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  • L’effet de mode des bourgeois devenus radicaux

    Dans le dernier numéro de la revue Eléments, Paul Matilion a écrit un article intitulé « Les jeunes intellectuels à l’assaut du vieux monde ». Ce titre enchanteur et qui nous interpelle amène à penser que l’article en question va bien traiter de ce qu’il est dit en sous-titre, à savoir des revues, blogs et cercles qui apportent une « critique radicale du matérialisme de la société de consommation », c’est-à-dire une critique qui porte sur la racine du problème, et non seulement sur la conséquence. A l’image de l’islam en France, qui est une conséquence, tandis que les causes sont l’immigration et les grands cartels libéraux ayant fait venir de la main d’œuvre à bas coût.

    En poursuivant, l’auteur évoque ces différents groupes en tant que tenants d’idées non conformistes, « hors institution, dans l’horizontalité des réseaux sociaux, dans les marges de l’establishment », ainsi que Michel Maffesoli le dit lui-même et que cite l’auteur.

    Une lecture avec délectation semble survenir à l’idée des premières lignes écrites. Cependant, que sont ces groupes non conformes ici présents ? D’abord Philitt, qui a un site internet intéressant et développe de bonnes questions sur la société libérale, la revue littéraire Accattone, dont je vous prie de bien vouloir m’excuser la totale ignorance à leur propos. Bien sûr Rébellion, mais il faut leur admettre un travail acharné et très intéressant sur la question sociale et révolutionnaire.

    Ce qui semble d’autant plus étonnant est la présence dans cet article de la revue Limite. Cette revue veut apporter un nouveau regard semble-t-il sur l’écologie intégrale, teintée des idées (et influencée peut-être) de Tugdual Derville, qui voulait fonder un groupe sans en être un, et un club de pensée sans en être un non plus (de son propre aveu…) appelé l’écologie humaine. Cette revue a pris naissance à la suite de la Manif pour Tous dont il ne faut pas oublier qu’elle est dirigée en partie par Gautier Bès de Berc, liée fortement à l’organisation de la Manif pour Tous, où les deux maîtres mots étaient famille et délation (ce qu’on appelle un oxymore dans le vocabulaire militant puisqu’un camarade est un frère).

    Autre cercle cité, le cercle Kairos, qui est né en 2015, où le public est vraiment très hétéroclite.

    Enfin, est cité le cercle de réflexion de l’association Contre courant, créé en 2014, ayant fait venir Vincent Cheynet à Sciences Po, un décroissant bien connu aujourd’hui.

    Il est intéressant d’avoir un panoptique sur ces nouveaux cercles qui se créent. Cependant, l’expérience très courte de ces groupes les amène néanmoins à une relative notoriété, à l’image de la revue Limite dont la publicité a aussi lieu dans les médias mainstream, ce qui amène à se poser la question de leur réelle appropriation des idées non conformistes, car souvent, ces nombreux groupes tiennent peu la route. En effet, dans le monde militant, de nombreuses personnes passent, essaient de se faire connaître, puis disparaissent ou trouvent leur place là où il faut, chez ceux qui retournent leur veste, le monde radical et non conforme étant seulement un pis-aller pour eux. La plus belle illustration de cette engeance est bien Madeleine de Jessey, qui s’approprie le titre de créatrice des Veilleurs pour finir par appliquer à la lettre les desiderata de la politique des Républicains…

    Quid dans cet article des groupes et cercles de réflexion non conformes qui effectuent ce travail bien avant 2013, bien avant la Manif pour Tous et autres événements. Je pense bien sûr au Cercle Non Conforme organisant de nombreuses conférences sur le sujet, le cercle Dextra qui organise des conférences hebdomadaires depuis six ans, avec Georges Feltin-Tracol qui a traité des « non-conformistes des années 30 », ou encore de la webradio Méridien Zéro. Ce travail est effectué constamment et en permanence, dans un seul but : apporter une réponse face à la déliquescence de notre société et au déclin tant moral que politique liée à un libéralisme qui est bel bien subversif pour nos familles, nos amis, et pour nos vies.

    Certains diront que c’est une crise d’ego qui touche l’auteur de ces propos, simplement, après des années de lutte, de collages, de tractages, d’insultes et de coups, il serait temps de rendre à César ce qui appartient à César, la reconnaissance. Ces jeunes « intellectuels », ne sont que des intellectuels, les fesses collées à une chaise à refaire le monde à Sciences Po ou dans un appartement confortable du 7èmearrondissement, et veulent nous parler de socialisme et d’écologie intégrale alors qu’ils sont pollués par les médias dominants.

