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  • gestion de la barbarie

    "(...)"Utilisez un camion comme une tondeuse à gazon. Allez dans les endroits les plus densément peuplés et prenez le maximum de vitesse pour faire le plus de dégâts. Si vous avez accès à une arme à feu, utilisez-la pour finir le travail.

    Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien, ou tout [...] citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l'État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n'importe quelle manière"

    "(...) Tuez le mécréant qu'il soit civil ou militaire, frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec un couteau, écrasez-le avec votre voiture, jetez-le d'un lieu en hauteur, étranglez-le ou empoisonnez-le.

    "Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle, débrouillez vous pour vous retrouver seul avec un infidèle français ou américain et fracassez-lui le crâne avec une pierre, tuez-le à coups de couteau, renversez-le avec votre voiture”.

    Abu Bakr Naji/ EI, source+ source

    « Ce qui nous menace, c’est la montée des populismes, mais je ne me laisserai pas intimider par les menaces », a-t-il conclu, promettant de faire « en sorte que le pays puisse avoir confiance en lui. »

    Hollande
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    Gauchet en parle dans un de ses derniers livres: l'incapacité pour les bureaucraties managériales politiques occidentales noyées dans la com, de s'émanciper de l'économisme libéral et de simplement concevoir que les Européens puissent avoir des ennemis objectifs, des hommes qui veuillent simplement les égorger et leur rouler dessus en leur causant une souffrance maximale.

    Parce qu'ils sont incultes, qu'ils n'ont plus aucune dimension tragique de l'histoire (pensez une sec à la figure de cul d'Hollande dont le boulot pendant des années fut de servir un café à Pascal Lamy), et parce qu'ils n'ont pas lu Freund et Schmitt, ils se condamnent à ignorer que c'est l'ennemi qui nous désigne, aussi.

    Sans parler de la vassalisation des nations européennes dans des guerres impériales anglo-saxonnes ineptes contre des nations orientales et des vagues migratoires massives en provenance de ces mêmes régions ravagées par l'hubris occidentale.

    On se rappelle de la salope Allbright, funeste secrétaire d'Etat du pauvre Clinton affirmant que la mort de 500 000 enfants Irakiens, ben ça valait le coup; sans doute qu'aujourdhui, les soldats de l'EI et leurs théoriciens et soutiens bien oecuméniques à mon avis, se réjouissent de la même façon de la mort d'enfants hier soir en France.

    Comme disait Montaigne rencontrant des Indiens Brésiliens cannibales à Rouen au mitan du XVIeme siècle,  "A barbare, barbare et demi".

    « [Les Cannibales] font des guerres contre les nations qui sont au-delà de leurs montagnes, plus loin sur la terre ferme, guerres où ils vont tous nus, n’ayant d’autres armes que des arcs ou des épées de bois, aiguisées par un bout, à la façon des fers de nos épieux[1]. C’est une chose étonnante que la dureté de leurs combats, car, pour ce qui est des déroutes et de l’effroi, ils ne savent pas ce que c’est. Chacun rapporte, en trophée personnel, la tête de l’ennemi qu’il a tuée et il l’attache à l’entrée de son logis. Après avoir longtemps bien traité leurs prisonniers et avec touts les agréments auxquels ils se peuvent penser, celui qui en est le maître fait une grande assemblée des gens de sa connaissance : il attache une corde à l’un des bras du prisonnier par le bout de laquelle il le tient, éloigné de quelques pas, de peur d’être blessé par lui, et il donne au plus cher de ses amis l’autre bras à tenir de même [façon] ; puis eux deux, en présence de toute l’assemblée, l’assomment à coups d’épée. Cela fait, ils le rôtissent et en mangent en commun ; ils en envoient aussi des morceaux à ceux de leurs amis qui sont absents. Ce n’est pas, comme on pense, pour s’en nourrir, ainsi que faisaient anciennement les Scythes[2] : c’est pour manifester une très grande vengeance. Et pour preuve qu’il en est bien ainsi, [voici un fait] : s’étant aperçu que les Portugais, qui s’étaient alliés à leurs adversaires, usaient contre eux, quand ils les prenaient, d’une autre sorte de mort qui consistait à les enterrer jusqu’à la ceinture et à leur tirer sur le reste du corps force coups de traits[3], puis à les pendre, ils pensèrent que ces gens-ci de l’ancien monde, en hommes qui avaient semé la connaissance de beaucoup de vices dans leur voisinage et qui étaient beaucoup plus grands maîtres qu’eux en toute sorte de méchanceté, n’adoptaient pas sans cause cette sorte de vengeance et qu’elle devait être plus pénible que la leur ; [alors] ils[4] commencèrent à abandonner leur manière ancienne pour suivre celle-ci. Je ne suis pas fâché que nous soulignions l’horreur barbare qu’il y a dans une telle action, mais plutôt du fait que, jugeant bien de leurs fautes, nous soyons si aveugles à l’égard des nôtres. Je pense qu’il y a plus de barbarie à manger un homme vivant qu’à le manger mort[5], à déchirer par des tortures et des supplices[6] un corps ayant encore toute sa sensibilité, à le faire rôtir petit à petit, à le faire mordre et tuer par les chiens et les pourceaux (comme nous l’avons non seulement lu, mais vu de fraîche date, non entre des ennemis anciens, mais entre des voisins et concitoyens et, qui pis est, sous prétexte de piété et de religion) que de le rôtir et manger après qu’il est trépassé. (...)

