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  • Jean-François Colosimo : « La Turquie a fait un pas de plus vers la dictature islamiste »

    Il manquait, nous semble-t-il, une analyse de fond de la crise turque.Jean-François Colosimo la donne dans cet entretien paru sur Figarovox[18.07] : Erdogan n'a pas hésité à lancer la foule contre les tanks pour empêcher un coup d'Etat militaire dont l'échec renforce aujourd'hui encore davantage la mainmise du président turc sur un pays islamisé, mais fragile, selon Jean-François Colosimo.  LFAR 

     Le président turc Erdogan a maté une tentative de coup d'Etat militaire. Que s'est-il passé ? Cela a-t-il un lien avec l'attentat d'Istanbul, il y a un quinzaine de jours ?

    La Turquie d'Erdogan est un pays a la dérive qui voit resurgir les fantômes de son passé irrésolu, refuse de faire face à sa faille constitutive et pratique la fuite en avant quant à son ancrage définitif entre l'Europe sécularisée et l'Orient islamisé. Trois mesures de temps sont nécessaires pour appréhender ce coup d'état avorté. Le premier, de long terme, tient à l'affrontement constant sous l'Empire ottoman entre le sabre et le turban, l'armée et le clergé, dont la fin des janissaires est exemplaire: cette puissante élite militaire et administative issue de chrétiens convertis de force et demeurée religieusement minoritaire puisque liée aux Bektachis, Alévis et autres confréries soufies, est exterminée en 1826 à l'occasion d'un déchaînement populaire fomenté par le Sultan Mahmoud II au nom de Mahomet et relayé par les oulémas sunnites ; déjà il s'agit d'éradiquer un “État dans l'État ” jugé de surcroît hétérodoxe. Second moment, de moyen terme, le mouvement se reproduit tout en s'inversant avec les Jeunes-Turcs puis Mustapha Kemal et les chefs militaires de la guerre de révolution nationale qui, au nom cette fois de la laïcité, briment l'islam institutionnel non sans précisément tolérer les Bektachis pour des raisons de convergence idéologique quant à l'impératif de la modernisation: l'armée, qui se veut garante de ce républicanisme émancipateur, interrompt ce qu'elle conçoit comme des “dérives démocratiques” en 1960, 1971 et 1980 en instaurant la dictature et en considérant le putsch comme un moindre mal au regard de forces considérées là encore comme centrifuges et destructrices d'une impossible unité hors la violence étatique. Le troisième moment, auquel nous assistons, relève d'une sorte de volonté de synthèse en forme d'impasse. Au nom du califat, cette expression suprême et politico-religieuse du sunnisme orthodoxe qui serait hypothétiquement restauré en sa propre personne dès lors qu'il réussirait à imposer une présidence dotée des pleins pouvoirs, Erdogan se bat sur les deux fronts: d'un côté, ce qu'il reste de l'armée kémaliste, laïciste et anti-religieuse ; d'autre part, la puissante confrérie de Fettulah Gulen issue du mouvement religieux et revivaliste nordjou, lequel ambitionne d'unir fondamentalisme et modernisme à travers le maillage de la société et la pénétration de l'appareil d'État (Éducation, Justice, Police, Armée, etc.). Les gulenistes ont été décisifs comme levier dans la conquête du pouvoir menée par Ergogan à la tête de l'AKP, le parti “islamo-conservateur”. Mais l'alliance est rompue depuis 2013 et la dénonciation par Gulen, qui vit aux États Unis, de la corruption organisée par les cercles gouvernementaux et plus encore par les proches et parents de l'actuel président. Erdogan, qui avait jusque là mené une traque sourde à l'encontre des kémalistes a alors systématisé la chasse aux gulenistes. Il veut incarner à la fois le sabre et le turban, quitte à devoir lutter contre ceux qui traditionnellement les représentent. Que les mutins appartiennent à l'une ou l'autre tendance importe peu au regard de la logique de purge qui préside à l'ensemble de sa quête autocratique. Or c'est par cette logique, jusqu'ici réversible, désormais totale, que la Turquie n'a cessé de se survivre afin d'échapper à son vide fondateur ainsi qu'à sa construction artificielle reposant sur l' élimination des minorités et des dissidences, ou plus largement de toute différence, au profit d'une identité imaginaire. Ainsi, plus Ergogan entend fusionner les pouvoirs, plus menace l'implosion dont ce putsch n'est jamais que l'un des nombreux signes.

