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  • Independenza webtv s'entretient avec Adrien Abauzit : "L'anti-France est au pouvoir"

     

    http://www.scriptoblog.com/index.php/notes-de-lecture/geopolitique/1836-independenza-webtv-s-entretient-avec-adrien-abauzit-l-anti-france-est-au-pouvoir

  • Éric Zemmour : « La guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne »

     1936 - 1939 La guerre d'Espagne

    Dans sa dernière chronique sur RTL [9.02], Éric Zemmour établit  une comparaison en effet parlante - un parallèle de fait saisissant - entre la guerre de Syrie et la guerre d’Espagne dont on commémorera le 18 juillet 2016 le 80ème anniversaire. Le « soulèvement national » qui marqua son déclenchement est du 18 juillet 1936, la victoire franquiste du 1er septembre 1939 et le début de la 2ème guerre mondiale du 1er septembre de la même année.

    Certes, les rapprochements n'ont pas valeur absolue car rien ne se répète à l'identique en Histoire. Ils ne sont pas non plus à ignorer car rien n'y est radicalement nouveau. A l'esprit d'analyse et de finesse, au devoir de réalisme et d'observation de faire leur travail ... Le moins que l'on puisse dire c'est que la diplomatie française a singulièrement manqué de ces qualités élémentaires ces dernières années. •  LFAR 

    Le résumé de RTL 

    L'offensive de l’armée syrienne appuyée par l’aviation russe porte ses fruits. Pour le journaliste, c'est un tournant dans la guerre.

    "C’est une nouvelle et terrible leçon pour les donneurs de leçons. Une claque sur la joue déjà rougie des droits-de-l'hommistes, pacifistes, utopistes. Un camouflet de plus pour les rois nus des conférences internationales, des hôtes à vie du Lac Léman, des seigneurs vains du quai d’Orsay et de l’ONU", déclame Éric Zemmour, qui cible "les anti-Poutine, les anti-Assad, tous les BHL sur papier glacé et grand écran, qui ont rêvé de transformer la Syrie en une seconde Libye".

    "Des bombardements, des destructions, des massacres, des enfants qui meurent, des civils qui fuient : partout, cela s’appelle la guerre", poursuit-il. "La guerre civile qui devient guerre régionale, et la guerre régionale qui devient guerre internationale, selon le schéma de la guerre d’Espagne pendant les années 30", décrypte-t-il. "Car cette guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne", analyse Éric Zemmour. "C'est toute la région qui est à redessiner", assure-t-il. "Cela mériterait sans aucun doute une belle conférence internationale. A Genève, bien sûr. Le lac Léman est beau en toutes saisons", conclut Zemmour. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • JT du Mercredi 10 février 2016 : Politique / PS: entre déchéance et remaniement

  • L'amendement sur le vote des étrangers a été rejeté comme les racines chrétiennes

    L'amendement mentionné hier a été rejeté lors de la discussion publique par103 députés contre 67.

    Un autre sujet a occupé les députés : l'inscription d'une référence, pour Delphine Batho, à la laïcité, pour Valérie Boyer et Jean-Frédéric Poisson, aux racines chrétiennes de la France dans la Constitution. Ces 2 amendements ont été rejetés mais voici le débat concernant les racines chrétiennes :

    JF Poisson :

    Je vais reprendre à Mme Batho, si elle me le permet, la dernière partie de son développement : je partage avec elle l’avis que l’amendement que j’ai l’honneur de défendre avec mes collègues est à l’évidence au cœur de la question la protection de la Nation, même si, par ailleurs, il ne porte pas exactement sur l’état d’urgence ni sur la déchéance de nationalité – cela pour me prévenir vos objections, monsieur le garde des sceaux.

    Nous proposons que la Constitution de la France rappelle que ses racines sont chrétiennes. Je voudrais m’en expliquer ici. Tout d’abord, je fais référence à un propos tenu récemment par M. le ministre de l’intérieur qui disait lui-même, au cœur de la période troublée que nous avons connue et que nous traversons encore, que ces racines sont « incontestables ».

