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  • Quand l’État Français bafoue ses propres lois en faveur des Roms (1/2)

    Contre la population et contre ses propres lois, L’État français s’obstine à vouloir favoriser l’implantation des Roms en région lyonnaise. Gérald Pichon a mené l’enquête pour NOVOpress. Découvrez aujourd’hui en quoi les Roms en sont pas inexpulsables, contrairement à ce que prétendent certains et comment l’État contourne ses lois en leur faveur. Demain, suite de l’enquête avec les faveurs à l’hébergement et comment l’État reconnaît implicitement le caractère criminogène des Roms.

    Le préfet de Rhône-Alpes, Michel Delpuech, s’obstine à imposer l’installation de cent soixante Roms à Saint-Genis-les-Ollières. Plus grave, cet acharnement découle d’un refus de l’Etat de respecter sa propre Constitution et ses propres lois, alors que la présence de plusieurs milliers de Roms dans l’agglomération lyonnaise pose déjà des problèmes majeurs, qui pourraient être résolus si la préfecture faisait preuve de volonté politique au lieu de les aggraver.

    1/Les Roms, des citoyens européens inexpulsables ?
    Avec les Roms, l’État contourne ses propres lois et n’applique même pas les directives européennes. Ainsi, la législation de l’Union européenne interdit aux ressortissants européens de vivre uniquement de prestations sociales du pays d’accueil ! Or, actuellement, des milliers de Roms de nationalités roumaine ou bulgare n’ont pour ressources officielles que les prestations sociales versées par l’État.

    Que faire pour conserver votre droit de séjour ? Comment conserver votre droit de séjour ?
    Vous et les membres de votre famille conservez le droit de séjour tant que les conditions auxquelles il est subordonné sont remplies. Vous pouvez ainsi perdre votre droit si vous ne travaillez plus, si vous n’avez plus le statut de travailleur salarié ou si vous terminez vos études et ne disposez pas de ressources suffisantes pour couvrir votre séjour.

    Devenir une charge pour le système d’assistance sociale peut compromettre votre droit de séjour.
    Si votre droit de séjour dépend du fait que vous disposiez de ressources suffisantes pour ne pas devenir une charge pour le système d’assistance sociale de l’État membre d’accueil (notamment lorsque vous n’exercez pas d’activité économique), il peut être annulé dès que vous devenez une charge déraisonnable pour le système d’assistance sociale. Ceci ne signifie pas que vous ne pouvez pas demander une assistance sociale dans cet État si vous en avez besoin.
    Vous avez le droit de bénéficier des prestations d’assistance sociale dans les mêmes conditions que les ressortissants de l’État membre d’accueil. Cependant, l’État membre d’accueil est autorisé à vérifier les circonstances de votre demande. Il peut examiner si votre besoin d’assistance résulte de difficultés temporaires. Il tiendra compte de la durée de votre séjour, de votre situation personnelle et du montant des prestations d’assistance sociale octroyées. Si l’État membre d’accueil conclut que vous êtes devenu une charge déraisonnable pour son système d’assistance sociale, il peut procéder à votre éloignement. Cependant, cette mesure d’éloignement ne peut en aucun cas être la conséquence automatique du recours au système d’assistance sociale.
    Extrait de « Circuler et séjourner librement en Europe » de la Commission européenne, Direction Générale Justice.

    La quasi-majorité des Roms est expulsable : l’exemple du squat boulevard Yves Farges
    Dans ce squat fermé en avril 2015, 70 % des adultes sont en situation irrégulière et sont donc expulsables ! Selon les propres chiffres de la préfecture, sur les 90 adultes, « 62 personnes sont en situation irrégulière dont 25 s’étaient déjà vu notifier une décision d’obligation de quitter le territoire français, trois avaient bénéficié d’une aide au retour et 34 ne se sont jamais manifesté auprès des services de la préfecture. ». (« 62 personnes en situation irrégulière selon la Préfecture », Le Progrès 16/04/2015)