    Le gouvernement « islamo-conservateur » semblait être réconcilié avec l'armée ? Comment expliquez-vous ce revirement ? Lors des précédents putschs en Turquie, l'armée était unie. Est-ce toujours le cas aujourd'hui ?

    En recourant dans un premier temps , afin d'asseoir sa conquête du pouvoir, à un processus de démocratisation qui faisait la part belle aux autres communautés brimées par le kémalisme - et ce, pour d'autant mieux instituer le retour sinon inassimilable de l'islam politique -, Erdogan a neutralisé le rôle traditionnel de l'armée comme gardienne d'un républicanisme intransigeant.

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  • Le journal du Jeudi 21 Juillet 2016 : Sécurité / Attentats, haut lieu de désinformation ?

  • La dictature Merkel : non l’Allemagne n’est pas une démocratie ! [rediffusion]

    Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia ♦ Angela Merkel a pris la décision de laisser entrer en Allemagne 800.000 immigrés supplémentaires (plus qu’il n’y a de naissances en Allemagne) – des immigrés appelés pour la circonstance « réfugiés » – et d’imposer aux Länder et aux communes de les accueillir en échange d’une aide du budget fédéral.

    Même s’il y a aussi derrière ce choix politique une opération de propagande internationale (montrer que cette fois l’Allemagne est dans le camp du bien !), cette décision ne manque pas de surprendre.

    En 2010, l’ancien ministre des Finances du Land de Berlin et membre du collège des directeurs de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, a publié un livre choc consacré à l’immigration : L’Allemagne disparaît a été vendu à 2 millions d’exemplaires, preuve de l’ampleur des préoccupations du peuple allemand à propos de l’immigration. (*)


    A la même époque la construction d’une immense mosquée-cathédrale à Cologne a suscité d’intenses débats et de nombreuses manifestations.

    En 2014, le mouvement PEGIDA (Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident) a multiplié les marches de protestation en Allemagne.

    Malgré cela Angela Merkel, utilisant la sidération provoquée par l’image d’un enfant mort sur la côte turque, impose une vague d’immigration supplémentaire.

    La raison est simple : l’Allemagne n’est pas une démocratie.

    • Malgré la préoccupation des Allemands à propos de l’immigration, aucun parti politique n’est en mesure de tenir un discours critique sur le sujet. Les grands partis se l’interdisent. Les petites formations – électeurs libres ou Alternative pour l’Allemagne – osent aborder la question de l’euro mais pas celle de l’immigration qui mobiliserait davantage d’électeurs mais les exposerait au risque d’être qualifiées « d’extrême droite », voire de « nazies ». Or la reductio ad hitlerum est particulièrement redoutable en Allemagne.
    • Le risque est d’autant plus grand pour des partis politiques alternatifs ou un mouvement comme PEGIDA que le gouvernement a à sa main une puissante police politique : « l’Office fédéral de protection de la constitution ». Cette police politique, qui emploie 3000 personnes (et qui a des relais dans les polices des Länder), utilise massivement l’infiltration et la provocation. Comment se développer quand il faut en permanence chercher à distinguer le militant de bonne foi de l’agent provocateur qui s’infiltre ?
    • En 2001, le gouvernement, le Bundestag et le Bundesrat avaient tenté d’obtenir la dissolution du parti nationaliste NPD. La Cour fédérale de Karlsruhe avait refusé de suivre les ministres et les parlementaires car le dossier visant à prouver le caractère subversif du NPD était constitué de déclarations… d’agents infiltrés par la police ! De telles méthodes – filles de la GESTAPO et de la STASI – rendent difficile toute démarche tant soit peu politiquement incorrecte.
    • L’opération Merkel d’accueil de 800.000 immigrés supplémentaires met aussi en œuvre l’art allemand de la propagande : elle est rendue possible par un battage médiatique hallucinant accompagnant les mises en scène d’accueil des réfugiés. Quand on voit les haies d’honneur organisées dans les gares on se dit que Merkel a de beaux restes de son passé militant comme pionnière de la RDA !
    • La démocratie c’est le pluralisme, la liberté d’expression, la prise en charge des préoccupations des citoyens par les représentants politiques, l’absence de police invasive dans la vie des citoyens : aucune de ces conditions n’est remplie en Allemagne.