    Deuxièmement, je veux faire remarquer que les trois mots qui composent notre devise républicaine, « liberté, égalité, fraternité », s’ils ne sont pas entrés dans l’histoire des idées après l’avènement du christianisme, en revanche ont connu une portée universelle avec l’avènement du christianisme dans l’histoire. Et même le concept de laïcité a une origine absolument indiscutable : la séparation des pouvoirs politique et temporel relève exclusivement d’une vision chrétienne de la société. Il me paraît que s’il faut se battre là dessus, il faut en rappeler l’origine.

    À un moment où notre mode de vie est si violemment remis en cause, en particulier s’agissant de la liberté d’avoir une religion ou de ne pas en avoir, de la séparation du pouvoir politique et du pouvoir religieux, de l’égalité entre les hommes et les femmes ou des relations entre les différentes communautés, certains ayant une vision de la communauté des hommes restrictive quant à un partage à caractère spirituel alors que nous ne connaissons, nous, selon la Constitution, qu’une seule République, il me semble que la dimension universelle des trois mots de notre devise doit être rappelée en inscrivant à l’article 1er de notre Constitution que les racines de la France sont chrétiennes."

    Puis Valérie Boyer :

    "Permettez-moi, mes chers collègues, de partager une partie de ce que Mme Batho vient de dire, comme mon collègue Jean-Frédéric Poisson. Je poursuis le même objectif à travers mon amendement, qui propose d’intégrer au premier alinéa de la Constitution : « Ses racines sont chrétiennes. » En effet notre nation repose sur un socle culturel, avec des traditions et des influences. Parmi ces influences, n’oublions pas le christianisme, qui a profondément marqué les sociétés européennes contemporaines et leur constitution, au côté de la philosophie grecque et du droit romain, de la Renaissance ou du siècle des Lumières, qui s’en sont inspirés.C’est le christianisme qui nous a permis d’envisager l’homme comme un individu à part entière. La protection de la dignité humaine repose sur ces valeurs chrétiennes. La France est certes aujourd’hui une République laïque, mais d’influence et de valeurs chrétiennes. D’ailleurs sans le christianisme il n’y aurait pas de laïcité : la laïcité n’existe que dans des pays de racines chrétiennes, comme la démocratie d’ailleurs.Aujourd’hui nous avons appris, grâce au christianisme, au catholicisme en particulier, à séparer le temporel du spirituel, comme cela vient d’être dit par Jean-Frédéric Poisson. Les pays démocratiques où nous vivons libres de croire ou de ne pas croire sont des pays de valeurs judéo-chrétiennes. À l’heure où nous sommes attaqués par les barbares, il est important de revenir, comme vous l’avez dit, monsieur le rapporteur, à l’essentiel. Et l’essentiel, c’est le symbole. Si aujourd’hui, dans un texte relatif à la protection de la Nation, nous ne parlons pas de symboles, de quoi parlons-nous ? Pour moi, il est important aussi que l’on rappelle que ces valeurs qui nous rassemblent, la liberté, l’égalité, la fraternité, la Constitution, tout cela est inspiré par notre histoire, et que notre histoire ne doit pas être négligée.J’ajouterai un dernier mot sur quelque chose qui me semble absolument fondamental – et c’est un message aussi que nous devons envoyer aux terroristes qui ne souhaitent pas que nous vivions comme nous le désirons aujourd’hui. Il y a un problème d’égalité entre les hommes, mais aussi d’égalité entre les hommes et les femmes. Ça aussi, nous le devons à nos racines chrétiennes."

    Nicolas Dhuicq est également intervenu :

    "Pour aller dans le sens de l’excellent Jean-Frédéric Poisson, au moment où nous nous exprimons, le petit-fils du fondateur des frères musulmans, redoutable bretteur qui pratique la taqiya, demande par provocation la nationalité française.

