moment des attentats de Paris et qu’il est connu pour rester au plus près des opérations qu’il dirige.

    C’est probablement parce que d’autres choses étaient en préparation. N’oubliez pas que l’on est en pleine préparation de Noël, dans la plupart des villes de France les marchés de Noël commencent. On est au début d’un processus, d’une série d’attentats

    s’inquiète Claude Moniquet, ancien agent de la Direction Générale de Sécurité Extérieure.

     

    http://fr.novopress.info/195164/saint-denis-une-quatrieme-equipe-dautres-attentats-etaient-en-vue/#more-195164

  • Le refus de repérer le fait islamiste

    Partout dans le monde libre le deuil de Paris a été partagé. Au contraire, le triste débat du Palais Bourbon le 17 novembre a déçu ceux qui croyaient à la durée d'une entente nationale. Quatre jours à peine après les attentats du 13, et au lendemain de la séance du Congrès à Versailles le 16, ceci nous amène à revenir sur les causes du rapide retour aux discordances nationales.

    Votre serviteur a donc investi 38 minutes de sa journée du 17 à réécouter, plus attentivement, le discours présidentiel du 16.

    Difficile de souscrire entièrement au jugement d'un Juppé, sur RMC le lendemain, qui "salue un très bon discours".(1)⇓

    Parler d'un discours "habile", "diplomatique" et/ou "manœuvrier" l'eût qualifié plus exactement. Mais de là "mettre en garde" l'opposition comme le fait le maire de Bordeaux, voilà quand bien de l'audace.

    En l'occurrence cependant, dans les propos présidentiels, on pouvait repérer quelques habillages adroits et certaines annonces pertinentes dans la lutte contre Daech.

    Son propos commence assez bien par le constat que nous sommes en guerre. Et, du reste, les oppositions n'ont pas manqué, en gros, de reconnaître certaines de leurs idées et suggestions, reprises par le chef de l'État.

    On n'a guère insisté, c'est peut-être dommage, mais ce n'est pas fortuit, que le fait même de recourir à une loi du 3 avril 1955 correspond à une réalité de fait : la ressemblance assez étroite, entre les violences que nous vivons, et de nombreux aspects de la guerre d'Algérie. Il ne convenait pas alors d'en dire le nom : il fallait dire et on disait "les événements". La nouveauté réside à peine dans le discours qui les enrobe.

    Sur le site internet de l'Élysée en effet on peut lire une forte pensée de Monsieur Hollande diffusée elle-même sur son compte Twitter : "A la barbarie des terroristes, nous devons opposer l'invincible humanité de la culture."

    À cet apophtegme, beau comme l'antique, certains pourraient préférer toutefois qu'on souligne plutôt la redoutable efficacité de nos trop rares Rafale.

    "L'invincible humanité" (sic), en effet, a connu diverses défaites dans le passé, et ses victoires ont plutôt été enregistrées sur le terrain militaire : Reconquista espagnole, siège de Vienne, libération de la péninsule balkanique, etc.

    "Le terrorisme, dit-il, nous le combattons partout". Les mots n'ont pas été choisis par hasard. On répète l'erreur que je relevai dans ma chronique du 16. La France officielle se dit "en guerre" sans qu'elle accepte de désigner clairement son/ses adversaires : qu'on n'emploie pas les généralisations comme "islam", "musulman", "loi coranique", etc. cela heurte le sens commun mais cela découle d'une logique, d'un mot d'ordre absolu : pas d'amalgame, pas d'islamophobie, ne stigmatisons pas.

    On pourrait parler des racines de cette violence, à partir notamment de la volonté d'appliquer la "charia" laquelle ne saurait s'imposer autrement que par la coercition, aboutissant notamment à l'oppression des femmes. Faute même d'envisager "l'islamisme", les expressions utilisées contournent la distinction islam/islamisme, évitant de s'interroger sur les racines totalitaires intrinsèques à ce monothéisme radical. On entend ainsi parler d'une "armée djihadiste", du "groupe Daech", du "terrorisme djihadiste" ou même de "combattants étrangers". Ce dernier point est un mensonge : les seuls "étrangers" sont belges, ce qui est une sorte d'exploit puisqu'ils ne sont, à vrai dire, comme le roi des Belges en personne, ni Wallons, ni Flamands.

    Plus loin Monsieur Hollande remarque pourtant "ce sont des Français". Et il nous parle enfin de "crimes commis au nom de cette même idéologie djihadiste", des mots destinés à esquiver les choix obligatoires que la France doit imposer à ses ressortissants.

    Non par conséquent M. Juppé : même si l'on admet un minimum civique en la circonstance tragique que vit le pays, il n'est pas possible de parler d'un "très bon discours". La France officielle refuse de repérer le fait islamiste. Le monde entier des peuples libres l'a compris, mais notre gouvernement, lui, comme à son habitude, reste dans le déni.

    JG Malliarakis

    Prochaine conférence de l'Institut d'Histoire sociale

    Mercredi 25 novembre de 18h à 20h au café du Pont Neuf 14 quai du Louvre, Paris 1er
    par JG Malliarakis autour du livre de "La Faucille et le Croissant"
    Congrès de Bakou : Quand le Komintern appelait les musulmans au djihad
    http://est-et-ouest.fr/conferences/conf151125.html

    À lire en relation avec cette chronique

    livres sur l'Islam et l'islamisme à commander aux Éditions du Trident.