    Parce que l’opportunisme apparaît aussi chez les « intellectuels non conformes », il faut se méfier des effets de mode, sortir de son pré carré, de vouloir faire des revues en papier glacé (pas recyclable du tout) afin d’appréhender la réalité des circonstances présentes. Chacun y va de son petit cercle ou de sa petite revue parce qu’à la différence des groupes installés depuis des années dans ce milieu, le Je a pris le pas sur le Nous. Mais c’est un Je timide, quand il faut un Nous enraciné, dont les racines profondes se mêlent à la communauté.

    Face à ces cercles, il faut répondre une chose, être intellectuel certes, mais comme dirait Maurras, « il faut être intellectuel et violent ».

    Nicolas Pralude pour le C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2016/05/21/l-effet-de-mode-des-bourgeois-devenus-radicaux-5804778.html

  • LE VENT DU BOULET

    Pierre Vial Président de Terre et peuple cliquez ici

    « Venu de Vienne, le vent du boulet a sifflé très près des oreilles des dirigeants européens ». C’est Le Monde, le journal du Système lu par les bobos voulant jouer aux intellos, qui l’écrit (25 mai) au sujet de l’élection présidentielle en Autriche. Et qui ajoute : « Le soulagement sera de courte durée : sous ses différentes variantes, extrême droite, antilibéralisme, nationalisme ou ultraconservatisme, le populisme de droite est aujourd’hui un courant politique ancré en Europe, qui structure la plupart des compétitions électorales ». Il y a là « une progression de fond à travers l’Europe, y compris dans des pays non membres de l’UE comme la Suisse, de partis qui ont en commun l’euroscepticisme, l’hostilité à la mondialisation, un rejet de l’immigration qui va parfois jusqu’au racisme et à la xénophobie, le rejet des élites ainsi qu’une forte critique du féminisme et des droits des homosexuels (…) En Europe comme aux Etats-Unis, ce rejet est particulièrement élevé chez les hommes, en dehors des grandes villes et dans les classes populaires ». En effet, en Autriche, 71% du vote ouvrier s’est porté sur le candidat du FPÖ (Parti de la Liberté d’Autriche).

    Cette « grande colère » se manifeste par une chute des partis traditionnels qui, en bons copains-coquins, se tiennent les coudes, comme en Autriche ou en Allemagne (où la « grande coalition « SPD-CDU n’est plus soutenue que par un électeur sur deux, après le traumatisme créé dans l’opinion par le laxisme de Merkel à l’égard des migrants-envahisseurs). Et l’élimination des conservateurs et des sociaux-démocrates à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle en Autriche est révélatrice.

    Est plus révélateur encore un phénomène que même un observateur aussi avisé que Jean-Yves Le Gallou n’a pas relevé : Alexandre Van der Bellen, le nouveau président de la République autrichienne, doit son élection aux immigrés. Les chiffres sont clairs : il a gagné avec 31.026 voix d’avance ; or il y a 700 000 musulmans en Autriche, dont 270 000 Turcs – et 115 000 d’entre eux, disposant de la nationalité autrichienne, peuvent donc voter. Des bulletins en langue turque appelant à voter Van der Bellen ont d’ailleurs été diffusés. Un autre vote communautariste a joué : Alexandre Van der Bellen a participé en 2012 à une réunion de la « Conférence judéo-musulmane », qui a appelé les 15 000 Juifs d’Autriche à voter contre Norbert Hofer, le candidat du FPÖ.

    Celui-ci a annoncé la couleur : son résultat à l’élection présidentielle « représente un investissement pour l’avenir ». C'est-à-dire pour les élections législatives de 2018 avec, au bout, la Chancellerie, c'est-à-dire la réalité du pouvoir. Tous les représentants du Système, à travers l’Europe, savent que la victoire de Van der Bollen est une victoire à la Pyrrhus. Et serrent les fesses.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Academia Christiana du 15 au 21 août : L’identité contre la nouvelle tour de Babel

    Academia Christiana, "think tank catholique de la jeunesse" propose pour sa 4eme édition un débat autour de la mondialisation : « L’identité contre la nouvelle tour de Babel ». La mondialisation n'est pas un phénomène entièrement nouveau. Mais les techniques contemporaines telles qu'internet, l'automobile ou le transport aérien ont permis une intensification qualitative des flux, flux migratoires, flux d'informations, de capitaux, de marchandises etc. Cette mondialisation n'est pas innocente car elle transforme en profondeur notre monde, non seulement en réduisant l'espace et le temps mais surtout en détruisant les frontières et en uniformisant les cultures sur un unique modèle.

