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  • La droite prisonnière de l'effet cliquet

    Communiqué de Barbara Mazières, Présidente du CERCLE ANJOU CONFERENCES, suite à la réunion de sens commun hier soir à THORIGNE d'ANJOU :

    "Madeleine de Jessey essaie de convaincre les 75 personnes présentes qu'il faut voter Fillon car c'est une stratégie (le levain dans la pâte nous dit elle). Personnellement je ne comprends pas cette stratégie de l'étouffement des hommes de droite, catholiques bien pensants, qui ruine la France depuis 40 ans au moins.

    A chaque fois c'est la même histoire, la gauche veut passer une loi sociétale délétère, on manifeste contre (mais pas trop quand même, il faut rester propre sur soi) et puis une fois la loi votée on abandonne le combat en se justifiant de tenter de sauver la suite.

    Cet effet cliquet nous a amené où nous sommes aujourd'hui.

    Il faut un homme, ou une femme, courageux pour abroger une loi. La loi Taubira pourrait être le premier symbole, par son abrogation, de la reconquête de nos valeurs et le début de la victoire de la civilisation sur l'esprit de mai 68.

    Ce soir Mme de Jessey et M. Roch Brancour nous ont convaincu que ce n'était pas avec Sens Commun que nous gagnerons la bataille.

    Libérons nos convictions, votons massivement Jean-Frédéric Poisson à la primaire de la droite et venons manifester en nombre le 16 octobre pour l'abrogation de la loi Taubira."

    Michel Janva

  • Traités de libre-échange : bienvenue dans le monde d'Orwell

    Par Jean-Michel Quatrepoint

    Le Comité Orwell a organisé le 27 septembre un colloque autour des traités de libre-échange. Jean-Michel Quatrepoint dénonce cette nouvelle forme de guerre économique que mènent les Etats-Unis contre l'Europe [Figarovox - 23.09]. L'analyse que Jean-Michel Quatrepoint fait ici - comme toujours, lucide et réaliste - intéresse les patriotes français et, dans notre cas, les royalistes.  LFAR

    Nous sommes en guerre ! On pense, bien sûr, à Daech et au terrorisme islamiste. Mais il y a aussi une autre guerre, plus sournoise, plus vicieuse, puisqu'elle nous oppose à des amis, des alliés. Je veux parler de la guerre avec les États-Unis, de la guerre entre l'Europe et les États-Unis, de la guerre aussi entre le modèle culturel anglo-saxon, un modèle communautariste, et notre modèle républicain, laïc. Cette guerre a un champ de bataille : le marché, l'économie. Avec un objectif pour les États-Unis, ou plutôt pour les multinationales, en très grande majorité anglo-saxonnes : assurer un nouvel ordre mondial, où le rôle des États est réduit à la portion congrue, où les citoyens sont cantonnés à un rôle de consommateurs, où la politique s'efface devant les impératifs du marché et d'un libre-échange total, absolu.

    Cette bataille, elle se joue aussi sur les traités commerciaux, à travers le TAFTA, le TPP pour le Pacifique, le TISA pour les données. Sans oublier le traité entre l'Europe et le Canada qui a servi en quelque sorte de matrice aux négociations transatlantiques sur le TAFTA. Cette offensive américaine se déroule comme à la parade. Dans un premier temps, les autorités judiciaires d'outre-Atlantique ont mis en place un arsenal juridique pour imposer peu à peu l'extraterritorialité du droit américain. C'est ainsi qu'on a vu se multiplier, depuis des années, les amendes colossales contre les groupes européens. Amendes pour avoir obtenu des contrats dans divers pays du Tiers Monde avec des commissions. On pense, bien sûr à Alstom. Amendes pour avoir financé des opérations commerciales avec des pays frappés d'embargo par les États-Unis. On pense, bien sûr, à BNP Paribas. Amendes pour avoir bidouillé, comme Volkswagen, les moteurs Diesel vendus sur le marché américain, etc. À chaque fois ce sont des montants considérables. Des milliards, voire des dizaines de milliards de dollars.

    Pis, ces menaces pèsent sur le système bancaire européen qui n'ose plus financer les investissements des entreprises, françaises et autres, dans des pays sensibles. Ainsi, les banques françaises sont très frileuses sur l'Iran, sur la Russie. Nos entreprises ratent des contrats. Pour le plus grand profit… des Américains. Bref, tout se passe comme si cette menace subliminale que fait peser la justice américaine et Washington sur les banques et entreprises européennes était destinée à les paralyser, à les tétaniser. Parallèlement, le capitalisme américain a déployé sur une très grande échelle une forme moderne de corruption : l'influence, le trafic d'influence. Plus besoin de verser des bakchichs, il suffit d'offrir aux dirigeants politiques, aux élites européennes de belles et rémunératrices fins de carrière, ou de faciliter l'accès de leurs progénitures aux cercles restreints du pouvoir des multinationales.

