Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Maine et Loire : le FN demande d'exposer le maximum de crèches dans l'espace public

    Le maire Front National de Sermaise dans le Maine et Loire, Bernard Lahondès, réagit au projet présenté par l’AMF :

    Bernard LAHONDES«Nous y voici, La Laïcité une nouvelle Religion, un Dogme de bien pensants qui s’impose à nous. Le Grand N’importe Quoi !

    Non je m’y refuse, en tout cas pas sous cette forme pernicieuse qui va faire chuter toutes nos valeurs au nom de je ne sais quel courant de pensée. «Respectes moi, respectes mes valeurs et je te respecterai».

    Mais alors qu’en sera-t-il :

    • de La Galette des Rois Présidentielle
    • des visites de nos Présidents au Vatican pour y rencontrer le Pape
    • de nos Calvaires ou Croix de Missions dont nous avons la charge et sont des repères géodésiques inscrits sur nos cartes d’état major
    • de nos illuminations pour fêter la Naissance du Christ et qui nous coutent tant en entretien, pose, achat et électricité.

    Il faudra déboulonner toutes les statues de Jeanne d’Arc alors ! Et puis pourquoi ne pas évoquer l’entretien si couteux de nos églises pendant que nous y sommes.

    Mais au fait j’y pense, la prochaine fois que je prendrai la route pour aller à la clinique St Léonard, heu non ! à Léonard tout court, je passerai par Georges sur Loire, Sulpice. Puis je passerai voir la Commune de Catherine, Gemmes sur Loire, Florent le Viel, Jean des Mauvrets ou Jean de Monts. Je reviendrai par les Gardes pour aller sur le plateau des Capucins (Ha là, cela ne va pas être facile de changer le nom de ces Moines, créés par Saint Bernardino d’Asti « Père de l’Ordre des Capucins» fondé en 1536). Puis j’irai admirer les tapisseries de Jean Lurçat dans l’ancien Hôpital Jean.

    N’IMPORTE QUOI !!!

    Alors NON ! Monsieur Baroin, Président de L’Association des Maires de FRANCE, même si je vous sais influencé par André Laignel (PS) contre la présence de crèches et autres signes religieux dans les mairies selon les préconisations de Daniel Keller Franc Maçon, maître du Grand Orient de France et de Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité (encore un autre). Quant à Messieurs Grégory Blanc (PS) et Alain Pagano (PC), ils n’offriront pas de cadeaux, ni à leurs enfants ni à leurs femmes. En clair pour eux Noël est une fête Païenne qu’il faut détruire au nom de leur nouvelle religion « La Laïcité ».

    Vous êtes Monsieur Baroin, Maire de Troyes, Sénateur UMP et vous devez en tant que tel être le défenseur des Collectivités et non pas un fauteur de troubles, mais c’est fait le trouble vous l’avez jeté et désormais il existe. Alors prenez vos bottes comme je prends les miennes et arpentez votre campagne Troyenne, allez leur dire de vive voix à vos Maires ce que vous pensez de leurs CRÈCHES de Noël ! »

     Le FN49 demande d'en profiter pour exposer le maximum de crèches dans l'espace public.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/11/maine-et-loire-le-fn-demande-dexposer-le-maximum-de-cr%C3%A8ches-dans-lespace-public.html

  • Attentats de Paris : Marine Le Pen met l’Union européenne face à ses responsabilités

  • Attentats : pour certaines familles de victimes, c’est NON à l’hommage officiel

    Parce qu’elles estiment que le gouvernement porte sa part de responsabilité dans la tragédie du 13 novembre, parce qu’elles sont écœurées de la récupération politicienne de leur douleur, des familles de victimes boycottent l’hommage national de vendredi.

    François-Xavier Prévost, l'une des 80 victimes des islamo-terroristes du Bataclan

    François-Xavier Prévost, l’une des 80 victimes des islamo-terroristes du Bataclan

    Le père de Nathalie Jardin, qui a perdu la vie lors du massacre du Bataclan, a ouvertement soutenu la proposition lancée plus tôt par la sœur de François-Xavier Prévost, également victime des djihadistes dans la salle de concert.
    Il estime que les politiques ont « du sang sur les mains » et éprouve « autant de haine pour eux que pour ceux qui ont tiré sur ma fille ».

    La sœur de François-Xavier Prévost, qui a appelé à boycotter la cérémonie officielle via Facebook

    https://www.facebook.com/prevost.emmanuelle?fref=nf

    expose ses motifs :

    Parce qu’en France, les attentats perpétrés du 7 au 9 janvier de cette année ont fait 17 victimes, que depuis, rien n’a été fait (…).
    Parce qu’en France, il est possible d’être en lien avec un réseau terroriste, de voyager en Syrie, et de revenir, librement (…).
    Parce qu’en France, des personnes fichées S (pour “atteinte à la sûreté de l’État” ou visées terroristes) circulent librement (…).
    Parce qu’en France, 89 mosquées sont recensées comme étant radicales, c’est-à-dire qu’elles appellent ou profèrent la haine. Qu’il a fallu attendre les événements tragiques du 13 novembre pour que se pose enfin la question de leur dissolution.
    Parce qu’en France, un homme ayant perpétré un homicide en 2006, condamné en 2008, est libre en 2013. Parce que ce même homme n’a pas peur de dire à la France entière après avoir hébergé plusieurs jours des terroristes “On m’a demandé de rendre service, j’ai rendu service”. Ben oui…
    Parce que les représentants de l’État français ont décidé de mener des raids aériens contre l’État Islamiste en Irak puis en Syrie sans se soucier de préserver, avant d’agir, la sécurité de leurs concitoyens.

    Et de conclure

    NON, merci Monsieur le Président, Messieurs les politiciens, mais votre main tendue, votre hommage, nous n’en voulons pas et vous portons comme partie responsable de ce qui nous arrive !

    http://fr.novopress.info/

  • 168 veillées de prière pour la vie

    Encore un effort pour arriver à 200 !

    Des villes comme Nantes, Cholet, Ajaccio, Bastia, Le Havre, Brest, Saint Brieuc, Besançon, Amiens, Troyes, Dunkerque, Lourdes ou Pointe-à-Pitre peuvent encore se mobiliser et se joindre au témoignage ecclésial commun voulu par le pape, « pour une culture de la vie et de l’amour« .

