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  • JULIUS EVOLA : « PSYCHANALYSE DE LA CONTESTATION »

    Un des signes de l’affaiblissement de la culture actuelle est l’attention qu’on accorde à ce qu’on appelle le mouvement contestataire en général, et, en particulier, comme ne soit pas important, au contraire : mais il ne l’est que factuellement, comme signe des temps, et c’est uniquement en ces termes qu’il devrait être envisagé.

    Le « virus » des courants en question est une réaction violente contre les aspects négatifs du monde actuel ; mais ce qui est encore plus caractéristique, c’est qu’il ne s’agit dans tout cela que de manifestations instinctives désordonnées et anarchisantes, qu’on ne justifie en aucune manière en indiquant ce au nom de quoi on nie et on conteste. Même s’il n’était pas évident qu’elle obéit à des influences marxistes ou communistes, le fond « existentiel » de cette jeunesse contestataire n’en serait pas moins suspect.

    Un de ses dirigeants, Cohn-Bendit, a déclaré que ce pour quoi il lutte, c’est l’avènement d’un « homme-nouveau » : mais on a oublié de dire ce qu’est cet « homme-nouveau », et, si jamais il devait avoir pour modèle l’immense majorité des contestataires actuels dans leur individualité, leur comportement et leurs choix électifs, il n’y aurait qu’à dire : non merci, on s’en passera.

    En raison de l’absence d’une vraie contrepartie et la prédominance d’un fond irrationnel, on peut dire, sans être malveillant, que le mouvement contestataire mériterait une étude existentielle et psychanalytique plus qu’une analyse culturelle. Il nous semblait que c’était là le cadre que s’était tracé M. Moreno, dans une brochure récemment publié aux Éditions RAI sous le titre de Psychodynamique de la contestation, puisque cet auteur est un spécialiste dans le domaine des recherches psychologiques modernes.

    Mais, à la lecture, il apparaît qu’il manque au fond à ces recherches les principes nécessaires pour parvenir à des résultats sérieux et plausibles.

    Quand, dans cette étude de Moreno, comme caractéristiques principales du mouvement contestataire contemporain, on indique l’anti-autoritarisme et, en conséquence, la défense de l’instinct contre toute forme de « répression » (particulièrement dans le domaine sexuel), puis l’anarchisme, on ne va pas au-delà de ses aspects les plus évidents et tapageurs ; on ne touche pas encore le domaine des impulsions profondes et inconscientes dont s’occupe la psychanalyse. On n’entre dans ce domaine que lorsque, après avoir défini comme « patriarcal » (en se référent à l’exercice correspondant d’une autorité) le type de système qu’on conteste, on fait intervenir le fameux complexe d’Œdipe.

    Pour la psychanalyse freudienne, et, comme on le sait, c’est un de ses dogmes, chacun de nous souffrirait de ce complexe, conçu comme un sombre héritage ancestral revivifié par certaines expériences infantiles présumées ; la révolte qu’il comporte contre le père va jusqu’à la volonté de le supprimer. L’explosion collective de ce complexe latent serait une des racines souterraines de la contestation actuelle.

    Tout ceci n’est guère convaincant. Il faudrait d’abord démontrer que le « système » actuel est marqué par l’idée du « père » et de son autorité. Or, tout au plus, cela pouvait être le cas en partie, pour l’Europe jusqu’à la première guerre mondiale, mais, dans le monde actuel, ce qui règne, c’est la démocratie, le socialisme, l’égalitarisme, le socialitarisme, et ainsi de suite, qui ont tous le signe contraire, car, comme quelqu’un l’a affirmé à juste titre, toutes ces formes politico-sociales ont un caractère « féminin » et « maternel ». Ce qui, en revanche, a le signe masculin et paternel, c’est cet État monarchique, aristocratique et hiérarchique dont il est actuellement difficile de trouver encore quelques traces. Mais, pour réfuter et expliquer tout à la fois la thèse œdipienne, on peut se référer avant tout à la théorie psychanalytique, car elle reconnait l’« ambivalence » du complexe d’Œdipe : celui qui en est atteint déteste le père tout en l’admirant et en l’enviant ; il veut l’éliminer seulement pour prendre sa place et jouir de ses privilèges.