    Au moment où nous parlons, le peuple syrien est en guerre civile depuis plus de cinq ans. Au moment où nous parlons, tous les peuples arabes souffrent justement d’une difficulté à créer un espace que nous appelons aujourd’hui la laïcité, qui est le fruit de plusieurs siècles d’évolution – car quand, au XIIIe siècle, le roi répondait au pape qu’il était empereur en son royaume, c’était déjà le début de la laïcité.

    L’amendement de notre collègue Poisson va paradoxalement dans le sens de celui de Mme Batho et de la défense de ce que nous appelons la laïcité. S’il était accepté, il serait un message d’espoir pour les peuples arabes et pour les peuples qui cherchent aussi à vivre dans la liberté et dans la paix, qu’ils soient musulmans ou non, parce que ces peuples souffrent de l’idéologie wahhabite financée par les pétrodollars, qui amène à une vision totalement uniciste, unilatérale, sans aucune exégèse possible des textes sacrés, des hadiths et du Coran.

    Si nous acceptions l’amendement de M. Poisson, nous soutiendrions la laïcité et nous ferions œuvre utile pour tous les peuples épris de liberté."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Gilbert Collard : "Quand des Français sont menacés par l’État islamique, cela fait rire les socialistes !"

    Philippe Carhon

  • 2017 : Les grandes manœuvres ont commencé

    Avec la démission sèche de Taubira, sa ministre emblématique, François Hollande est rentré en campagne, séchant d’emblée tous ses rivaux.

    Selon un sondage L'opinion en Direct/Elab pour BFM TV publié le 26 janvier, quelque huit Français sur dix approuvent la décision de Christiane Taubira ; plus que jamais on peut constater au sujet de sa démission surprise l'écart qu'il y a entre les pleureuses médiatiques et les vrais gens. On a voulu - elle a tout fait pour - donner d'elle une image gaullienne. On l'a montrée employant le "nous" de majesté et partant se mettre en réserve de la République en attendant des jours meilleurs. En réalité, son départ est perçu comme définitif et il fait l'unanimité auprès des Français de droite et de gauche. Aujourd'hui elle n'est plus ministre de la Justice. Au total, 81 % des personnes sondées s'en félicitent, dont 53 % qui tiennent à insister sur leur plein accord avec une telle mise sur la touche. Seuls 19 % la désapprouvent, en regrettant qu'elle quitte le gouvernement.

    Les sympathisants de droite et du centre, ainsi que ceux du FN approuvent quasi unanimement ce départ de l'ex-garde des Sceaux (91 % et 90 % respectivement). Les sympathisants de gauche sont plus mesurés et ne sont que 68 % à être d'accord avec ce départ. Plus étonnant pour la légende vivante qu'elle croit être : 68 % des Français portent un jugement négatif sur son bilan en tant que garde des Sceaux, contre 32 % qui garderont d'elle à ce poste une image positive. Parmi les sympathisants de la gauche, certes 57 % jugent positivement son bilan, mais 46 % des sympathisants socialistes affirment, eux, que ce bilan est mauvais, ce qui est aussi le cas de 82 % des sympathisants de la droite et du centre, et de 86 % des sympathisants du FN.

    Ce sondage permet de démythifier l'idole. On peut se demander si elle n'a pas été victime non pas de son succès qui n'existe pas mais de la loi qui porte son nom (sur le mariage pour tous) et qui serait un peu l'arbre cachant la forêt, ou plutôt l'arbre cachant le désert. Pour ce qui est de la politique pénale, par exemple, rarement on aura vu un ministre aussi en décalage avec les événements auxquels elle est censée répondre et s'adapter. Alors que, selon toutes les enquêtes, les vocations de petits malfaiteurs, entre vols à la tire et cambriolages, se multiplient, elle se bat pour remplacer les courtes peines par ce qu 'elle a appelé « la contrainte pénale ». Las ! Sa loi sur l'adaptation de la procédure pénale au droit de l'Union européenne fait l'objet d'une censure ample du Conseil constitutionnel : 27 des 39 articles sont retoqués par les sages. La ministre de la Justice censurée au nom du droit fondamental : quel camouflet ! Le séjour de Madame Taubira Place Vendôme, est un long flop traversé de coup de gueules inefficaces.

