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  • Claude Lévi-Strauss et Mai 68

    Qu'aurait pensé Claude Lévi-Strauss de Nuit Debout ?
    Pour l'imaginer, voici un extrait du livre De Près et de loin, un long entretien du grand ethnologue avec Didier Éribon.
    Claude Lévi-Strauss évoquait dans ce passage mai 68 mais ses propos s'appliquent parfaitement à ce mouvement créé et encadré par l'extrême-gauche qu'est Nuit Debout.
    Didier Éribon : Comment avez-vous vécu mai 68 ?
    Claude Lévi-Strauss : Je me suis promené dans la Sorbonne occupée. Avec un regard ethnographique. J'ai également participé avec des amis à quelques séances de réflexion. Il y a eu chez moi une ou deux réunions.
    D.E. : Mais vous n'avez pas pris position dans le courant des événements ?
    C.L.-S. : Non. Une fois passé le premier moment de curiosité, une fois lassé de quelques drôleries, mai 68 m'a répugné.
    D.E. : Pourquoi ?
    C.L.-S. : Parce que je n'admets pas qu'on coupe des arbres pour faire des barricades (des arbres, c'est de la vie, ça se respecte), qu'on transforme en poubelles des lieux publics qui sont le bien et la responsabilité de tous, qu'on couvre des bâtiments universitaires ou autres de graffiti. Ni que le travail intellectuel et la gestion des établissements soient paralysés par la logomachie.
    D.E. : C'était quand même un moment de bouillonnement, d'innovation, d'imagination... Cet aspect-là aurait dû vous séduire.
    C.L.-S. : Je suis désolé de vous décevoir, mais pas du tout. Pour moi, mai 68 a représenté la descente d'une marche supplémentaire dans l'escalier d'une dégradation universitaire commencée depuis longtemps. Déjà au lycée, je me disais que ma génération, y compris moi-même, ne supportait pas la comparaison avec celle de Bergson, Proust, Durkheim au même âge. Je ne crois pas que mai 68 a détruit l'université mais, plutôt, que mai 68 a eu lieu parce que l'université se détruisait.
    D.E. : Cette hostilité à mai 68 n’était-elle pas une rupture totale avec vos engagements de jeunesse ? [Durant l'adolescence et au début de sa vie d'adulte, Claude Lévi-Strauss a été un fervent socialiste, passionné par Marx.] 
    C.L.-S. : Si je veux rechercher les traces de cette rupture, je les trouve beaucoup plus tôt, dans les dernières pages de Tristes Tropiques. Je me souviens m'être évertué à maintenir un lien avec mon passé idéologique et politique. Quand je relis ces pages, il me semble qu'elles sonnent faux. La rupture était consommée depuis longtemps.
    Didier Éribon, De Près et de loin, Odile Jacob, 1998 ; rééd. 2001, pages 115-117.

    http://www.ventscontraires.fr/2016/04/claude-levi-strauss-et-nuit-debout.html

  • Profanation de Verdun : Du réveil de la mémoire tribale gauloise à la guerre civile

    La victoire que représente l’annulation du “concert de rap” prévu le 29 mai par le gouvernement socialiste est un événement très profond qui marque un tournant dans la conscience collective des masses “gauloises” de France.

    Certaines personnes – pourtant sympathisantes et quoique réjouies – ont parfois réagi en qualifiant ce point d’inflexion de “petite victoire”. C’est une erreur d’appréciation.

    Nous vivons une restructuration complète de l’ordre du monde. Son fait central est la fin de la domination occidentale entamée en 1492 avec la fin de reconquête de l’Espagne par Isabelle la Catholique et la découverte des Amériques par Christophe Colomb. Avec ce reflux généralisé de l’Occident et son “redimensionnement” à l’échelle de son foyer originel, l’idéologie universaliste héritée de l’hégémonie européenne se désagrège à mesure que les populations de souche se retrouvent en situation défensive, combattues par des cultures étrangères hostiles.

    Au premier rang desquelles se trouve la “superstructure culturelle” qu’est l’islam invasif.

    Les masses de souche européenne, en France, commencent à saisir ce bouleversement en prenant conscience qu’une guerre culturelle se déroule sur le sol de leur pays, portée par des envahisseurs agressifs et conquérants. Les tenants de l’ordre en place – les élites issues de l’ancien monde – accompagnent ce mouvement de colonisation à rebours avec les outils conceptuels de l’ordre révolu. D’où le recours incessant à la pensée magique via le registre moralisant autour des “valeurs de la république” et de son dogmatisme lénifiant.

