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  • JULIUS EVOLA OU LA MYSTIQUE DU DÉTACHEMENT

    À mi-chemin entre le métaphysicien et le samouraï, Julius Evola a élaboré une vision de la politique et de la Tradition qui l’éloigne de la plupart des théoriciens politiques et des tenants du traditionalisme. Son approche repose sur un principe intangible : se détacher du monde tel qu’il est.

    À l’âge de vingt-trois ans, alors qu’il est décidé à mettre fin « librement » à ses jours, à la façon des philosophes Otto Weininger et Carlo Michelstaedter, Julius Evola a une illumination en lisant un texte du Majjhima Nikaya : « Celui qui prend l’extinction comme extinction, qui pense l’extinction, qui pense à l’extinction, qui pense ‘L’extinction est mienne’ et se réjouit de l’extinction, celui-là, je le dis, ne connaît pas l’extinction. » Evola comprend que la liberté par laquelle il désire en finir est encore un lien, une ignorance opposée à la vraie liberté. Dès lors, il sent naître en lui une « fermeté capable de résister à toute crise » existentielle et, plus largement, à la crise du monde moderne.

    Julius Evola soumettra ainsi ses connaissances et expériences, si diverses, à cette seule discipline : le détachement ferme. Lorsqu’il sera victime d’un bombardement à Vienne, qui lui causera une lésion partielle et une paralysie des membres inférieurs, il ne se sentira pas particulièrement touché par cette incapacité physique, son activité spirituelle et intellectuelle n’en étant en aucune façon compromise. Il manifestera également très tôt une insensibilité, voire une certaine froideur d’âme, envers la manière de vivre de ses contemporains. Son souci de considérer les arts, la philosophie, la politique, le sacré, malgré son détachement intérieur, s’expliquent par ce qu’il appelle son « équation personnelle » : une impulsion, dès sa prime jeunesse, vers la transcendance ; et une disposition de kshatriya, terme hindou désignant un type humain « guerrier », enclin à l’action et à l’affirmation, par opposition au brahmâna, type sacerdotal ou contemplatif. Ces deux tendances détermineront entièrement Evola dans son rapport au monde.

    • De l’Individu absolu à la Tradition

    On retrouve nettement dans ses écrits l’influence de trois philosophes : Carlo Michelstaedter, sur la question de l’autonomie de l’être (Phénoménologie de l’Individu Absolu) ; Otto Weininger, sur sa lecture de la déviation matriarcale de la spiritualité (Révolte contre le monde moderne) ; et enfin Friedrich Nietzsche, dans sa vision antibourgeoise de l’homme différencié (Chevaucher le tigre).

    Si Evola naît dans une famille catholique et bourgeoise, il en rejette rapidement ces deux aspects. Le catholicisme, moral et sentimental, lui semble étranger à une véritable sacralité et une haute ascèse, loin de l’idéal « viril et aristocratique » du bouddhisme aryen. Son mépris de la vie bourgeoise lui fait refuser une chaire universitaire.

    En marge de l’existentialisme, Evola développe une phénoménologie complexe de l’Individu absolu. Introduction philosophique à un monde non philosophique, il s’agit d’un retour à l’être transpersonnel, « sous le signe de la liberté réelle et de la puissance ». Selon Evola, la philosophie, qui culmine dans l’idéalisme transcendantal, fait inévitablement banqueroute dans l’idéalisme magique. Son idée consiste donc à penser à un développement qui, sans retomber dans la philosophie, fait franchir un pas, le dernier pas, à la spéculation occidentale. La théorie de l’Individu absolu est une sorte d’existentialisme positif. L’homme n’y est pas brisé par sa situation métaphysique.

    Après un intérêt vif pour le tantrisme et le paganisme, Julius Evola découvre l’œuvre de René Guénon. Si son équation personnelle l’éloigne de l’orientation essentiellement intellectuelle de Guénon, il comprend néanmoins l’intérêt d’une critique cartésienne du monde moderne, le monde anormal, et la contre-partie positive de cette critique : le monde normal au sens supérieur, celui de la Tradition. Le monde de la Tradition, dont les différentes traditions particulières pré-modernes sont des émanations, des reflets ou des adaptations, désigne la civilisation organique, hiérarchisée, où toutes les activités humaines sont orientées vers le haut, avec à sa tête une élite qui incarne l’autorité légitime et impersonnelle. Dès lors, Evola cherche non seulement à concilier l’idée de l’Individu absolu, « sans lois, destructeur de tout lien », avec l’idée de Tradition, qui lui semble opposée ; mais aussi à recourir davantage dans son œuvre à l’idée de mythologie, à travers l’origine nordique, hyperboréenne, de la Tradition primordiale.