    Et quand les demandeurs d’asile, le plus souvent des Roms, voient leurs demandes rejetées (75 %), sont-ils expulsés ? « La préfecture refuse là aussi de donner les chiffres. Certains se maintiennent dans les Cada et chambres d’hôtel. On sait, par ailleurs, que tous les pays ne reconnaissent pas leurs ressortissants, de sorte qu’ils peuvent se maintenir sur le territoire français. Depuis l’arrivée de François Hollande, les familles ne sont plus astreintes à résider dans les centres de rétention administrative, mais “assignées à résidence” dans leur logement. Si le jour du départ forcé, un enfant manque à l’appel, la famille n’est pas au complet, elle est inexpulsable. Des personnes, dont certaines rejoignent ensuite les squats et campements… Un peu comme si la France jouait à cache-cache avec ses candidats au séjour. Et vice-versa. » (Le Progrès, 29/05/2013)

    « On peut sans doute garder dans notre pays un certain nombre de Roms, cela demandera un énorme travail social.
    Gérard Collomb, maire de Lyon

    Gérald Pichon

    http://fr.novopress.info/195421/letat-francais-bafoue-ses-propres-lois-en-faveur-roms-12/

  • « Quand la science se fait propagande », par Jean-Gérard Lapacherie

    « Les races n’existent pas ». C’est ce que, selon un journaliste du Point, démontrerait la Galerie de l’Homme, inaugurée en octobre 2015. Certes, mais les races ont existé, sinon dans la réalité, du moins dans la science, et la Galerie ne dit pas qui les a inventées ou dans quel but cela a été fait. Quoi qu’il en soit, si les races n’existent pas, la propagande en faveur de la non-existence des races, elle, existe, plus vivace que jamais, au point que l’on peut se demander si ce qui est montré est la non-existence des races ou leur banale existence, car la propagande a pour seule règle la dénégation, laquelle consiste à nier ce qui est avéré.

    Il est révélateur que ce lieu ait été nommé galerie. Une galerie, dans un palais ou un édifice d’importance, est un « lieu de promenade à couvert » et un lieu d’apparat, de montre, d‘ostension et d’ostentation, comme la Galerie des Glaces à Versailles ou d’autres galeries à Florence ou à Fontainebleau ou, dans un ordre scientifique, la Galerie de l’Evolution du Muséum d’Histoire Naturelle, le Musée de l’Homme étant justement un musée de ce Muséum prestigieux. De fait, les visiteurs sont invités à déambuler devant des vitrines ou des panneaux placés sur toute la longueur de l’aile ouest du Palais de Chaillot et sur trois niveaux, chaque niveau correspondant à une des trois questions qui organisent l’exposition : Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Une admirable scénographie transforme l’exposition de fossiles, de moulages, d’artefacts anciens, de documents ethnographiques en spectacle pour le plaisir des yeux et de l’intelligence. Certaines vitrines sont exceptionnelles : ainsi la faune du paléolithique avec des animaux empaillés grandeur nature (rennes, cheval de Prjevalski, loup, crâne et défense de mammouth laineux) ; les outils ; les armes de chasse, l’utilisation qui en était faite et les techniques de fabrication ; les rites funéraires ; les moulages en cire de centaines de têtes humaines montrant la diversité des traits du visage, de la couleur des cheveux, du teint de la peau ; l’art pariétal. Si l’exposition s’en était tenue là, elle aurait été parfaite. Mais ses concepteurs ont cru bon d’y ajouter des discours, visant à distinguer le bien du mal. La déambulation à laquelle les visiteurs sont conviés se transforme en audition d’un grand sermon ou en lecture d’une épopée de l’Homme (avec un H majuscule, évidemment) des origines à nos jours. Tout est bavard, prolixe, hâbleur : la Galerie ne se contente pas de montrer ou de mettre en scène, elle patauge dans le verbiage. On se croirait sur les trottoirs des grands boulevards les jours de soldes.

