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  • Catholicisme social ? Egalité et Réconciliation vous convie à Ferney Voltaire (D. Viguier)

  • Calais: le seuil des 10.000 migrants franchi

    Alors que les rixes se succèdent, la situation dans les camps de la région devient intenable, selon la police. 
    L'ambiance était tendue à Calais, elle devient explosive. Selon une note remise jeudi dernier au syndicat de police Alliance (majoritaire chez les gardés et gardiens), le nombre de migrants au camp de la Lande, baptisée la «jungle», «devrait atteindre les 10000 d'ici à début septembre». Les chiffres des associations humanitaires, qui évoquaient 9000 personnes (4500 en juin), sont maintenant dépassés par les propres estimations des forces de l'ordre. 
    Et encore ne s'agit-il que des migrants de Calais, car si l'on compte le camp de Grande-Synthe, près de Dunkerque, et les multiples implantations sauvages dans plusieurs agglomérations côtières, ce sont au moins 12000 déracinés qui se concentrent dans la région, dans l'espoir de rejoindre la Grande-Bretagne.
    Pour le secrétaire général d'Alliance, Jean-Claude Delage, «il y aura bientôt tellement de gens dans la “jungle” que chaque jour qui passe rend plus périlleuse une évacuation en masse.» D'autant qu'il faudra reloger la plupart de ces personnes. Le gouvernement a annoncé cet été vouloir faire passer le nombre de places dans des «centres d'orientation» ailleurs en province de 2000 à 5000. Mais les 3000 places supplémentaires promises n'existent, pour l'heure, que sur le papier. 
    Expulser les indésirables? Ceux qui ne répondent pas aux critères de l'asile, les migrants économiques donc, sont une majorité dans les camps concernés. Ils ont, en principe, vocation à partir. Mais voilà: dans le Pas-de-Calais, alors que les arrivées n'ont jamais été aussi importantes, les éloignements exécutés par les services de la Police aux frontières (PAF) ont diminué. Entre le 1er janvier et le début du mois d'août, à peine plus de 1100 illégaux ont été expulsés, soit une baisse de 4% par rapport à la même période de l'année précédente. Dans le même temps, dans le Nord, pour un total de 450 expulsions environ, il n'y a que sept éloignements de plus… en sept mois. 
    Xavier Bertrand, le président les Républicains du conseil régional des Hauts-de-France, le regrette: «Le gouvernement n'a que trop tardé.» Lui assure ne «plus rien attendre» du trio exécutif Hollande-Valls-Cazeneuve. Car au-delà même de l'évacuation éventuelle du camp de la Lande et de ses ersatz, il convient, selon lui, de renégocier les accords du Touquet qui obligent la France à jouer les gardes-frontières pour le compte des Britanniques, moyennant quelques compensations financières. «Un marché de dupes !», proteste-t-il. 
    Selon la note du syndicat de police Alliance, dans l'urgence, pour faire face aux assauts répétés des migrants qui tentent de monter dans les camions sur les axes routiers comme l'A16, la Place Beauvau a fait passer à Calais le nombre de compagnies de CRS de 8,5 à 10,5, soit environ 150 hommes de plus. «La Sécurité publique est très souvent employée sur la problématique migrant et non pas sur son cœur de métier et cela se ressent sur le quotidien», estiment les auteurs de la synthèse d'Alliance qui affirment que «les chiffres de la délinquance sur Calais explosent.» 
    «Une zone de non-droit» 
    À les lire, «le camp n'est absolument pas contrôlé». Il «est devenu une zone de non-droit, aucun collègue ne peut y pénétrer la nuit. Seule une entrée est contrôlée par lecteur optique et identification, là où des mobil-homes sont implantés.» Une sécurité minimale pour «1500 migrants seulement», constatent-ils. L'idée d'un «couvre-feu» réclamé par Xavier Bertrand semble leur convenir. «Pourquoi pas?», écrivent-ils. Et d'ajouter: «Il est de notoriété publique que les migrants sont instrumentalisés par des activistes, tels les Black Blocs ou les No Borders, connus et identifiés par les collègues». La plupart, selon eux, sont «membres d'associations d'origine anglaise».
    Depuis fin juillet, deux migrants sont morts lors de rixes. Les délégués d'Alliance le redoutent: «Il va y avoir d'autres morts.» Ainsi, «dans la nuit du 22 au 23 août, une rixe a éclaté entre 400 Afghans et 400 Soudanais, faisant un mort et six blessés graves.» Conclusion: «Le ras-le-bol des Calaisiens et des commerçants est palpable. L'économie, le tourisme s'en ressentent, les policiers ont l'impression de ne servir à rien.» 
    Cette inquiétude est partagée par tous les syndicats de policiers. L'Unsa-police, bien implantée chez les CRS, confirme qu'«en quelques semaines, le nombre de repas servis au camp de la Lande a augmenté de 30%». Or tous les migrants ne se signalent pas aux autorités. 
    Denis Hurt, le délégué zonal de cette organisation syndicale, révèle qu'«une vingtaine de migrants parvient à passer chaque jour en Angleterre». Et pourtant, selon lui, «ce n'est visiblement pas l'eldorado tant espéré, puisque certains reviennent.» 
    À Calais, la police se prend à rêver qu'une solution se dessine avant l'automne. Car c'est la nuit que les migrants les plus décidés passent à l'action. «Quelques usagers de la route ont déjà été pris à partie», confie Denis Hurt. Or, dans quelques semaines, la nuit sur le Calaisis tombera beaucoup plus tôt, aux heures de sortie de travail. Des confrontations plus fréquentes sont à craindre. 

