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  • Les Déracinés, de Maurice Barrès

    2382446219.jpgQuand le traditionaliste séduit par la pensée royaliste a suffisamment parcouru l'œuvre de l'incontournable Charles Maurras, son arrêt suivant se situe généralement sur les sentiers du tout aussi grand Maurice Barrès. Présentons-le en quelques lignes hautes en couleur, pour les non-initiés : Barrès est un écrivain et homme politique français né en 1862, qualifiable de pendant mélancolique de Maurras, et autre figure de proue du nationalisme traditionaliste français. Orateur virulent, funestement antidreyfusard, boulangiste convaincu, nationaliste attaché un temps aux idées socialistes, ennemi absolu du marché absolu, figure fluctuante d'un patriotisme se cherchant un peu, tanguant entre la Ligue des Patriotes de Paul Déroulède (antiparlementaire et nationaliste) et le royalisme positif de son ami Maurras, dont il se distinguait par un rapport aux idées politiques bien plus distancié. Il  ne cèdera jamais au monarchisme, ni au républicanisme, ni à aucun autre dogme que celui de la terre et du sang. Tout en tenant à l'"équilibre du Moi" en ces temps où moult idéologies veulent transformer la personne en individu, l'homme donne une importance capitale au respect de ce qui a précédé, les ancêtres et leur héritage, et à ce qui transcende les êtres, le sacré. "Nous sommes les instants d'une chose immortelle", dira-t-il vers la fin de sa vie.

    Félix Croissant, pour le SOCLE

    La critique positive des Déracinés au format .pdf

    Alors que Barrès est surtout un essayiste, un chroniqueur et un journaliste, son livre le plus connu est un roman publié en 1897, Les Déracinés. Bien que la bibliographie du Socle tiennent également à distance la fiction, s'arrêter attentivement sur cet ouvrage n'aura pas manqué de nourrir notre pensée politique. 

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  • Claude Lévi-Strauss et la Révolution française

    Claude Lévi-Strauss, grand ethnologue, est une figure intellectuelle majeure du XXe siècle. Il est particulièrement intéressant de constater que celui qui fut marxiste durant son adolescence a très vite développé une vision de monde différente de ses contemporains qui s'échinaient à nier l'importance du fait identitaire.
    Il a en effet affirmé de manière très claire que la préservation de son identité ne pouvait être condamné moralement et il a, tout aussi clairement, considéré mai 68 comme un symbole de la décadence occidentale.
    De la même manière, il s'est montré très critique à l'égard de la Révolution française :

    Claude Lévi-Strauss : [La pensée de Sartre] s'enracine dans une idéologie qui est celle de son temps, de son milieu intellectuel. La situer elle aussi dans un contexte mythologique qui, en l’occurrence, serait celui de la Révolution française (car, dans notre société, la Révolution de 89 joue véritablement le rôle de mythe fondateur) relativise la pensée de Sartre au lieu de l'universaliser.
    Didier Éribon : L'un des problèmes que posait Sartre était en effet celui de la Révolution française et de son rôle fondateur dans notre histoire. Vous reconnaissez tout de même que ce fut un événement important ?
    C.L.-S. : Le mot est faible. La Révolution a mis en circulation des idées et des valeurs qui ont fasciné l'Europe puis le monde, et qui procurèrent à la France, pendant plus d'un siècle, un prestige et un rayonnement exceptionnels. On peut toutefois se demander si les catastrophes qui se sont abattues sur l'Occident n'ont pas aussi là leur origine.
    D.E. : En quel sens ?
    C.L.-S. : Parce qu'on a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite alors qu'elle est faite d'habitudes, d'usages, et qu'en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l'état d'atomes interchangeables et anonymes. La liberté véritable ne peut avoir qu'un contenu concret : elle est faite d'équilibres entre des petites appartenances, des menues solidarités : ce contre quoi les idées théoriques qu'on proclame rationnelles s'acharnent ; quand elles sont parvenues à leurs fins, il ne leur reste plus qu'à s'entre-détruire. Nous observons aujourd'hui le résultat.
    Didier Éribon, De Près et de loin, Odile Jacob, 1998 ; rééd. 2001, pages 165-166.

    http://www.ventscontraires.fr/

  • Dissidence française #JEANNE2016 : NOTRE BILAN !

    À l’appel de la Dissidence Française, 5 mouvements patriotes se sont rassemblés ce dimanche en hommage à Sainte Jeanne, Place des Pyramides à Paris : le Parti de la France, le Front de Défense de la France, Pegida France et la Ligue Patriotique.