    Or, ce qui est remarquable, c’est que cet aspect est absent de l’arrière-plan de la « contestation ». Le « père » n’est nullement « admiré » et « envié ». On ne veut pas prendre sa place. Toute forme d’autorité fait voir rouge à la nouvelle génération. C’est donc là que ressort l’autre caractéristique, celle que nous avons déjà signalée, l’aspect purement, hystériquement anarchique, auquel, au fond tout le reste sert ici de prétexte.

    Ceci témoigne, du point de vue humain général, d’un phénomène régressif. Il conviendrait d’avoir une bonne fois pour toutes les idées claires sur cette « répression » tant critiquée. Platon a dit qu’il vaut mieux que celui qui ne dispose pas en lui d’un principe souverain l’ait au moins en dehors de lui.

    Tout ordre normal comporte certaines limitations, qui ne visent pas tant à contraindre qu’à soutenir celui qui n’est pas capable de se donner une loi, une forme, une discipline. Naturellement, un système peut entrer en crise et se scléroser ; ces limitations peuvent alors prendre un aspect étroit, simplement « répressif », pour tenter de contenir encore, dans une certaine mesure, le désordre et la dissolution.

    Mais, dans ce cas, pour passer à la « contestation », il faudrait se justifier, c’est-à-dire montrer qu’il ne s’agit pas là d’une simple aversion pour toute discipline intérieure, mais bien de l’élan vers une vie plus authentique. Mais, actuellement, on est loin de pouvoir constater quelque chose de semblable.

    Il est à constater au contraire que les individus s’identifient à la partie instinctive, irrationnelle et informe de l’être humain (à son « sous-sol »), partie qui, dans tout type humain supérieur, n’est pas « refoulé » de manière étroite, mais tenue à une certaine distance et freinée. Les liens du mouvement contestataire avec la soit-disant révolution sexuelle dans ses aspects les plus troubles et hybrides, la connivence avec des « petits chefs », des drogués et d’autres individus du même genre, sont significatifs, tout comme le spectacle qu’offrent certains secteurs dans lesquels un système « répressif » est de plus en plus supplanté par le système « permissif ».

    Que fait-on de ce nouvel espace, de cette nouvelle liberté ? Il y a de plus en plus de symptômes qui montrent que toute la « révolte » est conditionnée par le bas, contrairement à cette révolte, au fond aristocratique, qui pouvait encore caractériser certains individus de la génération précédente, à commencer par Nietzsche, par le meilleur Nietzsche. Ce sont justement certaines phrases de Nietzsche (auteur qui n’est jamais mentionné par les contestataires actuels, qui se sont entichés de Marcuse et compagnie, parce qu’ils sentent instinctivement que sa révolte, beaucoup plus vaste, est de nature différente, aristocratique) qu’il convient de citer ici.

    Zarathoustra dit : « Tu te dis libre ? Je veux connaître ta pensée maîtresse, mais non pas apprendre que tu as échappé à un joug. Es-tu quelqu’un qui avait le droit de s’échapper d’un joug ? Il en est qui perdent leur dernière valeur en rejetant leur sujétion. Libre de quoi ? Qu’importe à Zarathoustra ? Mais ton œil clair doit m’annoncer : libre pour quoi ?« 

    Et Zarathoustra d’avertir que le solitaire qui n’a aucune loi au-dessus de lui, qui n’a que sa liberté informe, court à sa perte.

    Quand on veut déterminer l’origine de la force motrice et de la « psychodynamique » du mouvement contestataire, on voit donc qu’elle est bien située dans cette zone obscure de l’être humain au fond subpersonnelle et infra-intellectuelle, élémentaire, sur laquelle la psychanalyse a concentré l’attention ; ce sont des manifestations régressives et explosives de ces couches, analogues aux nombreuses fissures d’un monde en crise. Reconnaître les aspects contestables et méprisables de ce monde n’y change rien. Quand un mouvement révolutionnaire manque de valeurs authentique restauratrices et n’est pas porté par un type humain représentant une légitimité supérieure, il faut s’attendre à passer un stade encore plus critique et destructif que celui dont on est parti.