    Nous pouvons donc bien appeler ces hommes barbares eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie. »

    Montaigne, Essais, chap. 31   « Des cannibales », 1595

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    Rochedy se demande si les peuples européens auront les couilles de mener cette guerre -protéiforme- contre les égorgeurs de Daesh, cette "légion arabe de la CIA"*, ou pas.

    Je pense que oui. Je pense que les enflures qui trustent le pouvoir depuis la fin des années 60 sont en passe d'être balayées par la vague de chaos ethnique, politique, social, financier, etc, qui ravage ce continent actuellement et que leur vision du monde n'est simplement plus défendable, c'est cuit. Ca sent l'effondrement rapide du village Potemkine; en Grèce, en Italie, en Allemagne, en Suisse, en Scandinavie, c'est le même constat de faillite élitaire et de chaos social. Ca peut pas durer bien longtemps. Rien n'est plus difficile que d'imaginer l'effondrement de son monde et l'avènement d'un autre monde.
    podcast

    *http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2015/11/la-grande-moquerie.html:

    "Erdogan a fait part de sa compassion, c'est gentil à lui... Il n'est cependant un secret pour personne que le sultan soutient à bout de bras Al Qaeda, à qui il a été jusqu'à fournir du sarin, et surtout l'Etat Islamique, ce qu'a reconnu le vice-président US Biden l'année dernière. Pour continuer à alimenter Daech en armes, Ankara est même prêt à faire la guerre aux Kurdes, ce qui ne semble absolument pas gêner l'Occident prêt à toutes les compromissions. Mais après tout, n'est-ce pas Fabius qui déclarait qu'Al Nosra (= Al Qaeda en Syrie) faisait "du bon boulot" ?

    L'Arabie saoudite et le Qatar se sont fendus d'un communiqué pour déplorer les attaques de Paris. On aimerait qu'ils déplorent également les milliards de pétrodollars qu'ils déversent chaque année pour financerdes milliers d'écoles coraniques dans le monde promouvant leur vision fondamentaliste de l'islam, véritables usines à terroristes. On aimerait qu'ils déplorent le fait d'avoir, après Al Qaeda dans les années 80, une nouvelle fois aidé et armé un monstre - Daech - censé casser l'arc chiite que leur mentalité moyenâgeuse et sectaire craignait plus que tout. Secret de polichinelle éventé par Biden encore, ou par le général Clarke, gens peu suspects de "conspirationnisme". Cela n'empêche pourtant pas nos dirigeants d'aller se vautrer dans les ors des palais saoudiens pour signer des contrats.

    Quant à Merkel et son pathétique "nous mènerons le combat ensemble", qu'elle nous explique déjà comment a pu lui venir l'idée abracadabrante de vouloir, pour les beaux yeux du patronat allemand à la recherche de main d'oeuvre bon marché, ouvrir l'Europe à des millions de réfugiés parmi lesquels s'étaient évidemment infiltrés des terroristes, comme le répétaient les services de renseignement. L'un des tueurs de vendredi avait un passeport syrien... Combien d'autres dans des cellules dormantes ?"

    http://hoplite.hautetfort.com/

  • Jean-David Cattin, directeur des « Identitaires » : « Le vivre-ensemble n’existe pas! »

    Cattin

    Jean-David Cattin, directeur national des « Identitaires  » (ex-Bloc Identitaire)  a été interrogé par Il Fatto Quotidiano, un média italien, le 19 juillet. La vidéo est en Français.

    http://www.medias-presse.info/jean-david-cattin-directeur-des-identitaires-sexprime-le-19-juillet-sur-limmigration-le-vivre-ensemble-nexiste-pas/58428

  • De qui se moque-t-on ?

    Dr Bernard Plouvier

    Manifestement, nos gouvernants et leurs hauts-fonctionnaires ont perdu le contrôle de leur état mental ! Pour quelques graffiti antimusulmans, un préfet rhodanien convoque le gratin de la presse collaborationniste (celle qui applaudit à l’immigration-invasion) et compare ces graffiti à la Kristallnacht… rien de moins ! Au fait, le préfet sait-il que cette « Nuit de Cristal » faisait suite à un crime passionnel d’homosexuel, camouflé en pseudo-crime politique ?

    À l’évidence pourtant, en France et en Allemagne, ces sont des musulmans qui violent, assassinent, vandalisent et plutôt que de reprendre en mains les fruits pourris de cette immigration-invasion, les dirigeants de la communauté musulmane (au fait, par qui ont-ils été élus ?) viennent gémir et revendiquer dans les palais ministériels.

    OK, à Nice et pour la première fois, des promeneurs musulmans ont écopé. On veut bien compatir à la misère des familles atteintes, à condition de rappeler clairement qu’à Nice comme ailleurs (Joué-lès-Tours en 2014, Paris, Marseille, Munich, Hambourg, Cologne, Düsseldorf, Vaulx-en-Velin, etc.) les tueurs, les violeurs ou les émeutiers ne sont pas des Européens de souche, ni des bouddhistes, ni des chrétiens, ni des juifs, ni des zoroastriens, etc. mais des islamistes (et il y en a pour tous les goûts : maghrébins, noirs africains, syriens, irakiens, iraniens, afghans, etc.).