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Regard sur l’actu #22/2 : Vendredi 13: le système est coupable!

    Je n’ai fait que le dire et le répéter en ces pages, il ne faut pas compter sur le système pour nous protéger. Nous, c’est le peuple dans son ensemble, le vrai peuple. Pas l’oligarchie dominante ni les immigrés et consorts, chouchoutés, protégés et excusés systématiquement. Longtemps persuadés qu’ils pouvaient avoir confiance en leurs piètres dirigeants, les Français commencent enfin à comprendre que leur sécurité est toute relative et que l’Etat ne s’en soucie plus guère depuis des lustres. Il aura fallu pour cela les pires attaques terroristes jamais réalisées en France et 130 morts. C’est par la voix d’Emmanuelle Prévost, sœur de l’une des victimes du Bataclan, que l’on a entendu ces derniers jours la prise de conscience du pays réel. La jeune femme et sa famille ont décidé de boycotter l’hommage national rendu aux victimes et l’ont fait savoir dans les médias ainsi que sur les réseaux sociaux : "Nous refusons cette main tendue par les représentants politiques français." Emmanuelle Prévost fustige l’apathie de l’Etat qui n’a pris aucune mesure depuis janvier pour lutter contre le terrorisme. "Dix mois plus tard, les mêmes hommes sont en mesure de recommencer" dit-elle fort justement en soulignant ô combien les personnes fichées S circulent librement en France et lors de leurs escapades syriennes. Evoquant le cas du fameux Jawad Bendaoud, hébergeur d’Abdelhamid Abaaoud et menteur le plus minable qu’on ait vu, la jeune femme s’étonne que ce multirécidiviste ait pu ainsi courir les rues de Saint-Denis. « Caïd violent et dangereux », Jawad-la-vérité-si-je-mens, a été condamné 13 fois depuis 2010 pour « stupéfiants, détention d'armes aggravée en réunion, faux et usage de faux, conduite en état d'ivresse et sous l'emprise de stupéfiants, violences conjugales, violences aggravées en réunion » Et tout cela sans compter le meurtre qu’il commit en 2008 « pour avoir tué à coups de hachoir un adolescent de 16 ans pour une obscure histoire de portable »… Jawad, qui devrait encore croupir en prison pour cette odieuse boucherie, courrait les rues librement en enfreignant les lois tranquilou. La magistrature gauchiste avait été, comme toujours, d’une infinie compréhension avec lui, la « chance pour la France » qui allait probablement devenir un nouveau Montaigne exotique maniant le hachoir comme l’auteur des Essais maniait la plume… Forte de ces constatations irrécusables, Emmanuelle Prévost conclut en s’adressant à la classe politique. Elle ne mâche pas ses mots : "Votre main tendue, votre hommage, nous n'en voulons pas et vous portons comme en partie responsables de ce qui nous arrive ! C'est plus tôt qu'il fallait agir."

    Après une première salve consacrée aux évènements et aux acteurs du Vendredi 13, cette seconde partie de notre Regard sur l’Actu se concentrera à démontrer que la responsabilité des attentats qui ont frappé la France est à mettre au crédit de l’Etat, de ses serviteurs et de ses rouages. En un mot, c’est le système dans son ensemble qui est coupable de la situation dans laquelle se trouve notre pays aujourd’hui, situation qui explique les récents attentats. Cette responsabilité est plurielle : idéologique, juridique et politique.

    Des risques bien connus

    L’Etat ne peut certes pas tout prévoir mais aurait pu et aurait dû se préparer à de nouvelles attaques après celles de janvier. La menace était bien connue et ne pas y avoir prêté attention est criminel. L’Etat Islamique avait mis en garde la France depuis des mois. Il n’avait rien caché de ses intentions et s’était permis de dévoiler l’une de ses tactiques : utiliser la crise migratoire pour faire passer en Europe des djihadistes. Bingo ! C’est ce qui s’est passé ! Allez revoir les multiples articles de presse qui, il y a plusieurs mois déjà, tiraient la sonnette d’alarme. Maintenant que le mal est fait, on ose enfin en parler au grand jour. Le journal anglais Sunday Times résume la situation :

    « Des dizaines, voire des centaines, de terroristes supposés ont rejoint l'Europe via la Turquie ou la Libye, au gré des vagues de réfugiés affluant sur le Vieux Continent. Ces révélations vont dans le sens de certaines déclarations des autorités françaises qui laissent entendre que deux des personnes impliquées dans les attentats de Paris sont passées par la Grèce, comme tous ceux qui fuient la guerre en Syrie. »

    Le Sunday Times met en cause « Les facilités avec lesquelles les sympathisants de l'Etat islamique peuvent entrer et sortir de l'espace Schengen, un espace sans frontière qui compte 26 États membres, dont la France et la Belgique, mais pas le Royaume Uni. » C’est une évidence !

    L’avis des spécialistes

    Une autre évidence est que nos services de renseignements n’ont pas fait leur travail correctement. Marc Trévidic, ancien juge antiterroriste et actuel vice-président du TGI de Lille s’est beaucoup exprimé dans les médias depuis les attentats et pointe nombre d’épineux problèmes : « il est clair que nous sommes particulièrement vulnérables du fait de notre position géographique, de la facilité d'entrer sur notre territoire pour tous les djihadistes d'origine européenne, Français ou non ». Lui aussi souligne « la volonté clairement et sans cesse exprimée par les hommes de l'EI de nous frapper. » Ce n’était un secret pour personne…

    Trévidic n’hésite pas à faire un constat amer mais très intéressant de la situation (ici et ) :

    « Après le conflit en Irak [en 2003], on a vu la propagande djihadiste et la radicalisation monter en flèche. On ne commence à traiter les causes que maintenant car ça explose. Pendant 10 ans, on a rien fait sur ce terrain »