    Evola emprunte à Johann Jakob Bachofen sa lecture de la morphologie des civilisations, en rejetant l’aspect évolutionniste, y préférant la thèse involutive de Guénon. Tout au long de l’histoire connue, on a assisté à une altération du monde de la Tradition, avec notamment la dissociation entre autorité spirituelle et pouvoir temporel, inséparables aux origines. La civilisation, à l’origine, est patriarcale, héroïque, solaire, olympienne, virile ; elle se détériore sous les influences altératrices de la civilisation matriarcale, lunaire, tellurique, chtonienne, et aboutit à l’âge sombre, au kali-yuga.

    • De la révolte à l’apoliteia

    Pour Evola, l’idée de Tradition est, surtout au sein du monde moderne, proprement révolutionnaire. S’il a d’abord vu dans le fascisme et le national-socialisme de possibles moyens d’expression des valeurs de la Tradition hyperboréenne, il ne ménage guère ses critiques envers les deux tendances. Dans un ouvrage au titre amusant, Le fascisme vu de droite, il ira même jusqu’à leur reprocher, outre leur nationalisme étriqué et leur racisme biologique, leur culte typiquement plébéien du travail. Après un procès dans lequel on l’accuse d’être le maître à penser de mouvements activistes néo-fascistes, Evola, relaxé, rédige un ouvrage dans lequel il transpose politiquement les idées de la Tradition. Son objectif est de promouvoir la formation d’un rassemblement de Droite authentique (au sens spirituel, pas uniquement politique), par rattachement aux principes contre-révolutionnaires. Cependant, malgré la bonne réception de l’ouvrage au sein de la droite radicale, Evola ne croit plus en la solution politique.

    Son ouvrage Chevaucher le tigre est un bilan de ses expériences, et un constat de réalisme ferme : rien ne peut être fait, ni artistiquement, ni religieusement, ni politiquement, pour provoquer un bouleversement positif au sein du monde moderne. Le seul horizon, c’est le chaos. Ce livre s’adresse aux hommes différenciés, ceux qui n’appartiennent pas intérieurement au monde moderne, qui sont de l’autre civilisation. Selon une image extrême-orientale, « si l’on réussit à chevaucher un tigre, on l’empêche de se jeter sur vous et, […] en outre, si l’on ne descend pas, si l’on maintient la prise, il se peut que l’on ait, à la fin, raison de lui. » Evola s’adresse aux « convives de pierre », aux Individus absolus, ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas se détacher du monde actuel, et qui sont prêts à y vivre « sous les formes les plus paroxystiques ». Evola y examine, sous formes d’orientations existentielles, les possibilités d’émancipation totale de l’être par la mise en confrontation avec les processus destructeurs du monde moderne.

    Mais surtout, on retrouve là, comme magnifiée, la constante du cheminement spirituel et intellectuel de Julius Evola, le détachement, expression parfaite de son équation personnelle : inclination à l’action, détachement affectif. Pour Evola, l’homme différencié doit faire ce qui doit être fait, de façon impersonnelle, sans égard pour la victoire ou la défaite d’une action, sans le souci d’être approuvé ou désapprouvé. Une « action sans désir ». Dans Chevaucher le tigre, Evola recourt au principe d’apoliteia, « l’irrévocable distance intérieure à l’égard de la société moderne et de ses valeurs ». Le refus du « moindre lien spirituel ou moral » avec elle. Avant d’être un penseur de la Tradition et un théoricien politique, Julius Evola est avant tout un apôtre de la mystique du détachement.

    Thomas Julien

    Source : PHILITT

    Via le Front de la Contre-Subversion

    https://la-dissidence.org/2016/06/08/julius-evola-ou-la-mystique-du-detachement/

  • Antifa en action

    Agression des veilleurs à Paris par Nuit Debout et leur milice fasciste, les antifas. Les prôneurs de libertés et de tolérance s’en remettent une fois de plus à la violence.

     

  • HOMMAGE DU VICE À LA VERTU : LE MAGAZINE VICE INTERROGE YVAN BENEDETTI, DIRECTEUR DE JEUNE NATION

    Yvan Benedetti, directeur de Jeune Nation et militant du PNF, répondait au magazine Vice.  Extraits de l’article :

    Hey les gens de l’extrême droite : qu’est-ce que vous haïssez, au juste ?

