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  • Ils refusent toujours de regarder la réalité en face

    Extrait d'un entretien de Marine Le Pen dans Présent par Caroline Parmentier :

    "On a même l’impression que chaque nouvel attentat n’est pas une blessure pour eux mais une inquiétude électorale. Les médias attendent avec impatience de voir si par hasard ce ne serait pas autre chose. Ils espèrent jusqu’à la dernière minute que ce soit autre chose. C’est terrifiant parce qu’encore une fois cela signifie qu’ils refusent toujours de regarder la réalité en face. Entre ceux qui viennent expliquer aujourd’hui qu’il faut faire ce qu’ils disent alors que quand ils étaient au pouvoir ils ont contribué à l’aggravation de cette situation et ceux, comme Monsieur Dupont-Aignan, qui expliquent que l’Etat de droit ce n’est pas si important que ça, on a l’impression que la classe politique perd son sang-froid. Or les Français eux, ont un comportement exemplaire. Je tiens à le dire. Les Français font preuve d’énormément de sang-froid et de sens des responsabilités. Le peuple français se comporte de manière absolument remarquable."

    Michel Janva

  • « Les cinq stades de l’effondrement » | Entretien avec Dmitry Orlov.

    « Il y une décennie et demie, le monde est passé de bipolaire à unipolaire, parce que l’un des pôles s’est désagrégé : l’Union soviétique n’est plus. L’autre pôle – symétriquement appelé les États-Unis – ne s’est pas (encore) désagrégé, mais il y a des grondements menaçants à l’horizon. L’effondrement des États-Unis semble aussi improbable maintenant que l’était l’effondrement de l’Union soviétique en 1985. L’expérience du premier effondrement peut être instructive pour ceux qui souhaitent survivre au second. »Dmitry Orlov

    Si vous nous lisez depuis ces deux dernières années, vous avez eu le plaisir de suivre la pensée de Dmitry, grâce à ses articles quasi hebdomadaires. En plus d’un grande érudition et d’une pensée en effervescence souvent teintée d’un humour caustique, Dmitry est aussi d’un abord très simple et nous entretenons avec lui une relation de confiance pour améliorer les traductions et aider à la diffusion des idées alternatives au Système. 

    - Entretien réalisé par le Saker Francophone.

    Le Saker Francophone : – Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

    Dmitry Orlov : – Je suis quelqu’un qui tape sur un ordinateur portable. C’est très certainement vrai; personne ne conteste cela. Tout le reste me concernant n’est pas aussi certain. Je ne cherche pas à être timide, seulement à dire la vérité. La plupart des faits sur moi semblent quelque peu contradictoires. J’ai un diplôme d’ingénieur, mais je traite les sciences de l’ingénieur comme un passe-temps. Je suis diplômé en linguistique, matière que je traite aussi comme un passe-temps. J’écris des livres et des articles, pas comme un passe-temps, mais je ne suis pas un humaniste ou un littéraire. J’ai vécu pendant de nombreuses années aux États-Unis, et je connais l’anglais beaucoup mieux que la plupart des Américains, mais je suis russe et à la maison on ne parle que russe. Il n’est même pas possible de dire précisément où je vis, parce que nous vivons sur un voilier, qui se déplace d’un endroit à l’autre. Donc la meilleure chose à faire est de simplement lire ce que je vous écris, et ne pas essayer d’y lire qui je suis, parce que rien de tout cela n’est particulièrement pertinent. Ma motivation pour l’écriture est très simple : je veux donner un sens au monde, pour moi-même, et pour toute autre personne qui pourrait être intéressée.

    – Est-ce que votre livre Les cinq stades de l’effondrement, qui va bientôt être publié en français, sert encore de base à votre réflexion sur la situation mondiale?

    – Les cinq étapes offrent un bon échafaudage intellectuel de réflexion sur les différents effondrements qui se déroulent, avec quelques mises en garde.

    Tout d’abord, il est clair que les étapes peuvent se chevaucher; il n’est pas nécessaire que l’effondrement financier aille à son terme avant que l’effondrement commercial et politique puisse commencer. Les effondrements sociaux et culturels sont largement entamés à certains endroits (des parties entières des États-Unis me viennent à l’esprit). Les effondrements peuvent se produire dans des poches relativement petites, franchir une ou deux étapes, et parfois même inverser leur cours, comme c’est arrivé en Russie après l’effondrement de l’URSS.