    Avant de protester, les musulmans doivent engager quelques Hercules pour nettoyer leurs écuries. Car, pour paraphraser le grand Will, ce n’est pas dans le royaume de Danemark qu’il y a quelque chose pourri, mais dans la Oumma. Que les râleurs musulmans commencent à balayer leurs cochonneries djihadistes, avant que d’autres ne s’y mettent.

    Effectivement, la mesure est comble. Pas une journée sans ses viols racistes, pas une semaine sans ses attentats djihadistes. Allez râler ailleurs, musulmans… retournez dans le Dâr al-Islam, car – en dehors du patronat et des multinationales – personne ne vous a demandé de venir enrichir l’Europe de vos précieux talents.

    Quant aux « chefs » des États européens, ils feraient mieux d’apprendre à être des démocrates… ce qui exige de prendre l’avis du bon peuple. Après les attentats meurtriers et les émeutes raciales de cet été (Nice et Munich, les Hautes-Alpes ; Vaulx-en-Velin et diverses communes d’Île-de-France), il serait peut–être temps d’organiser un referendum en France, en Belgique, en Allemagne et ailleurs, sur l’opportunité du grand retour en Afrique et au Proche- et Moyen-Orients des immigrés-envahisseurs-tueurs d’allah.

    Il ne s’agit plus de referendum sur l’immigration : le problème est dépassé, mais d’une consultation populaire sur le retour aux continents expéditeurs de sujets hautement indésirables. En quelque sorte un islamo-Eurexit, analogue à ce Brexit qui avait paru, avant juin 2016, impossible, terrifiant par ses conséquences apocalyptiques, à nos merveilleux politologues, politiciens et journalistes au service de la globalo-mondialisation.

    L’Europe n’a pas vocation pour entrer dans la Oumma, mais elle ne doit plus être le terrain de jeux meurtriers des musulmans fous. Autrefois, on hurlait : « US go home ! ». De nos jours, le slogan est à peine changé : « Islamiques, retournez chez vous », que nous puissions de nouveau vivre en paix CHEZ NOUS, Européens de souche.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/07/23/de-qui-se-moque-t-on-5829438.html

  • Europe : de la guerre récurrente à la paix permanente ?

    De la géographie politique à la géographie  »nationiste »*

    L’Europe subit depuis 2500 ans un cycle permanent de création-destruction d’empires. Et de destruction d’elle même. Le premier et un des plus étendus et puissants fut l’empire celtique qui eut son âge d’or vers – 500 mais ne fut pas suffisamment coordonné pour résister à l’empire romain naissant en réaction à la menace gallique, au premier siècle avant J-C. L’effondrement de l’Empire romain six cents ans plus tard générera la  »nuit du haut Moyen Age ». Cette nuit durera elle aussi 5 ou 600 ans.

    I – Puis il y eut une re-création des nations européennes. Et enfin des États nations ; mais aussi, à nouveau, des Empires.

    Trois de ces Empires, vaincus en 1918, disparurent alors: L’Empire allemand, l’Empire austro- hongrois, et l’empire ottoman. Seul survécut, pour 70 ans encore, l’immense empire russe, ni vainqueur ni vaincu, mais maintenu en ses frontières tsaristes par les nouveaux maîtres communistes du Kremlin.

    La deuxième guerre mondiale inévitable -comme l’avait pronostiquée le génial et prescient Bainville- ne fut pas évitée. Une démente tentative de Reich, une esquisse loufoque d’empire italien, un sanglant empire nippon et des dizaines millions de morts plus tard, une paix tout aussi branlante que celle de 1918 fut mise en place.

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  • Alain de Benoist : « Les armes ou les larmes : il faut choisir »

    La rédaction de Breizh-Info a interrogé Alain de Benoist, intellectuel majeur de la Nouvelle Droite, sur l’actualité et sur les évènements qui s’enchaînent, en France, en Europe et dans le monde. Nous reprenons ici cette entretien publié le 21 juillet 2016 par Breizh-Info

    Breizh-info.com : Nice, Turquie, Brexit : est-on en train d’assister à une accélération de l’histoire ?

    Alain de Benoist : Il y a déjà eu des attentats en France (et il y en aura d’autres), comme il y a déjà eu des coups d’État en Turquie (et ce n’est sans doute pas le dernier). Le Brexit est plus important, surtout s’il s’avère qu’il aura marqué le début de la déconstruction européenne. Mais cela suffit-il à parler à d’« accélération de l’histoire », expression dont une définition précise est encore à donner ? Plus intéressante me paraît être l’accélération sociale, à laquelle Hartmut Rosa a consacré un excellent livre : « L’accroissement de la vitesse, écrit-il, constitue le véritable moteur de l’histoire moderne ».

    Mais cette accélération-là n’a pas grand-chose à voir avec les événements qui font la une des médias. C’est une accélération silencieuse, d’autant plus efficace qu’elle ne fait pas de bruit. Si l’on recherche le décisif, plus que vers Ankara, c’est vers la Silicon Valley qu’il faut se tourner.

    Les responsables européens sont-ils à la hauteur des événements ?