    Depuis que Marine Le Pen et Florian Philippot occupent le devant de la scène médiatique au FN, on n’entend plus parler des autres mouvances de la droite nationaliste hardcore – que d’aucuns qualifient « d’ultra-droite ». Surtout depuis le décès de Clément Méric, le militant d’extrême gauche tué le 5 juin 2013 lors d’une rixe contre des skins d’extrême droite. Celle-ci a abouti sur l’interdiction pure et simple de Troisième voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) coachés par le vétéran Serge Ayoub, ainsi que de l’Œuvre française et des Jeunesses nationalistes, menées par le militant nationaliste Yvan Benedetti.

    De fait, le FN et la répression politique avaient-ils eu raison de la mouvance d’ultra-droite ? Pas vraiment. L’espace laissé vacant à la droite du FN s’est rapidement comblé, avec les mêmes têtes d’affiches, leaders de nouveaux groupuscules formés pour l’occasion. […]  Quoique les objectifs demeurent souvent les mêmes : « remigration » des populations immigrées, souverainisme ou interdiction de l’Islam en France.

    […] ont accepté de répondre à mes questions. Il s’agit […] d’un nationaliste hardline en la personned’Yves Beneditti des JNR (sic). J’ai demandé à ces divers profils s’ils avaient des ennemis communs. Plus qu’il n’en faut, manifestement.

    1. LE FRONT NATIONAL VERSION 2016

    Paradoxalement, le FN cristallise désormais la haine ou la suspicion de nombre de mes interlocuteurs. Pour des raisons diverses : certains en ont été éjectés et nourrissent de la rancune, d’autres déplorent l’évolution idéologique du FN dirigé par Marine Le Pen et Florian Philippot.

    Yvan Benedetti, Parti nationaliste français

    « Ce qui nous différencie du FN, c’est que nous ne sommes pas un rassemblement autour d’un homme ou d’une femme qui aurait des velléités présidentielles. Ça, c’est la première chose. Ensuite le néo-FN est dans le système. Il veut modifier le système de l’intérieur. Nous, nous rejetons catégoriquement le système. »

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    1. L’IMMIGRATION

    Grand marronnier de l’extrême droite, le consensus est ici quasi absolu. Avec des nuances, tout de même. Pierre Cassen, républicain, ne considère pas la France comme la « patrie des Blancs ». Pour autant, il déplore, à l’instar de Benedetti, les ravages de l’immigration massive, et le « grand remplacement » de la population de souche par des immigrés, cher à l’écrivain Renaud Camus. Les arguments défendus sont ici tout à fait embarrassants.

    Yvan Benedetti, Parti nationaliste français

    « La nation est menacée dans tous ses éléments par l’immigration. Je parle d’immigration extra-européenne et de l’Islam, qui n’a aucune légitimité en Occident. Nous ne sommes pas des ennemis de l’Islam. Nous considérons que l’Islam est la conséquence de l’immigration et nous luttons contre l’immigration. Autre danger : le métissage, qui casse les structures traditionnelles et nous coupe de nos traditions, des repères et des forces dans une communauté nationale. Un peu comme dans un cancer, l’islamisme serait l’équivalent des cellules malades, mais il faut éradiquer la tumeur, l’immigration, qui dispense son poison dans le corps social. »

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    1. LA RÉPUBLIQUE

    Si les nationalistes révolutionnaires appellent à revisiter les fondements de la République française universaliste de 1789, Riposte Laïque en revanche s’avoue, elle, farouchement républicaine.

    Yvan Benedetti, parti nationaliste français

    « Le Parti nationaliste français est contre les institutions actuelles. Nous sommes contre la République universelle qui se situe au-dessus des nations. Nous ne sommes pas fanatiques d’une forme particulière d’institution : ce qui est important, c’est que les institutions soient au-dessous de la France, au service de la pérennité de la nation, et de la communauté nationale. »

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    1. LE MARIAGE POUR TOUS

    Alain Escada, Civitas

    Yvan Benedetti, Parti nationaliste français

    « Ce gouvernement a une politique anti-naturelle et nous impose la théorie du genre, la PMA, la GPA, la commercialisation du ventre des femmes. Il détruit la famille constituée selon le droit de l’enfant, pour pérenniser la vie et la communauté nationale. Nous sommes pour la défense de la famille qui est le pilier de toute communauté humaine, au regard du droit de l’enfant. La famille, c’est un papa et une maman ; rien d’autre. »

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    1. L’IDÉE DE « LAÏCITÉ »

    Yvan Benedetti, Parti nationaliste français

    « Nous ne sommes pas laïcs car la France n’est pas laïque. La France, depuis le baptême de Clovis, est catholique. Nous sommes politiquement catholiques. Nous sommes pour la liberté de conscience, on ne peut obliger personne à croire. Mais politiquement, il suffit de regarder nos villages, nos fêtes, notre calendrier, les coutumes et les traditions : nous sommes catholiques. »

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    1. LE PAPE FRANÇOIS

    Si la plupart des nationalistes français se présentent comme des catholiques fervents, ils ont, paradoxalement, fait du pape François leur bête noire. Évidemment, à cause de ses positions considérées trop à gauche. Il était en revanche difficile de prévoir cette histoire de « mondialisation des épidémies ».