    « L'évidence est là : nous ne sommes plus en mesure de prévenir les attentats comme par le passé. On ne peut plus les empêcher. Il y a là quelque chose d'inéluctable. Bien sûr, on arrête des gens, on démantèle des cellules, on a de la chance aussi, comme on a pu le voir avec certaines affaires récentes, mais la chance ou le fait que les terroristes se plantent dans leur mode opérationnel, ou encore que des citoyens fassent preuve de grande bravoure, ça ne peut pas durer éternellement. Quant aux moyens affectés à la lutte antiterroriste, ils sont clairement devenus très insuffisants, et je pèse mes mots. On frise l'indigence à l'heure où la menace n'a jamais été aussi forte. Ces deux dernières années, j'ai constaté par moi-même qu'il n'y avait parfois plus d'enquêteurs pour mener les investigations dont nous avions besoin ! On fait donc le strict minimum, sans pouvoir pousser les enquêtes, sans «SAV», au risque de passer à côté de graves menaces. Les politiques prennent des postures martiales, mais ils n'ont pas de vision à long terme. Nous, les juges, les policiers de la DGSI, les hommes de terrain, nous sommes complètement débordés. »

    Alexandre Goussak, ex-directeur du département de lutte anti-terroriste du FSB (services russes du renseignement) de 1985 à 1998, donne un avis proche :

    "Je suis persuadé qu’on aurait pu prévenir (les attentats). Et je vois les failles qui les ont rendus possibles. Ces attentats ont eu lieu parce que la France n’a pas fait de la sécurité sa priorité. Les forces de l’ordre auraient dû agir il y a déjà dix ans, lorsque les premières émeutes ont éclaté dans les banlieues parisiennes. Les autorités auraient dû accorder plus d’attention à ces jeunes qui brûlaient des voitures, car c’est à ce moment-là que la vision du monde des Français issus de l’immigration est entrée en contradiction avec celle des autres Français. Bien sûr, il y a aussi des raisons sociales à ces attentats. Mais l’État aurait dû – et pu – identifier cette menace et l’empêcher de se répandre."

    "Les services savaient qu’un attentat se préparait, mais ont été incapables de dire quand il allait survenir, ce que je trouve très étonnant. Les services ont différents moyens de contrôler la préparation d’attentats, en premier lieu via des agents recrutés au sein de la communauté où évoluent les éléments dangereux. Je ne parviens pas à comprendre comment ces terroristes ont pu se procurer des armes sans que les services en soient informés. J’en déduis que les Français n’avaient pas de réseau d’agents infiltrés. S’ils avaient eu au moins un agent dans les cercles radicaux, il aurait peut-être été possible d’éviter le pire."

    Toutes ces erreurs qui ont rendu possible les attentats

    L’adage populaire dit que « quand on veut, on peut ». C’est bien mon avis car, à la mollesse d’avant les attentats, a succédé une frénésie d’action qui, semble-t-il, porte ses fruits. La France est tout de même un pays ayant des services de renseignements avec des capacités réelles. Que ceux-ci aient attendus 130 morts pour se réveiller laisse toutefois songeur… Comme le notait Marie Delarue sur Boulevard Voltaire il y a quelques jours :

    "Quatre jours après les attentats, on sait à une exception près qui les a commis, d’où venaient les terroristes, par où ils sont passés et qui les a aidés. Preuve que lorsqu’on veut savoir… En 36 heures, des centaines de perquisitions ont été menées, des armes de guerre et des explosifs découverts dans des planques où, nouveau miracle, on a su en une nuit où aller les chercher et les récupérer ! Comme les terroristes n’en avaient pas la liste dans la poche, on peut donc imaginer que les adresses étaient connues depuis un moment."

    On en conclura facilement que l’Etat n’a pas voulu agir avant alors qu’il en avait la possibilité. Il avait sans doute d’autres priorités, comme la protection des écoles juives qui monopolisaient depuis janvier pas moins de 4700 policiers et gendarmes, excusez du peu ! Comme dans la Ferme des animaux d’Orwell, il semble que certains soient plus égaux que d’autres…

    Les renseignements étaient connus, une partie des terroristes aussi. Que devons-nous en conclure ? Que l’Etat se contrefiche de votre sécurité tant que lui-même n’est pas en cause. Après 130 morts, il doit redorer son blason et mettre, temporairement, son je m’en foutisme en sommeil.

    Le manque d’effectifs est déploré par tous les spécialistes, Marc Trévidic en tête. «Nous n’avons pas assez d’enquêteurs » dit-il. En tout cas, ce n’est pas seulement ce manque d’hommes qui est à mettre en cause pour toutes les erreurs qui se sont produites dans cette affaire, si ? Ce serait bien trop facile. Des récidivistes identifiés vont et viennent dans notre pays, partent et reviennent de Syrie, prennent l’avion partout en Europe sans problème. La réalité est là. On le lit même dans le Figaro : « Qu'ils soient français ou étrangers, les djihadistes prennent l'avion et franchissent les frontières comme on prend le métro! » Toujours dans cet article, un ex-magistrat antiterroriste s’exprime sur la question : «Ils passent souvent avec leurs vrais passeports. Même pas des documents falsifiés!» Nous avons affaire soit à de gros nuls, soit à des traîtres. Ou aux deux en même temps !

    Quasiment tous les auteurs (hors les « migrants ») des attentats du Vendredi 13 étaient fichés et repérés : Samy Amimour, frappé par un mandat d'arrêt international mais rentré tranquillement en France pour participer aux attentats ou Omar Ismaïl Mostefaï, fiché « S » (sûreté de l’Etat) dès 2010. Ce dernier avait, de plus, été « selon Ankara, signalé deux fois à Paris pour son appartenance à la mouvance jihadiste. La police turque "a informé la police française en décembre 2014 et janvier 2015" à son propos (il était entré sur le territoire turc en 2013, pour ensuite certainement rallier la Syrie), et "nous n'avons jamais eu de retour de la France", a affirmé un responsable turc. » Même chose du côté des « Belges » de Molenbeek… Un enquêteur affirme que les services belges ne sont pas meilleurs que les nôtres : « alors qu'ils ont la plus grosse proportion de départs en Syrie des pays occidentaux, les Belges ne sont pas au niveau. » Pour noircir encore le tableau, on constate que les échanges de renseignements entre pays laissent énormément à désirer, ce qui explique combien les terroristes peuvent aller d’un Etat à un autre sans soucis…

    Des renseignements provenant d’autres pays, la France en a pourtant bien reçus! Et pas des moindres ! Les services algériens avaient prévenu de l’imminence d’une attaque. Plus scandaleux encore, l’ancien directeur de la DCRI, Bernard Squarcini, a ainsi affirmé que les services secrets syriens avaient la liste des combattants djihadistes français opérant en Syrie et qu’ils l’ont proposée à la France. Mais Manuel Valls l’a refusée ! Pourquoi ? Car cette liste provenait des services de Bachar al-Assad et il était impensable de traiter avec un tyran !