    Alain de Benoist : Vous connaissez très bien la réponse. Ces gnomes ne sont même pas à la hauteur d’eux-mêmes.

    Que vous inspire la tentative de coup d’État en Turquie ?

    Alain de Benoist : Ses auteurs s’y sont véritablement pris comme des manches, ce qui confirme une fois de plus que les militaires putschistes sont rarement intelligents. Erdogan, comme de Gaulle en avril 1961, a au contraire réagi avec une rapidité et un sens du moment historique qui méritent l’admiration. C’est une belle illustration du propos de Carl Schmitt : « Est souverain celui qui décide dans le cas d’exception ».

    Le président turc est évidemment le grand vainqueur de ce coup d’État avorté : ses adversaires lui ont offert sur un plateau d’argent les circonstances qui vont lui permettre de museler son opposition. Reste à savoir si l’événement ne va pas également dégrader les relations de la Turquie avec les Etats-Unis, ceux-ci n’ayant condamné le coup d’État qu’avec un retard assez suspect. Il faudrait alors s’attendre à une confirmation du rapprochement entre Ankara et Moscou. Mais rien n’est sûr. La Turquie étant une spécialiste du triple ou quadruple jeu, il est difficile d’en dire plus pour le moment.

    Du Front national au Parti communiste français, il semblerait que la solution du « tout sécuritaire » soit prisée pour combattre l’islamisme. Partagez-vous cet avis ? Le mal n’est-il pas plus profond, et à traiter à la racine ?

    Alain de Benoist : La quasi-totalité de la classe politique estime que la réponse au terrorisme doit être avant tout « sécuritaire ». Cela revient à vouloir agir sur les conséquences plutôt que sur les causes, c’est-à-dire à chercher à régler en aval ce qui doit se régler en amont. Les mesures dites de sécurité ne servent en outre pas à grand-chose. La présence des militaires dans les rues rassure, mais ne protège pas. Le renseignement reste inefficace aussi longtemps qu’il n’est pas orienté vers le décèlement précoce. Quant aux mesures d’exception, que réclament les hystériques, elles ne font que restreindre les libertés sans améliorer la situation.

    Comprendre le djihadisme, afin de mieux lutter contre lui, implique un changement radical des mentalités. Nos contemporains estiment pour la plupart que rien n’est pire que la mort, idée dont ils ignorent qu’elle est assez récente (mais à laquelle l’idéologie libérale apporte sa caution : l’Homo œconomicus étant posé comme fondé à toujours rechercher son meilleur intérêt, il n’est objectivement rien au nom de quoi on puisse lui demander de sacrifier sa vie).

    Ils se sont par ailleurs habitués à penser que la religion trahit sa vocation quand elle encourage le fanatisme. Cela leur interdit de comprendre la dimension existentielle d’un activisme islamiste dont les protagonistes, non seulement ne craignent pas la mort, mais la recherchent volontairement avec passion. Cela leur interdit aussi de comprendre ce fait brutal qu’à l’heure actuelle, le djihadisme est apparemment la seule cause pour laquelle des milliers de jeunes sont prêts à aller mourir loin de chez eux. L’explication psychologique par la « folie » et la « radicalisation » des « déséquilibrés » arrange tout le monde. Grande différence culturelle, que les Américains ont déjà éprouvée en Afghanistan : quand un Occidental est tué, sa famille le pleure ; quand un djihadiste est tué, sa famille prend les armes. Les armes ou les larmes : il faut choisir.

    La France peut-elle basculer dans la guerre civile ?

    Alain de Benoist : Vous m’avez déjà posé la question, et ma réponse est la même : pour l’instant, c’est non. Des colères ne suffisent pas à déclencher une guerre civile, et il en va de même des actes de violence, même répétés, ou des éventuelles dérives individuelles ou groupusculaires de sociopathes du type Breivik.

    Il ne peut y avoir une guerre civile que lorsque des masses ont le désir, la volonté et les moyens de se battre. Je ne vois rien de tel actuellement. Les réactions qui font suite aux attentats le démontrent amplement : ce que les Français veulent aujourd’hui, ce n’est pas la guerre, mais la paix – et même la paix à tout prix.

    Propos recueillis par Yann Vallerie

    Texte paru initialement sur Breizh-Info sous le titre
    « Alain de Benoist sur les responsables européens :

    “Ces gnomes ne sont même pas à la hauteur d’eux-mêmes.“ »

    http://fr.novopress.info/

  • Fusillade à Munich ? Aucun lien avec Daech !

    En fait, quel genre de type c’était, le tueur de Munich ?

    Ça y est ! Après un suspense insoutenable, moins de 24 heures après « la fusillade », hier soir, dans un McDonald’s et un centre commercial de Munich ayant mortellement atteint 9 personnes et blessé 16 autres, les médias peuvent enfin affirmer que l’auteur, qui s’est suicidé après avoir été touché par les forces de l’ordre, n’a « aucun lien avec Daech ».