    Yvan Benedetti, parti nationaliste français

    « Nous dénonçons toutes les politiques mondialistes, à commencer par celle du pape : elle est plus annonciatrice d’enfer que de rédemption. Quand il revient avec des migrants tirés au sort, c’est un appel d’air pour ces populations, c’est un encouragement à la traite des êtres humains, au déracinement de populations pour traverser des océans, s’entasser dans des camps, se retrouver sous les ponts de Paris… Tout ça en facilitant le retour des épidémies ! C’est le grand chaos qui s’installe : c’est la mondialisation des maladies, des dangers, des épidémies. »

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    1. LE MONDIALISME

    Une notion floue que le mondialisme, surtout brandie par Yvan Benedetti, et qui l’associe de manière totalement arbitraire au « judaïsme politique ». Selon eux, le mondialisme doit être assimilé à tout ce qui mine la nation française, pour faire simple.

    Yvan Benedetti, Parti nationaliste français

    «Nous ne combattons non pas un peuple, non pas une communauté, mais une idéologie qui est celle d’une minorité du peuple juif, qui voudrait imposer un gouvernement mondial, en détruisant toute forme d’enracinement. Nous combattons le judaïsme politique qui est le cœur nucléaire du mondialisme, dont la Ve République est le représentant en France. C’est un gouvernement hors-sol, transgénétique. Nous nous battons contre ces institutions au service de l’oligarchie mondiale, de cette finance internationale qui permet à cette classe politique de se faire réélire, de jouir de tous les avantages alors que nous voulons un gouvernement au service du peuple et de la communauté nationale. »

     
  • Malgré l’héritage gaullo-vichyssois, place à la fête et au vivre-ensemble!

    Gréves dans les transports en commun, grève des pilotes d’Air France,  gréve des éboueurs, blocage des raffineries, des routes, manifestations virant à l’émeute, avec son lot de saccages,  de violences, de voitures brûlées, de policiers attaqués, le tout sur fond d’inondations, de menaces islamistes, quelques mois après le plus sanglant attentat jamais commis sur le sol français depuis la seconde guerre mondiale… En ce premier jour de l’Euro, l’image de la France, chez nos voisins européens mais aussi dans le reste du monde, est sérieusement écornée, brouillée, associée au drame, au déclin, à la chienlit,  à l’anarchie. Il est même possible qu’Elisabeth Lévy (Causeur) ait raison quand elle affirme - c’était hier sur RTL – que tout cela n’est rien comparé à la stupeur attristée, à la consternation,  voire aux sarcasmes qui ont accueilli à l’étranger les images du jogging au milieu des tombes de Verdun lors de la commémoration du centenaire de la terrible bataille  par le couple Hollande-Merkel.

    C’est dans ce climat que Le Monde mettait en ligne avant-hier sur son site un article intitulé, «  Le football, un sport qui hérisse le Front National »   dans lequel Olivier Faye souligne le peu d’empathie et/ou d’intérêt des dirigeants frontistes – Marine, Marion, Bruno, Florian sont au nombre de ceux-ci- pour un sport très populaire.

    Pourtant tout serait fait pour rassembler les Français, y compris les 30% d’électeurs frontistes, autour de cet événement sportif… Non ? Jugez-en plutôt, l’interprétation de l’hymne officiel des Bleus pour cet Euro 2016 (chanté en anglais, simple décalque d’un vieux tube du groupe américain Kiss) a été confié au (médiocre) groupe de rock lillois Skip The Use. Or celui-ci est aussi connu, comme l’étaient Noir Désir, NTM ou Diam’s, pour ses éructantes diatribes anti FN, récurrentes, lors de ses concerts.