    Aujourd'hui, les masques tombent. C'est un ancien président de la Commission européenne dont on savait qu'il était très proche des Américains qui pantoufle chez Goldmann Sachs. On découvre qu'une ancienne commissaire à la concurrence avait pris systématiquement des décisions nuisibles aux intérêts industriels européens tout en étant administrateur d'un fonds off shore aux Bahamas. Cerise sur le gâteau : elle a intégré Bank of America et, au printemps dernier, le groupe américain… Uber. Un autre commissaire, négociateur et thuriféraire de l'accord TAFTA, a, lui, rejoint les conseils d'administration de CVC Partners, un fonds américain et Merit Capital. Bref, les Américains savent remercier ceux qui ont œuvré pour eux. Mais ceux qui rechignent à intégrer ce nouvel ordre mondial sont frappés. Volkswagen, mais aussi Deutsche Bank et maintenant Airbus que l'on menace de dizaines de milliards d'amende, parce que le groupe aurait bénéficié de subventions européennes. Mais comment Boeing s'est-il développé sinon avec l'argent du département de la Défense ? Comment la Silicon Valley est-elle devenue ce qu'elle est sinon avec les subsides sous diverses formes de l'État américain ? Comment les GAFAM et autres NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber) prospèrent-ils sinon en optimisant fiscalement aux États-Unis (les multinationales américaines ont exporté plus de 2 000 milliards de dollars dans les paradis fiscaux) et en ne payant pratiquement pas d'impôt en Europe ? Et lorsque une commissaire européenne ose s'élever contre les avantages exorbitants accordés par l'Irlande à Apple, c'est le président Obama et 250 patrons américains qui volent au secours de la firme et somment l'Europe d'abandonner ses poursuites.

    Trop, c'est trop! Ou les Européens se couchent et nous allons collectivement basculer dans un monde où quelques monopoles régneront sur notre vie de tous les jours, géreront nos données… un monde digne de Big Brother. Ou l'Europe se réveille, refuse ces diktats, renvoie les accords TAFTA aux calendes grecques. On ne négocie pas dans une position de vassal. Voilà pourquoi la bataille du TAFTA est symbolique. Voilà pourquoi si nous voulons défendre nos valeurs, une certaine idée de la géopolitique, il faut dire non au TAFTA, relancer l'idée de la préférence communautaire, défendre nos banques et nos grandes entreprises. À condition, bien sûr, qu'elles veuillent être défendues et qu'elles n'aient pas déjà pactisé avec l'Oncle Sam… pour un plat de lentilles.   

    Jean-Michel Quatrepoint est journaliste économique et vice-président du Comité Orwell.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/09/28/traites-de-libre-echange-bienvenue-dans-le-monde-d-orwell-5853708.html

  • Vers un mondialisme identitaire

    L’objet de ces lignes est de susciter une pensée identitaire fédératrice… mondialiste pour sortir d’une situation potentiellement conflictuelle. En effet, résumer la sensibilité identitaire par « les bougnoules dehors » est le meilleur moyen d’éloigner d’honnêtes personnes, de toutes origines, potentiellement réceptifs à un discours identitaire.

    Face au triomphe de la mondialisation cosmopolite dont les premières victimes sont nos identités historiques, biologiques et sociales, la première réaction est de s’entourer de barrières. Temporairement cela peut aider, mais à long terme, la défaite est garantie (1). Aussi, devons-nous dès à présent consacrer toute notre énergie à envisager une perspective identitaire fédératrice. Or, pour cela, il est nécessaire de comprendre pourquoi les idéologies mondialistes actuelles rencontrent de tels succès. Une de leurs forces est qu’elles promettent un monde meilleur demain. L’identitaire pense le contraire. Pour lui, rompre avec les déterminismes nés de l’Histoire menace tout le monde.

    En face des mondialistes cosmopolites, les identitaires sont peu nombreux. Mais surtout, ils ne disposent pas des armes intellectuelles pour affronter leurs adversaires. Au judo, le principe de base est d’utiliser la force de l’adversaire pour le vaincre. Donc, utiliser ce qui fait la force des idéologies mondialistes cosmopolites pour les terrasser serait opportun. Le parti pris de ce texte est que seul un mondialisme identitaire permettra de faire refluer, voire disparaître, ces idéologies dissolvantes nous détruisant.