    La politique extérieure de la France : une cause majeure

    Reprenons ici les propos de bon sens du président syrien Bachar al-Assad :

    « Les politiques erronées adoptées par les pays occidentaux, notamment la France dans la région ont contribué à l’expansion du terrorisme. On avait averti sur ce qui allait se passer en Europe il y a trois ans, on avait dit ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère. Malheureusement les responsables européens n’ont pas écouté. »

    Ecoutons maintenant des avis venus d’Algérie. En premier lieu, le général à la retraite Abdelaziz Medjahed, qui déclare ceci :

    « La France a joué avec le feu et elle s’est brûlée. Tout cela est le résultat de la politique française. La France, la Turquie et le Qatar ont encouragé le terrorisme et ils l'ont fabriqué en Syrie et en Libye. Ce qui s'est passé vendredi dernier, c'est l'arroseur arrosé.»

    Amar Ghoul, ministre algérien du Tourisme et de l'artisanat est définitif : « La France récolte ce qu'elle a semé en Syrie et en Libye. La France et les autres pays s'attendaient à quoi ? ». On se le demande… En tout cas, l’exécutif français ne compte certainement pas changer son fusil d’épaule envers ses chers alliés qataris et saoudiens, soutiens inconditionnels de l’islamisme radicalo-terroriste dans le monde entier. Manuel Valls feint d’y croire dur comme fer: l’Arabie Saoudite et le Qatar lutteraient contre l’Etat Islamique ! Il n’y a pas de raison d’en douter ! Le fait qu'ils financent sur notre propre sol des mosquées salafistes, ça ne compte pas! Il existerait même un lien entre le régime de Bachar et l’Etat Islamique nous assure ce super-menteur qui continue à trahir la France par lâcheté et mercantilisme. Responsables de la situation actuelle, ils le sont : lui, son gouvernement et son ridicule président. Mais n’oublions pas tous ceux qui les ont précédés, les mêmes mais avec une autre étiquette, l’infâme Sarkozy en tête qui détruisit la Libye avec BHL comme ministre de la guerre !

    Les raisons idéologiques : source de futurs désastres

    Dans notre société moderne minée par le laxisme et le manque de couilles, le terrorisme idéologique qu’on peut nommer droit-de-l-hommisme ou marxisme culturel, a une responsabilité écrasante. Les Français et les Européens, en perdant leur âme véritable, seul réel rempart à la chienlit que nous connaissons, se sont affaiblis, ont tout accepté et en ont redemandé. Ils ont maintenu, soutenu et loué par paresse, faiblesse et ignorance un système qui n’a fait que les nier et les mener dans le mur. Les représentants soi-disant démocratiques qu’ils ont choisis leur ont imposé des millions d’immigrés non-blancs et inassimilables. La voilà la vraie raison : la présence de dizaines de millions de musulmans sur notre sol. Population qui fait de plus en plus la pluie et le beau temps chez nous et que la pseudo-justice gauchiste excuse systématiquement (voir le problème des récidivistes). Un bon nombre de ces non-Européens ne se reconnaît pas ou plus dans la société multiculturelle qu’ils se sont vus imposer (comme nous) par une oligarchie ne rêvant que de les fondre eux aussi dans une humanité égalitariste, marchande et dénuée de toute identité. Parmi ces millions de musulmans, combien sont en cours de radicalisation ? Combien se radicaliseront demain ? Combien convertiront-ils d’Européens de souche ? Nous n’avons pas fini de nous opposer au terrorisme, croyez-moi…  Ils sont partout: 1200 fiches "S" rien qu'en Saint-Saint-Denis! 10.500 radicaux islamistes fichés "S" sur tout le territoire! On les trouve même à côté de chez vous ou travaillant dans les centrales nucléaires. S’en débarrasser signifierait prendre des mesures radicales et inédites (comme la remigration) qui ne risquent pas d’être à l’ordre du jour ces prochaines années…

    Heureusement que nous voyons nos peuples européens se réveiller peu à peu et commencer à comprendre la situation mortifère qui est celle de notre continent. Car, pour ce qui est de nos classes politiques, en Europe occidentale tout du moins, le changement, ce n’est pas pour maintenant (sauf, pour la France, le FN  qui a bien sûr eu des positions de très bon sens comme le montre ici ce discours de Marion Maréchal Le Pen à l'assemblée). On parle de frontières, de déchéance de nationalité, de peine de mort parfois... oui mais… cela solutionnera-t-il totalement le problème des millions d’inassimilables qui sont ici chez eux et dont la démographie risque en plus de nous emporter dans un futur très proche?

    Prochain volet de ce Regard sur l'actu la semaine prochaine.

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/11/25/regard-sur-l-actu-22-2-vendredi-13-le-systeme-est-coupable-5722066.html