    La mémoire tribale gauloise se ravive

    Verdun est la plus grande bataille de toute l’histoire des Français, seulement équivalente de par l’ampleur des pertes à la campagne de Russie menée par Napoléon. Certes la bataille de la Somme dépasse, de par le nombre de morts, celle de Verdun avec 430 000 tués britanniques, français et allemands. Mais la bataille de Verdun n’a impliqué que l’armée française face à l’armée allemande tandis que celle de la Somme mobilisait essentiellement les troupes britanniques. Les Français ont perdu, en 10 mois, 160 000 tués et 200 000 blessés sur un champ de bataille de 25 kilomètres carrés. De par la stratégie adoptée par le général Pétain, la plupart des soldats français ont du passer par cet enfer.

    Compte tenu du nombre de victimes, de l’ampleur de la mobilisation et des souffrances inouïes endurées par les soldats, Verdun est devenue un “Golgotha” de la mémoire collective française.

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  • Russes meilleurs que les Américains ?

    Tandis que l’on entend sur les médias « consensuels  » régulièrement les chancelleries de la coalition mettre en garde Vladimir Poutine sur le caractère soi-disant dangereux pour l’issue de la guerre de ses interventions en Syrie, ce sont les chrétiens d’Irak qui ont été chassés de Mossoul et dont pas une famille n’a échappé aux massacres perpétrés par l’Etat Islamique , qui apportent une note discordante à la chanson occidentale. Nous le savions, mais il est intéressant de l’entendre de la part de ceux qui sont aux premières loges.
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    Les chrétiens irakiens suivent de près l’évolution de la guerre en Syrie. « En trois mois, les Russes ont libéré une partie de la Syrie, alors que nous sommes toujours loin de Mossoul » , s’est plaint un prêtre irakien auprès du père Vigneron, après la libération de Palmyre.

    Et de citer Mgr Jacques Hindo, évêque de Hassaké, dans le nord de la Syrie : « Depuis que les Russes ont bombardé les combattants de Daech, ceux-ci ont rasé leur barbe et certains se sont même déguisés en femmes pour fuir. »

    Situations complexes

    Les chrétiens d’Irak ne comprennent pas « l’inefficacité des frappes » de la coalition occidentale en Irak et soupçonnent un double jeu, notamment à cause des liens unissant les États-Unis et la Turquie.

    « Les puits de pétrole de Mossoul sont exploités normalement par Daech et le pétrole part par camions citernes à la queue leu leu vers la Turquie » , souligne Rodolphe Vigneron. Quant aux Turcs, ils bombardent les Kurdes, alliés et protecteurs des chrétiens chassés de Mossoul.

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  • #JEANNE2016 : DISCOURS DE VINCENT VAUCLIN

    Voici le texte de l’intervention de Vincent Vauclin lors du rassemblement unitaire en hommage à Sainte Jeanne, le 08 Mai 2016 à Paris.

    « Réinventer le Nationalisme »

    Mes chers amis, mes chers camarades, merci à tous, merci d’être venu aujourd’hui à ce premier rassemblement unitaire en hommage à Sainte Jeanne, Martyre et Patronne de la Nation.

    À l’heure où certains font le choix de la division et du sectarisme, nous avons su montrer, aujourd’hui et grâce à vous, que les patriotes français peuvent se rassembler et parler d’une seule voix, dans l’intérêt supérieur de la France et des Français d’abord.

    Je pourrais faire un discours pour évoquer l’épopée héroïque de Jeanne, ses combats, ses espérances, et ses victoires, mais aussi sa fin tragique… Mais ils sont déjà nombreux avant moi à avoir évoqué, souvent avec brio, cette épopée.

    Le passé est une source d’inspiration considérable, à condition qu’il éclaire nos choix futurs, qu’il inspire notre combat, qu’il guide nos pas.

    Je n’irais pas par quatre chemins : Les défis considérables que nous avons à relever, conjugués aux échecs récurrents qui jalonnent l’histoire du nationalisme français ces 50 dernières années, nous obligent à repenser l’intégralité de notre logiciel, de notre praxis et de notre stratégie. Il n’est en effet plus temps de se contenter de porter le témoignage d’une fidélité, tout à fait louable par ailleurs, à ceux qui nous précédèrent dans ce combat et qui, de fait, ont échoué pour mille et une raisons sur lesquelles il est inutile de revenir.

    Si nous voulons véritablement vaincre, agir sur le réel, ce qui est tout de même l’objet de la politique et le sens de notre engagement, nous devons impérativement réinventer notre nationalisme, actualiser les vecteurs de notre militantisme, repenser notre stratégie.