    Le combat décisif, demain, devrait donc opposer des mondialistes cosmopolites à des mondialistes identitaires.

    Mondialisme et Modernité

    Cette idéologie mondialiste a suscité des centaines de milliers de pages, voire plus. Quelles en sont les composantes principales ? La première est d’éliminer toute singularité locale. Le mondialiste rêve d’un monde unifié par des valeurs communes transcendant tous les particularismes. L’Homme nouveau en est la pierre angulaire. Sa création impose de détruire ce que l’Histoire et l’Evolution ont produit. La finalité est un monde de paix ayant éliminé toutes les contrariétés s’imposant au genre humain, jusqu’à la mort. Les transhumanistes en rêvent.

    Etre Moderne aujourd’hui, c’est admettre le bien-fondé d’une des multiples manifestations de cet esprit se réalisant dans une idéologie mondialiste s’auto-entretenant par le développement de la Technè. Tout ceci s’incarne dans l’ambition politique d’un Nouvel Ordre mondial imposant la Mondialisation comme aboutissement de la Modernité. La destruction de la Nature et de l’Histoire comme fondements de l’Etre est le prix à payer pour garantir la réalisation du Paradis perdu identifié comme le monde parfait.

    Le mondialisme

    Difficile de nier la mondialisation. Sa réalisation est multiforme et chacun d’entre nous, selon les circonstances, y participe dans un monde sur-artificialisé de bientôt dix à onze milliards d’humains.

    Ainsi, le tourisme de masse en est une des conséquences les plus manifestes. Cette activité représenterait 9% du PIB mondial. Le temps est passé où l’aviation commerciale était utilisée exclusivement par des buziness-mannes. Aujourd’hui l’essentiel de ce trafic est dû aux déplacements de touristes aux quatre coins du globe. Le nombre de passagers transportés annuellement représente près de la moitié de la population humaine actuelle, soit environ 3 milliards d’individus.

    La circulation de l’information est dans la même situation. Avec Internet, désormais, en chaque point du globe, le reste du monde est accessible. A travers les images reçues, le consommateur des pays riches se voit allongé sur une plage immaculée au soleil des Tropiques. Le non-consommateur d’un pays pauvre rêve de faire ses courses dans un supermarché d’un pays septentrional grâce à la manne sociale qu’il aura reçue.

    Le monde se connaît maintenant. Il n’y a plus de terra incognita. En outre, ce monde connu est perçu de dimensions finies. C’est le village planétaire porté à notre conscience dans les années 1960-1970. Les photos de la terre prises de l’espace en ont bouleversé notre représentation. Paradoxalement, toutes les idéologies de la Modernité postulent un monde infini. Les économistes mondialistes envisagent, par exemple, un développement économique infini alors même que le plus discret des biologistes sait qu’à un moment ou à un autre toute croissance est confrontée à un facteur limitant. Et ainsi de suite. On ne parlera pas des flux financiers, de la circulation des marchandises, etc., et bien évidemment des mouvements humains. Tout ceci a été initié pendant la seconde moitié du XXe siècle.

    Que l’on loue ou déplore la mondialisation, factuellement, elle est incontestable. Dans les années 1990, dans les milieux écologistes, circulait le chiffre de 20.000 individus humains n’ayant jamais eu accès à notre monde. Combien sont-ils aujourd’hui ? Le tourisme « ethnique » les a sans doute débusqués.

    Ce constat est-il la conséquence d’une volonté politique ou d’une évolution naturelle ? Chacun a son point de vue, mais nul ne pourra nier cette réalité.

    En revanche, combattre les idéologies mondialistes cosmopolites s’impose à quiconque craint que celles-ci ne nous mènent dans une impasse délétère. D’où la nécessité de concilier une réalité – la mondialisation factuelle – et une perspective salutaire. Une alternative fondamentale est à créer. L’une des branches sera cette idéologie mondialiste cosmopolite multifaciale ; l’autre est à inventer. Mais elle ne pourra rompre totalement avec les fondements de la mondialisation portée par toutes les idéologies de la Modernité.

    Les composantes structurant cette Modernité animant les idéologies mondialistes sont innombrables. Mais l’une d’entre elles mérite une attention particulière. Il s’agit du credo que demain sera mieux qu’aujourd’hui. Etre moderne, c’est être nouveau, donc mieux.

    La Modernité en quelques lignes

    Depuis des temps immémoriaux, une des dialectiques fondamentales animant l’intelligentsia oppose les Modernes aux Traditionalistes (ou Anciens, c’est selon). Pour les uns, le mieux est demain ; pour les autres, c’est ainsi et c’est bien. Dans la classification politique contemporaine, les uns sont à gauche, les autres sont à droite. Les contributeurs à ces polémiques sont pléthoriques. Aussi est-il parfois un peu difficile d’envisager une synthèse valable. Nous devrons donc nous contenter de quelques idées-clés pour soutenir le fond de cet article.