    Ali David Sonboly ? Âgé de 18 ans, né en Allemagne, accablé de « problèmes psychologiques », n’ayant jamais eu maille à partir ni avec la police ni avec ses voisins. Seulement un « dépressif » chez lequel la police a trouvé « des éléments montrant qu’il se préoccupait des questions liées aux forcenés » et qui aurait attiré sur les lieux ses victimes en piratant un compte Facebook. Un jeune qui a même décliné sa nationalité aux passants : « Je suis allemand, je suis né ici »…

    Il a suivi de près l’attaque à la hache survenue il y a quelques jours, comme le révèle le chef de la police de Munich. Aucun lien avec un acte de terrorisme islamique. Mais si ni sa double nationalité germano-iranienne ni son cri « Allah Akbar » – selon des témoins, dont Lauretta, interviewée par CNN, même si la police a écarté tout lien avec la problématique islamiste – n’ont à voir avec ce carnage, quelle raison a poussé cette « bonne personne », ainsi décrite par une voisine interrogée par l’AFP, à tuer tous ces innocents ? En fait, quel genre de type c’était, le tueur de Munich ? Ali David Sonboly était… d’extrême droite. Il s’est identifié à Anders Breivik. Vous vous souvenez, celui qui a massacré 77 personnes, à Utøya, il y a plusieurs années : vous haussez un sourcil ?

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  • Où va l’histoire (de l’homme) ? La réponse de Rémi Brague

    Il n’y a qu’une chose qui ne soit pas très pertinente dans le livre d’entretiens du professeur Rémi Brague avec Giulio Brotti, c’est le titre. Il ne s’agit pas de savoir « où va l’histoire ».

    Car l’histoire n’est pas un véhicule, c’est le réseau même des routes possibles. C’est la carte. Il s’agit de savoir, non où va l’histoire, mais où va l’homme.


    ou-va-lhistoire.jpgIl s’agit de savoir où nous allons, juchés sur le véhicule que nous avons nous-mêmes construit, et sur lequel nous avons décidé de nous arrimer, et qui est la modernité : une modernité « tardive », comme disait Friedrich Schiller, mais qui tarde en tout cas à se terminer. Elle se retourne sur elle-même pour mieux reprendre de l’élan, et ne cesse de détruire ses propres fondements : la croyance en l’homme, au progrès, en l’universalisme. La modernité, tardive ou hyper, est une machine en apparence folle. Mais est-elle si folle ? Elle a sa logique. Elle est en fait autophage.

    Dans les lignes qui suivent, nous serons moins dans la digestion, c’est-à-dire la paraphrase, que dans l’inclusion, c’est à dire le commentaire – que Rémi Brague qualifie comme « le modèle européen de l’appropriation culturelle ».

    L’entretien avec Rémi Brague porte sur l’esprit de notre temps. Il déroule la question : pouvons-nous continuer l’homme si nous ne croyons plus en l’homme ? En d’autres termes, si nous ne savons plus quelle est la place que nous avons à tenir sur terre, si nous ne croyons plus à notre part de responsabilité, si notre présence au monde ne relève plus que du ludique, à quoi bon poursuivre l’homme ? On objectera que, justement, les hommes sont de plus en plus nombreux. Mais l’humanité est par là même de plus en plus fragile, et de plus en plus menacée de perdre son humanité. Il y a de plus en plus d’hommes ? Mais ne seront-ils pas de moins en moins humains ?

    On peut appeler cela « oubli de l’être ». Il ne s’agit pas d’un énième « c’était mieux avant » ou de quelque chose comme « l’oubli de son parapluie », comme dit plaisamment R. Brague. Il s’agit de l’oubli de ce que l’être peut manifester. De ce qu’il peut dévoiler. D’abord lui-même. La question est : qu’est-ce que nous avons oublié ? Et nous pouvons déjà avancer quelques éléments de réponse. Que l’historicité de l’homme n’est pas seulement le « tout passe ». Qu’il y a des permanences, celles que les religions et les philosophies explorent, chacune à sa façon.

    Pour comprendre la place de l’homme dans le monde, il faut tenter de comprendre le sens de l’histoire humaine. Le Sens de l’histoire est le titre d’un livre de Nicolas Berdiaev. Cela ne veut pas dire que l’histoire n’a qu’une direction mais cela signifie qu’elle n’est pas absurde, insensée. Il nous arrive ce qui nous ressemble. Comprendre le sens de l’histoire nécessite de comprendre l’histoire de la pensée. Rémi Brague souligne que nous avons longtemps sous-estimé intellectuellement le Moyen Age. Nous sommes passés des Antiques aux Renaissants, directement. Or, comprendre la pensée nécessite de comprendre le moment central du Moyen Age. Au moins dix siècles. Car, comme le remarquait Etienne Gilson, la Renaissance est tout entière dans la continuité du Moyen Age. C’est « le Moyen Age sans Dieu », disait encore Gilson. Ce qui, à la manière de Hegel, doit, du reste, être compris non comme un manque mais comme l’intégration d’une négativité.