    Bref, forger intelligemment une nouvelle force de frappe politique, médiatique, culturelle, et même esthétique, capable de désorienter l’ennemi, de neutraliser son système de défense et de séduire nos contemporains.

    Précisons-le d’emblée : il n’est nul besoin pour cela d’accepter de quelconques compromis sur le plan de la doctrine ni de céder aux sirènes du politiquement correct, dans l’espoir naïf qu’une simple « dédiabolisation » suffirait à rendre nos aspirations audibles et notre victoire acquise.

    Il s’agit au contraire d’affirmer haut et fort la cohérence de notre radicalité sous des formes nouvelles et adaptées à l’époque. Car la modernité est passée, qu’on le veuille ou non, et rien ne semble aujourd’hui capable de la contenir, et certainement pas des incantations figées ni des attitudes éculées venant d’une époque définitivement révolue.

    Nous ne sommes ni des vétérans du 6 Février 34, ni des anciens de la Division Charlemagne, ni de vieux briscards de l’Algérie Française. Il ne s’agit pas de vivre dans une mythologie passéiste, muséographique et sclérosante, mais au contraire de forger notre propre mythologie militante, en partant à la fois de ce qui nous a précédé, mais aussi de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, et de ce que nous faisons, ici et maintenant.

    Nous sommes les enfants d’une France déclassée, vacillante au bord de l’abîme, nous sommes la génération sacrifiée, frappée par le chômage et la précarité, abrutie par la télévision, la drogue, et l’idéologie libertaire, livrée pieds et poings liés à la mondialisation libérale et au cosmopolitisme niveleur.

    Mais nous sommes aussi la génération connectée, résolument tournée vers l’avenir, pétrie de paradoxes et d’espérances, aspirant à une rupture profonde et parfaitement capable de renverser la table, d’imposer ses codes, d’inoculer au corps social une nouvelle vision du monde pour redresser notre pays.

    Nous sommes à l’avant-garde d’une révolution conservatrice inéluctable dont il s’agit de précipiter l’avènement, en domptant pour les réorienter tout ce que la modernité a pu utiliser comme vecteurs.

    Ainsi est-il essentiel de décloisonner le milieu nationaliste français, quitte à bousculer ses conservatismes et à brusquer certains de ses représentants autoproclamés qui depuis trop longtemps confinent leurs groupes respectifs dans une prostration folklorique aussi inefficace que sectaire, en décalage total avec le réel et les aspirations de notre génération.

    Je pose la question : Qui d’autre que nous, pour renouveler notre combat ? Qui d’autre que nous, pour innover, pour opposer une alternative véritable à la tyrannie des partis, des loges et des lobbies ? Personne évidemment, nous sommes en première ligne.

    C’est tout le sens de notre présence ici aujourd’hui : la figure de Jeanne d’Arc n’est pas le symbole d’un passé poussiéreux, et ne doit pas être l’objet de simples récupérations politiques à courte vue. Car pour nous, Jeanne incarne l’espérance, et l’offensive de la jeunesse indomptée, elle incarne la rupture et le défi lancé à l’Histoire. Jeanne est le symbole de l’insoumission Française, de notre fierté nationale.

    Et aussi longtemps que nous combattrons, Jeanne vivra à travers nous.

    Je vous remercie.

    Vive la France, et Vive la Dissidence Française !

    En vidéo :