    Mais il y a aussi des exemples emblématiques : l’Ukraine traverse actuellement l’ensemble des cinq étapes dans une spectaculaire cascade d’échecs.

    Deuxièmement, il y a toujours des surprises. Je suis toujours étonné de voir comment les autorités financières mondiales ont été habiles à perpétuer une sorte de suspension théâtrale de l’incrédulité, ce qui a rendu l’insolvabilité systémique normale. Si j’avais prédit des taux d’intérêt négatifs, il y a quelques années, les gens auraient ri de moi, et pourtant ils sont là! Nous savons tous que la bulle de la dette va éclater, et que quand elle le fera, tout le monde se retrouvera avec du chewing-gum dans les cheveux, mais nous ne savons pas quand cela se produira. Une autre grande surprise a été la volonté des investisseurs de jeter de l’argent facile dans une production marginale d’hydrocarbures, qui est maintenant à l’origine d’une vague massive de faillites dans le secteur de l’énergie. Nous savons que les réserves de pétrole conventionnel s’épuisent de 5% par an, sans rien pour les remplacer, et que la surabondance actuelle ne durera que quelques mois, mais nous ne savons pas encore quel processus va courir le plus vite, l’épuisement du pétrole ou l’effondrement industriel. Nous connaissons le résultat final: le pétrole finira par être considéré comme un déchet toxique inutile.

    Troisièmement, lorsque j’ai écrit ce livre, je ne donnais pas l’attention voulue à l’effondrement de l’environnement, et pourtant il se révèle être l’un des plus importants. Mais il est difficile d’être précis à ce sujet en ce qui concerne d’autres tendances de l’effondrement. D’une part, c’est une mort à petit feu; le réchauffement de la planète va rendre l’agriculture impossible dans de nombreuses régions de la planète; l’élévation du niveau des océans va déloger près de la moitié de la population mondiale en inondant les villes côtières; l’acidification des océans est en train de détruire les chaînes alimentaires marines et priver les populations côtières et insulaires d’une source de nourriture essentielle. D’autre part, la probabilité accrue de phénomènes météorologiques extrêmes liés au réchauffement climatique peut avoir des conséquences soudaines et assez surprenantes.

    Par exemple, une vague de chaleur en Russie en 2010 a influencé la récolte de blé, ce qui a provoqué l’arrêt des exportations de céréales de la Russie, conduisant le prix du couscous à crever le plafond, provoquant le printemps arabe, qui à lui-même conduit une vague de migrants à inonder l’Europe ensuite, provoquant des divisions dans la solidarité européenne. Le changement climatique est comme une bombe en caoutchouc:

    Le nombre de victimes ne peut être calculé, car elle continue à sauter partout, sans fin.

    – Comment voyez-vous la situation mondiale actuelle?

    – La question la plus importante n’est pas comment je vois la situation du monde, mais si vous la voyez. J’en suis venu à la conclusion que la plupart des gens ne voient rien du tout.

    A l’Ouest, en raison du contrôle serré des entreprises transnationales sur les médias de masse, que les Allemands ont commencé à appeler joliment Lügenpresse (presse menteuse), ces médias ont créé un royaume fictif, et la plupart des gens y passent leur vie entière. Par exemple, je suis sûr que beaucoup de Français pensent que la Russie a envahi et annexé la Crimée, et c’est parfaitement vrai. Mais je suis sûr que presque aucun d’entre eux n’a une idée de quand c’est arrivé. Le savez-vous? C’est arrivé en 1783. La Russie occupe la Crimée depuis lors.

    Ce n’est qu’un petit exemple, mais il y en a d’innombrables.

    Et ce n’est là qu’un seul problème dans la connaissance de la situation mondiale. Un autre problème vient d’une dangereuse hiérarchisation de la connaissance, parce que la situation est vraiment catastrophique. Si vous évaluez la situation attentivement, vous découvrirez que si vous voulez que vos enfants et petits-enfants aient une chance de survivre, alors vous devez commencer à vivre d’une manière très différente au sein de la capacité de charge biologique de la petite parcelle de terre que vous et vos compatriotes pourrez défendre, et vous l’appellerez votre chez vous. Mais si vous deviez essayer de commencer à vivre de cette façon, vous devriez aussi arrêter d’aller travailler et de faire du shopping, les entreprises perdraient de l’argent, il y aurait des pertes d’emplois, les recettes fiscales diminueraient, les gens ne recevraient plus leurs pensions et leurs prestations sociales. Il y aurait donc des troubles sociaux et de l’instabilité politique, et vous pourriez donc finir par en mourir. Aussi peut-être le meilleur plan est-il de ne pas attacher trop d’attention à ce qui se passe dans le monde, et se contenter de rester assis là, tranquillement, en vous persuadant que tout est OK, et d’attendre que certains gentils terroristes réfugiés vous jettent une bombe pour vous sortir de votre misère.

