Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le Grand Remplacement

    Jacques Guillemain, ex-officier de l’armée de l’air, pilote de ligne retraité, Mariniste convaincu.

    ♦ Beaucoup des informations données dans ce texte sont pour certains lecteurs des redites. Nous en avons conscience, mais nous pensons nécessaire de republier les chiffres, qui sont généralement cachés, afin que la prise de conscience par les Français soit mieux partagée.

    Le débat sur l’immigration est sans aucun doute le plus grand monument d’hypocrisie et d’enfumage de ces trente dernières années.

    Un véritable mensonge d’Etat, savamment entretenu pour tromper les citoyens, devenus hostiles à toute immigration pour 70% d’entre eux [Même les députés font la sourde oreille, en n’allant pas voter contre la loi du 8/03/2016].

    Ce ne sont que chiffres biaisés, lois liberticides muselant le peuple, interdictions des statistiques ethniques. C’est la dérobade des autorités dès qu’il s’agit de chiffrer officiellement le véritable coût de l’immigration, ou son incidence sur le chômage et la délinquance. C’est leur refus obstiné d’admettre la prolifération des zones de non droit, la dangereuse montée des communautarismes et l’inexorable islamisation de la société, sous l’emprise d’un islam de plus en plus radicalisé.

    Les Français sont victimes d’une monumentale entreprise de désinformation, avec la complicité des médias et des élites auto proclamées du pays. C’est l’omerta totale sur les ratés de l’intégration et leurs conséquences funestes sur la société, qui se disloque dans l’indifférence générale. Nous dansons sur un volcan qui finira par pulvériser toutes nos illusions d’une société pluriethnique paradisiaque. Mais il est interdit d’en parler, sous peine de subir les foudres du tribunal de la pensée.

    Contrairement au discours trompeur de l’INSEE, il faut savoir que l’augmentation annuelle de la population française qui fait notre fierté, est due principalement à l’immigration et aux naissances d’origine extra européenne. La population de souche, quant à elle, continue d’augmenter mais devrait décroître de 15% en une génération, avec un taux de fécondité de 1,7 enfant par femme. Le jour est proche où les naissances ne compenseront plus les décès chez les natifs, ce qui est déjà le cas de l’Allemagne et de nombreux pays européens.

    Tout cela nous ramène à la théorie du Grand Remplacement, largement combattue par des élites qui ignorent les vrais chiffres ou qui trompent sciemment l’opinion.

    Je ne crois pas à la théorie du complot ou de la conspiration, qui voudrait que nos élites politiques et intellectuelles aient pour objectif de remplacer le peuple français par une population extra européenne, avec un changement de civilisation.

    Je crains plutôt que nos élites n’aient pas la moindre idée de ce qui est en train de se passer, par ignorance et naïveté. Bien des tragédies, au cours de l’histoire, auraient pu être évitées avec des dirigeants lucides et visionnaires…

    On connaît les arguments des immigrationnistes qui minimisent régulièrement le poids de l’immigration et qui sont passés maîtres dans l’art de faire dire aux statistiques le contraire de ce qu’elles disent. Mais n’en déplaise à ces apôtres de la diversité, la vérité des chiffres contredit leurs beaux discours.

    Laissons de côté la rengaine habituelle sur l’immigration, qui serait une richesse pour la France, qui financerait nos retraites ou qui pourvoirait aux emplois que les natifs refusent. Autant de fables pour neuneus attardés, que l’on démonte en trente secondes avec deux ou trois arguments chiffrés. Et restons sur les flux migratoires qui conditionnent l’avenir des générations futures.

    Premier argument, maintes fois rabâché par nos perroquets de la pensée unique :

    « Il n’y a pas plus d’étrangers en France, qu’il y a trente ans ». Vrai, pour la simple raison qu’on en naturalise plus de 100 000 par an. Parfois beaucoup plus. Si certains pays européens ont davantage d’étrangers que nous, c’est tout simplement parce qu’ils naturalisent deux fois moins qu’en France ! Ex : l’Espagne.

    D’autres « experts » nous affirment qu’avec 4 millions d’immigrés extra européens, soit 6% de la population, on est loin du Grand Remplacement. C’est oublier que les descendants d’immigrés sont plus nombreux que les immigrés (INSEE 2012) et c’est ignorer totalement le bilan démographique annuel.

    Deuxième argument :

    « Le nombre des naissances d’origine immigrée est très minoritaire par rapport aux naissances chez les Françaises de souche ». Vrai. Mais quand on soustrait les décès et qu’on ajoute le solde migratoire, le bilan démographique annuel s’inverse au profit des populations immigrées, ce que l’INSEE se garde bien de dire.

