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  • Marion Maréchal-Le Pen: « Le Grand remplacement est à l’oeuvre aujourd’hui: remplacement de population, remplacement culturel » – Vidéo du « Grand Jury »

    Marion
    – « Je ne comprends pas ceux qui voudraient que ce soit aux pouvoirs publics d’organiser une sorte d’égalité entre les religions. » Le Pape « a une grande méconnaissance des problèmes soulevés par l’arrivée massive d’immigrés en Europe ». « La doctrine sociale de l’Eglise demande de rechercher le bien commun, le bien commun de la France est de ne pas accueillir les filières clandestines du droit d’asile »

    – « le bureau politique du Front national a voté à l’unanimité l’abrogation de la loi sur l’union gay. » « C’est un sujet fondamental de civilisation ».

    – A propos de la phrase de Phillippot disant que l’abrogation de cette loi était aussi importante de la culture des bonsaïs: « Si la culture des bonsaïs entraînait des centaines de milliers de personnes dans la rue, ça vaudrait le coup de s’y intéresser. «  « Je trouve La phrase de Florian Philippot, pour le moins, maladroite ». 

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  • UE, Euro et Otan : Un effondrement inéluctable lourd de conséquence

    Si l’on en juge par l’état des discussions politiques en France – mais aussi à Bruxelles – nombreux sont ceux qui raisonnent selon des schémas devenus largement obsolètes.

    Le débat sur le souverainisme est à la fois “pertinent” et “dépassé”. Pertinent en ce sens qu’il intègre une réalité qui est déjà là : les états de l’UE n’agissent plus de manière collective. “Dépassé”, pour cette même raison.

    Pourquoi “débattre” de l’opportunité d’une “sortie de l’Union Européenne” ou de la zone euro quand les deux ont largement franchi le stade de l’implosion ?

    Bien sûr, il restera une structure nommée “Union Européenne” comme il existe une ONU ou une Ligue Arabe. Elle servira essentiellement à coordonner des coopérations très générales et à garantir des traités d’ordre économique. Rien de plus.

    L’UE et l’Eurozone ont été virtuellement détruites en Grèce où la crise de la monnaie unique et celle des migrants se sont conjuguées. Lorsque la chancelière allemande, Angela Merkel, a annoncé que son pays accueillerait les millions de musulmans candidats à la colonisation du continent, elle a détruit instantanément la zone de libre-échange et la monnaie lui étant liée.

    Avec l’effondrement de la zone euro, l’énorme industrie allemande – qui exporte près de 50% du PIB national chaque année – va se retrouver en état de surcapacité colossale, faute de débouchés continentaux. Il faut comprendre ici qu’une chute de 25% de ses commandes se traduit par un déficit instantané de 12,5% de son PIB. Compte tenu des contraintes budgétaires allemandes, notamment conditionnées pour garantir un système de pensions de retraite plus que précaire, le sort de l’Allemagne est scellé.

    Rajoutons que l’Europe de l’Ouest n’est plus au centre du jeu mondial mais précisément en train devenir une périphérie sans grande importance. Le PIB européen compte pour 19% de celui de la planète (Parité par Pouvoir d’Achat) actuellement. Une étude de Citigroup estime qu’il pourrait atteindre 11% en 2030 et de 7% en 2050 (source).  L’Asie totaliserait 49% du PIB mondial, avec 25% pour la Chine et 15% pour l’Inde. Les USA lutteront pour se maintenir autour de 15% du PIB de la planète.

    Effondrement de l’état-providence français

    J’entends déjà certains “souverainistes français” se réjouir. Ce serait oublier que le premier partenaire commercial de la France est l’Allemagne, à 67 milliards d’euros. Inversement, la France est le troisième marché pour l’Allemagne, à 103 milliards d’euros (source).

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  • Chasse aux Blancs à Mayotte (département « français ») !

    L’île de Mayotte, dans l’océan Indien, a été faite département français d’Outre-mer en 2011.
    Grâce à l’argent de la métropole, le niveau de vie a très fortement augmenté et une large partie de la population, désormais considérée administrativement comme « française » vit des aides de l’Etat.
    Par ailleurs, tous les jours, des immigrés clandestins de cette région du monde se précipitent sur l’île pour bénéficier de l’argent français.

    Mais voilà que depuis le 30 mars, Mayotte est paralysée par une grève générale lancée par une intersyndicale du territoire. Les Mahorais, qui réclament une « égalité réelle » entre leur île et la métropole française, sont mécontents. Des violences urbaines marquent le quotidien des habitants.