    – Quelles sont vos attentes autour des élections américaines, le Brexit, les élections françaises l’année prochaine? Ces événements sont-ils significatifs?

    – Il semble qu’à la fois l’UE et les États-Unis sont au bord d’une révolte massive. Ces peuples ont eux-mêmes permis d’être gouvernés par des élites transnationales non élues, et cela a été une catastrophe à tous les niveaux. Hillary Clinton est un spécimen de premier choix de cette élite: elle habite un royaume abstrait où la souveraineté nationale est une chose du passé et où les pays n’existent pas vraiment. Si ces élites essayent d’agir comme si ces pays existaient encore, alors ils doivent les menacer ou les bombarder pour obtenir leur soumission. Mais s’ils sont trop gros et trop puissants pour être menacés ou bombardés afin d’obtenir cette soumission (comme la Russie), alors le seul choix qui reste est de devenir hystérique et de trépigner de rage en menaçant d’anéantissement nucléaire mondial.

    J’espère que ce sentiment de révolte peut être canalisé sous des formes démocratiques d’expression individuelle, parce que sinon tout va chuter à partir de maintenant. En Europe, l’objectif devrait être de réaffirmer la souveraineté nationale et de détrôner la bureaucratie transnationale non élue. C’est en fait un objectif très modéré; mais s’il est considéré comme extrémiste, alors les résultats seront encore plus extrêmes, avec des partis d’extrême-droite populiste prenant en charge les pays, les uns après les autres.

    Aux États-Unis, il y a maintenant une haine publique très palpable contre la plupart des institutions officielles, et les résultats peuvent être tout à fait imprévisibles. Nous assistons à la mort du duopole des deux-partis républicain / démocrate, ce qui est une chose merveilleuse à observer. Le parti démocrate est une institution complètement anti-démocratique, avec de multiples sorties de route pour priver d’expression le plus grand nombre possible d’électeurs, et qui recourt maintenant à des falsifications pures et simples par le piratage des machines à voter lors de l’actuelle primaire présidentielle. Le parti républicain est aussi un abus de langage, parce que son but a toujours été de convertir la res publica en res privata en privatisant tout ce qui était possible. La disparition de ces deux horribles organisations serait une cause de célébration.

    Mais une fois que la clique duopolistique nous asservissant aura été délogée, on ne sait pas ce qui va arriver. Les États-Unis ne sont pas vraiment un pays, que ce soit territorialement, linguistiquement ou culturellement; il s’agit d’un certain nombre de territoires qui ont été occupés, arbitrairement regroupés dans des États en utilisant une règle sur une carte, et maintenus ensemble par la force. Regardez le Nouveau-Mexique: sa population est presque exactement à moitié mexicaine. Donald Trump y a organisé un rassemblement il y a quelque temps, ce qui a provoqué une émeute, parce que son concept de l’Amérique ne comprend pas le Mexique. Eh bien, ne dites pas cela à tous les Mexicains vivant aux États-Unis, en particulier sur le territoire mexicain occupé par les États-Unis, car ils vont littéralement essayer de vous tuer! Non seulement le Mexique fait partie de l’Amérique, mais il est, en fait, les États-Unis: Estados Unidos Mexicanos. Contrairement à l’UE, qui est, après tout, composée de ce qui était des pays anciennement séparés, et qui peut se désagréger pour revenir à ces mêmes pays, les États-Unis vont se fissurer en gros morceaux partant en lambeaux comme une pastèque trop mûre.

    – Quel est votre message pour que les gens comprennent à quel point la situation actuelle du monde est mauvaise? Qu’est-ce qu’ils peuvent faire?

    – Vous pouvez toujours relire votre Voltaire et suivre l’exemple de Candide: cultiver votre jardin. Vous pouvez difficilement faire mieux.

    – Le Saker francophone traduit vos textes depuis maintenant deux ans. Je sais qu’ils sont aussi traduits en italien, en russe et en allemand. Est-il important pour vous de tendre la main à d’autres personnes, et pas seulement aux États-Unis et en Russie? Avez-vous un message universel?