    Le Traditionaliste envisage l’Etre comme la conséquence de causes incommensurables s’étant réalisées dans le passé ; fruit d’une loi naturelle si vous croyez en Dieu, ou du hasard si vous croyez en Monod (humour) (2). Pour les déistes, cette loi naturelle est l’expression d’une volonté divine. Selon leur déisme, le monde sera parfait ou tel qu’il est. C’est à ce niveau que le Moderne postule que le monde parfait est possible. Les modernes de droite (qualifiés d’extrême droite ou d’ultra-droite par leurs adversaires) l’imaginent dans un passé idéalisé avec lequel renouer ; le moderne de gauche ambitionne de le créer demain à partir de rien. Aujourd’hui, cette ambition d’un monde meilleur est portée par l’idéologie du Développement durable, alors qu’une approche plus réaliste n’envisagerait qu’un monde durable.

    Historiens, philosophes, épistémologues situent cette espérance d’un monde parfait dans la Bible. Dans les autres déismes antiques, le monde terrestre était à l’image du monde des dieux. Chez ces derniers, guerres, cocufiages, trahisons, etc., mais aussi, paix, fidélité, courage, honneur, etc., coexistaient. Les hommes étaient à l’image des dieux. Chez les monothéistes en revanche, le monde de Dieu est parfait, alors que le monde des hommes ne l’est pas. Le(s) peuple(s) élu(s) ont donc vocation à réaliser le monde terrestre à l’image du monde de Dieu selon sa volonté. Toutes les manifestations du désordre et du mal auront alors disparu. C’est le monde que la mécanique céleste envisage ; celui d’un ordre terrestre conforme à l’ordre divin dont le mouvement des planètes rend compte. De ce monde sont bannies la maladie, la guerre, la famine, la mort, etc. Cette composante essentielle anime nos contemporains, et avant eux nos aïeux depuis le début de notre civilisation. Elle en est vraiment une composante organique. Toutes les idéologies animant notre noosphère, qu’elles soient d’essence religieuse ou profane, postulent cette ambition théo-téléologique. Ainsi, que ce soit par la domination du Kapital US ou la réalisation de la Oumma musulmane – les deux grandes idéologies mondialistes animant notre temps –, toutes aspirent à la société parfaite. Aujourd’hui, tous les nootypes procèdent de cette noogénèse.

    On y distinguera le judaïsme se réalisant en Israël par l’association de types ethniques divers ; le christianisme et ses nuances (catholique, orthodoxe, protestant, etc.) ; l’islam, lui aussi avec ses variétés ; le libéralo-capitalisme, le socialo-communisme, le libéralo-socialisme, etc. Les espaces où se déployèrent ces idéologies furent chronologiquement les USA, l’URSS puis Israël. L’une est tombée ; la Russie de Riourik est revenue. Les deux autres tiennent encore. L’Europe dominée par les USA subit aujourd’hui ce forçage politique.

    Pour aller encore plus loin, et au risque d’être perçu comme provocateur, même le nazisme s’envisage(a) comme porteur d’un monde meilleur. Pour ses prosélytes, là où l’esprit aryen avait triomphé, les peuples connurent la prospérité et la félicité. C’est l’idée essentielle d’Alfred Rosenberg dans Le Mythe du XXe siècle.

    Rompre avec le suprématisme

    Un autre aspect d’un discours identitaire fédérateur serait de rompre avec le discours des Modernes voyant en chaque point du globe l’ « Homme » et non pas des Français, des Russes ou des Papous comme Joseph de Maistre l’envisageait. Rompre avec les idéologies suprématistes s’impose pour des Européens bercés par ces discours depuis des lustres. On rangerait alors Jules Ferry et Léon Blum dans les musées car ces deux personnages, parmi d’autres, voyaient dans la civilisation des Blancs l’aboutissement s’imposant à chaque peuple. Léon Blum n’affirmait-il pas que « Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indû, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation » (3). Au nom de ce principe, l’immigrationnisme n’est que le prolongement du colonialisme. L’un et l’autre reviennent finalement à dénier à l’Autre le droit immanent d’être ce qu’il est.