  • Le choc des non-civilisations

    Choc des civilisations vraiment ? De part et d’autre, l’entretien de cette fiction permet surtout d’oublier l’état réel de la civilisation que l’on prétend défendre, et de se lancer en toute bonne conscience dans de lyriques et exaltantes considérations identitaires. Dans ce ridicule concours des fiertés (civilisation pride ?), les divers gardiens de néant oublient l’essentiel : ils veillent sur un champ de ruines.
    Dans Respectez la joie, chronique publiée il y a déjà douze ans, Philippe Muray posait la question suivante : « Comment spéculer sur la défense d’une civilisation que nous ne faisons même pas l’effort de voir telle qu’elle est, dans toutes ses extraordinaires et souvent monstrueuses transformations ? » Face à l’ennemi islamiste, à sa haine de « l’Occident », qu’avons-nous à faire valoir pour notre défense, hormis « la liberté d’expression », « les jupes courtes », « le multipartisme », « le sexe » ou « les sandwichs au bacon » ? Pas grand-chose. Et ces éléments sont eux-mêmes illusoires : « Le seul ennui, écrit Muray, c’est que ces mots recouvrent des choses qui ont tant changé, depuis quelques décennies, qu’ils ne désignent plus rien. » Ainsi de la liberté sexuelle, brandie comme un progrès civilisationnel (ce qui en soi peut se contester), alors même qu’elle est de moins en moins effective : « On doit immédiatement reconnaître que c’est la civilisation occidentale elle-même qui a entrepris de détruire, en le criminalisant, le commerce entre les sexes ; et de faire peser sur toute entreprise séductrice ou galante le soupçon du viol ; sans d’ailleurs jamais cesser de se réclamer de la plus grande liberté. »
    L’Occident s’est tiré deux balles dans le pied
    L’Occident post-moderne a achevé l’Occident moderne, celui de la liberté individuelle et de la pensée critique. Et l’Occident moderne était né lui-même de la destruction de l’Occident traditionnel, de sa civilisation, de son histoire et du christianisme. L’Occident post-moderne est le fruit d’un double meurtre : d’abord celui de la royauté de droit divin, avec tout ce qu’elle comporte de représentations symboliques traditionnelles, avec toute la conception hiérarchique de l’ontologie qu’elle suppose. Puis, celui de l’individu. Muray, en vieux libéral qu’il est, est évidemment plus touché par ce dernier meurtre : l’individu réellement libre – c’est-à-dire : ayant les moyens intellectuels de l’être – n’est plus. Cela n’empêche pas toute l’école néo-kantienne de la Sorbonne – entre autres – de répéter à l’envi que le respect de l’individu caractérise notre civilisation, par opposition à la « barbarie » médiévale d’une part, et au « retard » des autres civilisations d’autre part, encore prisonnières d’un monde où le groupe, la Cité, importent davantage que l’individu. La réalité est pourtant plus amère, et il n’y a pas de quoi fanfaronner : notre civilisation a fini par tuer l’individu réellement libre, si durement arraché à l’Ancien Monde.
    Par un étrange paradoxe, c’est précisément en voulant émanciper l’individu que nous l’avons asservi. En effet, nous avons souscrit à la thèse progressiste selon laquelle la liberté politique et intellectuelle de l’individu suppose son arrachement à tous les déterminismes sociaux, à tous les enracinements familiaux, culturels, religieux, intellectuels. Seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté dont l’effectivité « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu ». Cette vieille thèse, résumée ici par Christopher Lasch (Culture de masse ou culture populaire ?), est toujours d’actualité : Vincent Peillon, ex-ministre de l’Éducation nationale, a ainsi déclaré vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel ».
    Elle est pourtant contredite par la réalité de la société de marché que nous avons bâtie. Ainsi que le remarque Lasch, « le développement d’un marché de masse qui détruit l’intimité, décourage l’esprit critique et rend les individus dépendants de la consommation, qui est supposée satisfaire leurs besoins, anéantit les possibilités d’émancipation que la suppression des anciennes contraintes pesant sur l’imagination et l’intelligence avait laissé entrevoir ».
    Le cas de l’islam en France
    Comment alors s’étonner des phénomènes que l’on constate dans les « quartiers difficiles », de l’illettrisme généralisé et de la violence banalisée qui s’y côtoient ? Comment s’étonner des effets du double déracinement des immigrés ? Voilà des gens que l’on a arraché à leur terre (ou qui s’en sont arrachés), qui ont abandonné leur culture, ont oublié leur langue, et qui n’ont dès lors plus rien à transmettre à leurs enfants. Ces enfants, parfaits cobayes de l’expérimentation de la liberté par le déracinement, sujets idéals de l’idéologie délirante d’un Peillon, sont les premiers post-humains. Sans racines, et bientôt, après un passage par l’école républicaine, sans savoir et sans attachement à leur nouvelle terre. Coupés de leurs origines sans qu’on leur donne la possibilité de s’enraciner dans une civilisation qui se sabote elle-même, ils incarnent au plus haut degré le néo-humain sans attaches, sans références, celui que rêvent les idéologues de la post-modernité. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.
    Ce règne, chaotique dans ses effets, de la table rase n’est pas sans provoquer un certain malaise chez les individus les plus conscients. On a beau déraciner, la réalité demeure : l’enracinement est un besoin essentiel à l’humanité. On y revient toujours, d’une manière ou d’une autre. « Le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines », écrit Lasch. D’où le phénomène de réislamisation, processus de ré-enracinement parmi d’autres (car il en est d’autres), qui s’explique par la recherche d’une alternative à ce que l’on nomme le « mode de vie occidental » (en réalité le mode de vie mondialisé de la consommation soumise).
    Il est d’ailleurs amusant de constater que le plus grand grief que la koinè médiatique fait aux beurs réislamisés ou salafisés, plus grave encore que les attentats qu’ils projettent ou commettent, c’est « le rejet du mode de vie occidental ». Horreur ! Peut-on imaginer plus atroce blasphème ? « Comment peut-on être pensant ? » comme dit Muray. Faut-il donc être un odieux islamiste tueur d’enfants (juifs de préférence) pour trouver à redire à ce merveilleux monde démocratico-festif, qui n’est pourtant plus que l’ombre d’une ombre ?
    Face à la chute des anciens modèles occidentaux, les jeunes déracinés que nous avons produits cherchent à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’Islam, comme vers un modèle qui leur semble traditionnel et producteur de sens, doit être compris comme une réaction au modernisme du déracinement culturel. Dans la mesure où toute alternative au « mode de vie occidental » est présentée comme une régression barbare, la radicalité de la réislamisation, le fait qu’elle se fasse notamment – mais pas uniquement – dans les termes du salafisme, paraît inéluctable : le néo-Occident permet qu’on le fuie, à condition que l’on se jette dans les impasses qu’il ménage à ses opposants.
    La déchéance civilisationnelle de l’islam
    Il est une autre raison à la radicalité de la réislamisation. Elle tient à la chute de l’islam comme civilisation. À l’instar de l’Occident, à sa suite et sous son influence, l’Orient en général et l’islam en particulier subissent les effets de la modernité et des bouleversements politiques, sociaux, intellectuels, théologiques qu’elle entraîne.
    Historiquement et politiquement, cela s’est fait d’abord par la pression occidentale sur le califat ottoman, qui ployait déjà sous son propre poids. N’oublions pas que le monde arabo-musulman est mis au contact de la pensée des Lumières dès 1798, avec l’expédition d’Égypte de Napoléon. À peine la France avait-elle accompli sa Révolution qu’elle tentait déjà d’en exporter les principes, appuyés par une subjuguante supériorité technique. Les Britanniques, mais aussi, dans une moindre mesure, les Français, n’eurent ensuite de cesse d’encourager l’émergence des nationalismes, insufflant chez les peuples arabes le désir de révolte contre la domination turque : ils posèrent en termes modernes, ceux des nationalismes, un problème qui ne se posait pas ainsi. Plus tard, ce fut l’islamisme dont se servirent cette fois les Américains. À ces facteurs, il faut ajouter l’apparition de la manne pétrolière, mise au service du wahhabisme (lui-même soutenu originellement par les Britanniques) et la révolution islamique iranienne. Tout concourrait à la destruction des structures politiques et sociales traditionnelles de la civilisation islamique : les interventions étrangères certes, mais également un certain essoufflement de l’Empire ottoman, qui avait manqué le train de la révolution industrielle et se trouva dépassé par les puissances occidentales.
    En l’absence de structures sociales fortes, ce fut bientôt la pensée islamique traditionnelle elle-même qui succomba. Face aux puissances occidentales, les musulmans réagirent de deux façons antagonistes, que l’excellent historien Arnold Toynbee a qualifiées de « zélotisme » et d’ « hérodianisme ». Voyant une analogie entre la réaction des musulmans à la domination occidentale, et celle des Juifs à la domination de l’Empire romain, Toynbee explique que tout bouleversement venu de l’étranger entraîne historiquement une réaction de repli sur soi, d’une part, et une réaction d’adhésion et de soumission totales aux nouveaux maîtres, d’autre part. Mais dans les deux cas, on sort de la sphère traditionnelle : ni les zélotes ni les hérodiens ne peuvent prétendre représenter la pensée islamique traditionnelle. Leurs conceptions respectives de l’islam obéissent à des circonstances historiques déterminées, et ne sont plus le résultat de la réflexion sereine d’une civilisation sûre d’elle-même.
    Les nombreuses manifestations de l’islamisme contemporain sont autant de variétés d’un islam de réaction. Couplée à la mondialisation, qui est en réalité occidentalisation – au sens post-moderne – du monde, et à ses conséquences, cette réaction a fini par produire un islam de masse, adapté aux néo-sociétés, et qu’Olivier Roy a admirablement analysé dans ses travaux. Dans L’Islam mondialisé, il montre ainsi en quoi le nouvel islam est un islam déraciné pour déracinés, et en quoi la réislamisation est « partie prenante d’un processus d’acculturation, c’est-à-dire d’effacement des cultures d’origines au profit d’une forme d’occidentalisation ».
    Dès lors, il apparaît clairement que le prétendu « choc des civilisations » procède d’une analyse incorrecte de la situation. Il n’y a pas de choc des civilisations, car il n’est plus de civilisations qui pourraient s’entrechoquer ; toutes les civilisations ont disparu au profit d’une « culture » mondialisée et uniformisée, dont les divers éléments ne se distinguent guère plus que par de légères et inoffensives différences de colorations. Ce à quoi on assiste est donc plutôt un choc des non-civilisations, un choc de déracinés.
    [Cet article est une version modifiée d’un texte paru initialement sur le blog de l’EPHES.]