    Academia Christiana propose cet été d'analyser la mondialisation avec un œil nouveau : en tant que catholiques nous ne pouvons pas écarter cette question, car comme partisans d'une religion universelle nous pourrions involontairement devenir aussi les partisans du mondialisme, c'est à dire d'une idéologie, qui à l'image de celle du "gender", faisant abstraction des cultures, des hiérarchies et des sexes, détruit toutes les identités particulières. Si le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles, peut-on encore être catholique sans propager ces idées folles ?

    Réservez dès maintenant votre place pour cet été en cliquant ici.

    L'université d'été aura lieu à Sées (61) du 15 au 21 août. Il est aussi possible d'y participer pour une durée plus courte.

    Michel Janva

  • Derrière l'antiracisme de Cantona, le racisme anti-Français

    Un point de vue d'Aymeric Patricot          

    « Deschamps a un nom très français. Peut-être qu'il est le seul en France à avoir un nom vraiment français. » a déclaré Eric Cantona à propos du sélectionneur de l'équipe de France de football. Aymeric Patricot analyse l'inconscient anti-blanc et anti-Français contenu dans de telles affirmations. Une tribune dans Figarovox [30.05], une réflexion, une argumentation,  avec lesquelles l'on est d'emblée en empathie.  LFAR  

    Dans le genre très en vogue des accusations croisées de racisme, l'affaire qui oppose aujourd'hui Eric Cantona et Didier Deschamps est un cas d'école. Non seulement on y voit un accusateur progressivement placé en position d'accusé à mesure que ses propos, faciles et bas, sont placés sous les projecteurs, mais on y découvre aussi combien certaines formes d'antiracisme relèvent d'un racisme certes apparemment inoffensif, puisque sanctifié par la doxa, mais néanmoins virulent.

    Je ne m'étendrai pas sur les compétences effectives de Benzema et de Ben Arfa, que je suis incapable d'évaluer. Qu'ils aient été écartés de la sélection nationale sur des critères ethniques, comme le suggère Cantona, semble en tout cas improbable, du moins si l'on en juge par le passé de Deschamps lui-même. De toute façon, là ne me paraît pas constituer la dimension la plus brûlante de l'affaire.

    Non, ce qui me sidère est qu'Eric Cantona, après avoir lancé ses accusations de manière irresponsable - on sait comme l'étiquette de racisme est infâmante - puisse se permettre, pour appuyer ses allégations, de dauber sur les origines de Deschamps lui-même. On assiste alors à un discours effrayant de bêtise et de mépris de la part d'un homme qui se présente pourtant comme un antiraciste convaincu.

    Qu'on en juge: «Deschamps a un nom très français. Peut-être qu'il est le seul en France à avoir un nom vraiment français. Personne dans sa famille n'est mélangé avec quelqu'un, vous savez. Comme les Mormons en Amérique.»

    Tout d'abord, ce que monsieur Cantona sous-entend, plutôt que «français», c'est «franco-français» puisqu'il utilise plus loin dans sa déclaration le mot français pour désigner Ben Arfa. Sans la rendre tout à fait explicite, Eric Cantona établit donc une distinction, parmi les Français, entre ceux qui ont au moins une origine extra-européenne et ceux qui n'en ont pas, avalisant une notion, celle de Français de souche, qu'il serait sans doute le premier à dénoncer dans la bouche d'un autre.

    Ensuite, on sent tout ce que les origines franco-françaises sont méprisables à ses yeux. La remarque sur le fait que Deschamps soit le seul à détenir un nom français est d'une ironie outrée, presque absurde, mais sous-entend bel et bien l'idée que Deschamps serait le dernier d'une race vouée à disparaître et qu'il y a quelque chose d'honteux dans cette position. Il est également permis de se demander si cette saillie n'est pas inspirée à Cantona par un jeu de mot implicite sur ces «champs» dont serait issu Deschamps, c'est-à-dire ces campagnes symbolisant, dans l'imaginaire collectif, la source fantasmée du peuple français blanc.