  • L'art contemporain, cette logorrhée architecturale qui inonde nos villes

    Paris, ça vaut le détour, principalement pour les touristes qui peuvent s’émerveiller de son patrimoine millénaire. De la Sorbonne, en passant par Notre Dame, Le Louvre, la Tour Eiffel, le Panthéon etc... 
    Le Panthéon, parlons-en, cette ancienne église dans laquelle l’État met désormais à l’honneur les grands hommes à qui la Patrie est reconnaissante ; essentiellement les grands hommes du compas et de l’équerre ; se voit affublée, durant sa rénovation, d’un horrible chapeau en tissu. Une grande toile illustrant bien la débilité de cette Mairie de Paris collabo trois points. Victoire ! Le projet débile a bien eu lieu : un photographe a pris mille visages en photos, et à la place d’un bâtiment pluri-centenaire, vous pouvez dorénavant admirer la tronche de la France multiculturelle. 
    Mais on s’en fout ! Y’a que des gros cons bobos pour faire preuve de bons sentiments bas de gamme. Alors que les fractures françaises (cf Christophe Guilluy) ne cessent de s’agrandir, que les cyclistes et piétons préfèrent les casques audio pour ne pas avoir à se mélanger, que les relations sont aujourd’hui plus suivies par Internet qu’au bistrot, vous croyez vraiment qu’on a à foutre quelque chose de ce mille-feuilles de tronches de la « diversité » qui vous épie ? 
    Si les Français croyaient vraiment à une communauté black-blanc-beur-jaune-amour-pétard-métissage, il ne serait pas nécessaire de les forcer à regarder ce projet de merde. Encore une propagande avortée, une fausse bonne idée des vomisseurs de bons sentiments qui pensent que, mélange sociétal et partouze dans leur 100m² du Marais, ont la même signification
    En parlant de sexe, juste à côté du déversoir multiculturel temporaire du Panthéon, vous pouvez apercevoir une statue de gros bonhomme noir nu, devant lequel tant de touristes nunuches aiment prendre la pause; c’est vrai que poser devant la bite d’une statue difforme d’art moderne, c’est tellement plus classe que de prendre en photo le Panthéon ou la Sorbonne (plus vieille faculté d’Europe donc l’une des plus vieilles au monde). 
    Cet art contemporain, cette logorrhée architecturale qui inonde nos villes, tels des WC bouchés après une gastro-entérite, il y en a malheureusement trop. Les Halles de Paris, le Quai Branly ou encore Beaubourg... 
    Après avoir trop réfléchi à une réhabilitation possible de ces verrues urbaines, une solution m’est apparue. A l’ère du développement durable et du recyclage il n’est pas possible d’envisager la destruction pure et simple de ces épouvantails hors-sol. Il faut réhabiliter encore et toujours. Non loin du quartier parisien que nous appelons aujourd’hui encore « Beau-bourg », défiguré par l’œuvre d’un plombier accro aux champis, se dressait le gibet de Montfaucon, édifice de salut public. Ce gibet pouvait accueillir jusqu’à 50 pensionnaires et permettait de détendre un peu ceux qui auraient été tentés par la fauche le meurtre ou l’arnaque. Ce qu’on appelait la dissuasion… 
    L’idée est simple, pourquoi ne pas réhabiliter le Centre Georges Pompidou en y pendant autour les enculés en tout genre ? 
    1/ On dissuade ainsi les criminels que la justice actuel encourage par son laxisme; 
    2/ On punit les corrompus et ceux qui ont les yeux plus gros que le ventre (à l’époque, les trésoriers et surintendants des Finances avaient souvent une cravate en corde à leur nom) ; 
    3/ On associe l’ignoble de la pendaison à l’art contemporain, histoire de le remettre à la place qui lui est due, c’est-à-dire le dégueulasse. 
    L'équipe d'Orages d'acier

  • Pourquoi Sens Commun demeure-t-il au sein des Républicains?

    Damien Lempereur, proche de Nicolas Dupont Aignan, se demande dans une tribune si la place de Sens Commun est vraiment au sein des Républicains. Il imagine sans doute que son mouvement politique Debout la France pourrait accueillir ces forces vives. Extraits de sa tribune :

    "(...) Il n'en reste pas moins que le cri de Madeleine Bazin de Jessey, s'il résonne dans le champ métapolitique, aura bien du mal à influencer la ligne de son propre parti (...) Quelques jours après avoir découvert dans le livre de Nicolas Sarkozy que ce dernier s'asseyait joyeusement sur les engagements pris devant elle et les militants de Sens Commun,on comprend que Madeleine Bazin de Jessey ait manifesté sa protestation. Trop, c'était décidément trop.

    Mais cette révolte pourtant légitime ne se bornera qu'à prendre date dans une tribune. C'est tout le drame et toute l'impasse de Sens Commun. En effet, qui sont - par exemple - les candidats à la primaire qui défendent aujourd'hui les idées portées par ce mouvement? Je ne prendrai même pas la peine d'évoquer les candidats «favoris», Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Bruno Le Maire (...). Nathalie Kosciusko-Morizet n'a quant à elle jamais (...) été une adversaire acharnée des évolutions sociétales promues par la «gauche» depuis l'élection de François Hollande. A contrario, Hervé Mariton a certes été le porte-parole talentueux au Parlement de la Manif pour tous, mais il est aussi un atlantiste assumé et un européiste acharné. En clair, il chérit les causes des conséquences qu'il pourfend à longueur de journées - et de gilets. Il reste Jean-Frédéric Poisson, député honnête et courageux, mais dont l'assise politique le condamne à jouer un rôle d'alibi conservateur au sein d'une primaire biaisée.