  • L’intervention turque en Syrie annoncerait-elle un nouveau bouleversement dans les alliances ? Analyse

    Les excuses d’Erdogan à la Russie suite à l’affaire de l’avion russe abattu ont entrainé un nouveau rapprochement des deux pays qui a des incidences très importantes en Syrie et une fois de plus Poutine apparaît comme le maître du jeu moyen-oriental tandis que Washington est embourbé dans ses contradictions.
    Lorsque l’armée turque a franchi la frontière syrienne peu après la réconciliation Poutine/Erdogan qui a eu lieu à Saint-Pétersbourg le 9 août, on pouvait se demander ce que cette armée allait faire en Syrie et quels seraient ses objectifs puisque Erdogan soutenait il y a peu encore l’État islamique ainsi que tous les groupes islamistes, notamment ceux qui sont officiellement alliés de la coalition américaine.  Il est vrai que l’armée turque a pénétré en territoire syrien suite, également, à des attentats très meurtriers sur le sol de la Turquie, revendiqués par le PKK, branche politique de l’armée kurde en Syrie.
    Il semble bien, même si cela n’a été reconnu par aucune des deux parties, qu’une entente soit intervenue entre Poutine et Erdogan sur la Syrie à Saint-Petersbourg, il suffit de prendre connaissance de la déclaration courroucée de Washington aujourd’hui pour s’en convaincre :
    Les affrontements entre la Turquie et les forces arabo-kurdes soutenues par les États-Unis en Syrie sont « inacceptables », a annoncé le Pentagone américain, appelant toutes les parties à « cesser » les combats.

    « Nous suivons de près les informations faisant état de combats (…) entre les forces armées turques, des groupes de l’opposition (pro-Ankara, ndlr) et des unités affiliées aux Forces syriennes démocratiques (FDS) », « Nous voulons préciser que ces combats sont inacceptables et suscitent notre profonde inquiétude », a annoncé le quartier général du département américain de la Défense dans un communiqué obtenu par l’AFP lundi, il  se référait aux FDS, une alliance antidjihadiste soutenue par les Américains et dominée par les Kurdes mais qui comprend également des combattants arabes. Rapporte la Radio-Télévision Suisse.

    Brett McGurk a ajouté: « Les FDS ont montré qu’elles étaient une force fiable et compétente. Notre soutien aux FDS dans leur lutte contre le groupe EI est toujours d’actualité, et nous allons continuer à les appuyer. Ils se sont battus et se sont sacrifiés pour essayer de débarrasser la Syrie de ce groupe haineux », a encore souligné le Pentagone.« Les États-Unis ne sont pas impliqués dans ces activités (…) nous ne les soutenons pas », a-t-il affirmé, avant d’appeler les différentes parties « à prendre des mesures appropriées pour cesser les combats. »