    Démonstration

    Selon une étude de l’INSEE de 2012, reprenant des chiffres de 2008, il y avait en France 5,3 millions d’immigrés (personne née à l’étranger de parents  étrangers et vivant en France) et 6,7 millions de descendants d’immigrés. Donc 12 millions, dont les deux tiers sont d’origine extra européenne.

    Actualisés, ces chiffres donnent 5,85 millions d’immigrés et 7,4 millions de descendants. Total 13,25 millions, soit 20% sur une population de 66 millions, dont 9 millions d’origine extra européenne environ.

    Sur une autre étude, parue dans un mensuel économique en 2015, la proportion d’immigrés et de leurs descendants était de 24%. (source INSEE). Ce qui donne une population d’origine extra européenne estimée à 15%.

    En ce qui concerne les arrivées, l’INSEE nous dit qu’entre 2004 et 2012, une moyenne de 200000 autorisations de séjour ont été accordées chaque année. Mais le solde migratoire net ne serait que de 90000 par an. Il est même tombé à 47000 en 2015 !! Et c’est là que se pose le problème.

    Ce solde migratoire est bien commode pour noyer le poisson, car il intègre les départs des natifs vers l’étranger (retraités allant s’installer dans le sud de l’Europe ou jeunes diplômés attirés par des marchés plus porteurs).

    En fait le solde migratoire est largement positif chez les immigrés et négatif chez les natifs, comme le dit Michèle Tribalat, ce qui fait que l’apport de l’immigration dans l’augmentation de la population est beaucoup plus important que ne le dit l’INSEE. Le solde net se situe autour de 100 000 pour les immigrés.

    Et maintenant voyons les naissances

    En janvier 2016, l’INSEE a donné le bilan démographique 2015 :
    800 000 naissances et 600 000 décès.
    Solde net 200 000 + un solde migratoire de 47 000.
    Total 247 000 habitants de plus sur un an.

    Mais l’INSEE s’empresse d’ajouter que l’essentiel de cette augmentation provient du solde net des naissances et très peu de l’immigration. Faux, car le solde migratoire des immigrés est largement positif. Si on se réfère au passé, il est proche de 100 000 comme vu précédemment. D’ailleurs l’INSEE lui même reconnaît que son solde migratoire est approximatif, c’est tout dire !

    Voyons quelle est la part des naissances d’origine immigrée hors UE.

    On a 15% de femmes immigrées qui ont un taux de fécondité de 3,4.
    Et 85% de natives ayant un taux de fécondité de 1,7.
    Ce différentiel du simple au double des taux de fécondité est reconnu et admis de tous. On sait que le taux de fécondité global en France est de 2 enfants par femme. Sur une base de 100 femmes nous aurons donc :
    15  x  3,4 = 51 enfants d’origine immigrée.
    85  x  1,7 = 144,5 enfants chez les natives.
    Ce qui donne 195/100 = 1,95 enfant par femme, très proche de 2.

    On a donc 51 enfants sur 195 qui sont d’origine immigrée extra européenne. Ramené au total annuel des naissances, cela donne 210 000/800 000. Globalement le quart des naissances annuelles.

    On admettra que le taux de mortalité est le même chez les immigrés que chez les  natifs et que les 600.000 décès se répartissent entre 15% et 85%.

    600.000 x 15% = 90 000 décès chez les immigrés, arrondi à 100 000
    600.000 x 85% = 510 000 décès chez les natifs, arrondi à 500 000
    Décès déduits, le solde net des naissances immigrées devient :
    200.000 naissances – 100000 décès = 100 000

    Chez les natifs il devient :

    600.000 naissances – 500 000 décès = 100 000

    Ces chiffres montrent que si le nombre des naissances d’origine immigrée hors UE représente le quart des naissances totales, une fois les décès déduits, le solde net des naissances est exactement le même entre les deux populations.

    Il faut ensuite ajouter le solde migratoire de 47 000 selon l’INSEE et on obtient l’accroissement de la population pour 2015 qui est de 247 000.

    Il faudrait en plus ajouter les clandestins, dont le nombre est inconnu par définition. Une étude du Sénat de 2006 avait chiffré le nombre de clandestins en France à 300000. Et l’agence Frontex nous dit que le nombre de clandestins entrés en Europe a triplé en 2014, ce qui donne un aperçu du problème…

    On voit donc que pour 250.000 habitants supplémentaires en 2015, 150.000 sont d’origine immigrée. Mais le solde migratoire réel étant de 100.000, ce sont 200.000 personnes extra européennes qui sont nées ou arrivées en France en 2015, soit le double des 100.000 naissances de souche.