    Une maladresse non intentionnée ? Un choix symbolique qui met en tout cas à mal le discours du  gouvernement sur ce moment de « communion laïque » (dixit le ministre des sports Patrick Kanner) qu’est censée être cette compétition se voulant fédératrice, susceptible de réunir tous les Français derrière le onze tricolore

    « La fracture entre le Front National et l’équipe de France n’est pas neuve » affirme Le Monde. « En 1996, au moment de l’Euro de football qui se jouait en Angleterre, Jean-Marie Le Pen jugeait artificiel de faire venir des joueurs de l’étranger et de les baptiser équipe de France. Marine Le Pen,elle, oppose au mythe grotesque de la France black-blanc-beur invincible monté de toutes pièces en 1998  un républicanisme supposé qui invite à ne pas s’intéresser à l’origine des uns ou des autres (…).  L’équipe de France n’est pas représentative de la nation telle que le Front National peut se la représenter, en dépit du discours “républicain” qu’il s’efforce de tenir depuis quelques années, analyse le sociologue (spécialiste es FN, NDLR) Sylvain Crépon (…). Beaucoup de joueurs de l’équipe de France sont perçus au FN comme des lascars qui ont réussi. »

    Certains d’entre eux, précise Bruno Gollnisch, sont surtout perçus par nos compatriotes comme des enfants gâtés bien peu reconnaissants, qui n'aiment pas spécialement la France, joueurs de l’équipe de France avec lesquels beaucoup de Français ne peuvent donc entrer dans un processus d’identification…

    Mais sachez-le, si le foot français black-blanc-beur ne brille pas au firmament comme il le devrait, c’est de la faute d’une sombre idéologie d’inspiration gaullo-vichyssoise, qui contamine toujours les instances footballistiques dans notre pays. C’est en tout cas ce qui ressort du livre de Thibaud Leplat, « Football à la française« , tel qu’il l’expliquait ces derniers jours sur le site du Point.

    En effet, « à partir des années 1940, les pouvoirs publics veulent cantonner le ballon rond dans l’idéal hygiéniste. Le diplôme d’entraîneur (que l’on appelle le moniteur) est né sous le régime de Vichy. L’objectif non feint de l’État français était d’éradiquer le professionnalisme, synonyme d’immoralité et anti-éducatif (…) La base théorique et méthodologique de l’entraîneur français d’aujourd’hui s’est donc constituée durant la Collaboration où l’on envisage d’abord le footballeur comme un athlète. L’édifice de notre football devient alors pyramidal et fortement hiérarchisé. »

    Puis, « des personnalités comme Marceau Crespin, ancien colonel proche de l’OAS et partisan de l’Algérie française, sont nommées à la tête du sport français » par le régime gaulliste qui cherche a recaser des personnages encombrants. « En 1968, un dénommé Georges Boulogne devient l’homme fort de la Fédération. Et c’est là que la décrépitude de notre football s’est amorcée. » Un fossoyeur du football français en ce qu’il « a repris une partie des idées développées sous le régime de Vichy, notamment la primauté du système sur l’individu. Et ses idées ont fait mouche dans un pays au contexte morose. Face au traumatisme de la décolonisation (…) Le sport de haut niveau se voyait alors chargé de replacer la France sur les podiums du monde pour faire oublier sa perte d’influence à l’international. L’État instaure une politique de grandeur nationale et symbolique pour le football avec l’équipe de France comme centre de gravité. » 

    « En parallèle, les méthodes eugénistes (sic) de Georges Boulogne continuaient à uniformiser notre foot et à dissocier le jeu de l’enjeu. » Méthodes bien évidemment stupides qui, dit-il, « s’inspiraient en partie de l’ouvrage honteux et pro-nazi d’Alexis Carrel L’Homme, cet inconnu. » M. Leplat ne connait apparemment de l’oeuvre et de la vie de ce docteur,  prix Nobel de médecine, que la caricature qui en ont été faites par  les officines extrémistes qui ont lancé il y a quelques années une vaste campagne visant à débaptiser les rues et les édifices portant son nom.

    D’ailleurs, les  mauvais Français qui associent foot et patriotisme,« toutes les polémiques identitaires d’aujourd’hui (sur le fait de chanter ou pas la Marseillaise, la dernière affaire Benzema, le ton passionnel des éditocrates sur l’affaire Knysna) sont d’ailleurs liées, consciemment ou pas, à cette idéologie gaullienne fondatrice de notre foot. »

    Thibaut Leplat affirme ensuite qu’après « la génération dorée de 1998-2000 », qui a occulté un temps ce champs de ruine, « le football français a ensuite connu sa pire période. La DTN avait beau marginaliser le meneur de jeu, l’équipe de France a dû quand même s’appuyer sur Zidane pour aller au bout de ses aventures. Ce joueur a été le cache-misère du foot français grâce à son talent. Pour cacher tout ce vide, on a fait de lui un sauveur, un messie plus qu’un footballeur. »