    Opération Bouclier de l’Euphrate

    En effet les lignes de combats ont explosé la semaine dernière avec l’entrée de l’armée turque sur le territoire syrien du nord où se battent les Kurdes et l’Armée de Libération Démocratique, cette dernière étant une nouvelle émanation des USA et s’ajoute aux autres groupes islamistes prétendument modérés soutenus par les États-Unis. L’armée turque dispose actuellement d’une cinquantaine de chars et de centaines de soldats sur le sol syrien. Or les troupes turques se battent contre les alliés Kurdes et arabes des Américains et déclare avoir pénétré sur le sol syrien pour combattre à la fois l’ État islamique (EI) et les forces autonomistes kurdes. Mais comme rien n’est simple dans cette histoire les troupes de l’ Armée Syrienne Libre (ASL) ont fait alliance contre les Kurdes et l’Etat islamique dans le cadre de l’opération Bouclier de l’Euphrate des Forces armées turques. La formation Armée Syrienne Libre a été le premier allié des Occidentaux contre Bachar el-Assad. Mais la Turquie n’a pas dans son viseur, du moins actuellement, les troupes syriennes loyalistes, car s’en prendre aux troupes gouvernementales syriennes serait s’en prendre à la Russie et cela entrainerait immédiatement, pour le moins, les effets désastreux que l’avion russe abattu avait eu et qu’Erdogan a eu tant de mal à se faire pardonner.
  • Le choix de l’ennemi ne doit pas forcément être le nôtre

    Bernard Plouvier

    Dans une Guerre, il est fort dangereux de ne pas fixer son but essentiel. De 1914 à 1918, les Européens ont avancé à l’aveuglette, changeant constamment de « buts de guerre », et ce des deux côtés. Au combat, il est nécessaire de ne pas se tromper de cible.

    Depuis la fin des années 1980 (où ils n’avaient que l’expression « putain de ta race » à la bouche), nos envahisseurs ont déclenché une guérilla, en France et dans de nombreux pays européens où l’opinion publique était aveulie par la propagande tiers-mondiste au point d’importer en masse ces « travailleurs » exotiques qui devaient « payer les retraites des Européens » vieillissants, alors qu’il aurait été plus intelligent d’assurer le renouvellement autochtone de la population du continent.

    Le combat de l’immigration-invasion était alors mené pour assurer le triomphe de la race africaine, dans toutes ses variantes. Et l’on pariait sur la différence des courbes de natalité entre Européennes de souche et Africaines, noires et maghrébines, pour obtenir la domination politique et sociale au bout de deux générations.

    Or, Noirs et Maghrébins ne s’entendaient guère et, assez vite, la fraction la plus évoluée des immigrées a modifié son comportement matrimonial. Avec ou sans l’accord du seigneur et maître, nombre d’Africaines ont adopté la contraception hormonale (qui n’est pas sans risques, lorsqu’il existe une obésité ou un tabagisme).

    En outre, les sauvageons de l’immigration étaient pressés : ils ne voulaient pas attendre la substitution de population majoritaire pour s’assurer la domination dans les grandes cités où leur médiocrité les faisait végéter. Il existait toutefois une faille dans cette pratique : les actes criminels n’étaient pas réellement punis (du moins en France), mais la violence stupide écartait une majorité d’immigrés de la guérilla. Il fallait trouver autre chose - un mythe fondateur - pour justifier le passage à la guerre ouverte.

    Les théoriciens tentèrent de changer de registre, pour souder ces innombrables Noirs, Maghrébins et Proche-Orientaux que l’État français, par bêtise, veulerie ou corruption de ses « chefs », accueillait en énorme quantité (idem en Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Grande-Bretagne etc.). Depuis les années 2010, grâce en partie aux stupidités made in USA et à la rouerie du crypto-islamiste Barack-Hussein Obama, c’est désormais pour le triomphe de l’islam que s’agitent les immigrés.

    C’est une motivation parfaitement adaptée au fanatisme de sujets primaires. Elle peut, en outre, être présentée comme un noble objectif aux sujets moralement exigeants. Elle sert surtout de reconversion aux voyous de banlieue sans perspective d’avenir et d’agent fédérateur de communautés qui, jusqu’alors, se haïssaient autant que les peuples européens se sont haïs jusqu’au début des années 1950.

    Il serait stupide de ne pas comprendre le jeu de nos ennemis, qui sont des roublards d’exception, et de les suivre dans leur apparent délire religieux. La guerre déclenchée en Europe occidentale et scandinave est une guerre de races, une guerre traditionnelle pour la domination de terres d’expansion démographique et de conquêtes des richesses d’autrui. Les peuples danubiens, longtemps soumis à l’immonde tyrannie turque, l’ont parfaitement compris, contrairement aux Occidentaux et aux Scandinaves moralement avachis.

    Les Européens doivent défendre leur continent, leur civilisation, leur race face aux envahisseurs. C’est une évidence. Mais la notion de foi ne doit intervenir que de façon individuelle ; non comme motivation, mais comme aide spirituelle pour celles et ceux qui ne peuvent se passer de téléfinalité et d’assurance-vie éternelle.

    Il ne doit en aucun cas s’agir d’une croisade des chrétiens contre les mahométans… pour un athée, il n’existe pas plus d’allah que toute autre essence supérieure : appelons les fous furieux d’entre nos ennemis de façon juste, soit des fanatiques, intoxiqués par les textes du sieur Mahomet.

    Il ne peut s’agir d’un retour à une religiosité de type médiéval, où tous les États d’Europe étaient officiellement « chrétiens », ce qui permettait aux souverains de se réclamer d’un droit divin. L’histoire réelle de cet « Âge des Ténèbres » (l’expression « Dark ages » est classique dans la littérature britannique) prouve que les maîtres des sociétés utilisaient la religion pour asservir ou justifier des mesures fort peu « chrétiennes ». Seuls des saints se mettaient au service de la foi – et de façon rarement raisonnable. Or, le saint, à toute époque et en tout continent, a toujours été l’exception.

    Combattons pour notre civilisation européenne et notre race. C’est un assez bel objectif en soi.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/08/29/le-choix-de-l-ennemi-ne-doit-pas-forcement-etre-le-notre-5841200.html

  • Bernard Antony : "C'est l’islamisation totalitaire de nos sociétés qui est le danger"

    Extrait de la réaction de Bernard Antony à propos du burkini :

    "(...) L’affaire du burkini islamique, ignominieusement donc réservé aux seules femmes, aura en fait déplacé la question fondamentale qui est celle de l’expansion de l’islam en France et dans toute l’Europe occidentale et hélas encore dans bien d’autres pays. Avec Mohamed-Christophe et autres convertis au Christ venus de l’islam, nous n’avons cessé de le rappeler, c’est l’islamisation totalitaire de nos sociétés qui est le danger.

    Elle ne cesse de progresser avec la mortelle dialectique de « l’islam mains rouges » et de « l’islam patte blanche », ce dernier se présentant comme la pacifique alternative à l’abomination de l’islam jihâdiste. Et elle avance avec le piège pour les gogos ignorants du « pas d’amalgame » massivement matraqué par les médias, les politiciens et tant de religieux, diversement à la fois trompeurs et trompés, tous aux cerveaux plus ou moins lessivés par la constante instillation de l’idéologie de l’antiracisme. 

    Le burkini est au moins un révélateur. Les analphabètes politico-médiatiques de la réalité de l’islam, le présentent comme un signe religieux. Combien de fois faudra-t-il redire et répéter que l’islam n’est pas principalement une religion mais un totalitarisme politico-religieux culturel et moral ? Sa visibilité n’est pas pour l’heure le pire danger mais au contraire un avertisseur de sa rapide avancée qu’il faudrait coûte que coûte conjurer. 

    Car dès que l’islam, sans attendre d’être majoritaire, devient une forte minorité alors l’histoire enseigne que très vite, il impose sa domination, l‘avancée de la charia et la soumission à la dhimmitude pour « les gens du livre ».Or justement, tout le problème de l’islam réside dans ses livres, le Coran et les hadîths, qui ne sont ni des livres de paix ni de tolérance mais la source de l’exemplarité cruelle du prophète. Nous aurons hélas l’occasion d’en reparler."

    Philippe Carhon

  • Montebourg, Sarkozy : des baisses d’impôt sans se préoccuper du déficit ?

    Évidemment opposés, Arnaud Montebourg et Nicolas Sarkozy se rejoignent pourtant sur un point dans leurs programmes: la volonté d’une baisse massive des impôts, pas vraiment financée

    Il peut paraître curieux de rapprocher ainsi deux responsables politiques dont le seul point commun est apparemment de prétendre à la magistrature suprême. Quel lien entre le chantre du made in France qui veut s’affranchir des règles européennes pour mieux redonner du pouvoir d’achat aux classes moyennes et populaires, et l’ex président de plus en plus libéral ? Nicolas Sarkozy est partisan de l’abrogation totale des 35 heures -le code du travail ne contiendrait plus aucune référence à une durée hebdomadaire du temps de travail- , de licenciements économiques grandement facilités, d’une indemnisation des chômeurs réduite, devenant dégressive, et de la suppression de 300.000 fonctionnaires. Autant d’orientations qu’Arnaud Montebourg ne reprendra jamais à son compte.

    Place aux baisses d’impôts

    Pourtant, ils partagent sans le dire une même vision de la gestion des finances publiques : tous deux veulent baisser franchement les impôts. Ils prennent acte d’une situation de « ras le bol fiscal » qui perdurerait en dépit de la stabilisation des prélèvements obligatoires, depuis 2014. Pas de redressement économique sans allègement massif des impôts, affirment-ils en chœur. Nicolas Sarkozy va plus loin, de ce point de vue, que son concurrent Alain Juppé ou que François Fillon. Certes, Montebourg et Sarkozy n’entendent pas baisser les mêmes impôts. Le premier veut en faire profiter les couches populaires et moyennes.

    « Je propose que nous décidions par une mesure de solidarité nationale l’annulation progressive des hausses d’impôts de ces cinq dernières années sur les revenus du travail des classes moyennes et populaires » a-t-il affirmé depuis Frangy, où il a présenté son pré-programme. « Ce sera justice de restituer ces prélèvements indus et ce sera excellent pour l’économie. »

    Nicolas Sarkozy, lui, vise plutôt les hauts revenus. Il supprimerait l’ISF, allègerait voire annulerait les droits de succession sur les transmissions d’entreprise, ferait disparaître l’imposition des successions à hauteur de 400.000 euros par bénéficiaire et diminuerait de 10% l’impôt sur le revenu de tous. Par définition, cet impôt ne peut être allégé qu’au profit des 45% de ménages les plus aisés qui le paient. En outre, les revenus de l’épargne du patrimoine seraient fortement détaxés, leur imposition revenant à 26% (y compris les prélèvements sociaux), contre une taxation au barème de l’impôt sur le revenu aujourd’hui. Seule mesure bénéficiant aux salariés du bas de l’échelle : le retour de la détaxation des heures supplémentaires. Des allègements d’impôts massifs, que le candidat à la candidature n’a pas manifestement cherché à chiffrer. Tout comme Arnaud Montebourg. L’heure n’est manifestement pas aux comptables, fussent-ils experts…

    Quel financement ?

    Une question essentielle sera néanmoins posée, c’est celle du financement de ces allègements fiscaux. Comment baisser ainsi les impôts sans creuser le déficit ? Interrogé sur le sujet, Nicolas Sarkozy répondra sans aucun doute « coupes dans les dépenses publiques ». Il a présenté le 30 mars un « document d’orientation » concernant les sujets de dépense publique et de fiscalité, qui contenait déjà une grande partie des propositions qu’il vient de formuler dans son nouveau livre. Il évaluait alors à 25 milliards d’euros les baisses d’impôts, évoquant « dès l’été 2017, un contre-choc fiscal de plus de 25 milliards d’euros pour (…) redonner de l’oxygène à notre économie ». Ce serait sans doute plus, compte tenu de ses nouvelles propositions.

    Comment ce programme serait-il financé ? Au nom de Républicains, Nicolas Sarkozy évoquait fin mars 100 milliards d’euros d’économies sur le dépenses publiques. Mais seront-elles vraiment au rendez-vous ? La logique reste du celle du coup de rabot appliqué aux différentes politiques publiques, sans véritable remise en cause de celles-ci. L’économiste Jean-Marc Daniel, peu suspect de sympathie pour la gauche, a eu l’occasion d’analyser précisément les limites de cette stratégie :

    « Tous les candidats déclarent vouloir baisser les dépenses publiques, de 100 à 130 milliards d’euros au cours du quinquennat » a-t-il déclaré aux Echos. « C’est même leur obsession. Mais, à part Hervé Mariton, aucun ne dit clairement où ces économies seront trouvées. Ils se contentent d’objectifs de baisse de dépenses publiques sans remettre en cause les missions de l’Etat. Ils restent dans une logique de rabot. Pour eux, il s’agit de faire passer la révision générale des politiques publiques (RGPP) mise en place par Nicolas Sarkozy de 10 à 100 milliards. En somme, pour eux, c’est une simple question d’échelle. Or, l’expérience prouve que cela n’est pas réaliste. Pour baisser les dépenses publiques, il faudra faire des choix, pas seulement raboter ».

    Pour le dire clairement, le programme fiscal de Nicolas Sarkozy n’apparaît pas financé par des économies totalement crédibles. Par exemple, 8 milliards d’euros seraient économisés en « optimisant les achats publics », selon le document d’orientation débattu fin mars. Comment est-on parvenu à ce résultat? Les achats ne sont-ils pas déjà largement « optimisés »?

    Peut-être Nicolas Sarkozy a-t-il décidé de faire passer au second plan la question du déficit, rejoignant en cela Arnaud Montebourg. Ce dernier assume le conflit avec l’Europe, se disant prêt à payer des amendes qui seraient imposées par Bruxelles pour déficit excessif. Il estime que le « redécollage » de l’économie -c’est son expression- est à ce prix. Un redécollage au moyen d’une politique de la demande qui n’a du reste rien d’assuré. Mais ce mépris pour les traités budgétaires européens n’est pas à ce jour la position officielle de Nicolas Sarkozy.

    Certes, les campagnes électorales tournent rarement au concours de rigueur, tant intellectuelle que budgétaire (celle de 2012 faisant exception sur ce second point, François Hollande tenant à annoncer dès la campagne de lourdes hausses d’impôts pour diminuer rapidement le déficit à 3% du PIB, avec le résultat que l’on sait). Mais s’ils sont habités par quelque souci d’honnêteté, les candidats à la candidature devraient faire la lumière sur ce sujet non négligeable.

    Ivan Best La Tribune

    http://www.voxnr.com/1005/montebourg-sarkozy-baisses-dimpot-se-preoccuper-deficit

  • LR/PS : bal des primaires ou bal des vampires ?

    La « trumpisation » des esprits bat son plein.

    Le Parti socialiste en étant réduit à se ridiculiser avec ses fameuses primaires (gadget politique venu des USA, tel qu’il se doit), nos Républicains ne pouvaient décemment manquer telle usine à gaz façon bite à Dudule. Ou de l’art de s’écharper en interne en attendant d’affronter le véritable adversaire. Un peu comme si Usain Bolt avait participé, à Munich et avec ses copains jamaïcains, à un concours d’avaleurs de choucroute avant de concourir au cent mètres à Rio.

    Dans ce genre de compétitions fratricides, on garde généralement les coups qui tuent pour la dernière ligne droite. Là, c’est François Fillon qui nous sort la botte de Nevers, les pieds à peine calés dans les starting-blocks, avec cette phrase dominicale, prononcée de son fief sarthois : « Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ? » C’est Paul Bismuth qui a dû apprécier. Puis, cette ultime banderille : « Il ne sert à rien de parler d’autorité quand on n’est pas soi-même irréprochable… »

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  • Le parti de Geert Wilders veut désislamiser les Pays-Bas

    Geert Wilders, le président du Parti de la Liberté, n'est visiblement pas un adepte du vivre-ensemble et encore moins du politiquement correct. Il ne considère pas l'islam comme une simple religion mais comme "un totalitarisme politique"  :

    "Le parti néerlandais d'extrême droite PVV, en tête des sondages pour les législatives de mars 2017, veut "fermer toutes les mosquées" et "interdire le Coran", selon son programme électoral publié jeudi par son président, le député Geert Wilders.

    "Toutes les mosquées et écoles musulmanes fermées, interdiction du Coran", indique, sans plus de détails, le document d'une page intitulé "Projet - Programme électoral PVV 2017-2021" publié sur le compte Twitter du député qui écrit: "les Pays-Bas à nouveau à nous".

    Le parti pour la liberté (PVV) souhaite "désislamiser" le pays, annonce-t-il, notamment en fermant les frontières et centres de demandeurs d'asile ainsi qu'en interdisant l'arrivée de migrants originaires de pays musulmans, le port du foulard dans la fonction publique et le retour aux Pays-Bas de personnes parties en Syrie (...)

    Les sondages prédisaient l'année dernière au PVV jusqu'à 38 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du Parlement (...)"

    Philippe Carhon

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