    Puisque les présentes notes s’inspirent de la brochure de Moreno, nous ferons remarquer, pour finir, que ce professeur de psychiatrie, après avoir mentionné l’interprétation œdipienne purement freudienne de l’arrière-plan inconscient de la contestation, la critique et la rejette partiellement, et considère qu’on devrait plutôt faire appel à une théorie de C. G. Jung. Comme on le sait, la conception de Jung est quelque peu différente de celle de Freud. Il a repris de Platon le concept d' »archétype » et l’a transposé du plan métaphysique sur celui de l' »inconscient collectif ». Dans l’inconscient collectif vivraient encore à l’état latent, dans les profondeurs de l’individu, certaines structures dynamiques, les « archétypes », qui pourraient réapparaître dans certaines conditions critiques, individuelles ou collectives, transportant les personnes. Il y aurait plusieurs archétype de ce genre, liés à certaines « figures » symboliques. L’un d’eux serait le puer aeternus, incarnation de l’aspect préconscient et originel de l’âme collective qui, comme l’enfant, est « devenir en puissance », et, par conséquent, principe de renouvellement, de revitalisation de tout ce qu’un individu ou une culture a rejeté ou refoulé.

    Or, à la lumière de la psychanalyse, selon Moreno, le mouvement contestataire témoignerait de l’irrésistible émergence de cet archétype, du puer aeternus, dans la nouvelle génération, qui ne se reconnait plus dans les symboles surannés que lui impose le « système ». Somme toute, son jugement final est positif.

    Pour suivre Moreno dans cette construction tirée par les cheveux, il faudrait d’abord que nous prenions au sérieux la « mythologie » de Jung, que nous rejetons au contraire tout autant que celle de Freud, pour des raisons que nous avons eu l’occasion d’exposer ailleurs. Au fond, cette lubie du puer aeternus ne nous semble pas très différente de la fétichisation de la jeunesse, autre phénomène régressif contemporain : le jeune, voix de l’avenir, détenteur de valeurs nouvelles et authentiques, à qui on devrait tout permettre, et de qui on devrait apprendre, au lieu de l’éduquer et de le former.

    D’autre part, une fétichisation de l’enfant lui-même était déjà partie des anticipations anti-autoritaires de la pédagogie de Montessori et d’autres, et elle s’est poursuivie avec la découverte de l’enfant « créateur », « artiste », et ainsi de suite. Avec Jung, le puer est passé au rang d’archétype, et, comme on l’a vu par l’interprétation de Moreno, au rang d’archétype révolutionnaire positif.

    L’image au fond sympathique que Freud avait brossée de l’enfant, en le présentant au contraire comme un « pervers polymorphe », a donc été invertie. Pour notre part, nous sommes prêt à accepter qu’il y ait un puer aeternus en acte dans le subconscient des contestataires (selon les vues de Moreno), mais seulement en prenant l’enfant comme tel, démythifié, et, donc, en nous référant à un état de nature ou à un infantilisme fort ennuyeux.

    Puer aeternus ou non, il conviendrait donc de l’envoyer au lit, tout virulent et tyrannique qu’il soit, si nous ne vivions pas dans un monde défaitiste.

    Julius Evola

    Phénoménologie de la subversion, 1984

    Troisième partie : La soit-disant contestation globale,

    Chap. II : Psychologie de la « contestation »

    Édition de l’Homme Libre, 2004, p. 129-135.

    Source : Front de la Contre-Subversion

  • Immigration : les mensonges de Sarkozy

    Alors qu’il a débuté sa troisième campagne présidentielle, celui qui appelait en 2007 au « métissage de la France » a affirmé vouloir la suspension provisoire du regroupement familial…

    L’un de ses proches, Eric Woerth, a quant à lui été contredit par le journaliste Jean-Jacques Bourdin au micro de la radio RMC, ce dernier assurant que les lois mises en cause n’avaient fait entrer que 20 000 personnes sur le territoire national en 2015. Les chiffres du ministère de l’Intérieur donnent une autre image.

    L’immigration légale issue d’un rapprochement familial a ainsi représenté 45 % des entrées l’an dernier. On peut obtenir un premier visa de longue durée en France pour rejoindre un membre de sa famille naturalisé (54 000 personnes), mais aussi en habitant chez un proche ne possédant lui-même qu’un titre de séjour temporaire (43 000).