    – J’étais déjà lu par des gens partout dans le monde. Mes livres sont sortis en anglais, portugais, japonais, chinois, coréen, français maintenant, bientôt suédois. Le russe n’est pas si important parce que les Russes savent déjà tout cela. Si je dois avoir un message universel, il est celui-ci: vous n’êtes pas des citoyens du monde; vous n’êtes que celui d’où la chance vous a fait naître.

    Je suppose que mon attitude envers l’Europe est très russe.

    Géographiquement, l’Europe comprend toute l’Eurasie qui est à l’Ouest des montagnes de l’Oural, mais politiquement c’est seulement cette petite péninsule avançant de ce côté de l’Eurasie, et qui est composée de ces minuscules et mignons petits pays, chacun avec sa propre petite langue et ses petites traditions locales. Elle est vraiment très belle. Mais ce qui se passe là-bas ces derniers temps est une abomination.

    Imaginez que vous amenez vos enfants au zoo, mais que quelqu’un aurait ouvert toutes les cages, et maintenant vous avez des lions ayant des rapports sexuels avec des tigres, de sorte que vous avez beaucoup de tigrons et de ligres, de jaguars ayant des rapports sexuels avec des léopards, et donc beaucoup de petits jaguleos courant partout, et là dans le coin vous avez un rhinocéros qui s’approche d’une hippopotame, et qui sait ce qui va en advenir. Et maintenant, quelqu’un envoie un troupeau de chameaux en panique au milieu. Ils vont tous essayer de se croiser avec les chameaux aussi? C’est une parodie!

    Blague à part, si vous pensez que le monde est un après tout, ou que vous êtes un citoyen du monde, alors vous tenez compagnie à certains autres participants à un voyage mondialisé: les rats, les cafards, les poux et les punaises. Ils n’ont aucune nation non plus, et vont partout où vous allez, et ont autant de raison d’exister que vous, aussi il ne faut pas essayer de les éradiquer. Ils ont les mêmes droits que vous! Mais si vous êtes à la recherche d’une meilleure raison d’exister, il faut commencer par avoir le sens de l’unicité, non pas celui de l’individualisme mais au sens unique du lieu. Il faut être enraciné dans un lieu et parmi un peuple, et avoir le sens du sacré qui est connecté à cet endroit et à ce peuple. Cela concerne tous les lieux, les forêts et les vallées, les champs et les montagnes qui vous donnent un sentiment d’être et un sens du but, quelque part où vous voulez vivre et pour lequel vous êtes prêt à mourir, et dont l’avenir est l’avenir de vos enfants, de sorte que vous ne manquerez pas d’en prendre soin et de le défendre.

    Je suis tout à fait sûr que si nous ne parvenons pas à produire ce sentiment de l’attachement, de l’enracinement à nos lieux de vie et à nos peuples, alors tout sera perdu.

    – Merci Dmitry.

    Vous pouvez retrouver tous les textes de Dmitry Orlov sur le site du Saker Francophone.

    http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/actu-videos-auteurs/140-entretiens/1933-les-cinq-stades-de-l-effondrement-entretien-avec-dmitry-orlov

  • Camp Maxime Real Del Sarte 2016 - 10 axes de salut national

  • Anonymiser les terroristes islamistes ? Le quotidien Présent s’y refuse

    Par un article signé de Pierre Malpouge et un dessin de Chard (ci-dessus) à paraître dans Présent daté du 29 juillet, le quotidien se refuse à anonymer les terroristes islamistes, contrairement à ce que commencent à pratiquer plusieurs médias comme Europe 1 ou Le Monde.

    Présent explique que cette idée d’« anonymisation » est « épineuse (elle ne concernerait que les médias français mais pas les médias étrangers) » et « perverse » :

    « Perverse car il en irait de cette anonymisation pour les terroristes comme des délinquants déjà désignés comme des “personnes“ ou des “individus“ à l’origine et à l’identité non définies alors que l’on sait que dans leur ensemble ce ne sont pas des Esquimaux. Ce qui permettrait cependant au gouvernement laxiste de ne pas “stigmatiser“ aux yeux des Français de souche une certaine fange de la population, allogènes ou convertis. »

    Le quotidien cite également, pour l’approuver, Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, qui déclare : « Le nom des terroristes est un élément d’information objectif essentiel et nécessaire pour comprendre ce qui se joue sur notre sol et notre devoir est de le porter à la connaissance des lecteurs ou des internautes. Alexis Brézet précise : « Voir ce que l’on voit et le dire : c’est l’essence même de notre métier de journaliste. »