    Pourquoi Sens Commun demeure-t-il par conséquent au sein des Républicains? Son rôle affiché n'est-il pas de faire bouger les lignes sur le plan politique après l'avoir fait sur le plan idéologique? La stratégie consistant à peser à l'intérieur de l'ex-UMP est évidemment vouée à l'échec. Avant même que la campagne présidentielle ne débute, Madeleine Bazin de Jessey et ses amis ont déjà l'assurance qu'ils seront floués s'ils s'engagent derrière le candidat Les Républicains qui sera désigné. C'est d'ailleurs le rôle des primaires: donner une impression de démocratie pour au final ramener tout le monde à la niche européiste et libertaire. En clair : privatiser le premier tour de l'élection présidentielle .

    Il est pourtant l'heure! Chaque jour nous rapproche d'une recomposition politique qui devra concerner tous les patriotes de bonne volonté.Regardez bien autour de vous, chère Madeleine Bazin de Jessey. Il en est qui pourraient être des interlocuteurs plus ouverts à votre combat que ceux qui ne voient dans Sens Commun que l'opportun flotteur droit d'un parti finalement voué à jouer la présidentielle au centre. Vous pourriez participer à renverser la table politique. Celle-là même à laquelle vous préférez pour le moment être tranquillement attablée."

    Même si son analyse des primaires LR est assez réaliste, Damien Lempereur devra être plus persuasif pour réaliser son hold-up au profit de NDA. Il faudrait déjà rendre plus dynamique et crédible le collectif Debout les familles et surtout clarifier le positionnement de Debout la France dont le candidat, Nicolas Dupont Aignan, qui justifiait son absence à la manifestation du 13 janvier 2013 de manière bien peu convaincante, ne peut être considéré ni comme un candidat pro-vie ni comme un candidat pro-famille comme le montre ce post. 

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Elisabeth Lévy : «De Nuit debout à Verdun, le chantage au fascisme ne passera pas»

    A l'occasion de la sortie du dernier numéro de Causeur consacré à Nuit debout, Elisabeth Lévy a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Elle s'y moque des «mutins de Panurge» de la Place de la République et réagit à la polémique autour du concert de Black M à Verdun.

    Le dernier numéro de Causeur s'intitule, Nuit debout, le grand soir des mutins de Panurge. Pourquoi tant de cynisme ?

    Du cynisme, comme vous y allez! Non, de l'ironie, peut-être une pointe de sarcasme. Ou disons du franc foutage de gueule. Comme le recommandait Muray, à qui nous empruntons ces savoureux «mutins de Panurge», la seule chose à faire, devant ce spectacle, et plus encore devant l'émerveillement qu'il suscite, c'est d'exploser de rire. Ce qui est désopilant, dans cette affaire, ce n'est pas seulement Nuit Debout, quoique pas mal des lubies de ce mouvement soient vraiment cocasses (comme le montrent les reportages savoureux de Jean-Paul Lilienfeld et de Régis Mailhot), c'est que tous les commentateurs ou presque prennent ce mouvement groupusculaire très au sérieux. Au début, ils nous expliquaient avec gravité que ces sympathiques jeunes gens (dont une notable proportion a dépassé la quarantaine) inventaient la politique et le monde de demain. Il a bonne mine le monde de demain. On dirait des adultes qui s'extasient du babil ou des premiers pas d'un enfant en parlant eux-mêmes en langue de bébé. Mêmes ceux qui se montrent critiques ou sceptiques doivent d'abord dire à quel point ils trouvent fantastique que des gens investissent des places publiques pour s'exprimer. Tant de spontanéité ne saurait être mauvaise.

    Jérôme Leroy, le rédacteur en chef des pages cultures de Causeur explique qu'il a été séduit par «le désir du pas de côté, du moment pris pour respirer, parler...». Au-delà des ridicules et des naïvetés, peut-on voir dans le mouvement l'expression d'une recherche sincère et un peu utopiste de bien commun ?