    Le Télégramme a interrogé des expatriés bretons :

    « L’île est totalement bloquée et on est dans un climat proche de la guerre civile. Il y a deux nuits, 85 voitures ont été incendiées pas loin d’ici, des bandes de jeunes mènent des attaques avec des tronçonneuses ! C’est comme une guérilla urbaine ! », explique un Breton joint mercredi soir par téléphone.
    Dans la capitale Mamoudzou, « des bandes de jeunes armés de  » chumbos « , de grands coupe-coupe, et de  » m’pangas « , des machettes, ont mis en place des barrages sauvages où ils rackettent les automobilistes. Si tu paies, tu passes, sinon, tu risques de te prendre une caillasse sur la figure ou de te faire agresser », témoigne la cousine Léa.
    Avant d’ajouter « des blindés de la gendarmerie traversent le village, un hélicoptère tourne en permanence avec des projecteurs la nuit et lance des bombonnes lacrymogènes pour faire fuir les groupes de délinquants.L’autre jour, une chasse aux « n’zungus » (ndlr, les blancs) a été lancée par des jeunes. On n’ose plus sortir pour aller au travail. Mes enfants sont déscolarisés depuis le début des événements […]  »
  • ZOOM - Patrick Jansen : "Réfléchir et Agir : une revue de désintoxication culturelle"

  • La religion du djihadiste

    Le djihadisme est le produit monstrueux du croisement entre désir d’Occident et culture radicale de l’islam. Quelques pistes sont ouvertes ici pour comprendre Bruxelles, mais aussi Lahore au Pakistan où des dizaines d’enfants viennent de mourir parque chrétiens.

    L’année 2015 - massacre en janvier, massacre en novembre introduit quelque chose de radicalement nouveau dans l'espace social français : une violence à ciel ouvert. La France chrétienne, depuis des siècles, considérait la violence comme le signe du mal. L'Europe avait inventé de donner à l'État (cette abstraction du Bien) le monopole de la violence légale. Et voilà que la violence est partout et que des ressortissants français s'habituent à s'en prévaloir, non pas comme dans les films de Michel Audiard, à l'intérieur d'un « milieu », clos sur lui-même, mais sur n'importe quelle terrasse de café, à la sortie d'une école, sur une plage ou à l'entrée d'un aéroport. Face à cette violence, on a l'impression qu'aucune protection ne tiendra longtemps puisque ceux qui tuent sont tués. Que peut-on contre eux ? Leur statut de kamikazes les rend paradoxalement invulnérables. « Nous sommes en guerre » laisse échapper Manuel Valls. Mais cette guerre est profondément asymétrique. Son issue ne dépend pas des gains et pertes des deux camps. La réalité est que d'un côté on ne veut pas faire la guerre et on est prêt à tout pour ne pas la faire. De l'autre, on la fait certes, mais on peine à évaluer les objectifs. Comme si cette violence post-chrétienne était gratuite. Comme si les autoproclamés djihadistes ne cherchaient rien, ne voulaient rien obtenir que la mort pour eux et le chaos autour d'eux.

    Le raisonnement des djihadistes n'est pas territorial...

    Le raisonnement des djihadistes n'est pas immédiatement territorial. Certes, en Irak ils ont pris Mossoul (l'antique Ninive des Assyriens), avec ses puits de pétrole. Certes en Syrie, ils viennent de perdre Palmyre et ils reculent face à l'armée de Bachar El Assad. Mais il est hors de question qu'ils s'emparent aujourd'hui du XIe arrondissement de Paris où ils ont fait régner la terreur l'espace d'un soir ; il est exclu pour l'instant qu'ils puissent occuper la ville de Saint-Denis ou celle de Molenbeek.

    Reste la possibilité pour une équipe djihadiste de s'emparer de produits atomiques et de fabriquer une bombe... Cette éventualité est étudiée très sérieusement en ce moment par les grands de ce monde. La bombe atomique est une sorte de mythe terrifiant et rien n'interdit de penser qu'à travers le Pakistan ou l'Arabie séoudite, un exécutif terroriste parvienne à s'emparer d'une bombe en menant un chantage. Mais actuellement cela changerait-il vraiment la donne géopolitique ? Pas sûr. Il y a fort à parier au contraire que se livrant à ce petit jeu, des djihadistes coaliseraient contre eux toute la Planète.

    Alors pourquoi cette violence artisanale, à Paris, à Bruxelles, oui, pour... quoi donc ?