    Jean-Yves Le Gallou
    8/09/2015

    Article paru le 8 septembre sur Bd Voltaire

    (*) Note de la rédaction :

    Voir aussi : « L’Allemagne disparaît » de Thilo Sarrazin. Note de lecture de Michel Geoffroy.

    http://www.polemia.com/la-dictature-merkel-non-lallemagne-nest-pas-une-democratie-rediffusion/

  • Dans le nouveau numéro de Terre et peuple magazine : un entretien entre Pierre Vial et Roland Hélie

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    Pierre Vial : Roland, nous nous connaissons depuis longtemps et nous travaillons ensemble d’une façon qui me paraît exemplaire car basée sur la confiance et une communauté de pensée. Tu diriges, entre autres activités, la revue Synthèse nationale, dont le titre est tout un programme puisqu’elle accueille divers rédacteurs qui, au-delà de leur profil spécifique, ont en commun leur attachement viscéral à ce que Saint-Loup appelait « les patries charnelles ». Peux-tu nous en dire plus ?

    322495870.jpgLa revue Synthèse nationale a été créée en 2006. Cela fait donc dix ans que nous nous battons pour que les différents courants nationalistes et identitaires marchent dans le même sens. Au début, ce n'était pas évident. Surtout lorsque l'on se souvient des divisions "historiques" qui existaient entre les uns et les autres. Et pourtant, lors de nos nombreux colloques et réunions, nous avons invité la plupart des organisations a se retrouver sur les mêmes tribunes et, petit à petit, les querelles du passé se sont estompées. Il en a été de même dans les colonnes de la revue. Nous ne demandons pas aux nationalistes et aux identitaires de s'unir, ni même de se rassembler, nous les invitons seulement à coordonner leurs actions. Ce qui serait déjà pas mal.

    Vu la situation dramatique dans laquelle la France et l'Europe sont plongées, pour notre camp l'heure ne doit plus être celle de la discorde mais bel et bien celle de l'offensive. "Pour une offensive nationaliste et identitaire" sera d'ailleurs le thème de notre Xe journée annuelle qui doit se tenir à Rungis, près de Paris, le dimanche 2 octobre prochain.

    Je profite de l'occasion que tu me donnes, Mon Cher Pierre, pour remercier l'association Terre et peuple, qui dès le début a compris le sens de notre démarche, pour l'aide efficace qu'elle nous a toujours apportée.

    PV : Quand je parle de Front des Patriotes, je souhaite inciter tous ceux pour qui la patrie, la « terre des pères », est la meilleure des causes, à regrouper, autant que faire se peut, leurs efforts, leurs énergies, leurs espérances. Qu’en penses-tu ?

    C'est exactement le sens de notre démarche. Jamais nos idées ont été aussi "dans le vent". Depuis des décennies les nationalistes répètent inlassablement que la politique menée par les partis du Système devait mener immanquablement à la catastrophe. Pendant longtemps, nous n'avons pas été entendus. Et aujourd'hui, alors que la situation dégénère à grande vitesse, nos compatriotes se rendent compte de la véracité de nos dires. Nous ne pouvons que nous en réjouir.

    Cela étant dit, la poussée de nos idées est beaucoup plus due à la radicalisation d'une partie de plus en plus importante des Français qu'à une quelconque dédiabolisation. Ce n'est donc pas le moment de flancher. Plus que jamais un Front des patriotes tel que tu le préconises est nécessaire. Un Front ne signifie pas une fusion mais une unité d'action.

    PV : Quelles sont, selon toi, dans le monde où nous sommes, les principales urgences ?

    Le choix est simple. D'un côté nous avons le mondialisme qui consiste à vouloir détruire toutes les identités, nationales, civilisationnelles et même sexuelles (comme on l'a vu avec la théorie du genre) afin de transformer le monde en un vaste marché aux dimensions planétaires dans lequel l'homme ne serait plus qu'un consommateur servile juste bon à enrichir les multinationales apatrides. De l'autre, nous avons les peuples qui veulent garder leurs libertés et leurs identités.

    Bien sûr, l'immigration et l'islamisation qui en découle peuvent apparaitre comme le principal danger qui menace notre civilisation. Mais il ne faut pas oublier que celles-ci ne sont que la résultante du brassage de populations orchestré par les mondialistes. Il ne suffit pas de s'attaquer au effet, il faut détruire les causes. Or, si l'on veut arrêter le grand remplacement auquel nous assistons, il faut abattre le Système qui le suscite. Le combat contre le mondialisme est, à mon avis, la priorité absolue.