    Et si le solde des natifs est encore positif en 2016, il va bientôt s’effondrer car les générations du baby boom vont augmenter le chiffre des décès dans les années qui viennent. Rappelons qu’avec un taux de fécondité de 1,7 enfant chez les natives, cette population diminue de 15% par génération.

    Bien entendu les inconditionnels de l’immigration y verront un discours d’extrême droite. Peu importe, la vérité n’est pas forcément de gauche !

    D’ailleurs, il existe un autre indicateur démontrant indirectement la véracité de ces chiffres. C’est le dépistage de la drépanocytose chez les bébés à risque. Cette maladie génétique touche les populations issues d’Afrique, de l’Inde, des Antilles et du pourtour méditerranéen. On surveille donc les bébés nés de deux parents issus de ces pays.

    310 000 nouveaux nés  ont subi les tests en 2012. Si on en prend les deux tiers, représentant la population africaine ou maghrébine, on obtient 200000 naissances d’origine extra européenne. Soit le quart des naissances totales.

    Chiffre identique à celui calculé précédemment. Un chiffre  minimum d’ailleurs, car les nouveaux nés ayant un seul parent à risque, ne sont pas soumis au test.

    Et le nombre des dépistages augmente chaque année. Au niveau national il représente 33% des naissances, toutes zones à risque confondues.

    Conclusion

    Le discours de désinformation minimisant la réalité de l’immigration est un enfumage permanent des citoyens. D’ailleurs si la réalité était si rose et si l’intégration était un succès reconnu, les gouvernements successifs n’auraient pas eu besoin de légiférer pour museler le peuple ou d’interdire les statistiques ethniques. S’ils ont agi ainsi, c’est bien la preuve qu’ils veulent cacher la vérité sur une immigration qui bouleverse le pays et menace son identité. La transparence est la marque de ceux qui n’ont rien à cacher. Autant dire que nos élus préfèrent l’eau trouble.

    La théorie du Grand Remplacement, tant décriée par nos élites immigrationnistes, n’a rien du délire d’un attardé mental. Ce n’est pas un complot mais c’est une réalité et ceux qui nient cette réalité seraient bien en peine de démontrer que c’est un pur fantasme. Tous ceux qui nient l’intensité du flux migratoire usent du même argument : le Grand Remplacement est un mythe sur lequel prospère l’extrême droite. Un peu simpliste !

    Quand on prétend qu’une théorie est fausse, on le démontre avec des arguments chiffrés incontestables. On ne se contente pas d’agiter l’épouvantail de l’extrême droite en guise de preuve. Bêler au racisme pour éviter le débat ne changera rien aux réalités. A ce rythme, la population de souche sera minoritaire dans quelques décennies. Inutile de le cacher.

    Tous les peuples d’Europe dénoncent l’immigration incontrôlée. Deux tiers des Allemands ne veulent plus de Merkel à cause du fiasco de sa politique migratoire. En Autriche, l’extrême droite est aux portes du pouvoir. Les pays de l’Est restent imperméables au discours immigrationniste de Bruxelles. Quant à la France, il serait temps que ses élites ouvrent les yeux et admettent enfin qu’elle vit dans un climat pré-insurrectionnel qui s’aggrave de jour en jour.

    Ce n’est pas le terrorisme qui menace l’avenir de la France, c’est l’aveuglement des élites qui refusent de voir l’échec de l’intégration et le choc des cultures.

     Jacques Guillemain, 14/05/2016

    Source : Riposte laïque.com

    http://www.polemia.com/le-grand-remplacement/

  • Cette Révolution française, si peu sociale...

    La toile est un lieu d’informations et de débats, et il m’arrive d’intervenir dans quelques uns de ces derniers pour dénoncer ou défendre certaines positions politiques ou historiques : je le fais en tant que royaliste engagé, et sans cacher ni mon identité ni mes idées royalistes, même si, parfois, celles-ci me valent d’être censuré ou « bloqué » par des « modérateurs » qui ont une conception fort étrange de la discussion et de la liberté d’expression… Ce n’est pas le cas sur le site du quotidien royaliste « La faute à Rousseau » qui me laisse toute latitude pour réagir et exprimer mes opinions monarchistes, ce dont je le remercie.