  • Le choc des non-civilisations

    Choc des civilisations vraiment ? De part et d’autre, l’entretien de cette fiction permet surtout d’oublier l’état réel de la civilisation que l’on prétend défendre, et de se lancer en toute bonne conscience dans de lyriques et exaltantes considérations identitaires. Dans ce ridicule concours des fiertés (civilisation pride ?), les divers gardiens de néant oublient l’essentiel : ils veillent sur un champ de ruines.
    Dans Respectez la joie, chronique publiée il y a déjà douze ans, Philippe Muray posait la question suivante : « Comment spéculer sur la défense d’une civilisation que nous ne faisons même pas l’effort de voir telle qu’elle est, dans toutes ses extraordinaires et souvent monstrueuses transformations ? » Face à l’ennemi islamiste, à sa haine de « l’Occident », qu’avons-nous à faire valoir pour notre défense, hormis « la liberté d’expression », « les jupes courtes », « le multipartisme », « le sexe » ou « les sandwichs au bacon » ? Pas grand-chose. Et ces éléments sont eux-mêmes illusoires : « Le seul ennui, écrit Muray, c’est que ces mots recouvrent des choses qui ont tant changé, depuis quelques décennies, qu’ils ne désignent plus rien. » Ainsi de la liberté sexuelle, brandie comme un progrès civilisationnel (ce qui en soi peut se contester), alors même qu’elle est de moins en moins effective : « On doit immédiatement reconnaître que c’est la civilisation occidentale elle-même qui a entrepris de détruire, en le criminalisant, le commerce entre les sexes ; et de faire peser sur toute entreprise séductrice ou galante le soupçon du viol ; sans d’ailleurs jamais cesser de se réclamer de la plus grande liberté. »
    L’Occident s’est tiré deux balles dans le pied
    L’Occident post-moderne a achevé l’Occident moderne, celui de la liberté individuelle et de la pensée critique. Et l’Occident moderne était né lui-même de la destruction de l’Occident traditionnel, de sa civilisation, de son histoire et du christianisme. L’Occident post-moderne est le fruit d’un double meurtre : d’abord celui de la royauté de droit divin, avec tout ce qu’elle comporte de représentations symboliques traditionnelles, avec toute la conception hiérarchique de l’ontologie qu’elle suppose. Puis, celui de l’individu. Muray, en vieux libéral qu’il est, est évidemment plus touché par ce dernier meurtre : l’individu réellement libre – c’est-à-dire : ayant les moyens intellectuels de l’être – n’est plus. Cela n’empêche pas toute l’école néo-kantienne de la Sorbonne – entre autres – de répéter à l’envi que le respect de l’individu caractérise notre civilisation, par opposition à la « barbarie » médiévale d’une part, et au « retard » des autres civilisations d’autre part, encore prisonnières d’un monde où le groupe, la Cité, importent davantage que l’individu. La réalité est pourtant plus amère, et il n’y a pas de quoi fanfaronner : notre civilisation a fini par tuer l’individu réellement libre, si durement arraché à l’Ancien Monde.
    Par un étrange paradoxe, c’est précisément en voulant émanciper l’individu que nous l’avons asservi. En effet, nous avons souscrit à la thèse progressiste selon laquelle la liberté politique et intellectuelle de l’individu suppose son arrachement à tous les déterminismes sociaux, à tous les enracinements familiaux, culturels, religieux, intellectuels. Seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté dont l’effectivité « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu ». Cette vieille thèse, résumée ici par Christopher Lasch (Culture de masse ou culture populaire ?), est toujours d’actualité : Vincent Peillon, ex-ministre de l’Éducation nationale, a ainsi déclaré vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel ».
    Elle est pourtant contredite par la réalité de la société de marché que nous avons bâtie. Ainsi que le remarque Lasch, « le développement d’un marché de masse qui détruit l’intimité, décourage l’esprit critique et rend les individus dépendants de la consommation, qui est supposée satisfaire leurs besoins, anéantit les possibilités d’émancipation que la suppression des anciennes contraintes pesant sur l’imagination et l’intelligence avait laissé entrevoir ».
    Le cas de l’islam en France
    Comment alors s’étonner des phénomènes que l’on constate dans les « quartiers difficiles », de l’illettrisme généralisé et de la violence banalisée qui s’y côtoient ? Comment s’étonner des effets du double déracinement des immigrés ? Voilà des gens que l’on a arraché à leur terre (ou qui s’en sont arrachés), qui ont abandonné leur culture, ont oublié leur langue, et qui n’ont dès lors plus rien à transmettre à leurs enfants. Ces enfants, parfaits cobayes de l’expérimentation de la liberté par le déracinement, sujets idéals de l’idéologie délirante d’un Peillon, sont les premiers post-humains. Sans racines, et bientôt, après un passage par l’école républicaine, sans savoir et sans attachement à leur nouvelle terre. Coupés de leurs origines sans qu’on leur donne la possibilité de s’enraciner dans une civilisation qui se sabote elle-même, ils incarnent au plus haut degré le néo-humain sans attaches, sans références, celui que rêvent les idéologues de la post-modernité. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.