    PV : Comment vois-tu l’avenir ?

    Si nous continuons le combat, c'est que nous sommes animés par l'optimisme. Nous devons en permanence éloigner de nous le désespoir qui est, en substance, le pire de nos ennemis...

    Je ne prendrai qu'un seul exemple : cette année, 2016, marque le soixantième anniversaire de l'insurrection patriotique de Budapest en 1956 contre le régime communiste qui accablait alors la Hongrie. Cette insurrection héroïque fut impitoyablement écrasée par les soviétiques en quelques semaines. Croyez-vous que les nationalistes hongrois, alors que leur mouvement était en pleine débâcle et que leur pays subissait une répression épouvantable, s'imaginaient un seul instant que, soixante ans plus tard, la Hongrie serait à l'avant garde du combat pour la résurgence européenne ? Certainement pas. Et pourtant, c'est ce qui arrive aujourd'hui.

    Dominique Venner nous a enseigné que l'inattendu était une constante en politique et Charles Maurras que le désespoir était la pire des sottises. Voilà une belle synthèse...

    PV : Merci Roland. Il est clair que nous allons continuer le combat côte à côte.  

    Le n°68 de Terre et peuple magazine

    Pour le commander cliquez ici Solstice d'été, 52 pages, 8 €

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/07/19/dans-le-nouveau-numero-de-terre-et-peuple-magazine-un-entret-5827834.html

  • Isabelle Collin - Propositions en faveur de la liberté scolaire

  • Visages de la pauvreté rurale : « Ils essaient de survivre par leurs propres moyens »