    On peut penser d'abord que ce que ces « chers djihadistes », comme disait Philippe Muray, veulent imposer, c'est juste la terreur, une terreur aveugle et absurde, une terreur entretenue pour elle-même, sans autre but actuel qu'elle-même. Réfléchissons en effet : si le but politique des djihadistes était la conquête de l'Europe, ils n'avaient pas de meilleures alliées que les institutions européennes, pas de plus efficaces propagandistes que Madame Merkel ou Monsieur Sarkhollande, l'un et l'autre prêts à ouvrir toujours davantage les frontières de leurs pays respectifs, avec tout récemment un avantage à Madame Merkel, qui a accueilli en un an un million de migrants, pour montrer au monde que l'Allemagne était un grand Pays et que le nazisme était bien oublié. M. Sarkhollande, lui, ne parvient à recevoir "que" 200 000 immigrés par an, mais de façon stable depuis dix ans. Les islamistes avaient donc tout avantage à se taire, à pratiquer ce que l'on nomme chez eux la taqyia et à faire leurs comptes dans vingt ans. Au lieu de cela, leur violence même les dévoile. Elle est inutile à leur cause et même contreproductive.

    Des terroristes d'un genre nouveau

    Est-ce une violence terroriste ? Jusqu'ici les terroristes occidentaux des années de plomb (ceux d'Action directe ou de la Bande à Baader) avaient toujours des revendications. Il s'agissait de libérer un tel ou un tel ou de soutenir les Palestiniens. Rien de tel dans la nouvelle violence qui s'impose au monde. Il n'y a aucun objectif politique ni éloigné ni proche. Il faut donc chercher le secret de cette violence non pas dans le monde extérieur, comme si elle permettait d'atteindre tel ou tel but, mais dans l'âme même des terroristes, à l'intime d'eux-mêmes et aussi peut-être chez les leurs. Il faut maintenir vivant l'antagonisme entre le fidèle et les koufars. Il faut rendre efficace la charia qui stipule que seuls les musulmans sont membres de plein droit de la communauté politique (oumma), que seuls ils sont des hommes à part entière, que la différence entre le bien et le mal n'existe vraiment que pour eux et entre eux, parce qu'ils sont eux, des fidèles, soumis à la loi. Il me semble que c'est la première utilité des attentats, leur inhumaine pédagogie. Il s'agit de rappeler les musulmans à la dureté originaire de la Loi.

    Quant aux victimes musulmanes que peut faire cette politique de la terreur, il ne faut pas oublier que les premiers mécréants,dans le système djihadiste, ce sont les musulmans-non pratiquants, qui boivent ou mangent du porc. Ceux qui n'ont pas de loi ne sont pas obligés de l'observer, s'ils croient en Dieu. Ils peuvent toujours payer le tribut. Mais le musulman qui a une loi et qui ne l'observe pas est un monstre dont ces gens veulent débarrasser la terre.

    Le djihadisme est donc bien lié à l'islam légaliste. Dans sa courageuse Lettre ouverte au monde musulman (éd. Les Liens qui Libèrent 20l5), Abdennour Bidar s'exprime ainsi : « Cher monde musulman, je te vois en train d'enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : Daesh. Et cela m'inspire une question, la grande question : pourquoi ce monstre a-t-il choisi ton visage et non un autre ? Ce problème est celui des racines du mal. Car ce monstre en réalité est sorti de tes propres entrailles et il n 'est que le symptôme le plus radical de ta propre crise de civilisation ». C’est au nom de l'islam, c'est au nom de la loi islamique et pour elle que les djihadistes tuent et se font tuer. Leur comportement est foncièrement religieux, même s'il ne s'agit pas du tout de la vertu de religion, mais de ce que l'on pourrait appeler un vice de religion.

    Le djihadisme est une crise de l'islam

    En même temps, comme le souligne Abdennour Bidar, le djihadisme représente une crise de l'islam, une crise de sa civilisation, une sorte de paroxysme hautement malsain, comme il ne peut en naître qu'en temps de crise. L'islam est face à l'Occident ; ce face-à-face est terrible psychologiquement pour les musulmans. Cette religion qui prétend posséder le monopole du salut est à la fois dans une position d'écrasante supériorité et d'écrasante infériorité face à ceux que les djihadistes persistent à appeler les croisés. Écrasante supériorité car seuls ils plaisent à Allah. Écrasante infériorité car non seulement ils n'ont rien inventé, mais ils n'ont pas su s'adapter comme d'autres pays et d'autres civilisations au merveilleux décollage technologique, économique et culturel de l'Occident. Le paradoxe pour beaucoup est insoutenable.