    Ce règne, chaotique dans ses effets, de la table rase n’est pas sans provoquer un certain malaise chez les individus les plus conscients. On a beau déraciner, la réalité demeure : l’enracinement est un besoin essentiel à l’humanité. On y revient toujours, d’une manière ou d’une autre. « Le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines », écrit Lasch. D’où le phénomène de réislamisation, processus de ré-enracinement parmi d’autres (car il en est d’autres), qui s’explique par la recherche d’une alternative à ce que l’on nomme le « mode de vie occidental » (en réalité le mode de vie mondialisé de la consommation soumise).
    Il est d’ailleurs amusant de constater que le plus grand grief que la koinè médiatique fait aux beurs réislamisés ou salafisés, plus grave encore que les attentats qu’ils projettent ou commettent, c’est « le rejet du mode de vie occidental ». Horreur ! Peut-on imaginer plus atroce blasphème ? « Comment peut-on être pensant ? » comme dit Muray. Faut-il donc être un odieux islamiste tueur d’enfants (juifs de préférence) pour trouver à redire à ce merveilleux monde démocratico-festif, qui n’est pourtant plus que l’ombre d’une ombre ?
    Face à la chute des anciens modèles occidentaux, les jeunes déracinés que nous avons produits cherchent à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’Islam, comme vers un modèle qui leur semble traditionnel et producteur de sens, doit être compris comme une réaction au modernisme du déracinement culturel. Dans la mesure où toute alternative au « mode de vie occidental » est présentée comme une régression barbare, la radicalité de la réislamisation, le fait qu’elle se fasse notamment – mais pas uniquement – dans les termes du salafisme, paraît inéluctable : le néo-Occident permet qu’on le fuie, à condition que l’on se jette dans les impasses qu’il ménage à ses opposants.
    La déchéance civilisationnelle de l’islam
    Il est une autre raison à la radicalité de la réislamisation. Elle tient à la chute de l’islam comme civilisation. À l’instar de l’Occident, à sa suite et sous son influence, l’Orient en général et l’islam en particulier subissent les effets de la modernité et des bouleversements politiques, sociaux, intellectuels, théologiques qu’elle entraîne.
    Historiquement et politiquement, cela s’est fait d’abord par la pression occidentale sur le califat ottoman, qui ployait déjà sous son propre poids. N’oublions pas que le monde arabo-musulman est mis au contact de la pensée des Lumières dès 1798, avec l’expédition d’Égypte de Napoléon. À peine la France avait-elle accompli sa Révolution qu’elle tentait déjà d’en exporter les principes, appuyés par une subjuguante supériorité technique. Les Britanniques, mais aussi, dans une moindre mesure, les Français, n’eurent ensuite de cesse d’encourager l’émergence des nationalismes, insufflant chez les peuples arabes le désir de révolte contre la domination turque : ils posèrent en termes modernes, ceux des nationalismes, un problème qui ne se posait pas ainsi. Plus tard, ce fut l’islamisme dont se servirent cette fois les Américains. À ces facteurs, il faut ajouter l’apparition de la manne pétrolière, mise au service du wahhabisme (lui-même soutenu originellement par les Britanniques) et la révolution islamique iranienne. Tout concourrait à la destruction des structures politiques et sociales traditionnelles de la civilisation islamique : les interventions étrangères certes, mais également un certain essoufflement de l’Empire ottoman, qui avait manqué le train de la révolution industrielle et se trouva dépassé par les puissances occidentales.
    En l’absence de structures sociales fortes, ce fut bientôt la pensée islamique traditionnelle elle-même qui succomba. Face aux puissances occidentales, les musulmans réagirent de deux façons antagonistes, que l’excellent historien Arnold Toynbee a qualifiées de « zélotisme » et d’ « hérodianisme ». Voyant une analogie entre la réaction des musulmans à la domination occidentale, et celle des Juifs à la domination de l’Empire romain, Toynbee explique que tout bouleversement venu de l’étranger entraîne historiquement une réaction de repli sur soi, d’une part, et une réaction d’adhésion et de soumission totales aux nouveaux maîtres, d’autre part. Mais dans les deux cas, on sort de la sphère traditionnelle : ni les zélotes ni les hérodiens ne peuvent prétendre représenter la pensée islamique traditionnelle. Leurs conceptions respectives de l’islam obéissent à des circonstances historiques déterminées, et ne sont plus le résultat de la réflexion sereine d’une civilisation sûre d’elle-même.
    Les nombreuses manifestations de l’islamisme contemporain sont autant de variétés d’un islam de réaction. Couplée à la mondialisation, qui est en réalité occidentalisation – au sens post-moderne – du monde, et à ses conséquences, cette réaction a fini par produire un islam de masse, adapté aux néo-sociétés, et qu’Olivier Roy a admirablement analysé dans ses travaux. Dans L’Islam mondialisé, il montre ainsi en quoi le nouvel islam est un islam déraciné pour déracinés, et en quoi la réislamisation est « partie prenante d’un processus d’acculturation, c’est-à-dire d’effacement des cultures d’origines au profit d’une forme d’occidentalisation ».
    Dès lors, il apparaît clairement que le prétendu « choc des civilisations » procède d’une analyse incorrecte de la situation. Il n’y a pas de choc des civilisations, car il n’est plus de civilisations qui pourraient s’entrechoquer ; toutes les civilisations ont disparu au profit d’une « culture » mondialisée et uniformisée, dont les divers éléments ne se distinguent guère plus que par de légères et inoffensives différences de colorations. Ce à quoi on assiste est donc plutôt un choc des non-civilisations, un choc de déracinés.
    [Cet article est une version modifiée d’un texte paru initialement sur le blog de l’EPHES.]