    Respecter l’Autre et le territoire l’ayant engendré permettra de trouver des alliés dans cette lutte. Prolongeant en cela le combat des écologistes fondamentalistes, c’est la Vie dans sa diversité qu’il est à respecter. Comme Hans Jonas l’a exprimé en d’autres termes, garantir la vie de l’Autre, car notre Technè permet de la détruire, est désormais notre responsabilité d’Homme postmoderne. Le Papou ou l’ours blanc ont un droit inaliénable à l’existence que les prolifiques hommes modernes, qu’ils soient blancs, bruns ou blonds, noirs foncés ou pâles, jaunes clairs ou bronzâtres, etc., ne doivent amputer à leur profit.

    Rompre avec le suprématisme consubstantiel à l’esprit moderne est donc un des préalables pour avoir à nos côtés les ours et les Papous dans le combat identitaire. Donc à la trappe le racisme, l’anthropocentrisme et tous les centrismes suprématistes envisageables. Respecter l’Autre sur le territoire l’ayant engendré serait la loi d’airain d’un mondialisme identitaire à développer. D’autres attributs seraient à envisager. Il appartient à chacun de les identifier et de les intégrer comme armes pour lutter contre le mondialisme cosmopolite dissolvant.

    C’est dans cet esprit que le débat sur les composantes principales de notre futur devrait se poser.

    Vers un mondialisme identitaire

    Ce mondialisme identitaire est à inventer. Il sera le garant de la diversité de la Vie sur la planète, et pas seulement de la vie des peuples et des civilisations humaines. Mais à la place d’une société uniformisée, fruit du mélange de tout ce qui est mélangeable que promeut le mondialisme anthropocentré cosmopolite, il sera respectueux des identités historiques dans un monde sachant désormais qu’il se connaît. Ce changement de perspective est plus que fondamental. Aucune autre espèce que les humains n’a acquis la conscience de la singularité de son statut sur terre. Aussi, c’est toute notre noosphère à reconstruire selon ces nouvelles ambitions. Les idéologies de la Modernité ont-elles les ressources pour penser ces nouveaux défis ou bien alors doit-on envisager sereinement de s’en débarrasser et de les laisser aux historiens des idées ?

    Aucune réponse n’est certaine à ce jour. Il y a tant à faire sur ce thème. En revanche, s’engager à penser un mondialisme identitaire pour contrer ce mondialisme cosmopolite délétère est un devoir pour chacun le craignant. En phase avec le paradigme structurant la pensée moderne, ce mondialisme identitaire devra lui aussi promettre des lendemains qui chantent. Mais, de grâce, interrogeons-nous aussi sur l’issue d’un combat mené, blottis dans des forteresses, en regardant derrière soi. On ne reviendra jamais au temps des moines-soldats qu’admirait Julius Evola. Le monde a changé depuis. Notre avenir est dans le futur.

    Frédéric Villaret 27/09/2016

    Notes :

    (1) Forteresse Europe ! Et après ?
    (2) Par référence à Le Hasard et la Nécessité, de Jacques Monod.
    (3) Léon blum, 9 juillet 1925, débat sur le budget des colonies à la Chambre des députés.

    http://www.polemia.com/vers-un-mondialisme-identitaire/

  • Alain Escada fustige le mondialisme à la télévision russe

    La Pravda, célèbre média russe, a voulu contribuer à faire connaître Alain Escada, président de Civitas. La vidéo de l’entretien est diffusée en langue russe, en français, en espagnol et en anglais, accompagnée de l’article très positif que l’on peut lire ci-dessous.

    Civitas n’a pas peur des affrontements et entend représenter la vraie France – pas celle du Fouque…t’s où Sarkozy fêtait sa victoire le lendemain de l’obtention de son mandat, mais celle des simples travailleurs, des gens qui voudraient que leurs voix ne soient pas pesées à l’aune de cacahuètes – la France profonde, les « sans-dents » comme les appelle dans son milieu l’hôte actuel de l’Elysée. 
    Quoi qu’on en pense ou qu’on en dise ce n’est pas l’énergie qui manque à Civitas et à son président Escada, désireux de se débarrasser du règne sans fin d’un pouvoir aussi corrompu que parasitaire.
  • Stephane Blanchonnet au forum de l’Union des droites

    Jean-Pierre Maugendre et Stéphane Blanchonnet intervenaient sur le thème "L’Histoire, un champ de bataille" au Forum de l’Union des droites de la Ligue du Sud le samedi 24 septembre 2016.

  • 68% des futurs électeurs de la primaire LR veulent remettre en cause ou abroger la loi Taubira

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    Philippe Carhon

  • 1066 : la Normandie accouche de la monarchie... anglaise !