    Il y a quelques semaines, un contradicteur républicain a engagé et poursuivi le débat sur la Révolution de 1789 et ses conséquences, et j’ai pris la liberté de répondre à quelques uns de ses arguments, en toute courtoisie et cordialité, ce qui a permis d’échanger, au sens fort du terme, et non de polémiquer. Voici ci-dessous quelques éléments que j’ai voulu apporter à la discussion qui, je le souhaite, n’est pas terminée, et qui pourront intéresser quelques lecteurs de mon bloc-notes politique…

    Sur la Révolution française :

    Sans doute faut-il en finir avec quelques mythes autour de la Révolution et de la République, transmis par une Education nationale qui n'a eu de cesse de légitimer ce régime dont elle n'était que la modeste servante depuis Jules Ferry...

    Quelques éléments sur la Révolution, trop souvent négligés par l'historiographie : 1791, et le décret d'Allarde et la loi Le Chapelier, véritables destructions par la nouvelle classe dirigeante bourgeoise de toute protection sociale et ouvrière, au bénéfice des féodalités de l'Argent. En somme, la victoire d'un libéralisme extrême que la République ne fera que fortifier, allant même jusqu'à transformer les semaines de 7 jours en décades (10 jours) pour limiter encore les congés ouvriers... Je suis toujours surpris que ceux qui se prétendent de Gauche défendent une révolution qui va, en définitive, totalement à l'encontre de ce qu'ils disent souhaiter pour la classe ouvrière !!

    A part cela, reprenons rapidement quelques éléments évoqués par M. Renaudo (le contradicteur républicain) : non, ce n'est pas le roi qui a déclaré formellement la guerre (il n'en avait pas le droit au regard de la nouvelle constitution de 1791), mais bien l'assemblée législative qui y voyait un moyen de sortir de l'impasse politique interne et de faire oublier ses erreurs. Certains y voyaient même le moyen d'en finir avec la monarchie...

    La guerre de la Révolution sera suivie de la guerre impériale, et ne s'achèvera qu'en juin 1815 à Waterloo. Bilan : environ 2 millions de morts violentes en France, ce qui va affaiblir la démographie française qui ne cessera de décliner désormais jusqu'en 1945... 

    Quant au roi Louis XVI, il est renversé justement parce qu'il refuse de faire tirer sur le peuple, dont il se veut le père, et parce qu'il veut, jusqu'au bout, respecter la lettre et l'esprit d'une constitution à laquelle il a prêté serment, le 14 juillet 1790, lors de la Fête de la Fédération, date qui est célébrée depuis 1880 chaque 14 juillet, étrangement d'ailleurs car elle est bien peu républicaine...

    En revanche, la République, elle, n'a jamais hésité à faire tirer sur le peuple, « au nom de sa défense », que cela soit dans le Berry, en Corse ou en Vendée, mais aussi à Paris en 1795, ou en juin 1848, sans oublier mai 1871 ou les diverses fusillades de Fourmies et Courrières durant la IIIe République, entre autres... Faîtes le bilan et osez la comparaison, les chiffres et les faits, têtus, parlent d'eux-mêmes...

    Quant à la "Liberté égalité fraternité", je constate que, aujourd'hui, cette formule est répétée à l'envi par des hommes et des gouvernements qui ne respectent guère les libertés fondamentales (qu'est-ce donc que cet état d'urgence qui permet d'assigner à résidence des écologistes et des contestataires de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dernière lubie républicaine, au lieu de frapper ceux qui soutiennent le terrorisme ?), se moquent de la justice sociale (formule qui, d'ailleurs, a été d'abord formulée, non par les républicains, mais par... Louis XVI !!), et répriment la classe ouvrière, faisant condamner, en janvier 2016, des ouvriers de Goodyear en voie de licenciement et en juste colère à huit mois de prison ferme : drôle de fraternité !!

    Dernier point : les libertés sous l'Ancien régime étaient bien plus développées qu'aujourd'hui, en particulier localement, les pouvoirs des provinces, des corporations, des villes ou des universités, étant bien plus importants et décisionnaires qu'ils ne le sont actuellement : d'ailleurs, la dernière réforme territoriale nous a bien montré le peu de cas que faisait la République des doléances des régions, celle-ci décidant de Paris d'un découpage territorial qui n'a aucun sens et ne satisfait personne, de l'Alsace à la Bretagne...

    Tout compte fait, mieux vaut la Monarchie sociale, fédérale et "libertale" que cette République jacobine, liberticide et féodale-bourgeoise ! Alors, oui, vive le roi de France, des travailleurs et des provinces libres !