  • Quand l’État Français bafoue ses propres lois en faveur des Roms (2/2)

    Contre la population et contre ses propres lois, L’État français s’obstine à vouloir favoriser l’implantation des Roms en région lyonnaise. Gérald Pichon a mené l’enquête pour NOVOpress. Découvrez aujourd’hui comment l’État contourne la loi en faveur des Roms, les faveurs à l’hébergement qui leur sont accordées et comment l’État reconnaît implicitement leur caractère criminogène.

    L’État contourne la loi
    De 2011 à 2014, alors que les Roms (le plus souvent de nationalités roumaine ou bulgare) ne pouvaient pas travailler en France, le préfet de Rhône-Alpes et du Rhône de l’époque, Jean-François Carenco, et la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) « imaginent un système qui leur donne ce droit. »
    L’Etat va leur octroyer un titre de séjour, des droits sociaux, un accès illimité au marché du travail et un hébergement provisoire en contrepartie de plusieurs engagements.
    Coût total du dispositif Andatu : 2 650 000 euros, financés par l’État, le Fonds social européen, le Grand Lyon et la fondation Abbé Pierre. Il a coûté au Conseil Général 814 000 euros de RSA.

    Le nombre :
    En 2013, le département du Rhône comptait 2 000 Roms (Bulgares ou Roumains en majorité) et 4 347 demandeurs d’asile.
    Ce nombre ne cesse d’exploser avec une augmentation de 67 % des demandeurs d’asile en un an en 2013. Les Roms seraient 17 000 en France. (Le Progrès, 19/01/2014)

    Dix-neuf squats à Lyon
    En mars 2015, le maire de Lyon indiquait qu’il existait « sur le territoire de la ville de Lyon 19 squats » et qu’il ne voulait « pas encourager les squatters, il n’y aura pas de régularisations. » (Le Progrès, 17/03/2015)
    Exemple : squat de la Boutasse à Bron (113 personnes) ; 37, boulevard Yves-Farge à Lyon (200 personnes)
    « Les 300 euros que la France offre aux Roms pour leur rapatriement “volontaire” ? Ce sont des vacances payées ! Les Roms passent quelques jours ici, puis ils rentrent en France. » Ilie Dinca, président de l’Agence pour les Roms

    roms_bidonville_de_bron

    Evacuation du bidonville de Bron.

    Les familles de Roms prioritaires pour les hébergements à l’hôtel
    Les Roms sont pour la plupart des demandeurs d’asile, et les textes de loi prévoient qu’ils puissent bénéficier durant tout le temps d’instruction de leur demande d’un hébergement en Centres d’accueil pour les demandeurs d’asile (CADA).
    En plus des CADA : « le dispositif de droit commun prévoit un hébergement d’urgence pour toutes les personnes sans domicile et en grande détresse, étrangères ou françaises, demandeurs d’asile ou non, dans des hôtels payés par l’Etat ». (Le Progrès, 16/04/2015) Comme le dispositif est saturé par l’arrivée sans fin de nouvelles familles de Roms ou de clandestins africains, la justice doit arbitrer avec des critères de priorités pour attribuer les places dans les hôtels en privilégiant les familles, les femmes seules ou les personnes malades.
    Comme aucun critère de citoyenneté n’est appliqué, les SDF français, le plus souvent célibataires, passeront toujours après les familles de Roms ou Africaines.

    L’exemple : 420 places « pérennisées » par le préfet pour les Roms
    En avril 2015, le préfet de la région Rhône-Alpes a décidé, après la période du plan d’accueil et d’hébergement hivernal, de « maintenir et de pérenniser 420 places d’hébergement d’urgence, dans un souci d’humanité. » Ces familles roms vivent donc dans des hôtels payés par l’État !
    Jacques Dumortier, membre de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et président fondateur de Classes (Collectif Lyonnais pour l’accès à la scolarisation et le soutien aux enfants des squats) « est outré par l’argent dépensé par les nuits d’hôtel. » (Le Progrès, 18/04/2015),
    Car l’hôtel, c’est « quatre fois plus cher qu’un centre d’accueil », selon des associations gestionnaires de l’hébergement et du suivi social dans la Loire, la Drôme et l’Ain. (Le Progrès, 28/05/2013)

    En 2012, la justice autorise l’expulsion d’un bidonville de Roms par les forces de l’ordre : les préfets refusent de l’appliquer
    Les riverains du bidonville de Roms de la Feyssine (Villeurbanne) sont à bout (cambriolages, prolifération des rats et terrain transformé en décharge). Pourtant, les différents préfets du Rhône ne veulent pas appliquer une décision de justice datant de 2012 les autorisant à recourir aux forces de l’ordre pour expulser ses occupants !
    Au grand dam des propriétaires du secteur qui estiment que leurs appartements ont perdu de 15 à 20 % de leur valeur ces dernières années à cause de ce campement insalubre. En mars 2015 l’ancien préfet Carenco estimait qu’il « n’y a pas de nuisances majeures. » (Le Progrès, 21/03/2015)

    http://fr.novopress.info/195454/letat-francais-bafoue-ses-propres-lois-en-faveur-roms-22/#more-195454