    Apostilles

    1) cf. Libération du 17 novembre

    http://www.insolent.fr/2015/11/le-refus-de-reperer-le-fait-islamiste.html

  • Forum de la dissidence – Entretien avec Renaud Camus, écrivain

    Renaud Camus, inventeur du « Grand Remplacement »

    ♦ Dans la perspective du Forum de la dissidence, nous allons publier une série de courts entretiens sur le site Polémia.
    Pourriez-vous répondre à ces questions ?

    Polémia : Qu’est-ce qu’être dissident aujourd’hui et que risque-t-on ?

    Renaud Camus, Inventeur du « Grand Remplacement

    Renaud Camus, Inventeur du Grand Remplacement

    Renaud Camus : Etre dissident aujourd’hui c’est refuser de ne pas voir et même de ne pas dire. C’est faire sécession de ce que j’ai appelé le fauxel, le règne du faux, le réel inversé, le monde où ce qui arrive n’arrive pas. C’est dire et crier et même hurler, dans la mesure du possible, l’horreur du remplacisme, l’idéologie de l’homme remplaçable, interchangeable, réduit par l’industrie de l’hébétude à l’état de matière humaine, au profit de l’échange généralisé, des objets, des individus, des individus avec les objets, des peuples avec les peuples. Cette abomination met tout son génie à n’avoir pas d’extérieur, à ne ménager aucun refuge à ceux qui la dénoncent et prétendent se soustraire à elle. S’y dérober est sanctionné par la mort civile, qu’il faut s’efforcer d’éprouver comme cette espèce de sas que s’imposaient les plus pieux de nos aïeux, entre le siècle et la mort tout court.

    Pensez-vous qu’il faille envisager une vraie Révolution ?

    Il n’y aura de survie qu’au prix du renversement de quelque chose, c’est certain : révolution, guerre qui n’aurait de « civile » que le nom, effondrement sur lui-même du bloc remplaciste, comme avant lui du bloc soviétique. L’un des points communs à ces deux blocs (il y en a beaucoup), c’est que l’un n’avait et que l’autre n’a, pour tout ciment, que le mensonge. Les trompettes de la vérité peuvent les faire s’effondrer d’un coup. Et la vérité sonne haut et fort, ces temps-ci, avec la submersion migratoire, cet Armageddon du remplacisme. Il devient de plus en plus difficile de ne pas l’entendre, de ne pas la voir et de la cacher.

    Vous interviendrez dans une table ronde sur « la dissidence sur l’identité » lors du Premier Forum de la dissidence. Pourquoi  ?

    Parce qu’il est organisé par Jean-Yves Le Gallou et par les amis de Polémia, dont j’admire profondément le travail. Parce que dissidence et identité sont au cœur même de la tragédie actuelle. Parce que je suis persuadé que la seule ligne de fracture qui compte aujourd’hui, c’est celle qui sépare les remplacistes et les antiremplacistes ; et parce que je suis passionnément convaincu de la nécessité impérieuse, pour les antiremplacistes, c’est-à-dire pour tous ceux qui refusent le Grand Remplacement, la colonisation de notre pays et de notre continent, de s’unir, de constituer une force hors-parti assez nombreuse et assez puissante pour peser avant qu’il ne soit tout à fait trop tard sur le cours cauchemardesque des choses, et si possible pour le renverser : c’est pour cette raison que j’ai créé le NON (au Changement de Peuple & de Civilisation), comme un point de convergence pour tous ceux qui estiment que le Grand Remplacement est la seule question essentielle, que tout le reste, et spécialement les petites divergences sur d’autres points, ne compte pas.

    http://www.polemia.com/forum-de-la-dissidence-entretien-avec-renaud-camus-ecrivain-2/

  • Comment « liberté, égalité, fraternité » est devenu « libéralisme, égalitarisme, communautarisme »

    Au lendemain des attentats de Paris, Arnaud Bouthéon estime qu’il sera nécessaire de combattre sans répit l’ennemi djihadiste qui refuse notre civilisation : pour cela il sera d’abord nécessaire de restaurer à bien des niveaux notre souveraineté.

    « Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! Je suis les membres et la roue, Et la victime et le bourreau ! » Les vers de Baudelaire secouent en ce matin de gueule de bois. Ce sont encore de jeunes fils de France, rattachés au label du funeste état islamique, qui ont sévi. Des enfants de la République. Des frères citoyens, élevés au lait de notre devise : liberté, égalité, fraternité. Cette devise, règle commune, « d’inclusion et de vivre ensemble », que les belles âmes nous appellent à méditer en ces jours sombres.

    Ce tiercé reste l’offre emblématique, marketing et citoyenne, proposée à nos compatriotes. Or, au gré des gouvernements et des renoncements, il se pourrait que le produit se soit altéré, à en redevenir indigeste, auprès d’une jeunesse déracinée mais éminemment lucide. Falsification du bien. Idées chrétiennes devenues folles. Les grands piliers de la liberté et l’égalité, ont progressivement glissé vers les extrêmes, pour se muer en libertarisme et égalitarisme, mettant ainsi au supplice l’esprit de fraternité, arche de réconciliation entre deux pôles dévoyés.

    Apôtre de la liberté individuelle, Saint Exupéry évoque dans Citadelle la distinction entre l’ordre et la liberté, les accueillant comme « deux aspects de la même nécessité ». En effet, « Plus je trace de routes, plus tu es libre de choisir », précisant que « chaque route est une contrainte, car je l’ai flanquée d’une barrière ». [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Comment-liberte-egalite-fraternite