    A noter que, par un tweet, l’hebdomadaire Minute avait annoncé dès hier qu’il continuerait à publier les noms de « ces salopards » :

    Minute publiera les noms et photos et tous les détails édifiants sur ces salopards tant qu’ils n’auront pas été éradiqués. Chaque mercredi.

    http://fr.novopress.info/

     

  • Attentat de Nice : Olivier Bettati pointe la responsabilité et les manipulations de Christian Estrosi

    Interview intéressante donnée au journal Présent par Olivier Bettati, ancien bras droit d’Estrosi et conseiller municipal FN, qui réclame deux commissions d’enquête : l’une sur le rôle de l’Etat et l’autre sur celui de la mairie.

    Il est interrogé par Caroline Parmentier :

    « Pourquoi êtes-vous si circonspect sur le témoignage de la policière de Nice qui accuse le gouvernement de pression ?

    J’ai été l’adjoint d’Estrosi pendant 25 ans et je connais parfaitement tout ce petit monde. Il faut savoir que la technique d’Estrosi c’est de faire en permanence de la com sur la com, de manière à ce que l’on n’ait pas le temps de réfléchir à ce qui s’est passé à l’étape d’avant. L’étape d’avant c’est quoi ? Dans la nuit du 14 juillet, les bandes-vidéo ont toutes été saisies par la justice comme cela se fait à chaque fois. Deux jours après, il y a une réquisition faite par le parquet demandant la destruction des bandes. Pourquoi ? Pour éviter de les retrouver au mieux sur des réseaux sociaux, au pire dans la propagande de Daech. Ça se passe toujours comme ça et heureusement. La technique de com d’Estrosi a été de dire : « c’est un scandale d’Etat, on veut effacer les traces de ce qui s’est passé ». Et pendant trois jours tout le monde est rentré dans ce truc-là. Mais expliquez-moi quel intérêt aurait le ministre de l’Intérieur à envoyer une barbouze pour harceler un délégué syndical de la police municipale de Nice dans la ville d’Estrosi et lui demander de bidouiller des bandes dont les originaux sont depuis trois jours entre les mains de la justice ? Je rappelle que la policière Sandra Bertin est très proche d’Estrosi et de l’UMP. Pendant les Régionales elle a fait campagne ouvertement pour Estrosi, retweetant des messages contre Marion Maréchal-Le Pen.

    Estrosi a donc, selon vous, tenté d’allumer un contre-feu de façon à effacer ses propres failles de la nuit du 14 ?

    Exactement. Quand j’ai donné ma conférence de presse quelques jours après l’attentat, j’ai rappelé qu’Estrosi n’était pas le maire de Nice. Mais il est l’adjoint à la sécurité et à la circulation et occupe donc un rôle clé dans ce qui s’est passé. Pourquoi ne s’est-il pas rendu aux réunions organisées en préfecture concernant la mise en place du dispositif de sécurité et la répartition des rôles entre la police nationale et la police municipale pour le grand feu d’artifice du 14 juillet ? Au début, il a commencé par dire que ce n’était pas vrai puis il a fini par avouer sur BFM qu’il n’était pas à ces réunions. Or, en tant qu’adjoint à la sécurité il se devait d’y être. S’il y était allé il aurait été en mesure de prendre des décisions déterminantes comme de décider de la présence de policiers nationaux et pas de policiers municipaux sur le dispositif du soir. Or la police municipale était, à partir de 20 heures 30, seule en charge de la sécurisation de la promenade des Anglais à l’angle du boulevard Gambetta. Pourquoi lui, qui est en charge également de la circulation, a-t-il choisi, alors qu’il savait qu’il n’aurait plus de police nationale, de traiter l’entrée de la zone festive par un dispositif dit de circulation plutôt qu’un dispositif de sécurité ? C’est-à-dire sans les quatre blocs en béton qui auraient dû être déposés de chaque côté de la promenade des Anglais et auraient permis de bloquer l’entrée du camion tueur. Le choix qui a été fait par l’adjoint à la sécurité et à la circulation a été la mise en place d’un simple dispositif de circulation angle boulevard Gambetta/promenade, ce qui au regard du danger est une faute lourde.