    C’est que cette Galerie repose tout entière sur un impensé, qui est au cœur de la Science de l’Homme et de l’histoire des disciplines qui sont à l’origine du Musée de l’Homme : anthropologie et ethnographie. Dans le cadre de ces disciplines a été inventé le concept de race, signifiant « lignée » en français et n’ayant jamais eu de sens dangereux, et cela afin de rendre compte de l’infinie diversité des hommes. Les savants du XIXe siècle ont ouvert la boîte de Pandore du racisme, en classant les hommes, c’est-à-dire en les répartissant dans des « classes », en fonction de la forme de leur crâne, de la couleur de leurs cheveux, du teint de leur peau, de l’angle de leur sphénoïde. Tout classement est ambivalent. Il est typologie ou taxinomie, ce en quoi il est bénin, mais aussi mise en ordre dans une hiérarchie, des meilleurs ou moins bons. Classer n’est pas nécessairement criminel, mais a pu le devenir quand des peuples, armés ou non, se sont déplacés vers des territoires où, depuis la nuit des temps, s’étaient établis d’autres peuples (Australie, Nouvelle-Zélande, Arménie, Amérique, Yiddishland d‘Europe de l‘Est) qui ont été exterminés lentement ou brutalement, par exemple avec des moyens industriels. On comprend que les anthropologues, préhistoriens, ethnologues aient rompu avec les errements de leurs prédécesseurs. Ils auraient pu, pour montrer l’abîme qui les sépare des fondateurs de leurs disciplines, consacrer une ou deux vitrines à l’invention des races. Les discours qui scandent la déambulation couvrent ce passé sulfureux : surtout que personne ne le voie. Un même message est sans cesse répété : il y a une seule espèce ou « une seule humanité, une et indivisible », comme l’est la république ou, sous d’autres cieux, Allah. Le nom humanité, qui désigne une propriété, est employé dans un sens collectif. Par définition, l’humanité est une et indivisible. Ce n’est plus le vocabulaire de la science auquel recourent les concepteurs de la Galerie, mais celui de la politique ou de la religion : « Il y a deux millions d’années, les hommes sortent d’Afrique » (laquelle n’avait pas d’existence pour ces nomades). La métaphore de la sortie est tirée de l’Histoire Sainte : les hommes sortent d’Afrique, comme les Hébreux sont sortis d’Egypte.

    L’unité affirmée dans les discours est sans cesse démentie par ce qui est montré et par ce qui est dit. L’humanité est composée d’êtres humains divers. Comment nommer cette diversité ? Tantôt, c’est « cultures », tantôt « langues », tantôt « sociétés », tantôt « groupes humains ». Dans un discours, il est dit « notre lignée » pour désigner l’espèce humaine. Or, « lignée » est le sens premier du nom race. Le discours associe des contraires. Les hommes sont, est-il écrit sur un panneau, « si différents et si semblables », à la fois dans le temps et dans l’espace. Comment concilier différence et ressemblance ? Il suffit de placer la conjonction de coordination et entre les deux termes antithétiques et le tour est joué, d’autant plus qu’un sujet tragique est soigneusement évité, même s’il est nommé : la disparition des hommes de Neandertal sur le territoire de l’actuelle Europe. Une espèce qui était parfaitement adaptée à son environnement a disparu en quelques dizaines de milliers d’années. Disparition ou extermination ? Le fait est que la disparition est concomitante de l’arrivée sur ce territoire d’une nouvelle espèce, celle des Sapiens Sapiens. Mais la question est éludée. Les concepteurs de la Galerie qui ont réponse à tout sur des hommes ayant vécu il y deux millions d’années sont étrangement silencieux sur des faits qui, à l’échelle des temps de la préhistoire, sont nos contemporains : qu’est-ce que 40.000 ans pour une espèce qui est vieille de 4 ou 5 ou 7 millions d’années ?