    De Gaulle, Pétain, Carrel et l’OAS responsables de la rareté des victoires françaises dans les grandes compétitions  internationales de football ? Il fallait y penser ! Voila  qui apportera peut-être du grain à moudre aux adeptes du french bashing, de la repentance éternelle, voire à Karim Benzema s’il lui venait l’idée d’ouvrir ce livre. Et qui dédouanera d’avance joueurs et staff technique d’un éventuel échec de l’équipe de France lors de cet Euro. Mais ne boudons pas notre plaisir, oublions nos soucis, place à la fête et au vivre-ensemble!

    http://gollnisch.com/2016/06/10/malgre-lheritage-gaullo-vichyssois-place-a-fete-vivre-ensemble/

  • Quand le gouvernement français fait passer à tabac un policier qu’il cible pour son refus de l’islamisme

    Sébastien Jallamion, brigadier-chef de la Police Nationale à Lyon, témoigne des incroyables persécutions dont il est victime de la part de sa hiérarchie et du système judiciaire, ainsi que de l’agression sauvage dont il a été victime — pour la seule raison qu’il avait mis sur son compte Facebook une photo du chef terroriste de l’Etat Islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, avec une cible sur sa tête !

    Le gouvernement, voulant le faire taire, a été jusqu’à recourir à de la racaille pour le passer à tabac.

    Quand un système atteint ce point de corruption et de capitulation devant l’ennemi, sa chute n’est plus qu’une question de temps.

     

    http://borislelay.com/

  • Charles Maurras : Lorsque Proudhon eut les cent ans…

    A peine plus de cent-cinquante ans après sa mort [1865], Pierre-Joseph Proudhon ne cesse d’intéresser la réflexion contemporaine [voir plus loin]. Le mouvement socialiste français et européen eût sans-doute été très différent si les idées de ce penseur considérable y avaient prévalu sur celles de Marx. L'histoire du XXe siècle, probablement sauvée des totalitarismes, et la réalité du nôtre auraient été aussi tout autres. On sait qu'il y eut, autour des années 1910 et suivantes, un cercle Proudhon à l'Action française ; et l’on va voir que Maurras ne niait pas qu'on pût le ranger, « au sens large », parmi « les maîtres de la contre-révolution ». Le texte qu’on va lire ici est certes daté, motivé, comme souvent, par les circonstances. Maurras y exprime néanmoins, à grands traits, le fond de sa pensée sur Proudhon et y manifeste, après réserves et nuances, la considération tout à fait particulière qu’il a toujours eue pour ce grand penseur et patriote français.  Lafautearousseau

    Au lendemain du jour où l'Italie fête le centenaire de Cavour, nous verrons une chose horrible : le monument Proudhon, à Besançon, sera inauguré par M. Fallières*. Le fonctionnaire qui représente l'Étranger de l'intérieur, la créature des Reinach, Dreyfus et Rothschild officiera devant l'image du puissant écrivain révolutionnaire, mais français, à qui nous devons ce cri de douleur, qu'il jette à propos de Rousseau : « Notre patrie qui ne souffrit jamais que de l'influence des étrangers… »

    Les idées de Proudhon ne sont pas nos idées, elles n'ont même pas toujours été les siennes propres. Elles se sont battues en lui et se sont si souvent entre-détruites que son esprit en est défini comme le rendez-vous des contradictoires. Ayant beaucoup compris, ce grand discuteur n'a pas tout su remettre en ordre. Il est difficile d'accorder avec cet esprit religieux, qu'il eut vif et profond, sa formule « Dieu, c'est le mal », et, dans une intéressante étude du Correspondant, M. Eugène Tavernier nous le montre fort en peine d'expliquer son fameux « La propriété, c'est le vol ». Nous remercions Proudhon des lumières qu'il nous donna sur la démocratie et sur les démocrates, sur le libéralisme et sur les libéraux, mais c'est au sens large que notre ami Louis Dimier, dans un très beau livre, l'a pu nommer « Maître de la contre-révolution ».

    Proudhon ne se rallie pas à la « réaction » avec la vigueur d'un Balzac ou d'un Veuillot. Il n'a point les goûts d'ordre qui dominent à son insu un Sainte-Beuve. Ses raisons ne se présentent pas dans le magnifique appareil militaire, sacerdotal ou doctoral qui distingue les exposés de Maistre, Bonald, Comte et Fustel de Coulanges. La netteté oblige à sacrifier. Or, il veut tout dire, tout garder, sans pouvoir tout distribuer ; cette âpre volonté devait être vaincue, mais sa défaite inévitable est disputée d'un bras nerveux. On lit Proudhon comme on suit une tragédie ; à chaque ligne, on se demande si ce rustre héroïque ne soumettra pas le dieu Pan.