    (à suivre, bien sûr…)

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Intervention de Marine le Pen à la conférence économique de la FENL

  • Face à Nuit Debout, les Marcheurs Debout

    CHARTRES (NOVOpress avec le bulletin de réinformation deRadio Courtoisie) : Pas un mot des médias et pourtant en ce week‑end de la Pentecôte pas moins de 15 000 pèlerins ont participé au pèlerinage de Chartres. De Paris à Chartres, les marcheurs ont parcouru 110 km.

    A leur arrivée ils ont pu assister à la procession de l’anneau de sainte Jeanne d’Arc, portée par des scouts. L’anneau est finalement entré dans la cathédrale de Chartres pour la messe de clôture.

    Selon les organisateurs, il y avait plus de 12 000 jeunes. On ne peut que faire le triste et cynique parallèle entre ces marcheurs de Dieu qui portent en eux l’espérance face aux casseurs de Nuit Debout…

    http://fr.novopress.info/

     
  • A propos de Donald Trump : un populiste seul contre tous ? L'analyse d'Alain de Benoist

    Alors que la campagne présidentielle américaine a maintenant dégagé, à l'issue des primaires,  les deux personnalités qui vont s'affronter cet automne, Alain de Benoist a donné à Boulevard Voltaire [13.05] l'analyse qui suit s'agissant du très controversé Donald Trump. L'élection américaine ne sera pas sans conséquences pour nous, Français et Européens. Au vrai, elle nous concerne aussi ...  LFAR    

    Le ticket présidentiel se profile aux États-Unis : ce serait donc Donald Trump contre Hillary Clinton. Le premier est voué aux gémonies par nos médias dominants, tout en étant porté au pinacle par une certaine droite française. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Je suis extrêmement réservé sur Donald Trump, qui me fait l’impression d’un milliardaire paranoïaque mâtiné de Docteur Folamour en puissance. Je comprends très bien qu’on puisse jubiler à l’entendre se moquer sans complexe du politically correct, mais il faut aussi reconnaître qu’au cours de sa campagne, il a dit tout et n’importe quoi. Il veut construire un mur à la frontière du Mexique (« Personne ne construit de murs mieux que moi : c’est mon métier »), supprimer la Sécurité sociale, soutenir l’industrie du pétrole, envoyer les troupes au sol en Syrie tout en relançant la tension avec l’Iran (« On s’est aliéné notre meilleur allié, Israël, et on a capitulé devant l’Iran »), éventuellement même faire usage de l’arme atomique en Europe. En fait, il ne connaît strictement rien des affaires internationales et n’a pas la moindre idée de ce qu’est la politique (le parallèle qu’on a pu faire avec Ronald Reagan est trompeur : lorsque Reagan fut élu président des États-Unis, il était déjà gouverneur de la Californie depuis près de quinze ans), objection qu’il balaie au prétexte qu’il a l’« expérience d’un gagneur » (« Si je suis riche, ce n’est pas par hasard »). En fait, s’il devait entrer à la Maison-Blanche, personne ne peut dire ce qu’il ferait.

    Mais il faut distinguer le personnage Trump et le phénomène Trump, ce dernier étant beaucoup plus intéressant. L’électorat de Trump est en effet un électorat populaire, celui de l’Amérique profonde, des rednecks aux blue collars, un électorat qui n’avait jusqu’ici pas les moyens de se faire entendre. C’est en misant sur le peuple que « The Donald » a pu déjouer tous les pronostics et s’imposer à quinze autres républicains, depuis des candidats de l’establishment comme Jeb Bush ou Marco Rubio jusqu’au grand délirant évangélique Ted Cruz.

    Les jeux ne sont pas faits pour autant, car aux États-Unis, contrairement à ce que l’on croit souvent, ce ne sont pas les partis politiques qui organisent les primaires, mais les États, de façon à ce que soient ensuite désignés par les grands partis des candidats compatibles avec les intérêts de leurs gouverneurs. Il ne faut pas oublier non plus que les candidats n’ont pas l’habitude de présenter des « programmes », mais seulement des « positions » sur des sujets variés leur permettant d’obtenir des « soutiens » de telle ou telle « communauté ».

    Des deux candidats, quel serait le meilleur, ou le moins pire, pour l’Europe ?

    Difficile de répondre. Il y a toujours eu en Europe des gouvernements pro-américains, mais il n’y a jamais eu aux États-Unis de gouvernement pro-européen. Newt Gingrich, alors chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, disait en 1995 que « seule l’Amérique peut mener le monde ». Outre-Atlantique, c’est une conviction partagée par tout un chacun : qu’ils soient interventionnistes ou isolationnistes, les Américains veulent avant tout perpétuer leur hégémonie. Trump n’échappe pas plus à la règle que la très hystérique sorcière néo-conservatrice Hillary Clinton, la seule différence étant que la seconde est apparemment plus interventionniste que le premier – encore que Trump ne se cache pas d’être lui aussi « pour l’agressivité en politique étrangère ».