    La propagande atteint son acmé dans la signification qui est donnée à la galerie et que résument les trois questions « Qui sommes-nous ? », « D’où venons-nous ? », « Où allons-nous ? », que l’on croyait réservées aux potaches s’initiant à la philosophie ou aux élucubrations d’un peintre tenté par une vague mystique occulte, d’autant plus que la réponse à la dernière des trois questions tient de la bouffonnerie. Si l’on en croit ce qui nous est montré, nous allons tous vers la COP21 en taxi brousse bariolé, un lourd véhicule qui doit consommer plus de 20 livres de carburant à l’heure. Que vient faire The 21st Conference of the Partiesau Musée de l’Homme ? Ce n’est pas la science qui parle, c’est la propagande : elle ne parle pas, elle s’égosille, quitte à transformer un « musée laboratoire » en caisse de résonance d’un gouvernement aux abois. Cette comédie est d’autant plus sinistre que la réalité est édulcorée. Soit la mondialisation. Elle a commencé, est-il expliqué sur des panneaux, au XVIe siècle et elle s’accélère depuis un demi-siècle. Cette affirmation relève de la profession de foi. La mondialisation suppose une diversité de mondes, de cultures, de civilisations, de sociétés, d’êtres humains. La « mondialisation » actuelle est une globalisation. Le monde n’est plus qu’un bloc homogène en passe de s’uniformiser. Avec la « globalisation », il n’y a plus qu’un seul marché, un et indivisible : tout se vend et tout s’achète au millionième de seconde et où que l’on soit. La globalisation, et les règles financières, commerciales, économiques élaborées grâce au « consensus de Paris » (Delors, Trichet, Camdessus, Lamy, Hollande, Chavransky, etc.) abolissent l’espace et le temps et, en fin de compte, rendent caduc ce qui est montré dans la Galerie de l’Homme. De même, il est à peine fait allusion à la « démographie galopante », qui, elle aussi, menace de rendre caduque la notion même d’Homme. Le nom homme au singulier n’a plus guère de sens quand les hommes se multiplient à l’infini, partout dans le monde, détruisant le cadre de vie dans lequel ils ont évolué pendant quatre ou cinq millions d’années. La population de la France a doublé en deux siècles, celle du monde a été multipliée par plus de 7. Si elle n’avait que doublé, la planète compterait deux milliards d’êtres humains. Le gaspillage des ressources, les déchets, la pollution des océans, les animaux transformés en réserves de protéines, tout cela n’existerait pas, du moins pas à un tel degré de virulence. Où allons-nous, sinon vers l’extinction des espèces animales, la raréfaction des ressources, la destruction de l’environnement ? Le destin de Neandertal menace Sapiens. Or tout cela est caché par des mises en garde dérisoires contre les douches et les bains qui consomment trop d’eau.

    Ce qui, plus encore que les discours, relève de l’idéologie, ce sont les formes. L’expression verbale se ramène à un enchaînement d’éléments de langage obligés, de formes sclérosées, des mêmes mots que l’on retrouve dans les devoirs d’élèves de classe de 3e ou les papiers bâclés de journalistes, de fautes de français (à propos de l’art pariétal, il est écrit en lettres lumineuses que des styles différents « se sont succédés » [au lieu de succédé] en 25000 ans). Ces indices sont éloquents. C’est l’idéologie (ou la propagande) qui parle. Le Musée de l’Homme est l’un des quatre ou cinq musées réunis dans l’immense Palais de Chaillot. Ce bâtiment, construit dans les années 1930, est classé. On en comprend les raisons : la rigueur des lignes, l’ampleur des masses et surtout la singularité de l’architecture. Il n’y a pas beaucoup d’édifices en France qui relèvent de ce style « moderne », et cela sur une colline qui domine Paris, ville qui, en 1937, était la capitale d’un empire colonial sur lequel le soleil ne se couchait jamais et d’une République qui se croyait universelle. En Italie ou en Russie, on qualifierait cette architecture de « mussolinienne », de « fasciste » ou de « communiste », La Galerie de l’Homme est à l’image de cette architecture : elle célèbre la parousie de l’Homme, son arrogance, sa supériorité sur le monde naturel qu’il a totalement « arraisonné », sa démesure. La Science de l’Homme n’est pas modeste ; le doute ne l’habite pas ; elle fait la propagande d’une idéologie, exactement comme à la fin du XIXe siècle cette même science a célébré la diversité des êtres humains en les répartissant en races.

    http://cerclearistote.com/quand-la-science-se-fait-propagande-par-jean-gerard-lapacherie/

  • «Le «sultan» Erdogan songe-t-il à devenir le calife que prétend être aujourd'hui Al-Baghdadi ?»

    La destruction d’un bombardier russe par la Turquie montre qu'Ankara voit Daesh non pas comme son ennemi – mais bien le contraire, estime John Laughland. Et l'OTAN risque d’être entraînée dans son jeu qui peut avoir des conséquences globales.

    Juste avant sa consolidation, avec la visite de François Hollande à Moscou prévue le 26 novembre, la nouvelle unité entre l'Europe et la Russie dans la lutte contre l'Etat islamique a été descendue en flammes par l'aviation turque. Cet avion russe qui s’écrase sera le symbole du rapprochement éphémère entre Paris et Moscou sur le dossier syrien. La nouvelle entente n'aura duré qu'une dizaine de jours, tout comme, en septembre 2013, l'accord américano-russe sur le désarmement chimique de Damas a été très vite tué dans l'oeuf par la crise ukrainienne.