    A Maupas et à Vic-Fezensac, les bénévoles de la Croix-Rouge sillonnent la campagne du Gers à bord d’un bus pour ceux qui n’ont rien et demandent peu. Ils croisent les visages de la pauvreté rurale, accompagnés de handicaps, de tutelles, ou de maladies mal soignées.
    « Ils ne se rendent pas compte… Je ne suis pas raciste, mais faut qu’ils nous aident plus, les Français… » 
    Les fenêtres, le pull et la dentition de Paul Dupouy laissent passer les courants d’air. L’aide-ménagère qu’entendait envoyer la mairie de Maupas (Gers), elle, n’a jamais passé son seuil. Ce n’est pas à 93 ans qu’il laissera quiconque mettre le nez dans ses affaires !
    Il faut dire qu’il y en a, des petites bricoles récupérées, recyclées, empoussiérées, dans la salle à manger de son ancienne ferme au confort moderne années 1950. L’intérieur de la cheminée fait office de sèche-linge. Un transat de jardin sert de canapé, et la table plastifiée de rouge, de réfrigérateur à l’air libre où les fourmis se ravitaillent en file indienne.
    « Un moment que je vous ai pas vu… Ça va ? » Annie Dupeyron, une « jeunesse » de 75 ans, bénévole à la Croix-Rouge, est venue jusque chez l’ancien viticulteur, lui apportant un colis alimentaire et sa présence, en ce matin de la fin mai. Depuis trois mois, un camion de l’association sillonne la campagne du Gers à la rencontre de ceux qui n’ont rien et demandent peu. Il ne s’agirait pas que cela se sache…
    Paul Dupouy se contente de 700 euros de retraite agricole, ce qui a transformé en casse-tête le remplacement récent de sa guimbarde hors d’âge. « La farine… Je m’en sers pas, gardez, vous la donnerez à d’autres. Le chocolat en poudre, oui, ça, ça plaît aux petits du coin. » 
    L’inventaire des provisions ne le passionne pas. Plutôt que des spaghettis, Paul Dupouy, habitué aux haricots verts du jardin, attend une oreille bienveillante.
    Plus un seul voisin avec qui commenter le rugby 
    Pour raconter qu’il n’entend plus son téléphone. M. Dupouy n’est pas sourd. C’est la sonnerie, un petit gazouillis, comment voulez-vous ? Ces gars du foot, qui s’effondrent, maintenant, dès qu’on les frôle. Il les mime, les bras en croix. « Nous, on recevait un coup de pied, on essayait de le rendre. » Plus un seul voisin avec lequel commenter les résultats du rugby dans Sud-Ouest. « Les copains de l’école, ils sont morts jeunes, dans les 80 ans. » 
    Les nouveaux arrivants sont loin. Et pas comme ceux d’avant. Ils ne le demandent pas, mais M. Dupouy leur arrose tout de même les pots de fleurs quand ils partent à la mer. Une heure a passé, Annie Dupeyron file. Paul la salue devant l’indescriptible fouillis de sa grange. « Comme ça, au moins, j’aurai vu du monde ce matin. »
    A Maupas (200 habitants), trois personnes, toutes au moins octogénaires, bénéficient de la tournée « Croix-Rouge sur roues », cofinancée par la Fondation PSA et les collectivités locales. Le gros camion blanc se gare devant la mairie, puis une petite voiture dessert les maisons. Plus pratique dans les chemins creux. Plus discret, surtout.
    « Ils essaient de survivre par leurs propres moyens » 
    Des personnes âgées, ou des mères seules, de plus en plus: cela interpelle les bénévoles, qui décrivent les frigos vides, le liquide vaisselle qu’il faut économiser, les rares heures d’intérim, les nombreuses heures de « tondeuse » ou de ménage « au black », si les voisines veulent bien garder le petit.
    « Si on ne va pas les voir, ils ne feront pas le pas. C’est une éducation, pas plus mauvaise que celle d’aujourd’hui, ils essaient de survivre par leurs propres moyens », dit le maire de Maupas, Michel Dayman. En tenue de chasse, devant de vieilles portes reconverties en panneaux électoraux, l’élu évoque des administrés toujours plus âgés, aux retraites indigentes (« Surtout les pensions de réversion »), leur isolement, l’absence de transports en commun.
    Il y avait bien le car, à une époque, pour le marché d’Eauze. Mais c’est si vieux qu’il ne sait plus trop à quand cela remonte. Le bourg le plus proche est à 10 kilomètres, la ville à 40.
    « Les roues », comme on les appelle, coûtent moins cher à la Croix-Rouge et dévorent moins de bénévoles, surtout, qu’une antenne associative. Elles permettent de mailler ce département étendu. L’ouest surtout, où la rareté de l’activité engendre une forte précarité, et la déficience des transports un grand isolement, dès lors que la voiture devient une charge financière insupportable.
    « On est appelés de partout », s’inquiète Marie-José Lier, responsable départementale de la Croix-Rouge, qui fête ces jours-ci ses 150 ans. La demande d’aide s’accélère depuis trois ou quatre ans, et plus encore ces derniers mois. Il faudrait un deuxième camion, d’autres mains… 
    Une fois par semaine, la Croix-Rouge vient àˆ la rencontre de Paul Dupouy pour rompre l’isolement et lui amener un colis alimentaire. Une fois par semaine, la Croix-Rouge vient àˆ la rencontre de Paul Dupouy pour rompre l’isolement et lui amener un colis alimentaire.
    Dix tournées ont été dessinées après un patient repérage auprès des assistantes sociales, médecins, infirmières et autres associations. Les maires, eux, « ne sont pas toujours pressés de reconnaître qu’il y a de la précarité dans leur commune », glisse Mme Lier. Question d’image. Si « le colis fait venir », c’est finalement l’écoute qui est la plus appréciée.
    Les trois bénévoles du camion y sont formés : « Ce n’est vraiment pas un bibliobus ! Les gens qui ont peu l’occasion de parler lâchent tout devant nous, comme chez le psy. Les assistantes sociales, elles sont submergées, elles n’ont plus ce temps-là. Et puis, elles provoquent parfois un mouvement de recul. Avec nous, le rapport est différent. » 
    Avant la distribution des colis, il y a toujours un petit café-gâteaux secs. Le camion s’est garé, derrière la mairie, loin des regards, à Vic-Fezensac, bourgade gasconne à une trentaine de kilomètres d’Auch. Les bancs en bois du hall de la mairie accueillent les premières confidences des visiteurs, boisson chaude en main, avant même qu’ils ne pénètrent dans une salle qu’aucun panonceau ne distingue.
    Un deuxième bénévole y poursuit le dialogue. Quelle est leur situation administrative ? Médicale ? Ont-ils fait valoir leurs droits ? Savent-ils où trouver gratuitement des vêtements pour les enfants ? Défilent les sigles, RSA, CMU, AAH, CDD… Les humiliations, les découragements, les angoisses. Les colères, aussi.
    « C’est pas des mains de feignant » 
    « Monsieur est parti, il m’a laissée avec les deux enfants de 3 ans et 19 mois ! », jette Laetitia, 30 ans, à peine assise. Elle semble toute maigre dans un gros sweat turquoise. Comme les autres bénéficiaires, elle témoigne anonymement. « Comme il a l’AAH [Allocation adulte handicapé], on m’avait fait sauter mon RSA. Maintenant, j’ai plus rien. Ici, y a pas de travail, pas d’intérim. Rien. » 
    Et puis, confie-t-elle plus tard, l’assistante sociale appelle bien souvent pour demander comment elle s’en sort. « Est-ce qu’ils vont pas me ramasser les petits ? » Elle est venue avec son voisin, Stéphane, bientôt 50 ans, un costaud en blouson Harley Davidson qui jauge les provisions offertes. « Ils ne se rendent pas compte… Je ne suis pas raciste, mais faut qu’ils nous aident plus, les Français… »
    Trois CAP, un boulot à 2.000 euros dans la pose de caméras vidéo, quatre enfants, tout roulait jusqu’à un grave accident de moto, suivi d’un cancer et d’une pension handicapé de 771 euros. Sa femme est partie avec « un qu’a des sous ».« Au 20 du mois, il n’y a plus rien. Je me bats pour manger. Un truc de fou ! Ici, je suis regardé comme un feignant alors que j’ai toujours bossé ! »
    Il tend ses mains. « C’est pas des mains de feignant ! » Quatre ans qu’il « descend », dit-il. « Une fois, j’ai mendié mon essence dans une station-service d’Auch. Oh, putain, la honte, j’étais tout rouge. J’ai eu plus, j’ai été remplir un Caddie à Aldi et acheter des McDo pour les enfants de Laetitia. »
    « C’est la spirale du chômage et de l’isolement » 
    Et tous ces couples qui ont fui la ville, ses loyers exorbitants, parce qu’ils ne s’en sortaient pas, dans l’espoir, le fantasme, d’une vie de peu à la campagne. « Ils se retrouvent dans des logements inadaptés, à se ruiner en chauffage dans des maisons pleines de courants d’air, déplore la Croix-Rouge. Les frais d’essence triplent, ils ne trouvent pas de travail, doivent vendre la voiture, c’est la spirale du chômage et de l’isolement. Certains doivent nous demander d’amener leurs enfants à l’école… »
    Arrivent Lucile et Cyril, la timidité de leurs 20 ans, un bébé qui gigote dans la poussette. Lui « fait » un smic à la déchetterie. Mais il faut rembourser la voiture, et le reste. « On s’est plantés dans le mur. On était partis vivre à la campagne. Le déménagement, déjà, c’est la claque. Et puis la maison s’est effondrée. » Les voilà chez un oncle. Lucile sourit. « Je sais que mon fils va pouvoir manger, même si on n’a pas de sous. Franchement, je vous remercie. » Cyril, lui, a rechigné à s’extraire de la voiture. Mais il quitte la salle requinqué. « On va s’en sortir ! »
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  • ÉDITORIAL de L’Action Française 2936 : LA DÉMISSION DU PAYS LÉGAL