    Son chaos ne saurait faire loi parmi nous, et nous nous bornerions à l'utiliser par lambeaux si ce vaillant Français des Marches de Bourgogne ne nous revenait tout entier dès que, au lieu de nous en tenir à ce qu'il enseigne, nous considérons ce qu'il est. De cœur, de chair, de sang, de goût, Proudhon est débordant de naturel français, et la qualité nationale de son être entier s'est parfaitement exprimée dans ce sentiment, qu'il a eu si fort, de notre intérêt national. Patriote, au sens où l'entendirent les hommes de 1840, 1850, 1860, je ne sais si Proudhon le fut. Mais il était nationaliste comme un Français de 1910. Abstraction faite de ses idées, Proudhon eut l'instinct de la politique française ; l'information encyclopédique de cet autodidacte l'avait abondamment pourvu des moyens de défendre tout ce qu'il sentait là-dessus.

    Et, là-dessus, Proudhon est si près de nous que, en tête de son écrasant réquisitoire contre les hommes de la Révolution et de l'Empire, à la première page de Bismarck et la France **, Jacques Bainville a pu inscrire cette dédicace : « À la mémoire de P.-J. Proudhon qui, dans sa pleine liberté d'esprit, retrouva la politique des rois de France et combattit le principe des nationalités ; à la glorieuse mémoire des zouaves pontificaux qui sont tombés sur les champs de bataille en défendant la cause française contre l'unité italienne à Rome, contre l'Allemagne à Patay. »

    — Quoi ? Proudhon avec les zouaves pontificaux ?

    — Oui, et rien ne va mieux ensemble ! Oui, Proudhon défendit le Pape ; oui, il combattit le Piémont. Au nez des « quatre ou cinq cent mille badauds » qui lisaient les journaux libéraux, il s'écriait, le 7 septembre 1862 : « Si la France, la première puissance militaire de l'Europe, la plus favorisée par sa position, inquiète ses voisins par le progrès de ses armes et l'influence de sa politique, pourquoi leur ferais-je un crime de chercher à l'amoindrir et à l'entourer d'un cercle de fer ? Ce que je ne comprends pas, c'est l'attitude de la presse française dominée par ses sympathies italiennes. Il est manifeste que la constitution de l'Italie en puissance militaire, avec une armée de 300 000 hommes, amoindrit l'Empire de toutes façons. » L'Empire, c'est ici l'Empire français, dont je vois le timbre quatre fois répété sur mon édition princeps de La Fédération et l'Unité en Italie.

    « L'Italie », poursuivait Proudhon, votre Italie unie, « va nous tirer aux jambes et nous pousser la baïonnette dans le ventre, le seul côté par lequel nous soyons à l'abri. La coalition contre la France a désormais un membre de plus… » Notre influence en sera diminuée d'autant ; elle diminuera encore « de tout l'avantage que nous assurait le titre de première puissance catholique, protectrice du Saint Siège ».

    « Protestants et anglicans le comprennent et s'en réjouissent ; ce n'est pas pour la gloire d'une thèse de théologie qu'ils combattent le pouvoir temporel et demandent l'évacuation de Rome par la France ! » Conclusion : « Le résultat de l'unité italienne est clair pour nous, c'est que la France ayant perdu la prépondérance que lui assurait sa force militaire, sacrifiant encore l'autorité de sa foi sans la remplacer par celle des idées, la France est une nation qui abdique, elle est finie. »

    Et, comme ces observations de bon sens le faisaient traiter de catholique et de clérical, « oui », ripostait Proudhon, « oui, je suis, par position, catholique, clérical, si vous voulez, puisque la France, ma patrie, n'a pas encore cessé de l'être, que les Anglais sont anglicans, les Prussiens protestants, les Suisses calvinistes, les Américains unitaires, les Russes grecs ; parce que, tandis que nos missionnaires se font martyriser en Cochinchine, ceux de l'Angleterre vendent des Bibles et autres articles de commerce. » Des raisons plus hautes encore inspiraient Proudhon, et il osait écrire : « La Papauté abolie, vingt pontificats pour un vont surgir, depuis celui du Père Enfantin, jusqu'à celui du Grand Maître des Francs-Maçons » , et il répétait avec une insistance désespérée : « Je ne veux ni de l'unité allemande, ni de l'unité italienne ; je ne veux d'aucun pontificat. »