    La réflexion, enfin et surtout, sur le fait que la famille du sélectionneur français ne se soit jamais mélangée. Ce serait donc une tare, aux yeux de Cantona, que de ne pas avoir eu la chance, un jour ou un autre, de croiser la route sexuelle et procréatrice d'un membre d'une autre communauté. Pour le dire autrement, selon Cantona, il existerait une hiérarchie entre les métisses et les «races non mêlées». A ce propos, il ne s'agit pas bien sûr de critiquer la notion de métissage. Simplement, jeter l'opprobre sur ceux qui ne seraient pas encore assez métissés me paraît à la fois imbécile et dangereux. Se permet-on d'ironiser sur le fait que d'autres que les Blancs, eux non plus, ne se métissent pas forcément?

    On devine que l'insulte «consanguin» a dû venir aux lèvres de Cantona, celle-là même qui avait fleuri sur certaines banderoles dans un stade de football à propos des Chtis. La consanguinité est récemment devenue l'un des clichés courant sur les Blancs. Certes, Cantona préfère faire référence aux Mormons «qui se reproduisent entre eux», mais cette curieuse comparaison ne cherche pas moins à dénoncer le caractère sectaire et dégénéré de la famille Deschamps, ainsi que son ancrage dans un christianisme perçu comme mortifère.

    Passons sur l'absurdité de telles attaques puisque «Eric Cantona» ne sonne pas moins français, en tout cas pas moins européen, que «Didier Deschamps». En fait, du haut du couple qu'il forme avec Rachida Brakni, Eric Cantona s'estime sans doute en position de pouvoir distribuer les bons points de diversité raciale, se réservant le droit d'insulter ceux qui, malgré eux, ne disposent pas dans leurs veines de suffisamment de sangs mêlés. C'est, par une inversion courante des critères raciaux du fascisme, la race métisse élevée au rang des races maîtresses. C'est aussi, tout simplement, et avec l'effarante bonne conscience de celui qui se croit incarner l'homme de demain, un excellent témoignage de ce que peut être, précisément, la haine raciale.

    Espérons donc que Didier Deschamps maintiendra sa plainte et que le procès, s'il se tient, ne se contentera pas de juger l'éventuelle calomnie mais se prononcera bien sur le deuxième aspect de l'affaire, moins commenté mais plus grave à mes yeux: le racisme caractérisé de celui qui se fait une profession de dénoncer les racistes. D'autant que les prétendues justifications de Cantona, deux jours plus tard, n'ont fait que révéler un peu plus la laideur de sa pensée - s'il en y a une. 

    Aymeric Patricot           

    Professeur et écrivain, Aymeric Patricot a récemment publié «Les petits Blancs» (Point seuil) et «Les vies enchantées - enquête sur le bonheur» (Plein jour).

    A lire aussi ...

    Lettre ouverte à Eric Cantona [François Davin - Lafautearousseau - 28.05]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Mai 2016 – Alternative à la crise financière mondialiste

  • Bien sélectionner

    La lutte contre le FN a réponse à tout. Pour convaincre les électeurs de gauche de voter PS en 2017, les membres du  gouvernement ne reculent devant aucun raisonnement, même les plus spécieux et tortueux. Le lab d’europe 1 rappelait que « Benoît Hamon avait déjà été accusé (par Stéphane Le Foll en décembre 2014) de faire le jeu du FN. » Rebolote mardi par la voix d’Alain Vidalies. « Sur France Inter, le ministre des Transports (était) interrogé sur la volonté d’une partie des députés de gauche (…) dont Benoît Hamon, de déposer une nouvelle motion de censure si le texte de la loi Travail ne bouge pas et si l’exécutif utilise à nouveau le 49.3. » Et ça, c’est pas bien explique M. Vidalies en guise de réponse car quand on est de gauche dans un pays où le Front National fait 35%, on a beau m’expliquer tous les matins que c’est à cause de la politique qu’on mène que les gens sont perdus… L’extrême droite, elle monte partout en Europe. Vous ne voyez pas le rapport ? le 24 mai Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, invité de Sud radio/Public sénat s’essayait au même raisonnement: « Le vote de l’extrême droite, c’est le vote de repli, c’est le vote souvent des déçus, des inquiets. Eh bien, il faut corriger cela et je crois que nous sommes sur la bonne voie », « la loi Travail, vraiment, j’y insiste (sic) peut contribuer à cela ». C’est ce même M. Kanner qui nous expliquait en mars dernier que les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises avaient « permis manifestement un développement du salafisme » dans les quartiers pluriels, où des « prédateurs » se sont incrustés, notamment dans la « centaine de quartiers en France » présentant « des similitudes potentielles avec Molenbeek, dans les  « 1 500 quartiers prioritaires » où vivent « 5,5 millions de Français. » Là aussi des déçus, des inquiets, des repliés sur eux mêmes? N’ayez crainte braves gens, grâce à la loi El Khomry et aux préceptes du vivre-ensemble socialiste, laïque et obligatoire, ils seront remis sur le bon chemin!