    Désolée pour mon cher ami Jérôme, mais il ne me suffit pas que les gens parlent, encore faut-il qu'ils aient quelque chose à dire. Cette sacralisation de la parole en toute circonstance et indépendamment de sa signification, échappe à l'entendement, en tout cas au mien. Nuit debout, c'est la fête de l'intransitivité: on parle pour parler, on lutte pour lutter. Et le bien commun dont il est question n'a, à mon avis, rien de bien et pas grand-chose de commun. Peut-être ai-je raté quelques moments de poésie, mais pour ce que j'en ai vu (de longues heures grâce à Périscope), ces palabres n'ont rien de nouveau et sont d'un niveau accablant. Un ramassis de toutes les vieilles lunes de l'extrême gauchisme, accommodées dans un fond de sauce anti-colonial, anti-israélien, anti-occidental, le tout dans une langue et avec des «concepts» d'une telle pauvreté qu'en comparaison, les slogans de 1968 sont des chefs d'œuvre. Comme le dit Alain Finkielkraut dans ce même numéro de Causeur, à Nuit debout, on n'invente pas le monde de demain, «on se paie de mots». On fait comme si, jeu d'enfant bien connu. Comme si cette agitation avait la moindre influence sur le réel. En vérité, le réel a été congédié place de la République.

    Le fait qu'une partie de la «génération précaire» se découvre une conscience politique, bien que celle-ci ne soit pas très articulée, n'est-il pas finalement louable ?

    Mais non! Si leur conscience politique les empêche de voir la réalité, je préfèrerais qu'ils n'en eussent pas du tout. Cette conscience politique se résume à la haine qu'on voue à un ennemi fantasmé: le blanc, le riche, surtout le triche, le capitaliste, l'exploiteur. Dominants contre dominés, méchants contre gentils. Comme le monde est simple. 

    L'expulsion d'Alain Finkielkraut a-t-elle été un tournant ?

    C'est Le Monde qui le dit, c'est certainement vrai. En l'occurrence, Le Monde et vous avez raison. En une demi-heure, qui a dû être très désagréable pour notre ami et son épouse, le vrai visage de Nuit debout a été dévoilé, les masques sont tombés. Cette «agora citoyenne» n'existe que par l'exclusion des «mauvais citoyens». Tu ne penses pas comme moi ? Dégage ! La voilà votre «conscience politique»! Toute cette rage d'être ensemble, qui me paraît d'ailleurs assez suspecte, toute cette solidarité, pour rejouer l'air pénible du «tous contre un!» Et que des commentateurs se permettent ensuite d'ajouter un crachat symbolique au crachat en justifiant l'expulsion de Finkielkraut, comme ils justifient la violence des casseurs (qui répond à la violence sociale, la bonne blague, comme si les destructions amélioraient le sort d'un seul travailleur) est consternant. Mais à la différence de ces radicaux de la radicalité, nombre d'éditorialistes et de politiques ont compris que le vent avait tourné et qu'ils pouvaient prendre leurs distances.
    «Ce pays est ravagé par deux violences, la violence du capital et la violence identitaire et raciste dont Alain Finkielkraut est un des premiers propagateurs» a déclaré Frédéric Lordon, l'un des principaux leaders du mouvement. Que cela vous inspire-t-il?

    J'hésite entre l'hilarité et le dégoût - après tout, moi aussi je peux avoir la narine délicate.

    Que ce sous-Sartre d'opérette débite de pareilles âneries ne m'étonne pas. Et qu'il ne voie pas la violence, bien réelle, qui a envoyé trois cents policiers au tapis, qui saccage et pille, ne fait que confirmer la vacuité arrogante de ce personnage qui d'ailleurs, ne se prend pas pour Sartre mais pour Lénine en octobre - alors qu'il évoque plutôt le général Alcazar.

    Cela dit, il y a évidemment une brutalité du capitalisme, qui détruit les cadres de vie des gens même si en France elle est amortie par la redistribution publique. L'époque est dure. Seulement, Lordon et ses semblables ne font que lui fournir un alibi de taille, à ce capitalisme, par leur jusqu'au-boutisme idéologique. Parce que, s'il faut choisir, je préfère tout de même la violence du capitalisme à celle de la société sans classes dont rêve Lordon. Et heureusement, nous sommes pas mal dans ce cas. Quant à la «violence raciste d'Alain Finkielkraut», ces calomnies nous apprennent surtout que monsieur Lordon ne s'est jamais donné la peine de lire un livre de Finkielkraut, il préfère injurier et dénoncer. Pauvret, il ne sait pas ce qu'il perd. Quelle imposture…

    L'antiracisme semble plus que jamais devenu fou. En témoigne la polémique autour de l'invitation de Black M pour les commémorations de Verdun. Devant l'indignation populaire, le concert du rappeur a finalement été annulé. Dans un communiqué, la mairie invoque des «risques forts de troubles à l'ordre public», en raison d'une «polémique d'ampleur sans précédent», lancée notamment par l'extrême droite, et un «déferlement de haine et de racisme». La ministre de la culture un «ordre moral nauséabond» et Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d'État aux anciens combattants a même déclaré: «C'est le début du totalitarisme et je dis que c'est vraiment le fascisme qui nous attend» …