    […] Pourquoi le commissaire divisionnaire Sylviane Casanova, ancien chef de notre police municipale, un grand flic, a-t-elle été remerciée et remplacée à la demande d’Estrosi par un simple agent de catégorie B, un copain à lui, élu Les Républicains et qui le soir du 14 juillet était absent, parti dans sa commune avoisinante ? Pourquoi l’ancien sous-préfet, Christophe Aumonier, unanimement reconnu comme un excellent spécialiste de la police, a-t-il été viré et remplacé par l’épouse du directeur de cabinet de Christian Estrosi, Véronique Borré, qui n’a aucune espèce de compétence en matière de sécurité ? […] »

    Estrosi manipulateur ? Qui en doutait encore ?

    http://www.medias-presse.info/attentat-de-nice-olivier-bettati-pointe-la-responsabilite-et-les-manipulations-de-christian-estrosi/58768

  • Jean-Louis Harouel - Les droits de l'homme contre le peuple

    Jean-Louis Harouel

    Les droits de l'homme contre le peuple

    Conférence de Jean-Louis Harouel au Cercle Aristote le 20 juin 2016 : "Les droits de l'homme contre le peuple"

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  • Le salut ne peut être dans les valeurs républicaines

    De Philippe Maxence dans L'Homme Nouveau :

    "[...] si nous voulons que l’acte de guerre perpétré en toute impunité à Saint-Étienne-du-Rouvray ne reste pas au niveau de la sidération et de l’émotion, il est urgent de passer par plusieurs ruptures absolument nécessaires.

    Et d’abord au sein du monde catholique. Un détournement de l’Évangile et de l’enseignement de l’Église nous touche depuis cinq ou six décennies. Il tend à opposer dialectiquement le devoir de charité et de miséricorde aux exigences de la justice.Il réduit les catholiques à n’être que de gentils porte-voix d’une fraternité humaine qui a évacué la reconnaissance de la paternité divine et les exigences de la Croix. Pourquoi le Christ est-il mort ? Pour la célébration perpétuelle d’un Woodstock permanent ou pour vaincre le péché ? Le chrétien n’est-il qu’un hippie endimanché, qui a remplacé la drogue par l’encens et la musique des années soixante par les cantiques pieusards des années 2000 ?

    Il y a urgence pour nous catholiques à retrouver le vrai sens de notre foi et l’aspect tragique de l’existence, à rompre définitivement avec hébétude optimiste qui nous convie à ânonner des généralités humanitaires sans référence à la Croix, au péché, au combat spirituel, à la nécessité de la grâce et des sacrements, de l’enseignement doctrinal, de l’expiation et du sacrifice. Faute de quoi, nous serons incapables d’apporter véritablement notre part au bien commun de notre pays, étant le plus souvent des double dhimmis : de la sécularisation laïciste et de l’islam conquérant.

    Retrouver nos racines nationales

    Nos adversaires islamiques le savent mieux que la plupart des Français : la France est fondamentalement chrétienne. Dans ses racines, son histoire, sa culture, ses mœurs… Même lorsqu’elle s’oppose au christianisme, elle rend un hommage indirect à ces fondements chrétiens qu’elle veut renier mais qu’elle rappelle ainsi sans cesse.

    Quand Ernest Psichari, petit-fils de l’apostat Renan, partit en mission en Afrique du Nord, il découvrit cette réalité de l’identification profonde réalisée par le monde musulman entre le christianisme et la France. Ce fut le point de départ de sa conversion ! Si la France ne retrouve pas ses racines et ne renoue pas avec ses traditions, elle restera incapable de répondre à la guerre qui lui est faite. Celle-ci passe bien sûr par les armes, mais les armes ne sont qu’un moyen. Elles doivent être au service d’une civilisation et cette civilisation, dans son incarnation française, ne peut être que celle qui associe le pardon et la justice dans la recherche de la vraie paix.

    À ce titre, nous devons rompre avec la philosophie des Lumièresqui a introduit la rupture dramatique, concrétisée par la Révolution de 1789, qui empêche la France de remplir les exigences de sa vocation. Le salut ne peut être dans ses valeurs républicaines qui sont au mieux des vertus chrétiennes devenues folles puisqu’elles ont été séparées les unes des autres et du socle nourricier qui leur permettait d’exister. Cessons de vouloir associer l’inconciliable, le chaud avec le froid. Puisque nous devons nous battre, sachons pour quoi nous nous battons. Pour la libre consommation et les grèves ou pour une société chrétienne et véritablement humaine !