    Dans le registre populiste, le démocrate Bernie Sanders apparaît comme l’héritier d’une autre tradition, celle du New Deal. Simple feu de paille, ou faudra-t-il compter avec ses idées et, surtout, ses électeurs ?

    Il est sûr que, comparé à l’épouvantail déplumé et à la poupée Barbie ayant dépassé la date de péremption, Bernie Sanders fait au moins figure humaine. Bien qu’il n’ait pas réussi à surclasser Hillary Clinton, les résultats qu’il a obtenus n’en sont pas moins remarquables. Âgé de 74 ans, n’hésitant pas à se présenter comme « socialiste » (ce qui équivalait jusqu’ici aux États-Unis à s’afficher comme un partisan du goulag !), il obtient ses meilleurs résultats auprès des jeunes et dans la classe ouvrière blanche.

    Ce succès relatif, ajouté à celui de Donald Trump, fait que la prochaine élection présidentielle ne va ressembler à aucune de celles qui l’ont précédée. Dans le passé, les partis démocrate et républicain présentaient régulièrement des candidats de l’establishment, qui n’avaient aucune peine à l’emporter sur les « indépendants ». Cette fois-ci, et dans les deux camps, la contestation est venue de l’intérieur. Cela signifie que la vague de populisme qui ne cesse d’enfler en Europe touche maintenant les États-Unis (juste retour des choses quand on se souvient qu’un parti populiste y avait été fondé dès 1876). Le peuple américain a supporté l’establishment aussi longtemps qu’il pouvait encore croire au « rêve américain ». Mais il n’y croit plus, comme l’ont montré à droite, en 2009, l’émergence du Tea Party, et à gauche, en 2011, celle du mouvement Occupy Wall Street. C’est pourquoi il mise sur Trump, qui assure être en mesure de relancer ce « rêve », ou sur Sanders, qui dénonce la captation de la richesse nationale par 1 % de la population et appelle à plus de justice sociale.

    La plupart des néo-conservateurs républicains ont déjà fait savoir qu’ils voteraient pour Clinton. Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants, ne votera pas non plus pour Trump, suivant en cela l’exemple du clan Bush. À l’inverse, il n’est pas exclu que certains partisans de Sanders préfèrent, pour des raisons de classe, voter pour Trump plutôt que pour sa concurrente. Les deux grands partis, qui se croyaient protégés par un processus d’investiture biaisé, se retrouvent ainsi secoués de l’intérieur comme ils l’ont rarement été, le plus affecté étant le Parti républicain. Il serait naïf de croire que cela restera sans conséquences pour un système bipartisan désormais menacé de voler en éclats.  

    Intellectuel, philosophe et politologue

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Près de 90% des Français estiment que le pays ne va pas mieux

    Selon un sondage Ifop pour Europe 1, seuls 14% des Français sont d'accord avec le président François Hollande.
    Est-ce que ça va mieux en France ? François Hollande a estimé que oui lors de l'émission "Dialogues citoyens" sur France 2, à la mi-avril. Les habitants sont toutefois loin d'être d'accord avec lui. Plus de quatre Français sur cinq (86%) estiment que la situation du pays ne s'est pas améliorée, selon un sondage Ifop pour Europe 1.
    51% notent une amélioration sur le plan personnel
    Seules 14% des personnes interrogées estiment que "ça va mieux pour les Français", selon cette enquête d'opinion. Un chiffre qui correspond à la cote de popularité actuelle du chef de l'Etat, note Europe 1.
    Si l'optimisme de François Hollande n'est pas communicatif sur la situation du pays, les Français semblent relativement satisfaits de leur situation personnelle. Ils sont en effet 51% à répondre "oui" à la question : "Diriez-vous que ça va mieux pour vous ?"

    Francetvinfo :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuyFFAppAyhFbeQdhr.shtml

  • Haro sur la liberté éducative !

    Eric Ciotti, député du parti « Les Républicains » à l'Assemblée Nationale et président du département des Alpes-Maritimes a soumis avec d'autres députés une proposition de loi visant « à renforcerl’encadrement des établissements privés hors contrat et à limiter les possibilités de dérogation à l’obligation scolaire ». En clair, Eric Ciotti souhaite renforcer le contrôle des établissements hors contrats et conduire à une interdiction progressive de l'école à la maison. Les autres députés signataires font pour la plupart parti de la « Droite forte », une branche du parti « Les Républicains » qui souhaite avoir un discours plus musclé sur les « valeurs » et la « sécurité » pour berner les électeurs français et les détourner du vote Front National.