    Deux ans après avoir écrit ces lignes, Proudhon expirait ; assez tôt pour ne pas assister à des vérifications qui devaient faire couler à flots notre sang, mutiler notre territoire, inaugurer le demi-siècle de l'abaissement national ! Cet « immense échec » qu'il avait prévu sans parvenir à comprendre, comme il le disait encore, « l'adhésion donnée par la presse libérale française à cette irréparable dégradation », confirma point par point ce regard d'une sublime lucidité. L'unité italienne et l'unité allemande nous ont fait perdre tout à tour la prépondérance qu'assurait notre force militaire et l'autorité qu'imposait notre foi. Le cléricalisme a été vaincu, le pape dépouillé, et l'on nous a imposé ce gouvernement dont la seule idée stable est l'abaissement du Saint-Siège, le règne de la franc-maçonnerie et de ses grands maîtres divers. Si l'Empereur a disparu, sa politique dure ; la parti républicain en a été quarante ans légitime et fidèle héritier.

    Certes, et nous l'avons dit, avec Dumont, avec Georges Malet, avec le Junius deL'Écho de Paris, aux avocats de l'empereur : rien n'efface cette responsabilité napoléonienne que Napoléon III lui-même rattache à la tradition de Napoléon Ier ; mais la vérité fondamentale établie, il faut en établir une autre et rappeler aux hommes de gauche, que leurs aînés, leurs pères, leurs maîtres et, pour les plus âgés, eux-mêmes, en 1860, ils étaient tout aussi Italiens et Prussiens que Napoléon III ! Sauf Thiers, en qui s'était réveillé l'ancien ministre de la monarchie, l'élève de Talleyrand, qui fut l'élève de Choiseul, tous les républicains et tous les libéraux du dix-neuvième siècle ont été contre le Pape et contre la France avec l'Empereur des Français. Il faut relire dans Bismarck et la France ces textes décisifs auxquels nous ramène Bainville ; le ministre Ollivier développant à la tribune la thèse idéaliste des nationalités et M. Thiers, traditionnel pour la circonstance, s'écriant : « Nous sommes ici tantôt Italiens, tantôt Allemands, nous ne sommes jamais Français », toute la gauche applaudissait qui ? Émile Ollivier ! Guéroult défendait l'unité allemande, Jules Favre, un des futurs fondateurs de la République, déclarait le 4 juillet 1868 que nous n'avions « aucun intérêt à ce que les rivalités se continuent entre les deux parties de l'Allemagne » !

    Telle était la tradition révolutionnaire impériale ou républicaine et Proudhon s'y étant opposé presque seul, la présence de M. Fallières au monument de Proudhon est plus qu'un scandale, c'est un contresens. Je partage sur la personne de M. Fallières le sentiment de Léon Daudet l'appelant le plus lâche et le plus méprisable des ruminants ; et l'appréciation de Jacques Delebecque, telle qu'on la lira plus loin sur l'harmonie de cet animal et de la fonction constitutionnelle, me semble l'expression de la vérité pure. Mais le nom de Proudhon met en cause plus que la personne ou la magistrature de M. Fallières ; le nom de Proudhon met en accusation le régime avec son revêtement de blagologie nuageuse, avec son fond de sale envie et de bas appétits. Ce grand nom de Proudhon frappe d'indignité et Fallières, et sa présidence et la démocratie parce qu'il évoque le grand nom de la France et l'étoile obscurcie de notre destin national. Ce régime ne signifie que le pontificat de la maçonnerie que Proudhon avait en horreur. Il ne figure rien que les hommes et les idées que Proudhon combattait en France, en Europe, partout. Proudhon était fédéraliste ; que lui veut cette république centralisatrice ? Il était syndicaliste ; que lui veut cette république étatiste ? Il était nationaliste et papalin ; que lui veut cette république anticatholique, antifrançaise ?

    Je ne sais quelles bouffonneries l'on débitera à la louange de ce grand écrivain sorti, comme Veuillot et tant d'autres, des entrailles du peuple ; mais les lettrés devront répondre à la venue de M. Fallières par la dérision et le peuple par les huées.

    Charles Maurras   

    * Les 13, 14 et 15 août 1910, à Besançon, est inaugurée une statue en bronze de Pierre-Joseph Proudhon, réalisée par le sculpteur bisontin Georges Laethier. La décision d'ériger cette statue dans sa ville natale a été prise un an auparavant à l'occasion du centenaire de sa naissance et a donné lieu à une souscription et a un concours de sculpteurs. La statue n'existe plus, fondue (comme de nombreuses autres) par les nazis durant l'Occupation. Elle a été remplacée par la suite.

    **1907 

    Paru dans les Cahiers du Cercle Proudhon, n° 1 de janvier 1912 (le texte date de 1910).

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