    Primauté du bien commun

    Il faut rompre enfin avec cet individualisme, élevé au rang de philosophie de notre société et de politique de nos gouvernants.Le bien commun, parce qu’il est un bien et parce qu’il est commun, est notre meilleur et plus grand bien. Il exige de nous sacrifice, dévouement, sens de la justice et exercice de la vertu de force. Il nous oblige, par piété naturelle et par devoir civique. La paix, dont nous avons tragiquement la nostalgie aujourd’hui, n’est en aucun cas cette caricature que nous a offerte la société de consommation jusqu’alors. La paix, selon saint Augustin, c’est la tranquillité de l’ordre, véritable bien commun. Faute de rendre au bien commun sa primauté, nous ne parviendrons jamais à retrouver la paix. Et cette reconnaissance de la primauté du bien commun est certainement le meilleur service que peut rendre le catholicisme à la France aujourd’hui.

    Deux niveaux

    Ces considérations très générales indiquent que l’action à mettre en place pour répondre à la guerre qui nous est faite se situe au moins à deux niveaux.

    Le premier niveau est celui de la réaction immédiate d’ordre politique et militaire. Elle implique de bien désigner l’ennemi (pas des dérives psychiatriques mais l’islamisme) et ses alliés, de qualifier cette guerre et son environnement (dont la question de l’immigration) afin de prendre les moyens proportionnés et adaptés. Elle exige enfin, non seulement un état d’urgence, mais un État et une nation en guerre.

    Le deuxième niveau est un travail de fond et de véritable refondation politique de notre pays. On l’a signalé : les assassins de Saint-Étienne-du-Rouvray étaient jeunes, passés par les mailles du système scolaire et de toutes les politiques mises en place depuis des décennies. Rien ne les a empêchés de devenir des islamistes actifs. Tout, au contraire, dans ce système démocratique moderne, les a conduits à devenir des petits soldats d’Allah. Il faut donc non seulement mettre à la poubelle les réformes Najat Vallaud-Belkacem et Taubira, Hollande et Valls, mais rendre définitivement caduc ce qui les a rendus possible. [...]"

    Michel Janva

  • Migrants : l’Allemagne commencerait-elle à ouvrir les yeux ?

    « L’honnêteté exige de dire clairement qu’à Würzburg, Reutlingen et Ansbach, il y a eu des crimes horribles commis par des réfugiés. Ces crimes ont été commis de la manière la plus cruelle, avec des haches, des machettes et des matériaux explosifs. Ne nous faisons pas d’illusions : nous avons fait venir dans notre pays des gens d’une extrême sauvagerie capables de commettre les crimes les plus barbares. »

    Ce n’est pas un politicien d’extrême droite qui le dit, ni même un leader du parti conservateur et souverainiste AfD ou un leader de Pegida, mais Frank Henkel (ci-dessus), maire et sénateur de Berlin, membre de la CDU d’Angela Merkel.Des députés de la CDU au Bundestag demandent aussi le rapatriement accéléré des demandeurs d’asile qui ont été déboutés et qui pourraient être plus de 200 000 actuellement en Allemagne.

    Le terroriste qui s’est fait exploser à Ansbach en faisait partie. C’est un député du parti d’extrême gauche, Die Linke, qui était intervenu pour empêcher son expulsion en raison du traitement psychiatrique qu’il suivait. Aujourd’hui, le député Weinberger affirme qu’il agirait encore de même si la situation se représentait. Pas plus de remords chez ce gauchiste donc, que n’en a eu Mohammad Daleel juste avant de commettre son attentat, quand il a enregistré avec son téléphone une vidéo où il prévenait qu’il n’était pas seul et que d’autres hommes avaient quitté l’État islamique pour mener des actions terroristes en Europe.

    Le Ministre-président de Bavière, Horst Seehofer, de la CSU, annonce qu’il va demander que l’on contrôle une nouvelle fois tous les réfugiés séjournant en Allemagne. « Nous devons savoir qui se trouve dans notre pays », a-t-il dit. Mieux vaut tard que jamais. Le chef du groupe CDU au Bundestag, Volker Kauder, exige de son côté l’expulsion rapide de tous les étrangers qui commettent des délits en Allemagne.

    Quant au président de la Commission des affaires intérieures au Bundestag, le député CDU Armin Schuster, il a déclaré dans un entretien avec les médias que l’Allemagne devait remplacer sa culture de l’accueil (« Willkommenkultur ») par une culture de l’adieu (« Abschiedskultur »).