    Exit Taubira

    Exit Taubira et avec elle exit la Gauche sociétale. Exit la Gauche traditionnelle. Exit Terra nova et l'alliance devenue traditionnelle depuis les Années 80, des Bobos avec la Diversité. Dans l'inconscient collectif, le 13 novembre a porté un coup électoral à cette alliance jusqu'ici donnée comme gagneuse. La Loi Taubira avait montré dès 2013 que cette sainte alliance du Bourgeois

    libertaire avec le Sans papiers moins cher était une alliance pour des voix ; autant dire : pour rire. 2015 aura vu le divorce acte entre les Charlies et leurs migrants. Claude Bartolone s'en mord encore les doigts : il n'avait pas compris que le schéma était périmé quand il a traité Valérie Pecresse de « candidate de la race blanche », et personne ne le lui avait expliqué avant qu'il ne refuse publiquement de s'excuser. Aujourd'hui, après son échec aux Régionales, c'est un mort politique en sursis, qui a regagné son Perchoir à l'Assemblée nationale par habitude. Nous sommes en 2016 : Place à une nouvelle gauche que l'on pourrait appeler la Gauche Macron. François Hollande a choisi : ce sera Macron, avec ses dérapages à répétitions et sa manière de s'en prendre aux 35 H, plutôt que l'icône Taubira. La loi du mariage homo ne lui aura pas porté chance, en isolant la ministre dans une espèce de gauchisme, étranger au fond à la gauche de Gouvernement que veut incarner François Hollande et dont tout le monde comprend aujourd'hui qu'elle devra être une droite honteuse, si l'équipe Hollande veut accéder au second tour de la Présidentielle.

    La campagne de la Présidentielle a lieu à droite. Ceux qui veulent y accéder doivent d'emblée le comprendre et accepter le ticket d'entrée : il s'agit de déclarer que l'on vote pour la déchéance de nationalité, cela aurait signifié rentrer dans le jeu du Président Hollande. Taubira refuse. Elle a eu le culot d'essayer de mettre le Gouvernement devant le fait accompli de ce refus unilatéral par son propre magistère de gauche en déclarant au micro d'une Radio d'Alger qu'elle croyait savoir que ce vote n'aurait pas lieu. Le Président, coutumier du fait et qui ne s'en porte apparemment pas plus mal, a dû encore avaler cette couleuvre. Mais il a contre-attaque (il ne pouvait pas laisser cette indiscipline impunie) en proposant à Christiane Taubira le ministère de la Culture. Le bruit s'en est répandu comme une traînée de poudre... On sait que Fleur Pellerin, l'actuelle pour la Culture, enchaîne les gaffes et se consacre tout entière, comme si sa vie en dépendait à restreindre les critères qui obligent à considérer un film comme classé X. On imagine un moment Christiane à la culture, revenant à ses premières amours indépendantistes et défendant la culture noire et la mémoire de l'esclavage... Mais Christiane n'a pas voulu de ce lot de consolation, et elle est partie, bien droite sur son vélo, au milieu des caméras. Bien droite pour ne jamais être à droite.

    François Hollande en migrant politique

    En réalité ce départ est encore une manière de prendre la pause. On s'aperçoit que la déchéance de nationalité est complètement revue, au fur et à mesure qu'elle passe sous le scalpel des experts juristes, Maître Jean-Pierre Mignard et d'autres. Qu'en reste-t-il ? Il y a d'abord ce jeu sur la double-nationalité : seuls les terroristes ayant la double nationalité seraient déchus de l'une d'entre elles (la française). En effet tous les accords internationaux que nous avons signés tendent à refuser le fait que l'on soit sans patrie. Qu'on le dise ou qu'on ne le dise pas, on pourra donc déchoir de leur nationalité française uniquement ceux qui, ayant ce double passeport, en garderaient un.