    Certes, il y a encore du travail  pour rééduquer les Français affirme le footballeur (de grand talent) Karim Benzema dans le numéro en date d’aujourd’hui du  quotidien sportif espagnol Marca. Commentant son non sélection dans le 11 tricolore  pour l’Euro 2016, il explique que Didier  Deschamps  aurait cédé à « une partie raciste de la France », citant à l’appui de sa thèse les succès électoraux du  Front National, un « parti extrémiste. » Au vu de la composition ethnique de l’équipe de France, au sein de laquelle les gaulois sont ultra-minoritaires, M. Benzema veut  croire que ce sont  surtout les maghrébins qui sont visés, ostracisés  à travers lui. Le grand sociologue-comique Jamel Debbouze a ajouté sa pierre à la dénonciation de ce complot,  dans un entretien accordé  lundi à France Football:  « Sportivement, comment fait-on pour se priver de joueurs extraordinaires comme  (Karim Benzema et Hatem Ben Arfa)? Ces gamins représentent en plus tellement de choses, notamment en banlieues. N’avoir aucun de nos représentants en équipe de France (…) On leur en voudra toujours d’être ce qu’ils sont. Karim Benzema, et par extension Hatem Ben Arfa, payent la situation sociale de la France d’aujourd’hui. »

    Rappelons que cet air là fut  déjà entendu en 2010  après l’annonce par Raymond Domenech   de la non-sélection de Karim Benzema et de  Samir Nasri dans l’équipe de France. Et puis nous le rappelions il y a peu, ce sont les démêlés judiciaires,  l’attitude caricaturale, stéréotypée de M. Benzema qui hérissent les Français et  ont conduit le sélectionneur à l’écarter pour tenter de privilégier la cohésion du groupe et le soutien des supporters. Interrogé sur RMC, en novembre 2013, Karim Benzema, d’origine algérienne mais  de nationalité française,  avait expliqué qu’on ne « le forcera pas à chanter La Marseillaise« .  Peu après dans la presse espagnole il confiait : « J’aime bien l’équipe de France. L’Algérie c’est mon pays, la France c’est juste pour le côté sportif. » Vivre, c’est choisir Karim…

    Le refus du  paradis socialiste et pluriel était pour le coup le plus grand dénominateur commun  de celles  et ceux qui participaient en fin de semaine dernière aux journées organisées, sous l’égide du magazine Valeurs Actuelles, par le maire de Béziers Robert Ménard dans sa ville. Il entendait réunir à cette occasion les différentes droites, « les vraies droites, les droites qui ont des convictions, les droites qui aiment charnellement ce pays » pour discuter programme, idées, orientations, tout en lançant au même moment sa propre association baptisée Oz ta droite. Zemmour, de Villiers, Dupont-Aignan ont finalement décliné l’invitation, tout comme les figures  de LR. A contrario avaient fait le déplacement Charles Beigbeder, Alain de Benoist, Philippe Bilger, Béatrice Bourges, Renaud Camus, Ivan Rioufol, Gilles-William Goldnadel, Jean-Yves Le Gallou, Jean-Frédéric Poisson (président du Parti Chrétien Démocrate,  PCD, affilié à LR ), Karim Ouchikh (Siel)…

    Louis Aliot et Marion Maréchal Le Pen, également présents ne se sont pas éternisés. La benjamine des députés de l’Assemblée nationale a tenu à affirmer qu’ « il y a une erreur politique majeure et historique de Robert Ménard de partir dans des mouvements dont on sait qu’ils sont voués à l’échec électoral. L’idée c’est: On veut vos voix et pas vos gueules. Il faut que ces gens-là se rendent compte que le FN est incontournable. Il y a un certain nombre de personnes qui sont dans des réflexes politiques sectaires ». Marion a pointé « un blocage sociologique » de cette droite, à qui il « déplaît que les idées auxquelles ils croient soient défendues exclusivement par le FN ».