    « Ce qui nous menace, c’est la montée des populismes » : les Français étaient dûment alertés par le chef de l’Etat en personne, au cours de son traditionnel entretien du 14 juillet, sur les dangers pesant sur eux. C’était quelques heures avant qu’une Chance pour la France « radicalisée » ne participe à sa façon à la fête nationale en déboulant au volant de son camion sur la célébrissime Promenade des Anglais, à Nice, massacrant quatre-vingt-quatre promeneurs — bilan encore provisoire à cette heure.

    Certes, Hollande avait consenti du bout des lèvres que « la menace terroriste n’est pas moins importante », mais Valls n’a-t-il pas prévenu les Français dès janvier 2015 qu’il faut désormais s’habituer à « vivre avec » ? C’est lassant de devoir toujours se répéter. Proroger l’état d’urgence après le 26 juillet ne servirait donc à rien. A minuit, le discours avait changé.

    LA COLÈRE DU PAYS RÉEL

    Le cérémonial est désormais bien rôdé. Une intervention télévisée en pleine nuit, le cheveu brossé de frais en arrière et la mine endeuillée, le soutien, y compris financier, assuré aux familles des victimes et aux blessés (après la gestion sociale du chômage, la gestion sociale du terrorisme), l’annonce de (la prorogation de) l’état d’urgence, l’appel à l’unité nationale et à des réactions dignes, puis un déplacement sur les lieux du massacre, Hollande, Valls, Cazeneuve, dans l’ordre ou le désordre, chacun courant sa longueur dans ce tiercé funèbre, avec pour seule préoccupation d’éviter tout trébuchement puisque, de toute façon, il faut s’habituer à vivre — et mourir — « avec » !