    Par ailleurs, à l'heure où nous écrivons, on murmure que cette déchéance de l'identité nationale serait possible non seulement pour un crime (le djihad en comporte forcément aujourd'hui) mais aussi pour de simples délits. Lesquels ? Il me semble que la Gauche pourrait trouver là une arme idéologique redoutable. Un homme qui pense de façon délictueuse (en contrevenant par exemple à la loi Gayssot) pourrait être déchu de la nationalité française. Avec à l'arrivée double bénéfice : on aura éliminé un gêneur, mais surtout on aura montré par des actes que l'identité française, depuis la Révolution du même nom, est tout entière idéologique, qu'elle ne se tient qu'à une conformité idéologique partagée et qu'en ce sens on peut et on doit la partager, sans souci d'identité, avec tous les bien-pensants du monde. Je souhaite me tromper mais je crains que ce jeu autour de la déchéance de nationalité (qui concernera quelques personnes) ne nous réserve des surprises et ne se révèle comme une loi à double fond.

    Sarkozy a (déjà) retourné sa veste

    Pendant que François Hollande joue ainsi les bons élèves du Florentin François Mitterrand, Sarkozy rame. Cette déchéance de nationalité pour les terroristes, c'était une de ses promesses de la Campagne de 2007. Promesse, promesse ! On voit tout ce que François Hollande pourra faire contre lui en inscrivant une telle loi dans la Constitution. Qui défend le peuple ?

    Comme si une telle preuve d'incapacité n'était pas suffisante, Sarko, le pitbull désormais sans maître puisque Patrick Buisson est au rencard, a eu la maladresse de déjuger sa propre parole dans son dernier livre La France pour la vie. Malgré la bonne volonté des militants de Sens commun et leur engagement sans faille à ses côtés, il a avoué dans son livre que les gens pouvaient s'aimer de toutes les manières, que ce n'était pas son affaire, bref qu'on ne vienne pas l'ennuyer avec la loi sur le mariage pour tous. Elle était votée et bien votée. On peut penser que Sarkozy, qui n'a toujours pas compris que l'élection se jouait à droite est définitivement déconsidéré par cette ultime palinodie, avec ce raisonnement simple qui est dans toutes les têtes : si un candidat agit ainsi que fera le candidat devenu président, et qui n'aura plus rien à perdre ?

    Alain Hasso monde&vie 3 février 2016

  • Que veut le peuple de droite ?

    ♦ Parmi les Français, les sympathisants du Front national et de l’UMP, aujourd’hui Les Républicains, ont des opinions voisines sur beaucoup de sujets. Ces deux groupes, lorsqu’on les interroge, sont souvent plus proches l’un de l’autre qu’ils ne le sont des électeurs de gauche. Les sympathisants des partis dits du centre, UDI et Modem, se rapprochent, à un moindre degré, des électeurs du Front national et des Républicains.

    Ce « peuple de droite », formé de deux composantes -une droite populiste, autour du Front national, une droite « classique », celle des Républicains et de leurs alliés centristes- est aujourd’hui, de loin, la force électorale dominante sur l’échiquier politique. Au sein de cette force, l’électorat du Front national est en voie de devenir prépondérant.

    Quel serait le programme politique correspondant aux souhaits du peuple de droite ? Pour le savoir, il faut sélectionner, sondage après sondage, les propositions auxquelles adhèrent une majorité d’électeurs du Front national et des Républicains. Certaines d’entre elles recueillent aussi l’approbation d’une majorité ou d’une part substantielle des électeurs de gauche. D’autres propositions sont plus clivantes entre la droite et la gauche. Quel que soit le cas de figure, c’est avec de telles propositions que devrait être bâti un programme politique présidentiel capable de rassembler le peuple de droite au-delà de chacune des deux forces qui le composent.

    La présente note, actualisant et complétant des travaux précédents (1), vise à identifier un certain nombre d’éléments de ce programme, sur la base des plus récentes enquêtes d’opinion, réalisées et publiées depuis environ un an.

    Immigration : refuser que les migrants qui arrivent par dizaines de milliers sur les côtes italiennes et grecques soient répartis dans les différents pays d’Europe et que la France en accueille une partie.