    Je ne parle pas des vieux imams rancis que l'on voit sur Internet ânonner des inepties sur la condition de la femme. Mais les jeunes... Il y a chez ces jeunes en particulier, qui souvent ont vécu à l'Occidental avant de se « légaliser » et de se radicaliser, un désir d'Occident qu'il ne faut pas sous-estimer. J'emprunte cette considération à Alain Badiou, attachant philosophe communiste, qui, lui, l'emprunte sans doute, mais sans le dire, à René Girard : ce désir d'Occident forme une triangulation. Il y a l'Occident paradisiaque, qui est l'objet du désir. Il y a les Occidentaux, dont tous les désirs semblent libérés et qui vivent parfaitement à leur guise. Et puis il y a leurs rivaux, les jeunes désocialisés par un système scolaire absurde et qui s'enfoncent dans l'inculture : ils ne peuvent pas avoir accès au parfait édifice du bonheur, autrement qu'à la marge, ponctuellement, de façon limitée (limitée par leur salaire et par leur propre incapacité). Voyez dans les sketches de Gad Elmaleh, celui qu'il appelle « le blond ». Le blond c'est le blanc fantasmé par le beur qui a tout bien, quand lui, le beur, a tout mal... Il me semble que Gad Elmaleh, en véritable artiste qu'il est, nous dévoile là une vérité quotidienne du désir d'Occident. Ce n'est pas cette vérité qui mène au djihadisme, mais le complexe d'infériorité sociale revu en un complexe de supériorité religieuse, peut effectivement engendrer le pire. Qu'est-ce que le pire en l'occurrence ?

    Nous en venons à René Girard : la rivalité des deux protagonistes, l'Occidental et le jeune désocialisé, se termine mal parce que le duel est impossible. Parce que l'un sait qu'il ne rattrapera jamais l'autre, il décide de le punir, en cassant son jouet. Salah Abdeslam était parfaitement intégré. Les frères Kouachi ont bénéficié d'emplois jeunes et d'aides de l'État ou de la collectivité locale. Ils en ont vécu, mais plutôt mal en comparaison avec le luxe qui règne chez les Céfrans. Voilà ce qu'il y a de proprement occidental chez les terroristes ; une sorte de désir mimétique qui tourne mal.

    Un désir d'Occident...

    Ces gens (qui ne sont pas forcément musulmans à l'origine d'ailleurs) comprennent vite que seul l'islam peut porter leur vengeance. Ils ont vécu de la drogue et du deal ? Bu de la bière ? Dansé dans les boîtes de nuit ? Mais ce monde leur échappera toujours. Il faut donc qu'au lieu de se vautrer sans honneur dans les backrooms ou les bordels de l'Occident, au lieu de se laisser marginaliser, ils retrouvent la fierté de l'islam et la victoire par l'islam.

    Cette victoire, il faut le souligner, Roberto de Mattéi, le philosophe italien bien connu, a eu l'occasion de le dire dans les colonnes de Monde&Vie il n'y a pas si longtemps, elle est religieuse sans doute puisque « volonté d'Allah » mais elle est en même temps intégralement matérialiste. Elle est matérialiste dans son mode d'accomplissement : la mort des ennemis, la mort des jeunes du Bataclan ou des touristes du Bardo est comme le signe eschatologique du triomphe final d'Allah, qui, dans les croyances populaires d'un certain islam, tuera tout le monde (et en particulier d'ailleurs les juifs). Elle est matérialiste également dans son issue pour les djihadistes : leur désir d'Occident est frustré, ils ont cassé le jouet (ou ils ont tenté de casser le jouet) pour que personne ne fait. Effectivement tout le monde meurt et personne ne l'a, au moins en apparence. En réalité, les belles houri et les éphèbes au port gracieux sont pour les fidèles d'Allah, dont le Paradis est la transposition mystique de ce que propose l'Occident païen.

    Abbé G. de Tanoûarn monde&vie 6 avril 2016

  • Tous au Rendez-vous de Béziers !

    Les 27, 28 et 29 mai aura lieu le « Rendez-vous de Béziers« . Fidèle à sa promesse, Robert Ménard, en partenariat avec l’hebdomadaireValeurs actuelles, réunira dans la ville dont il est le maire les forces vives de la droite française ou, du moins, il l’espère, et nous avec lui, un panel représentatif de celles et de ceux qui n’en peuvent plus de voir la France partir à la dérive.

    Ce moment de partage, d’échange – de communion, serais-je tenté d’écrire – nous permettra, loin des clivages et des rivalités politiciennes, de préparer l’avenir de notre pays.

    Vous l’aurez compris, je serai à Béziers. Je fais en effet partie de ces Français, ces obscurs, ces sans-grade qui, après avoir servi leur pays pendant de nombreuses années, se désespèrent de le voir malmené, bafoué, humilié, ridiculisé. Et cela, sans que ceux qui ont pourtant fait serment de le servir ne lèvent le petit doigt pour le redresser et rétablir sa grandeur.