    2016 est une date historique le royaume-Uni : avec un peu de chance, les futures écoliers britanniques apprendrons que cette année-là, leur pays s’est libéré des chaînes bruxelloises, autre moment  fondateur de l’histoire anglaises et de sa monarchie : 1066, une victoire normande… dont on fête cet automne le 950e anniversaire.

    Son nom est connu dans la France entière. On l'imagine guerrier et conquérant, à la proue de son navire cinglant vers l'Angleterre. Assurément, le duc Guillaume est l'un de nos héros. Régnant éternellement sur notre familière Normandie, il peuple notre inconscient national. Pour autant, est-il un véritable héros national ? Rien n'est moins sûr.

    Guillaume n'est pas véritablement français ; du moins, pas selon l'acception moderne. L'Europe qui voit naître le futur vainqueur d'Hastings,vers 1027, est celle de la féodalité : le duc de Normandie est vassal du roi de France, mais un vassal remuant. Les ducs normands ont de qui tenir : leurs racines sont Scandinaves.

    Du premier d'entre eux, Rollon, qui est en quelque sorte le Clovis normand (la vision christique en moins !), nous ne savons que peu de choses. Danois ou Norvégien, qu'importe, Rollon était un de ces cadets de famille Scandinaves partis chercher fortune au-delà des mers. Tandis que ses pairs fondaient Dublin, régnaient sur York et colonisaient l'Islande, Rollon, lui, fonda une principauté en Neustrie, chez les Francs. Las des pillages, le roi Charles le Simple lui octroya, lors d'une entrevue à Saint-Clair-sur-Epte en 911, un territoire allant de l'Epte à la mer. Selon Jean de la Varende, auteur d'une biographie dédiée au Conquérant, « loin d'être une capitulation lâche, c 'était une intelligente concession : les pirates, de voleurs, devenaient gendarmes ». La Normandie voyait le jour.

    Quand les voleurs devenaient gendarmes

    Un siècle sépare Rollon de Guillaume, mais un même sang coule en leurs veines. Guillaume sera, lui aussi, un fondateur, un conquérant.

    Mais avant cela, il est d'abord un bâtard, né des amours clandestines du duc Robert le Magnifique et de sa concubine Ariette. Le bâtard devient duc à huit ans et doit batailler contre de puissant ennemis : le roi de France, son suzerain ; et ses propres vassaux normands, les barons. Ces derniers seront vaincus en 1047 à Val-ès-Dunes. Symbole entre tous : les félons chargent au cri de « Thor Aie ! », invoquant sur eux la bénédiction des antiques divinités Scandinaves. Dans les rangs de Guillaume, un tout autre cri émeut les poitrines : « Diex Aïe ! ». La Normandie chrétienne a triomphé de son propre vieil homme païen. On verra le duc, tout au long de son règne, soutenir l'Église, faisant construire l'Abbaye aux Hommes et celle aux Dames, assistant à la dédicace des cathédrales de Rouen ou de Bayeux, Guillaume, le bâtard bâtisseur, est d'abord, selon l'expression de La Varende, « le vainqueur de la Normandie » : « vainqueur des bandits, vainqueur des grands, des rois, vainqueur de lui-même ; et, parti d'une nation restreinte, devenant maître de l'Angleterre, fondateur de l'Europe moderne, aïeul de tous les princes », Le vent de l'Histoire souffle déjà, qui gonfle les voiles du conquérant.

    L'Angleterre du XIe siècle, contrairement à la Normandie, n'est pas sortie du cycle de violences et d'intrigues entre princes locaux et pillards Scandinaves. Un viking, Knut de Danemark, est brièvement roi d'Angleterre de 1040 à 1042. Il invite son demi-frère Edouard, mi-anglais, mi-danois, à régner avec lui comme co-régent. Edouard lui succédera et régnera de 1042 à 1066 sous le pieux nom d'Edouard le Confesseur. ; il sera canonisé. Sans descendance, le roi désigne un successeur : un cousin, Guillaume de Normandie. En d'autres termes : un étranger.