    Au total, plus d’une centaine de patriotes venus des quatre coins de la France firent le choix de l’unité autour de la Patronne de la Patrie à l’occasion d’un week-end militant aussi chargé que convivial.

    Le samedi, Vincent Vauclin, accompagné de plusieurs militants du Mouvement, se rendit au 3ème Congrès du Parti de la France, en signe d’amitié et de fraternité patriote. Dans la soirée, un diner de cohésion rassembla nos militants et nos cadres à l’occasion de retrouvailles conviviales destinées notamment à finaliser les préparatifs pour l’évènement du lendemain.

    Le dimanche, à 10h, notre rassemblement débuta sous une météo propice et au traditionnel chant des Lansquenets. Après les prises de paroles de Thomas Joly (Parti de la France), Marceau (Front de Défense de la France), et Vincent Vauclin (Dissidence Française), deux bouquets de roses furent déposés aux pieds de la statue équestre de Sainte Jeanne, au nom de l’ensemble des patriotes Français. La Dissidence Française adresse en particulier ses remerciements à Thomas et Marceau pour le soutien logistique qu’ils apportèrent et qui permit de faire de ce rassemblement une réussite.

    Enfin, dans l’après midi, nos militants se joignirent au défilé traditionnel organisé par l’Institut Civitas, en compagnie de plusieurs autres mouvements, dans un esprit de cohésion. Une centaine de tracts de la Dissidence Française furent distribués aux manifestants à cette occasion.

    https://la-dissidence.org/2016/05/10/jeanne2016-notre-bilan/

  • Identité et existence enracinée

    Claude Bourrinet

    « Allez donc visiter le Mont-Saint-Michel ou le château de Versailles, cela vous donnera un début d'idée », a rétorqué Marion Maréchal-Le Pen à Cambadélis, qui avançait que la France n'existait pas, et que, seule, la république, avait la chance d'être, à ses yeux.

    Je serais quand même étonné que Cambadélis, même ancien trotskiste, même franc-maçon, ne l'eût faite, un jour, cette visite. Au moins celle du château de Versailles, où des sauteries ont parfois lieu, pour les bobos parisiens de luxe, qui se voient bien dans le costume de Marie-Antoinette ou de Louis XVI...

    Je reprends au bond la déclaration de Marion Maréchal Le Pen car elle me paraît emblématique d'un certain tour d'esprit des patriotes du moment. Il semblerait, en effet, que l'on découvrît actuellement, face à l'anxiété suscitée par notre possible disparition en tant que nation, à une sorte de « revival », comme disent nos « amis » américains (j'invoque les Yankees, car il se peut que nous soyons-là dans un mouvement de type néoconservateur). Nous voilà donc en quête de nos racines, que l'on croyait arrachées par la pelle de la modernité. Aussi a-t-on tendance à assimiler l'"identité" à des lieux chargés d'Histoire, ou à des périodes glorieuses de notre long passé.

    Or, à mon sens, c'est une erreur, et un péril.

    D'abord, même s'il est fort agréable de fréquenter les hauts lieux de notre civilisation, il n'en demeure pas moins que ce sont des souvenirs momifiés, pétrifiés, transformés en musées ou en cartes postales. On se satisfait de l'écume du temps. Mais a-t-on idée de ce qu'était la vraie pâte de l'Histoire ? Ne nous faisons pas une idée erronée de sa nature ? Ne sommes-nous pas comme ces amateurs de musique classique, qui ne goûtent que le Bolero de Ravel, les Quatre saisons de Vivaldi, sans connaître la véritable substance de ce continent immense qu'est la musique ? Le cliché qu'on a de notre Histoire ne saurait remplacer la vérité historique, bien plus complexe que les stéréotypes simplificateurs.

    Nietzsche, souvenons-nous, avait attaqué violemment, dans ses « Considérations inactuelles », l'historiographie allemande, lourde et méthodique, qui pesait sur l'instinct de vie, et l'empêchait de se manifester. Il louait ainsi l'oubli, qui débarrasse l'être des oripeaux du passé, et lui octroie l'innocence violente de l'animal, capable de se ruer sur sa cible. L'homme trop savant ploie sous la connaissance, sous les scrupules, sous les « leçons » de l'Histoire, et, lorsqu'il se mêle d'action, veut absolument imiter. Or, Marx ne disait-il pas que toute imitation, dans l'Histoire, n'est que bouffonnerie ?