    Les avis sur les journées de Béziers sont assez divers; certains y ont vu un verbiage stérile, des critiques sans intérêts,  voire  une opération téléguidée par Patrick Buisson, pour faire imploser le FN et/ou à des fins de rabibochage personnel avec Nicolas Sarkozy en l’aidant de nouveau à draguer (dans les deux sens du terme) un électorat droitier pour 2017; d’autres  des débats utiles, des contacts pour l’avenir,  des confrontations enrichissantes… Journées qui nous invitent aussi en creux, peut être de manière plus intéressante, à nous interroger sur ce ce qu’est le FN, sur son positionnement.

    Spécialiste es FN, Valérie Igounet  sur son blogue hébergé sur  france tv info, rappelle pour  sa part que la question n’est pas neuve. Elle revient  sur le slogan « Ni droite, ni gauche: Français! » (ou « Ni droite ni Gauche, Front  National! »)  qui apparaît en 1995 lors de l’université d’été du Front National de la Jeunesse (FNJ),  dirigé  alors par Samuel Maréchal. « Ces quelques mots, empruntés au collaborationniste Jacques Doriot (on admirera ici la kolossale finesse du   raccourci, historiquement et intellectuellement aberrant,  de Mme Igounet, NDLR)    sont censés s’adapter au contexte de 1995,  celui du mouvement social de décembre (contre la politique d’un certain Alain Juppé, alors Premier ministre, NDLR) et contrer la vision politique de Bruno Mégret sur la recomposition des droites (…). À plusieurs reprises, l’actuelle présidente du FN a souligné une des différences fondamentales entre sa vision politique et celle de Bruno Mégret : si ce dernier désirait s’allier avec le RPR et multiplier les alliances, Marine Le Pen est partisane de la ligne  Ni droite ni gauche  (…). »

    « Selon Robert Ménard (et toute une batterie de sondages et d’études, NDLR)  une bonne partie de l’électorat des Républicains pense la même chose que l’électorat FN . Ce qui signifie que le FN doit s’allier avec d’autres pour l’emporter. En d’autres termes, Robert Ménard veut rallier les droites françaises ; une vision stratégique totalement opposée à celle exposée officiellement par le FN. Marine Le Pen refuse toute alliance avec la droite…. droite quelle entend faire exploser pour voir le FN s’imposer comme le parti principal. » Explosion qui  signifierait satellisation,    ralliement, alliance d’une partie de  cette droite patriote, de conviction, des valeurs,  au FN  pour constituer un front commun antimondialiste, une majorité pour accéder au pouvoir. Ce que tenta déjà  (et  failli réussir)  la stratégie mise en place  par Bruno Gollnisch  lors des régionales  de 1998.

    Sur le site atlantico, le haut-fonctionnaire caché sous le pseudonyme de Alexis Théas, croit très prosaïquement que « cette initiative des rencontres de Béziers correspond »  surtout « à la montée d’Alain Juppé dans les sondages des primaires »,  qu’elle est « une réaction, assez marginale, à la perspective d’une victoire de la droite pro-bruxelloise aux présidentielles de 2017. » Ancien journaliste à L’Humanité et à TF1, le conseiller en communication Jean-Luc Mano affirme pour sa part dans le même article qu’au delà de la dédiabolisation du FN incarnée par Marine et Florian Philippot« certains aiment au FN ce qu’il a de diabolique (sic), cette liberté de ton, d’action que cela lui confère. Dans le vote du Front National, certains le font parce que le Parti peut parler comme le diable, c’est pour cela qu’ils l’approuvent. Dès lors que ce discours évolue et finit, à leurs yeux, par s’affaisser, ils ne s’y retrouvent plus (…) Le fait est qu’au sein de la vie politique française a toujours existé une fonction tribunitienne. »