    Trois Français sur cinq sont opposés à ces mesures voulues par Mme Merkel et par la Commission européenne. Ce refus est partagé par 97 % des sympathisants du FN et 71 % de ceux des Républicains. Par contre, 71 % des sympathisants du PS et 57 % de ceux du Front de gauche y sont favorables. L’opinion des sympathisants de l’UDI est, sur ce point, semblable à celle des sympathisants du Front de gauche (IFOP, 21 janvier 2016).

    Cette question a été posée cinq fois en des termes identiques depuis le début de septembre 2015. En cinq mois, la proportion des Français opposés à ces mesures est passée de 51 % à 60 %. Chacun de ces sondages fait apparaître à ce sujet un profond accord au sein du peuple de droite et un profond clivage entre la droite et la gauche.

    Immigration : réserver les allocations familiales et les aides aux logements aux seuls Français et ressortissants de l’Union européenne.

    Cette mesure est approuvée par deux Français sur trois. 93 % des sympathisants du FN et 81 % de ceux des Républicains y sont favorables, alors que les sympathisants de gauche la rejettent nettement (à 65 % pour le Front de gauche, 58 % pour le PS et 54 % chez les écologistes). Les sympathisants de l’UDI rejoignent sur ce point le peuple de droite (65 % d’approbation), ceux du Modem sont partagés à 50-50 (IFOP, 29 septembre au 1er octobre 2015).

    page 2

    Immigration : supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents immigrés clandestins.

    Il suffit aujourd’hui que ces enfants justifient de leur résidence en France pendant une période continue ou discontinue d’au moins cinq ans, depuis l’âge de onze ans, pour qu’ils deviennent automatiquement français à dix-huit ans. Près de trois Français sur cinq sont d’accord pour supprimer cela. Cette proposition est fortement soutenue par les sympathisants FN (à 73 %) et Républicains (à 66 %) alors que ceux de gauche la désapprouvent à 52 %. Elle est également soutenue par la majorité des sympathisants UDI (58 %) et Modem (59 %) (IFOP, 29 septembre au 1er octobre 2015).

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  • Firmin BACCONNIER (1874 - 1965)

    La figure de Firmin BACCONNIER est assez originale et assez exemplaire pour qu'on s'y arrête un instant.
    Il naît le 8 octobre 1874, au centre de ce Vivarais où le basalte le dispute au granit, et où une terre rude et pauvre exige de ses fils, pour les nourrir chichement, un travail acharné. Ses parents sont des paysans ni plus ni moins riches que la moyenne des paysans ardéchois. Il n'ont pas le moyen de pousser les études de leur petit Firmin, mais, puisque ses maîtres leur répètent que l'enfant "a bonne tête", il le laisseront aller jusqu'à quinze ans à l'école des Frères des Écoles Chrétiennes. Tout ce qu'il apprendra depuis, il le devra à ce que la lecture lui aura fait connaître, une fois terminée sa journée de travail.

    A dix-huit ans, il signe un engagement volontaire dans l'armée. Son temps achevé, il "monte" à Paris, en 1896, pour y gagner sa vie, et il devient secrétaire-dactylographe de l'éditeur Firmin-Didot.
    A quelques années de là, Firmin BACCONNIER, qui est royaliste comme le sont alors tous les Ardéchois catholiques, rencontre Charles MAURRAS dans le bureau de La Gazette de France. C'est la naissance d'une amitié qu'il considère comme le grand honneur de sa vie.

    Avec quelques amis de même origine modeste, il fonde L'Avant-Garde Royaliste dont les membres s'assignent pour tâche d'aller porter la contradiction dans les réunions socialistes  (le parti communiste n'est pas encore inventé) et de faire connaître aux milieux ouvriers la doctrine sociale de la Monarchie française.
    Charles MAURRAS a été tout de suite frappé par la façon simple et claire qu'avait ce jeune autodidacte de présenter à un auditoire populaire les idées d'un BONALD ou d'un La TOUR du PIN qu'il avait si parfaitement assimilées dans ses veillées laborieuses. Aussi lui fait-il ouvrir les colonnes de La Gazette de France pour une série d'articles qui furent ensuite réunis en brochure et publiés, dans la même année 1903, sous le titre : Manuel du Royaliste.