    Sauf que cela ne marche plus. Valls et les membres du gouvernement se sont fait copieusement huer par nos compatriotes, sur la Promenade des Anglais, lundi, au cours de l’hommage national. « Indigne ! », s’est exclamé notre donneur professionnel de leçons, avec le regard hébété d’un Ceausescu soudainement conspué par la foule. Le pays réel a osé contester son autorité ! Hollande a eu raison de nous prévenir : « Ce qui nous menace, c’est la montée des populismes ».

    PASSIVITÉ ET SOUMISSION

    Devant le trop-plein de cadavres, les Français ne tolèrent plus qu’on se moque d’eux. Car, pour être Churchill, il ne suffit pas de déclarer à nouveau, cette fois dans Le Journal du dimanche (17 juillet) : « Je dois la vérité aux Français : le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps ». Les larmes et le sang que Valls nous promet ne sont pas ceux que la lutte apporte avec soi : ils sont les fruits de la passivité et de la soumission, l’honneur en moins. Son seul objectif ? Réussir jusqu’au printemps 2017 à dédouaner l’exécutif des prochains carnages. Les appels à la cohésion et à l’unité nationales de Hollande sont de la même eau : entacher moralement toute critique de l’inaction gouvernementale. Une instrumentalisation politicienne du patriotisme qui donne la nausée. Le roi est nu désormais. Et la colère monte.

    Car ce sont bien les mots de passivité devant l’ennemi et de soumission aux événements qui viennent à l’esprit quand on entend Valls donner des leçons de stoïcisme au pays réel pour mieux réserver son air martial — ne sommes-nous pas en guerre ? — non pas aux islamistes présents par milliers sur le territoire national ou aux délinquants étrangers encore plus nombreux, mais à ceux qui oseraient critiquer l’action de l’exécutif. « Je ne veux pas de polémiques inutiles », a-t-il asséné. Se croit-il le vizir du nouveau sultan de Turquie pour « vouloir » ou « ne pas vouloir » ce qui relève encore, du moins en France, de la liberté d’expression et de la presse ? Quant à son autorité morale, qu’en reste-t-il avec son refus de prendre les mesures qui s’imposent en termes de fermeture des frontières, de déchéance de nationalité, d’expulsion des délinquants étrangers — le cas de Nice —, de binationalité, de réforme du renseignement et de renseignement pénitentiaire — un « plum-pudding  » pour le très compétent Cazeneuve — de traitement des radicalisés, — la calinothérapie ne suffit manifestement pas — ou de surveillance efficace des sujets à risque, sans compter les retours de Syrie ? Depuis l’affaire Merah en 2012, tous les terroristes sont des Chances pour la France. Ce n’est pas nous qui le disons : ce sont les faits.

    LA LOURDE RESPONSABILITÉ DE SARKOZY ET HOLLANDE

    Ce terrorisme islamiste sur notre sol est la conjonction d’une politique étrangère criminelle, dont Sarkozy et Hollande partagent la lourde responsabilité, et d’une immigration incontrôlée, qu’ils ont favorisée en même temps que le communautarisme islamique. Comment ne pas être indigné de voir Sarkozy, le 15 au soir, à la cathédrale de Nice, lui qui, en tant que ministre de l’intérieur, a supprimé la prétendue double peine, ce qui fait de la France un sanctuaire international pour les racailles, dont le tueur du 14 juillet, puis organisé, en tant que président de la république, l’invasion migratoire de la France et la déstabilisation de la Libye, avant de soutenir celle de la Syrie ? Faut-il rappeler qu’il a toujours publiquement regretté que la France n’ait pas participé à l’invasion américaine de l’Irak, cause directe de l’émergence de l’Etat islamique ? Est-il besoin d’insister sur ses liens, toujours actifs, avec les Etats du Golfe financeurs du terrorisme islamiste ? Hollande n’a fait que poursuivre, voire aggraver la politique entamée par Sarkozy, y compris en matière de complicité avec le Qatar ou l’Arabie Séoudite. Après tout, les islamistes faisaient du « bon boulot » en Syrie, comme l’a déclaré un jour Fabius, alors aux affaires étrangères. Le problème, c’est qu’ils ont commencé à faire du « bon boulot » aussi en France...