    Serait-ce donc un début de prise de conscience chez les amis d’Angela Merkel ?

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 28 juillet 2016 sous le titre « L’Allemagne commence à ouvrir les yeux »

    http://fr.novopress.info/202765/lallemagne-commencerait-a-ouvrir-yeux/

  • Le « Temps du phénix » : ou la leçon de grande politique de Bruno Mégret (1) [rediffusion]

    Michel Geoffroy, essayiste ♦ Bruno Mégret aurait pu choisir de publier ses souvenirs politiques, façon Philippe de Villiers, c’est-à-dire en forme de plaidoyer ou de plateforme électorale qui ne dit pas son nom. Il aurait pu aussi céder au syndrome des Décombres, façon Rebatet, Finkielkraut ou Zemmour, c’est-à-dire de décrire par le menu le « mal » ou le « suicide » français, au risque de renforcer l’abattement national au lieu de le combattre. Non, il a choisi d’écrire un roman de politique fiction : Le Temps du phénix (*).

    livre-couv-phenix-184x300.jpgC’est un roman apparemment intemporel, puisque tous les noms des acteurs sont inventés. Ceux qui espéraient des petites phrases assassines ou des détails croustillants sur la famille Le Pen en seront pour leurs frais. Bruno Mégret ne mange pas de ce pain-là.

    L’ouvrage est une fiction mais une fiction réelle cependant. Il ne traite pas de la prise du pouvoir mais de l’exercice du pouvoir. La nuance est de taille et distingue la politique politicienne de la grande politique.

    Le roman d’une autre politique

    Le Temps du phénix débute le jour de l’élection du président de la République française, en 2017 : un président qui ne sera jamais nommé par son nom mais que l’on sent issu de la droite nationale et qui ressemble beaucoup à l’auteur. Et le roman se termine au soir du second tour des élections présidentielles qui clôt son quinquennat en 2022.

    Le roman sert, en toile de fond, à développer en détail et avec un grand réalisme, la mise en œuvre d’un programme de renouveau national et européen sur 5 ans. A l’évidence celui de Bruno Mégret.

    Yes we can (**)

    L’auteur ne cache ni les difficultés ni les oppositions que suscite cette politique, mais la trame de l’ouvrage repose sur une conviction : une autre politique que celle menée depuis 30 ans par l’oligarchie politicienne est possible. Une autre politique pour enrayer le déclin de la France et de l’Europe. Yes we can, nous dit ce président. Et on finit par le croire.

    Le phénix représente bien sûr la France. Mais aussi l’Europe car la dimension diplomatique et européenne occupe une place importante dans l’ouvrage. Car l’auteur ne verse pas dans un souverainisme étroit : le président ne cesse de répéter sa conviction que dans un monde multipolaire, une France seule ne peut plus compter : c’est pourquoi il déploie tous ses efforts pour réformer l’Union européenne afin qu’elle joue enfin son rôle de protection et de promotion de notre civilisation.

    Un suspense ou une anticipation politique ?

    Le ton impersonnel de l’ouvrage, écrit à la troisième personne, peut surprendre. Mais au fil des pages on se prend vite au jeu.

    Les rebondissements entretiennent aussi l’intérêt jusqu’à la fin, comme dans tout bon roman.

    On finit par vivre au rythme trépidant de ce président : au rythme du Pacte de Schönbrunn, des émeutes de l’A6, des menées américaines ou des opérations à Niamey. Et plus on avance dans la lecture, plus la fiction prend un goût de réalité. Au point que l’on en vient à attendre avec impatience les sondages de 20 heures, au soir du second tour des élections présidentielles de 2022. Mais c’est la dernière page du livre.

    Le Temps du phénix s’achève sur ce suspense. Mais Bruno Mégret aura réussi à nous faire réfléchir et à nous faire rêver.

    Et aussi à nous faire souhaiter que cette fiction fût aussi une anticipation de notre avenir.

    Michel Geoffroy, 9/02/2016

    Bruno Mégret, Le Temps du phénix, Editions Cité Liberté, février 2016.

    Notes

    (*) Editions Cité Liberté.
    (**) Oui nous pouvons (le faire).

    Pour acheter le livre

    Se rendre sur le site de l’éditeur et télécharger le bon de commande.

    http://www.polemia.com/le-temps-du-phenix-ou-la-lecon-de-grande-politique-de-bruno-megret-1-rediffusion/