    Les autres sources d’immigration légale sont les visas étudiants (70 000 jeunes, en forte hausse), les visas économiques (21 000 personnes) et les visas liés à une demande dite humanitaire (26 000 titres délivrés sur une demande totale de 80 000 pour la seule année 2015). Cette immigration légale est issue de pays situés en dehors de l’espace économique européen.

    Si les visas de longue durée atteignaient déjà les 150 000 unités annuelles à la fin de la décennie 90, ils se sont élevés l’an dernier à près de 215 000, soit l’équivalent d’une ville comme Bordeaux. Les délivrances de titres de séjour avaient notamment augmenté de 17 % entre 2007 et 2012 sous la mandature de l’actuel président des Républicains, Nicolas Sarkozy… 

    Consulter le site de Politique magazine - S'abonner

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/09/21/immigration-les-mensonges-de-sarkozy-5850037.html

  • Russie - Turquie, Poutine, le vrai joueur d’échecs | Par Giulietto Chiesa

    C’est devenu une mode ces jours-ci de parler de Poutine comme d'un « grand joueur d’échecs ».

    C’est effectivement le cas. Mais l’important c’est de voir qui se trouve face à lui. En fait, il n’y a personne. Obama est notoirement hors-jeu. Il s’aventure devant les caméras télé avec l’air contrit de celui qui a reçu une bonne raclée. Et je ne pense pas que la pire soit venue de Poutine, mais plutôt des siens, autrement dit du Pentagone et de Langley, ou encore de ceux qui contrôlent la mégapole électronique de la NSA.

    Certaines choses émergent cependant des faits.

    1) Une part toujours plus grande de l’opinion publique occidentale a compris que le seul qui se bat vraiment contre « le terrorisme islamique », c’est Poutine.
    2) Une part tout aussi importante, ou presque, a compris que la soi-disant « coalition occidentale », au cours de ces quatre dernières années, n’a absolument pas combattu l’État islamique,… mais a plutôt systématiquement bombardé les troupes du gouvernement de Damas.

    3) J’ai parlé de « soi-disant » coalition, car il est désormais évident pour presque tout le monde (du moins pour ceux pas encore totalement abrutis par la propagande occidentale) que cette coalition inclut des États comme l’Arabie Saoudite et le Qatar, autant de pays tellement civilisés et démocratiques : le premier est l’équivalent d’un agrégat de marchands médiévaux obtus et fanatiques qui prônent le wahhabisme, décapite sur la place publique ses opposants et les criminels présumés, coupe les mains et massacre les gays, quand il les déniche (mais ce n’était pas Poutine qui faisait ces choses immondes ?).
    4) Dans cette coalition – comme l’a déclaré Poutine lors du dernier G20 -, se trouvent les sponsors financiers du terrorisme1. Et pas seulement l’Arabie Saoudite et le Qatar. Devinez un peu de qui il s’agit, étant donné que les services secrets des Saoudiens & Co ne sont rien d’autre que des succursales de Langley.

    Ensuite, il y a le véritable Vaudeville des réactions dans les différentes capitales européennes confrontées à l’évidence des faits. La Turquie abat un Sukhoi russe, et Obama dit que la Turquie a le droit de défendre son territoire. Erdogan, dans un accès de folie, demande à l’OTAN de protéger la Turquie face à l’attaque russe. On dirait presque que ce sont les Russes qui ont abattu un avion turc ! Certains disent que l’avion russe s’est « approché de trop près » de la frontière turque. D’autres affirment que l’avion russe ne bombardait pas l’État islamique, mais les « amis » de la Turquie. En fait, Erdogan a dit que lui avait voulu défendre ses amis. Et qui sont-ils ces amis ? Des gens épris de paix, n’est-ce pas, qui ne se trouvaient pas là par hasard, et qui tirent sur les parachutistes2 pendant leur descente, violant au passage la Convention de Genève qui interdit expressément ce genre de pratiques. Des terroristes "modérés" qui, sur leurs propres vidéos postées sur YouTube, s’en prennent à coups de pied au cadavre d’un pilote russe qui aurait dû être traité comme un prisonnier. Et ce sont ces gens-là qui devraient s’asseoir à la table des négociations face à Assad ? […]