    « Cette fonction-là, que le Front National est actuellement en train de perdre » croit-il savoir, « consiste à porter la parole des mécontents, à représenter ceux qui ne le sont pas, ou peu. C’était, pendant près d’un demi-siècle, l’apanage du Parti Communiste Français (…). A partir du décès clinique du Parti Communiste, la place a été libre et le Front National s’est emparé de cette fonction tribunitienne (…). Il va de soi que si ce parti, qui représente des gens différents, cherche l’apaisement, se banalise et essaye de ressembler aux autres partis, il ne pourra plus remplir cette fonction. Or, il s’avère aujourd’hui que les formes de protestations sont multiples et occupent plusieurs supports ; en témoignent des rassemblements comme Nuit Debout ou les conflits sociaux actuels. Ce n’est plus l’apanage d’un seul parti et si le FN venait à perdre complètement cette dimension, il ne serait plus qu’un parti politique classique de la Vè République. Des pans de la société ne se reconnaîtraient plus en lui. C’est sur cela que Robert Ménard essaye de jouer. Au fond, il essaye de récupérer ces gens qui ne se sentent pas représentés. »

    M. Mano a encore du mal à intégrer une donnée toute simple à savoir que le FN ne s’est jamais contenté de cette  fonction tribunitienne, qu’il se  doit en effet d’incarner tant qu’il  est dans l’opposition. Non, les dirigeants frontistes ont toujours souhaité  porter les idées nationales au pouvoir, ce qui est la finalité de notre longue marche,  et non pas seulement témoigner, même avec panache!   Il  conclut son propos par les « deux fractures » qu’il perçoit au sein de la droite française: « Nombreux sont ceux qui pensent qu’il y a, entre le FN et la droite républicaine, uncontinuum. Concrètement, l’extrême droite serait simplement plus à droite que la droite. C’est notamment le cas de (Laurent) Wauquiez ou de (Guillaume) Peltier. Pour les autres, comme (Jean-Christophe) Lagarde ou (Jean-Pierre) Raffarin, la rupture est réelle et le FN n’est pas simplement « plus à droite » mais fondamentalement et par nature très différent. Ce débat fait depuis longtemps l’objet d’un affrontement au sein de la droite républicaine.  » Affrontement qui peut conduire à l’implosion d’un parti très hétérogène dont les principaux  dirigeants ne se différencient de leurs homologues socialistes non par une différence  de nature dans la politique menée,  mais simplement de degrés comme le rappelle assez souvent Marine.

    « La deuxième rupture est plus tactique » affirme Jean-Luc Mano : » dorénavant, tous à droite sont convaincus que l’ennemi n’est plus la gauche mais le Front National. Sur un plan strictement mathématique, c’est véridique : si des élections étaient organisées demain, la gauche serait certainement éliminée au premier tour et la droite perdrait beaucoup de sièges au deuxième tour en raison des triangulaires dues au FN. Toute la question est donc de savoir s’il faut affronter le voisin hostile, ou au contraire réaliser un bon mariage. » Là encore, c’est le rapport des forces, la hauteur de la vague nationale qui déferlera  dans les urnes dés le premier tour de la présidentielle qui  décidera de l’attitude des uns et des autres. Nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises.

    http://gollnisch.com/2016/06/01/bien-selectionner/

  • Présidentielle en Autriche : Heinz-Christian Strache dénonce des fraudes !

     VIENNE (NOVOpress) : Deux semaines après la très courte victoire d’Aleksander Van der Bellen sur le candidat du FPÖ, Norbert Hofer, à la présidentielle en Autriche, Heinz-Christian Strache dénonce des fraudes et pourrait saisir la justice. Dans une interview au quotidien autrichien Kronen-Zeitung, le président du FPÖ affirme : « Nous allons demander à un organisme neutre et indépendant d’examiner les innombrables indications d’irrégularités et nous déciderons ensuite. » « Le résultat de l’élection pourrait changer ! », clame-t-il.

    Il est déjà avéré que, « dans cinq ou six districts, les enveloppes des bulletins de vote ont été ouvertes sans observateurs électoraux ». Strache émet également les plus grandes réserves sur les votes par correspondance, qui avaient été anormalement déséquilibrés en faveur de Van der Bellen.

    Selon le chef de l’administration des élections au ministère de l’Intérieur, Robert Stone, si cette contestation devait déboucher sur une plainte, elle devrait être adressée à la Cour constitutionnelle, qui « décidera formellement si les présents faits peuvent provoquer une inversion des résultats des élections ».

    Avec 50,3 % des suffrages, Alexander Van der Bellen, ancien dirigeant des Verts, ne l’avait emporté que de 31 026 voix sur Norbert Hofer.

    http://fr.novopress.info/