    La félonie d'Harold

    Les nobles saxons ne l'entendent pas de cette oreille. L'un des leurs, Harold Godwinson, prétend avoir été choisi par le défunt roi, sur son lit de mort, pour lui succéder. Couronné le lendemain, il doit rapidement troquer son sceptre pour l'épée, car une invasion norvégienne menace ses côtes. Une seconde invasion, normande celle-là, est en préparation de l'autre côté de la Manche. Le duc Guillaume est furieux de voir ses droits bafoués ; il faut dire qu'Harold Godwinson, qui connaît bien le duc pour avoir combattu à ses côtés contre les Bretons, s'était engagé, par serment, à servir le Normand. Bafouant une parole donnée sur reliques, voilà Harold devenu parjure. Guillaume a le droit pour lui et obtient le soutien du pape Alexandre II, qui ne peut souffrir le parjure d'Harold. Le duc reçoit un étendard pontifical et le hisse au mat de son navire. Une troupe nombreuse - six-cents navires, plus de sept mille hommes-, mêlant Normands, Bretons et Flamands, se rassemble autour du duc de Normandie afin de participer à la grande expédition qui s'élance de Dives-sur-Mer et doit transiter par le port picard de Saint-Valéry-sur-Somme, en raison d'une tempête. Le désagrément n'est que passager et l'Armada continentale foule le sol anglais le 28 septembre 1066. L'armée d'Harold accourt vers le Sud, épuisée car elle vient à peine de combattre et de vaincre les troupes norvégiennes à Stamford Bridge, au nord du pays. Face à des Saxons à bout de souffle, Guillaume a déjà débuté sa conquête méthodique. Il se retranche et choisit le lieux de l'affrontement : ce sera Hastings, dans le Sus-sex oriental. Que dire de la formidable mêlée mettant aux prises Saxons et Normands, le 14 octobre 1066 ? La scène est magnifiquement rendue par la tapisserie de Bayeux, fascinante bande-dessinée longue de soixante-dix mètres, composée par des moines anglais après la Conquête. On sait que les chevaliers normands ont eu recours à la ruse, feignant la retraite, pour mieux se retourner contre les Saxons et créer des brèches dans leurs murs de boucliers. La mêlée est incertaine. On croit Guillaume perdu, mais le duc relève son heaume sur son crâne pour se faire reconnaître et ragaillardir ses hommes. Son ennemi Harold aura moins de fortune : la tradition normande le représente gisant, une flèche dans l'œil. Privés de leur chef, les Saxons fuient les combats et ouvrent la voie de Londres aux envahisseurs. La conquête est loin d'être terminée pour Guillaume qui, après avoir obtenu la soumission de l'archevêque londonien, est couronné à la Noël. Singulière cérémonie qui voit les chevaliers normands, suspicieux, dévaster les environs de Westminster. Lorsque Guillaume prête serment en langue saxonne, la nef de l'abbaye est presque vide. La pacification, doux euphémisme pour une conquête âpre, ne s'achèvera qu'en 1070.

    Vae victis ! Le vainqueur impose sa loi : l'anglais disparaît des textes officiels au profit du latin. La cour et la bonne société adoptent le français ou, plutôt, le normand. La féodalité continentale investit l'île qui, d'un point de vue foncier, tombe entre les mains des chevaliers normands et bretons ayant accompagné Guillaume. La géopolitique anglaise est bouleversée : il aura fallu l'invasion d'un descendant de pirates normands pour que l'Angleterre échappe à son vieux tropisme Scandinave. La Conquête normande tourne en effet le regard de l'Angleterre vers le continent et, pour les Anglais, la Manche et les côtes de l'Atlantique deviennent un véritable mare nostrum ; une situation qui ne prendra fin qu'avec l'expulsion des Anglais de Bordeaux en 1453.

    Naturellement, la conquête de l'Angleterre sera célébrée cette année en Normandie. On fête l'enfant du pays qui, selon La Varende, « couvre toute la province de sa haute stature et de son ombre gigantesque, qui s'allonge et se meut, fouillant tous les coins de notre terre ». « Le moins mort de nos héros », dit encore l'auteur des Manants du Roi à propos du duc dont la devise, brodée en lettres d'or sur la Tapisserie de Bayeux, n'est autre que Viriliter et sapienter. Il y a peut-être là une belle occasion de renouveau identitaire pour la Normandie, heureusement réunifiée depuis quelques mois. Puisse le 950e anniversaire d'Hastings redonner aux Normands la conscience de leur être, l'amour de ce « pays fièrement beau, sombre, grand et idéal » (Barbey d'Aurevilly), loin d'une pseudo-identité bricolée par les Parisiens et les touristes, où la Normandie se réduirait à un drakkar fantasmé, des pis de vache rose bonbon et des barges de débarquement américaines.

    Les Anglais ont la mémoire longue

    Mais surtout, il y a l'Angleterre. La bataille d'Hastings est aussi un problème pour la mémoire anglaise : est-ce une victoire ou une défaite ? Faut-il célébrer la victoire normande, ou se féliciter que les Saxons - les "vrais anglais" aient survécu ? Il n'en demeure pas moins que 1066 est là date choisie par Bernard Cottret, grand spécialiste de la matière, pour débuter sa magistrale Histoire de l'Angleterre (Tallandier). Victoire ou défaite, Hastings reste un drame fondateur auquel les Anglais devront revenir. Avec le Brexit, les Britanniques ont décidé de reprendre le pouvoir (« take back control »), de recouvrer leur souveraineté et de faire prévaloir le Parlement et le droit anglais sur Bruxelles. Mais tout cela n'a pas grand sens si les Anglais ne renouent pas avec leur identité propre et leurs épopées nationales. Une anecdote significative des traces de 1066 dans la culture politique anglaise ? Lorsqu'un projet de loi est adopté par le Parlement de Westminster, il lui faut l'approbation - toute théorique - du souverain pour que le texte soit promulgué définitivement. La formule consacrée est alors « Le Roy le veult », expression normande tout droit issue de la Conquête. Le patriotisme anglais, on le voit, ne peut faire l'économie du roi Guillaume. Nigel Farage, héraut de la souveraineté britannique, l'a bien compris, arborant volontiers une cravate très kit'sch aux motifs issus de la Tapisserie de Bayeux... La Reyne le veult, Dieu sauve la Reyne ! 

    Thibault Bertrand monde&vie  1er septembre 2016

  • (La Faute à Rousseau) Alain Juppé, pour qui justement, par exception, nous conseillerons de ne pas voter !

    par Richard Portier

    Un commentaire reçu sur Lafautearousseau le 26.09 ... Parmi les excellents. Il y en a quelques uns de farfelus et beaucoup de très bons. Celui-ci ressort de cette dernière catégorie ... Qui plus est, il fait le portrait d'un homme pour qui, à coup sûr, il ne faudra pas voter à la prochaine présidentielle ...  LFAR  

    Alain Juppé est le numéro Un des politiciens, intellos et médiacrates français « dhimmis volontaires ».

    Comme Sarkozy entre autres (mais qui lui s'en cachera pendant les sept ou huit mois a venir...) il sait que le Grand Remplacement est en voie d'accomplissement, il l'a accepté, et cela ne le gêne pas. (« Périsse Rome pour peu que mon destin s'accomplisse...»).

    Celui devant lequel il se prosterne, l'envoyé d'Allah a Bordeaux, et peut-être bientôt en France (si, pour leur malheur, les Français faisaient de Juppé un Président) c'est Tarek Oubbrou, imam de Bordeaux.

    Un musulman, d'environ 35 ans, encarté au PS, vivant actuellement à Marseille, mais ayant été un jeune disciple d'Oubbrou en études coraniques au début des années 2000 à Bordeaux a appris il y a peu (téléphone arabe ? sûrement pas dans nos médias...) que Juppé envisageait de faire d'Oubbrou un ministre ... « lui Président »... Ce jeune homme a déposé une plainte contre Oubbrou. Il a donné des précisions sur l'enseignement qu'il avait reçu de lui, avant de se dégager de son influence, rapportant notamment que le 11 septembre 2001 Oubbrou était tombé dans ses bras en pleurant de bonheur....

    Contournant avec la technique désormais bien rodée des maires-dhimmis la loi de 1905, Juppé a offert à Oubbrou un vaste terrain où il finance la construction d'un gigantesque , superbe et couteux centre « culturel ». Le culturel et le cultuel ne faisant qu'un en Islam, il comportera une très vaste mosquée, mais bien-sûr. ça n'était pas la motivation initiale...

    Soyez assurés qu'Oubbrou et ses adjoints y prêcheront le « vivre-ensemble » et les valeurs de paix, de tolérance, et d'amour consubstantielles à (de ?) l'Islam.

    Votez Juppé ! Il vous mènera au même endroit que les autres, mais avec lui ça ira plus vite...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • IVG : l’autre dossier tabou

    L’avortement est un sujet dont il est impossible de débattre. Ce qui tend d’ailleurs à démontrer qu’il s’agit de tout sauf d’un acte banal.

    La question de l’avortement est un sujet dont il est impossible de débattre. Ce qui tend, d’ailleurs, à démontrer qu’il s’agit de tout sauf d’un acte banal.

    Pour ses partisans, c’est un droit absolu : celui des femmes à disposer de leur corps. Ils ne peuvent même plus concevoir que d’autres soient d’un avis opposé dont l’expression est inacceptable. Or, force est de reconnaître que les associations pro-vie tiennent un discours qui tient en deux idées fortes : défense de la vie, respect des personnes.

    Mais lorsque l’idéologie prime sur le réel, les idéologues mettent en place tous les moyens utiles pour empêcher leurs adversaires d’exister. C’est le sinistre « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » dont on connaît les résultats depuis la Terreur. Et, en la matière, nos idéologues ne font pas dans la dentelle.

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