    Un foutage de gueule collectif que Poutine a eu tôt fait de balayer d’un simple revers lors de la conférence commune avec Hollande : « Nous avions tout dit aux Américains : où, quand, et à quelle altitude nos avions de chasse allaient opérer. Nous nous attendions à ce que Washington informe ses alliés. Sinon, à quoi cela sert-il que nous leur fournissions ces informations ? »

    Poutine n’a pas fait d’autres déclarations à ce propos. Mais celle-ci a suffi à soulever bien des interrogations. Les Turcs ont-ils été informés dans le but de pouvoir attendre au moment opportun le chasseur russe ? Lequel, comble de malchance, s’est écrasé en territoire syrien. Là-dessus nous parviennent les données russes qui nous disent que le Sukhoi se trouvait au-dessus de la Syrie, au contraire des deux F-16 turcs qui eux volaient en toute illégalité dans l’espace aérien syrien. Je dis « en toute illégalité », car seule la Russie a le droit de se trouver là (puisqu’appelée par le gouvernement légitime de Syrie), alors que tous les autres ne font que violer allègrement l’espace aérien syrien.

    Mais naturellement, tous les grands journaux papiers ou télévisés italiens accréditent uniquement la version turque, à savoir, que le Sukhoi aurait violé l’espace aérien syrien pendant 11 longues secondes. Maintenant, soit dit en passant, je n’ai pas la preuve que la version russe est vraie. De fait, j’évite de clamer haut et fort des choses que je ne peux pas vérifier. Chose qu’à l’inverse font systématiquement tous les journalistes des grands médias, en démentant catégoriquement la version russe sans rien vérifier du tout. Un bel ensemble à l’unisson, pour défendre les coupeurs de têtes « modérés ».

    Cet Occident ne perd pas une occasion de faire piètre figure. Et en face, le joueur d’échecs lui fait payer chaque erreur. Quand il explique que les avions russes, à 5000 m d’altitude, ont vu jour après jour les énormes colonnes de camions-citernes qui emmènent le pétrole vers la Turquie, par exemple. Naturellement ils les ont bombardées, ces fameuses colonnes de camions, « semblables à un oléoduc vivant »3. Et ils ont même montré les vidéos et les photos. « Erdogan ne savait rien ? » Cette réponse a juste tiré un sourire à Poutine, qui ressemblait plus à un rictus de mépris. On pouvait presque l’entendre penser : « Allez donc le demander au fils d’Erdogan. »4

    Hollande a bafouillé quelque chose d’assez incompréhensible après avoir entamé par « Mon cher Vladimir. » Et si les médias relataient les choses avec un minimum de sérieux, tous verraient bien que dans cette affaire, l’Occident est sans scrupules, et ne montre aucune pitié. Mais cela finit par se voir. Il ne reste plus qu’à attendre la prochaine provocation de l’OTAN : que sais-je ? Dans les pays baltes ? En Ukraine ? En Moldavie ? Faites votre choix, tout en sachant que les différentes options sont déjà en préparation. Et elles sont probablement bien plus nombreuses que cela. Il n’y a plus qu’à espérer que l’Occident, qui a déjà perdu la partie, ne choisisse pas d’en finir en donnant un grand coup de pied dans l’échiquier.

    Giulietto Chiesa
    Auteur de « Russophobie 2.0 » (Ed. Le retour aux sources, 2016)
    Source : ilFattoQuotidiano.it (29 novembre 2015)
    Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

    Notes du traducteur : 
    Giulietto Chiesa : arrêtons les commanditaires du terrorisme (et certains se trouvent en Occident)

    Roberto Quaglia : avion russe abattu en Syrie, développements et conséquences.
    Conférence de presse de Vladimir Poutine et François Hollande le 26 nov. 2015 à Moscou.
    4 Le piège turc nous amène au bord de la guerre mondiale.

    http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/billets-d-auteurs/40-geopolitique4/1992-russie-turquie-poutine-le-vrai-joueur-d-echecs-par-giulietto-chiesa

  • Cinq enseignements après le raz-de-marée pro-Poutine à la Douma

    Au terme d’un scrutin boudé par les Russes, le parti de Vladimir Poutine obtient plus des trois-quarts des sièges à la Douma: une majorité inquiétante, craint l’opposition, le choix de la « stabilité », estime le président russe. Voici les cinq enseignements de ces élections.

    Une majorité stratosphérique

    La crise, quelle crise? La Russie a beau être plongée dans sa plus longue récession depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, ce dernier a remporté une victoire éclatante: son parti Russie Unie dispose désormais des trois-quarts des sièges à la chambre basse du Parlement.

    Pour Mark Ournov, de la Haute école d’économie de Moscou, « le système est conçu de telle sorte qu’il n’y a pas d’alternative ».

    Le nouveau mode de scrutin a largement bénéficié à Russie Unie. Car si le parti pro-Kremlin a recueilli 54% des voix pour la moitié des députés élus à la proportionnelle, il en a gagné énormément grâce à l’autre moitié élus eux au suffrage majoritaire. Conséquence, Russie Unie a gagé plus de 100 sièges par rapport à 2011 et monopolise 343 des 450 sièges à la Douma.

    « C’est un vote de confiance massif », a commenté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, évoquant un résultat « plus qu’éloquent ».

    Faible participation

    Seuls 47,8% des électeurs ont voté aux législatives, contre 60% lors des précédentes législatives. Un fait que Vladimir Poutine a préféré passer sous silence dimanche soir, affirmant que la participation « n’a pas battu de record mais reste haute ».

    C’est à Moscou et Saint-Pétersbourg que le désintérêt des électeurs a été le plus flagrant: la participation a été de 35% dans la capitale russe, de 30% à peine dans la deuxième ville du pays.

    Pour justifier cette abstention, le chef de la commission électorale de Moscou, Valentin Gorbounov, a évoqué… « la pluie torrentielle et le vent ».

    Marc Ournov estime lui que cette abstention était « prévisible », notamment dans les grandes villes. « Les gens n’ont pas voulu jouer à ce jeu », assure-t-il.

    Mais pour Konstantin Kalatchev, qui dirige le Groupe d’analyse politique, cette participation « comparable aux pays européens » n’est pas nouvelle. Elle était seulement « artificiellement élevée » lors des précédentes élections, quand les administrations forçaient leurs employés à voter, estime-t-il.

     Pas d’opposition

    Poutine n’a pas matière à s’inquiéter: il dispose de la majorité absolue et les autres partis parlementaires, votant généralement à l’unisson de Russie Unie, ne peuvent être considérés comme des formations d’opposition.

    Reste que les deux autres grands partis russes connaissent une dynamique inverse. Pour les communistes, c’est un échec sans précédent: avec 13,5% des
    voix, ils perdent cinq points et surtout 50 sièges par rapport à 2011. L’an prochain, ils ne seront que 42 députés, total le plus bas depuis la chute de l’Union soviétique, à célébrer le centenaire de la Révolution d’octobre.

    Le parti d’extrême droite LDPR améliore son score de trois points (13,2%) et limite la casse  avec 39 députés élus. Surtout, la formation du populiste Vladimir Jirinovski, qui promettait dans son programme de « revenir aux frontières de l’URSS », a séduit les jeunes.

    Les fraudes

    Même s’il y a eu « moins de falsifications grossières et directes qu’en 2011 », le scrutin est toujours « loin de pouvoir être qualifié de libre et juste », a estimé après le vote l’ONG de défense des droits des électeurs Golos, pour qui le résultat était « connu d’avance ».

    En vrac, Golos dénonce la formation de commissions électorales régionales favorables au pouvoir, des électeurs conduits en bus d’un bureau de vote à l’autre, mais aussi des bourrages d’urnes enregistrés dans une vingtaine de régions.

    Pour l’OSCE, les élections ont été « gérées de façon transparente » par la commission électorale en dépit de « limitations des droits civiques et politiques (…) et d’une emprise ferme sur la société civile ».

    Tous s’accordent toutefois pour reconnaître que la Commission électorale centrale, dirigée par l’ex-commissaire du Kremlin aux droits de l’Homme Ella Pamfilova, a joué son rôle en dénonçant les infractions. Mais ce n’était pas suffisant.

    Objectif 2018  

    Pour Vladimir Poutine, ces élections législatives étaient le dernier scrutin national avant la présidentielle de 2018. Avec 76% des députés acquis à sa cause, il peut se préparer sereinement à un quatrième mandat.

    « Mais Russie Unie devra faire des gestes en direction des autres partis car ils seront considérés comme responsables de tout », reprend Konstantin Kalatchev, évoquant la question sociale, la seule pour laquelle Russie Unie a parfois dû faire face à une réelle opposition au Parlement.

    En position de force, Poutine n’a d’ailleurs pas manqué lundi d’affirmer la nécessité d’être à l’écoute de tous les partis, « y compris ceux qui n’ont pas pu entrer au Parlement ».

    Al Manar

    http://www.voxnr.com/3675/cinq-enseignements-apres-raz-de-maree-pro-poutine-a-douma

  • Une identité existentielle

    Ainsi la question de l’identité est sans cesse exposée dans le débat pré-présidentiel. François Hollande s’est exprimé à ce propos dans le grand entretien qu’il a donné à Pierre Nora et à Marcel Gauchet pour leur revue Le Débat. Nicolas Sarkozy a mis le feu aux poudres avec son intervention lundi soir sur « nos ancêtres les Gaulois ». Il est terriblement difficile d’exprimer une opinion sur l’identité française et même sur l’identité européenne.

    Les bazookas sont prompts à sortir pour abattre l’adversaire accusé de tous les maux. Pour une raison simple. Ce qui relève de l’identité est éminemment existentiel. Et de ce point de vue, il est vain de se raccrocher à l’histoire comme science certaine et impartiale. Bien sûr, il y a des disciplines scientifiques indispensables à l’historien, mais toute histoire est un récit reconstruit par un auteur qui met en jeu toute sa sensibilité et sa propre situation dans le temps et l’espace.

    Philippe Ariès, un des fondateurs de l’histoire moderne, celle des mentalités et des mœurs, ne craignait pas de l’affirmer : « Désormais, l’Histoire cesse d’être une science sereine et indifférente. Elle s’ouvre au souci contemporain dont elle est une expression. Elle n’est plus seulement une technique de spécialiste, mais elle devient une manière d’être dans le temps de l’homme moderne. » On objectera que le souci critique est aujourd’hui prédominant, avec sa volonté de déconstruire les récits fondateurs et les romans nationaux. Mais le sens critique est loin d’être innocent, il est lui-même lié à une certaine philosophie et s’inscrit dans une polémique incessante. [....]

    Gérard Leclerc

    La suite sur France Catholique

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Une-identite-existentielle

  • Non à l'instauration des mères porteuses dans la loi européenne !

  • Le pleureur, « homme d’État de l’année » !

    Bernard Plouvier

    Les Français battent des records en matière de chômage, d’attentats et de fiscalité. Ils ont au moins la consolation d’entendre des discours. Auparavant, nous avions de beaux parleurs ; désormais, nous jouissons du spectacle de moches parleurs. Y avons-nous gagné ? Pas vraiment, mais nous vivons une époque fade et niaise, de politiciens médiocres, laids et gras… peut-être à l’instar d’une majorité d’électeurs.

    Depuis 2014, les Français de souche européenne ont enregistré plus de victimes innocentes d’attentats meurtriers que durant la tant lamentée période de l’OAS. En réponse à l’angoisse de ses administrés, notre plantureux Président inaugure les chrysanthèmes, à sa façon gauche et bedonnante, dans laquelle des millions de citoyens doivent se reconnaître.

    Lui-même et son gouvernement se sont gargarisés de formules martiales et n’ont en pratique rien fait. Les immigrés extra-européens entrent sur le territoire national, avec ou sans autorisation et, dans les deux cas, sont accueillis par des organismes sociaux qui déboursent des allocations, même pour les clandestins ! Les islamistes se considèrent chez eux, alors qu’ils sont chez nous.

    Quelques apprentis terroristes sont-ils interpelés. Aussitôt, de bonnes âmes hurlent que ces assassins en puissance « ont des droits ». Les honnêtes citoyens, ceux qui travaillent et paient des impôts, n’ont que le droit de se taire, puisque la police, fort complaisante lorsque manifestent les immigrés très violents, tabassent les autochtones dès que ceux-ci réclament le retour à l’état antérieur : l’époque où la France était massivement peuplée d’Européens, l’époque où l’islam se faisait discret voire silencieux.

    On expulse une dizaine d’activistes gueulant rituellement, tous les vendredis soirs, leur haine de l’infidèle, mais il en reste des milliers sur le sol français et de doctes collaborateurs de l’invasion dissertent sur la « place de l’islam en France ». La réponse est pourtant simple : la République française étant une, indivisible et LAÏQUE, l’islam en tant qu’organisation et que civilisation n’a aucune place.

    Les mahométans peuvent croire ce qu’ils veulent, mais ils ne doivent en aucun cas se manifester en dehors de leurs mosquées, qui servent parfois de salles de sport de combat. Quant à la loi coranique, elle n’a pas à être pratiquée en Europe, terre enfin civilisée où la barbarie n’a plus sa place… esclavage, polygamie et asservissement des femmes, mise à mort pour blasphème, tout cela est peut-être bien assorti à un mode de vie primitif et peut sembler utile à des Africains et à des Moyens et Proches-Orientaux, mais n’a rien à faire en Europe.

    Évidemment, il y a l’islamo-pétrodollar, l’islamo-dollar du haschich et du trafic des opiacés. Il est certain que roitelets, émirs, présidents islamiques (Saddam Hussein et Muhammad Kadhafi étaient réputés généreux) savent graisser la patte des toutous sages. Il faudra bien, un jour, que des juges s’attèlent à la lourde tâche de rechercher et d’identifier corrompus et corrupteurs. Nous n’en sommes pas là, hélas !

    Pour l’heure, nous contemplons le spectacle d’un Président de la Ripoublique encensé, fêté comme une starlette de cinéma, désigné « Homme d’État de l’année »… pour un Français, cela paraît le gag du siècle. C’est peut-être le symbole du rapprochement de l’esprit de New York et de celui d’Hollywood. C’est surtout une pitoyable comédie, jouée par des utilités. Pendant ce temps, la France continue d’aller de mal en pis. Et c’est logique.

    Pratiquer en Europe la « politique du chien crevé au fil de l’eau », ce ne peut qu’être applaudi par les maîtres de l’économie globale et de la mondialisation des vies politique et sous-culturelle. L’immigration-invasion, par l’effet du nivellement culturel et du métissage des populations, ne peut que faire disparaître la fraction des Européens dotée d’esprit inventif et critique.

    On comprend dès lors que notre plantureux Président, du fait de sa politique globalo-mondialiste et de l’encouragement à l’invasion islamo-africano-orientale, soit un non-chef d’État qui plait à nos véritables maîtres. Mais d’autres non-valeurs, d’autres collaborateurs en puissance de la globalo-mondialisation se bousculent pour lui succéder dans sa sinécure. On peut penser que notre « Président » vient de recevoir son prix de consolation.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Scandales à la Commission européenne : le capitalisme de connivence

    En juillet dernier, l’embauche de Barroso, ancien président de la Commission européenne, par Goldman Sachs avait provoqué un émoi certain. Comme s’il y avait une contradiction entre les valeurs qu’il défendait en tant que président de la Commission européenne, et celles de la grande finance internationale. Ce qui est seulement amusant est de voir l’ancien président de la Commission européenne trouver un petit boulot à Londres au lendemain du Brexit…

    Cette fois c'est Neelie Kroes, qui fut en même temps commissaire européen à la concurrence, de 2004 à 2009 (avant de devenir vice-présidente de la Commission) et directrice dans une société offshore dénommée Mint Holdings. Mint s’occupait d’énergie et Neelie Kroes bataillait pour la libéralisation de ce secteur... La Commission européenne a ouvert une enquête et Neelie Kroes pourrait se voir... privée de sa retraite de commissaire. Neelie Kroes siège aujourd’hui dans les instances dirigeantes d’Uber (dont elle prenait la défense quand elle était commissaire) et de la banque Merryl Lynch…

    Ces relations incestueuses entre la toute puissante Commission européenne et la haute finance ne montrent que le caractère corrompu du capitalisme de connivence. Ce "social-clientélisme" est intrinsèque au capitalisme d'État. Lequel n'a rien à voir avec la subsidiarité.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • ZOOM - Olivier Maulin : un écrivain à succès attaché à la nature et à l’identité !