    Cette plaquette connut un incroyable succès et fut tirée à deux millions d'exemplaires, grâce à la publicité des nombreuses feuilles royalistes locales qui existaient alors. La TOUR du PIN lui consacra cinq articles dans le Réveil Français et ouvrit dès lors à son auteur, ainsi qu'à d'autres jeunes disciples, parmi lesquels Jean RIVAIN et Louis de MARANS, sa demeure du Faubourg Saint-Honoré.

    Ce n'était que justice, car, dans son Manuel du Royaliste, Firmin BACCONNIER s'était largement inspiré de la doctrine sociale catholique dont La TOUR du PIN avait été le solide et brillant théoricien.
    Du même coup, Firmin BACCONNIER devient le collaborateur régulier du Réveil Français. En 1906, il fonde un groupe et un journal bimensuel qu'il appelle l'un et l'autre L'Accord Social. Son but : diffuser dans les milieux populaires la doctrine de La TOUR du PIN, et les convaincre que l'institution d'un régime corporatif rénové est le seul moyen d'abolir le prolétariat. Joseph DELEST fut longtemps le rédacteur principal de L'Accord Social ; il y fit l'apprentissage d'un métier difficile, mais où il excella bientôt, celui de propagandiste monarchiste par la plume et par la parole.

    C'est au lendemain de la Grande guerre que Firmin BACCONNIER devient l'un des rédacteurs réguliers de l'Action Française.
    En vérité, Firmin BACCONNIER n'a pas de correction d'angle de tir à appliquer à son combat. La brochure qu'il a publiée en 1952, sous le titre "Ce qu'il faut savoir du corporatisme français ", et où il conclut que "l'ordre corporatif est imposé au monde du travail par la nécessité " fait echo, à un demi-siècle de distance à sa brochure de 1903, où il écrivait que le mouvement syndical était un acheminement vers un Société corporative, ayant pour objet de "procurer à ses membres la sécurité personnelle et la capacité professionnelle ".
    Pas plus que, dans le fond, n'a besoin d'être retouché le portrait physique que Charles MAURRAS traçait de lui lorsqu'il avait trente ans : "Ce jeune homme au front découvert, à la barbe d'un châtain blond, et dont les yeux indiquent l'obstination d'une volonté âpre et nette, donne tous ses loisirs à la cause de la Royauté et de la Nation ". Dans la 86ème année de son âge, Firmin BACCONNIER redresse toujours la taille, et ,si le front est un peu plus découvert, si la châtain de la barbe s'est bellement argenté, les yeux vifs brillent du même éclat volontaire, et les loisirs que les ans lui ont apportés restent au service de l'idéal qui enthousiasmait ses vingt ans : rendre aux travailleurs de France le Roi qui est leur protecteur-né !

    L'hommage d'Antoine Murat :

    Un maître

    Mercredi 20 octobre 1965, par une lumineuse matinée d’automne, Firmin Bacconnier nous a réunis une dernière fois près de lui. Nous avons accompagné, pieusement, sa dépouille mortelle au cimetière de Bougival. Nos pensées et nos prières nous groupaient tous en une assemblée recueillie.

    Nous suivions un maître : le mainteneur, le docteur et l’animateur de la doctrine corporative française.
    Bien que parvenu à un grand âge, Firmin Bacconnier avait gardé toute sa vigueur intellectuelle. Le dernier numéro des Cahiers Charles Maurras (numéro 15 – 1965) publie une belle page de lui, sans doute la dernière qu’il ait écrite. Quelle rigueur, et quelle justesse de pensée ! A la lire, qui pourrait imaginer que son auteur a passé les quatre-vingt dix ans ?