    Justement, sans Dieu, comment fonder la morale ? « Que dois-je faire ? » s’interroge Rémi Brague à la suite de Kant. L’idée du « bien faisable », idée d’Aristote, suffit pour cela. Mais comment hisser les hommes au niveau nécessaire pour que l’humanité ait un sens ? En d’autres termes, la morale n’est pas qu’une question de pratique. Il est besoin de ce que Kant appelait une raison pure pratique. Sa forme moderne pourrait sans doute être définie comme une esthétique de la morale, telle qu’on la trouva chez Nietzsche, ou encore, très récemment, avec Dominique Venner. Pour cela, c’est l’idée platonicienne du Bien (difficile ici d’éviter la majuscule) qui est nécessaire. Cette idée du Bien rejoint celle du Vrai, du Beau et celle de l’Un : c’est la convertibilité des transcendances, expliquée par Philippe Le Chancelier et d’autres théologiens du Moyen Age. C’est leur équivalence, qui n’est pas leur identité mais est leur correspondance (l’analogie avec les correspondances de métro serait ici à la fois triviale et parfaitement adaptée). Le Bien, le Beau, le Vrai sont différentes formes d’une même hypostase, telle est l’idée néo-platonicienne que l’on trouve chez Flavius Saloustios, un des « intellectuels d’Etat » de Julien l’Apostat, le rénovateur du paganisme. N’ayant précisément pas eu lieu durablement, la restauration du paganisme laisse dissociés le beau, le vrai, le bien (ou encore le bon). D’où un malaise dans l’homme.

    * * *

    On rencontre parfois l’idée que la genèse de la modernité vient, avec Copernic, de la fin de la position centrale de l’homme. Ce n’est pourtant pas la même chose que la fin du géocentrisme et la fin de l’anthropocentrisme. Mais Brague soutient qu’il n’y a pas eu de fin de l’anthropocentrisme car il n’y avait pas d’anthropocentrisme. L’homme antique ne se voyait pas dans une position centrale, mais au sein d’un système du vivant. Voilà la thèse de Brague.

    Est-ce si sûr ? « Mais que l’homme soit un animal politique à un plus haut degré qu’une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l’état grégaire, cela est évident. La nature en effet, selon nous, ne fait rien en vain, et l’homme, de tous les animaux, possède la parole. Or tandis que la voix sert à indiquer la joie et la peine, et appartient pour ce motif aux autres animaux également (car leur nature va jusqu’à éprouver les sensations de plaisir et de douleur, et à se les signifier les uns aux autres), le discours sert à exprimer l’utile et le nuisible et, par suite aussi, le juste et l’injuste. Car c’est le caractère propre de l’homme par rapport aux autres animaux d’être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, et des autres notions morales, et c’est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité » (Politiques I, 2).

    A partir d’Aristote, n’y a-t-il pas anthropocentrisme même si l’homme n’est pas en surplomb, même s’il ne lui est pas demandé d’agir « comme maître et possesseur de la nature », comme régisseur du vivant, mais bien plutôt de le ménager, d’en prendre soin ? (le christianisme de François d’Assise ne sera d’ailleurs pas loin de cette vision). L’anthropocentrisme n’est pas la dévoration du monde par l’homme, tant que la modernité ne se déchaîne pas. Tant qu’elle reste « modérément moderne ».

    Le contraire de l’anthropocentrisme, c’est l’homme dans le flux du vivant. Nous sommes d’ailleurs revenus à cela avec Michel Foucault et la fin de la sacralisation de l’homme et de sa centralité. Le paradoxe est que nous sommes dans une société du contrat au moment où notre sociologie et le structuralisme tardif nous expliquent que le sujet n’en est pas vraiment un et que, somme toute, l’homme n’existe pas mais est « agi » par des forces et structures qui le dépassent.

    Dès lors, nous quittons la modernité classique pour autre chose. Ce que met à mal la culture postmoderne (ne faudrait-il pas plutôt parler d’idéologie, terme nullement dépréciateur du reste ?) c’est, nous dit Rémi Brague, trois choses : l’historicité, la subjectivité de l’homme, la vérité.

    Nous avons aboli le monde vrai et la distinction entre vrai et faux, nous avons aboli le sujet et nous avons aboli le propre de l’homme qui est d’être un être historique. En d’autres termes, « l’homme est mort » – et pas seulement « Dieu est mort » (ce que Nietzsche constatait avec déploration, craignant que nous ne soyons pas à la hauteur du défi). Dieu est mort et l’homme est mort. Et l’un est peut-être la conséquence de l’autre, suggère Rémi Brague. La sociobiologie a pris la place de l’histoire, la sociologie a pris la place du sujet (« les sciences humaines naturalisent l’histoire », explique Brague), la sophistique postmoderne a pris la place de la vérité, ou tout du moins de sa recherche. Les Anciens (on est Anciens jusqu’à la Révolution française, hantée elle-même par l’Antiquité) voulaient améliorer l’homme. Nous voulons maintenant le changer. Nous oscillons entre le rêve transhumaniste, qui n’est autre qu’un posthumanisme, et une postmodernité liquide qui relève d’un pur vitalisme dont l’une des formes fut, disons-le sans tomber dans le point Godwin ou reductio ad hitlerum, le national-socialisme (*).

    Face à ce double risque de liquéfaction ou de fuite en avant transhumaniste, Rémi Brague rappelle le besoin de fondements qu’il nomme métaphysiques mais qui ne viennent pas forcément « après » la physique, dans la mesure où ils donnent sens à l’horizon même du monde physique. Rémi Brague appelle cela des « ancres dans le ciel » (titre d’un de ses précédents ouvrages). L’image est belle. Elle contient par là-même une vérité. Elle va au-delà de la révélation chrétienne, qui peut sans doute en être une des formes. Mais certainement pas la seule. Heidegger parlait de « marcher à l’étoile ». Une autre façon d’avoir une ancre dans le ciel.