    Ernest Lavisse disait : « Tu dois aimer la France parce que la nature l’a faite belle, et parce que l’Histoire l’a faite grande. » À Béziers, j’en suis certain, nous serons entre amoureux de la France. Animés par un même idéal et une même envie de faire bouger les choses pour que les générations futures puissent continuer de vivre libres et heureuses chez nous.

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  • Loi Travail : le Medef prépare sa sortie

    Le patron des patrons, Pierre Gattaz, a lancé hier un ultimatum. Si le texte n'est pas modifié, son organisation quittera les négociations sur l'assurance chômage.
    Le fond de l'air est chaud. Après la CGT, le Medef passe à l'offensive ! Philippe Martinez et Pierre Gattaz épousent-ils désormais un même combat et un même ennemi : la loi Travail et le gouvernement ? L'exécutif ne l'écarte plus.
    Mardi, la déflagration est venue, non pas de Marseille où se tient jusqu'à vendredi le 51e congrès de la CGT, mais de l'avenue Bosquet à Paris, au siège du Medef où le patron des patrons tenait sa conférence de presse mensuelle. « On dit stop ! » a tapé du poing sur la table un Gattaz au ton martial. Trois semaines et pas un jour de plus pour retricoter une énième version du texte de la loi Travail et « revenir à l'esprit du projet de loi El Khomri 1 », « la seule vraie version qui vaille ». Voilà ce que réclame le patron du Medef au gouvernement et aux députés qui examineront à partir du 3 mai le texte à l'Assemblée nationale.
    Pour lui, le compte à rebours a commencé hier et qu'importe si la liste de ses demandes semble quasi impossible à honorer : le président du Medef réclame ni plus ni moins la suppression du compte personnel d'activité (CPA) cher à François Hollande et à la CFDT, la suppression de la surtaxation obligatoire des CDD, réclamée par les syndicats, et la suppression du mandatement pour les petites entreprises sans représentation du personnel voulu par la CFDT. Un conseil exécutif Medef aura lieu le lundi 9 mai, date du « point de rupture » fixé par Pierre Gattaz. A cette date, le patronat mettra sa menace à exécution : il claquera la porte des négociations en cours sur l'assurance chômage et réclamera haut et fort le retrait de la loi Travail. « Ce n'est pas un ultimatum. C'est juste, les gars, c'est comme ça ! » a tranché sans la moindre fioriture diplomatique Pierre Gattaz.
    En apprenant la nouvelle, Matignon s'est empressé de faire connaître sa version des faits. Pas franchement surpris par la sortie théâtrale de Gattaz. Car loin de tomber de haut, l'entourage de Manuel Valls s'y attendait : « La question n'était pas de savoir si le Medef allait lâcher (NDLR : le projet de loi issu du compromis), mais quand il allait nous lâcher. Aujourd'hui, le clash est devenu plus que probable. » L'une des explications à ce coup de semonce de Gattaz est à chercher au sein même de la maison Medef. Parmi ses adhérents, la grogne n'a cessé de monter, surtout chez les petits patrons, où dès le 14 mars ces derniers ont fustigé un « projet de loi pour les entreprises du CAC 40 ».
    « Refaire leur unité sur le dos du gouvernement, c'est surréaliste. On était parvenu à un compromis. Là, prendre en otage la négociation chômage, c'est tout simplement pathétique », fulmine un conseiller.
    Et si le Medef voulait aussi jouer une tout autre carte à l'approche des élections ? C'est un des autres scénarios envisagés. « Il y a deux échéances qui se rapprochent, l'élection présidentielle de 2017 et la succession de Pierre Gattaz en 2018 », souffle Matignon. Des éléments de langage à relier sans doute avec cette déclaration de Pierre Gattaz hier : « Il n'est plus question aujourd'hui de continuer à faire semblant, à négocier dans une logique absurde de donnant-donnant, qui n'a mené depuis trente ans qu'à plus de complexité, de rigidité et de coûts pour les entreprises, et plus de chômage durablement élevé pour les concitoyens. » Une déclaration de guerre qui va compliquer la tâche du gouvernement pris à partie sur tous les fronts : jeunes, syndicats, gauche de la gauche, droite. Un dangereux cocktail réunissant toutes sortes d'opposants au projet de loi Travail. La preuve attendue, notamment par la CGT, pour démontrer que « le patronat a mené le gouvernement en bateau ».

    Catherine Gasté Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuyEEuklFujWWDqJga.shtml