Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Qui est Antoine Baltier, cet auteur caché de « Comment devient-on électeur du Front National » ?

    « Devant la face hideuse du danger, Sir Robin a tourné bravement les talons et fui courageusement comme un larron, il a victorieusement battu en retraite ». C’est en voyant le prétendu Antoine Baltier interrogé par une journaliste du Figaroqui m’est revenu à l’esprit cette parodie des Chevaliers de la Table Ronde des Monty Python.

    Soyons clair, il y a pas plus d’Antoine Baltier que de beurre en broche, d’arêtes dans une dinde ou de Pères-Noëls exigeant le respect du haut des cheminées…  Alors qui est cet individu ? Tout simplement (sauf confusion peu probable avec Rémi Langeux) Mathieu Maye, de son vrai nom Matthieu Beurier. Il fallait le voir se cacher derrière son livre pour ne pas qu’on voit son visage, tremblant de trouille à l’idée qu’on le reconnaisse. Toute honte bue, il ose déclarer : « qu’il cache son visage par crainte pour sa sécurité »… Son entretien n’a d’ailleurs pas grand intérêt et est dans le classique de la propagande bobolchevique : mépris de classe, cathophobie, mentalité brejnevienne nostalgique des camps de rééducation, complexe de supériorité avec sentiment de détenir l’unique vérité… Si les lecteurs y voient un intérêt, je peux toujours analyser et décrypter son entretien, aussi passionnant qu’un Nancy-Bordeaux époque Correa/Ricardo.

    Le problème de Monsieur Baltier, c’est que, comme tous les antifas, il n’est pas très intelligeant. Il veut garder son anonymat, mais se vante d’être le co-auteur d’un livre sur « l’intégrisme catholique ». Son bouquin « Comment devient-on un électeur du Front National », est publié aux éditions du Cherche-Midi. Or, des livres coécrits sur le sujet, il n’y en a pas six millions… Il n’y en a qu’un : « Voyage au cœur d’une France fasciste et catholique intégriste », très fraternellement préfacé (trois points c’est tout) par Maillard ci-devant Morandais (puisque ce monsieur se dit républicain, respectons-en les us), responsable pour l’Assemblée Nationale de la secte conciliaire.

    Mathieu Maye, se prétendant « journaliste », a eu sa sinistre heure de gloire en trompant la confiance des gens, méthodes typiques de l’extrême gauche, et réalisé une émission totalement délirante sur France 2, produite par le militant trotskyste Hervé Chabalier, autour du groupe nationaliste Dies Irae et de l’école du Saint-Projet à Bordeaux, dépendant de l’Institut du Bon pasteur (ralliés à Rome). On se souvient notamment de la prétendue « cave » de l’Eglise Saint-Eloi et du « néo-nazi » citant un ouvrage d’Andrew Mc Donald et qui s’était avéré être… un militant antifa encarté chez Besancenot, démasqué grâce à la vigilance de nos confrères de Minute. Cette campagne de haine avait amené notamment le saccage de la devanture de la maison d’un militant nationaliste et surtout un énième bris de devanture de la librairie catholique de Madame Lundi à Bordeaux par Clément Beuselinck-Doussin, par ailleurs journaliste à Sud-Ouest, moralement cautionné par sa direction.

    Ce genre de méthode est classique, pour avoir vécu 25 ans en zone communiste, j’en sais quelque chose. Le témoignage de Maître Denis Merlin, beau-frère des abbés Laguérie, est à ce sujet édifiant : un couple de membres du PCF avait réussi à gagner son amitié et avait photographié sa femme et ses 9 enfants, le mari architecte orientant les discussions pour faire tenir à l’avocat fiché comme « intégristes » des propos réprimés par la loi, propos qui auraient été bien entendu enregistrés. Le colonel de Richoufftz, celui-là même que j’évoquais dans mon article sur l’Opération Ronces, expliquait dans son roman d’anticipation comment le PCF et la CGT possédaient des fiches sur leurs ennemis. Les antifas fichent également. Il ne faut pas cliquer longtemps sur Google pour voir que ces « experts de l’extrême droite » que sont par exemple Nicolas Lebourg, Stéphane Crépon et autres, accueillis à bras ouvert par les cadres du FN alors qu’ils ne cachent même pas leur intention de lui nuire, ont des liens avec les délateurs d’extrême gauche. La naïveté des gens de la droite nationale m’étonnera toujours. Imaginez-vous en 1915 un général français dire : « le général von Grossbadern est un homme correct, je lui ai fait visiter nos réseaux de fortification » ? Imaginez-vous en 1942 un chef de réseau de la résistance dire « le Standartenführer Schlag est un grand intellectuel, j’ai dîné avec lui à sa demande pour lui expliquer les buts de la résistance qu’il étudie avec honnêteté » ?

    Dans les milieux du catholicisme de résistance, les références aux valeurs de la chevalerie sont nombreuses, et c’est une excellente chose. Mais comme Saint Pie X disait qu’on ne faisait pas la guerre avec la charité, il faut également rappeler que la guerre de chevalerie, cela ne marche qu’entre chevaliers. Quand on a affaire à des cloportes, ce n’est pas la même guerre, le problème est différent et la solution itou. C’est ce que n’a pas compris Bonchamps. C’est ce que n’ont pas compris les Cristeros. C’est ce qu’a compris Mannerheim. C’est ce qu’a compris Franco. Les deux premiers ont perdu, les deux derniers ont gagné…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/qui-est-antoine-baltier-cet-auteur-cache-de-voyage-au-coeur-dune-france-fasciste-et-catholique-integriste/60861

  • Bayer-Monsanto : pourquoi la fusion inquiète

    L’oligopole naissant de ce mariage entre géants risque de nuire à une agriculture déjà fragilisée par la volatilité des prix des matières premières et le dérèglement climatique, craignent nombre d’ONG. Et la mauvaise réputation de Monsanto pourrait nuire à celle de Bayer, dénonce-t-on outre-Atlantique.

    Rarement l’annonce d’une fusion suscite tant d’émoi. La nouvelle du mariage entre le titan allemand Bayer et le colosse américain Monsanto, publiquement confirmée mercredi 14 septembre, agite depuis ONG, analystes et même politiques. Alors que l’objectif de l’opération est clairement de réaliser une synergie permettant au nouveau groupe de contrôler toute la chaîne agricole, grâce à la puissance de Bayer dans le segment des pesticides, notamment en Europe et en Asie, et à celle de Monsanto sur les marchés des semences et des herbicides, en particulier dans le continent américain, les conséquences de ce nouvel oligopole sur le secteur inquiètent.

    D’autant plus que l’agriculture est confrontée à des défis croissants. D’une part, l’augmentation de la population mondiale qui, selon l’ONU, devrait atteindre les 10 milliards de personnes en 2050. De l’autre, des crises de production liées au dérèglement climatique ainsi que des prix des matières premières de plus en plus volatiles. Si Monsanto et Bayer affirment justement fusionner pour « produire plus avec moins » « aider les cultivateurs à surmonter les obstacles de demain », nombre de doutes persistent -sur lesquels  la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a promis de se pencher.

    Plus de choix pour les agriculteurs?

    Première source de préoccupation, l’accès aux semences. « Les deux tiers du marché mondial des semences commerciales sont aujourd’hui contrôlés par dix sociétés seulement », qui en profitent pour imposer leurs produits et leurs prix, dénonce l’ONG Swissaid: une position dominante que la nouvelle opération ne fera que renforcer.

    « Le rachat de Monsanto par Bayer, c’est la prise de contrôle du tiers du marché des semences par une entreprise qui contrôle déjà 17% du marché des pesticides (et atteindra 27% avec Monsanto) », s’alarme en France la Confédération paysanne, citée par l’AFP: les paysans n’auront donc à terme « plus d’autres choix que d’acheter les produits de ce nouveau monstre », craint-elle. Monsanto a déjà attaqué aux Etats-Unis des agriculteurs qu’il accuse d’avoir violé ses brevets, lesquels ne couvrent d’ailleurs plus seulement les organismes génétiquement modifiés (OGM) -spécialité de l’Américain-, mais aussi des variétés traditionnelles.

    « Sous prétexte de soigner des plantes sélectionnées pour être dépendantes de leurs pesticides, ce groupe aura le champ libre pour la commercialisation de quantités de produits », précise la Confédération paysanne, qui craint pour le maintien de la « souveraineté alimentaire que cette transaction à 59 milliards d’euros met en danger ».

    Sur le même ton, le parti des Verts allemands dénonce l’émergence d’une « entreprise toute-puissante, qui ne va pas lutter contre la faim dans le monde, mais l’aggraver ».

    Des prix déjà trop élevés

    Le colosse contrôlera d’ailleurs aussi les coûts de ces semences, déjà en augmentation.« Une telle concentration ne fait jamais baisser les prix, bien au contraire », souligne sur le site de TVA Nouvelles le directeur-général de l’Union des producteurs agricoles du Québec, Charles-Félix Ross:

    « C’est un principe de base en économie lorsque la demande est forte, et le nombre de fournisseur devient limité. C’est préoccupant pour les agriculteurs, mais aussi pour les consommateurs », insiste-t-il.

    Pourtant, augmentation des prix ne rime pas forcément avec meilleures récoltes, observe Swissaid, alors qu’elle « a pour effet d’accroître la pauvreté et la faim dans les campagnes ».

    Cette hausse des prix pourrait néanmoins, à court terme, être freinée par la crise de l’agriculture elle-même, nombre de paysans n’étant plus en mesure d’acheter les semences les plus chères, dont l’efficacité est aussi mise en doute. Fin juin, en pleine négociation avec Bayer, Monsanto annonçait d’ailleurs une chute inattendue de ses bénéfices et ventes trimestriels: précarité qui justifie en partie la fusion.

    La capacité innovatrice du « monstre » en cause

    Quant à la capacité des deux géants de mieux répondre mains dans la main aux défis de l’avenir, « ils sont si étroitement spécialisés qu’on a le sentiment général qu’ils ne développeront pas les innovations dont nous avons besoin », estime le président de l’ONG canadienne ETC Group, Pat Mooney, cité par le Washington Post.

    « Une grande partie de leur recherche se concentre sur les plus grandes cultures qui rapportent le plus d’argent », précise-t-il.

    Liam Cordon, membre du management de Bayer AG et directeur de la division Crop Science (science des cultures) du groupe, insistait pourtant dans un communiqué du 7 septembre sur « l’engagement de l’entreprise allemande en faveur de l’innovation et du développement durable » afin « de contribuer à l’agriculture de demain ». Monsanto s’est pour sa part déjà spécialisé dans l’agriculture numérique.

    Un effet domino?

    La méfiance est par ailleurs significativement aggravée par la mauvaise réputation dont jouit Monsanto, outre-Atlantique comme en Europe. Au-delà du fort lobbying qu’elle mène en faveur des OGM, elle est aussi connue pour les polémiques autour des conséquences sur la santé de son herbicide phare, le Roundup. Son image d’entreprise « prête à-tout » date d’ailleurs des années 60: elle fait en effet partie des neuf producteurs de l’Agent Orange, herbicide utilisé comme arme chimique par l’armée américaine lors de la guerre du Vietnam. Les manifestations contre Monsanto ont désormais pris un rythme régulier: toutes les années se tient une marché mondiale contre l’Américain, au centre d’ailleurs de la campagne européenne contre le traité d’échange transatlantique (Tafta ou TTIP). Un tribunal international baptisé « Tribunal Monsanto » jugera même en octobre de ses « crimes » contre l’environnement.

    Ainsi, bien que le patron de Bayer, Werner Baumann, assure que son groupe « peut gérer la réputation de Monsanto », en Allemagne,  les effets de cette réputation sur celle dont le slogan est « science pour une meilleure vie » sont ainsi devenus une préoccupation politique. La section des Grünen de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où siège Bayer, qui la gouverne avec le SPD, a même appelé Bayer à revoir sa décision.

    La Tribune

    http://www.voxnr.com/3547/bayer-monsanto-fusion-inquiete

  • RASSEMBLEMENT PATRIOTE À BUZANÇAIS !

    Buzançais, petite ville de de l’Indre de moins de 4500 habitants, s’est vue imposée il y a quelques mois un centre d’accueil pour immigrés, logés dans l’ancienne gendarmerie de la commune, suscitant la fronde de la totalité des élus de la commune, ainsi que des Buzancéens dont certains ont organisé depuis des mois une résistance locale à cet énième projet de colonisation.

    Dimanche dernier, dans le secteur de Buzançais, une trentaine de patriotes se sont réunis à l’occasion d’un banquet convivial et fédérateur. Étaient représentés à cette occasion la Dissidence Française, le Front de Défense de la France ainsi que le Parti de la France. Plusieurs Buzancéens en colère ont fait le déplacement et ont pu recevoir notre soutien total dans leur lutte pour préserver la quiétude de leur commune. Le bras de fer ne fait que commencer !

    Voici quelques photos prises à l’occasion de ce rassemblement.

     

    https://la-dissidence.org/2016/09/08/rassemblement-patriote-a-buzancais/

  • Et même si tous se taisaient, les pierres le crieraient !

    Chronique de Ludovine de La Rochère :

    6a00d83451619c69e201bb0936fd41970d-200wi.png"Ainsi, un mois avant notre manifestation nationale du 16 octobre 2016, l’Association des familles homoparentales publie un sondage réalisé par l’IFOP sur « Les Français, l’homoparentalité et la question des droits des homosexuels dans la campagne présidentielle ».

    Que dit ce sondage ? 62% des personnes interrogées ne sont pas favorable à l'abrogation de la loi Taubira, dont 53% de sympathisants Les Républicains et 45% des sympathisants du Front national et de Debout la France. Ah bon, ai-je envie de dire ! Parce qu’il y a un an le même institut, l’IFOP, publiait un sondage qui disait que 54% des Français souhaitaient revenir sur la loi Taubira, et que les 2/3 des électeurs de droite désiraient sa révision (abrogation ou réécriture). Alors qui croire, l’IFOP ou l’IFOP ?

    Nous répondons que le sondage se garde bien de demander aux Français sondés s’ils sont d’accord sur le fait que 1) l’enfant a le droit d’avoir un père et une mère 2) l’enfant a le droit d’être élevé par son père et sa mère.

    Ce sondage est « un chef d’œuvre de manipulation idéologique et mentale » comme l’a écrit le philosophe Bertrand Vergely. Il dénonce « la façon dont les questions du sondage ont été posées ». Ici, il n’est plus question de la famille, mais, nous dit-on, « de l’égalité, du progrès et de l’humain ». Le fond du débat est ainsi occulté.

    Et je continue de reprendre à mon compte ce que Bertrand Vergely écrit : « Comment peut-on se dire humain et progressiste et priver un enfant de sa mère ou de son père ? Comment, alors que le monde devient de plus en plus impersonnel et inhumain (…), peut-on accepter de faire de l’enfant ce que l’on va fabriquer de façon totalement impersonnelle et inhumaine ? Comment, alors que l’humanité subit la violence d’un libéralisme qui entend pouvoir avoir droit à tout, faire de l’enfant un droit et ce que l’on s’approprie en fonction de ce droit ? ».

    Quoiqu’il en soit, ce sondage a un vice originel : la filiation père-mère- enfant n’est pas une affaire d’opinion, elle est un principe de réalité, qu’on le veuille ou non. Y aurait-il 100% de personnes opposées à l’abrogation de la loi Taubira, cela ne changerait rien aux besoins fondamentaux de l’enfant. Et si tous se taisaient, les pierres le crieraient !

    Nous continuerons de nous battre. Nos actions et nos propositions étant la meilleure réponse à ce sondage biaisé qui est bien à l’image de nos contemporains « cyniques et sentimentaux » comme l’écrivait Bernanos."

    Michel Janva

  • Pendant les assassinats, l’invasion continue

    Que nous disent les rapports de l’OFPRA et de la CNDA pour l’année 2015 ?

    ♦ André Posokhow, consultant Polémia, nous en donne l’analyse.

    L’actualité est dévastatrice : attentats meurtriers, invasion de l’Europe, progression de l’islamisation dans notre pays, guerre au Moyen-Orient, réactivation du front en Libye, discrédit de gouvernants accrochés à leur poste comme des moules à leur rocher. On pourrait penser que ces événements perturberaient la marche ronronnante de nos administrations en charge de l’immigration et de la gestion du droit d’asile.

    Tel n’est pas le cas.

    Développement de l’activité, accroissement des moyens, complicité affective avec l’invasion allogène et autosatisfaction ressortent de la lecture des rapports pour l’année 2015 de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).

    L’année 2015 a vu une forte poussée des demandes d’asile et une hausse du taux de décisions favorables

    Alors que le niveau de la demande d’asile s’était stabilisé, l’année 2015 a connu une reprise : 80.075 demandes d’asile (mineurs inclus) ont été déposées, soit une hausse de 23,6%. Celle-ci résulte pour l’essentiel du contexte de crise de l’asile que connaît l’Europe depuis la mi-2015.

    Elle correspond pour une bonne part à une démarche en faveur de l’asile à Calais (près de 2.500 demandes enregistrées pendant l’année à l’Ofpra) et en faveur des personnes mises à l’abri depuis les campements parisiens (plus de 5.000 personnes). On constate ainsi une soumission de cette administration à la politique du fait accompli et de l’occupation spontanée, pratiquée par les migrants et les associations qui les conseillent.

    De même la CNDA a connu, en 2015, une période d’intense activité avec 38.674 recours enregistrés.

    L’Ofpra se targue d’un taux de « protection », c’est-à-dire du nombre de décisions favorables (nous sommes en pleine novlangue), passé de 12,8% en 2013 à 22,9% en 2015.

    Au final, 26.818 personnes ont été « protégées » en 2015 et ce sont 206.172 personnes (à peu près l’équivalent de la ville de Rennes) qui sont estimées être sous « protection » de l’Ofpra (hors mineurs accompagnants) au 31/12/ 2015. Rassurez-vous il ne s’agit pas des Français que l’on massacre.

    La clientèle : des réfugiés ou des migrants ?

    Toute personne qui sollicite l’asile en France peut obtenir l’une ou l’autre des deux formes de protection, la seconde étant une extension de la première.

    – le statut de réfugié reconnu, conformément à l’article L. 711-1 du CESEDA :

    • en application de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 qui définit le réfugié comme « toute personne (…) craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques,…  » ;
    • en application du préambule de la Constitution, « à toute personne persécutée en raison de son action en faveur de la liberté » ;

    – la protection subsidiaire conformément à l’article L.712-1 du CESEDA est octroyée à la personne qui ne remplit pas les critères ci-dessus mais qui établit « qu’elle est exposée dans son pays à la peine de mort, à la torture ou à des peines ou traitements inhumains ou dégradants, ou, s’agissant d’un civil, à une menace grave, directe et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence généralisée résultant d’une situation de conflit armé interne ou international ».

    On assiste ainsi à un élargissement voire une dérive illimitée de l’ouverture du droit d’asile. Quelques exemples de profil trouvés dans le rapport de l’Ofpra le montrent aisément :

    – SOUDAN : 5.115 dossiers. La demande soudanaise est devenue pour la première fois le premier flux des demandes déposées en France en 2015. Elle s’exprime dans sa grande majorité par des personnes d’origine africaine du Darfour, qui fondent leur demande de protection sur leur origine ethnique. Peu de personnes invoquent un engagement personnel au sein de mouvements rebelles ;

    – PAKISTAN : 1.842 dossiers. L’actualité n’a que peu d’incidence sur les motifs des demandes : problématiques concernant des unions contrariées ayant pour origine la différence de confession ou une mésentente entre familles, auxquelles se greffe fréquemment un fond de divergence politique ; conflits fonciers, parfois en lien avec l’appartenance confessionnelle ; tentatives de recrutement forcé de la part de mouvances fondamentalistes ;
    – SÉNÉGAL : 393 dossiers. Les problématiques sociétales représentent l’essentiel de la demande d’asile. De nombreuses demandes sont fondées sur un risque de mutilation génitale féminine, d’un mariage forcé ou des craintes liées à l’orientation sexuelle du demandeur d’asile.

    Cet élargissement va plus loin avec la prise en compte des Mineurs isolés étrangers (MIE) dont Polémia (*) a déjà rendu compte et qui prend une extension inquiétante, et surtout de l’orientation sexuelle, motif le plus fréquemment invoqué dans le cas du Cameroun, qui constitue pour la CNDA, organisme très proche du Conseil d’Etat, un thème de prédilection.

    Comme disait le président Pompidou : « Lorsque les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ». C’est le cas aujourd’hui et nous voyons s’immiscer et s’imposer les concepts de réfugié économique et surtout de réfugié climatique et environnemental particulièrement prôné par François Gemenne qui se présente comme un géopoliticien du changement climatique et est surtout un propagandiste de l’invasion migratoire dans les pays civilisés.

    L’Ofpra et la CNDA représentent un ensemble juridico-administratif considérable

    Les deux organismes regroupent plus de 1.000 personnes sur plusieurs sites, effectif en constante augmentation : 575 agents pour l’Ofpra, 363 agents, 15 magistrats et 246 vacataires ou assesseurs pour la CNDA. Celle-ci s’enorgueillit d’être la première juridiction administrative de France en nombre de décisions rendues.

    Le budget global des deux organismes s’élève à environ 57M€. Il faut souligner que la CNDA est rattachée administrativement et budgétairement au Conseil d’Etat dont Jean Louis Harouel dit qu’il a trahi le peuple français au nom de la religion des droits de l’homme en revenant à une «  prêtrise judiciaire » et qui vient de se distinguer dans l’affaire du burkini.

    Le bureau d’aide juridictionnelle de la CNDA a enregistré 29.181 demandes d’aide juridictionnelle. Ce nombre est en hausse constante et importante depuis plusieurs années.

    La loi sur le droit d’asile a institué, devant la CNDA, une aide juridictionnelle de plein droit, sauf si le recours est manifestement irrecevable.

    Le taux d’assistance des requérants par un avocat est en augmentation constante et c’est un millier d’avocats qui se constituent annuellement devant la Cour dans des conditions particulièrement profitables.

    Une particularité de la Cour est de mettre gratuitement à la disposition du requérant, pour l’assister à l’audience, un interprète. Les requérants étant essentiellement non francophones, plus de 320 interprètes assermentés, extérieurs à la Cour, sont intervenus cette année. Ils ont assuré 12.500 vacations dans 120 langues avec des variantes régionales. Les langues lingala, albanaise, bengalie, tamoule, arménienne et peule ont été principalement demandées. Il en va de même à l’Ofpra où 83% des auditions, soit 40.000 auditions des demandeurs, ont été réalisées à l’aide d’interprètes.

    Cette situation est démente. Au nom de principes de l’asile bafoués de manière permanente par des « réfugiés » qui sont pour la plupart des demandeurs économiques, on immobilise plus de 1.000 agents de statuts divers et des sommes importantes sont engagées pour maintenir en permanence ouverte une porte aux flots de l’invasion.

    L’Ofpra et la CNDA ont en charge la préparation et la mise en œuvre de la loi sur le droit d’asile du 29 juillet 2015

    La loi asile de juillet 2015 confère de nouveaux droits aux demandeurs d’asile :

    -systématisation de l’entretien dans le cadre de l’instruction de la première demande ;
    -faculté pour le demandeur d’être accompagné par un avocat ou un représentant d’association. La liste de celles-ci figure sur le site de l’Office ;
    -enregistrement sonore de l’entretien ;
    -communication de la transcription de l’entretien ;
    -identification des vulnérabilités ;
    -possibilité de l’utilisation de la vidéoconférence.

    Que de droits supplémentaires et de moyens offerts au demandeur qui est plus considéré comme un créancier au moins moral que comme le quémandeur d’un séjour dans un pays qui n’est pas le sien ! On n’est pas certain que les identitaires arrêtés lors de manifestations aient eu droit à autant d’égards.

    Mieux : la préfecture peut décider du placement en procédure accélérée lorsque le demandeur :

    -refuse de se conformer à la prise des empreintes digitales ;
    -a présenté de faux documents ou a dissimulé des informations relatives à son identité, sa nationalité ou ses modalités d’entrée en France ;
    -s’est présenté à la préfecture en vue de faire enregistrer une demande d’asile plus de 120 jours après la date de son entrée en France ;
    -la demande d’asile n’est présentée qu’en vue de faire échec à une mesure d’éloignement ;
    -la présence en France du demandeur constitue une menace grave pour l’ordre public, la sécurité publique ou la sûreté de l’Etat.

    Non mais on rêve, on cauchemarde ! Voilà des allogènes qui ont la chance de pouvoir entrer dans le pays d’une des plus grandes civilisations du globe, qui mentent, trichent, se rebellent ou constituent une menace et la seule sanction pourrait être une procédure accélérée ! Mais ce que nous proposons à Polémia, et nous ne sommes pas les seuls, c’est de les reconduire aux frontières de leur interdire à jamais l’accès au dispositif de l’asile et, si nécessaire, de les sanctionner voire les incarcérer, dans l’attente d’une expulsion !

    La durée moyenne de traitement des premières demandes a un peu baissé et est de 265 jours en moyenne, soit près de 9 mois. Les demandes peuvent faire l’objet de contentieux devant la CNDA, le Conseil d’Etat, la Cour de justice de l’UE, la Cour européenne des droits de l’homme. Le délai moyen des jugements de la CNDA est d’environ 7 mois.

    Tout cela est long, dispendieux et ne peut que contribuer à encombrer un dispositif déjà engorgé et souvent dénoncé par Eric Ciotti. Tout le système est à réformer et changer de fond en comble. Il ne s’agit pas ici de préparer des textes de loi mais il n’est pas interdit de formuler quelques propositions de base :

    -abolir la loi socialo-gauchiste sur l’asile du 29 juillet 2015 ;
    -considérer que les demandeurs d’asile se doivent d’être modestes, respectueux de nos lois et de nos usages et en cas de « protection » présents sur notre sol d’une manière temporaire ;
    -instruire les demandes dans nos consulats installés dans le pays d’origine du demandeur ;
    -supprimer les pompes aspirantes sociales accordées aux demandeurs d’asile ;
    -suppression de la CNDA et déjudiciarisation de la procédure ;
    -modification profonde de la composition de l’Ofpra.

    L’Ofpra et la CNDA sont-ils des organismes administratifs français ou des officines immigrationnistes ?

    Affirmer que l’Ofpra et la CNDA ne sont que des officines immigrationnistes ne correspondrait pas complètement à la réalité. Ces organismes effectuent un travail considérable et difficile en application de lois qu’ils ne font pas, même s’il leur arrive de les inspirer quelque peu. Le taux d’admission est de moins du quart des demandes. Ils n’ouvrent pas la porte grande ouverte.

    Cependant, cette porte, ils se gardent bien de la fermer malgré le raz-de-marée migratoire. C’est surtout l’état d’esprit de ces deux maisons, fortement influencées par le Conseil d’Etat et leur action en dehors de la routine des instructions individuelles qui montrent que la protection du sol et des citoyens français n’est pas leur souci majeur.

    Donnons quelques exemples parmi d’autres :

    • L’Ofpra a, en 2015, effectué 5 missions au Liban, en Egypte et en Jordanie pour protéger 1.000 personnes signalées par le HCR comme se trouvant en particulière vulnérabilité. Ce dispositif leur permet de gagner l’Europe sans perdre la vie. En l’occurrence l’Ofpra n’agit pas comme une barrière sévère et néanmoins bienveillante, mais va chercher les migrants outre-mer. Ce n’est plus la même chose !
    • Selon le rapport de l’Ofpra, celui-ci a contribué, avec ses partenaires institutionnels et associatifs, à installer durablement une culture de l’asile à Calais et également à la Grande-Synthe et dans les campements parisiens. En d’autres termes, allié des associations immigrationnistes, l’Ofpra, organisme administratif français, se place du côté de clandestins pour pérenniser une intrusion.
    • Toutes les opérations de communication, et elles sont nombreuses, sont menées dans un état d’esprit favorable aux migrants et à l’immigration.

    En définitive, les rapports de l’Ofpra et de la CNDA montrent que, si ces deux organismes administratifs ne se veulent pas complètement étrangers à la protection des frontières de notre pays et la protection de nos concitoyens, ils placent ces objectifs loin derrière les intérêts des demandeurs d’asile et l’idéologie multiculturaliste du globalisme.

     A ce titre et par leur état d’esprit que reflètent leurs actions de communication, ils constituent un vecteur efficace de l’immigrationnisme bien au-delà de leur mission juridico-administrative.

     Le directeur général de l’Ofpra dans la conclusion du rapport de 2015 a souhaité affirmer que : « L’Ofpra entend rester plus que jamais mobilisé en 2016 au service des demandeurs d’asile et des réfugiés, au côté de ses partenaires et dans le plus absolu respect de son indépendance de décision désormais consacrée par la loi ».

     Cette affirmation d’indépendance de la part d’un organisme administratif apparaît particulièrement choquante et, pour le coup, contraire, non pas aux valeurs de la République dont on nous rebat les oreilles, mais à ses principes fondamentaux de subordination de l’administration au politique et surtout au peuple français qui est bien oublié dans cette affaire.

     André Posokhow Consultant Polémia 9/09/2016

    Note : La rumeur du 9-3 : la preuve par les mineurs isolés étrangers (17/04/2014)

    http://www.polemia.com/pendant-les-assassinats-linvasion-continue/

  • L’Islamisation c’est l’introduction progressive des règles de la charia dans notre société…

    Qu’est ce que l’islamisation ?
    L’Islamisation c’est l’introduction progressive des règles de la charia dans notre société…

    Interdiction du porc dans les cantines, rayon halal dans les magasins, port du vêtement islamique, etc, tout cela fait partie de la charia;
    Ces règles sont d’ores et déjà en vigueur en France, tout comme la finance islamique introduite en France sous le gouvernement Sarkozy par la ministre Christine Lagarde !

    Ces dernières années, la France (et l’Europe) s’islamise à vitesse grand V, les lois de la charia REMPLACENT celles de la République, celles de notre société occidentale

    Parmi les autres lois de la charia il y a, entre autre, la lapidation ainsi que le mariage des petites filles de 9 ans….

    C’est un droit et un DEVOIR pour nous européens de défendre notre pays, de défendre notre société, de défendre notre culture, de défendre notre liberté contre des gens qui tentent d’introduire la charia dans notre société.

    France - Revolution 

    http://philippedelbauvre.blogspot.fr/

  • La SMEREP alerte sur les conséquences psychologiques parfois graves de l'avortement

    6a00d83451619c69e201bb0936dbca970d-800wi.jpgÀ l’occasion de la Journée Mondiale de la Contraception (!), le 26 septembre, la SMEREP tire la sonnette d’alarme (c'est écrit ainsi dans le texte) quant au comportement à risque des jeunes femmes ayant trop souvent recours à la contraception d’urgence ou encore à l’IVG :

    • 36% des étudiantes eu des rapports sexuels ne prennent pas de pilule contraceptive. Parmi les raisons : l'impact négatif sur la santé.
    • 42% des étudiantes françaises ayant déjà eu des rapports sexuels, ont déjà eu recours, au moins une fois, à la contraception d’urgence (ou « pilule du lendemain »). Près de 10% d’entre elles y ont eu recours 3 fois et 3% plus de 5 fois ! En Ile-de-France, les lycéennes sont 31% à avoir déjà pris la pilule du lendemain. Près de 10% des lycéennes franciliennes ont déjà eu recours à unavortement
    • Enfin, l’enquête de la SMEREP dévoile que 6% des lycéennes ont déjà eu recours à l'avortement, et ce, 2 fois pour certaines. En Ile-de-France, ce chiffre atteint près de 10%.

    Pierre Faivre, Administrateur, Chargé de prévention à la SMEREP, déclare :

    « La SMEREP tient à alerter sur ces situations vécues par les jeunes femmes et sur les conséquences psychologiques parfois graves qu’elles peuvent vivre lors de la pratique d’une intervention volontaire de grossesse ».

    Michel Janva

  • Faire revivre les campagnes : en Creuse comme ailleurs, c’est possible

    Contrairement à une idée reçue, l’exode rural a cessé depuis les années 1970 et la population des campagnes augmente proportionnellement plus vite que celle des villes. Mais, l’idée d’un territoire refuge a laissé place à l’efflorescence de multiples initiatives, qui réinventent les formes de la vie en société.
    Faux-la-Montagne (Creuse), reportage
    Après quelques lacets au milieu des arbres, le panneau d’entrée de Faux-la-Montagne vous rassure : vous ne vous êtes pas trompés de route. Dès l’entrée, on passe devant une station-service, puis les maisons de pierre grise s’enfilent le long de la rue principale, où déjà plusieurs voitures sont garées. L’auberge commence à se remplir en ce milieu de journée : travailleurs forestiers ou du bâtiment viennent profiter du menu ouvrier, réputé dans les environs. Un peu plus haut, une cliente sort de la pharmacie. Juste après, deux badauds discutent devant la boulangerie-épicerie. Faux-la-Montagne, village du plateau de Millevaches, au fin fond de la Creuse, est à une heure quinze de route de la première « grande » ville, Limoges. Le territoire est classé « hyperrural » par les rapports officiels, mais est un contre-exemple de la disparition des services dans ces lieux reculés. Paradoxalement, pour la maire du village, Catherine Moulin,« être loin de tout est une chance. On a toujours su se prendre en charge, se retrousser les manches ».
    JPEG - 223 ko
    Catherine Moulin, la maire de Faux-la-Montagne.
    Catherine Moulin est arrivée à Faux-la-Montagne au début des années 1980, avec cinq autres étudiants en sciences humaines de la région parisienne. Le collectif voulait vivre ensemble, tout en travaillant dans la « production ». Des rencontres ont fait naître l’idée de transformer le bois des abondantes forêts de sapins Douglas du plateau de Millevaches. Le projet a été reçu favorablement par le maire d’alors, François Chatoux, désormais décédé. « Il savait qu’il fallait être actif, que, sinon, tout allait disparaître, et il a eu comme politique d’accueillir tous les porteurs de projets », raconte celle qui a pris sa suite. C’est ainsi que naît la scierie Ambiance Bois, bientôt 30 ans d’existence, qui emploie aujourd’hui 25 personnes dans les environs. Pas mal, pour un village de 400 habitants.

    « Ici, tout à l’air possible »

    Cette première initiative a fait tache d’huile. « On a très vite pris le parti de s’investir localement », poursuit Marc Bourgeois, cofondateur de l’entreprise. Le petit groupe a accueilli de nouveaux venus, et de nouveaux projets. Une crèche, un équipement rarement présent en zone rurale, a été créée par les jeunes parents, de même que Télé Millevaches, un média associatif qui ballade sa caméra sur le plateau depuis presque 30 ans, avec l’ambition de redorer son image auprès de ses habitants. De son côté, la mairie a poursuivi sa politique d’accueil, s’est associée à six villages voisins pour créer une communauté de communes, et a mis les moyens pour racheter, au fil du temps, l’auberge, la station-service et l’épicerie, afin d’y installer de jeunes commerçants. Elle a ensuite rénové un ancien bâtiment qui est devenu une maison médicale avec deux généralistes, un kiné, un ostéopathe, etc. Il y a un an, la mairie a également passé un accord avec La Poste pour créer une agence tenue par une employée de mairie. Dans les mêmes locaux ont été regroupés une médiathèque et l’accueil touristique du camping et des gîtes communaux. Le tout est ouvert du lundi au samedi. « En un an, la fréquentation a été multipliée par trois », témoigne la responsable derrière son bureau blanc et jaune. Forcément : l’ancienne poste n’était ouverte que quelques heures par semaine…
    JPEG - 118.2 ko
    La Poste et bibliothèque de Faux-la-Montagne.

    Attirés par cette ambiance d’entraide et par les services, les jeunes travailleurs ont continué d’affluer. La Navette est ainsi une coopérative de six rédacteurs sur l’économie sociale et solidaire, tandis que le collectif TAF (Travailler à Faux-la-Montagne) réunit des salariés en télétravail, des intermittents du spectacle, des entrepreneurs, etc. dans un espace de travail partagé (« coworking », en anglais).

    Et du travail, apparemment, on n’en manque pas, à Faux. De nombreux jeunes actifs se sont installés avec une surprenante facilité. Aurélia est arrivée il y a moins d’un an : « J’ai trouvé du travail alors que je ne cherchais pas encore ! »Cette spécialiste du tourisme d’affaires développe maintenant des séjours d’écotourisme sur le plateau de Millevaches, tandis que son compagnon se reconvertit en garagiste itinérant. « Ici, tout à l’air possible », se réjouit-elle. Salariée d’Ambiance Bois, Chantal est là depuis une quinzaine d’années avec son mari et ses enfants. « Ce qui nous a attiré ici, c’est cette logique collective avec tous les réseaux d’entraide, par exemple l’organisation pour l’approvisionnement en produits locaux », raconte-t-elle. Sophie, prof vivant à Faux depuis deux ans, a longtemps cherché un tel havre de paix. « Quand j’ai dit à mes copines que j’allais m’installer en Creuse, elles m’ont dit : “Mais y’a personne !” raconte-t-elle.Pourtant, j’ai beaucoup cherché et je n’ai jamais trouvé ailleurs une qualité d’accueil et une coopération entre habitants aussi forte. » Vincent, installé depuis huit ans, a presque instantanément été embauché par le Parc naturel régional, avant de démissionner il y a un an pour devenir spécialiste du logement écolo et rural. « Je n’ai jamais été aussi actif et motivé, eu autant d’éveil culturel et artistique que depuis que je suis là ! témoigne-t-il. Des soucis, il y en a, mais ils n’entament pas les envies de dynamisme et les arrivées. La somme des compétences cumulées dans un rayon de 30 km est impressionnante. » Hélène est devenue habitante du plateau après une embauche à Télé Millevaches, il y a bientôt trois ans. « En ville, je connaissais un cercle d’une centaine de personnes. Ici, j’ai explosé les scores, je dois en être à 500 ! s’étonne-t-elle. La leçon que j’ai reçue, c’est que, s’il te manque quelque chose, tu ne t’en plains pas et tu le fais. » « Quand on arrive avec un projet, on rencontre vite des gens qui vous disent qu’il est super et qui vous filent même des coups de main », complète Marc Bourgeois.

    Une trentaine d’associations pour environ 400 habitants 

    Avec plus d’une trentaine d’associations pour environ 400 habitants, le village bat des records. Il y a les traditionnels association de chasse et club des aînés, bien sûr. Mais aussi des plus originales, comme l’association Cadet Roussel, qui provoque la rencontre grâce à ses soirées jeux, ou encore Faux fait son cinéma, la friperie Folies fripes ou l’association d’éducation populaire Pivoine. Le travail n’empêche donc pas l’investissement dans la vie locale, loin de là. « Par exemple, à Ambiance Bois, nous avons une organisation très souple et personnalisée du temps de travail, explique Marc Bourgeois. Presque tout le monde est à temps partiel, ou alors à 35 heures sur quatre jours. Ça laisse le temps de faire autre chose. » Là encore, la mairie met les moyens, notamment grâce à la rénovation de la salle des fêtes qui, entre le repas des anciens, le club de ping-pong et les spectacles, est « utilisée 290 jours par an », se félicite Danny, l’un des membres de l’association qui la gère. Du conte pour enfants au théâtre sur la guerre de 14, la riche programmation tente d’attirer tous les publics.
    JPEG - 205.3 ko
    Le siège de la société Ambiance Bois.
    Résultat : l’école de la commune compte aujourd’hui une cinquantaine d’enfants pour trois classes, en plus des douze inscrits à la crèche. « D’après les chiffres du dernier recensement, nous avons gagné 57 habitants en cinq ans, c’est une augmentation de 15 % ! » se félicite la maire. Une dynamique qui s’est répandue aux alentours. Vincent vit quelques lacets plus loin, dans le village de Gentioux :« Mes deux filles y sont scolarisées, et l’Inspection académique parle de rural paradoxal pour notre école, parce qu’on va ouvrir une nouvelle classe alors que l’académie est dans une logique de fermeture. » Dans le même village, un collectif de jeunes lance un lieu, La Renouée, accueillant à la fois un magasin de producteurs locaux, un espace de travail partagé, un cabinet de naturopathie et une microbrasserie. Autres lieux au croisement de l’art, du bistrot local et de l’espace de travail : la Pommerie, toujours à Gentioux, le Magasin général de Tarnac (celui tenu par les « jeunes » de « l’affaire Tarnac »), l’Atelier, à Royère-de-Vassivière, etc. « Parfois, il y a sur le plateau tellement de propositions le même soir qu’on se fait concurrence entre villages », note Danny, de la salle des fêtes de Faux. Confortablement installé sur les canapés au soleil du bistrot, discutant autour d’un café à seulement un euro en terrasse, observant les sourires de Sophie, Aurélia ou Vincent, on se dit qu’il fait bon vivre à Faux-la-Montagne.

    « Un soutien des initiatives citoyennes par les élus » 

    Si ce village est un cas d’école, il n’est pas le seul à se battre contre l’abandon des espaces ruraux. Les Voivres, dans les Vosges, a réussi à passer de 200 à 350 habitants grâce à son dynamique maire, Michel Fournier ; Reporterre vous a déjà parlé du village en transition d’Ungersheim, dans le Haut-Rhin ; Éourres, dans les Hautes-Alpes, multiplie les alternatives ; Saillans, dans la Drôme, rénove la démocratie locale, etc. La première vague des néoruraux des années 1970 a créé un terreau favorable aux alternatives, qui refleurissent aujourd’hui. « Mais les initiatives qui naissent maintenant sont différentes, observe Ludovic Mamdy, directeur de l’Afip, réseau associatif de développement rural. Elles sont moins radicales dans les moyens que dans les années 1970, mais plus radicales dans le but, car elles tendent vers une véritable viabilité économique et sociale. Les gens qui créent leur activité à la campagne sont très qualifiés, organisés en réseau, avec des projets mûris. » Difficile de dire pourquoi certains villages s’en sortent, alors que d’autres restent mornes. Marc Bourgeois, d’Ambiance Bois, connaît en tout cas une partie de la recette du succès de Faux : « Ici, des choses ont pu se mettre en place parce qu’il y a toujours eu un soutien des initiatives citoyennes par les élus. »
    JPEG - 200.5 ko
    « À Ambiance Bois, nous avons une organisation très souple et personnalisée du temps de travail. Presque tout le monde est à temps partiel, ou alors à 35 heures sur quatre jours. Ça laisse le temps de faire autre chose. »
    Contrairement aux idées reçues sur des campagnes qui se videraient et vieilliraient, elles se repeuplent. L’exode rural a cessé depuis les années 1970, l’Insee observe même que, depuis le début des années 2000, leur population croît proportionnellement plus vite que celle des villes. Qui sont ces néoruraux ? « Le maître mot, c’est la diversité, note Pierre Pistre, géographe et auteur d’une thèse sur le renouveau des campagnes françaises. Il y a des retraités, c’est une tendance ancienne. Mais il y a aussi des actifs en fin de carrière professionnelle, pas mal de gens de plus de 40 ou 50 ans. Il y a des classes moyennes et supérieures, qui vont travailler à distance ou partager leur temps entre le travail à la ville et la maison à la campagne. Les ouvriers et salariés aussi viennent, parce que c’est un moyen pour eux d’accéder à un logement meilleur marché. Et il y a beaucoup de ce que l’on pourrait appeler les migrants précaires : chômeurs et familles monoparentales. Les campagnes sont des territoires refuges pour des publics fragiles. » Dans son rapport de 2015 sur le maintien des services en milieu rural, le député socialiste du Lot Jean Launay fait les comptes : « Le phénomène néorural représente près de 2 millions d’habitants sur les vingt dernières années (Ipsos), dans les communes de moins de 2.000 habitants ; les néoruraux recherchent pour 95 % d’entre eux une meilleure qualité de vie. »

    Désinvestissement des pouvoirs publics 

    Autant de nouveaux venus qui ont besoin de services, alors que paradoxalement depuis le début des années 2000, le retrait de l’État s’accélère, la « crise »servant à justifier ce repli. « En 1980, il y avait 69.000 écoles, maternelles et élémentaires contre 52.600 fin 2013. Ces regroupements scolaires se sont faits au détriment des communes les plus petites et des bourgs les moins dynamiques.(…) Dans les petites villes, on peut compléter le tableau avec la disparition de plus de 900 maternités entre 1975 et aujourd’hui », indique le rapport de Jean Launay. Autre comptage, celui du syndicat Solidaires finances publiques, qui recense 459 fermetures de centres des finances publiques depuis 2009. La Poste maintient 17.000 « points de contact », mais grâce au remplacement de ses bureaux par des partenariats avec les mairies ou les commerces. Des commerces qui, d’ailleurs, disparaissent eux aussi. Ainsi, dans un sondage de l’Ifop auprès des maires ruraux, 25 % ont affirmé avoir assisté à la disparition du café de leur village.

    Même à Faux, ce désinvestissement des pouvoirs publics a des conséquences concrètes. « Avant, un technicien de l’État qui connaissait toutes les voiries du secteur nous assistait. Désormais, cette mémoire est perdue. En plus, une partie des dotations est supprimée, il y a moins de moyens pour l’entretien des routes. D’ici à vingt ans, des ponts vont s’écrouler », craint la maire du village. En parallèle, les transferts d’argent de l’État aux collectivités baissent. « Cette année, on a fait le choix de continuer de verser les subventions aux associations, mais tout est contraint », regrette Catherine Moulin. « Cela fait deux ans que nos subventions baissent de 5 à 10 % », témoigne Danny pour la salle des fêtes.
    « On a demandé une suspension de la baisse des dotations de l’État, on ne l’a pas obtenue, regrette Cédric Szabo, directeur de l’Association nationale des maires ruraux de France. Les communes rurales sont dépendantes de ces dotations, car elles ont moins d’habitants, donc moins de potentiel fiscal. En plus, un habitant n’a pas la même valeur dans un village ou une ville. À la campagne, il vaut 64 euros dans les calculs de l’État, alors que c’est 128 euros à la ville ! »

    « Cela éloigne les décisions politiques des citoyens » 

    Vides, improductifs, simples espaces de loisirs ou agricoles : voici comment les acteurs des territoires ruraux se sentent décrits par les politiques publiques.« L’idée est que la création de richesses ne peut avoir lieu qu’en ville et ruissellera ensuite vers les territoires ruraux, qui ne sont plus que des réserves naturelles pour se reposer », avance Hélène Bustos, rédactrice en chef de la revueTransrural initiatives. Le concept de « métropolisation » domine le discours politique, notamment à travers la « réforme territoriale » menée par le gouvernement. Ainsi à Faux, la petite communauté de 7 communes a dû se fondre dans une plus grande de 26 communes. « Il y a beaucoup d’élus plan-plan, on doit passer beaucoup plus de temps à défendre les subventions aux associations. Ça arrange certains d’entre eux que les écoles ferment, c’est un problème de moins à gérer ! » déplore Catherine Moulin. Et puis la plus grande ville, Aubusson, absorbe du coup beaucoup de services. Mais elle se situe à 45 minutes du village…

    Autre bouleversement : les grandes régions. Le Limousin a fusionné avec l’Aquitaine et le Poitou-Charentes. « Ils vont l’appeler la Nouvelle-Aquitaine, ce qui veut bien dire que la région sera centrée sur Bordeaux. C’est quatre heures de route, ça épuise nos élus locaux, nos ressources. Ils veulent nous laisser sur le carreau ! s’inquiète Émilie Lordemus, néorurale de Faux-la-montagne très impliquée dans les politiques des campagnes. Cela éloigne les décisions politiques des citoyens. »

    Des slogans tels que « Babos dehors » ou « Laissez-nous mourir en paix » 

    La conséquence de cet éloignement se ressent dans les urnes. « Alors que le vote frontiste a reculé en milieu urbain (3 % de moins en moyenne dans les grandes villes), il a progressé de 5 % dans certains départements à dominante rurale », observait déjà en 2012 le magazine Transrural initiatives dans une des ses enquêtes. À Faux aussi, le vote FN augmente, et a dépassé les 18 % auxrégionales de 2015. « Le contexte national a un effet, il pousse à la peur de l’autre, et va contre le vivre ensemble », estime Émilie Lordemus. « Les gens se sentent malgré tout abandonnés, beaucoup de services ont disparu en Creuse et le FN vient caresser dans le sens du poil certains ressentis », observe Catherine Moulin. L’équilibre est fragile, les clichés, jamais loin. Dans le coin, la tension a éclaté lors des dernières élections municipales. À Gentioux, une liste opposée aux « alternatifs » (mais non apparentée au FN) a gagné. Des slogans tels que« Babos dehors » ou « Laissez-nous mourir en paix » sont apparus sur les routes. Principal reproche : ces « nouveaux » venus sont donneurs de leçons, ne respectent pas le mode de vie des « anciens » habitants. Faux-la-Montagne a ressenti le besoin d’apaiser l’ambiance. Un artiste est venu faire les portraits des habitants, récolter leurs histoires, rassemblant dans une même exposition et bientôt un livre toutes les visions du village.

    Autres initiatives en cours pour « prendre soin des gens et des liens entre eux »,un centre social rural innovant porté par l’association Le Constance social club, appuyée par la caisse d’allocations familiales (CAF), qui mélangerait cours de tricot, bistrot, club de rire ou encore séances de coiffures originales. Ou encore, celui de l’agence d’urbanisme de Vincent, qui développe à la fois un écoquartier, où plusieurs maisons sont construites déjà et habitées, et réhabilite les maisons du centre-village pour héberger tant des retraités que des familles. Il participe aussi au lancement d’un programme d’isolation des maisons sur le territoire à partir de matériaux écolos, afin de créer une filière locale. Bref, les idées ne manquent pas. Et elles commencent même à attirer l’attention de certains citadins. Dans son numéro de l’hiver 2015, la revue Mouvements s’interroge :« Une question se présente à l’esprit des urbains que nous sommes : et si, cette fois, les outils et les idées directrices d’une transformation de la société s’inventaient hors des villes ? Et si la vitalité politique, prenant de multiples visages, se trouvait en rase campagne ? »
    JPEG - 175 ko
    L’écoquartier de Faux-la-Montagne
    lu 

    ici

    http://www.oragesdacier.info/