    Pardon, mais là, le fou rire l'emporte. Il est vraiment tordant, votre Toedeschini, au moins autant que le maire de Verdun. Je ne sais pas ce qu'avait fumé ce monsieur Hazard quand il a eu cette brillante idée: inviter un rappeur qui tient les Français pour des kouffars, pour divertir les jeunes gens venus participer au centenaire de la bataille - sans doute pense-t-il que leur infliger tous ces discours et tout ce passé, c'est une atteinte aux droits de l'homme. En tout cas, il n'est pas redescendu depuis. Certes, Hazard a fini par reculer devant l'ampleur de la colère - et peut-être devant la perte de la scandaleuse subvention de 67.000 euros que lui avait accordée par la Mission du centenaire pour le concert. Et nous ne sommes pas peu fiers d'y avoir contribué grâce à Régis de Castelnau qui a été l'un des premiers à porter le fer. Mais ne croyez surtout pas que ces gens-là aient compris qu'ils avaient commis une sacrée bourde révélant à quel point ils ne savent rien de ce pays. Non, ils ont reculé uniquement par peur. Bref, ils cumulent la bêtise et la lâcheté.

    Tout de même, «le fascisme qui nous attend», ce n'est pas rien!

    Oui, c'est aussi ce que raconte notre confrère Laurent Joffrin dans Libé qui voit dans l'annulation de ce «moment de détente et de fraternisation» pour quelque 4 000 jeunes Français et Allemands, à l'issue de plusieurs jours d'activités mémorielles» une «victoire de la fachosphère». Si ça lui fait plaisir et puisque les mots n'ont plus aucun sens, quelle importance? La bonne nouvelle, c'est que l'intimidation ne marche plus du tout. Le chantage au fascisme ne passera pas! Qu'on se le dise! En janvier, Elisabeth Badinter a courageusement ouvert la voie et proclamé qu'on ne nous ferait plus taire avec le mot «islamophobie». La gauche terranoviste en déroute peut traiter la France entière de tous les noms d'oiseaux - raciste, fasciste, réac….-, ça n'a aucun effet et ça ne lui rendra pas son crédit.

    Nuit Debout est-il aussi le symptôme d'un malaise français?

    C'est l'un des très nombreux symptômes, pas le plus important, ni le plus intéressant, mais l'un des plus bruyants et des plus médiatiquement compatibles. Pour entretenir les journalistes dans leurs fantasmes pseudo-progressistes et multiculturalistes (quoi que Nuit debout soit moins mélangé que ne le voudraient ses admirateurs), c'est mieux que le livre de Géraldine Smith sur la rue Jean-Pierre Timbaud.

    Dans le dernier numéro de Causeur, figure également un excellent dossier sur les campagnes perdues de la République. On est très loin de Nuit debout. Existe-il plusieurs France aujourd'hui?

    C'est évidemment vrai de toutes les sociétés. Il y a des populations urbaines et d'autres rurales, des classes plus ou moins bien nanties etc. Ce qu'on sait, grâce à Christophe Guilluy et quelques autres, c'est qu'il y a une France qu'on a complètement oubliée parce qu'elle ne passe pas à la télé. Cette France que montrent talentueusement Daoud Boughezala et Jean Clair dans Causeur, qui est aussi celle que défend Denis Tillinac dans L'âme de la France, ne se résigne pas à disparaître. Et pardon pour cette remarque boutiquière, mais elle compte infiniment plus de divisions que Nuit debout. Qui je le répète, est bruyant mais groupusculaire.

    La jeunesse oubliée des campagnes et celle précarisée des centres-villes n'ont-elles vraiment rien à se dire?

    L'important n'est pas de savoir si elles se parlent, mais si on leur parle. Si la nation, donc l'Etat qui la représente et les élus qui la gouvernent ont quelque chose à leur dire. De ce point de vue, la jeunesse précarisée des villes et des banlieues est bien servie. On la flatte, on la plaint, on l'encourage, bref, on la noie sous les paroles au point, sans doute, de l'enkyster dans le ressentiment. Quant à la jeunesse des campagnes et des no man's land périurbains, celle qui vote souvent FN, on ne lui parle pas puisqu'elle n'existe pas. Les gens qui n'ont que le mot «souffrance sociale» à la bouche se fichent éperdument de celle de cette France trop désespérément française à leurs yeux. L'ennui, c'est que, tant qu'on n'aura pas supprimé le peuple, il continuera à voter - et de plus en plus, à «mal voter». Et puis, dans six mois, quand les révolutionnaires d'opérette et les vrais vandales auront plié bagage, les postiers, les pompiers, les infirmières et les ouvriers postés passeront encore leurs nuits debout.