    Ankara alimente les rebelles syriens, y compris islamistes, avec un soutien militaire, financier et logistique, tout en présentant à l'Europe la facture de la vague migratoire qu'elle laisse passer en direction du Vieux continent à travers son propre territoire

    Depuis le début de la guerre civile en Syrie, la Turquie y joue un sinistre double jeu. En apparence, alliée de l'Occident, elle se sert en réalité de son statut de membre de l'OTAN pour mener une politique régionale aux dépens de la lutte contre l’État islamique. Ankara alimente les rebelles syriens, y compris islamistes, avec un soutien militaire, financier et logistique, tout en présentant à l'Europe la facture de la vague migratoire qu'elle laisse passer en direction du Vieux continent à travers son propre territoire.

    Que la Turquie se tourne immédiatement vers l'Alliance atlantique après avoir abattu l'avion russe, et non pas vers Moscou avec qui elle a pourtant des rapports fonctionnels,montre à quel point elle entend couvrir ses objectifs régionaux par l'alliance militaire la plus puissante de l'histoire de l'humanité. Que l'Otan lui prête une oreille plus que sympathique montre aussi à quel point les puissances occidentales sont déterminées à ne pas permettre à la Russie de remporter une victoire militaire en Syrie. Si l'Alliance cherchait un prétexte pour torpiller toute entente euro-russe, elle vient de le trouver, à 6 000 mètres d'altitude.

    Qu'Ankara veuille renverser le régime syrien dans un bain de sang n'est un secret pour personne; que la Turquie néo-ottomane rêve de rétablir, au moins une influence, sinon une domination directe sur les anciennes terres de l'empire ottoman, Syrie incluse, est d'autant plus de notoriété que le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, en est le principal théoricien. Que la Turquie ne puisse pas supporter que les forces kurdes remportent une victoire au sol, en libérant  le territoire syrien de la peste islamiste, est aussi une évidence.  Le «sultan» Erdogan songe-t-il peut-être aussi à devenir, un jour, le calife que prétend être aujourd'hui Monsieur Al-Baghdadi, une fois le chiisme refoulé par une défaite de l’armée syrienne et des alliés libanais et iraniens ? C'est ce que pensent beaucoup de Turcs non alignés sur la vision islamiste de leur président.

    Le monde entier devrait maintenant comprendre qui, pour Ankara, est le vrai ennemi. De toute évidence, ce n'est pas l'Etat islamique

    En 1914, la Première guerre mondiale a éclaté parce que les grandes puissances étaient liées par une série d'alliances dont les historiens dénoncent aujourd'hui l'automatisme. Cet automatisme a fait d'un petit contentieux régional un conflit à l'échelle planétaire. Aujourd'hui, l'automatisme de l'OTAN nous met dans la même situation hautement dangereuse. Les autres membres de l'Alliance atlantique ne peuvent pas ne pas soutenir leur allié turc dans son propre jeu, et c'est bien grave.

    La politique, c'est le choix entre l'ami et l'ennemi. Le monde entier devrait maintenant comprendre qui, pour Ankara, est le vrai ennemi.  De toute évidence, ce n'est pas l'Etat islamique.

    http://www.lepouvoirmondial.com/archive/2015/11/25/le-sultan-erdogan-songe-t-il-a-devenir-le-calife-que-preten-5721812.html

  • Comme la théorie du genre, le terrorisme musulman, ça n'existe pas

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    "Dans la proposition de résolution du Parlement européen « sur la prévention de la radicalisation et du recrutement de citoyens de l'Union par des organisations terroristes », présentée hier par Rachida Dati, on peut lire ceci :

    "Le terrorisme ne peut et ne doit être associé à aucune religion, nationalité ou civilisation."

    C’est évident. Chacun peut constater qu’en Europe ces dix dernières années il y a eu autant d’attentats bouddhistes que d’attentats catholiques.

    Trêve de plaisanterie. Comment peut-on prétendre prévenir la radicalisation etc. si l'on refuse de connaître son origine ?"

    Le terrorisme est athée et apatride...