    Oui, le mot qui traduit le mieux cette complicité passive du pays légal avec l’ennemi, est bien celui de démission. Ou plutôt de désertion, puisque nous sommes en guerre. Empêtré dans son idéologie droit-de-l’hommiste, immigrationniste, mondialiste, ses compromissions étrangères douteuses, souvent sonnantes et trébuchantes, son atlantisme servile, sa soumission à l’hégémonie allemande — Hollande et Sarkozy solidaires de Merkel dans l’accueil d’un million de pseudo réfugiés [1] —, son indifférence au destin d’une nation à laquelle il ne croit plus, son mépris de classe du pays réel, le pays légal a démissionné, si bien que l’Etat, qu’il a confisqué, ne remplit plus sa fonction première, qui est de protéger les Français de l’invasion étrangère. Le terroriste islamiste est désormais chez lui chez nous, les zones de non-droit lui servant à se dissimuler comme les caches du désert algérien protégeaient naguère le GIA — des zones de non-droit dont la loi « égalité et citoyenneté » (sic) en cours d’examen au Parlement imposera la dissémination sur tout le territoire. Les plus grands massacres sont à venir.

    QUE VEUT LE PAYS LÉGAL ?

    Le 18 juillet 1936, il y a quatre-vingts ans, les premières troupes du général Franco débarquaient dans le sud de l’Espagne. Personne jusque-là n’avait pu mettre en cause son légalisme. Jusqu’au jour où il lui fallut choisir entre deux loyautés qui d’ordinaire se complètent mais étaient devenues antinomiques : la loyauté envers l’Etat, la loyauté envers le peuple. Depuis des mois, la république laissait massacrer les opposants, les religieux, les simples citoyens par milliers. A un moment donné, il a dû penser que cela suffisait. En décidant d’armer « le peuple » et les « milices ouvrières », la république faisait alors le choix de la guerre civile.

    Ce qui est sûr, c’est que nous n’en voulons pas pour la France. Mais que veut le pays légal ?

    François Marcilhac - L’ACTION FRANÇAISE 2936

    [1] Ce mardi 19 juillet nous apprenons qu’un bébé Merkel — un mineur « réfugié » afghan — a agressé lundi soir à la hache des voyageurs dans un train bavarois... Vérité islamiste en-deçà ...et au-delà du Rhin ! MÀJ : Ce même mardi, en France, un islamiste a agressé une mère et ses trois filles dans un village de vacances, dont les tenues lui déplaisaient… Encore un déséquilibré ?

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?EDITORIAL-de-L-Action-Francaise,10813

  • La réponse de la police de Lyon au terrorisme ? La mise en garde à vue de deux militants de Génération Identitaire…

    La police de Lyon a répondu à l’appel du patron de la DGSI : répondre au terrorisme en traquant l’ultra-droite.

    Voici le communiqué de Génération Identitaire suite à la mise en garde à vue de deux de ses militants.

    Deux militants de Génération Identitaire sont actuellement en garde à vue à l’Hôtel de Police de Lyon et seront présentés au procureur mercredi matin.

    Ils sont accusés d’intrusion et de violence sans ITT après avoir interrompu avec une banderole le Conseil de la Métropole de Lyon qui votait une nouvelle subvention d’un million d’euros pour un centre islamique (IFCM).

    Selon des témoignages de policiers scandalisés, cette affaire est directement pilotée par Gérard Collomb, qui veut faire taire les militants de Génération Identitaire. Depuis plusieurs semaines, ces derniers ont mené différentes actions pour dénoncer les subventions (tractages, banderoles…).

    Au lendemain d’un attentat islamiste qui a fait 84 morts, le Maire de Lyon monopolise donc des effectifs de police et de justice pour enquêter, interroger et perquisitionner des citoyens qui dénoncent pacifiquement l’utilisation d’argent public pour le financement d’un centre islamique.

    Ces intimidations judiciaires ne font que renforcer la détermination de notre mouvement dans ce combat contre l’islamisation subventionnée et le Maire de Lyon.

    http://www.medias-presse.info/la-reponse-de-la-police-de-lyon-au-terrorisme-la-mise-en-garde-a-vue-de-deux-militants-de-generation-identitaire/58261

  • Action AntiDaesh - Action Française Île-de-France