    Alexandre Devecchio Le Figaro :: lien

    Note : Elisabeth Lévy est journaliste et directrice de la rédaction de Causeur. La denier numéro du magazine s'intitule, Nuit debout, le grand soir des mutins de Panurge

  • Histoire & Actualité • Le grand panache du Puy du fou : un hommage aux martyrs de la Vendée

    Cette semaine s’ouvre un nouveau spectacle dans une salle unique au monde que les Villiers ont baptisé le Théâtre des Géants.

    Inutile de revenir sur l’étonnant succès du Puy du Fou, de son Grand Parc et de sa cinéscénie, qui n’arrête pas de glaner les plus hautes récompenses mondiales et qui a drainé l’an dernier plus de 2 millions de visiteurs.

    
Mais cette semaine s’ouvre un nouveau spectacle dans une salle unique au monde que les Villiers ont baptisé le Théâtre des Géants. Géant par les 7.500 m² de la nouvelle salle où les dernières technologies permettent de mettre en scène d’autres géants : ceux qui, pour Dieu et le Roi, ont affronté les troupes révolutionnaires et sanguinaires de la Convention de 1793 à 1796. Une guerre civile qui s’est terminée par un véritable « populicide » qui aura coûté la vie de 270.000 à 700.000 Vendéens, décimant cette province de ses habitants et la transformant en champ de ruines brûlantes.



    Pour le 20e spectacle du Puy du Fou, Philippe de Villiers et son fils Nicolas ont choisi de rendre hommage à François Athanase Charette de la Contrie, le plus emblématique des chefs royalistes vendéens. Et cet hommage est grandiose. 40 comédiens évoluent dans des décors réels ou virtuels qui reconstituent la vie mouvementée de ce héros oublié de nos livres d’histoire. Un héros qui traversera l’Atlantique pour libérer l’Amérique de ses envahisseurs anglais, puis viendra se battre contre les colonnes infernales de Turreau.

    Pour suivre Charette, le spectateur est embarqué dans un gigantesque travelling, comme au cinéma. Il a fallu des mois de réglages pour imaginer un système de rotation conforme aux exigences du récit. La technologie est omniprésente puisque les décors en vidéo projections, les lumières, le son et tous les effets spéciaux suivent l’action à 360°. On se laisse emporter par l’émotion. 33 minutes intenses pendant lesquels les tribunes se déplacent au gré des tableaux.

    Le spectacle débute sur l’Ile de Sainte-Hélène où Napoléon rédige ses mémoires et évoque la figure héroïque de Charette. Une belle mise en bouche avant que nous ne soyons emportés sur l’Océan Atlantique reconstitué sur un plan d’eau très agité de 60 mètres de long, sur lequel vogue une frégate à bord de laquelle Charette accompagne Lafayette. Lui qui détestait la mer, il avait été forcé par son père de suivre l’École de Brest. Victorieux des Anglais, il est décoré par le général Washington avant de revenir en France où les paysans lui commandent de mener la révolte contre les bleus qui ont reçu l’ordre de la sinistre Convention d’anéantir les brigands.

    Pendant trois ans, Charette sera pourchassé de village en forêt, de ferme en château avant que son destin ne bascule dans une fantastique et tragique épopée. Son ultime combat pour la liberté s’achèvera à Nantes, le 27 mars 1796. Condamné à mort, il ordonnera lui-même de faire feu avec sa célèbre réplique« lorsque je fermerai les yeux, tirez droit au cœur ». Il refusera d’ailleurs de se faire bander les yeux, et fera sienne, avant de mourir, la réplique « Seigneur, entre tes mains je remets mon esprit ». On reconnaît la discrète patte religieuse que Philippe de Villiers impose à tous ses spectacles.


    Vous pourrez assister en direct à cette exécution jusqu’au 25 septembre dans ce Théâtre des Géants, après avoir parcouru la tranchée des Amoureux de Verdun qui vient d’être sacrée par les Thea Awards de Los Angeles, « meilleure attraction du monde » ! Nul ne peut douter que ce Dernier Panache lui succédera, l’an prochain.
  

    Journaliste
    Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma
    Boulevard Voltaire