    « A Charles Maurras je dois personnellement la révélation qu’à l’origine de la déchéance de notre agriculture nationale, il y a pour une forte part la politique économique instituée en 1860 par le Second Empire, laquelle a pratiquement interdit à l’agriculture d’exercer sa fonction de pourvoyeuse de l’industrie en matières premières et ne lui a laissé que celle de productrice d’aliments. » (Charles Maurras et le drame paysan par Firmin Bacconnier).

    Comme toutes les intelligences attentives et soumises au réel, Firmin Bacconnier savait tenir sous son regard les leçons du passé, les problèmes du présent, les besoins de l’avenir. Ses ultima verba, d’une saisissante actualité, veulent faire comprendre aux hommes d’aujourd’hui que « mettre l’agriculture en position de porter au maximum toutes ses possibilités », c’est non seulement réparer une grave injustice, « mais c’est aussi bâtir sur de fortes assises rurales l’expansion industrielle. » (loc. cit.).

    Sans se lasser, jour après jour, humblement et puissamment, Firmin Bacconnier montrait et démontrait la vérité de la doctrine corporative française, celle de La Tour du Pin, celle des Rois de France, celle des Papes. Ses articles précis et nuancés, étaient, en même temps que des exemples de journalisme par leur riche clarté, l’application excellente, hic et nunc, de l’empirisme organisateur. Dans la page hebdomadaire du dimanche – la page économique et sociale – de l’Action Française (si remarquable qu’elle peut être encore lue avec profit), dans La production Française qu’il dirigeait, à L’Ouvrier Français, dans un grand nombre de revue, de périodiques ou de journaux spécialisés. Firmin Bacconnier posait les problèmes, économiques, professionnels et sociaux ; il en recherchait les solutions ; et, ce faisant, il faisait beaucoup plus que renseigner : il enseignait ses lecteurs, et il formait des disciples.

    La désastreuse politique économique de 1860 poursuivie par la Troisième République (sauf pendant l’heureuse période de Méline), modifiée mais aggravée par la Quatrième et la Cinquième ; l’emprise des trusts, et les menaces qu’ils firent peser sur la métropole et sur les colonies jusqu’à la destruction de l’empire colonial français ; es efforts de réorganisation professionnelle ; l’étude du syndicalisme ouvrier ou paysan ; en bref : l’immense champ de recherches offert par l’économie était labouré, continûment, avec patience et avec sûreté, par cet infatigable travailleur. Son analyse, sans cesse reprise, des données du présent, était  juste, parce qu’elle était désintéressée, parce qu’elle était uniquement soucieuse du bien commun et qu’elle était attentive à toutes les leçons de l’expérience.

    Sous l’égide de Firmin Bacconnier, à l’Union des Corporations françaises, rue du Havre, le Cercle La Tour du Pin donnait ses cours. Guillermin, Denis (alias Marty)… publiaient leurs essais. Lorsqu’en 1935, des professeurs de la Faculté de Droit de Paris jugèrent utile de créer l’Institut d’études corporatives et sociales, Firmin Bacconnier prêta ses jeunes collaborateurs : agrégatifs, avocats, professionnels.

    A l’Union des Corporations françaises, l’enseignement, la propagande, les réalisations et l’action marchaient de front. Bien des syndicats furent créés, conseillés et soutenus par l’U.C.F. De tant de travaux, Firmin Bacconnier était l’âme. Je pensais à l’énormité de son labeur, assumé par lui, avec une impressionnante sérénité, en regardant, près de moi, ses amis, ses disciples, et, en particulier celle qui fut, rue du Havre, puis rue de Vézelay, enfin rue Croix-des-Petits-Champs, son second pendant un grand nombre d’années : l’admirable Mlle de Paul. Que d’abnégation et de dévouement à la case commune.

    Serviteur de Dieu, de la France et de la royauté, Firmin Bacconnier, au regard plein de lumière, a été confié à cette terre pour laquelle il a tant lutté. Comme son maître, La Tour du Pin, comme son maître, Maurras, en fidélité il a terminé sa vie. Son œuvre et son enseignement demeurent.

    Antoine MURAT.

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