    Il ne s'agit pas de cet « oubli » suscité par le libéralisme, l'utilitarisme économique, mais d'une libération des forces, qui s'inspireront de l'esprit, sans pour autant singer. Le dénuement actuel que la postmodernité nous impose, comme si nous étions des orphelins sans lieu ni feu, nous oblige à saisir ce qui est vital en nous, la lumière qui fait le monde, et non les ombres évaporées qui sont les reliquats de ce qui fut. Laissons les morts enterrer les morts.

    C'est le même constat pour les signes, les images, que l'on prétend être nos "racines". Là aussi, on est dans le mythe, c'est-à-dire le conte, le "roman". Certes, un tel imaginaire peut être efficace pour l'action. George Sorel y voyait le moyen de mobiliser. Toutefois, attention au jeu pervers des retours de manivelle, des ruses de l'Histoire, comme disait Hegel. On croit oeuvrer dans un sens, mais on travaille dans l'autre, et, finalement, on est écrasé par les forces contraires à nos aspirations. La Révolution française se réclamais de Spartes et de Rome. On a vu le résultat, le triomphe de la bourgeoisie, du commerce, de l'économisme.

    Il ne faut pas procéder par la périphérie, par ce fatras de signes, d'icônes, d'images, qui sont souvent le produit de la société du spectacle, et relèvent de fantasmes issus du ressentiment du dernier homme, qui se cherche pathétiquement des raisons d'exister. Il faut cherche le centre, le divin, et, par là, retrouver une vie authentique, qui se déploiera pour retrouver un monde où l'on soit de nouveau nous-mêmes. S'il n'y a pas conversion, transformation radicale de notre être, de nos façons intimes de voir, de sentir, et même de manger, d'être avec autrui, toute revendication devient une vaine incantation. Il s'agit de retrouver notre âme, notre cœur, au-delà des traces qu'il nous faut bien garder de suivre. L'essentiel est de capter ce que nous avons perdu, une source résurgente, si l'on veut, ou une centrale énergétique enfouie sous des couches de sédimentation.  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/claude-bourrinet/

  • Jean-Philippe Chauvin - Quand l'Action Française m'invite...

    Samedi dernier se tenait un colloque organisé par l'Action Française sur le thème évocateur « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? », et j'y ai participé, ce qui m'a valu quelques réactions, fort contrastées au demeurant, entre indignation et satisfaction... En fait, ma présence n'aurait pas suscité d'émoi si, parmi les intervenants, il n'y avait eu Marion Maréchal-Le Pen, député du Front National, véritable « vedette » de l'après-midi aux yeux des médias et d'un certain nombre d'auditeurs : d'ailleurs, les micros et les caméras n'étaient là que pour elle, et pour les mots qu'elle pouvait prononcer, certains journalistes y voyant l'occasion de faire apparaître les divisions au sein du parti de sa tante ou de diaboliser une femme politique « se commettant » avec les royalistes de l'Action Française, mouvement dont France-info et d'autres rappelèrent les travers idéologiques et historiques, jusqu'à Vichy...

    Je connais bien l'histoire de l'Action Française, et je crois même y avoir, un temps qui n'est pas si lointain, participé : c'est par elle, en tant que mouvement et école de pensée, que je suis devenu militant royaliste, même si je dois aussi à Bertrand de Jouvenel, ce libéral fidèle du comte de Paris, une grande partie de mon chemin intellectuel vers la Monarchie, et je ne renie pas cet héritage d'A.F. ou cette partie de mon histoire personnelle, même si j'ai pris, depuis longtemps, d'autres voies et que je réserve ma seule fidélité politique à la Famille de France tandis que je ne revendique qu'une seule appartenance « partisane », celle du Groupe d'Action Royaliste (dont j'ai accepté la vice-présidence dès 2009), étant, encore, toujours et avant tout, royaliste tout simplement. Cela explique que je sois candidat aux élections européennes sous l'étiquette de l'Alliance Royale, que j'ai été le rédacteur en chef du Lys Rouge, la revue d'histoire du royalisme publiée par la Nouvelle Action Royaliste, et que je vais parler de temps en temps dans des réunions de l'Action Française, comme ce samedi-là. Quant aux textes de ce blogue, ils sont « libres de droits » et tout mouvement, journal ou site informatique, qui se revendique royaliste, peut les utiliser, pourvu qu'il en indique la provenance et l'auteur... Je suis royaliste, et je veux faire avancer la cause royale : j'ai l'habitude de dire que « je ne veux pas mourir royaliste, je veux vivre en Monarchie» !