    Les motifs invoqués dans la proposition de loi sont clairs : « la déscolarisation d’un nombre croissant d’enfants, surtout des filles, pour des motifs d’ordre essentiellement religieux d’une part, et la multiplication d’écoles privées hors contrat prônant un islam radical, d’autre part. » Cette proposition de loi viserai donc à contrôler la propagation de l'islam dit radical sur notre territoire.

    Rendez-vous compte, toujours selon la proposition de loi, il y aurait en France 300 établissements hors contrats confessionnels (non précisés) pour 1300 établissements au total, soit 23%, et 4 000 à 5 000 élèves dans des écoles hors contrats musulmanes sur 56000 élèves au total soit entre 7,1% et 8,9% ...

    Mais ce n'est pas tout « le second objet de cette proposition de loi est de limiter les possibilités de dérogation à l’obligation scolaire.

    En 2010-2011, en France, 18 818 enfants étaient instruits à domicile, dont 5 063 en dehors d’une inscription réglementée au Centre national d’enseignement à distance (Cned). Cela représente une augmentation de 54,6 % en trois ans. »

    Là aussi le motif invoqué est la crainte de voir de plus en plus d'enfants scolarisés dans la famille pour échapper à une école qui dispense les « valeurs de la République » au profit d'un embrigadement politique ou religieux.

    C'est donc toujours au nom d'une minorité de musulmans vivant en France « hors la France » qu'on se propose de restreindre la liberté de la majorité des Français. Qu'en sera-t-il des autorités chargées comme en Alsace et en Moselle de délivrer les autorisations lorsque des catholiques souhaiteront ouvrir une école hors contrat pour faire échapper légitimement leurs enfants à l'embrigadement post-moderniste de la théorie du genre par exemple ? Vont-elles bloquer les écoles catholiques au principe que celles-ci s'opposeraient aux « valeurs de la République » qui sont régulièrement modifiées par la gauche au gré de ses lubies ?

    L'augmentation de 54,6% des scolarisations à domicile hors CNED ne viennent-elles pas plutôt de la crainte des parents de voir leurs enfants confrontés à des programmes idéologiques et à une violence scolaire de plus en plus forte (harcèlement, racket, « bolossage », etc...) plutôt qu'à un renforcement de l'islamisme ? De plus en plus de parents se tournent en effet vers les établissements privés sous-contrats, les établissements privés hors contrat ou l'école à la maison. La politique laxiste, démagogique et anxiogène de Mme Vallaud-Belkacem y est sûrement pour beaucoup plus que la progression de l'islam « radical ». Progression qui est d'ailleurs massive au sein même du système scolaire public sans qu'aucune solution ne soit proposée aux enseignants, derniers remparts de la République, pour empêcher les dérives lors de l'adolescence.

    Les tentations autoritaires et sécuritaires du LRPS au prétexte de la menace islamiste se multiplient : prolongation de l'Etat d'urgence, interdiction des manifestations, couvre-feu, arrestations arbitraires sans lien avec le terrorisme, contrôle d'internet, usage du 49-3, usage abusif de décrets pour imposer la réforme du collège et désormais volonté d'aller en l'encontre de la liberté éducative.

    La droite emboîte le pas à une gauche liberticide et à un souhait déjà exprimé par Najat Vallaud-Belkacem qui n'aime pas l'enseignement privé, qu'il soit sous contrat ou non, d'ailleurs et qui souhaite réintégrer de force les enfants scolarisés dans le cadre familial.

    Une politique volontariste d'expulsion du territoire national des salafistes et des Frères Musulmans, organisation interdite dans de nombreux pays, serait par exemple une politique bien plus efficace à même de protéger nos enfants et nos concitoyens sans entamer une énième fois les libertés chèrement acquises par le peuple Français. Cela ne fait que démontrer une fois de plus que l'immigration menace nos libertés et que trop de liberté à l'extérieur conduit à moins de liberté à l'intérieur. Pour les Français c'est la double peine systématique : on leur impose une immigration dont ils ne veulent pas, puis on réduit leurs droits à cause des effets de cette immigration.

    Jean/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2016/05/16/haro-sur-la-liberte-educative-5802093.html

  • Le FPÖ à l’assaut de la présidence autrichienne : un exemple à suivre ?