    Pierre Le Vigan, 4/07/2016

    Rémi Brague, Où va l’histoire ? Entretiens avec Giulio Brotti, éditions Salvator, 184 pages.

    (*) Comme le montre très bien la confrontation des textes de Werner Best, doctrinaire nazi du droit, et de Carl Schmitt, in Carl Schmitt, Guerre discriminatoire et logique des grands espaces, éditions Krisis, 2011, préface de Danilo Zolo, notes et commentaires de Günter Maschke, traduction de François Poncet. On y voit que Best critique Schmitt au nom d’un vitalisme que Schmitt refuse d’adopter. Dont acte.

    http://www.polemia.com/ou-va-lhistoire-de-lhomme-la-reponse-de-remi-brague/

  • La montée des populismes : l'Allemagne

    En Allemagne, les populistes de l’AfD sont apparus dans le paysage politique à la faveur de la crise des réfugiés. Le jeune parti d’extrême-droite pèse 10 à 15%

    En Allemagne, les populistes de l’AfD – Alternativ für Deutschland – sont apparus dans le paysage politique à la faveur de la crise des réfugiés. Le jeune parti d’extrême-droite est crédité de 10 à 15% des intentions de vote aux élections de 2017. Le discours anti-système des populistes est un phénomène nouveau outre-Rhin, où la classe politique est moins décrédibilisée qu’ailleurs en Europe.
    Il y a encore deux ans, le climat politique allemand pouvait sembler paisible par rapport à d’autres pays d’Europe, avec une Chancelière battant des records de popularité et une extrême-droite quasi-inexistante dans les urnes. Mais le vent tourne. La crise migratoire est passée par là, la société allemande est plus divisée, et la parole se libère. On entend aujourd’hui des propos inimaginables auparavant, lorsque l’on interroge les électeurs du parti populiste AfD. Comme Hölm, un retraité de Saxe.
    Le problème, c’est que notre gouvernement ne fait absolument rien pour nous. Il faut qu’ils dégagent ! Ce sont des traîtres à la patrie. Le peuple ne joue plus aucun rôle, on ne nous demande plus notre avis. Et les médias sont à la botte, ils alimentent la haine contre nous. Regardez Pegida, plus personne n’en parle, c’est la loi du silence !
    Les manifestations de Pegida dans l’est de l’Allemagne et la montée du parti populiste AfD témoignent de ce « divorce avec le système ». L’inquiétude face à l’arrivée d’un million de réfugiés en 2015 a beaucoup joué, mais le mal est plus profond estime Henrik Träger, il est chercheur à l’université de Leipzig et spécialiste de l’extrême droite.
    L’AfD profite bien sûr de la question migratoire, mais plus largement de l’insatisfaction d’une partie du peuple vis-à-vis des partis établis, le sentiment de ne pas être pris en considération. C’est un phénomène classique que connaît bien la France avec le Front National. De la même manière, l’AfD se présente comme l’alternative au système.
    Voilà comment en l’espace d’un an, ce tout jeune parti fondé en 2013 est devenue une vraie menace électorale, il devrait faire son entrée l’année prochaine au Bundestag.

    Face à cette menace, comment réagissent les partis établis ?

    Pour l’instant c’est la stratégie du « tout sauf l’AfD » : un front républicain unanime pour rejeter les excès et les provocations de l’extrême-droite, comme au début de l’année, lorsque une porte parole du parti a fait scandale en proposant d’autoriser l’armée à "ouvrir le feu" sur les clandestins à la frontière. Mais le discours des politiques est en train de changer. On l’a vu après les régionales dans 3 Länder au mois de mars, scrutin marqué par une percée de l’AfD. Des voix s’élèvent dans le camp d’Angela Merkel, pour dire qu’il faut "savoir entendre le message des électeurs". La Chancelière elle-même a envoyé un signal dans ce sens après le scrutin.
    Je crois que nous devons clairement nous distancier de l’AfD mais aussi mieux expliquer quelles sont nos solutions. Par exemple, sur l’insécurité : la nuit du Réveillon à Cologne a fait naître beaucoup d’inquiétude, et nous devons savoir apporter des réponses. C’est comme cela que nous ferons reculer ce parti protestataire.
    Pour la CDU, le parti d’Angela Merkel, la menace est bien réelle. L’AfD récupère une partie des électeurs conservateurs, déçus par la Chancelière et sa politique jugée très « libérale » sur les questions de société.

    Malgré tout, l’Allemagne reste un cas à part pour des raisons historiques.

    Un exemple : après le Brexit, les partis d’extrême-droite de toute l’Europe ont réclamé des référendums : pas l’AfD. Pas officiellement en tout cas. Le sujet reste délicat en Allemagne… depuis Hitler, qui usait et abusait des référendums. Une preuve parmi d’autres que le poids de l’’Histoire reste très lourd. Emmanuel Droit est historien, directeur adjoint du Centre Marc Bloch à Berlin.
    La société allemande dans son ensemble est solidement attachée aux valeurs démocratique. La Seconde guerre mondiale en tant que spectre est toujours très présente dans les consciences historique. L’héritage négatif du national-socialisme continue à peser et protéger l’Allemagne, c’est une dige morale encore très solide
    Malgré cette "spécificité allemande", l’extrême-droite a choisi d’axer son discours sur les questions d’identité, sur la place de l’islam en Allemagne. Mais l’AfD est régulièrement secoué par des querelles internes et la dirigeante du parti Frauke Petry, passe l’essentiel de son temps à rattraper les écarts de langage de ses lieutenants les plus extrémistes.
    Cyril Sauvageot
    France inter 

    http://populismes.blogspot.fr/

  • Pour l’imam préféré d’Estrosi, la laïcité française est responsable des attentats !