    Quelques uns me reprochent ma participation à un événement auquel participait Mme Maréchal-Le Pen et auquel avaient été invités MM. Mélenchon et Macron, qui ont décliné l'offre. J'ai écouté l'entretien que la parlementaire a accordé lors du colloque et j'y ai entendu quelques éléments intéressants, je ne peux le nier : à ceux qui y verraient une compromission de ma part avec « l'extrême-droite », je répondrai avec un sourire que, parfois, « le diable porte pierre »... Je combats au nom de valeurs et pour l'établissement d'un régime qui, lui, devra s'accommoder de toutes les diversités politiques de droite comme de gauche sans, pour autant, renier son identité propre et sa position d'arbitre suprême du pays. D'autre part, je sais faire la part des choses et je n'oublie ni l'histoire ni son poids, sans méconnaître non plus ses pièges et ses masques. Et je suis assez solide pour résister aux tentations politiciennes ou électorales quelles qu'elles soient...

    Il me paraît d'ailleurs inquiétant d'avoir toujours à se justifier de vouloir discuter avec tout le monde, de « Nuit debout » aux « identitaires » (par exemple) : j'ai toujours voulu garder cette liberté d'expression et d'écoute, d'approche et de débat, ce qui ne m'empêche pas de descendre, quand il le faut, dans la rue et dans l'arène contre les uns ou les autres, sans m'interdire de tendre la main vers l'autre côté de la barricade. 

    Ce qui m'importe, c'est la liberté d'expression, la possibilité du débat et la nécessité de la Monarchie. Cette Monarchie qui n'est rien d'autre, en définitive, que la forme politique française de l'unité nationale (celle des peuples fédérés, des « provinces unies » de France), de l'écologie intégrale et de la justice sociale face au « consommatorisme » de la société de consommation, au règne multiforme de l'Argent et au globalitarisme mondial dévastateur des paysages comme des âmes. Philippe VI, le premier de la famille des Valois sur le trône de France, s'écriait, au cœur de la bataille, « Qui m'aime me suive ! »... Une proposition tout à fait honnête et éminemment politique, en fait, que je fais volontiers mienne !

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Guerre en Syrie : un conflit appelé à durer ?

    PARIS (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Nous nous étions réjouis de la nouvelle de la récupération de Palmyre par les troupes syriennes. Voilà qu’hier, on apprend que Palmyre est encerclée de toute part par Daesh. Ce conflit terrible, qui a déjà fait plus de 260 000 morts, semble donc ne jamais devoir s’arrêter.

    Mais quel est donc l’état actuel du conflit ? Il faut savoir quels sont les principaux belligérants. La Syrie d’el‑Assad doit faire face à l’Etat islamique, mais aussi aux opposants à son régime, bénignement appelés « rebelles », qui sont souvent des dérivés d’Al‑Nosra et Al‑Qaeda. Daesh, ou état islamique on l’a compris, est l’ennemi de tout le monde. Assad est quant à lui soutenu par ses alliées, à savoir la Russie, l’Irak, l’Iran et le Liban. Les autres ennemis de Daesh, ce sont la coalition US, qui rassemble les pays européens dont la France et les pays du golfe. Cette coalition frappe Daesh, mais soutient aussi les rebelles.

    On comprend donc mieux pourquoi l’armée syrienne peine face à Daesh. « Cela fait cinq ans que le peuple syrien meurt » s’écrit Riad Hijab coordinateur de l’opposition, « Nous voulons des actes, et non plus des paroles, de la part de nos amis ». La complexité de ce conflit, dû à la multiplication toujours croissante du nombre d’acteurs, prolonge le conflit, et donc le nombre de morts et de destructions de villes.

    Pour illustrer le coup de poignard dans le dos que représentent les rebelles, il suffit de regarder les nouvelles d’hier. Un raid rebelle a tué plusieurs soldats de l’armée syrienne et enlevé des civils ; à Alep, les combats ont repris entre armée syrienne et rebelles et cela malgré la trêve.

    « Ma priorité est de régler cette crise à travers un dialogue politique » a annoncé hier le secrétaire général des Nations unies. Néanmoins, résoudre ce conflit « pourrait prendre du temps », a‑t‑il ajouté. Vladimir Poutine a pourtant dû essuyer le refus d’ajouter sur la liste noire de l’ONU certains groupes rebelles. Le paradoxe de la position américaine est saisissant.