    VIENNE (NOVOpress avec la Fondation Polémia) : Pour la première fois un parti populiste est en passe d’emporter une élection nationale majeure en Europe de l’Ouest. Norbert Hofer domine de très loin l’élection présidentielle autrichienne dont le deuxième tour aura lieu le dimanche 22 mai. Cette performance électorale s’explique, bien sûr, par la mise au premier plan des problèmes migratoires – mais pas seulement. Norbert Hofer allie fermeté dans les convictions et élégance dans la présentation. La ligne du FPÖ est identitaire et considère l’Autriche comme une composante de la « communauté de langue, de peuple et de culture allemande ». Le FPÖ est aussi national conservateur. Enfin, même s’il est ouvertement hostile aux débordements idéologiques de Bruxelles et attaché à la subsidiarité, le FPÖ reste un parti de sensibilité européenne. […]

    Le parti qu’il représente, le FPÖ, est d’abord un parti identitaire, qui considère l’Autriche comme une composante de la « communauté de langue, de peuple et de culture allemande ». Strache, qui avait exprimé il y a quelques années le souhait que le Tyrol du Sud – italien – jouisse d’une autonomie renforcée, a récidivé en appelant, il y a une semaine, dans le journal italien La Repubblica, à un référendum d’autodétermination en vue d’une réunification des deux Tyrols, pour le plus grand émoi de Matteo Renzi – et de la chancelière. C’est bien sur cet élément structurant qu’il a réussi à attirer les Autrichiens des classes les plus modestes, comme en témoigne la bascule, à son profit, de la ceinture rouge de Vienne lors des dernières élections municipales. Le candidat socialiste n’avait dû son succès qu’aux suffrages des quartiers plus aisés.

    C’est ensuite un parti conservateur, ou national-conservateur. A une époque promoteur d’une « chrétienté vaillante » avec Ewald Stadler – à la fin des années 1990 –, il s’en tient aujourd’hui à la défense de la famille traditionnelle, et se montre de façon générale critique sur les évolutions sociétales prônées par une certaine gauche. Comme héritier assumé des révolutions « bourgeoises démocratiques » de 1848, il adhère aux valeurs morales du petit peuple d’artisans, de commerçants et de petits entrepreneurs qui constituent – ou constituaient – sa base électorale. L’inflexion nationale-libérale que lui a appliquée Jörg Haider n’a été qu’un épisode d’un conflit interne récurrent entre une aile plus nationaliste et pangermaniste et une aile plus modérée et libérale.

    Enfin, sur les questions européennes, c’est un parti que l’on classe souvent parmi les eurosceptiques, alors qu’il en tient en réalité pour une autre Europe : ses principes restent « l’Autriche d’abord » et la subsidiarité. Très critique à l’égard de la Commission européenne, il ne prône pour autant ni sortie de l’Union ni de l’euro. Il entend seulement, comme d’ailleurs tous les partis conservateurs de l’espace germanophone, que Bruxelles reste à sa place et soit limitée strictement dans ses prérogatives. L’attachement du monde germanique au principe de subsidiarité est évidemment le fruit de l’histoire et de la structure fédérale de cet espace, et le soin jaloux que mettent les Länder, allemands ou autrichiens, à défendre leur autonomie de décision vis-à-vis des instances nationales et européennes trouve également au FPÖ un écho puissant. Quant à la Turquie, il n’en veut à aucun prix dans l’Union, mais soutient l’idée d’un traité avec Ankara. […]

    Le Front national, en France, pourrait, dans certaines limites, tirer profit ou faire son miel de cette expérience, s’il veut bien considérer que les électeurs les plus modestes, les nationaux en difficultés, se tournent naturellement vers les partis hostiles aux vagues migratoires, indépendamment de leurs options économiques – le FPÖ devient, comme le FN, un parti ouvrier, mais n’a pas modifié pour autant son programme dans ce domaine. Il faut rappeler, à ce sujet, que le principal obstacle que certains cadres de « l’Alternative für Deutschland » – qui, soit dit en passant, se rapproche du FPÖ actuellement – voient à une coopération avec le FN, ce sont précisément ses options marxisantes et crypto-communistes. Il faudrait aussi qu’il évolue – soyons fou – sur un élément essentiel de son ADN politique, en renonçant à son jacobinisme puritain et intransigeant, qui lui aliène une fraction déterminante de gens « raisonnables » que le FPÖ est, quant à lui, en train de gagner.

    François Stecher

    Publication partielle d’un texte disponible en intégralité sur le site de Polémia

     

    http://fr.novopress.info/