    Incroyable mais vrai : pour Abdelkader Sadouni, l’imam préféré de Christian Estrosi, c’est « la laïcité française [qui] est responsable des attentats » ! En version originale : « L’imam di Nizza : « La laicità francese è responsabile per gli attentati » », car c’est au quotidien italien de centre droit Il Giornale, propriété de la famille Berlusconi, que Abdelkader Sadouni, imam de Nice choyé par le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, est allé livrer cette odieuse explication dans une interview publiée le 19 juillet, soit dès le lendemain de la fin du deuil national dans lequel l’attentat de Nice, avec ses 84 morts, avait plongé la France.

    Le propos de l’imam Sadouni, qui prêche à Nice à la mosquée Attaqwa, dans le quartier des Moulins, et dirige la librairie islamique de la rue de Suisse, est étayé par un argumentaire dont vous livrons des extraits.

    « La laïcité serait un principe équitable si elle garantissait la liberté de culte à tous. Ce n’est pas ce qui se passe. Aujourd’hui, la laïcité est un extrémisme qui tente d’éradiquer toutes les religions. […] Si la laïcité continue à être appliquée ainsi, alors le désir de rejoindre les musulmans qui luttent en Syrie restera fort chez de nombreux jeunes. »

    « Le problème de la communauté musulmane est qu’elle n’a pas sa place dans la société française. La France est un pays laïc, qui est opposé à la promotion de la religion et de sa manifestation. Ce faisant, l’islam est mis dans le coin, discriminé, et les musulmans sont attaqués parce qu’ils veulent pratiquer leur foi. Le problème ne vient pas de la communauté musulmane, mais du fait qu’il y a un manque de volonté de lui donner plus d’espace dans la société. »

    En fait, pour l’imam Sadouni, la laïcité est condamnable… parce qu’elle fait obstacle à l’islamisation de la France ! Autres citations, extraites du même entretien à Il Giornale :

    « Au cours des dernières années, nous avons assisté au départ pour la Syrie de nombreux jeunes musulmans de Nice, qui emmènent souvent avec eux leurs femmes et leurs enfants. Dans la plupart des cas, ce sont des gens qui ont tout le confort et la nationalité française, et pourtant, ils décident de quitter la Côte d’Azur pour prendre part à un conflit armé, mettant en danger leur propre vie et pour leur famille. Ceci témoigne de l’échec des politiques françaises envers l’Islam. La discrimination des musulmans en France, les attaques islamophobes et l’interdiction de l’usage des symboles religieux dans l’espace public sont les raisons qui poussent ces jeunes gens, qui ne se sentent pas partie de la communauté nationale, à partir pour rejoindre ceux qu’ils croient être leur prochain. »

    « Je pense que la situation des musulmans en France est le premier facteur qui pousse de nombreux jeunes hommes à se battre. Tant que les mosquées seront si peu nombreuses, tant que leur construction entraînera des manifestations, tant que les musulmans seront discriminés, alors ces réactions existeront. Ce sont des réactions certainement mauvaises mais elles sont réelles, et il faut éradiquer le phénomène qui les génère. »

     

    Ces propos ont conduit Philippe Vardon, conseiller régional (FN) de Paca, élu sur la liste conduite par Marion Maréchal-Le Pen et auteur de l’ouvrage L’Imam Estrosi – Demain, à Nice, 20 mosquées ?, à rappeler que l’imam Sadouni n’en est pas à sa première provocation. Il est même en état de récidive, puisque, en novembre 2014, il avait déjà écrit sur Facebook : « Quand les mosquées sont si peu nombreuses, […] quand les musulmans sont discriminés et stigmatisés, alors il faut s’attendre à ce genre de réactions condamnables certes mais réelles. »

    En août 2015, l’imam Sadouni, questionné par Nice Matin sur ses rapports avec la municipalité, alors que la ville de Nice était dirigée par Christian Estrosi , avait eu cette réponse : « Nous avons la chance d’avoir une oreille attentive. » Ce que Christian Estrosi avait plus que confirmé sur l’antenne de RTL : « Je le soutiens de toutes mes forces parce que c’est quelqu’un qui est un relais social » !Moyennant quoi l’imam Sadouni avait fait campagne lors des élections régionales pour l’élection d’Estrosi !.

    Questions posées par Philippe Vardon : « Christian Estrosi considère-t-il toujours que celui qui “comprend“ les djihadistes est à la tête d’une “association modérée“ ? Que celui qui explique les attentats islamistes par la laïcité est “un relais social“ ? Christian Estrosi se rendra-t-il à nouveau, comme il l’a déjà fait, dans sa mosquée pour le ramadan ? Si ce sont en tout premier lieu les mots de cet imam qui doivent être dénoncés, la complicité – par cécité ou par cynisme – de ses soutiens politiques doit l’être tout autant. »

    http://fr.novopress.info/