  • Ils sont monarchistes. Et vous ?

    Le mouvement politique royaliste et nationaliste Action française organisait samedi 7 mai un colloque intitulé "Je suis monarchiste, pourquoi pas vous ?"

    Colloque de l’Action française ce samedi 7 mai au Forum de Grenelle à Paris © AF

    Le Forum de Grenelle a fait salle comble. Au moins 300 personnes se sont rendues au colloque organisé par l’association royaliste maurrassienne Action française (AF). Une foule se presse autour des quelques stands. Les vêtements patriotiques et cocardiers, les livres de Charles Maurras et de Léon Daudet côtoient ceux de Robert Brasillach et les CD de Jean-Pax Méfret. Les cravates à fleurs de lys foisonnent et les invités se succèdent à la tribune. Les royalistes croisent le fer avec des « républicains intelligents » et des experts : politologues, essayistes ou journalistes. Sympathisants, militants et curieux se pressent devant la scène. En quelques secondes le ton est donné : La France va mal. Pointant une crise politique, économique, identitaire et institutionnelle, les invités se succèdent pour dresser le constat d’un pays à la dérive. Tous unanimes sur le diagnostic, ils le seront moins sur le traitement.

    Le point sur les problèmes migratoires

    Marion Maréchal-Le Pen et Robert Ménard étaient les stars de ce rendez-vous. Avec Dominique Jamet et Roland Hureaux, ils ont représenté le camp républicain. Si l’AF se défend d’appartenir à l’extrême-droite, les invités issus de ce bord politique ont été pourtant bien accueillis. Devant un parterre très jeune acquis à sa cause, la députée frontiste a repris le thème de la crise migratoire sous les approbations et les applaudissements, martelant sa lassitude vis-à-vis de valeurs républicaines que personne ne saurait définir, déclarant que son monarque préféré est François 1er ou encore que « le FN est le plus monarchiste des partis politiques français ». Le discours télétransmis du maire de Béziers laissera les participants sur leur faim, haché par une connexion qui ne voulait pas lui laisser la parole ! [....]

    Marc Eynaud de Faÿ

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Ils-sont-monarchistes-Et-vous

  • L'Autre Tiers-mondisme des origines à l'islamisme radical

    Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste »
    l-autre-tiers-mondisme-des-origines-a-l-islamisme-radical.jpgPhilippe Baillet L'Autre Tiers-mondisme des origines à l'islamisme radical
    Le fait de parler d’un « autre tiers-mondisme », différent du tiers-mondisme progressiste, peut dérouter mais se justifie. En effet, s’appuyant sur une documentation très variée – du modeste bulletin militant à l’ouvrage classique – et puisant à des sources francophones, allemandes, italiennes, britanniques et nord-américaines, cet ouvrage met au jour un important corpus de textes, qui va des lendemains de la Grande Guerre à nos jours.
    À travers eux, l’ « autre tiers-mondisme », en cela bien antérieur à l’apparition de la formule « tiers-monde » en 1952, se dévoile comme inséparable d’une tentative de Troisième Voie européenne. Celle-ci s’affirme d’abord avec le préfascisme de D’Annunzio, se poursuit avec les nationaux-révolutionnaires allemands ou encore avec la gauche nationale-socialiste (des frères Strasser à Johann von Leers). Mais la « solidarité anti-impérialiste » ne passera jamais, aux yeux de Hitler et de Rosenberg, avant la « défense de la race ». Après 1945, l’ « autre tiers-mondisme » refait surface chez Maurice Bardèche admirateur de Nasser ou chez François Genoud soutien actif du fln. Il trouve son théoricien proprement politique avec Jean Thiriart, auprès duquel se forme Claudio Mutti, ensuite favorable à la révolution islamique d’Iran et converti à l’islam.
    Ainsi se précisent les contours d’un « parti islamophile » présent en Europe de l’Ouest sous une forme « docte » et culturelle, qui doit beaucoup à l’influence de l’œuvre de René Guénon, et sous une forme « simple » et politique, dont les écrits d’Alain Soral sont la dernière expression en date.
    À l’heure où l’islamisme radical incarne de plus en plus la forme agressive du flot montant des peuples de couleur contre la race blanche, cette somme, caractérisée par le sens de la profondeur historique, remet dans leurs vraies perspectives de nombreuses questions d’une brûlante actualité.

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