    Michel Janva

  • Pilote survivant du SU-24 russe : la Turquie n’a à aucun moment averti l’avion (VIDEO)

    Voir aussi :
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    15:26 25.11.2015 (mis à jour 16:55 25.11.2015)

    Pilote survivant du Su-24 répond aux questions des journalistes sur la base aérienne russe de Hmeimim en Syrie

    Le copilote du SU-24 interrogé par les journalistes
    Le copilote du SU-24 russe abattu par la Turquie ce mardi a exclu la possibilité d’une violation par son avion de l’espace aérien turc, affirmant qu’aucun avertissement via aucun moyen de communication n’a été reçu du côté russe.
    «Il est impossible que nous ayons violé leur espace aérien, même pour une seconde», a raconté Konstantin Murakhtine dans une interview aux médias russes. «Nous volions à une altitude de 6 000 mètres, le temps était complétement dégagé, et j’avais le plein contrôle de notre trajectoire pendant toute la durée du vol», a expliqué le pilote.
    «Nous connaissons cette région sur le bout des doigts et je peux m’y orienter sans l’aide des appareils de navigation. Il n’est pas même possible que nous soyons passés par le territoire de la Turquie», a conclu le militaire.
    Alors qu’il a réfuté les affirmations de la Turquie sur le passage de l’avion dans son espace aérien, Murakhtine a également nié les déclarations des autorités d’Ankara sur les «nombreux avertissements» qui auraient été envoyés à l’avion russe.
    «En vérité, nous n’avons reçu aucun avertissement, ni par radio, ni par moyen visuel, il n’y a eu aucun contact. S’ils avaient voulu nous prévenir, ils auraient pu se montrer en se mettant à notre hauteur», a raconté Murakhtine, qui reçoit actuellement des soins médicaux dans la base aérienne russe de Lattaquié.
    «De plus, le missile a frappé la queue de notre appareil, surgissant de nulle part. Nous n’avons même pas eu le temps d’effectuer une manœuvre d’évitement», a avoué le copilote.

    Après que l’avion a été touché par un missile tiré depuis un F-16 turc au-dessus du territoire syrien, les deux pilotes se sont éjectés. Le capitaine Sergueï Roumiantsev a été tué, un groupe rebelle turkmène affirme en effet lui avoir tiré dessus alors qu’il effectuait sa descente en parachute.
    Murakhtine, quant à lui a été secouru, au cours d’une opération conjointe des forces militaires russes et syriennes, a annoncé mercredi matin le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou.
    L’aviateur de 39 ans, qui a gagné en 2014 le prix Top Navigator dans les compétitions de l’aviation militaire russe, a avoué qu’il entendait demander à son commandant de revenir en service actif en Syrie le plus rapidement possible.
    «Je dois encore payer la dette de mon capitaine», a-t-il ajouté face aux journalistes.
    En savoir plus : Le meilleur pilote de Russie était aux commandes de l'avion russe abattu
    L’incident impliquant l’avion russe a abouti à des accusations de la part de Moscou de «provocation préméditée» de la Turquie, alors que la coopération militaire a été suspendue entre les deux pays. Cependant, les deux pays ont annoncé leur intention d’éviter l’escalade de tensions militaires, alors qu’une rencontre prochaine entre les chefs de la diplomatie russe et turc doit avoir lieu.

  • A semer le vent, l’atlantisme de nos dirigeants, atlantisme de conviction ou de circonstance, récolte aujourd’hui la tempête sur le sol de France.

    « L’islamisme, voilà l’ennemi ! » Cela ne vous rappelle rien ? En plein ordre moral triomphant, Gambetta, l’homme qui avait quitté en montgolfière la Commune de Paris assiégée par les Versaillais pour organiser la résistance en province, déclarait ainsi la guerre au cléricalisme. Les hommes politiques de cette trempe, ça n’a plus cours aujourd’hui. Dommage !

    Oui, aujourd’hui c’est sûr, l’islamisme est l’ennemi. Mais la question se pose de savoir si c’est l’unique ennemi.

    1991, première guerre d’Irak c’est-à-dire contre l’Irak, pays en voie de grand développement, arabe, mais laïque. Une formidable coalition conduite par Washington avec tout l’Occident, comme on dit, et les grandes démocraties d’Arabie saoudite et autres principautés richissimes et sunnites du golfe arabo-persique. La France du socialiste et humaniste Mitterrand ne manque pas à l’appel.

    L’Irak ramené à l’âge de pierre, proclame le protestant et grand démocrate James Baker en juin de la même année. L’âge de pierre pour le pays héritier d’une des plus anciennes civilisations.

    500 000 enfants irakiens morts ? Le prix à payer selon Madeleine Albright en 1995.

    2002 : L’OTAN, sous la conduite des États-Unis, fonce sur l’Afghanistan pour une guerre de dix ans et plus. La France de Chirac ne s’y presse pas. Enfin pas tout de suite mais un peu plus tard oui, en particulier avec Sarkozy. Les Soviétiques s’y étaient cassés le nez. Ce ne sera guère mieux avec l’OTAN.

    2003 : la deuxième guerre d’Irak avec les « démocraties » rassemblées sous la bannière étoilée pour mettre enfin l’Irak à l’heure du paradis occidental et démocratique. Triomphe que l’on connaît bien.

    La France de Chirac et de Villepin refuse de s’y rendre. Le monde, celui des pays du tiers et des non-alignés, dit son admiration, Le mensonge des armes de destruction massive propagé par Washington et Londres est dénoncé. Avec un groupe décidé à en faire la démonstration, nous nous rendons en Irak. À mon retour, madame Alliot-Marie, ministre de la Défense, me fait envoyer par son directeur du cabinet militaire une lettre comminatoire pour me rappeler au devoir de réserve ! Peut-être avait-elle des vues différentes de celles du Président sur ce sujet ?

    2010, Sarkozy président, Londres et Paris s’unissent pour semer le chaos en Libye et faire assassiner dans des conditions pornographiques le président Kadhafi. Belle opération militaire sous-traitée par Washington à ses deux vassaux auxquels il apporte le soutien logistique de pourvoyeur d’armes et de munitions. Nous en connaissons tous les conséquences.

    Mais cela ne suffit pas. Un autre chaos est en train de mijoter.

    2012, Après Sarkozy va-t-en guerre, voilà Hollande et son ministre des Affaires étrangères, Fabius, dont l’obsession est la destitution d’un chef d’État légitime et la guerre à un État membre de l’ONU. La Syrie est à son tour dans le chaos, attaquée par Al-Qaïda, l’État islamique et quelques autres entités baptisées opposition forcément démocratique : guerre médiatique mensongère, diabolisation à outrance, rien n’y fait, l’armée syrienne se bat et résiste, bientôt aidée par l’Iran et le Hezbollah chiites, et la Russie. Washington fait un repli au moins en apparence et la France de Hollande et Fabius se ridiculise.

    C’est le tableau d’un chaos parfaitement organisé que nous avons là pour le Proche- et le Moyen-Orient, conforme à la stratégie d’une Amérique forte d’un dollar qu’elle contrôle et d’une défense à nulle autre comparable, d’une doctrine et d’une idéologie dominatrices : Al-Qaïda, le Daech, ce sont ses enfants nourris aux pétrodollars du Qatar et de l’Arabie Saoudite et armés par eux par délégation de Washington. Quel est dans tout cela le rôle joué par Israël ? De façon directe et indirecte.

    Alors une France qui en bon valet s’engage sur tous les fronts de l’atlantisme, une France faible ou affaiblie, une France laïque aussi, cela fait une belle cible pour l’islamisme, la face sombre de l’islam que la stratégie du chaos a fait ressurgir au sein de ces peuples humiliés, combattus à coups de bombes, ramenés à l’âge de pierre, avec une économie ravagée et un développement forcément négatif, soumis à une guerre de religion où les attentats ô combien meurtriers sont quotidiens et ne réveillent plus l’émotion dans le monde depuis longtemps.

    Ces peuples n’ont plus d’autres références que la religion et la jeunesse s’y précipitent avec toute la violence et le fanatisme, pour ne pas dire la haine de gens qui n’ont aucune autre perspective, loin des promesses de la vraie vie. Ceci n’est pas une excuse mais bien une explication.

    Alors oui, l’islamisme, voilà l’ennemi ! Il est là, ressuscité par le chaos, dangereux, assassin et bien sûr nous n’avons d’autre choix que de le combattre avec fermeté avec toutes les armes dont nous disposons pour ce faire et une volonté clairement affichée.

    Mais je ne peux m’empêcher de penser que l’atlantisme, pour nous Français, c’est aussi l’ennemi, le mal qui a donné libre cours à l’autre mal. Celui dont la politique s’appuyant sur une stratégie limpide et délibérément choisie est celle du chaos. Stratégie dont, qu’importe la majorité aux affaires, la France s’est faite la complice jusqu’en Europe, que ce soit pour le dépècement de la Yougoslavie ou la guerre civile en Ukraine, ignorant le plus généralement le point de vue russe sur ces questions.

    A semer le vent, l’atlantisme de nos dirigeants, atlantisme de conviction ou de circonstance, récolte aujourd’hui la tempête sur le sol de France.

    Aux hommes et femmes politiques et à tous ceux qui disent que la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires, il est permis de répliquer qu’elle est la conséquence de l’incapacité des politiques à la prévenir, et qu’en décider est une chose si sérieuse que cela devrait revenir au peuple, à la nation consultée par référendum et non pas à un parlement dont les membres sont trop souvent soumis au court terme et à une discipline de parti incompatible avec un choix en conscience.

    Contre Amiral (2s) Claude Gaucherand, 16 novembre 2015

    Source : arretsurinfo.ch

    http://www.polemia.com/a-semer-le-vent-latlantisme-de-nos-dirigeants-atlantisme-de-conviction-ou-de-circonstance-recolte-aujourdhui-la-tempete-sur-le-sol-de-france-2/

  • Qu’est-ce que le salafisme ?

    Salafisme, sunna, hadiths, wahhabisme, vrai islam, faux islam, sunnisme, chiisme : des mots souvent prononcés à tort et à travers.
    Dès après les attentats de Paris, tous les commentateurs se sont improvisés spécialistes de l’islam. Salafisme, sunna, hadiths, wahhabisme, vrai islam, faux islam, sunnisme, chiisme : des mots souvent prononcés à tort et à travers. Aucun journaliste, « expert » ou homme politique n’a su définir pédagogiquement ce que représentent concrètement ces concepts. Il faut dire que la télévision française s’est transformée en cellule d’assistance psychologique alors qu’elle aurait dû, plus que jamais, faire œuvre de transmission des savoirs. Bref, passons.
    Au commencement de l’islam était la loi. Plus précisément la loi d’Allah, c’est-à-dire celle de Dieu. Le Coran, livre saint des musulmans, représente le verbe incréé d’Allah transmis au monde sous forme de révélations faites au prophète Mahomet par l’archange Gabriel. Ce verbe incréé se traduit en règles, en interdits, pour faire court en une pratique religieuse. Tous les musulmans partagent le Coran, mais nombreuses sont les divisions quant à la « bonne » pratique, à l’interprétation des hadiths (témoignages oraux de Mahomet) ou à l’authenticité de ces hadiths.

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  • Comité Orwell : ne pas refaire les mêmes erreurs qu’après Charlie

    Après l’émotion légitime suscitée par l’attentat du vendredi 13 novembre, le Comité Orwell appelle à ne pas retomber dans les polémiques stériles qui ont suivi le 11 janvier et à poser toutes les questions qui fâchent. 

    Le drapeau tricolore comme linceul et hommage, partout, sur la toile comme dans nos rues. Des mots de tristesse, de colère, de vie aussi et de fierté partagés sur les réseaux sociaux. L’unité de la patrie, meurtrie par les attentats. Nous sommes encore dans le moment, ô combien légitime, de la stupeur, du deuil et de l’émotion. Une séquence indispensable, vitale même qui doit être respectée. Notre pays est touché au cœur, et doit se recueillir pour se rassembler.

    Mais ce temps de l’émotion ne doit pas durer. La France doit se reprendre. Il y a urgence à assurer la sécurité de nos concitoyens et à cet égard, nous pouvons faire confiance aux autorités professionnelles de l’État. Il y a aussi la nécessité, désormais impérieuse, de dénouer le faisceau de causes et d’effets qui nous ont conduits à voir le sang des innocents couler sur les trottoirs de Paris. Et là, sans vouloir remettre en cause l’unité nationale à laquelle nous appelons depuis tant d’années, nous ne pouvons accorder qu’une confiance très limitée aux autorités politiques et au microcosme encore pétris des préjugés qui nous ont conduit à « ça » .

    Est-il si étonnant de constater que certains de nos enfants finissent par haïr un pays, qui est le leur, mais dont on leur a expliqué au cours des dernières décennies, à eux comme à tous leurs concitoyens, que son visage authentique était celui des corbeaux sous Vichy ou des tortionnaires de la guerre d’Algérie ?

    Est-il si étrange qu’une fraction de notre jeunesse ne souhaite plus partager le destin d’une France que nos dirigeants croient nanifiée par la mondialisation ? [....]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Comite-Orwell-ne-pas-refaire-les